SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 avril 2025
2 897,7 MILLIARDS DE FCFA MOBILISES PAR LA BOAD
À travers son Plan Stratégique Djoliba (2021-2025), la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a mobilisé 2 897,7 milliards de FCFA afin de dynamiser le développement socio-économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
À travers son Plan Stratégique Djoliba (2021-2025), la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a mobilisé 2 897,7 milliards de FCFA afin de dynamiser le développement socio-économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). C’est ce qu’a annoncé, hier mercredi 26 mars 2025 à Dakar, le président de cette institution financière lors de l’ouverture de la 145ᵉ session ordinaire de son Conseil d’Administration.
Dans le cadre de cette stratégie, la BOAD consolide son appui aux États membres de l’UEMOA ainsi qu’au secteur privé, en mettant l’accent sur une intensification de ses interventions, une mobilisation optimisée des ressources et un impact accru sur le développement régional. Après quatre années de mise en œuvre, « l’efficacité de ce programme est déjà manifeste», s’est félicité Serge Ekué, président de l’institution. L’évaluation intermédiaire indique que les financements cumulés atteignent 2 897,7 milliards de FCFA, soit 86,5 % de l’objectif fixé à 3 300 milliards de FCFA à l’horizon 2025.
« Ces résultats prometteurs nous imposent une responsabilité accrue : celle de préserver notre trajectoire tout en redoublant d’efforts avec rigueur et innovation. C’est à cette condition que nous pourrons continuer à mobiliser et à allouer les ressources nécessaires afin de transformer les attentes de nos États et de leurs populations en réalités tangibles et durables », a affirmé, hier, mercredi 26 mars 2025 à Dakar, Serge Ekué, lors de son discours d’ouverture du 145ᵉ Conseil d’Administration.
DES AVANCEES MAJEURES EN 2024
Revenant sur les réalisations de la BOAD en 2024, M. Ekué a mis en avant plusieurs avancées notables, parmi lesquelles : La révision de la perspective de la BOAD par Moody’s Ratings, passée de négative à stable ; le lancement de la phase pilote du projet des Prêts Adaptés aux Catastrophes Naturelles (PACAN) ; la signature d’une police d’assurance de 100 millions d’euros avec ATIDI ; l’émission de la première obligation hybride verte en euros, placée en privé auprès de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) pour un montant de 100 millions d’euros ; la garantie MIGA de 506 millions d’euros pour le renforcement climatique en Afrique ; la création du Fonds de Transformation Digitale, en partenariat avec la KfW, pour accélérer la modernisation numérique des administrations publiques de l’UEMOA ; la prise de participation de 24 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD) au capital de la BOAD ; l’approbation d’un financement de 17 milliards de FCFA par le Fonds pour l’Environnement Mondial en faveur de projets de résilience climatique et de développement durable au Bénin, au Burkina Faso et au Mali ; l’octroi d’une subvention de 29 milliards de FCFA par le Fonds Vert pour le Climat, destinée à financer la lutte contre le changement climatique au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger.
À travers ces initiatives, la BOAD réaffirme son rôle de moteur dans le financement du développement durable et de la résilience climatique en Afrique de l’Ouest.
L’APR DEMANDE LA « TENUE D’UNE REUNION DE TRAVAIL »
Le mutisme de l’Alliance pour la République avait fini d’étonner plus d’un suite à la validation par le Fonds monétaire international (FMI) du rapport de la cour des comptes.
Le mutisme de l’Alliance pour la République avait fini d’étonner plus d’un suite à la validation par le Fonds monétaire international (FMI) du rapport de la cour des comptes. Finalement, la réaction est tombée hier, mercredi 26 mars 2025. Son Secrétariat Exécutif National a saisi le FMI par lettre, pour demander la tenue d’une réunion de travail sur le rapport de la Cour des Comptes.
L ’Alliance pour la République sort de son mutisme. La réaction tant attendue du parti de l’ancien président de la République est tombée hier, mercredi 26 mars 2025. Et c’est le Secrétariat Exécutif National qui a saisi le FMI par lettre, pour demander la tenue d’une réunion de travail sur le rapport de la Cour des Comptes. « Ce mercredi, 26 mars, le Fonds Monétaire International vient de publier sur son site internet le compte-rendu de sa mission au Sénégal et nous informe qu’il n’a en aucun cas validé les chiffres du rapport de la Cour des Comptes. Au contraire, il s’est contenté de constater et d’examiner les chiffres annoncés par le Gouvernement sur le déficit et la dette, entre 2019 et 2023, et a promis de discuter d’éventuelles mesures correctrices », précise d’emblée le communique parvenu à notre Rédaction hier, mercredi 26 mars 2025.
Et d’ajouter : « Cette position de principe, réaffirmée par Edward Gemayel durant son interview accordée à la Télé Futurs Médias, se réfère à une base de confiance et de respect de la souveraineté des États en matière de production des statistiques de la dette publique. Par conséquent, le FMI ne valide pas de chiffres sur l’encours de la dette, il constate, discute et accompagne les réformes nécessaires, contrairement aux manipulations grossières, qui veulent conférer au FMI un rôle de validation officielle des données du rapport de la Cour des Comptes ».
« Dans cadre, et face aux manipulations sur une supposée validation par le FMI des accusations du Gouvernement, l’Alliance Pour la République a immédiatement saisi, par lettre en date du 26 mars 2025, Monsieur Majdi DEBBICH, Représentant Résident du FMI à Dakar, pour contester, dans le fond comme dans la forme, le rapport prêté à la Cour des Comptes, et en même temps solliciter la tenue d'une rencontre de travail avec les représentants du Fonds, afin de présenter nos réponses précises aux accusations tendancieuses brandies par le Gouvernement ».
« PROCEDURE D’AUDIT VICIEE ET TENDANCIEUSE »
« En effet, des informations fiables nous sont parvenues ces dernières semaines, qui confirment une procédure d’audit viciée et tendancieuse. Au demeurant, nous avons travaillé avec nos experts pour produire un document chiffré, précis et exhaustif remettant en cause ce qui relève d’une grossière manipulation politicienne », précise les Aperistes.
Et d’ajouter : « Notre démarche, empreinte de responsabilité et de rigueur, consiste à mettre à la disposition du FMI toutes les informations pertinentes, afin de l’aider à avoir une compréhension claire et définitive sur ce dossier, loin des manipulations populistes du régime ».
« Parmi les nombreux griefs contenus dans la lettre adressée au FMI, nous pouvons d’ores et déjà citer le non-respect par la Chambre des affaires budgétaires et financières de la Cour des Comptes, des dispositions de la loi n° 2012/22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Aussi, nulle part dans le processus, les anciens ministres et directeurs en charge des Finances, dans la période visée par le rapport, n’ont été sollicités au nom du principe sacro-saint du contradictoire, afin de leur permettre d'apporter des réponses sur des manquements relevés par le rapport provisoire », soutiennent-ils.
« Nous avons informé le FMI de notre souhait de tenir une réunion de travail, dans les meilleurs délais possibles, avec une délégation du SEN et de hauts-responsables gouvernementaux de l’ancien régime, dont la composition est déjà transmise au FMI, en vue de présenter des éléments de preuve irréfutables, qui sans aucun doute vont restaurer la vérité et préserver le prestige et la crédibilité de la signature du Sénégal », concluent-ils.
Par Baba DIOP
LA LUNE
Ton’s rêvassait sur son « pliane » mais sentait que ses mollets fourmillaient. Une bonne promenade pour se dégourdir les jambes, même s’il avait l’estomac dans les talons et des gargouillis au ventre.
Les premiers jours du Ramadan, Ton’s jubilait. Le temps était frais, glacial même. Rien à voir avec les Ramadans qui se déroulaient en temps de canicule où il fallait couvrir le frigo de khotou sakkou trempé, pour conserver un tantinet de fraicheur et le temps où il fallait dormir toute la journée pour échapper aux rigueurs climat. Une période où la gorge criait soif à tue-tête.
Ton’s là-bas, dans son village, se transformait en hippopotame, faisant du fleuve sa couverture. A peine sorti de l’eau, c’est comme s’il n’y était jamais entrer. Alors il y retournait autant de fois que nécessaire.
Ton’s rêvassait sur son « pliane » mais sentait que ses mollets fourmillaient. Une bonne promenade pour se dégourdir les jambes, même s’il avait l’estomac dans les talons et des gargouillis au ventre. A dire vrai, Ton’s avait l’humeur en berne bien que faisant le fanfaron.
Sur son agenda de poche, il raturait les jours. Ton’s dans son dégourdissement, s’arrêta devant des graffeurs à l’œuvre. Il contemplait l’approche futuriste des paysages en fleur, l’arrondi des lettres et les couleurs. Ton’s resta un moment à réfléchir puis lui vint une sublime idée. Il écarta l’un des graffeurs et sur un des dessins y plaça un magnifique croissant lunaire puis il demanda au gugusse « c’est quoi ça » et l’autre de répondre : « La lune ! ».
Ton’s de secouer vigoureusement le bras du jeune graffeur en répétant « Mabrouk, Mabrouk weer wi fégn na ». Le quartier d’accourir. « Weeru midi ? Aaaah ! Ton’s nakk ! ». Suivirent les « piii pooon ! piii poooon » de l’ambulance de Fann
DIOMAYE PREND LES DEVANTS
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye appelle à bien préparer l’arrivée prochaine de l’hivernage. Il l’a fait savoir hier, mercredi 26 mars en Conseil des ministres.
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye appelle à bien préparer l’arrivée prochaine de l’hivernage. Il l’a fait savoir hier, mercredi 26 mars en Conseil des ministres.
« Le président de la République a abordé la problématique de la gestion optimale du prochain hivernage qui appelle une anticipation, une préparation minutieuse et une organisation à toute épreuve. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de prendre toutes les dispositions requises pour engager, sans délai, les opérations pré-hivernage sur l’étendue du territoire national », rapporte le communiqué du Conseil des ministres dont nous avons reçu copie.
Mieux, ajoute la source, «il a rappelé l’importance de réaliser, à temps, les opérations préventives de curage des ouvrages d’assainissement sous le contrôle de l’ONAS, mais également de renforcer la mise en œuvre d’une démarche systémique de prévention et de gestion des inondations ».
Selon Bassirou Diomaye Faye, « il est impératif de veiller au suivi du réseau hydrographique national avec les organismes de bassins (OMVS et OMVG) pour intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention et de gestion des inondations ».
Toujours, dans le cadre des préparatifs de l’hivernage, « le chef de l’Etat a souligné l’urgence d’accorder une attention particulière à la finalisation des travaux prévus dans les projets et programmes de lutte contre les inondations, notamment dans les zones sensibles des départements de Keur Massar (Keur Massar Sud, Unité 3 Parcelles assainies) et de Mbacké (Touba) ».
Dans le même sillage, « il a indiqué au Ministre en charge des Infrastructures l’impératif d’intensifier l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement notamment dans les zones et sites vulnérables ».
Bassirou Diomaye Faye a également demandé « au Premier Ministre de tenir, courant avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations et de relancer les actions de terrain du Comité national de Prévention des Inondations ».
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 27 MARS 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien
Par Alioune Tine et Amrit Singh
LA LOI D’AMNISTIE, LE DÉNI DE JUSTICE PERMANENT ?
La loi d'amnistie, telle qu'interprétée par la proposition législative, nécessite des améliorations pour se conformer à l'État de droit. L'introduction d'une exemption pénale pour les acteurs politiques conduirait à une discrimination dangereuse
Alioune Tine et Amrit Singh |
Publication 27/03/2025
Une proposition de loi en passe d’être adoptée au Sénégal ravive les tensions au sujet de l’amnistie. Cette proposition vise à interpréter la loi du 13 mars 2024 ayant accordé l’amnistie pour les crimes et les délits liés à des manifestations politiques ou ayant des motivations politiques qui ont été commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.
Lors de ces évènements, soixante-cinq personnes ont été tués et près d’un millier ont été détenues arbitrairement, maltraitées et parfois torturées, selon plusieurs organisations de défense des droits humains et un collectif de journalistes. La loi d’amnistie a été adoptée dans « un esprit de réconciliation », tel que déclaré par le président de l’époque, Macky Sall. Elle a permis l'organisation des élections présidentielles de 2024 et une transition pacifique du pouvoir à Bassirou Diomaye Faye, qui a été libéré de sa détention grâce à la loi. M. Faye a rapidement nommé le chef de l'opposition Ousmane Sonko au poste de premier ministre, lui aussi libéré en vertu de la loi d'amnistie.
Si cette loi a effectivement sorti le Sénégal d'une impasse politique, elle a introduit l'impunité dans un pays qui a longtemps fait figure de modèle en matière de protection des droits humains. Comme l'ont démontré nos organisations dans un rapport publié en janvier dernier, la loi d'amnistie est en tout point contraire au droit international et à la jurisprudence des juridictions régionales telles que la Cour et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, et la Cour de justice de la CEDEAO. Elle contredit tous les principes énoncés par les Nations Unies.
En l'état, la loi empêche les victimes des pires abus d'accéder à toute forme de justice. Les victimes sont privées de leur droit à un recours effectif pour les violations qu'elles ont subies. Leur droit de connaître la vérité sur les abus est réduit à néant. La loi piétine l'obligation du Sénégal d'enquêter et de poursuivre les personnes susceptibles d'être pénalement responsables de violations flagrantes des droits de l'homme. Enfin, en offrant une immunité inconditionnelle aux bourreaux sans exiger d'eux qu'ils remplissent la moindre condition préalable, la loi sacralise l'impunité.
L’espoir fut toutefois retrouvé lorsqu'en décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé son intention d'abroger cette loi, « pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord que ce soit », et que des fonds destinés aux victimes soient inscrits dans le projet de loi de finances pour l'année 2025.
La proposition de loi récemment déposée par un député de la majorité de M. Sonko était censée acter cet engagement. En réalité, elle fait tout le contraire.
Non seulement la proposition de loi n'abroge pas la loi, mais elle représente aussi, selon les observateurs politiques, un changement radical de position de la majorité, suggérant que celleci préfère maintenir une amnistie à son seul avantage.
La proposition de loi, qui ne vise qu'à fournir une interprétation de la loi d'amnistie, soulève plus de questions que ne fournit de réponses.
Nous admettons que le préambule suscite de l'enthousiasme, puisqu'il indique que la proposition vise à « adapter le corpus juridique interne » aux obligations internationales du Sénégal en vertu de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que du Statut de Rome. Elle exprime à juste titre que l'interdiction de la torture et les crimes du Statut de Rome ne peuvent bénéficier d'une amnistie. Cependant, la proposition elle-même reste silencieuse sur ce point fondamental alors qu'elle devrait l’aborder expressément, la force contraignante d'un préambule étant laissée à l'appréciation du juge.
Le principal ajout de cette proposition de loi est de préciser que l'amnistie s'applique aux actes « ayant exclusivement une motivation politique ». Cette précision est loin de répondre aux exigences de l'État de droit, car elle contrevient à deux principes juridiques fondamentaux : la sécurité juridique et l'égalité devant la loi.
S’agissant d’abord du principe de sécurité juridique. La clarté, la détermination, l'accessibilité et la prévisibilité constituent des exigences essentielles de toute loi affectant la responsabilité pénale. Alors que la loi d'amnistie sénégalaise initiale couvre les actes criminels liés à des manifestations politiques ou ayant des motivations politiques, le projet de loi précise que la loi s'applique aux actes « ayant une motivation exclusivement politique ». Malheureusement, sans offrir quelque définition à cet ajout, le projet de loi sème le flou.
Il est évident que l'amnistie s'applique traditionnellement aux crimes et délits politiques, qui constituent des types d’incriminations pour lesquels des mesures alternatives, comme la négociation, pourraient efficacement permettre de restaurer l'État de droit, rétablir la confiance dans les institutions et prévenir de nouveaux délits
Cependant, il est essentiel que les lois d'amnistie soient formulées avec suffisamment de précision et de clarté concernant le champ d’application personnel, matériel et temporel de l'amnistie, tant ces lois ont une incidence sur la responsabilité pénale dans un contexte sociétal sensible. Distinguer les actions politiques des autres actions sociales peut être une démarche subjective et spécifique au contexte.
Le motif exclusivement politique dans la proposition de loi, érigé en critère principal pour déterminer le champ d'application de la loi, ne répond pas à l'exigence de précision et de clarté. Bien que la proposition prétende ne rien ajouter à la loi, elle précise que les faits se rapportant aux manifestations ne sont amnistiés que s’ils ont une motivation exclusivement politique. Cela signifie-t-il que seuls les manifestants demandant un changement politique sont couverts par l'amnistie ? Qu'en est-il des forces de sécurité qui réagissent violemment aux manifestants, agissent-elles exclusivement par motivation politique ? Qu’en estil des milices privées armés qui tirèrent sur les manifestants ? De même, quel sort pour les jeunes apolitiques qui ont suivi le courant populaire, se sont laissés entraîner et ont commis des infractions contre des bâtiments publics ? L'amnistie les couvre-t-elle ?
Nous pensons que le critère de « motivation exclusivement politique » devrait être clarifié, sinon supprimé. La proposition devrait en outre énumérer clairement les crimes et délits qui seront amnistiés.
Ensuite, cette proposition législative menace une norme juridique fondamentale : l'égalité devant la loi. Cette dernière exige que les critères de l’amnistie ne soient pas conçus pour couvrir des individus spécifiques. Le manque de lisibilité de la proposition pourrait être un stratagème pour restreindre l'amnistie à certains individus seulement. Cependant, l'introduction d'une exemption pénale pour les acteurs politiques conduirait à une discrimination dangereuse et pourrait contribuer à légitimer la violence politique, comme l'a affirmé un observateur sénégalais
Dans l'ensemble, la loi d'amnistie, telle qu'interprétée par la proposition législative, nécessite des améliorations cruciales pour se conformer aux normes de l'État de droit. En l'état, et si le Parlement adopte le projet de loi interprétatif, la loi d'amnistie demeurera en violation flagrante du droit international. Elle continuera à priver les victimes des pires abus des droits humains de toute forme de justice. Et elle bloque l’obligation du Sénégal d'enquêter pour faire éclater la vérité sur les événements tragiques, de situer les responsabilités et de poursuivre les personnes susceptibles d'être pénalement responsables.
Alioune Tine est fondateur d’Afrikajom Center de Dakar.
Amrit Singh est Professeure de droit et directrice exécutive du Rule of Law Impact Lab de l’école de droit de Stanford.
L’ART DE SE RUINER
La fête de l’Aïd al-Fitr ou Korité arrive à grands pas. Le compte à rebours semble égrener des minutes d’angoisse pour certains chefs de famille, coincés dans le couloir des besoins faussement imprescriptibles pour fêter dignement
La fête de l’Aïd al-Fitr ou Korité arrive à grands pas. Le compte à rebours semble égrener des minutes d’angoisse pour certains chefs de famille, coincés dans le couloir des besoins faussement imprescriptibles pour fêter dignement. Habits neufs, poulets à gogo plus qu’on ne peut en consommer, ça donne forcément des cheveux blancs au pauvre « gorgorlou » qui se débrouille pour exister dans une société très attachée au paraître.
La Tabaski, n’en parlons pas. Le mouton, qui n’est pourtant pas une obligation pour celui qui n’en a pas les moyens, réussit quand même à donner des coups de corne dans notre poche avant sa mise à mort. Quitte à s’endetter ou à casser sa tirelire. Elle est bien sénégalaise, cette propension à dépenser plus qu’on ne peut lors des grands évènements religieux ou cérémonies familiales tels que les baptêmes, mariages… Ou bien à flamber l’épargne de plusieurs années en moins de 24 heures. L’essentiel, c’est d’honorer et de bien tenir son rang dont on a été éjecté depuis belle lurette par les vicissitudes de la pauvreté. L’ivresse de la fête une fois passée, le guichet automatique de banque d’une journée revient à la dure réalité : il a dépensé de façon déraisonnable le fruit de plusieurs mois ou années de labeur.
Que dire du jeune qui vient de dénicher difficilement un travail ? À peine le premier salaire perçu, il se fait un devoir de gravir les échelons sociaux en s’adjugeant un nouveau standing de vie. Et bonjour les prêts bancaires pour afficher au vu et au su de tous un changement de statut (appartement huppé, voiture flambant neuf…). Les découverts bancaires prennent rapidement le relais pour ne pas perdre le marathon du prestige. Et voilà notre Sénégalais pris dans un cycle d’endettement à vie. Ce comportement laisse perplexe quand on analyse bien les mécanismes et astuces pour se donner les moyens de s’extirper de la pauvreté. Prenons l’exemple des tontines, ce système d’épargne collective tournante a fini de démontrer les capacités d’épargne de la gent féminine en particulier. Des femmes ont réussi dans les affaires grâce à des investissements judicieux rendus possibles par un capital provenant des tontines.
Par contre, d’autres moins avisées engloutissent leur mise dans des dépenses de prestige. C’est le labeur de toute une année qui part ainsi en fumée. On aura donc épargné pour gaspiller. Ce paradoxe bien sénégalais nous maintient dans une vulnérabilité socioéconomique que nous avons du mal à expliquer. Les plus superstitieux, comparant les montants brassés et le peu de réalisations à leur actif, en arriveront à la conclusion suivante : « khaliss bou barkéloul » (de l’argent maudit en quelque sorte). Et on est surpris que le gagne-petit d’hier, sou après sou, parvient à se faire une place au soleil.
D’ailleurs, à la base de la plupart des fortunes de ce pays, on remarquera toujours qu’elles ont comme dénominateur commun la détestation du gaspillage. L’argent appelle l’argent, disait le chanteur Pamelo Mounk’A. Ces fortunes ont su se relever après chaque faux pas, croyant ferme en leur étoile et se disant qu’au bout de leur peine, il y a la réussite. Cette force sommeille en chacun de nous pourtant, mais il nous manque juste la patience et la détermination à garder le cap indiqué par la boussole pour atteindre notre objectif. Les plus pressés seront tentés par les raccourcis à l’issue tragique, comme nous le rappelle la fin malheureuse des adeptes du trafic de drogue, de l’escroquerie, du faux monnayage.
LE FMI ALERTE SUR DES IRRÉGULARITÉS BUDGÉTAIRES AU SÉNÉGAL
Face à ces constats, l’institution préconise des réformes urgentes pour renforcer la transparence et le contrôle des finances publiques.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a séjourné au Sénégal du 18 au 26 mars pour examiner les conclusions du rapport d’audit de la Cour des comptes, publié le 12 février. Cette enquête a révélé des irrégularités majeures dans les déclarations budgétaires du pays entre 2019 et 2023, notamment une sous-estimation significative du déficit et de la dette publique.
Selon les conclusions du FMI, le déficit budgétaire moyen sur cette période a été révisé à la hausse de 5,6 points de PIB, tandis que la dette de l’administration centrale est passée de 74,4 % à 99,7 % du PIB en 2023. L’audit a également mis en évidence l’existence de passifs non divulgués, incluant des emprunts dissimulés représentant 25,3 points de PIB.
Des réformes urgentes recommandées
Face à ces révélations, le FMI insiste sur la nécessité de renforcer le contrôle budgétaire et la transparence des finances publiques. « Ces lacunes soulignent l’urgence d’une refonte structurelle des mécanismes de gestion budgétaire », a déclaré Edward Gemayel. La mission a évalué les facteurs institutionnels et procéduraux ayant contribué à ces incohérences et discuté avec les autorités de mesures correctrices à adopter.
L’activité économique du Sénégal est restée dynamique en 2024, avec une croissance estimée à 6 % du PIB, portée par le secteur des hydrocarbures. L’inflation est restée contenue à 0,8 %. Toutefois, le déficit budgétaire a atteint 11,7 % du PIB et la dette de l’administration centrale est montée à 105,7 % du PIB en fin d’année, illustrant des tensions croissantes sur les finances publiques.
Parmi les mesures prioritaires recommandées figurent la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques coûteuses. Ces réformes visent à assainir les finances publiques et à garantir une trajectoire budgétaire soutenable.
Vers un nouveau programme d’appui du FMI
Les autorités sénégalaises ont exprimé leur volonté de solliciter un nouveau programme d’appui du FMI. Toutefois, l’institution attend la mise en place effective de mesures correctrices avant d’engager des discussions formelles. « Le Fonds se tient prêt à accompagner le Sénégal dans l’élaboration d’un programme de réformes ambitieux, basé sur les enseignements de l’audit et aligné sur les priorités nationales de développement », a affirmé Gemayel.
Durant son séjour, la mission du FMI a rencontré le président de la République Bassirou Diomaye Faye, le ministre de la Justice Ousmane Diagne, le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr, le ministre des Finances Cheikh Diba, ainsi que plusieurs hauts responsables. Des échanges ont également eu lieu avec les syndicats, la société civile et les partenaires au développement.
Le FMI salue l’engagement des autorités en faveur de la transparence budgétaire et leur coopération dans cette mission d’évaluation, qui marque une étape décisive vers une meilleure gestion des finances publiques du pays.
DAKAR VA CÉLÉBRER LE 4 AVRIL SOUS LE THÈME DE LA SOUVERAINETÉ TECHNOLOGIQUE
Cette année, 6 092 personnes, issues des corps militaires, paramilitaires et de la société civile, participeront au grand défilé prévu dans la capitale, selon le colonel Clément Nassalan, commandant de la zone militaire numéro 1.
Dakar s’apprête à vibrer au rythme des célébrations du 4 avril, marquant l’anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale en 1960. Cette année, 6 092 personnes, issues des corps militaires, paramilitaires et de la société civile, participeront au grand défilé prévu à Dakar, selon le colonel Clément Nassalan, commandant de la zone militaire numéro 1.
Lors d’un point de presse tenu à l’amphithéâtre Général Mamadou-Mansour-Seck du camp Dial-Diop, le colonel Nassalan a dévoilé les détails de cette cérémonie emblématique. L’armée de l’air alignera 14 aéronefs pour des démonstrations aériennes, tandis que le défilé motorisé comptera 397 véhicules et 140 motos, symbolisant la puissance et la modernisation des forces de défense et de sécurité.
Le volet civil du défilé sera marqué par la participation de 1 499 élèves issus d’écoles sénégalaises. Du côté des forces armées, 1 172 recrues des écoles de formation militaires et paramilitaires défileront aux côtés de 1 425 membres des forces de défense et de sécurité, répartis en 22 formations. La parade se clôturera avec un escadron monté de la Gendarmerie nationale, composé de 66 chevaux.
Un thème axé sur la souveraineté technologique et industrielle
Le thème retenu pour cette édition, « Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces armées », reflète la volonté politique du Sénégal d’asseoir son autonomie en matière de défense et de sécurité. « Ce besoin répond à un impératif stratégique : construire une industrie nationale de défense et garantir une autonomie militaire », a souligné le capitaine de vaisseau Ibrahima Sow, directeur de l’information et des relations publiques des armées.
Une célébration sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye
Les festivités seront placées sous la haute présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, en présence de plusieurs dignitaires et invités de marque venus de pays partenaires.
Le 3 avril, la traditionnelle retraite aux flambeaux ouvrira les commémorations. Le lendemain, après la prise d’armes, le grand défilé militaire et civil se tiendra sur la place de la Nation, suivi dans l’après-midi d’un cocktail d’honneur au cercle mess des officiers et d’une cérémonie de remise de décorations présidée par le ministre des Forces armées.
Cette édition 2025 du 4 avril s’annonce grandiose, mettant en avant la montée en puissance des forces sénégalaises et leur engagement vers une souveraineté technologique et industrielle accrue.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 26 MARS 2025
Le président Faye Il a réitéré son engagement, au moment où il entame la deuxième année de son mandat, à ne ménager aucun effort pour accélérer les réformes, la reddition des comptes et le redressement du pays.
Dakar, 26 mars (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a exprimé sa tristesse suite au décès de Maitre Cheikh Koureyssi BA. Le Sénégal perd un avocat de talent, une voix singulière du barreau, un homme de principe profondément attaché à la justice et aux libertés. Le Président de la République a évoqué l’anniversaire de son accession à la magistrature suprême suite à la troisième alternance démocratique au Sénégal. En effet, le 24 mars 2024, le peuple sénégalais souverain l’a élu Président de la République, au premier tour, avec 54,28 % des suffrages exprimés. Cette confiance s’est confirmée avec la majorité parlementaire absolue de 130 députés accordée à la liste PASTEF conduite par le Premier Ministre Ousmane SONKO aux élections législatives du 17 novembre 2024.
Le Chef de l’Etat a, une fois de plus, exprimé sa profonde gratitude au vaillant peuple sénégalais pour sa confiance et sa mobilisation permanente, aux côtés du Gouvernement, afin d’asseoir dans la paix, la concorde nationale et le sens des responsabilités, un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a réitéré son engagement et celui du Gouvernement, au moment où il entame la deuxième année de son mandat, à ne ménager aucun effort pour accélérer les réformes, la reddition des comptes et le redressement du pays, mais surtout la relance des activités économiques et sociales conformément à l’Agenda national de Transformation lancé le 14 octobre 2024.
Revenant sur les préparatifs de l’Eid al fitr qui marque la fin du mois béni de Ramadan, le Président de la République a demandé au Gouvernement, notamment aux Ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées, des Transports terrestres et aériens, du Commerce et des Transports maritimes, de prendre toutes les dispositions adéquates en vue de l’approvisionnement correct des marchés, ainsi que du bon déroulement des célébrations de la fête de Korité sur l’ensemble du territoire national.
Parlant du rapport annuel 2023-2024 du Médiateur de la République qu’il a reçu le jeudi 20 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité, à nouveau, l’autorité indépendante pour le travail remarquable visant à protéger les droits des citoyens et usagers du service public, mais également à l’amélioration du fonctionnement et des performances des administrations. Il a demandé à chaque membre du Gouvernement d’exploiter les recommandations contenues dans le rapport et de répondre systématiquement aux saisines, de désigner des référents du Médiateur de la République dans chaque ministère et de veiller, dans les régions et collectivités territoriales, au cadre d’exercice des Délégués du Médiateur. Tirant les enseignements du rapport 2023-2024 du Médiateur de la République, il a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accorder une attention spéciale à l’amélioration continue des conditions de détention en veillant à la prise en charge de la situation des enfants à besoins spéciaux. Le Gouvernement s’attachera également à la régularisation de la situation administrative des agents et retraités concernés par les dossiers déjà traités par le Médiateur de la République et au traitement diligent des réclamations relatives à l’amélioration de l’environnement institutionnel, économique et social de l’entreprise.
Le Président de la République a abordé la problématique de la gestion optimale du prochain hivernage qui appelle une anticipation, une préparation minutieuse et une organisation à toute épreuve. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de prendre toutes les dispositions requises pour engager, sans délai, les opérations préhivernage sur l’étendue du territoire national. Il a rappelé l’importance de réaliser, à temps, les opérations préventives de curage des ouvrages d’assainissement sous le contrôle de l’ONAS, mais également de renforcer la mise en œuvre d’une démarche systémique de prévention et de gestion des inondations. Dès lors, il est impératif de veiller au suivi du réseau hydrographique national avec les organismes de bassins (OMVS et OMVG) pour intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention et de gestion des inondations.
Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence d’accorder une attention particulière à la finalisation des travaux prévus dans les projets et programmes de lutte contre les inondations, notamment dans les zones sensibles des départements de Keur Massar (Keur Massar Sud, Unité 3 Parcelles assainies) et de Mbacké (Touba). Dans le même sillage, il a indiqué au Ministre en charge des Infrastructures l’impératif d’intensifier l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement notamment dans les zones et sites vulnérables. Il a demandé au Premier Ministre de tenir, courant avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations et de relancer les actions de terrain du Comité national de Prévention des Inondations.
Le Sénégal va célébrer, le 04 avril 2025, le 65ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale, une occasion pour le Président de la République d’insister sur le nécessaire consensus autour de la dénomination des infrastructures et espaces publics. Il a rappelé au Gouvernement, que les infrastructures routières, notamment les avenues, boulevards, rues, ainsi que les places et espaces publics de nos villes et communes, doivent représenter des lieux symboliques de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique. Ils doivent incarner la perpétuation de la mémoire collective sur les faits et personnalités qui ont marqué la vie de la Nation, ainsi que l’intégration et l’unité du continent.
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point sur le pilotage de l’Agenda national de Transformation systémique du Sénégal, en rappelant l’articulation parfaite à assurer entre les projets stratégiques et les dynamiques territoriales. Il s’est félicité des résultats satisfaisants des sessions de lancement thématiques des projets et programmes qui sont de nature à garantir le succès de la coordination intersectorielle indispensable à l’approche filières et chaînes de valeur adoptée pour l’Agenda Sénégal 2050. Il a insisté sur l’attention particulière à accorder aux projets dits catalytiques et ceux à mettre en œuvre rapidement.
Le Premier Ministre a ensuite exhorté les Ministres à enclencher la phase opérationnelle en finalisant les feuilles de route du portefeuille de projets retenus à l’issue de ces sessions de lancement thématiques et à ajuster sur cette base, au besoin, leurs Lettres de Politique sectorielle (LPS), en perspective de la première Loi de Finance rectificative 2025. Dans ce cadre, il a fait part, dans le contexte actuel des finances publiques, des arbitrages budgétaires qu’il soumettra au Président de la République après concertation avec les Ministres en charge du budget et de l’économie.
Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le contexte de la cérémonie de lancement simultané du Programme d’Appui aux Acteurs de l’Economie sociale et solidaire (PROGRESS) et du Programme de 1000 Coopératives solidaires (PCS) qu’il a présidée. À cet égard, il a relevé le défi persistant de l’éradication de la pauvreté au Sénégal que l’Agenda national de Transformation ambitionne de réaliser. À l’appui des résultats de l’enquête harmonisée de l’ANSD sur les conditions de vie des ménages entre 2019 et 2022 publiée l’année dernière, le Premier Ministre a mis en exergue, outre l’augmentation du nombre de personnes vivant dans la pauvreté, un taux de pauvreté très élevé dans le monde rural ainsi qu’une forte corrélation avec notamment l’âge avancé, le niveau de revenus et les conditions d’accès aux services de base tels que la santé, l’eau potable, l’éducation et l’électricité.
Fort de ce constat, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du Plan de faire procéder à la mise à jour de ces statistiques afin de disposer d’une situation de référence actualisée pour la gestion du pays. Il a également noté la nécessité de mettre en synergie les dispositifs de lutte contre la pauvreté pour créer un écosystème plus efficace dans la lutte contre la pauvreté. Dans cette perspective, il a décidé de mettre en place, sous la coordination de la Primature, un cadre de concertation entre les Ministres impliqués, notamment ceux en charge des solidarités, de la santé, de l’action sociale, de l’économie sociale et solidaire, de l’agriculture et de l’élevage. Il a souligné, parmi les dossiers urgents à prendre en charge, celui de la gestion de la période de soudure dans le monde rural, y compris pour le cheptel, en demandant que des mesures précises lui soient soumises dans les plus brefs délais.
Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres le strict respect des délais qu’il a fixés pour lui soumettre des propositions de mesures de rationalisation du train de vie de l’Etat. Il a également pris note des diligences en cours, au niveau du ministère chargé des Finances, en vue de recourir à la plateforme de paiement instantané en cours de mise en place par la BCEAO pour le paiement des impôts et des droits de douane.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
· Le Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur :
– l’état de mise en œuvre du Fonds d’Appui et de Péréquation pour les Collectivités territoriales ;
– l’état de mise en œuvre du Fonds de Réhabilitation des Sites miniers et de Carrières ; – l’état d’avancement du processus de mise en place d’un système déclaratif pour le recouvrement de la redevance minière.
· Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ;
· Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République Monsieur Aboubacar Djamil SANE, titulaire d’une maîtrise en Economie, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), poste vacant ;
Au titre de la Primature
Monsieur Mohamed Lat Sack DIOP, Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, Maître de conférences titulaire à l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), est nommé Directeur des Archives du Sénégal, poste vacant.
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Mame Birame Wathie, titulaire d’un Diplôme d’Etudes supérieures en Communication et Multimédia, journaliste, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP- Le Soleil), poste vacant.
Monsieur Birame Khoudia LO, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse « Babacar TOURE », en remplacement de Monsieur Alioune DRAME.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce Monsieur Samba Camara, titulaire d’un Master en Nutrition, Qualité et Hygiène agro-alimentaire est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) en remplacement de Monsieur Ismaila Mbengue Fall ;
Madame Aïcha Selbé SAGNE, Spécialiste en Gestion commerciale et Marketing est nommée Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Mame Marième BABOU.
Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)
Monsieur Tafsir Babacar NDOYE, Biologiste, Coordonnateur du Fonds d’Impulsion de la Recherche scientifique et technique (FIRST), matricule de solde 615 391/O est nommé Directeur du Financement de la Recherche et du Développement technologique en remplacement de madame Soukeyna Dia TINE admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Benoit TINE, Professeur assimilé en Sociologie est nommée Directeur de l’Enseignement supérieur privé en remplacement de monsieur Cheikh SÈNE ;
Monsieur Ansoumana SAMBOU, Professeur des Sciences de la Vie et de la Terre, matricule de solde 696 641 ¤ Z est nommé Président du Conseil d’Orientation de l’Autorité Nationale de Biosécurité (ANB) en remplacement de monsieur Yéro Deh.
Au titre du Ministère de l’Economie sociale et solidaire
Madame Ndela DIOUF, titulaire d’un Master en Ingénierie financière, Gestionnaire de projets, est nommée Directeur du Fonds d’Impulsion de la Microfinance en remplacement de monsieur Ndiamé NDIAYE.
Au titre du Ministère de l’Education nationale Monsieur Baba THIAM, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde 516192, précédemment Inspecteur de l’Education et de la Formation de Mbour 1, est nommé Directeur des Ressources Humaines au ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Serigne Saïbou BADIANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoires
Monsieur Ousmane KEBE, Professeur d’Enseignement secondaire, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics en remplacement de Monsieur Baba NDIAYE ;
Monsieur Baye Mayoro DIOP, Chancelier des Affaires étrangères, titulaire d’un Master en Gestions des conflits, est nommé Directeur de la Coopération décentralisée au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du Territoires, en remplacement de monsieur Pape Ngor THIAO, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Lamine DIAGNE, titulaire d’un MBA en Gouvernance et Relations internationales est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds d’Habitat Social en remplacement de madame Anta Sarr DIACKO ;
Madame Khadija Mahécor DIOUF, titulaire d’un Master en Suivi évaluation, est nommée Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Développement Local (ADL), poste vacant.
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique Monsieur Abou BA, Administrateur civil, matricule de solde 661 348/F, est nommé Directeur des Libertés publiques et de la Législation, poste vacant ;
Monsieur Ibrahima BALDE Administrateur civil, matricule de solde 722 162/J, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication à la Direction générale des Elections, poste vacant ;
Madame Khoudia LEYE, Administrateur civil, matriculede solde n°744 884/, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjoint au Gouverneur de la région de SaintLouis chargé du Développement, poste vacant.
Monsieur Christian Fernand Jonhson Tiburce DIATTA, Administrateur civil, matricule de solde n°618 678/E, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Préfet du Département de Bambey, région de Diourbel, poste vacant ;
Monsieur Amadou KA, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 661 447/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Mbour, région de Thiès, est nommé SousPréfet d’arrondissement de Kataba 1, Département de Bignona, en remplacement de Monsieur Alassane ANNE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Diadji GUEYE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 661 425/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Thiès, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Koudiaba Ouoloff, Département de Koumpentoum, poste vacant ;
Monsieur Mouhamadou Lamine DIOP, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 468/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Ndande, Département de Kébémer, en remplacement de Monsieur Mamadou BADIANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine NGOM, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 666 130/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Dakar, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Lambaye, Département de Bambey, en remplacement de Monsieur Cheikh Anta DIENG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Moustapha NIANG, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 469/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Pikine, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Djibanar, Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Amadou GOUDIABY, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Issakha TANDIAN, Maitre d’enseignement technique professionnel, matricule de solde n° 615 477/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Salemata, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Mohamed Fadel SARR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Moussa SAMB, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 463/B, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Boyaguel Bamba, Département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement