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18 novembre 2024
SONKO EN COLERE DETERRE LE «GATSA-GATSA»…DENONCE UN ETAT FAIBLE ET APPELLE A L’ASSAUT DE DIAS A DAKAR
La dernière semaine de campagne des législatives entamée ce lundi a pris soudainement un virage violent. Une nouvelle violence a été notée hier entre les coalitions de Pastef et Saam Sa Kaddu à StLouis.
La 3ème agression subie par Pastef hier à Saint-Louis après celle de Dakar et Koungheul a provoqué une grande colère de la tête de liste de Pastef Ousmane Sonko. Ce dernier a décidé hier à Rufisque de déterrer « le gatsa-gatsa » pour répondre à la série de provocations qui viendraient de la coalition Saam Sa Kaddu dirigée par Barthélémy Dias. Ousmane Sonko a tout simplement dénoncé « un Etat faible » qui laisse prospérer la violence. Ce que Pastef ne saurait accepter et surtout qu’il sera question d’une riposte à la dimension de la provocation. Sonko a décidé de rester le restant de la campagne à Dakar dans le fief de Barthélémy Dias.
La dernière semaine de campagne des législatives entamée ce lundi a pris soudainement un virage violent. Une nouvelle violence a été notée hier entre les coalitions de Pastef et Saam Sa Kaddu à StLouis. Ousmane Sonko a révélé hier que des blessés graves ont été enregistrés dans les rangs de sa formation politique. Cette violence porte tout simplement l’empreinte de Barthélémy Dias. Alors hier à Rufisque, Ousmane Sonko a affiché sa colère, mais surtout a tenu à dénoncer la faiblesse de l’Etat qui laisse surtout Barthélémy Dias semer une sorte de terreur politique partout dans le pays sans que l’Etat ne réagisse vigoureusement. « A St-Louis des patriotes ont été gravement blessés à l’arme blanche par Barthélémy Dias et sa coalition. Ce pays a changé. J’ai le droit en tant que Premier ministre d’interpeller et de donner des ordres aux ministres de la Justice et de l’Intérieur. Je suis une autorité politique, et leur chef. Ils dépendent de moi, je peux leur demander de poursuivre une personne. Mais je n’ai pas appelé ces deux ministres en tant que Premier ministre, mais en tant que candidat de la coalition Pastef. J’ai appelé bien avant le ministre de l’Intérieur pour l’informer que Barthélémy Dias a acheté des armes, des grenades, des armes blanches pour uniquement attaquer le convoi de Pastef. J’ai aussi appelé le ministre de la Justice. Aucune réaction vigoureuse n’a été faite pour arrêter cette posture de Barthélémy Dias. Cela s’est traduit par 3 agressions de Pastef à Dakar, à Koungheul et à St-Louis ce lundi. C’est la faillite de l’Etat. Parce que c’est l’Etat qui doit garantir la sécurité de Pastef le plus grand parti du Sénégal » vitupère Ousmane Sonko devant une marée humaine à Rufisque.
Barthélémy Dias et Saam Sa Kaddu ne feront plus campagne, le « gatsa-gatsa » déterré.
Poursuivant la tête de liste de Pastef de noter que « Barthélémy Dias est impoli, tout comme son père. Pendant presque 15 ans, toutes les sources de violence de ce pays viennent de Barthélémy Dias. Cela va cesser. Le reste de la campagne, je vais le faire dans la zone de Vélingara pour terminer en beauté. Barthélémy Dias et Cie ne feront plus campagne dans ce pays. Le « gatsa-gatsa » n’est pas fini dans ce pays. Nous n’accepterons plus aucune violence contre un élément de Pastef. C’est quelle justice nous avons dans ce pays. J’ai interpellé le président de la République. Je ne vais plus accepter une telle situation, c’est fini, c’est fini. Nous répondrons par le « gatsa-gatsa ». Ils cherchent à nous faire réagir pour nous faire porter le chapeau de la violence au sein de l’opinion nationale et internationale. Pendant 10 ans d’opposition, nous avons toujours adopté une posture de non-violence, mais nous avons le droit à la résistance. Un Etat ne doit pas être faible. Ce qui se passe au Sénégal, personne n’osait le faire du temps de Senghor, de Diouf, de Me Wade et de Macky Sall. Un pays on le gouverne dans le droit et dans la discipline. Les insultes à longueur de journée contre Ousmane Sonko, c’est terminé dans ce pays ». Le leader de Pastef de donner rendez-vous à partir ce mardi à tous les pastéfiens de Dakar, de Guédiawaye, de Pikine, de Keur Massar et de Rufisque à Dakar pour le restant de la campagne. « Nous allons battre campagne jusqu’au fief de Barthélémy Dias à Baobab et dans tous Dakar pour lui démontrer qu’on va le battre sur le terrain et dimanche à travers les urnes » a-t-il conclu hier à Rufisque.
LES VIOLENCES ELECTORALES AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens, pointant des actes de violence commis contre des caravanes organisées par des candidats aux élections législatives du 17 novembre prochain, s’inquiètent, dans leur édition de ce mardi
Dakar, 12 nov (APS) – Les quotidiens, pointant des actes de violence commis contre des caravanes organisées par des candidats aux élections législatives du 17 novembre prochain, s’inquiètent, dans leur édition de ce mardi, du “virage dangereux” de la campagne électorale.
“Ça dégénère”, titre à ce sujet le quotidien L’As en évoquant surtout les violences survenues à Saint-Louis (nord), des incidents “entre [des agents de] sécurité de la coalition Samm Sa Kaddu […] et des jeunes de Pastef, notamment des marchands”.
“Plusieurs militants de Pastef ont été blessés avec des machettes”, rapporte L’As, soulignant que ces violences ont conduit le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a “exiger” que des fouilles soient imposées aux “cortèges suspects”.
Jean Baptiste Tine interdit dans le même temps “les attaques contre les caravanes”, selon le journal Le Quotidien. “Les violences notées dans la campagne électorale poussent le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à mettre en garde ‘les éventuels contrevenants à l’arrêté n° 026507 du 22 octobre 2024 interdisant le port d’armes de toutes catégories et de matières explosives, du 17 octobre au 17 décembre 2024”’, écrit-t-il.
“Jean Baptiste Tine informe que les forces de sécurité ont reçu pour ‘instructions fermes’ de ‘fouiller systématiquement les personnes et les cortèges considérés comme suspects”‘, ajoute Le Quotidien.
“La découverte de toute arme, par nature ou par destination, entraînera l’application des sanctions prévues par la loi”, poursuit le même journal en citant M. Tine.
Dernier virage coïncidant avec la “bataille de la capitale”
Libération signale que le convoi d’une coalition en lice a été “intercepté tard dans la soirée par la BIP”, la Brigade d’intervention polyvalente, une unité d’élite de la Police nationale.
“La campagne législative bat son plein […] dans un contexte tendu”, qui a motivé le rappel, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de “l’importance de préserver la paix et l’ordre public durant cette période cruciale pour le pays”, note le quotidien EnQuête.
“Dernier virage à haut risque”, coïncidant avec la “bataille de la capitale”, Dakar, où vont se retrouver les candidats, pour les derniers jours de la campagne électorale, souligne WalfQuotidien. “Après avoir sillonné l’intérieur du pays, relève-t-il, les têtes de listes nationales se replient sur Dakar.”
Les candidats “vont consacrer les quatre-vingt-seize heures restantes de la campagne [à] la capitale. Des violences et des télescopages en perspective”, craint WalfQuotidien.
Vox Populi également s’inquiète du “virage dangereux d’une campagne violente et ensanglantée”.
“Après Dakar, Koungheul, Mbacké, Diourbel, Saint-Louis dans la violence”, constate la même publication, faisant état d’images “insoutenables” de personnes molestées et tailladées.
“L’inaction de l’ONU en Palestine et au Liban”
Sud Quotidien revient sur la fin du partenariat en matière de pêche durable entre le Sénégal et l’Union européenne, un “nouveau tournant” qui s’impose aux deux parties, selon le journal.
Le protocole d’application de l’accord de pêche régissant les deux parties depuis sa signature, le 18 novembre 2019, “pour une durée de cinq ans, arrive à terme le 17 novembre prochain”, signale le journal.
“La mise en œuvre de cet accord a suscité beaucoup de polémiques chez les acteurs du secteur [de la pêche] qui n’ont cessé de dénoncer les mauvaises pratiques […] des navires étrangers dans les eaux territoriales sénégalaises”, commente Sud Quotidien.
Il se demande si l’État du Sénégal va rompre définitivement ce partenariat ou renégocier le contrat en protégeant les intérêts des pêcheurs sénégalais.
Le Soleil s’est surtout intéressé au plaidoyer du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en faveur des Palestiniens.
M. Faye a relevé “l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Palestine et au Liban”, rapporte le journal.
Le chef de l’État sénégalais, intervenant au sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique, ”estime que [cette] inertie […] risque de remettre en cause [la] crédibilité” des Nations unies.
Ousmane Sonko appelle à la vengeance
Le leader de Pastef est sorti de ses gonds. Choqué par l’attaque de ses militants à Saint-Louis par la sécurité de Samm Sa Kaddu, Ousmane Sonko appelle à la vengeance. Il déclare la guerre à Barthélemy Dias. «À tous les patriotes du pays, Barthélemy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays. Notre parti a été agressé à Dakar, à Koungheul, à Saint-Louis, à Louga, à Mbacké…. Des plaintes ont été déposées, des preuves visuelles existent. À ce jour, zéro arrestation», dénonce la tête de liste nationale de Pastef sur sa page Facebook. «Que chacune des agressions subie par Pastef de leur part, depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé, soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte», déclare Sonko.
Guy Marius Sagna contre la vengeance
Restons sur cette violence électorale pour dire que le député Guy Marius Sagna ne partage pas l’avis de son leader. «Ces agressions sont extrêmement graves. Légitime défense, protection, plainte : Oui. Mais vengeance: non », écrit le candidat de Pastef dans le département de Ziguinchor. M. Sagna appelle le ministre de l'Intérieur et son collègue de la Justice à faire respecter l'ordre public. « Qui a intérêt à la violence à 5 jours des élections législatives ? Les perdants mais surtout pas les vainqueurs», déclare Guy Marius Sagna.
L’épouse de Moustapha Bâ entendue par la DIC
Les éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) n’ont pas perdu de temps pour entamer les auditions sur le décès suspect de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba. L’épouse du défunt, Yacine Sall Bâ, a été entendue hier par les enquêteurs de la Dic, d’après Dakaractu, pour apporter des éclairages sur les circonstances de la mort de son époux. Elle est rentrée vers 23h. Les enquêteurs ont entendu un ami de Moustapha Ba pendant plusieurs heures. Il s’agit, selon dakaractu, de l'ancien attaché de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Babou Diédhiou qui est aussi rentré chez lui. L'ancien enfant de troupe (AET) était lui aussi à Paris et avait l'habitude d'assister l'ancien ministre lors de ses voyages.
Le maire de Diamniadio hué par les militants de Pastef
La caravane de Pastef est passée hier à Diamniadio. Lors de la présentation des alliés, le maire de Diamniadio, Mamadou Moulaye Guèye, a été hué par les militants de Pastef qui ont vivement contesté son ralliement à leur camp.
Expropriation de jardins publics à Hamo 04
Ça râle à la Cité Hamo 04 de Guédiawaye. Pour cause une tentative d’expropriation de jardins publics. Les populations en colère ont organisé un rassemblement pour alerter les autorités étatiques sur les risques de heurts avec le promoteur qui harcèle les jeunes du quartier avant d’annoncer une plainte auprès du procureur de la République.
Colère des travailleurs de Dakar Dem Dikk
Les travailleurs de la société de transport Dakar Dem dikk affiliés à l’Union démocratique (U3D) sont dans tous leurs états. Ils dénoncent l’agression de leur secrétaire général Marc Fodé Tendeng. Ces employés de Dakar Dem dikk qui réclament justice ont d’ailleurs saisi la justice, selon le responsable de la communication de U3D,
Ismaël Daffé. Jamm ak Njariñ cogne Pastef
En caravane dans les rues de Pikine-Est, les responsables de la coalition Jamm ak Njariñ, à leur tête Issakha Diop tête de liste départementale par ailleurs maire de la localité, ont vivement dénoncé la gestion du régime de Diomaye tout en invitant les populations de Pikine à leur donner la majorité pour avoir des députés sûrs de représenter la ville.
Détention et usage de chanvre indien
S. Dia commerçant de profession, M. Diouf, A. Sow et B. Diallo, tous habitants de Dakar Plateau, se reposent actuellement à la citadelle du silence pour détention et usage collectif de chanvre indien. Les mis en cause ont été interpellés dans un taxi vers la cité Mixta au cours d’une patrouille. Selon nos sources, les hommes du Commissaire Kébé ont mis la main sur les mis en cause qui avaient dissimulé de la drogue sous le siège de leur véhicule. Ils ont été placés en garde à vue et envoyés en prison.
Moustapha Diop appelle à la mobilisation pour la victoire
Moustapha Diop, tête de liste nationale de la coalition Farlu, a lancé, lundi, un appel vibrant aux jeunes et aux femmes de Louga, son fief, à se mobiliser pour une large victoire lors des élections législatives du 17 novembre prochain. «Nous avons une liste qui vient de naître, mais j’ai parcouru les 45 départements et partout, les jeunes et les femmes m’ont réservé un accueil chaleureux», a-t-il déclaré, lors d’une caravane, en présence de la tête liste départementale, Djily Lô. Selon lui, «Louga doit jouer un rôle central dans cette campagne». «Si on gagne ailleurs mais qu’on perd à Louga, c’est comme si on n’avait rien gagné», a-t-il ajouté selon l’Aps. Moustapha Diop, qui est le maire de la ville de Louga, a fait «un plaidoyer fort pour le renforcement de la formation et de l’employabilité des jeunes». Il a promis de mettre cette question au cœur de son mandat, s’il est élu député au soir du 17 novembre. «Les jeunes sont confrontés à d’énormes difficultés liées au chômage», a-t-il affirmé, soulignant «l’urgence de cette problématique». Il a également encouragé «les jeunes et les femmes à se mobiliser activement sur le terrain en menant des actions de sensibilisation et en incitant la population à voter tôt le jour des élections». «Je vous invite à descendre sur le terrain, à faire du porte-à-porte pour que, dès 18 heures, nous remportions haut la main les élections», a-t-il terminé.
LA BARBADE À LA CONQUETE DU DAK’ART
La Barbade a marqué un tournant historique cette année en prenant part pour la première fois à la Biennale de Dakar, l’une des plus prestigieuses rencontres artistiques du continent africain.
La Biennale des arts ouverte le 7 novembre dernier, le village des arts de Dakar a accueilli plusieurs artistes venus de divers continents. Andrea Wells, Directrice de la Fondation Nationale de la Culture de la Barbade orchestre la première participation de l’île caribéenne à l'événement africain pour tisser un lien culturel au-delà des océans.
La Barbade a marqué un tournant historique cette année en prenant part pour la première fois à la Biennale de Dakar, l’une des plus prestigieuses rencontres artistiques du continent africain. Sous la direction d’Andrea Wells, directrice culturelle de la Fondation Nationale de la Culture de la Barbade, ce projet transculturel inédit a permis à l’île caribéenne de présenter ses artistes et de partager des fragments de son identité visuelle et historique avec le public africain.
Andrea Wells a impulsé le projet Transatlantic One, une initiative qui permet de raconter l’histoire de la Barbade et de sa culture afro-caribéenne à travers l’art visuel. « C’est la toute première fois que la Barbade est représentée par un collectif d’artistes à la Biennale», souligne Wells avec fierté. L’exposition regroupe les œuvres de onze artistes barbadiens qui explorent des thèmes universels tels que l’héritage africain, les mythologies caribéennes et l’expérience de la diaspora.
Malgré des retards d’expédition, une solution a été trouvée : les œuvres sont présentées numériquement, une approche novatrice qui permet aux artistes de dialoguer avec le public malgré les aléas logistiques. Le Village des Arts, à Dakar, s’est ainsi transformé en un espace immersif où les visiteurs peuvent découvrir, via des écrans, les créations uniques des artistes barbadiens.
Parmi les artistes exposés, Russell Watson se distingue par son exploration de la mythologie afro-caribéenne et de la relation intime entre la Barbade et la mer. Ses œuvres utilisent la mer comme symbole de la continuité spirituelle et des liens ancestraux qui transcendent le temps et l’espace. Inspiré par le corail, élément fondateur de la géographie et de l’identité de la Barbade, Watson exprime à travers son travail la résilience d’un peuple enraciné dans une terre corallienne, forgée par des millions d’années d’histoire.
DAVID GURU MCLEAN : RÉHABILITER L’HISTOIRE AFRICAINE DANS LES CARAÏBES
David Guru McLean propose, quant à lui, une réflexion sur les premières relations entre l’Afrique et les Caraïbes, bien avant la traite négrière. L’un de ses tableaux illustre un navire de commerce africain, évoquant une époque où les échanges de connaissances et de biens prédominaient sur les souffrances de l’esclavage. « Son œuvre », explique Wells, « est une célébration d’une histoire souvent ignorée, celle d’une Afrique commerçante, digne et humaine, avant le traumatisme de la colonisation. Photographe de renom, Rizée Chaderton-Charles explore la mémoire douloureuse de la traite des esclaves à travers des figures mythiques comme les sirènes noires, aussi appelées Mami Wata. Dans sa pièce Fresh, elle redonne vie aux âmes perdues lors du Middle Passage, rendant hommage aux enfants et adultes jetés dans les eaux de l’Atlantique. Chaderton-Charles transforme l’océan en un espace sacré et mythique, un retour aux sources où l’esprit de ses ancêtres continue de vivre et de défier l’histoire.
UN INVESTISSEMENT STRATÉGIQUE POUR LA CULTURE BARBADIENNE
La participation de la Barbade à cette Biennale représente un investissement conséquent pour l’île, estimé à environ 200 000 dollars américains. Cette initiative a reçu le soutien de la Première Ministre Mia Amor Mottley, qui reconnaît l’importance de la culture dans les échanges internationaux. Andrea Wells considère cet investissement comme une porte ouverte vers de nouvelles opportunités pour les artistes barbadiens, avec l’espoir que cet événement suscitera des collaborations internationales et renforcera la place de la Barbade dans le monde de l’art. Pour Andrea Wells, cette participation marque ainsi une étape majeure pour l’art caribéen : « Nous avons réussi à inscrire la Barbade dans un réseau artistique international, célébrant nos racines africaines et forgeant des liens culturels nouveaux. » En alliant mythologie, histoire et modernité, la Barbade s’affirme aujourd’hui comme une force créative, prête à dialoguer avec le reste du monde.
PAPE THIAW FACE A LA NOUVELLE VAGUE
Pape Thiaw a pris ses marques avec sa première liste confectionnée en direction de la 5e et 6e journées des qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025.
Pape Thiaw a pris ses marques avec sa première liste confectionnée en direction de la 5e et 6e journées des qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Si le sélectionneur des Lions a pu jouer la carte de la continuité en reconduisant la quasi-totalité de l’effectif en place, il n’a pas manqué de promouvoir quelques espoirs qui commencent à émerger. Avec cette régularité et la belle forme affichée par la vague de jeune, le sélectionneur intérimaire dispose d’un éventail de choix pour préparer la relève et préparer le futur de la sélection.
Aux commandes depuis un mois, le sélectionneur Pape Thiaw repart au front avec la rencontre capitale que l’équipe du Sénégal va disputer contre le Burkina Faso, ce 14 novembre à Bamako. Si la liste confectionnée en direction des deux dernières rencontres des éliminatoires de la CAN 2025 est quasi-identique de la dernière liste de son prédécesseur, les renforts apportés dans le groupe est vu comme un signe ou une manière pour le successeur d’Aliou Cisse d’imprimer sa marque. Cette touche a été marquée avec cette large part fait au football local en renforçant la présence de talents issus du championnat sénégalais. Dans ces nouvelles tâches, Pape Thiaw s’est engagé vers le futur. Il dispose d’un éventail de choix dans ce grand bassin de joueurs sénégalais évoluant dans les grands championnats européens. Il a sans doute choisi le bon timing pour apporter du sang neuf dans tous les postes à pourvoir.
Si Edouard Mendy reste pour le moment inamovible sur le buts du Sénégal, que Seny Dieng reste sa doublure de choix, le technicien sénégalais a opté pour un talent local. Il s’agit de Cheikh Lo Ndoye qui s’est imposé comme une alternative crédible. Il a été un des artisans de la qualification du Jaraaf en phase de poule de la Coupe CAF, avec à la clé des prestations assez convaincantes le gardien du Jaraaf. Pour nombre d’observateurs, il a sans doute marqué des points en perspective de la prochaine CAN. Là où Mory Diaw, un de ses concurrents directs semble être décroché depuis son transfert avorté et un manque de temps de jeu.
Dans les autres postes, le sélectionneur va devoir puiser dans un bassin beaucoup plus large. Le coach des Lions a imprimé sa touche lançant dans le bain des talents locaux. LA MONTÉE DE LA JEUNE GARDE Après Abdoul Aziz Ndiaye, latéral gauche du Jaraaf, c’est autour de l’ancien joueur de sélection nationale U20, Ibrahima Seck évoluant sous les couleurs de l’US Gorée qui a été convoquée. Le jeune défenseur sénégalais s’est déjà en championnat de Ligue 1 cette saison 2024-2025 et compte actuellement 2 buts près les quatre premières journées de championnat. La nouvelle « recrue » retrouvera une poste qui ne manquera pas de candidats. El Hadji Malick Diouf piston gauche de 19 ans de Slavia Prague (5 buts en 5 matchs), tient sans doute la corde pour se faire une place dans cette nouvelle vague de joueurs sénégalais qui a émergé durant la première partie de cette saison. Disparu des radars, Noah Fadiga de la Gantoise figure parmi les joueurs les plus cité. Il a ouvert la voie à un retour en sélection en s’imposant cette saison comme titulaire indiscutable dans son club. En ce début de saison, il est à trois buts marqués en 4 matchs. Même si après l’ex-sélectionneur Cissé, le nouveau staff sénégalais semble ignorer les performances du latéral de 24 ans. Titulaire à 11 reprises en 13 rencontres disputées en championnat et 3 buts, le fils de l’ancien milieu des « Lions » Khalidou Fadiga a même joué les trois matches d’Europa League Conférence et a inscrit un but. Ces performances pourraient l’imposer comme un potentiel poste qui se cherche depuis la retraite internationale du latéral du Bétis, Youssou Sabaly.
Le coach Pape Thiaw aura également un œil sur Mikayil Faye. Plus appelé depuis qu’il a rejoint le Stade Rennais, le défenseur gauche, auteur déjà d’un but en sélection, dispose de bons atouts et sur cette polyvalence qui lui permet de s’imposer sur le côté gauche des Lions. Depuis ses premières apparitions en Ligue 1, l’ancien joueur de Diambars continue de démontrer ses qualités défensives. Au milieu, les renforts ne manquent pas.
Dans ce secteur, Cheikh Niasse qui joue la Ligue des champions avec les Young Boys de Berne ou l’ancien champion d’Afrique des U20, Pape Demba Diop (Zulte Waregem), tiennent sans conteste la corde pour figurer dans le carnet de Pape Thiaw. Ce secteur est actuellement très pourvu avec une mixte des jeunes notamment Lamine Camara et Pape Matar Sarr. Dans cette optique, les noms qui reviennent le plus ces derniers jours sont ceux de Pape Meïssa Ba et Cheikh Tidiane Sabaly. Bien qu’évoluant tous deux en Ligue 2 française, ces joueurs réalisent une excellente première partie de saison. Pur produit de Dakar SacréCœur, Pape Meïssa Ba est actuellement le meilleur buteur de la Ligue 2 française sous les couleurs du Grenoble FC. En effet, l’avant-centre de 27 ans a inscrit 9 buts en 11 matchs de championnat, une performance remarquable qui pourrait lui valoir une convocation par le sélectionneur national. En attaque, les débuts tonitruants de Cheikh Tidiane Sabaly ne laisse pas indifférents plus d’un et a sûrement tapé dans l’œil du sélectionneur. Auteur déjà 8 buts en Ligue 2 de France pour cette saison 2024-2025, sa première convocation en sélection nationale du Sénégal n’est pas une surprise. Pape Amadou Diallo, son compère du FC Metz qui brille également avec le club Lorrain depuis le début de la saison est ainsi un des de sérieux prétendants pour intégrer l’équipe nationale sénégalaise dirigée par Pape Thiaw. Sur le front de l’attaque, les candidats ne manquent pas. On peut citer Pape Meissa Ba de Grenoble qui pointe actuellement à 5 buts. Pape Habib Gueye qui évolue à Aberdeen et auteur de 6 buts en 8 matchs. La balle est dans le camp de Pape Thiaw.
Par Moussa DRAME
LE FAUX BOND DES GRANDS POLLUEURS RETARDE LES ÉCHÉANCES À LA COP 29
Les travaux de la COP29 sur l’avenir du climat ont démarré hier, lundi 11 novembre 2024, à Baku, en Azerbaïdjan, sans les grands dirigeants de la planète. Ont-ils fui les débats sur leurs responsabilités en tant que gros pollueurs ?
Les travaux de la COP29 sur l’avenir du climat ont démarré hier, lundi 11 novembre 2024, à Baku, en Azerbaïdjan, sans les grands dirigeants de la planète. Ont-ils fui les débats sur leurs responsabilités en tant que gros pollueurs ? La question reste entière dans un contexte géopolitique exacerbé par l’emprise d’une guerre commerciale entre les grandes puissances. Si les uns, comme les Etats-Unis d’Amérique (USA), tiennent indistinctement à leurs énergies fossiles pour maintenir leur suprématie économique, d’autres, comme la Chine, imposent des parts de marché sur les énergies renouvelables. Entre devoir de compensation par voie du «marché du carbone» et la course au leadership mondial, les plus pauvres et moins pollueurs continuent de payer la facture climatique des plus riches de par leur vie.
Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, de janvier à septembre 2024, la température moyenne à la surface du globe a dépassé 1,5 degré. Cette montée des températures sous l’effet des émissions de gaz à effet de serre entraine des catastrophes multiformes avec notamment des inondations et des piques de chaleur létales de par le monde. Ce rapport du groupe intergouvernemental des experts pour le climat indique également le paradoxe des pays dits du Sud qui polluent le moins et qui paient le plus lourd tribut en termes d’impact environnemental sévère. Et c’est justement l’un des points du traité international appelé Accord de Paris, signé en 2015, et qui reconnaît que 100 milliards de dollars en prêts et en dons devront être consacrés chaque année, à compter de 2020, à financer des projets permettant aux pays de s'adapter aux changements climatiques.
N’est-ce pas là une volonté ostensible de redistribuer les ressources aux pays du Sud en guise de compensation par les 39 pays les plus industrialisés mais hélas qui n’a pas abouti à grand-chose. Difficile donc à ce jour de convertir cette volonté en acte concret et cela se comprend aisément en raison des intérêts divergents à l’aune d’une compétition sur les grands marchés financiers.
Les Etats-Unis d’Amérique, premiers producteurs au monde d’énergies fossiles ; soit deux fois plus que l’Arabie saoudite se voit mal de perdre ce prestige face à la chine très engagée dans la production des techniques propres avec 80% du marché des cellules photovoltaïque et 70% du marché des éoliennes. L’ancien président américain, nouvellement réélu, Donald Trump est le porte étendard des climato sceptiques et ne met pas à l’ordre du jour la relégation des énergies fossiles. Il en est de même pour nombre des dirigeants occidentaux qui chargent des lobbies à ramer à contre-courant de ces accords sur le climat.
Comme pour dire que la transition écologique et le mixe énergétique sont une transformation industrielle qui mettront du temps à se faire au carrefour des intérêts divergents des géants de la planète. Allez savoir pourquoi tant d’absences des dirigeants à la voix politique prépondérante à ce sommet de Baku, en Azerbaïdjan.
Il apparait donc très clairement que la réalisation de ces défis passe par le multilatéralisme à travers la coopération entre les Etats. Mais les guerres qui polluent ces relations et redessinent la géopolitique mondiale ne sont pas pour une synergie d’actions en faveur du climat.
La COP29 à Baku, en Azerbaïdjan, mise sur le financement du climat. A l’ouverture des travaux hier, lundi 11 novembre, le Secrétaire Exécutif des Nations Unis pour le climat, Simon Stiell a déclaré que le financement pour le climat n’est pas une «œuvre de charité» ; mais il est dans l’intérêt de tous.
L’autre défi est de faire payer à tous la facture du climat par ce qu’on appelle le «marché carbone», Etats, entreprises, particuliers et citoyens à mettre la main à la poche. Un schéma qui manque manifestement de pertinence face aux grands pollueurs qui rechignent à combattre le mal.
En clair, la planète terre reste sous l’effet de serre, aussi longtemps que les grands de ce monde vont se terrer derrière une course effrénée pour le contrôle du nerf de la guerre et la prolifération des champs de bataille à effet de contagion. Demain fera jour. Et travailler pour la postérité s’impose à tous, pour les générations à venir.
PAR Aoua Bocar LY-Tall
HOMMAGE À CHEIKH IBRAHIMA NIANG
EXCLUSIF SENEPLUS - Héritier spirituel de Cheikh Anta Diop, il a consacré sa vie à la recherche et à l'enseignement, tout en gardant une humilité exemplaire. J’ai eu le privilège de le connaître et le don de Dieu de faire partie de ses proches et ami-e-s
Un éminent Cheikh Anta'iste, Professeur Cheikh Ibrahima Niang a pris son envol pour l'éternité en ce 9 novembre 2024.
Connaître certaines personnes est un privilège.
Faire partie de leurs ami-e-s, de leurs proches est un don de Dieu (mayyu Yallah ou Dokke Allaah). Al hamdoulilahi ! Ce fut mon cas avec Cheikh Niang (comme l'appelaient les ami-e-s). J’ai eu le privilège de le connaître et le don de Dieu de faire partie de ses proches et ami-e-s. Quand affichant un large sourire, les yeux pétillants d’affection, Cheikh me disait : ‟HAoua”, appuyant sur le H, j'avais l'impression qu'il chantait mon nom. En fait, comme à l'égard de beaucoup de gens pour ne pas dire de tout un chacun, il transmettait ainsi sa bonté.
C'est dire que Cheikh Ibrahima Niang fut un frère, un grand ami, un camarade de classe et un compagnon de lutte politique dans le RND. Nous avons étudié ensemble au Département de Philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ch.A.D), puis, à l'Institut des Sciences de l'Environnement (ISE) créé par la Belgique au Sénégal et basé à la Faculté des Sciences de l’Université Ch.A.D.
Cheikh Niang et moi avions tellement évoqué le nom de Cheikh Anta Diop dans nos cours que tout le corps professoral de l'ISE décida de nous suivre pour aller le rencontrer. Il nous fit une présentation détaillée du Laboratoire Carbone 14. Tout un cours multidisciplinaire !
Les professeurs belges furent épatés par l’étendue de son savoir et aussi, étonnés de découvrir un scientifique de sa stature tout prêt de leur Institut sans avoir jamais avoir entendu parler de lui. Quand nous sortîmes de l’ISE, l'un d'eux me serra dans ses bras en me disant : "Merci Aoua et toi aussi Cheikh de nous avoir fait découvrir ce savant hors pair. Nous n'aurions jamais pu imaginer son existence au Sénégal et celui d’un Laboratoire Carbone 14."
Cheikh Niang fut un militant engagé du Mouvement étudiant au Rassemblement National (RND), parti fondé par le Professeur Cheikh Anta Diop en 1976. C’est un éminent Cheikh Anta'iste.
Même s'il n'avait pas pu y assister pour des raisons de santé, il avait donné son accord pour participer au Symposium de la célébration citoyenne du CENTENAIRE de Cheikh Anta Diop.
Il était membre du Comité scientifique. Aussi, il était prêt à produire un texte pour les Actes du Symposium. Dieu en a décidé autrement, mais l'intention vaut l'action.
Cheikh Niang était un homme pétri de valeurs humaines (humilité, bonté, gentillesse, générosité, etc.). D'une subtile gentillesse et d'une grande générosité matérielle et scientifique, à l'image de notre maître à penser, Cheikh Anta Diop, Cheikh Ibrahima Niang, c'était "l'Humilité dans la Grandeur". Malgré sa simplicité, il imposait la respectabilité.
Il fascinait aussi par son savoir et par sa capacité de le transmettre. Socio-anthropologue, il fut un brillant intellectuel, un enseignant-chercheur hors pair. Par ses recherches et leur diffusion, il a entre autres contribué à la compréhension des impacts sociaux et culturels de l’épidémie du VIH/SIDA et de la pandémie de la Covid-19 ainsi que de leur prévention en Afrique surtout de l’Ouest. Il fut aussi un expert conseil pour des organisations internationales telles l’OMS, l’ONU SIDA, la Banque mondiale, le PNUD et le BIT.
En ce 9 novembre 2024, de Dakar Cheikh a pris le chemin de retour à son Kolda natal sur la terre du Fouladou qu’il a tant aimée. Il rejoint ainsi au sein du ventre de la Terre-Mère sa mère Seynabou Carvalho et son père Cheikh Sidiya Niang, des parents qui ont fait de lui un homme ouvert aux autres, un Sénégalais de marque plurielle. C'est certainement celle-ci qui l'a fait passer de la philosophie à l'environnement, science par essence multidisciplinaire.
Cheikh Niang laisse en deuil sa famille, surtout sa sœur, Fatou, le monde scientifique et universitaire, ses étudiant-e-s ainsi que ses camarades du Mouvement étudiant et du RND.
Sa mémoire restera gravée dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu ou rencontré simplement.
SVP, priez pour Cheikh Ibrahima Niang afin que sa belle Âme repose éternellement en paix.
De ta sœur, amie et camarade de toujours,
Dre Aoua Bocar LY-Tall, Sociologue/Environnementaliste.
DIOMAYE APPELLE À LA SOLIDARITÉ ISLAMIQUE ET À L’ACTION
«La situation en Palestine et au Liban constitue une tragédie humanitaire d’une ampleur sans précédent». Bassirou Diomaye Diakhar Faye interpelle ainsi à nouveau la communauté internationale sur le désastre humanitaire qui continue à Gaza et au Liban
L’Arabie Saoudite a réuni les 22 pays de la Ligue arabe et les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dans le cadre d’un Sommet extraordinaire sur la situation en Palestine et au Liban. Lors de son discours à l’ouverture de cette rencontre, à Riyad, la capitale du royaume, hier, lundi 11 novembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appelé à une solidarité islamique et à une action internationale urgente pour restaurer la paix en Palestine et au Liban. Aussi a-t-il dénoncé les violences «intolérables» infligées aux civils ; non sans engager le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) à imposer un cessez-le-feu immédiat.
«La situation en Palestine et au Liban constitue une tragédie humanitaire d’une ampleur sans précédent». C’est le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui interpelle ainsi à nouveau la communauté internationale sur le désastre humanitaire qui continue à Gaza (en Palestine) et au Liban. Lors de son discours hier, lundi 11 novembre 2024, à l’ouverture d’un Sommet extraordinaire sur la situation en Palestine et au Liban, à Riyad, auquel l’Arabie Saoudite a convié les 22 pays de la Ligue arabe et les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le chef de l’Etat sénégalais a appelé, à une solidarité islamique et à une action internationale urgente pour faire face à l’escalade des violences en Palestine et au Liban. «Nous ne pouvons plus rester silencieux face à la souffrance quotidienne du peuple palestinien et aux violations répétées des droits fondamentaux», a déclaré le président Faye dans Apanews (APA), insistant sur la nécessité d’une réaction internationale coordonnée. Selon lui, la violence perpétrée contre les Palestiniens dépasse largement le conflit régional, et appelle à une mobilisation globale en faveur de la dignité humaine et de la justice.
APPEL AU RASSEMBLEMENT DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE «POUR FAIRE CESSER LES VIOLENCES ET RESTAURER LA PAIX DANS LA REGION»
Revenant sur le rôle central que le Sénégal entend jouer dans la défense des droits des Palestiniens, Bassirou Diomaye Faye a invité le Conseil de sécurité des Nations Unies à faire preuve de détermination dans la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et d’un arrêt des hostilités dans la région. «Nous exhortons la communauté internationale à se rassembler pour faire cesser les violences et restaurer la paix dans la région», a-t-il insisté. Aussi le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a-t-il dénoncé les souffrances infligées aux civils dans la bande de Gaza, évoquant un «déchirement de l’humanité tout entière», rapporte le site d’informations Apanews. Et de rappeler que les familles palestiniennes sont confrontées à des attaques quotidiennes, des déplacements forcés et à des conditions de vie marquées par une extrême précarité. Cette crise, a-t-il souligné, exige une réponse proportionnée et des actions concrètes pour protéger les vies innocentes menacées. «Ce que vit aujourd’hui le peuple palestinien et les civils libanais sous nos yeux ne peut pas être ignoré. Le Sénégal réaffirme son soutien sans faille à une solution politique juste, basée sur une paix durable et le respect des droits internationaux», a réitéré le président Diomaye Faye, avant d’appeler l’OCI à intensifier ses efforts pour un soutien multilatéral à la Palestine et au Liban.
«RENFORCER LE SOUTIEN ET LA SOLIDARITE DE LA OUMMA ISLAMIQUE» ENVERS LA PALESTINE ET LE LIBAN ET «PROMOUVOIR UNE PAIX DURABLE DANS LA REGION»
D’ailleurs, ce sommet de Riyad vise à «renforcer le soutien et la solidarité de la Oumma islamique envers ces deux pays et à promouvoir une paix durable dans la région». Déjà, lors du Sommet de l’OCI, au mois de mai, à Banjul, le président Bassirou Diomaye Faye avait déclaré que le Sénégal était «particulièrement préoccupé par la situation catastrophique à Gaza», dénonçant «le regard indifférent de la communauté internationale», «l’inertie du Conseil de Sécurité» et le «mépris des règles humanitaires les plus élémentaires». Soutien de longue date des Palestiniens, le Sénégal préside le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, créé en novembre 1975 par les Nations Unies (ONU). Et, «en tant que président nouvellement élu du Sénégal», un membre fondateur de l’OCI, créée en septembre 1969 suite à l’incendie criminel de la troisième mosquée de l’Islam (après celles de La Mecque et de Médine), Masjdi Al Aqsa à Jérusalem, le président Diomaye Faye avait renouvelé «le soutien indéfectible du Sénégal aux revendications légitimes de nos frères et sœurs palestiniens, pour un Etat viable et souverain, avec Jérusalem Est comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies». Alors avait-il également appelé à «une mobilisation plus conséquente de la Oummah islamique pour un cessez le feu immédiat à Gaza et la solution à deux Etats, seul gage d’une paix durable dans la région».
L’ENJEU DU VOTE AUTOUR DES DEUX SYSTÈMES ÉLECTORAUX INDÉPENDANTS
D'un côté, le scrutin majoritaire promet 112 sièges au vainqueur, de l'autre, le système proportionnel offre 53 sièges aux différentes forces politiques. Un mécanisme complexe qui cristallise les débats
Les 7 371 890 millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 17 novembre prochain dans le cadre des législatives anticipées pour choisir les 165 députés qui constitueront la 15e législature. Ce choix se fera à travers les systèmes majoritaire et proportionnel qui sont les deux systèmes électoraux indépendants en vigueur au Sénégal, mais aux enjeux contradictoires.
Il ne reste que quatre jours de campagne électorale aux 41 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes engagées dans la course pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain. En effet, c’est le vendredi 15 novembre que prend fin à partir de minuit la campagne électorale en cours pour ces premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal. Le dimanche 17 novembre, il reviendra aux 7 371 890 millions d’électeurs répartis dans 16 440 bureaux de vote ouverts dans les 7 048 lieux de vote dont 6 681 sont localisés dans les 46 départements et 367 à l’étranger de choisir les 165 députés qui constitueront la 15e législature. Ce choix se fera à travers les deux systèmes électoraux indépendants en vigueur au Sénégal. Il s’agit du système majoritaire et celui proportionnel avec respectivement 112 sièges dont 97 députés seront élus dans les 46 départements du Sénégal et 15 sièges dans les 8 circonscriptions de la diaspora, couvrant des zones comme l’Afrique du Nord ou l’Europe de l’Ouest et les 53 postes restants choisis sur la base du système proportionnel. Le système de vote majoritaire également appelé en langue locale wolof «raw gaddu ».
Réputé simple et efficace, ce système est appliqué dans le vote au niveau des 46 départements sur le territoire national et les 8 circonscriptions de la diaspora. Il est basé sur la règle de la majorité. Autrement dit, à l’issue du scrutin du 17 novembre prochain, toute liste qui arrive en tête dans l’un des 46 départements ou les 8 circonscriptions de la diaspora, rafle tous les sièges réservés. C’est un système qui permet au parti vainqueur d’avoir une assez grande majorité pour gouverner sans le blocage de l’opposition. Le nombre de sièges à élire pour ce scrutin est déterminé à la veille de chaque élection législative par décret du président de la République et publié par le ministre en charge des élections en tenant compte de la taille de la population de chaque département ou chaque circonscription de la diaspora. Pour ces législatives anticipées du 17 novembre prochain, ce décret portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental a été publié au journal officiel le mercredi 18 septembre et il reconduit la grille de répartition des sièges retenue pour les dernières élections législatives du 31 juillet 2022.
Rappelant que le nombre de députés à élire dans chaque département à l’intérieur comme à l’extérieur du pays est déterminé par décret en tenant compte de l’importance démographique respective de chaque département, ce document précise que « depuis les élections législatives du 31 juillet 2022, le nombre de circonscriptions (quarante-six départements) et de sièges (cent soixante-cinq) n’a pas varié même s’il y a une légère hausse de la démographie liée à l’accroissement naturel de la population ».
Il faut rappeler que ce système a été toujours critiqué par la classe politique, notamment l’opposition. Selon eux, ce mode de scrutin restreint la représentativité ou la pluralité politique au niveau des institutions en ce sens qu’il rend difficile l’émergence, l’expression et la visibilité des partis à faible représentativité où le parti majoritaire exerce sa suprématie et grâce à sa majorité qualifiée de « mécanique » dicte sa loi aux autres formations.
Mode de scrutin proportionnel Combiné au système majoritaire, le proportionnel permet la représentation des partis de moindre envergure dans toutes les institutions où il est appliqué dans le mode d’élection des membres notamment à l’Assemblée nationale, au Conseil départemental ou municipal. En quelque sorte, ce scrutin (proportionnel) tente de corriger les inconvénients du système majoritaire (restriction de la représentativité ou la pluralité politique au niveau des institutions). Et ce, en permettant à toute liste qui obtient un nombre de voix correspondant au quotient national qui sera calculé par la Commission nationale de recensement sur la base du nombre des suffrages valablement exprimés lors de ce scrutin d’obtenir un siège de député. Pour ces législatives anticipées, le nombre de sièges à pourvoir au scrutin proportionnel plurinominal est de cinquante-trois (53) sièges.
ZIGUINCHOR HANTE-T-ELLE CERTAINES COALITIONS ?
Alors que la région est considérée comme un fief du Pastef, seules trois têtes de liste nationales ont osé s'y aventurer jusqu'à présent. Cette absence remarquée soulève des questions sur la réalité du jeu démocratique dans la région sud
A quelques jours de la clôture de la campagne, les leaders des coalitions se font encore désirer à Ziguinchor. Seules trois têtes de listes nationales ont débarqué à Ziguinchor pour cette campagne : Thierno Alassane Sall, chef de file de la coalition « Sénégal Kesse », Ousmane Sonko, le leader de la coalition Pastef et Abdoulaye Sylla, tête de liste de la Coalition « And Bessal Sénégal », ont débarqué à Ziguinchor. Les autres têtes de liste brillent par leur absence dans la région où la question de.la paix reste un sujet évoqué.
Si pour Thierno Alassane Sall, il faudrait cerner les causes de la crise pour résoudre ce conflit, Ousmane Sonko prône pour sa part la retenue sur les questions de sécurité publique. Toujours est-il que les investis au niveau local poursuivent leur campagne sous la forme de porte-à-porte. Une stratégie qui semble prospérer à Ziguinchor où la coalition Pastef en « roue libre » détient le palme de l’animation de la campagne avec ces caravanes qui sillonnent la ville et les autres départements.
Guy Marius Sagna et compagnie impriment leur marque dans cette campagne à travers des caravanes qui sillonnent différentes localités de la région. Question : qu’est-ce qui peut bien pousser les autres têtes de liste à opérer un black-out à Ziguinchor ? La réponse à cette question est à chercher dans la configuration politique dans la région. Pour ce militant d’une coalition qui préfère garder l’anonymat : « Notre leader a décidé de ne pas venir à Ziguinchor et nous sommes d’accord avec sa démarche car Ziguinchor a fini de basculer dans le camp du Pastef et il sera difficile de renverser la tendance. La seule chose que nous pouvons faire, c’est essayer de faire un travail d’approche pour convaincre certains. Donc, se déployer à Ziguinchor avec toute la logistique tout en sachant que vous n’allez pas gagner, ce n’est pas la peine … », déclare-t-il avant de souligner qu’ils font le travail pour grignoter quelques voix qui pourront être comptabilisées sur la liste nationale. Une thèse que ne semble pas approuver cet autre militant d’une autre coalition qui s’explique difficilement ce boycott de Ziguinchor par sa tête de liste nationale. « Ce n’est pas tout Ziguinchor qui est avec le Pastef. Il y a des gens qui sont fatigués donc il faut venir à Ziguinchor pour les réconforter, les soulager des difficultés et leur redonner confiance. Ne pas venir à Ziguinchor, c’est déjà abdiquer avant même le début du combat. Je suis investi sur la liste départementale de Ziguinchor et j’ai besoin du soutien de mon leader ici», martèle cet investi sur la liste départementale de Ziguinchor.
Pour certains, la venue à Ziguinchor pour ces têtes de liste pourrait être assimilée à une perte de temps. D’autres sont d’avis que certains leaders rechignent à venir à Ziguinchor pour tout simplement éviter «la sonkorisation ». Pourtant, des leaders comme Thierno Alassane Sall et Abdoulaye Sylla se sont déployés avec leur caravane à Ziguinchor sans problème. Le temps est certes compté pour ces leaders nationaux mais à quelques jours de la clôture de cette campagne pour les législatives anticipées, il n’est pas exclu qu’ils viennent à Ziguinchor transmettre leur programme.
En attendant, les caciques de l’ancien régime sous différentes bannières déroulent ce qu’ils appellent un travail de fond. Maodo Dia, tête de liste départementale de la coalition « Jeff jel takku liguey Sénégal » s’investit dans les coins et recoins du département tout comme les investis de la coalition Takku Wallu à l’image de Dior Gomis qui poursuit avec son équipe le « porte-à-porte ».
Son mentor Abdoulaye Baldé, Président de l’UCS membre de cette coalition, a décidé de hausser le curseur en descendant sur le terrain pour accompagner cette liste. Un autre qui poursuit aussi sa campagne sans tambour ni trompette, c’est l’ancien Président de la CNDT Benoit Sambou, Président du Mouvement PACTE, investi sur la liste nationale de cette coalition « Takku Wallu » qui sillonne les différents quartiers de Ziguinchor et du département pour porter le programme de la coalition.
Lors d’une émission sur la radio SudFM Ziguinchor, le « Monsieur élection APR » a expliqué l’importance de donner la majorité à « Takku-Wallu » pour un équilibre des institutions. L’ancien ministre de l’Economie Doudou KA qui a mis sur pied un nouveau parti URGENS coache de loin ses poulains et ses militants qu’il appelle à voter la liste PASTEF dans le département de Ziguinchor.
En attendant l’arrivée de la tête de liste de la coalition « JAMM AK NJARIN », ses investis dans le département en l’occurrence Docteur Ibrahima Mendy déroulent leur campagne à Ziguinchor.