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24 février 2025
PRIX DÉCOUVERTES RFI 2023, DEUX SÉNÉGALAIS PARMI LES FINALISTES
Les chanteurs sénégalais Amadeus de son vrai nom Saliou Samb et sa compatriote Josianne Coly alias ‘’Jozie’’ font partie des 10 sélectionnés pour la finale du Prix découvertes 2023 de Radio France internationale (RFI)
Dakar, 28 nov (APS) – Les chanteurs sénégalais Amadeus de son vrai nom Saliou Samb et sa compatriote Josianne Coly alias ‘’Jozie’’ font partie des 10 sélectionnés pour la finale du Prix découvertes 2023 de Radio France internationale (RFI), a appris l’APS.
Les autres chanteurs sélectionnés sont : Aynah (Madagascar), Espoir la Tigresse (Gabon), Jessy B (République du Congo), Kaya Byinshii (Rwanda), Lil K HPB (Burundi), Niaka Sacko (Mali), Oprah (Côte d’Ivoire) et Queen Rima (Guinée), a annoncé RFI dans un communiqué de presse.
Selon le document, les 10 finalistes ont été choisis par un comité de sélection interne.
Ils seront soumis au vote d’un jury d’experts, présidé par le rappeur français d’origine guinéenne Black M de son vrai nom Alpha Diallo, en présence de Juliette Fievet et Claudy Siar de RFI et France 24 et de Laurence Aloir (RFI).
Le public peut aussi voter pour son artiste préféré jusqu’au 11 décembre prochain, fait savoir la même source.
Il indique que le lauréat du Prix découvertes 2023 RFI sera connu le 13 décembre prochain lors d’une édition spéciale sur la radio mondiale.
Créé depuis 1981, le Prix Découvertes RFI met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain.
Au cours des années, il a été attribué à des artistes tels que Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire), Amadou et Mariam (Mali), Rokia Traoré (Mali), Didier Awadi, Naby, Marèma (Sénégal), Soul Bang’s (Guinée), Céline Banza (République Démocratique du Congo) Alesh (RDC), et Black AD (Mali).
PRIX MACKY SALL POUR LA RECHERCHE DU CAMES, LES NOMS DES LAURÉATS DÉVOILÉS
Macky Sall a annoncé mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la 1ère Biennale de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrialisation en Afrique, la remise de la troisième édition du Prix Macky Sall pour la Recherche du Cames
Le Chef de l’État Macky Sall a annoncé mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la 1ère Biennale de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrialisation en Afrique, la remise de la troisième édition du Prix Macky Sall pour la Recherche du Cames ( Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur).
« Nous sommes ici pour célébrer ces atouts, mais surtout pour impulser ce saut qualitatif indispensable à l’amélioration durable de l’écosystème de la Recherche en Afrique. C’est toute la signification de la remise aux lauréats de la troisième édition du Prix Macky Sall pour la Recherche du CAMES », a-t-il fait savoir au cours de son allocution.
Macky Sall d’ajouter: « C’est l’occasion de féliciter les Professeurs Aimée Danielle LEOU KOFFI, Rebecca Rachelle ASSA et Henri BAH, Coordonnateurs des projets thématiques de Recherche et leurs collaborateurs, primés cette année. C’est le lieu de saluer et magnifier la place primordiale et le rôle fondamental du CAMES dans l’enseignement supérieur et la recherche en Afrique ».
Le Président de la République a ainsi invité ces derniers à « profiter pleinement de cette Biennale pour établir des partenariats et réaliser ensemble des avancées significatives pour notre Continent ».
SAYTUSEN2024, POUR UNE PRÉSIDENTIELLE FIABLE
Face aux risques croissants de fausses informations autour du scrutin de février 2024, des ONG et médias prennent les devants en s'unissant dans une alliance citoyenne de vérification des faits destinée à préserver la sincérité du processus démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/11/2023
Alors que l'élection présidentielle de 2024 approche à grands pas au Sénégal, les risques de propagation de fausses informations sont de plus en plus grands. Pour y faire face, des acteurs des médias et de la société civile ont décidé de s'unir au sein de l'alliance SaytuSEN2024. Objectif : lutter activement contre la désinformation qui pourrait entacher le scrutin.
"Depuis des mois, les récits sans fondement se multiplient sur les réseaux sociaux et dans la presse, dans le but de faire la promotion ou la critique de tel ou tel candidat", déplore Africa Check, à l'origine de cette initiative dans un communiqué publié ce mardi 28 novembre 2023. Selon cette ONG de vérification des faits, "ces allégations sans preuve peuvent nuire à la paix sociale et à la sincérité du vote".
Pour endiguer ce fléau, le collectif réunissant entre autres La Maison des Journalistes, Sétanal Média ou Divan Citoyen va produire et relayer activement des contenus de fact-checking, en respect du Code de la presse sénégalaise et des principes de véracité de l'International Fact-Checking Network. "Notre objectif est de déconstruire les rumeurs et informations trompeuses qui circulent", explique le texte.
À l'approche du scrutin, l'alliance SaytuSEN2024 sera plus que jamais en alerte. Ses membres s'engagent à "scruter l'actualité" (#Saytu signifiant "vérifier" en wolof) et à publier régulièrement leurs vérifications sur leurs différents supports. Ils feront aussi paraître un rapport final rendant compte des principales tendances en matière de désinformation constatées pendant la campagne électorale.
Une initiative salutaire pour garantir aux Sénégalais une information fiable et ainsi préserver la sincérité du processus démocratique.
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SONKO RÉCLAME UNE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE DEVANT LA COUR SUPRÊME
Les défenseurs du maire de Ziguinchor sont passés à l'offensive ce mardi en déposant un rabat d'arrêt devant la Haute juridiction, seule à même selon eux de lever les interrogations sur le droit électoral du leader de l'opposition
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/11/2023
Les avocats d'Ousmane Sonko ont déposé mardi un rabat d'arrêt devant la Cour suprême du Sénégal. Cette démarche intervient seulement quelques jours après la publication de l'arrêt de la plus haute juridiction du pays cassant et annulant la décision du tribunal de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales.
Dans des déclarations rapportées par Emedia, Me Saïd Larifou a expliqué : "Nous demandons à ce que le droit, rien que le droit de Ousmane Sonko soit respecté. La Cour suprême du Sénégal est dans l'obligation d'agir dans l'urgence parce qu'il s'agit d'un contentieux électoral qui protège le droit d'un citoyen sénégalais.". Pour l'avocat, "nous n'accepterons pas que l'expression de Ousmane Sonko soit entachée d'irrégularité alors que celle des millions autres citoyens sénégalais seront pris en considération".
De son côté, Me Babacar Ndiaye a souligné qu'"il y a une urgence morale parce que c'est l'esprit de la loi. On est en matière électorale donc la procédure de célérité qui avait caractérisé la saisine du juge de Ziguinchor continue aussi de tenir et la procédure de célérité s'impose à la Cour suprême parce qu'il est question de candidature de Ousmane Sonko qui doit participer à l'image de tous les autres candidats à ces joutes électorales".
Dans son arrêt du 17 novembre dernier, la Cour suprême avait cassé et annulé la décision du tribunal de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales, renvoyant l'affaire devant le tribunal hors classe de Dakar.
DÉPÔT D’UN RABAT-D'ARRÊT, LES AVOCATS DE SONKO S’EXPLIQUENT
Comme annoncé il y a peu, les avocats de Ousmane Sonko ont procédé au dépôt de leur rabat d’arrêt à la Cour suprême, ce mardi.
iGFM - (Dakar) Comme annoncé il y a peu, les avocats de Ousmane Sonko ont procédé au dépôt de leur rabat d’arrêt à la Cour suprême, ce mardi. Me Babacar Ndiaye, qui a fait face aux journalistes, a expliqué pourquoi ils ont engagé cette procédure.
"Le rabat d’arrêt vient d’être déposé. Pour les motifs, tout le monde l’a constaté. Les sénégalais qui ont suivi l’audience du vendredi portant sur le pourvoi porté sur la décision du Juge de Ziguinchor on constaté que l’un des membres qui avait participé à la composition de cette audience n’a pas signé l’arrêt. Et il est prévu textuellement qu’il y a une irrégularité à ce niveau-là."
L'urgence absolue
"Mais, la question essentielle tourne autour de la participation ou non du président Sonko à ces joutes électorales. Et c’est une procédure pendante. À partir de ce moment-là on ne peut pas parler de radiation. Donc le président Sonko garde toutes ses chances d’éligibilité dans cette élection. À partir de ce moment il y a une urgence absolue."
La balle dans le camp de la Cour
"Et tous le sénégalais doivent savoir que la participation ou non du président Ousmane Sonko à cette élection-là dépendra de cette procédure que nous avons introduite aujourd’hui. Par conséquent, la balle est dans le camp de la Cour suprême. La participation du Président Sonko dépend entièrement de la cour suprême. Elle doit faire preuve de célérité, c’est une obligation morale, une obligation d’éthique et d’essence républicaine."
RESSOURCES NATURELLES, DES EXPERTS POINTENT L’OPACITÉ DES CONTRATS
« Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole ».
« Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole ». Des statistiques fournies par Jean Marc Gravellini, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), intervenant lors de l’atelier intitulé : « Gouvernance des ressources naturelles de l’Afrique : entre convoitises, instabilité et interventions extérieures », ce mardi 28 novembre, deuxième et dernier jour du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
D’où la recommandation faite par Jean Pierre Favennec, Président de l’association pour le développement de l’Énergie en Afrique (Adea), et ancien ministre conseiller du Président Macky Sall, « d’avoir une bonne négociation des contrats » pour bénéficier de cette source de revenus importante que sont les ressources naturelles.
Faisant une analyse de la situation actuelle, il a confié « que « le problème en Afrique de l’Ouest dont le Sénégal qui commence à produire, on est obligé de faire appel à des sociétés extérieures, que ça plaise ou que ça ne plaise pas », indiquant que « c’est une des difficultés que l’on a. »
« Sur ces aspects-là, l’Afrique devrait pouvoir se spécialiser parce qu’il n’y a pas suffisamment de juristes spécialisés dans la rédaction des contrats en Afrique subsaharienne », a retenu le modérateur du panel, Jean Michel Seck, ingénieur en économie pétrolière et membre de l’Ordre national des experts du Sénégal.
« J’ai lu qu’il y avait une stratégie intégrée de gouvernance des mers et des océans visant l’objectif 2050. Cette stratégie a été élaborée par l’Union africaine comme elle a élaboré la stratégie de l’architecture de sécurité pour 2063, comme elle a élaboré en 1980 le fameux plan d’actions de Lagos. Mais ce qui pose problème, comme l’ont rappelé les intervenants, c’est la mise en oeuvre. Au Sénégal, nous avons formé très peu de juristes maritimistes. Je le sais parce que j’ai souvent travaillé avec les compagnies d’assurance sur des textes extrêmement complexes, et il n’y avait pas de juristes à l’époque au Sénégal », a souligné l’ancien Directeur de la Société africaine de raffinage (Sar). »
Avant de poursuivre : « En Afrique, le domaine maritime est estimé à 13 millions de km2 avec des ressources mais, ces 13 millions n’incluent pas les 6 millions de km2, qui font partie de ce qu’on appelle le plateau continental, et que les géologues connaissent bien. Nous allons produire au Sénégal du pétrole offshore, du gaz naturel offshore, si nous n’avons pas de juristes maritimistes, quand des contentieux vont commencer, on aura l’obligation à nouveau de contracter avec les compagnies étrangères parce que le Sénégal n’aura pas anticiper. »
Parmi les participants, l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines du Burkina Faso, Bachir Ismaël Ouédraogo a déploré que les ressources, que ce soit l’or, le diamant, au lieu d’être un facteur de développement durable, ces ressources deviennent une malédiction avec son corolaire de guerre, de misère et de déplacements des populations. »
Que faire pour changer ces paradigmes ? « Il nous faut d’abord une vision » basée sur « le leadership et la gouvernance », préconise-t-il, insistant aussi sur le volet formation des jeunes. »
Au moment où le constat est fait sur les 54 pays africains, 45 dépendent des exportations de matières premières dont le pétrole et le gaz, « la solution viendrait de notre collaboration entre nous Africains », pour éviter la malédiction des ressources naturelles, a indiqué le Burkinabé. Pour qui, « le Sénégal doit être un hub de métallurgie » au profit de la sous-région.
Il urge aussi de corriger le maillon manquant concernant l’industrialisation, ont suggéré les panélistes.
Enseignant-chercheur en Science politique UFR SJP à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Papa Fara Diallo, a relevé « l’impérieuse nécessité d’une gouvernance inclusive et transparente » pour contenir la malédiction des ressources naturelles.
ON A D’EXCELLENTS MÉDECINS AU SÉNÉGAL, MAIS…
Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué
Félicitations Professeur pour la prouesse réalisée…
Merci beaucoup. Je pense qu’il faut féliciter l’équipe et non un individu. Parce que la transplantation, c’est un travail d’équipe et c’est un travail qu’il faut préparer pendant des années.
Ça ne se prépare pas en une année, ni en deux ans, ni en trois ans. Parce que c’est quelque chose qu’il faut mettre en place en y allant doucement, en prenant toutes les mesures de sécurité.
Et quel est le secret de cette prouesse, professeur ?
Mais il n’y a pas de secret. Il suffit d’aller voir ce qui se fait ailleurs, de l’adapter à notre contexte d’exercice en essayant d’avoir une équipe engagée, surtout des gens motivés. C’est tout simplement ça. Il faut que l’équipe soit motivée. Ce ne sont pas les chirurgiens qui ont réalisé la transplantation, ni les néphrologues, ni les immunos. Mais tout le monde a travaillé. Les radiologues ont travaillé, les dentistes ont travaillé. Les ophtalmologues ont travaillé, les gynéco ont travaillé dessus. Tout le monde a travaillé dessus. Donc c’est toute une équipe. Nous sommes plus de 50 médecins sur le projet depuis des années. Donc c’est ça. Certains vont parler beaucoup plus que les autres, mais c’est un travail d’équipe.
Professeur, la médecine au Sénégal fait des prouesses. On a Ebola, on a le paludisme. On a les Siamois, et aujourd’hui la transplantation rénale. C’est quoi votre secret ? C’est la formation ou bien c’est la qualité des ressources humaines ?
Il y a une bonne qualité des ressources humaines. Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué.
Mais c’est un geste qui nécessite une organisation dont la mise en place est difficile. C’est l’organisation tout simplement. Mais au Sénégal, nous avons des médecins compétents. La plupart des gens, même si vous allez en stage à l’étranger, on vous propose de rester.
Ceux qui sont rentrés et qui ont été à l’étranger, c’est parce qu’ils ont voulu rentrer. Mais on nous propose toujours quelque chose à l’étranger. Donc je pense que les gens devront appuyer les médecins, surtout écouter ceux qui sont sur le terrain. C’est très important. Quelqu’un qui est sur le terrain, c’est très important.
Si vous êtes sur le terrain, vous ne pouvez pas être dans un bureau et penser que vous pouvez l’orienter. C’est très difficile. Il faut avoir l’habitude d’écouter ce qui sont sur le terrain pour mettre en place des projets solides, des projets adaptés aux besoins de nos populations.
Les moyens, c’est-à-dire investir, plus investir sur la recherche ?
Pour la transplantation, ça ne relève pas du domaine de la recherche encore, mais c’est du domaine des soins. Mais nous devons, moi j’ai l’habitude de dire, c’est une terminologie que j’utilise quand je discute avec mes collègues, qu’il nous faut développer une médecine de souveraineté. Ce que j’appelle médecine de souveraineté, c’est que nous ne devons plus dépendre des autres. Et pour ne plus dépendre des autres, nous avons besoin de moyens. Ici, chaque discipline, chaque praticien dans sa spécialité a des idées. C’est ce qu’il faut faire pour ne plus dépendre de l’étranger.
Mais pourquoi les gens ne sont pas écoutés ?
Je pense qu’il faut partir de ce constat-là, réunir les praticiens, chacun dans son domaine, voir les disciplines pour lesquelles nous évacuons des malades à l’étranger et réfléchir avec eux pour mettre en place des programmes pour éviter toute évacuation sanitaire à l’étranger. C’est possible, nos médecins sont très compétents. Il faut les écouter, tout simplement.
FLUX FINANCIERS ILLICITES, UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DES PAYS AFRICAINS
Les flux financiers illicites (FFI) sont un obstacle au développement des pays africains, auxquels ils font fait perdre d’importantes ressources financières, dont 530 milliards de francs CFA en 2021
Dakar, 28 nov (APS) – Les flux financiers illicites (FFI) sont un obstacle au développement des pays africains, auxquels ils font fait perdre d’importantes ressources financières, dont 530 milliards de francs CFA en 2021, a souligné, mardi, à Dakar, le président de la chambre des entreprises publiques de la Cour des comptes du Sénégal, Abdoul Madjib Guèye.
‘’Le développement des pays africains passe nécessairement par l’éradication des flux financiers illicites’’, a dit M. Guèye à l’ouverture d’un atelier de présentation des résultats d’un audit mené dans plusieurs pays africains, dans le cadre de la lutte contre les FFI.
‘’Cet audit régional sur les FFI est une initiative de la commission de renforcement des capacités institutionnelles et techniques de l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques, avec l’appui technique et financier de la GIZ’’, l’agence allemande de coopération, a-t-il précisé.
M. Guèye définit les flux financiers illicites comme des mouvements transfrontaliers de fonds gagnés, transférés (fraude fiscale) et/ou utilisés de manière illégale.
Selon lui, la question du financement de l’économie est une problématique majeure des États africains.
En 2021, ‘’l’Afrique a perdu environ 88,6 milliards de dollars US (environ 530 milliards de francs CFA) à cause des FFI’’, a-t-il signalé en se basant sur un rapport par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement.
Des recommandations ‘’pertinentes’’ seront faites au cours de ces travaux, et les États pourront ‘’les utiliser dans la lutte contre ce fléau’’, selon Abdoul Madjib Guèye.
Près de 40 experts représentant 15 pays prennent part à l’atelier.
‘’Nos dirigeants ne doivent pas toujours recourir aux capitaux extérieurs pour financer les projets de développement, alors qu’il y a une évasion fiscale qu’on aurait dû arrêter par le biais de certains services étatiques’’, a souligné M. Guèye en présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier.
À la fin des travaux, ‘’les pays représentés vont élaborer leur rapport national et, plus tard, il y aura un rapport régional consacré à la situation globale des FFI en Afrique’’, a-t-il annoncé.
BAMBA DIENG, UN MOIS POUR CONVAINCRE
Absent des terrains depuis trois mois, Ahmadou Bamba Dieng a fait son retour sur le pré dimanche avec Lorient. L’attaquant des Lions n’a qu’un mois pour inverser la tendance et espérer être du voyage pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can2024)
Absent des terrains depuis trois mois, Ahmadou Bamba Dieng a fait son retour sur le pré dimanche avec Lorient. L’attaquant des Lions n’a qu’un mois pour inverser la tendance et espérer être du voyage pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Côte d’Ivoire 2024.
Son dernier match officiel remontait au 20 août dernier lors du nul à domicile de Lorient (1-0) face à l’OGC Nice en match comptant pour la 2ème journée de la Ligue 1. 98 jours plus tard, soit 3 mois et 6 jours après, Bamba Dieng a enfin effectué son come-back dimanche, sous les couleurs du club breton. Entré en jeu à la 60ème minute, l’attaquant sénégalais n’a cependant pas pu empêcher la défaite des siens à domicile face à Metz de Lamine Camara (2-3).
Mais le bonheur se trouvait véritablement ailleurs avec ce retour tant espéré pour celui qui n’avait plus porté le maillot de son club depuis trois mois et qui n’a pas été épargné par les coups durs entre blessures et critiques sur sa difficulté à s’imposer au haut niveau. Ce come-back à la compétition acté, Bamba Dieng (18 sélections, 2 buts) sera sûrement désireux d’enchaîner les matchs pour espérer faire partie des Lions qui seront retenus par Aliou Cissé pour défendre les couleurs du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (Can), prévue du 13 janvier au 13 février en Côte d’Ivoire. S’il n’est déjà pas trop tard !
Sa présence parmi les 26 du sélectionneur national est en effet très loin d’être garantie après avoir raté les quatre derniers regroupements de l’équipe nationale du Sénégal (juin, septembre, octobre et novembre). Joker de luxe du technicien aux dreadlocks lors de la CAN 2021 avec notamment un but contre le Cap-Vert, l’attaquant formé par Diambars avait épaté plus d’un avec son insouciance et sa fougue de jeunesse. Moins fringuant lors du Mondial 2021, il avait pu encore bénéficier de la confiance d’Aliou Cissé qui l’a fait jouer lors des quatre matchs de cette compétition, tous en tant que remplaçant avec à la clé un but contre le Qatar.
360 minutes cruciaux en décembre
Mais sa longue absence et sa méforme ont redistribué les cartes sur le front de l’attaque sénégalais. Bamba Dieng compte un retard quelque peu conséquent par rapport à une concurrence où Boulaye Dia, Nicolas Jackson et Habib Diallo semblent intouchables. Même Abdallah Sima, qui a été appelé en renfort en octobre dernier, a des arguments à faire valoir et pourrait lui faire de l’ombre. Des concurrents qui ont plus de matchs dans les jambes et qui sont sur une meilleure pente. L’ancien olympien peut toutefois s’appuyer sur une dernière sélection plutôt efficace où il a distillé une passe décisive lors des 15 minutes jouées contre le Mozambique mais également sa bonne connaissance de la Tanière pour inverser la balance en sa faveur.
Celui qui ne compte qu’une titularisation en 18 sélections devra s’engager dans une course contre la montre pour taper dans l’œil d’Aliou Cissé qui devra déposer sa liste finale au plus tard le 3 janvier, 10 jours avant le début de la 34ème édition de la Can. Bamba Dieng n’a qu’un mois pour convaincre le sélectionneur national et prouver qu’il a sa place en Côte d’Ivoire dans la mission reconquête du Graal. Cela passera par un enchaînement des rencontres mais aussi marquer des buts. Un défi grandiose qu’il faudra relever dans ce délai très court avec seulement quatre matchs à disputer avec Lorient (contre Toulouse, Marseille, Strasbourg et Brest). Le rêve de prendre part à sa deuxième Can devra suffisamment servir de motivation pour tout donner.
PAR Mamadou Ndiaye
L'APRES-PETROLE...
Grâce au pétrole, les Emirats Arabes Unis (EAU) accueillent le monde entier pour se pencher sur… l’après pétrole. Drôle de mission pour cet Etat fédéral de la péninsule arabique qui a forgé sa prospérité économique à l’aide de l’or noir !
Grâce au pétrole, les Emirats Arabes Unis (EAU) accueillent le monde entier pour se pencher sur… l’après pétrole. Drôle de mission pour cet Etat fédéral de la péninsule arabique qui a forgé sa prospérité économique à l’aide de l’or noir !
Idée désarçonnante, s’il en est ! L’énoncé de cette renversante option peut même faire perdre à des pays leur assurance tant les perspectives s’annonçaient heureuses… Demain, l’après pétrole va façonner les esprits et les habitudes, les conduites et les comportements en toile de fond d’une société travaillée par de nouveaux rapports.
Toutefois, l’affaire se corse quelque peu avec la récente sortie concertée des géants pétroliers qui se montrent prêts à renoncer graduellement aux énergies fossiles pour épouser la nouvelle tendance des énergies renouvelables.
Shell, ExxonnMobile et TotalÉnergies s’engagent résolument à « tourner la page » convaincus que l’actuel pic pétrolier traduit mieux que chiffres et arguments à l’appui, l’épuisement des ressources non renouvelables, de surcroît responsables de la pollution de la planète et du réchauffement du climat.
Nul ne prétend vivre des acquis du passé quand ceux-ci compromettent l’avenir. A l’aune des préoccupations mondiales, les gloires d’antan cessent de s’ériger en modèles de réussite. Mais pour ne pas subir des avatars ou des aléas, ces majors, après avoir tu leurs querelles de leadership, ont injecté d’énormes capitaux dans la recherche fondamentale afin de ne pas perdre l’initiative.
Le texte commun qu’ils ont signé et rendu publics reflète leur état d’esprit conquérant sur les enjeux de demain. Leur renonciation s’apparente aussi à une concession. Soit. Elle obéit néanmoins à une stratégie qui se dévoile peu à peu. A tout prix, les majors en question tentent, par ces démarches, de s’affranchir de la pression des tenants de la « ligne fossile ».
Une façon pour eux de s’impliquer dans le combat climatique que mène, sabre au clair, la Conférence des parties (COP) dont la 28ème édition, qui s’ouvre jeudi à Dubaï, va davantage insister sur les inflexions nécessaires pour sauver le monde. L’empreinte carbone va imprégner les travaux comme un rempart contre l’inquiétante gourmandise des hommes.
Davantage d’acteurs de premier plan privilégient désormais l’énergie responsable en se délestant des activités « hautement polluantes » au profit du gaz naturel, du solaire, de l’éolien, de la biomasse devenus comme par enchantement les leviers de substitution à l’imminence de la raréfaction du pétrole dont l’apogée de situation pâlit inexorablement. Dans de feutrées transactions entamées à l’abri des regards inquisiteurs, les majors ont posé des actes qui en disent long sur les intentions cachées.
Le Groupe Total, devenu TotalEnergies aère son portefeuille pour mieux refléter son ambition multi-énergies. Ce changement d’appellation lui a valu d’être bien en cours dans les cercles de haute décision pour avoir racheté un fabricant de batteries.
Shell a développé une approche similaire en acquérant à son tour un épais réseau de bornes de recharge pour véhicules électrique implantée en Europe. L’élan vers les énergies propres signifie-t-il un abandon implicite du pétrole ? Les spécialistes des hydrocarbures tablent sur vingt ou trente ans de survie de l’or noir. Les géants en seraient affectés certes, disent-ils.
Mais les mêmes s’empressent d’ajouter qu’à cette ultime échéance, qu’aucun parmi les plus grands ne serait pris de court, à l’image des compagnies américaines Exxon et de Chevron, qui misent sur les biocarburants.
Il en est de même de l’italien Eni devenu à son tour spécialiste d’électricité renouvelable et très orienté dans la diversification avec les énergies vertes comme ossature. Une fois posés les grands principes identitaires, les grands compagnies s’organisent pour « affronter » les nouvelles réalités tout en prêtant une oreille attentive aux humeurs des opinions et aux échos des adeptes de la sobriété écologique.
De ce fait, les énergies vertes ont le vent en poupe. Alors quid du pétrole, principalement en Afrique ? Quelle lecture de la conjoncture avoir avec ce virage ? Quel modèle économique s’offre à nous, futurs producteurs d’énergie fossile ? Quelle réponse formuler devant cette levée de bouclier au détriment de l’or noir ?
Tous les pays pétroliers de la façade atlantique s’inquiètent de la convergence des majors à plébisciter la transition énergétique sur laquelle ils n’ont pas prise. De la Mauritanie à Madagascar en passant par le Congo, le Gabon, le Sénégal, le Mozambique ou l’Angola, il n’y a pas de cohésion, pas même de cohérence pour unifier la position africaine et songer à défendre une cause commune.
Or cette absence de consensus fragilise l’Afrique en dépit des richesses qu’elle détient. Le piège risque de se refermer à nouveau sur les matières premières africaines si le continent rate l’occasion de « parler d’une voix » pour arracher des concessions à de grands groupes qui ne comprennent que le langage des rapports de forces.
En les frappant au portefeuille tout en misant sur les énergies de demain sans toutefois renoncer aux hydrocarbures, l’Afrique s’offre une chance rare de peser sur les négociations tout en envisageant le futur avec une certaine sérénité que ne permettrait la course irréfléchie aux gains faciles.
Les oscillations actuelles de l’Arabie Saoudite et les agitations observables dans le pourtour du golfe persique participent d’une stratégie de repositionnement devant des écosystèmes « sans héros pédagogues » pour les sauver de l’inéluctable fatalité.
Seule une façon nouvelle de vivre articulée à une exploitation « raisonnée » des ressources rétablirait les grands équilibres malmenés par l’appétit insatiable de gains entre géants des hydrocarbures. Trop d’alibis subsistent encore.
Certains producteurs évoquent le rôle éminent du pétrole dans la trajectoire industrielle des pays développés pour s’offusquer de ce tardif réveil à propos des énergies renouvelables.
D’autres en revanche pointent l’index sur l’égoïsme des nations prospères pour justifier leur empressement à tourner la page du pétrole dans l’ultime but de maintenir les écarts de progrès. En d’autres termes, le long terme ne s’apprécie par les mêmes termes et de la même façon sur notre planète terre.
Des régions entières se hâtent de domestiquer les évolutions surtout technologiques, d’autres apprivoisent lentement la Nature qui appartient, selon eux, à tous les vivants, donc pas exclusivement à l’homme, fut-il doué de raison. Ont-ils le droit de donner des leçons s’ils ne sont pas des modèles d’exemplarité ?
Le pillage des ressources ne s’oublie pas. A cela s’ajoute aujourd’hui la montée en puissance des « gardiens des temples », des vigies, des veilleurs, des opinions de plus en plus éclairées, des contrepouvoirs, des Parlements, des lanceurs d’alertes, des médias et des partenaires multilatéraux moins complaisants et de plus en plus regardants.
Après tout, les ressources appartiennent au… peuple, dixit la Constitution.