iGFM - (Dakar) Comme annoncé il y a peu, les avocats de Ousmane Sonko ont procédé au dépôt de leur rabat d’arrêt à la Cour suprême, ce mardi. Me Babacar Ndiaye, qui a fait face aux journalistes, a expliqué pourquoi ils ont engagé cette procédure.
"Le rabat d’arrêt vient d’être déposé. Pour les motifs, tout le monde l’a constaté. Les sénégalais qui ont suivi l’audience du vendredi portant sur le pourvoi porté sur la décision du Juge de Ziguinchor on constaté que l’un des membres qui avait participé à la composition de cette audience n’a pas signé l’arrêt. Et il est prévu textuellement qu’il y a une irrégularité à ce niveau-là."
L'urgence absolue
"Mais, la question essentielle tourne autour de la participation ou non du président Sonko à ces joutes électorales. Et c’est une procédure pendante. À partir de ce moment-là on ne peut pas parler de radiation. Donc le président Sonko garde toutes ses chances d’éligibilité dans cette élection. À partir de ce moment il y a une urgence absolue."
La balle dans le camp de la Cour
"Et tous le sénégalais doivent savoir que la participation ou non du président Ousmane Sonko à cette élection-là dépendra de cette procédure que nous avons introduite aujourd’hui. Par conséquent, la balle est dans le camp de la Cour suprême. La participation du Président Sonko dépend entièrement de la cour suprême. Elle doit faire preuve de célérité, c’est une obligation morale, une obligation d’éthique et d’essence républicaine."
RESSOURCES NATURELLES, DES EXPERTS POINTENT L’OPACITÉ DES CONTRATS
« Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole ».
« Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole ». Des statistiques fournies par Jean Marc Gravellini, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), intervenant lors de l’atelier intitulé : « Gouvernance des ressources naturelles de l’Afrique : entre convoitises, instabilité et interventions extérieures », ce mardi 28 novembre, deuxième et dernier jour du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
D’où la recommandation faite par Jean Pierre Favennec, Président de l’association pour le développement de l’Énergie en Afrique (Adea), et ancien ministre conseiller du Président Macky Sall, « d’avoir une bonne négociation des contrats » pour bénéficier de cette source de revenus importante que sont les ressources naturelles.
Faisant une analyse de la situation actuelle, il a confié « que « le problème en Afrique de l’Ouest dont le Sénégal qui commence à produire, on est obligé de faire appel à des sociétés extérieures, que ça plaise ou que ça ne plaise pas », indiquant que « c’est une des difficultés que l’on a. »
« Sur ces aspects-là, l’Afrique devrait pouvoir se spécialiser parce qu’il n’y a pas suffisamment de juristes spécialisés dans la rédaction des contrats en Afrique subsaharienne », a retenu le modérateur du panel, Jean Michel Seck, ingénieur en économie pétrolière et membre de l’Ordre national des experts du Sénégal.
« J’ai lu qu’il y avait une stratégie intégrée de gouvernance des mers et des océans visant l’objectif 2050. Cette stratégie a été élaborée par l’Union africaine comme elle a élaboré la stratégie de l’architecture de sécurité pour 2063, comme elle a élaboré en 1980 le fameux plan d’actions de Lagos. Mais ce qui pose problème, comme l’ont rappelé les intervenants, c’est la mise en oeuvre. Au Sénégal, nous avons formé très peu de juristes maritimistes. Je le sais parce que j’ai souvent travaillé avec les compagnies d’assurance sur des textes extrêmement complexes, et il n’y avait pas de juristes à l’époque au Sénégal », a souligné l’ancien Directeur de la Société africaine de raffinage (Sar). »
Avant de poursuivre : « En Afrique, le domaine maritime est estimé à 13 millions de km2 avec des ressources mais, ces 13 millions n’incluent pas les 6 millions de km2, qui font partie de ce qu’on appelle le plateau continental, et que les géologues connaissent bien. Nous allons produire au Sénégal du pétrole offshore, du gaz naturel offshore, si nous n’avons pas de juristes maritimistes, quand des contentieux vont commencer, on aura l’obligation à nouveau de contracter avec les compagnies étrangères parce que le Sénégal n’aura pas anticiper. »
Parmi les participants, l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines du Burkina Faso, Bachir Ismaël Ouédraogo a déploré que les ressources, que ce soit l’or, le diamant, au lieu d’être un facteur de développement durable, ces ressources deviennent une malédiction avec son corolaire de guerre, de misère et de déplacements des populations. »
Que faire pour changer ces paradigmes ? « Il nous faut d’abord une vision » basée sur « le leadership et la gouvernance », préconise-t-il, insistant aussi sur le volet formation des jeunes. »
Au moment où le constat est fait sur les 54 pays africains, 45 dépendent des exportations de matières premières dont le pétrole et le gaz, « la solution viendrait de notre collaboration entre nous Africains », pour éviter la malédiction des ressources naturelles, a indiqué le Burkinabé. Pour qui, « le Sénégal doit être un hub de métallurgie » au profit de la sous-région.
Il urge aussi de corriger le maillon manquant concernant l’industrialisation, ont suggéré les panélistes.
Enseignant-chercheur en Science politique UFR SJP à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Papa Fara Diallo, a relevé « l’impérieuse nécessité d’une gouvernance inclusive et transparente » pour contenir la malédiction des ressources naturelles.
ON A D’EXCELLENTS MÉDECINS AU SÉNÉGAL, MAIS…
Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué
Félicitations Professeur pour la prouesse réalisée…
Merci beaucoup. Je pense qu’il faut féliciter l’équipe et non un individu. Parce que la transplantation, c’est un travail d’équipe et c’est un travail qu’il faut préparer pendant des années.
Ça ne se prépare pas en une année, ni en deux ans, ni en trois ans. Parce que c’est quelque chose qu’il faut mettre en place en y allant doucement, en prenant toutes les mesures de sécurité.
Et quel est le secret de cette prouesse, professeur ?
Mais il n’y a pas de secret. Il suffit d’aller voir ce qui se fait ailleurs, de l’adapter à notre contexte d’exercice en essayant d’avoir une équipe engagée, surtout des gens motivés. C’est tout simplement ça. Il faut que l’équipe soit motivée. Ce ne sont pas les chirurgiens qui ont réalisé la transplantation, ni les néphrologues, ni les immunos. Mais tout le monde a travaillé. Les radiologues ont travaillé, les dentistes ont travaillé. Les ophtalmologues ont travaillé, les gynéco ont travaillé dessus. Tout le monde a travaillé dessus. Donc c’est toute une équipe. Nous sommes plus de 50 médecins sur le projet depuis des années. Donc c’est ça. Certains vont parler beaucoup plus que les autres, mais c’est un travail d’équipe.
Professeur, la médecine au Sénégal fait des prouesses. On a Ebola, on a le paludisme. On a les Siamois, et aujourd’hui la transplantation rénale. C’est quoi votre secret ? C’est la formation ou bien c’est la qualité des ressources humaines ?
Il y a une bonne qualité des ressources humaines. Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué.
Mais c’est un geste qui nécessite une organisation dont la mise en place est difficile. C’est l’organisation tout simplement. Mais au Sénégal, nous avons des médecins compétents. La plupart des gens, même si vous allez en stage à l’étranger, on vous propose de rester.
Ceux qui sont rentrés et qui ont été à l’étranger, c’est parce qu’ils ont voulu rentrer. Mais on nous propose toujours quelque chose à l’étranger. Donc je pense que les gens devront appuyer les médecins, surtout écouter ceux qui sont sur le terrain. C’est très important. Quelqu’un qui est sur le terrain, c’est très important.
Si vous êtes sur le terrain, vous ne pouvez pas être dans un bureau et penser que vous pouvez l’orienter. C’est très difficile. Il faut avoir l’habitude d’écouter ce qui sont sur le terrain pour mettre en place des projets solides, des projets adaptés aux besoins de nos populations.
Les moyens, c’est-à-dire investir, plus investir sur la recherche ?
Pour la transplantation, ça ne relève pas du domaine de la recherche encore, mais c’est du domaine des soins. Mais nous devons, moi j’ai l’habitude de dire, c’est une terminologie que j’utilise quand je discute avec mes collègues, qu’il nous faut développer une médecine de souveraineté. Ce que j’appelle médecine de souveraineté, c’est que nous ne devons plus dépendre des autres. Et pour ne plus dépendre des autres, nous avons besoin de moyens. Ici, chaque discipline, chaque praticien dans sa spécialité a des idées. C’est ce qu’il faut faire pour ne plus dépendre de l’étranger.
Mais pourquoi les gens ne sont pas écoutés ?
Je pense qu’il faut partir de ce constat-là, réunir les praticiens, chacun dans son domaine, voir les disciplines pour lesquelles nous évacuons des malades à l’étranger et réfléchir avec eux pour mettre en place des programmes pour éviter toute évacuation sanitaire à l’étranger. C’est possible, nos médecins sont très compétents. Il faut les écouter, tout simplement.
FLUX FINANCIERS ILLICITES, UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DES PAYS AFRICAINS
Les flux financiers illicites (FFI) sont un obstacle au développement des pays africains, auxquels ils font fait perdre d’importantes ressources financières, dont 530 milliards de francs CFA en 2021
Dakar, 28 nov (APS) – Les flux financiers illicites (FFI) sont un obstacle au développement des pays africains, auxquels ils font fait perdre d’importantes ressources financières, dont 530 milliards de francs CFA en 2021, a souligné, mardi, à Dakar, le président de la chambre des entreprises publiques de la Cour des comptes du Sénégal, Abdoul Madjib Guèye.
‘’Le développement des pays africains passe nécessairement par l’éradication des flux financiers illicites’’, a dit M. Guèye à l’ouverture d’un atelier de présentation des résultats d’un audit mené dans plusieurs pays africains, dans le cadre de la lutte contre les FFI.
‘’Cet audit régional sur les FFI est une initiative de la commission de renforcement des capacités institutionnelles et techniques de l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques, avec l’appui technique et financier de la GIZ’’, l’agence allemande de coopération, a-t-il précisé.
M. Guèye définit les flux financiers illicites comme des mouvements transfrontaliers de fonds gagnés, transférés (fraude fiscale) et/ou utilisés de manière illégale.
Selon lui, la question du financement de l’économie est une problématique majeure des États africains.
En 2021, ‘’l’Afrique a perdu environ 88,6 milliards de dollars US (environ 530 milliards de francs CFA) à cause des FFI’’, a-t-il signalé en se basant sur un rapport par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement.
Des recommandations ‘’pertinentes’’ seront faites au cours de ces travaux, et les États pourront ‘’les utiliser dans la lutte contre ce fléau’’, selon Abdoul Madjib Guèye.
Près de 40 experts représentant 15 pays prennent part à l’atelier.
‘’Nos dirigeants ne doivent pas toujours recourir aux capitaux extérieurs pour financer les projets de développement, alors qu’il y a une évasion fiscale qu’on aurait dû arrêter par le biais de certains services étatiques’’, a souligné M. Guèye en présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier.
À la fin des travaux, ‘’les pays représentés vont élaborer leur rapport national et, plus tard, il y aura un rapport régional consacré à la situation globale des FFI en Afrique’’, a-t-il annoncé.
BAMBA DIENG, UN MOIS POUR CONVAINCRE
Absent des terrains depuis trois mois, Ahmadou Bamba Dieng a fait son retour sur le pré dimanche avec Lorient. L’attaquant des Lions n’a qu’un mois pour inverser la tendance et espérer être du voyage pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can2024)
Absent des terrains depuis trois mois, Ahmadou Bamba Dieng a fait son retour sur le pré dimanche avec Lorient. L’attaquant des Lions n’a qu’un mois pour inverser la tendance et espérer être du voyage pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Côte d’Ivoire 2024.
Son dernier match officiel remontait au 20 août dernier lors du nul à domicile de Lorient (1-0) face à l’OGC Nice en match comptant pour la 2ème journée de la Ligue 1. 98 jours plus tard, soit 3 mois et 6 jours après, Bamba Dieng a enfin effectué son come-back dimanche, sous les couleurs du club breton. Entré en jeu à la 60ème minute, l’attaquant sénégalais n’a cependant pas pu empêcher la défaite des siens à domicile face à Metz de Lamine Camara (2-3).
Mais le bonheur se trouvait véritablement ailleurs avec ce retour tant espéré pour celui qui n’avait plus porté le maillot de son club depuis trois mois et qui n’a pas été épargné par les coups durs entre blessures et critiques sur sa difficulté à s’imposer au haut niveau. Ce come-back à la compétition acté, Bamba Dieng (18 sélections, 2 buts) sera sûrement désireux d’enchaîner les matchs pour espérer faire partie des Lions qui seront retenus par Aliou Cissé pour défendre les couleurs du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (Can), prévue du 13 janvier au 13 février en Côte d’Ivoire. S’il n’est déjà pas trop tard !
Sa présence parmi les 26 du sélectionneur national est en effet très loin d’être garantie après avoir raté les quatre derniers regroupements de l’équipe nationale du Sénégal (juin, septembre, octobre et novembre). Joker de luxe du technicien aux dreadlocks lors de la CAN 2021 avec notamment un but contre le Cap-Vert, l’attaquant formé par Diambars avait épaté plus d’un avec son insouciance et sa fougue de jeunesse. Moins fringuant lors du Mondial 2021, il avait pu encore bénéficier de la confiance d’Aliou Cissé qui l’a fait jouer lors des quatre matchs de cette compétition, tous en tant que remplaçant avec à la clé un but contre le Qatar.
360 minutes cruciaux en décembre
Mais sa longue absence et sa méforme ont redistribué les cartes sur le front de l’attaque sénégalais. Bamba Dieng compte un retard quelque peu conséquent par rapport à une concurrence où Boulaye Dia, Nicolas Jackson et Habib Diallo semblent intouchables. Même Abdallah Sima, qui a été appelé en renfort en octobre dernier, a des arguments à faire valoir et pourrait lui faire de l’ombre. Des concurrents qui ont plus de matchs dans les jambes et qui sont sur une meilleure pente. L’ancien olympien peut toutefois s’appuyer sur une dernière sélection plutôt efficace où il a distillé une passe décisive lors des 15 minutes jouées contre le Mozambique mais également sa bonne connaissance de la Tanière pour inverser la balance en sa faveur.
Celui qui ne compte qu’une titularisation en 18 sélections devra s’engager dans une course contre la montre pour taper dans l’œil d’Aliou Cissé qui devra déposer sa liste finale au plus tard le 3 janvier, 10 jours avant le début de la 34ème édition de la Can. Bamba Dieng n’a qu’un mois pour convaincre le sélectionneur national et prouver qu’il a sa place en Côte d’Ivoire dans la mission reconquête du Graal. Cela passera par un enchaînement des rencontres mais aussi marquer des buts. Un défi grandiose qu’il faudra relever dans ce délai très court avec seulement quatre matchs à disputer avec Lorient (contre Toulouse, Marseille, Strasbourg et Brest). Le rêve de prendre part à sa deuxième Can devra suffisamment servir de motivation pour tout donner.
PAR Mamadou Ndiaye
L'APRES-PETROLE...
Grâce au pétrole, les Emirats Arabes Unis (EAU) accueillent le monde entier pour se pencher sur… l’après pétrole. Drôle de mission pour cet Etat fédéral de la péninsule arabique qui a forgé sa prospérité économique à l’aide de l’or noir !
Grâce au pétrole, les Emirats Arabes Unis (EAU) accueillent le monde entier pour se pencher sur… l’après pétrole. Drôle de mission pour cet Etat fédéral de la péninsule arabique qui a forgé sa prospérité économique à l’aide de l’or noir !
Idée désarçonnante, s’il en est ! L’énoncé de cette renversante option peut même faire perdre à des pays leur assurance tant les perspectives s’annonçaient heureuses… Demain, l’après pétrole va façonner les esprits et les habitudes, les conduites et les comportements en toile de fond d’une société travaillée par de nouveaux rapports.
Toutefois, l’affaire se corse quelque peu avec la récente sortie concertée des géants pétroliers qui se montrent prêts à renoncer graduellement aux énergies fossiles pour épouser la nouvelle tendance des énergies renouvelables.
Shell, ExxonnMobile et TotalÉnergies s’engagent résolument à « tourner la page » convaincus que l’actuel pic pétrolier traduit mieux que chiffres et arguments à l’appui, l’épuisement des ressources non renouvelables, de surcroît responsables de la pollution de la planète et du réchauffement du climat.
Nul ne prétend vivre des acquis du passé quand ceux-ci compromettent l’avenir. A l’aune des préoccupations mondiales, les gloires d’antan cessent de s’ériger en modèles de réussite. Mais pour ne pas subir des avatars ou des aléas, ces majors, après avoir tu leurs querelles de leadership, ont injecté d’énormes capitaux dans la recherche fondamentale afin de ne pas perdre l’initiative.
Le texte commun qu’ils ont signé et rendu publics reflète leur état d’esprit conquérant sur les enjeux de demain. Leur renonciation s’apparente aussi à une concession. Soit. Elle obéit néanmoins à une stratégie qui se dévoile peu à peu. A tout prix, les majors en question tentent, par ces démarches, de s’affranchir de la pression des tenants de la « ligne fossile ».
Une façon pour eux de s’impliquer dans le combat climatique que mène, sabre au clair, la Conférence des parties (COP) dont la 28ème édition, qui s’ouvre jeudi à Dubaï, va davantage insister sur les inflexions nécessaires pour sauver le monde. L’empreinte carbone va imprégner les travaux comme un rempart contre l’inquiétante gourmandise des hommes.
Davantage d’acteurs de premier plan privilégient désormais l’énergie responsable en se délestant des activités « hautement polluantes » au profit du gaz naturel, du solaire, de l’éolien, de la biomasse devenus comme par enchantement les leviers de substitution à l’imminence de la raréfaction du pétrole dont l’apogée de situation pâlit inexorablement. Dans de feutrées transactions entamées à l’abri des regards inquisiteurs, les majors ont posé des actes qui en disent long sur les intentions cachées.
Le Groupe Total, devenu TotalEnergies aère son portefeuille pour mieux refléter son ambition multi-énergies. Ce changement d’appellation lui a valu d’être bien en cours dans les cercles de haute décision pour avoir racheté un fabricant de batteries.
Shell a développé une approche similaire en acquérant à son tour un épais réseau de bornes de recharge pour véhicules électrique implantée en Europe. L’élan vers les énergies propres signifie-t-il un abandon implicite du pétrole ? Les spécialistes des hydrocarbures tablent sur vingt ou trente ans de survie de l’or noir. Les géants en seraient affectés certes, disent-ils.
Mais les mêmes s’empressent d’ajouter qu’à cette ultime échéance, qu’aucun parmi les plus grands ne serait pris de court, à l’image des compagnies américaines Exxon et de Chevron, qui misent sur les biocarburants.
Il en est de même de l’italien Eni devenu à son tour spécialiste d’électricité renouvelable et très orienté dans la diversification avec les énergies vertes comme ossature. Une fois posés les grands principes identitaires, les grands compagnies s’organisent pour « affronter » les nouvelles réalités tout en prêtant une oreille attentive aux humeurs des opinions et aux échos des adeptes de la sobriété écologique.
De ce fait, les énergies vertes ont le vent en poupe. Alors quid du pétrole, principalement en Afrique ? Quelle lecture de la conjoncture avoir avec ce virage ? Quel modèle économique s’offre à nous, futurs producteurs d’énergie fossile ? Quelle réponse formuler devant cette levée de bouclier au détriment de l’or noir ?
Tous les pays pétroliers de la façade atlantique s’inquiètent de la convergence des majors à plébisciter la transition énergétique sur laquelle ils n’ont pas prise. De la Mauritanie à Madagascar en passant par le Congo, le Gabon, le Sénégal, le Mozambique ou l’Angola, il n’y a pas de cohésion, pas même de cohérence pour unifier la position africaine et songer à défendre une cause commune.
Or cette absence de consensus fragilise l’Afrique en dépit des richesses qu’elle détient. Le piège risque de se refermer à nouveau sur les matières premières africaines si le continent rate l’occasion de « parler d’une voix » pour arracher des concessions à de grands groupes qui ne comprennent que le langage des rapports de forces.
En les frappant au portefeuille tout en misant sur les énergies de demain sans toutefois renoncer aux hydrocarbures, l’Afrique s’offre une chance rare de peser sur les négociations tout en envisageant le futur avec une certaine sérénité que ne permettrait la course irréfléchie aux gains faciles.
Les oscillations actuelles de l’Arabie Saoudite et les agitations observables dans le pourtour du golfe persique participent d’une stratégie de repositionnement devant des écosystèmes « sans héros pédagogues » pour les sauver de l’inéluctable fatalité.
Seule une façon nouvelle de vivre articulée à une exploitation « raisonnée » des ressources rétablirait les grands équilibres malmenés par l’appétit insatiable de gains entre géants des hydrocarbures. Trop d’alibis subsistent encore.
Certains producteurs évoquent le rôle éminent du pétrole dans la trajectoire industrielle des pays développés pour s’offusquer de ce tardif réveil à propos des énergies renouvelables.
D’autres en revanche pointent l’index sur l’égoïsme des nations prospères pour justifier leur empressement à tourner la page du pétrole dans l’ultime but de maintenir les écarts de progrès. En d’autres termes, le long terme ne s’apprécie par les mêmes termes et de la même façon sur notre planète terre.
Des régions entières se hâtent de domestiquer les évolutions surtout technologiques, d’autres apprivoisent lentement la Nature qui appartient, selon eux, à tous les vivants, donc pas exclusivement à l’homme, fut-il doué de raison. Ont-ils le droit de donner des leçons s’ils ne sont pas des modèles d’exemplarité ?
Le pillage des ressources ne s’oublie pas. A cela s’ajoute aujourd’hui la montée en puissance des « gardiens des temples », des vigies, des veilleurs, des opinions de plus en plus éclairées, des contrepouvoirs, des Parlements, des lanceurs d’alertes, des médias et des partenaires multilatéraux moins complaisants et de plus en plus regardants.
Après tout, les ressources appartiennent au… peuple, dixit la Constitution.
DE LA DROGUE SAISIE AU LARGE DE DAKAR
Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise a arraisonné un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, dans la nuit du 26 au 27 novembre au large de Dakar
Dakar, 28 nov (APS) – Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise a arraisonné un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, dans la nuit du 26 au 27 novembre au large de Dakar, a-t-on appris de source militaire, mardi.
‘’Trois tonnes de cocaïne saisies par la Marine sénégalaise. Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise a arraisonné un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, dans la nuit du 26 au 27 navire novembre 2023, à 150 km au Sud de Dakar’’, a indiqué la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) sur le réseau social X.
La même source signale que le navire est arrivé mardi matin à Dakar.
PLAIDOYER POUR L'INTRODUCTION DU PEKAAN AU PATRIMOINE CULTUREL NATIONAL
Les autorités locales du département de Dagana ont plaidé récemment, à Gaé (nord), pour l’introduction du ‘’pekaan’’ dans le patrimoine culturel national.
Gaé, 28 nov (APS) – Les autorités locales du département de Dagana ont plaidé récemment, à Gaé (nord), pour l’introduction du ‘’pekaan’’ dans le patrimoine culturel national.
Elles ont fait ce plaidoyer lors de la première édition de la nuit culturelle de la commune de Gaé, en présence du directeur du patrimoine culturel, du directeur général du Grand Théâtre et du directeur national de l’École nationale des arts.
Le ‘’pekaan’’ est décrit comme ‘’une forme littéraire traditionnelle propre aux pêcheurs du Fouta-Toro’’, une région située à cheval sur la Mauritanie et le Sénégal.
Guellâye Aali Faal, décédé au début des années 1970, est le ‘’poète emblématique’’ de cette forme littéraire.
L’administrateur général du Monument de la renaissance africaine de Dakar et plusieurs autorités administratives et locales de Dagana et de Richard-Toll ont pris part à la nuit culturelle du ‘’pekaan’’, organisée par l’équipe municipale de Gaé.
Des expositions et des démonstrations ont eu lieu lors de cet événement culturel. Selon Abdou Khadre Ndiaye, le maire de Gaé, le but de cette manifestation est de valoriser le patrimoine immatériel.
‘’Le ‘pekaan’ est une sonorité […] sans instruments sonores. C’est ce qui lui donne son originalité, sa pureté et sa profondeur’’, a expliqué M. Ndiaye lors de l’événement.
Il invite les autorités à le ‘’revisiter’’.
Abdou Khadre Ndiaye promet de faire en sorte que ce patrimoine puisse être reconnu à sa juste valeur.
De même s’est-il engagé à contribuer à sa diffusion et à sa transmission aux générations à venir. ‘’La ville de Gaé est un lieu de savoir, et toutes ses composantes doivent être valorisées et protégées comme l’ont fait les anciens’’, a dit M. Ndiaye.
Un plan de valorisation du ‘’pekaan’’ sera élaboré et mis en œuvre, selon le maire de Gaé.
LE CORED MET EN GARDE LES JOURNALISTES
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) déplore la publication, sans vérification préalable de statistiques relatives au nombre de parrainages obtenus par des candidats pour la présidentielle
Dakar, 28 nov (APS) – Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) déplore la publication, sans vérification préalable, de statistiques relatives au nombre de parrainages obtenus par des candidats à l’élection présidentielle et invite les journalistes à les utiliser avec ‘’plus de précaution’’.
‘’Le CORED déplore que les organes de presse publient ces chiffres sans que les journalistes aient réellement la possibilité de procéder à la vérification de telles informations’’, écrit le CORED dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.
L’organe d’autorégulation des médias ‘’invite’’ les journalistes ‘’à utiliser avec plus de précaution de tels chiffres et l’interprétation que les différents acteurs en compétition en font’’. Il dit avoir constaté ‘’la récurrence de la publication de chiffres se rapportant au nombre de parrainages déposés au profit de tel ou tel autre candidat’’.
‘’Dans ce contexte préélectoral, le CORED attire l’attention des confrères sur les risques de manipulation de la part d’acteurs politiques et les appelle à plus de discernement devant des sources douteuses, à faire preuve de plus de professionnalisme pour un traitement plus rigoureux de certaines informations’’, est-il écrit dans le communiqué.
‘’Aider le citoyen à se forger une opinion et à faire son choix’’
Le CORED ajoute avoir constaté aussi ‘’la publication de sondages électoraux, alors que c’est formellement interdit par la loi au Sénégal depuis 1986’’.
‘’La publication ou la diffusion de tout sondage d’opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou une élection réglementée par le code électoral est interdite à compter de la date de publication’’, rappelle l’instance d’autorégulation.
Il rappelle aux journalistes que la loi leur interdit de publier des sondages d’opinion à caractère politique entre la date de publication au journal officiel du décret portant convocation du corps électoral et la publication définitive des résultats du scrutin.
‘’Le CORED exhorte les médias à ne pas accepter d’être de simples caisses de résonance des acteurs politiques en cette période sensible’’, poursuit le communiqué. Il rappelle que ‘’le rôle des médias est […] d’aider le citoyen à se forger une opinion et à faire son choix’’.
Le CORED va se réserver le droit de saisir son tribunal des pairs, ‘’en cas de manquement’’ des règles d’éthique et de déontologie.
LA CDC INVITE LES CANDIDATS À DÉPOSER LA CAUTION 48 H AVANT LA CLÔTURE
La (Cdc) informe les candidats à la candidature de l’élection présidentielle que ses guichets, habituellement ouverts de 8h à 16h30, seront désormais fonctionnels sans interruption de 8h à 19h, sauf les samedis et dimanches.
Dans un communiqué, la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) informe les candidats à la candidature de l’élection présidentielle du 25 février 2024, que ses guichets, habituellement ouverts de 8h à 16h30 (avec une pause de 13h30 à 14h30), seront désormais fonctionnels sans interruption de 8h à 19h, sauf les samedis et dimanches, jusqu’à la date de clôture des dépôts de candidatures.
« Au dernier jour des dépôts des candidatures, les guichets resteront ouverts jusqu’à 00h (minuit) pour la délivrance des attestations. Aussi, la Cdc rappelle que cette caution, dont le montant est fixé à trente millions de francs CFA par arrêté n°032006 du 25 septembre 2023 du ministre de l’Intérieur, ne peut être versée que par le biais d’un chèque de banque, conformément aux dispositions du code électoral. A la réception du chèque de banque, une quittance est délivrée au mandataire », lit-on dans la note.
La structure précise que c’est seulement après encaissement effectif du chèque de banque que l’attestation de confirmation d’encaissement est délivrée. Ainsi, elle ajoute : « pour éviter tout retard dans la délivrance de l’attestation précitée, la Caisse des dépôts et consignations invite les candidats à la candidature de l’élection présidentielle du 25 février 2024 de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour déposer leur caution au moins 48H avant la date de clôture de dépôts des candidatures.
« La CDC invite ainsi les déposants à se présenter avec la lettre de désignation du mandataire, dûment signée par le Candidat à la candidature de l’élection présidentielle du 25 février 2024 », conclut-elle.