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18 novembre 2024
LES EAUX SÉNÉGALAISES EN SURSIS
Le protocole d'accord de pêche avec l'Union européenne, qui expire le 17 novembre, cristallise les tensions entre défenseurs du partenariat international et protecteurs des ressources locales
Le Protocole d’application de l’Accord de pêche, signé le 18 novembre 2019, pour une durée de 5 ans, arrive à son terme le 17 novembre prochain. La mise en œuvre de cet accord a suscité beaucoup de polémiques de la part des acteurs du secteur n’ont cessé de dénoncer les mauvaises pratiques opérées par les navires étrangers dans les eaux territoriales sénégalaises. L’Etat du Sénégal va-t-il rompre définitivement ce partenariat ou va-t-il renégocier le contrat pour protéger les intérêts nationaux ?
L e 18 novembre 2019, le gouvernement du Sénégal et l’Union Européenne signaient un « Protocole d’application d’un accord de pêche ». Ce protocole couvrait une période de cinq ans et prévoyait des possibilités de pêche pour les navires étrangers. Il s’agissait de 28 thoniers senneurs congélateurs (la senne est une technique de pêche en surface au moyen d’un filet appelé senne), 10 canneurs, 5 palangriers (bateau de pêche muni de machines auxquelles sont fixées des fils en nylon se terminant par des hameçons) et 2 chalutiers «correspondant à un tonnage de référence de 10 000 tonnes de thon par an et à un volume autorisé de captures de merlu noir de 1750 tonnes par an». En contrepartie, le Sénégal gagnait annuellement«1,7million d’euros (soit 1 milliard 115 millions 126 mille 900 francs Cfa) dont 800 000 euros de droits d’accès aux eaux du Sénégal»
Selon la délégation de l’Union Européenne (UE) au Sénégal, « l’accord de partenariat de pêche durable UE-Sénégal et son protocole de mise en œuvre garantissent un cadre légal, transparent, et assorti de contreparties gagnant-gagnant ». Il participe à une meilleure gouvernance des océans et à la protection du secteur des pêches et des emplois qui en dépendent. En échange de ces accords, «l’Union européenne paye une redevance à la fois pour les licences de pêche, mais aussi pour encourager la politique sectorielle de la pêche». Le montant de cette redevance se chiffre à 900 mille euros par an, soit plus de 590,3 millions de francs Cfa.
Seulement, du point de vue financier, les accords de pêche sont loin de faire l'unanimité. En effet, une bonne partie des ressources financières provenant de ces accords profite à quelques individus ou à des secteurs autres que la pêche. De même, avec ces accords, les compensations financières même si elles contribuent significativement aux recettes publiques, portent préjudice aux flottes nationales.
Si les accords entre l'Europe et le Sénégal ont amélioré l’exportation des produits vers l'Europe, ils n’ont pas contribué à la création de valeur ajoutée nationale. Le manque de transparence dans la négociation des accords, le déficit de contrôle et de surveillance des activités des bateaux étrangers, le besoin d'inclure tous les acteurs sont des problèmes qui se posent avec acuité.
Le protocole de mise en œuvre de l’accord de pêche entre le Sénégal et l’Union Européenne (UE) s’achève ce 17 novembre 2024. Selon certains, son re nouvellement contribuera à accentuer la pêche aux poissons juvéniles pour le ravitaillement des bateaux canneurs en provenance de l’Europe. D’autres acteurs trouvent incongru de signer de nouveaux accords, alors qu’aucun état des lieux sur la disponibilité des ressources halieutiques n’est fait
L‘ambassadeur de l’Union Européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, va se prononcera sur cette question aujourd’hui, mardi 12 novembre 2024. De son côté, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a prévu aussi de faire face à la presse prochainement, pour une « importante communication » sur « l’accord de partenariat entre le Sénégal et l’UE dans le domaine de la pêche ». Selon un communiqué de son département, elle profitera de cette occasion pour rappeler et clarifier les nouvelles orientations stratégiques du gouvernement pour une gestion durable de nos ressources halieutiques, en mettant en avant les intérêts nationaux.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 12 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Vox Populi, Libération, EnQuête, L'As, EnQuête, Le Quotidien, L'Observateur, Yoor-Yoor Bi
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Vox Populi, Libération, EnQuête, L'As, EnQuête, Le Quotidien, L'Observateur, Yoor-Yoor Bi
VIOLENCE ELECTORALE DES MILITANTS QUI SCANDAIENT «SONKO SONKO» BRUTALITES ET AGRESSES
L’inter-coalition Takku/Wallu - Saam Sa Kaddu était ce lundi à Saint-Louis. Le cortège des leaders Barthélémy Dias, Bougane Gueye Dani, Pape Djibril Fall et Mansour Faye a paradé à travers les artères de la vieille ville, en présence d’une foule de militants très excités. Mais, arrivé à hauteur du marché Sor, au niveau de l’avenue Macky Sall ex Avenue Général De Gaulle, la violence va s’inviter dans la caravane avec quelques marchands ambulants qui brandissaient des flyers à l’effigie de Ousmane Sonko et scandaient le nom du leader de Pastef. Ce qui a dégénéré et a abouti à une violente bagarre entre les préposés à la sécurité du cortège et des marchands ambulants qui ont été blessés et évacués au centre de santé Ousmane Ngom de Léona. D’autres ont vu leurs marchandises endommagées. Dans des images largement diffusées sur les réseaux sociaux, des nervis s’acharnent sur un groupe de personnes dont le seul tort est d’avoir scandé le nom de leur leader, Ousmane Sonko, et brandi des pancartes à son effigie. Les moins chanceux ont été pourchassés jusque dans une boutique, où ils ont subi divers actes de violence et d’intimidation. Dans les rues, des blessés errants, le visage et les bras ensanglantés. Barthélémy Dias est finalement parti à Louga où des militants l’attendaient. À l’arrivée, seul Mansour Faye s’est prononcé et a appelé les Saint-louisiens à voter pour L’inter-coalition Takku Wallu - Samm Sa Kaddu.
SONKO A RUFISQUE «DIAS NE PEUT MEME PAS GAGNER UN QUARTIER A DAKAR»
Ousmane Sonko a complétement déshabillé son « ancien compagnon » politique Barthélémy Dias. Hier à Rufisque, la tête de liste de la coalition Pastef n’a pas été tendre avec le maire de Dakar Barthélémy Dias. « C’est moi qui ai donné la mairie de Dakar à Barthélémy Dias. Si ce n’était pas moi, il ne serait jamais élu maire de Dakar. C’est la triste réalité parce que Barthélémy Dias ne peut pas gagner un seul quartier de Dakar. Il m’a déçu » dira Ousmane Sonko. Il révélera dans la foulée avoir demandé au président Diomaye Faye de procéder à l’audit des mairies. « Nous savons ce que Barthélémy Dias est en train de faire comme mauvaise gestion à la mairie de Dakar. On sait ce qui s’y passe. D’ailleurs pour éviter qu’on parle de chasse à la sorcière, j’ai demandé que l’audit des mairies commence par la mairie de Ziguinchor que j’ai gérée » a-t-il ajouté.
RUFISQUE OUSMANE SONKO SALUE L’ENGAGEMENT DU MAIRE DR OUMAR CISSE
Le choix du maire de Rufisque Dr Oumar Cissé de soutenir la liste Pastef de Rufisque a été salué par Ousmane Sonko. D’ailleurs dans l’aéropage de responsables politiques à Rufisque, Dr Oumar Cissé a été le seul à avoir été publiquement cité par le leader de Pastef. Ce dernier a apprécié le fait que Dr Oumar Cissé ait décidé de rompre avec Saam Sa Kaddu pour incohérence d’approche. Alors avec l’apport du député-maire, Ousmane Sonko ne veut plus se contenter d’un score de 60%, mais il a demandé aux pastéfiens de Rufisque de gagner au soir du 17 novembre à près de 85%.
VIOLENCES ELECTORALES LES MISES EN GARDE DU GENERALJEAN BAPTISTE TINE
Le ministre de l’Intérieur est en colère. Le Général Jean Baptiste Tine note qu’en dépit de toutes les dispositions prises pour permettre une campagne électorale apaisée, certains acteurs nourrissent des projets d’actes de violence et de sabotage contre des caravanes et d’autres activités organisées par des listes concurrentes. Aussi à travers un communiqué parvenu à la Rédaction, le ministre de l’Intérieur met en garde les éventuels contrevenants à l’arrêté n°026507 du 22 octobre 2024 interdisant le port d’armes de toutes catégories et de matières explosives, du 17 octobre au 17 décembre 2024, que des instructions fermes ont été données aux forces de sécurité pour fouiller systématiquement les personnes et les cortèges considérés comme suspects et que la découverte de toute arme, par nature ou par destination, entrainera l’application des sanctions prévues par la loi. Par ailleurs, pour mieux assurer l’ordre et la sécurité publics, le Ministre demande aux partis politiques, aux coalitions de partis politiques légalement constitués et aux entités regroupant des personnes indépendantes, de communiquer aux autorités administratives concernées, au plus tard la veille de leur déplacement, l’itinéraire et les horaires de passage de leurs cortèges. Le Ministre en appelle au sens des responsabilités de tous les acteurs pour la poursuite de la campagne électorale dans un climat de paix et de sérénité.
CAMPAGNE LEGISLATIVE RACINE SY ET ALSAR TRIOMPHENT A ST-LOUIS
La tête de liste nationale du mouvement Alsar était également dans la première capitale du Sénégal. Après sa caravane, Racine Sy qui a fait face à la presse a qualifié son passage à Saint-Louis de symbolique. Il dit être conscient des problèmes de Saint-Louis et prend l’engagement d’être une fois à l’Assemblée nationale, le porte-parole des citoyens Saint-louisiens pour le règlement des problématiques de la ville. Il revendique son appartenance à Saint-Louis et compte une fois élu député contribuer au développement du Sénégal en général et des différents pôles définis par l’Etat en particulier. « J’ai fait une partie de mes études à SaintLouis où je suis originaire. Je suis content d’être là et de l’accueil qui m’a été réservé. Nous nous définissons comme une troisième voie qui se veut être un trait d’union entre tous les segments de la population. Nous ne sommes contre personne, nous sommes pour le Sénégal, nous sommes contre le sous-développement et nous sommes prêts à discuter avec le gouvernement pour la bonne marche du pays « a-t-il déclaré avant d’ajouter que « les investis du mouvement Alsar serons à l’Assemblée nationale pour combattre la pauvreté et faire de sorte que les pensions octroyées aux veuves et aux retraités soient revues à la hausse et que les jeunes ne prennent plus les pirogues. «Nous serons l’avocat des femmes et des jeunes « a-t-il conclu. D’ici mercredi la coalition Jam ak Ndierign de Amadou Ba doit normalement revenir à Saint-Louis sur demande de ses militants. À moins d’une semaine de la fin de la campagne électorale, les autres coalitions, mouvements, partis politiques où inter-coalitions comme Gox Yu Bess, Ans Bessal Sénégal de Abdoulaye Sylla continent les portes à portes et les temps d’antenne dans les différents supports médiatiques de la ville
DECES DE MOUSTAPHA BA L’EPOUSE YACINE ET L’ATTACHE DE CABINET DIEDHIOU INTERROGES PAR LA DIC
La Division des investigations criminelles (DIC) a commencé ses auditions dans l’affaire du décès de l’ancien ministre Moustapha Ba. Les premiers enquêtés sont son épouse Yacine Sall Ba et l’assistant Badou Diédhiou. DakarActu qui donne l’information n’indique pasle contenu du face-à-face entre les limiers de la DIC et les deux personnes. Toujours est-il que l’épouse et l’attaché de cabinet Badou Diedhiou étaient à Paris. Ils sont rentrés avec la dépouille le samedi. Après leur face-à-face, ils sont tranquillement rentrés chez eux.
SOMMET OCI BASSIROU DIOMAYE FAYE APPELLE à UN CESSEZ-FEU EN PALESTINE ET AU LIBAN
Le président Bassirou Diomaye Faye a appelé hier à un cessez-le-feu immédiat en Palestine et au Liban. Participant en Arabie Saoudite au sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) pour la Palestine et le Liban, le président Faye a fait un poste sur le réseau social X pour demander un cessez-le-feu immédiat dans ces deux pays. « En ce moment critique pour la Palestine et le Liban, nous devons rester unis pour la paix, la justice et la dignité. Le Sénégal réaffirme son soutien ferme aux peuples palestinien et libanais et appelle à un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à la spirale de violences » a écrit le chef de l’Etat sénégalais. Cette posture du président Faye est salutaire puisque les frappes israéliennes ont provoqué la mort de 43.603 personnes selon le ministère de la Santé du Hamas dont 51 personnes tuées ces dernières 24 h. Le Liban qui vit les dégâts collatéraux du conflit a perdu rien que ce dimanche 41 personnes tuées par des frappes israéliennes. Au total, les attaques israéliennes ont fait plus de 3200 morts au Liban.
DIOMAYE ET GHAZOUANI SE PARLENT A RIYAD
Les présidents Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani se sont parlés hier lundi à Riyad. Les deux chefs de l’Etat qui participent au sommet de l’OCIsur la Palestine et le Liban ont profité de cette opportunité pour évoquer les relations de coopération entre les deux pays. « Ensemble les présidents Faye et El Ghazouani ont réaffirmé leurs engagements à renforcer la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie pour une stabilité et un développement mutuels » a indiqué la présidence de la République sur le réseau social X.
UNE AUDITION AU FOND SANS DORO GAYE LE JUGE CONFRONTE LE COLONEL CHEIKH SARR ET ZAKIROULAHI SOW
Les choses bougent dans l’affaire d’escroquerie foncière, portant sur la vente de baux sur le site de l’ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor. Ce dossier oppose l’homme d’affaires Doro Gaye et le PDG de la société Cim-Translog Suarln, Zakiroulahi Sow. C’est en l’absence de l’inculpé principal Doro Gaye qui est hors du territoire que le fond a été débattu. Par contre, selon les informations de Seneweb, le juge du 3e cabinet a entendu, aujourd’hui, son courtier Lamine Sylla. Ce dernier a donné sa part de vérité dans cette affaire de 1, 2 milliard FCFA. A titre de témoin, le juge lui a demandé s’il a assisté aux transactions entre son patron et le colonel Cheikh Sarr. Lamine Sylla a déclaré avoir remis une fois le montant de 400 millions FCFA à ce dernier de la part de Doro Gaye. Le juge a confronté ces derniers et Cheikh Sarr a contesté ses témoignages. Ensuite, durant plusieurs heures, le juge d’instruction a confronté le colonel Cheikh Sarr et Zakiroulahi Sow. Selon les informations de Seneweb, Cheikh Sarr a nié les faits de complicité d’escroquerie qui ont valu son placement sous mandat de dépôt. Il a déclaré qu’il n’a reçu aucun montant sur les 1,2 milliard FCFA qui oppose Doro Gaye et Zakiroulahi Sow. Lequel a confirmé ses propos, soutenant que le Colonel est bel et bien impliqué dans les transactions.
FORMATION PROFESSIONNELLE
Dans le cadre du plan de renforcement des capacités des personnels des institutions et Fonds membres du Réseau Africain des Institutions et Fonds de Formation Professionnelle (RAFPRO), le 3FPT et l’ONFP, ont organisé, hier une seconde session de formation pour le personnel des fonds membres du réseau. Cet atelier de cinq jours porte sur la rédaction administrative. Le Réseau Africain des Institutions et Fonds de Formation Professionnelle (RAFPRO) a été créé en 2006 à Cotonou par dix Institutions et Fonds de formation professionnelle continue, rémanente de neuf pays africains. Il compte actuellement douze Institutions et Fonds et couvre onze pays africains. Le RAFPRO est un cadre de concertation entre les membres pour les échanges d’expériences, de partage de connaissances et de bonnes pratiques et un creuset de réflexion sur le secteur de la formation professionnelle, notamment en Afrique. Pour rappel, le RAFPRO s’est engagé depuis 2019 dans le processus de renforcement des capacités des différentes catégories du personnel des institutions et fonds des pays membres. « Dans le cadre de l’exécution quotidienne des tâches liées à leur profession, certains travailleurs ont pour rôle, de produire des écrits administratifs et juridiques dont il ne leur est pas toujours aisé de maîtriser totalement les règles. Une mise à jour des connaissances s’avère, ainsi, nécessaire afin de leur permettre de respecter les règles qu’appelle l’exercice de leur métier », rappelé Babo Amadou Ba, Directeur Général du 3FPT de l’importance de cette formation pour les participants venus du Congo, de la Cote d’ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal.
LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR MET EN GARDE CONTRE DES PROJETS DE VIOLENCE ÉLECTORALE
Des instructions ont été données aux forces de sécurité pour effectuer des fouilles systématiques et sanctionner tout port d'armes ou objet dangereux, a précisé le Général Jean Baptiste Tine.
Alors que la campagne électorale touche à sa fin, le ministère de l’Intérieur alerte sur des risques de violence et de sabotage ciblant certaines caravanes. Cette déclaration intervient peu de temps après les graves accusations d’Ousmane Sonko, leader de Pastef, suite à l’agression de ses militants à Saint-Louis. Sonko affirme avoir alerté le ministre de l’Intérieur dès le début de la campagne électorale, dénonçant des menaces pesant sur son convoi et reprochant à l’État de ne pas assurer la sécurité de son parti.
« J’ai interpellé le ministre de l’Intérieur depuis le début de la campagne électorale pour l’informer que Barthélemy Dias s’est procuré des armes, des coupe-coupe, des grenades et des fusils à pompe dans l’intention d’attaquer le convoi de Pastef. Je lui ai dit que c’est le candidat Ousmane Sonko qui vous interpelle. Je lui ai dit de prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité publique », a déclaré Sonko, tout en indiquant avoir contacté le ministre de la Justice pour les mêmes raisons.
Selon Sonko, aucune arrestation n’a été effectuée malgré trois agressions, ce qu’il qualifie de « faillite de l’État » à garantir la sécurité de son parti, le Pastef, « qui se trouve être le plus grand parti du Sénégal ».
Le Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, a rappelé que des instructions strictes ont été données aux forces de sécurité pour effectuer des fouilles systématiques sur les cortèges suspects. Il a également mis en garde contre la possession d’armes ou d’objets dangereux, soulignant que des sanctions sévères seront appliquées en cas de découverte. Cette mise en garde vise à prévenir tout acte de violence, alors que la campagne électorale s’achève dans un climat de tension croissante.
LUMIERE SUR LES DEFIS DE LA DETTE, LA DEPENDANCE AUX MATIERES PREMIERES ...
Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) pour l'année 2024 met en exergue des défis majeurs auxquels le Sénégal fait face en tant que pays figurant parmi les Pays les Moins Avancés (PMA).
Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) pour l'année 2024 met en exergue des défis majeurs auxquels le Sénégal fait face en tant que pays figurant parmi les Pays les Moins Avancés (PMA). Ces défis comprennent notamment « le fardeau croissant du service de la dette, la dépendance aux exportations de matières premières, les impacts du changement climatique et le besoin urgent de transformation économique. »
Le rapport révèle que le Sénégal est confronté à un fardeau croissant lié au service de sa dette, ce qui limite considérablement l’espace fiscal du pays pour financer des projets de développement essentiels. « À mesure que les obligations en matière de dette extérieure augmentent, le Sénégal se retrouve avec un espace fiscal restreint, ce qui complique sa capacité à investir dans des secteurs clés pour le développement. Cette situation expose également le pays à des chocs économiques extérieurs et aux fluctuations des prix des matières premières, accentuant sa vulnérabilité économique », indique le document parvenu à PressAfrik. Abonnements aux actualités financières
Comme d'autres économies africaines, le Sénégal est encore largement dépendant d'un nombre limité de matières premières pour ses exportations. Cette situation, selon la CNUCED, rend le pays particulièrement vulnérable aux variations des prix mondiaux. Pour faire face à ce problème, le rapport recommande au Sénégal « de mettre en place des politiques visant à ajouter de la valeur à ces matières premières. En encourageant la transformation locale, le pays pourrait créer des emplois, renforcer sa résilience économique et mieux maîtriser les revenus issus de ses ressources naturelles. »
Les impacts du changement climatique sur la productivité agricole
La note souligne aussi les effets persistants du changement climatique sur la productivité agricole du Sénégal. « Le secteur agricole, vital pour la sécurité alimentaire du pays, subit les contrecoups des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les précipitations irrégulières. Ces facteurs compromettent les rendements agricoles et augmentent la dépendance du Sénégal aux importations alimentaires », explique t-elle. Ainsi, la CNUCED recommande au Sénégal « de renforcer ses stratégies d'adaptation climatique pour faire face à ces défis de manière proactive. »
Pour assurer une croissance durable, la CNUCED estime que le Sénégal doit entamer une transformation structurelle de son économie, en s'éloignant des secteurs à faible productivité pour investir dans l'industrie et la technologie. « L'intégration du Sénégal dans les chaînes de valeur mondiales reste faible, limitant son potentiel de croissance », lit-on sur le rapport. Ce dernier encourage le Sénégal à développer ses capacités dans les secteurs manufacturiers et technologiques afin de réduire sa dépendance aux exportations de matières premières et de créer une base économique plus solide et résiliente.
Les opportunités offertes par le commerce régional
Enfin, la CNUCED met en avant les opportunités offertes par « le commerce Sud-Sud, qui pourrait permettre au Sénégal de diversifier ses débouchés à l’exportation. » Elle indique qu’en renforçant les partenariats commerciaux intra-africains, « le Sénégal pourrait réduire sa dépendance aux marchés des pays développés et se protéger davantage des ralentissements économiques mondiaux. Cette intégration régionale constituerait un levier essentiel pour le développement économique du pays, tout en renforçant les échanges avec ses voisins. »
4E SEMAINE DE GREVE A EMEDIA : LES TRAVAILLEURS DETERMINES
Les travailleurs du Groupe Emedia Invest prolongent leur grève pour une quatrième semaine. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, les employés d’Iradio, ITV, Emedia.Sn et Bes bi le jour déplorent l’absence de réponse de la direction générale...
Les travailleurs du Groupe Emedia Invest prolongent leur grève pour une quatrième semaine. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, les employés d’Iradio, ITV, Emedia.Sn et Bes bi le jour déplorent l’absence de réponse de la direction générale, malgré cinq mois sans salaire.
Selon le Secrétaire général du Synpics-Emedia, cette « décision fait suite à l'inaction persistante et inquiétante de la direction générale face à notre seule et légitime revendication : les salaires ! »
« Depuis le début de notre mouvement, nous avons exprimé de manière claire et précise nos attentes en matière de régularisation des salaires que le personnel peine à recevoir depuis 5 mois. Nous avons répondu présent à toutes les rencontres pour trouver une issue heureuse à cette crise. Mais force est de constater que la direction générale ne tient pas, encore une fois, ses engagements. Déplorable », fustige le syndicat.
Décrivant la situation comme « intenable » et « insupportable », les travailleurs envisagent de durcir le mouvement par des « actions plus concrètes, plus déterminées et plus engagées. »
« Le droit ne se quémande pas, il s’arrache ! »
par Ibrahima Thioye
CLÉS DE COMPRÉHENSION DE LA VICTOIRE DE TRUMP
Le trumpisme 2.0 s'est révélé plus efficace que jamais, séduisant même des électeurs traditionnellement démocrates. Ce triomphe dessine les contours d'une Amérique transformée, entre espoirs et inquiétudes
Cet article n’a pas pour but de faire l’apologie du trumpisme, ce populisme outre-Atlantique. Il propose plutôt des clés de compréhension de la victoire de Trump à l’élection présidentielle de 2024. Son offre politique a su répondre aux besoins, aspirations, espoirs et rêves d’une Amérique conservatrice. Rappelons que l’essence du populisme est de susciter et d’amplifier les peurs, colères et haines tout en proposant des solutions radicales contre un ou plusieurs boucs émissaires (les étrangers, les élites ou l’establishment) à coups de déclarations tonitruantes. Cela constitue, pour les larges masses populaires, un excellent moyen de raviver l’espoir, de repousser leur honte, et de rehausser ou préserver leur fierté face au malheur ou au mal-être.
Une victoire écrasante de Trump
Le triomphe de Trump lors de cette élection présidentielle est indiscutable. C’est une victoire sans appel qui lui ouvre les portes de la Maison-Blanche et lui donne un accès favorable à la Chambre des représentants et au Sénat. Trump a bénéficié d’un vote populaire et d’adhésion. C’est une Amérique conservatrice qui élit Trump comme 47e président, avec un score supérieur à celui de 2016. Ses adversaires démocrates sortent de cette élection en état de choc.
Un marketing politique efficace
Une marque forte : Trump, en lui-même, constitue une marque forte et puissante. Il a su élaborer une proposition de valeur percutante pour l’électorat, en tissant un réseau d’influence solide. Globalement, son camp a brillamment utilisé les nouveaux canaux de communication, notamment via des posts et des podcasts. En émettant les critiques les plus acerbes contre Trump, les médias classiques dominants (mainstream) n’ont fait qu’accroître sa notoriété et même son capital confiance.
Une communication efficace : simple, ciblée et multicanale.
Slogans simples et marquants :
America First,
MAGA (Make America Great Again),
I will fix it.
Deux thèmes clés de son positionnement :
la lutte contre l’immigration (assurant un retour au plein emploi pour les Américains) ;
l’amélioration du pouvoir d’achat (hausse des revenus et baisse des impôts).
Quatre axes principaux :
baisse des impôts ;
limitation des importations (via des droits de douane) ;
lutte contre l’immigration ;
prise de distance vis-à-vis de l’écologie
Utilisation optimisée des nouveaux canaux :
visibilité accrue (présence trois fois plus importante sur les plateformes numériques, en particulier sur X) ;
communication variée selon les publics (présence sur TikTok, mais aussi podcast de 3 heures chez Joe Rogan) ;
contenus générés par l’intelligence artificielle.
Autres facteurs de cette victoire
Les faiblesses de Kamala Harris
une campagne courte de trois mois, limitant sa notoriété ;
moindre visibilité sur les plateformes numériques ;
difficulté à se différencier de Biden, avec l’héritage de l’Administration actuelle (inflation, crise du logement) ;
positionnement flou, tentant de séduire l’électorat centriste ;
difficulté à articuler une vision économique claire ;
posture défensive, affichant peu d’énergie.
Les atouts de Donald Trump
Deux aspects distinctifs du trumpisme, imprévisibilité et pragmatisme :
l’imprévisibilité, avec son impulsivité (fonctionnant par intuition), donnant une impression d’authenticité ;
le pragmatisme (priorité aux bénéfices pour lui-même et pour l’Amérique), sans s’encombrer de lourdes idéologies.
Capacité à tisser un « réseau de valeur » efficace avec des personnalités à haute notoriété comme Elon Musk, David Sack et Peter Tiel anciens membres de la fameuse « mafia paypal », Robert Kennedy, J D Vance, Joe Rogan, etc.
Capacité à attiser la peur, la haine et la colère (spectre d’une troisième guerre mondiale, flux massif d’immigrés, catastrophe économique, etc.).
Rôle de victime ou de héros : son image de self-made-man anti-establishment lui permet de transformer les situations embarrassantes en opportunités, renforçant son aura de héros.
Capacité à susciter l’espoir et les rêves de la classe moyenne.
Discours axé sur des valeurs conservatrices et un repli identitaire (contre l’avortement, le wokisme, etc.).
Changements dans le comportement de vote de certaines catégories
Les catégories suivantes, censées renforcer le camp démocrate, n’ont pas été totalement au rendez-vous :
les femmes,
les Latino-Américains et Afro-Américains,
les ouvriers et cols bleus.
Risques avec Trump 2
Sur le plan interne
dégradation des services publics dans certains domaines,
aggravation des conditions de vie pour les couches vulnérables,
atteinte à la démocratie (risque de dérive autocratique, remplacement des débats par des insultes et invectives).
Sur le plan extérieur
déclin de l’Europe et conséquences sur ses anciennes zones d’influence,
risque de guerre au Moyen-Orient,
intensification des guerres commerciales,
accélération du dérèglement climatique.
Éventuelles bonnes surprises avec Trump 2
Amélioration des conditions de la classe moyenne ;
paix mondiale retrouvée : Trump est très pragmatique ; il va inscrire sa politique étrangère dans une dynamique globale de recherche de profit pour les États-Unis et pour lui-même. Comme Barack Obama a obtenu le prix Nobel de la paix, il va certainement s’intéresser à cette distinction pour réparer définitivement la fameuse humiliation subie lors du dîner des correspondants de la Maison-Blanche de 2011 ;
ouverture accrue : Trump accepte d’intégrer de fortes personnalités avec lesquelles il subsiste des divergences sur certains points (Robert Kennedy n’a pas le même point de vue que Trump à propos des énergies fossiles). Des membres de la « mafia PayPal » (Musk, Sack, Tiel) ont soutenu Trump en vue de se donner les meilleurs atouts pour développer leur business ;
approche « win-win » et adoption des valeurs du digital STOAH (partage, transparence, ouverture, authenticité, humilité). J. D. Vance, proposé comme colistier, est très proche des membres de la « mafia PayPal ». Ce rapprochement entre Trump et ce groupe est très intéressant car ne n’oublions pas, comme l’un d’entre eux l’a dit : « La Silicon Valley n’est pas un emplacement, mais c’est surtout un état d’esprit (mindset). » Qui entre Trump et ce groupe de personnalités atypiques influencera le plus l’autre ? Attendons de voir.
Selon Elon Musk, « le podcast avec Joe Rogan a été décisif dans la victoire de Trump ; il montre que Trump est un homme bon ». En l’écoutant, on peut imaginer un Trump 2 plus posé, pondéré, empathique, tout en restant fidèle à ses convictions. La conversation de trois heures avec Joe Rogan (un allié) illustre sa capacité d’adaptation et la projection d’une image positive et empathique. Cependant, l’annonce d’Elon Musk pourrait aussi être une adresse à Trump lui-même : saura-t-il adopter cette attitude face à des adversaires ? Cela reste peu probable.
par l'éditorialiste de seneplus, Amadou Elimane Kane
L'IMAGINAIRE EST L’ARCHITECTURE TISSEE DE NOTRE RECIT
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans le contexte africain, l'imaginaire se révèle être plus qu'un refuge. C'est un outil de résistance et de reconstruction identitaire. Cette force vitale ancrée dans des traditions séculaires ouvre la voie à la renaissance
Amadou Elimane Kane de SenePlus |
Publication 11/11/2024
Si l’on considère la définition du mot imaginaire, celui-ci a évidemment plusieurs sens. En tant qu’adjectif, c’est ce qui est créé par l’imagination et qui n’a d’existence que dans l’imagination. Mais en tant que substantif, c’est une œuvre, un domaine ou un monde de l’imagination.
Si l’on va un peu plus loin car la notion d’imaginaire embrasse plusieurs champs disciplinaires. Dans le domaine philosophique et selon la théorie de Jean-Paul Sartre, c’est le domaine de l’imagination, posé comme intentionnalité de la conscience : Nous sommes à même, à présent, de comprendre le sens et la valeur de l'imaginaire. Tout imaginaire paraît « sur fond de monde », mais réciproquement toute appréhension du réel comme monde implique un dépassement caché vers l'imaginaire.
Dans le domaine de la psychanalyse et selon Lacan, c’est un registre essentiel (avec le réel et le symbolique) du champ psychanalytique, caractérisé par la prévalence de la relation à l’image du semblable.[1]
L’historien roumain Lucian Boia, quant à lui, retient huit structures archétypales qui sont autant de constantes des cultures : 1/ la conscience d’une réalité transcendante, qui recoupe le sacré ; 2/ le double, la mort et l’au-delà ; 3/ l’altérité, ouvrant sur l’animal et le divin ; 4/ la quête de l’unité (androgyne) ; 5/ l’actualisation des origines ; 6/ le déchiffrement de l’avenir ; 7/ l’évasion hors de la condition humaine (âge d’or, utopies) ; 8/ la lutte et la complémentarité des contraires.[2]
Ainsi, on voit bien que le caractère de l’imaginaire est multiple et façonné par plusieurs symboliques nécessaires à la condition humaine d’une communauté spécifique.
Dans le domaine de la littérature, l’imaginaire est au premier plan de l'œuvre créatrice car il s’appuie sur un ensemble articulé autour de l’histoire, des croyances, des mythes, des valeurs et des images d’un peuple ou d’une culture.
Ainsi, on peut se demander comment l’imaginaire s’articule au récit que nous bâtissons ? Car, selon moi, l’imaginaire est au cœur de notre narration collective. L’imaginaire est une construction culturelle qui s’associe à l'identité profonde, tout en se métamorphosant aux conjonctures du temps. Quand cette société, en communion unitaire, est constituée solidement, par l’histoire, par l’éducation, par la langue, par le social et par le culturel, elle demeure libre. Ainsi l’imaginaire, sûr de lui-même, peut voguer sur toutes les mers qui s'offrent au regard, il peut résister, s’échapper parfois, il peut même se soustraire pour vivre d’autres horizons, mais toujours pour mieux revenir sur les terres fondatrices. L’imaginaire, quand il est stable, peut être pluriel car il se construit avec d’autres empreintes culturelles qui viennent s'incruster et forment un diamant pur. Pourtant, celui-ci n’est ni figé ni travestissement et il est en quête d’unité tout en convoitant le singulier.
Toutefois, l’idéologie peut parfois cultiver les imaginaires, les détourner de leur essence première et les éloigner de la réalité des symboles constitutifs d’une culture. C’est souvent le cas des territoires colonisés par une civilisation extérieure. Dans le même temps, les racines identitaires sont des alliées puissantes pour résister à l’écrasement et à l’asservissement. C’est par l’imaginaire culturel que le cerveau et le corps se défendent. C’est par l’imaginaire et la connaissance de soi que la continuité culturelle s’organise et s’affirme.
Pour parler du récit africain, notre imaginaire culturel n’est pas né avec l’esclavage et la colonisation, loin de là. Il est bien antérieur et enraciné dans notre histoire, dans nos paysages, dans nos rites, dans notre culture, dans la cosmogonie et dans les rondes sociales que nous formons. Notre histoire et nos imaginaires sont multiformes et ils nous appartiennent amplement à la fois dans les fondations du sacré et l’ouverture d’un nouveau monde, autrement dit d’une renaissance.
Une terre africaine épanouie, abondante et concordante n’est pas une utopie. Elle est seulement le fruit d’un assemblage unitaire autour de nos valeurs, de notre culture féconde, de notre histoire réhabilitée, de la défense de notre patrimoine ancestral, de nos langues revitalisées par la transmission, d’une conduite politique citoyenne et responsable, en harmonie avec nos désirs d’avenir. C’est l’architecture de nos récits et de notre imaginaire que nous devons, ensemble, défendre pour faire vivre tous les soleils de nos libertés et voir fleurir tous les flamboyants de notre renaissance.
Amadou Elimane Kane est enseignant, poète écrivain et chercheur en sciences cognitives.
DÉVERSEMENT D'ACIDE À MBORO, LES POPULATIONS DÉNONCENT UN RISQUE D'INTOXICATION
Selon la plateforme Mboro SOS, un camion des ICS transportant de l’acide phosphorique/sulfurique à Dakar « a vidé une partie de son contenu sur la seule route goudronnée de la ville, exposant ainsi les riverains et passagers à une dangereuse exposition ».
La plateforme Mboro SOS a dénoncé, lundi dans un communiqué un « déversement sauvage d’une quantité importante d’acide sur une bonne partie de la voie publique par un camion des ICS (Industries Chimiques du Sénégal) » exposantsles populations et les passagers à un risque d’intoxication.
« Ce dimanche 10 novembre 2024, les populations de Mboro ont une nouvelle fois été victimes de déversement sauvage d’une quantité importante d’acide sur une bonne partie de la voie publique par un camion des ICS (Industries Chimiques du Sénégal) », a-t-elle déclaré.
Selon le communiqué le camion des ICS transportant de l’acide phosphorique/sulfurique à Dakar « a vidé une partie de son contenu sur la seule route goudronnée de la ville, exposant ainsi les riverains et passagers à une dangereuse exposition ».
Ramener les ICS à la raison
« Ces déversements sauvages d’acide et de soufre des ICS sur la voie publique ne sont plus à dénombrer. Sans compter les fuites de gaz annuelles qui déciment les plantations et causent des problèmes de santé aux populations environnantes. Ils démontrent, si besoin en est, du mépris que cette entreprise a pour l’environnement et les populations qui habitent autour de la concession », a-t-elle dénoncé rappelant l’urgence de trouver aux ICS « une voie de contournement pour le transport de ces produits toxiques et le début des travaux de construction de la route dont le démarrage serait bloqué par un désaccord entre les ICS et l’Ageroute sur la déviation des camions des ICS ».
« Les populations ne peuvent pas continuer à courber le dos face à une industrie qui viole les normes environnementales les plus basiques et qui empêche les début des travaux d’une veille doléance », a notamment avertit la plateforme Mboro SOS.
Elle rappelle par ailleurs qu’elle a toujours privilégié le dialogue pour ramener les ICS à la raison.
« Mais face au silence voire à l’inaction des autorités locales et nationales, nous comptons désormais user de tous les moyens légaux pour défendre les droits des populations à un environnement sain », ajoute-t-elle.