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25 février 2025
SERIGNE SALIOU DIA ANALYSE L'ÉLIMINATION DES LIONCEAUX
Le sélectionneur du Sénégal, Serigne Saliou Dia, a analysé l'élimination de son équipe en huitièmes de finale de la Coupe du monde des moins de 17 ans, devant la France.
iGFM (Dakar) Le sélectionneur du Sénégal, Serigne Saliou Dia, a analysé l'élimination de son équipe en huitièmes de finale de la Coupe du monde des moins de 17 ans, devant la France aux tirs au but (0-0, TAB 3-5).
"La France mérite sa victoire. Ils méritaient de passer. Mais, nous on a manqué d'efficacité. On a manqué un but qui pouvait les assommer. On les a poussés mais le but ne voulait pas arriver. Quand tu n'es pas efficace, c'est difficile de gagner. On va les (Sénégalais) féliciter et leur remobiliser. C'est un grand groupe qu'il faut préparer car c'est l'avenir du football sénégalais. Ces jeunes sont le futur des équipes nationales", a-t-il réagi à la fin du match.
AFFAIRE OUSTAZ OUMAR SALL, LE CUDIS SOUHAITE UN RÈGLEMENT À L’AMIABLE
« Sous l’égide du Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal, les responsables du Collectif des talibés cheikh international, de Daara Mame Maodo et de Abnau hadrati tijani ont tenu une rencontre à la suite des plaintes déposées contre le prêcheur.
Bonne nouvelle pour Oustaz Oumar Sall ? « Sous l’égide du Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis), les responsables du Collectif des talibés cheikh international, de Daara Mame Maodo et de Abnau hadrati tijani ont tenu une rencontre à la suite des plaintes déposées contre le prêcheur Oustaz Oumar Sall », annonce un communiqué du Cudis.
Lequel, transmis à Emedia, ajoute que « les membres des dits collectifs ont pris la décision de retirer leur plainte à la demande des associations islamiques membres du Cudis comme le Jammatou Ibadou Rahmane et le Rassemblement Islamique du Sénégal mais aussi la Ligue des Imams et prédicateurs du Sénégal ainsi que de bonnes volontés qui ont conscience de la nécessité de préserver la paix entre les différentes communautés religieuses du pays. »
Le Cudis, qui s’est réjoui de « l’ambiance qui a prévalu lors de cette rencontre », félicite « les différentes parties qui ont fait preuve de dépassement pour la préservation de la paix sociale », et sollicite « de la part des acteurs judiciaires en charge du dossier de bien vouloir prendre les dispositions pour un règlement à l’amiable de l’affaire et les exhortent à prononcer un verdict d’apaisement » avant d’appeler « l’ensemble des acteurs religieux à de larges concertations dans le but d’échanger sur les défis qui interpellent les musulmans face aux agressions que subissent les musulmans dans leur foi et leurs valeurs ».
Pour rappel, Oustaz Oumar Sall a été placé sous mandat de dépôt après son face-à-face avec le Procureur. Il est reproché au prêcheur les délits de «diffamation et insulte commises par le biais d’un système informatique et provocation par un moyen de diffusion publique d’actes d’intolérance entre des personnes». Il avait été arrêté mercredi dernier et placé en garde à vue par la Division spéciale de cybersécurité (Dsc) de la police nationale pour avoir dénigré des pratiques cultuelles de la confrérie des tidianes, dont la Wazifa et l’Hadaratoul Jummah.
HAUSSE DE PLUS DE 130 MILLIARDS FCFA SUR LE BUDGET DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION
Le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à 909 323 430 797 F CFA pour l’année 2024.
Le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à 909 323 430 797 F CFA pour l’année 2024. En comparaison au budget de l’année en cours qui est de 778 549 450 268 F CFA, il est noté une hausse de 130 773 980 529 F CFA, en valeur absolue et 16,8%, en valeur relative. En effet, les autorisations d’engagement (AE) sont évaluées à 944 959 363 377 CFA.
Le ministre de l’éducation nationale a signifié que ce budget est élaboré dans un contexte particulier marqué par une volonté de bâtir un système éducatif de plus en plus performant. « Le budget 2024 s’articule autour des principes fondamentaux du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 3A) du PSE. Cela, à travers quatre stratégies que sont : le renforcement de capacités à tous les niveaux, le pilotage de la qualité à travers le dialogue de gestion aux niveaux central et déconcentré avec un accent particulier sur le Contrat de Performance unique (CDP-U), le renforcement du partenariat avec les Collectivités territoriales et les départements transversaux pour une approche systémique et inclusive et le développement des systèmes d’information », a expliqué Cheikh Oumar Anne.
Cette hausse s’explique par la prise en compte de l’impact financier issu des accords entre l’Etat et les syndicats d’enseignants estimé 109 194 954 FCFA, la mise à jour du personnel et l’impact des décisionnaires d’un montant de 381 099 492 FCFA, la mise en solde des corps émergents pour un montant de 35990457 771 FCFA, le paiement des rappels d’un montant de 75 000 000 000 FCFA, la dotation des collèges et lycées d’un montant de 169 000 000 FCFA, le renforcement des crédits de fonctionnement de l’Ecole Sénégalaise Internationale de Djeddah d’un montant de 104 551 152 FCFA, la prise en charge des constructions et équipements scolaires pour la réduction des abris provisoires et le déficit de tables-bancs d’un montant de 11 145 198 257 FCFA.
LES LIONCEAUX TOMBENT DEVANT LA FRANCE AUX TIRS AU BUT
Le dénouement cruel de l’équipe nationale U17 du Sénégal lors de ce match contre la France est certainement décevant pour les joueurs, le staff et les supporters.
Le dénouement cruel de l’équipe nationale U17 du Sénégal lors de ce match contre la France est certainement décevant pour les joueurs, le staff et les supporters. Malgré une rencontre dominée par les Lionceaux, le score est resté nul à la fin du temps réglementaire, ce qui a conduit à une séance de tirs au but. La séance de tirs au but est souvent considérée comme une loterie, car elle peut être imprévisible et ne reflète pas toujours la performance globale d’une équipe pendant le match. Malheureusement pour le Sénégal, cette séance ne s’est pas déroulée en leur faveur, avec une défaite de 5-3 contre la France.
Il est important de noter que les joueurs sénégalais ont montré une domination lors de la rencontre, ce qui souligne leur talent et leur capacité à rivaliser avec des équipes de haut niveau.
Malheureusement, le football est un sport où le résultat final est déterminé par le nombre de buts marqués, et malgré leur domination, les Lionceaux n’ont pas réussi à trouver le chemin des filets. La France, quant à elle, a réussi à se qualifier pour les quarts de finale où elle affrontera l’Ouzbékistan. Cela démontre la qualité de leur équipe et leur capacité à gérer la pression des tirs au but. Bien que ce résultat puisse être difficile à accepter pour l’équipe nationale U17 du Sénégal, il est important de souligner les aspects positifs de leur performance. Ils ont montré du talent, de la détermination et ont représenté fièrement leur pays lors de ce tournoi mondial. Ce sont des expériences précieuses qui peuvent les aider à se développer en tant que joueurs et à progresser dans leur carrière footballistique.
«JE N'AI JAMAIS VU UNE LOI AUSSI BAVARDE EN TERMES D'EXPOSE DES MOTIFS»
Pr Abdou Aziz Kébé, chef du département de droit public à l'Ucad, disséquant le projet de loi de finances de 2024, est sans langue de bois sur certains aspects de cette loi.
Disséquant le projet de loi de finances de 2024, le professeur agrégé de droit public est sans langue de bois sur certains aspects de cette loi. Rehaussant de sa présence l'atelier de formation de renforcement de capacités des journalistes sur les recettes fiscales, organisé par la Convention des Jeunes Reporters en collaboration avec le Forum civil, Pr Abdou Aziz Kébé trouve la loi très bavarde en termes d'exposé des motifs, ce qui rend anticonstitutionnel cet exposé des motifs.
Loin des chiffres grandiloquents annoncés par le ministre des Finances concernant le budget de 2024, des experts ont tiré, hier, le vrai du faux de ce projet de loi de Finances 2024. Face aux journalistes, les recettes fiscales ont été passées au crible par des spécialistes comme le consultant en fiscalité et non moins inspecteur des Impôts, Elimane Pouye, Birahime Seck coordonnateur du forum civil ou encore le professeur agrégé de droit public Abdou Aziz Kébé. Ce dernier qui est aussi le chef de département de droit public de l'UCAD, a donné sans ambages son avis sur cette loi. «Je n'ai jamais vu une loi aussi bavarde en termes d'exposé des motifs. Et elle me pose problème parce que c'est le Conseil constitutionnel lui-même qui dit que l'exposé des motifs d'une loi ne doit pas contenir les réalisations du Président», a fait savoir le directeur du Centre d'études et de recherches en ingénierie juridique et financière (CERIF), non sans indiquer que ces éléments de réalisations du Président maintenues dans le texte enlèvent à la loi son caractère impersonnel. Dans le même ordre d'idées, Pr Ķébé rappelle qu'en France, le budget est examiné chaque année par le Conseil constitutionnel. «La loi de Finances, c'est d'abord une loi et la loi, avant son entrée en vigueur, les députés peuvent provoquer une saisine devant le Conseil constitutionnel. Pour dire par exemple que la loi de Finances pour 2024 doit être déclarée non conforme parce que la loi n'est pas sincère. Par exemple, ils peuvent dire que le rythme de progression des recettes est de 300 milliards. Comment on peut atteindre 600 milliards en 2024, il faut techniquement nous expliquer», prône-t-il. À l'en croire en effet, la loi organique relative aux lois de Finances pose en son article 32 que les prévisions de recettes, le budget, doivent être sincères. Et une loi organique, c'est un texte quasi-constitutionnel. Autrement dit, lorsque vous en violez les dispositions, c'est comme si vous aviez violé la constitution», renchérit Pr Abdou Aziz Kébé.
«JE SERAI CONTENT LE JOUR OU JE VAIS VOIR UN RECOURS DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL CONCERNANT LES QUESTIONS DE FINANCES PUBLIQUES»
Insistant dans la foulée sur la possibilité de formuler ces recours, il se désole que cela n'a jamais existé au Sénégal. « Je serai content le jour où je vais voir un recours devant le Conseil constitutionnel concernant les questions de finances publiques. Là, on aura de la matière à réfléchir'', affirme l'enseignant. Et pour saisir le Conseil constitutionnel, d'après lui, c'est facile. «C'est 1/10e des députés. Ils peuvent saisir le Conseil constitutionnel par exemple pour dire que la loi de Finances 2024 contient des dispositions qui ne sont pas conformes. Et le Conseil va nous dire s'il est possible par exemple d'avoir 700 milliards de recettes supplémentaires parce que son rôle, c'est d'être le gardien de l'orthodoxie financière», renseigne le juriste devant les journalistes. De ce fait, il ajoute : «Moi si j'avais à formuler un recours au niveau du Conseil constitutionnel, j'allais dire au moins trois choses : Monsieur le juge est ce que la loi est sincère? Parce que la progression des recettes est de 300 milliards, comment peut-on atteindre 700 milliards ? Car le Conseil constitutionnel dit que les prévisions de recettes doivent être sincères, réalistes et prudentes. Deuxième chose : je vais lui dire que l'exposé des motifs est mal rédigé. Troisième chose : la charge fiscale est inégalitaire». Pour sa part, l'expert Elimane Pouye a examiné minutieusement le budget de 2024 avec les journalistes. Et dans ce cadre, il a démenti le ministre des Finances qui a annoncé lors de son passage à l'Assemblée nationale des recettes de 7 000 milliards en 2024. De l'avis de M. Pouye, ce chiffre qui est beaucoup plus de l'ordre de la communication ne reflète pas la réalité.
Arrestation d'un trafiquant d’ivoire d’éléphant
Les autorités sénégalaises sont plus que jamais déterminées dans leur combat acharné contre le trafic de faune, une menace constante pour la biodiversité et la sécurité nationale. A l’issue d’une nouvelle opération orchestrée par la Direction des Eaux et Forêts en collaboration avec un important dispositif policier de trois unités différentes et appuyé par le Projet Eagle Sénégal, elles ont mis la main sur un trafiquant d’ivoire d’éléphant en flagrant délit de détention, mise en circulation et tentative de commercialisation de deux défenses et de 90 bijoux de luxe en ivoire sculpté. D’après un communiqué parvenu à « L’As», le mis en cause de nationalité sénégalaise a été appréhendé en possession de deux défenses d'éléphant de 15 kg chacune, un poids conséquent et rare en Afrique de l’ouest. Une impressionnante quantité de bijoux de luxe en ivoire, 17 dents de léopards et autres animaux protégés ont aussi été saisies. Le document précise aussi qu’une perquisition effectuée au marché Soumbédioune, dans son magasin, a permis de découvrir des dizaines d’autres produits issus de l’éléphant et du lion, prêts à être écoulés dans le marché. Placé en garde à vue depuis samedi, il a été déféré au parquet du Tribunal de Dakar où il devra répondre de ses actes. Cette arrestation de haut vol met en lumière le commerce illicite d'ivoire d'éléphant appelé aussi « Blood Ivory » pour ses liens reconnus avec des groupes terroristes très connus comme les Jenjaouids, la LRA, les Al Shabab (Al Qaida) qui financent en partie leurs actions sanglantes grâce aux revenus générés par la vente illégale d’ivoire d’éléphant.
Pape Sané inculpé et placé sous contrôle judiciaire
Notre confrère de Walfadjri recouvre la liberté. Arrêté depuis plus d’une semaine devant les locaux du groupe de presse, Pape Sané a passé tout ce temps entre la section de Recherches de la gendarmerie et la commissariat central de police où il a été placé en garde à vue après deux retours de parquet. Présenté hier au doyen des juges d'instruction, Pape Sané est inculpé pour diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres, et placé sous contrôle judiciaire. Selon son conseil, Me Cheikh Khoureychi Ba, le procureur avait requis l'application de l'article 139 du code de procédure pénale.
Mimi Touré interpelle le ministre des Finances
L’ancienne Première ministre Aminata Touré rajoute une couche dans la polémique sur la loi des finances initiales (LFI) en examen à l’Assemblée nationale. Elle doute de la sincérité du budget à l’instar des députés Birame Soulèye Diop et Ayib Daffé. Pour Mimi Touré, le ministre des Finances et du Budget ne peut pas rester sourd face à l’interpellation de l’expert Abdou Karim Sock qui, en somme, explique très clairement que le budget annoncé de 7 003 milliards est bidouillé en utilisant une méthodologie obsolète datant de … 1960, alors que, selon la loi organique de 2020-07, le budget est en réalité de 5 755 milliards ! Il n’est pas question, aux yeux de la candidate à la présidentielle, qu’une équipe gouvernementale sortante laisse une telle équation en suspens au prochain régime qui travaillera pour la transparence des finances publiques. Elle demande aux ministres des Finances et du Budget de s’expliquer sur cette question très grave.
Air Sénégal passe de 20 à 29 destinations
La compagnie nationale Air Sénégal étale ses tentacules. Dans un communiqué parvenu à « L’As », elle annonce en effet qu’à compter de la fin janvier 2024, son offre augmentera considérablement (de près de 50%) pour désormais proposer, en propre ou avec ses différents partenaires stratégiques, un total de 29 destinations contre 20 aujourd’hui. Elle précise que cette expansion commerciale s’inscrit dans le cadre du déploiement du plan de relance et fait suite à l’obtention, en août 2023, de la certification IOSA qui lui a permis de matérialiser des partenariats majeurs avec des acteurs de premier plan. En premier lieu, souligne la même source, Air Sénégal a signé, en septembre 2023, un accord de coopération stratégique avec Royal Air Maroc. Outre des synergies opérationnelles, la compagnie indique que l’accord prévoit l’ajout de quatre fréquences hebdomadaires supplémentaires sur Casablanca en partage de code à compter de fin janvier 2024. Consécutivement, poursuit-elle, Air Sénégal a entériné un accord avec Air Côte d’Ivoire qui consacre l’intégration des réseaux respectifs des deux compagnies. D’après la compagnie, cette ambitieuse initiative est inédite de par son ampleur en Afrique de l’Ouest et Centrale. Ainsi la mise en place technique initiée depuis plusieurs mois sera concrétisée d’ici la fin janvier 2024. Par conséquent, Air Sénégal informe que les destinations de Lyon, Marseille, Barcelone et Milan seront désormais accessibles quotidiennement, à compter de fin janvier 2024, en vol indirect via Paris à la faveur d’accords avec Air France en cours de finalisation.
Célébration des journées nationales de la géomatique
Les journées nationales de la géomatique sont ouvertes. Selon le Directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), Mamadou Djigo, cet événement marque une nouvelle phase dans la mise en œuvre du plan national de géomatique. Il est d’avis que la présentation des conclusions issues de ce plan et le lancement du projet « SeenSuuf » spatial, principal motif de ces journées, offre aussi une opportunité exceptionnelle d’assurer la consolidation et le renforcement de l’infrastructure géospatiale. Aussi, à ses yeux, ces journées ont également pour but une évaluation approfondie du diagnostic de base du plan et de son alignement avec les politiques publiques, son impact social et économique, mais aussi son plan d’action nationale. Pour lui, l’acceptation de ce plan permettra d’amorcer radicalement le second virage pour doter le Sénégal d’un écosystème performant, capable de relever le défi de la transformation digitale dans la gestion de ressources naturelles, grâce à l’utilisation de l’information géomatique.
4 000 lunettes médicales distribuées à Ndouloumadji
Le président du Conseil départemental de Matam, Amadou Djibril Diallo et celui des Yvelines (France), Pierre Bédié, ont procédé, à Ndouloumadji, au lancement d’une campagne de distribution de 4 000 lunettes médicales à des personnes souffrant de problèmes oculaires. Les 4 000 lunettes médicales seront distribuées à des personnes ayant des problèmes de vision dans le cadre du projet «La vue pour tous». La distribution sera menée dans les départements de Matam, Kanel, Ranérou et Podor, à l’initiative de l’association «Handi Vision» basée en France.
L’ex-Mdl-chef Marie Diagne Sène libre
Son interpellation n’a duré que 24h. Le coup de gueule de l'Union des conseillers des affaires étrangères du Sénégal (UCAES) et l’amicale des Chanceliers des affaires étrangères du Sénégal (ACAES) a fait reculer la gendarmerie. L'ex-Maréchal des logis-chef(MDL-CHEF) Marie Diagne Sène, devenue diplomate, arrêtée lundi par les pandores, a été libérée. Elle était poursuivie par le haut commandement de la Gendarmerie pour «militaire manquant à l'appel» sans autorisation de sa hiérarchie. Mais la virulente communication de structures du ministère des Affaires Étrangères a fait bouger les lignes. Le président de l'Amicale des chanceliers des affaires étrangères du Sénégal a annoncé sur les réseaux : «Heureux de vous faire part de la libération de notre collègue Marie Diagne Sène». Pour rappel, Mme Sène, alors Maréchal des logis-chef de la Gendarmerie nationale, a été autorisée par la hiérarchie militaire à se présenter au concours professionnel du cycle B de l’Ecole nationale d'administration (ENA) session 2018 qu’elle a brillamment réussi. Mais à l'issue de sa formation, selon l'Amicale des chanceliers des affaires étrangères du Sénégal, le directeur général de l’ENA n’a pas pris les dispositions nécessaires pour permettre à Mme Sène de rejoindre le corps des chanceliers. Un différend qui a été vidé par la Cour suprême.
Le nouveau directeur général des Douanes Mbaye Ndiaye, a pris fonction
Le nouveau directeur général des douanes, Mbaye Ndiaye, a pris son service lors d’une cérémonie, mardi à Dakar, a appris l’Aps de la direction des relations publiques de l’administration douanière. M. Mbaye Ndiaye, inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, a été nommé à ce poste le 9 novembre, en remplacement d’Abdourahmane Dièye. La cérémonie protocolaire s’est déroulée […] sous le signe de la solennité et de la sobriété. Elle a vu la participation de l’ensemble des membres de la coordination de la direction générale des douanes. Les recettes douanières ont atteint en 2022 la barre symbolique de 1 398,5 milliards de francs CFA en termes de liquidations, a dit le coordonnateur de la direction générale des douanes, Malick Mbaye.
Un mort dans une collision entre deux motocyclistes
Un motocycliste, marié et père de quatre enfants, est décédé mardi à Bakel à la suite d’une violente collision avec un autre motocycliste, a appris l’Aps le même jour, de source sécuritaire. Il s’agit d’un accident corporel de la circulation entre une moto de type Jakarta sans immatriculation conduit par son propriétaire et une autre moto sans immatriculation. Le conducteur de la moto Jakarta est mort sur le coup, renseigne la même source. Le défunt était un commerçant basé à Bakel. Il était marié et père de quatre enfants, selon la source sécuritaire. Il a été heurté violemment par l’autre conducteur qui roulait à vive allure, selon des témoignages recueillis sur place. Âgé de 20 ans et originaire du Mali, l’autre conducteur est admis aux urgences du district sanitaire de la localité. La gendarmerie a ouvert une enquête.
ECLATS DE SOI DANS «SOUVENIRS ET PERSPECTIVES» DE IBRAHIMA BRICE KOUE
Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «
Bés Bi le Jour |
Par El Hadji THIAM |
Publication 22/11/2023
Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «l’essai subjectif»
Vivre, penser et écrire constitue en effet pour lui le triptyque de l’entière réalisation personnelle, humaine et intellectuelle. Le lien entre sa vie et celle des autres étant le fil rouge qui parcourt avec régularité ce beau récit.
Ainsi les pages sur les péripéties de sa vie (qu’il aborde souvent sur le versant de la mélancolie, de l’angoisse parfois, ou sur son rapport avec sa famille biologique, ou de son passage bien utile au Village SOS) forment un tissu de «biographèmes» (pour reprendre le terme de Roland Barthes. Se dire et se connaître ne peuvent idéalement s’exonérer de la connaissance intime des amitiés discrètes : Samba Bokoum, Maman Cyrille Kampale, Wagane, Maman Brigitte, Aly, Souleymane, Serge, le frère jumeau...
L’exemple de Maman Cyrille est emblématique : cette femme nourricière des autres a, durant toute sa merveilleuse vie, marqué l’auteur du livre ; elle a immensément contribué à son éducation et à sa réussite. Une maman empathique. Son départ l’a tout de même hanté par ce qu’il suggérait d’affreux : sa vie morale et scolaire était du coup réduite soit à un pari risqué, soit à un bout de chair cérébrale. Ibrahima Brice Koué ne perd jamais son empathie, ses affects, son équilibre, ses vertus : «il est possible de faire des merveilles, de vivre, de faire vivre, de rendre heureux, même après qu’on a souffert» (avant-propos).
A la recherche de son «moi idéal», mais aussi de ses facettes et réalités, il reste conscient du fait que «nous devenons les créatures de notre milieu». La simplicité d’un décor stimule en effet sa santé psychique et l’envahit de plein fouet depuis sa tendre enfance jusqu’à l’âge adulte. Ce qui justifie naturellement son sens de l’honneur dans toutes les situations. Non sans s’interroger sur la contradiction au sein de sa propre famille biologique, il note avec justesse, comme par ironie, l’idée qu’il se fait de la vie en général : «le partage, cette richesse qui augmente et ne diminue jamais».
L’auteur rappelle, dans son livre, son passage symbolique aux Parcelles assainies, ainsi que son départ forcé pour la ville de Louga pour le compte des études ; en sa langue élégante et accessible, il nous plonge avec bonheur dans cette mosaïque de micro récits et de pensée réflexive qui dresse mieux que son autoportrait, parcourant ainsi, au travers de scènes parfois burlesques, son propre moi idéalisé. L’identité est-elle alors plus biologique que culturelle ? Nous pouvons affirmer les deux à la fois. Avec finesse et modestie, Brice confronte au livre son expérience familiale des deux rives, observant sa propose progression, rythmée à la fois de bonheur et de facéties.
L’auteur est pour ainsi dire un simulacre d’individu forgé dans la tourmente des contextes. En conséquence, les éléments qui composent cet essai subjectif sont évidemment irrésistibles : par leur force documentaire, leur réalisme, et par le don de conteur de l’auteur lui-même sur ses propres expériences personnelles. Voici qu’il tente de pactiser avec des émotions durement ressenties, en conscience que nous devons ensemble sourire malgré la souffrance «aux belles perspectives qui s’annoncent à l’horizon».
De même, entre déterminisme et liberté, il pourrait par ailleurs se poser la question : A quel point sommes-nous prisonniers de la souffrance ? «Cette grande intelligence a su s’adapter aux situations et persévérer», pour reprendre l’auteur de la préface de son livre, Son ami Samba Bokoum. Sa curiosité est insatiable. Répondant alors : «la passion pour la lecture et du journal télévisé lorsqu’il était au Village SOS».
A la recherche des mystères de sa personnalité, il sait (vivre, penser, regarder, cette fois-ci) dans la tourmente avec l’écriture comme catharsis. Par ailleurs, la vocation de conteur qu’on lui prête ne se satisfait pas de raconter des histoires, si elles ne sont pas accompagnées d’une pensée sur leur nécessité. En toute logique, ce livre est le lieu où il faut tout exposer, quitte à se méprendre sur la personne : «à travers les lignes qui suivent, j’expose ma vie, mon parcours, tout mon être…» C’est pourquoi il n’hésite pas à mêler fiction et réalité, voire textes poétiques et écriture autobiographique. Ibrahima Brice Koué a également reçu autant de prix de différents concours organisés au sein des écoles qui ont façonné sa vie en tant qu’apprenant. Il a découvert d’autres horizons avant de revenir au bercail, notamment le Maroc. (dernier chapitre du livre).
A travers ce beau chef-d’œuvre, il rend un hommage mérité à tous ses parents et amis qui l’ont porté jusque-là. Eclats de soi dans «Souvenirs et perspectives» de Ibrahima Brice Koué Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «l’essai subjectif».
TECHNOPOLE, UNE MERVEILLE ECOLOGIQUE EN SURSIS
La Grande Niaye face aux dépôts sauvages, pollutions, pression foncière…Le temps d’un événement sportif d’envergure nationale, son décor offre une faute de goût assez frappante. Le site naturel reflète verdure, ordures et culture.
Bés Bi le Jour |
Pape Ibrahima NDIAYE, Adama Aïdara KANTE & Serigne Saliou DEME |
Publication 22/11/2023
Le temps d’un événement sportif d’envergure nationale, son décor offre une faute de goût assez frappante. Le site naturel reflète verdure, ordures et culture. En effet, pendant que les projecteurs étaient braqués sur le spectacle royal entre Modou Lô et Ama Baldé, à l’extérieur du stade, l’ombre de déchets dangereux plane sur Technopôle. Le cadre d’un écosystème de plus en plus défiguré par l’Homme. Et ce, malgré la présence d’éléments des Aires marines communautaires protégées. Ce dossier a été réalisé dans le cadre du Projet Terra Africa avec CFI- Développement Médias.
Sans risque de se tromper, il peut représenter pour Dakar, ce que la lagune Ébrié représente pour Abidjan (capitale économique ivoirienne). En cause : avec ses 650 hectares, ses lacs, ses champs maraîchers, la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye et dépendance a fière allure. Elle est comme une bouffée d’oxygène qui se détache de la pollution dakaroise. Et d’ailleurs, le site naturel reste le poumon vert de la capitale sénégalaise. Du moins avec le parc de Hann. Mais pour combien de temps encore ? Cette question, ce maraîcher sous le couvert de l’anonymat se la pose, au quotidien et depuis une décennie. Sa volonté de garder jalousement son identité est liée à la descente aux enfers du cadre de vie de la zone. En tout cas de certaines parties. «Un jour, j’ai failli me faire poignarder par un charretier», raconte avec désolation le cinquantenaire. Son seul tort : lui avoir rétorqué qu’il n’avait pas le droit de jeter des déchets composés de câbles électriques dans le décor du Technopôle. Depuis cette altercation, qui l’a visiblement marquée, le paysan s’est enfermé dans un silence profond pour sa sécurité et pendant que les charretiers récupérateurs d’ordures s’affichent sans complexe et passent à l’acte. «J’ai proposé qu’on amène des vigiles mais sans vain», regrette le maraîcher, entouré de ses amis. L’un d’eux lui emboîte le pas sur un ton plus modéré. «Nous avons peur de subir des représailles», confie l’agriculteur. Pendant les échanges, une crispation ambiante prend possession des lieux. Ils ne veulent ni être filmés ni être photographiés.
HORTICULTURE, ELEVAGE… UN DESASTRE POUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES
Et pourtant, l’endroit ne manque pas de verdure ou de vie. À quelques pas, des vaches qui broutent de l’herbe et un garage mécanique. De l’autre côté, à la lisière d’un champ de choux, l’on aperçoit Abdoulaye Faye. Le menuisier, quadragénaire, n’a pas de bois entre ses mains mais du foin. De la nourriture pour ses moutons qui trouvent refuge dans la réserve. Lui aussi sent que ce havre de paix et de biodiversité bascule du mauvais côté. «Il y a pas très longtemps, j’ai failli en venir aux mains avec un homme. Il voulait déverser ici des déchets en caoutchouc très dangereux», fustiget-il. Abdoulaye Faye s’y oppose et obtient gain de cause. Mais le menuisier le reconnaît : on n’arrête pas la mer avec ses bras. Le fléau submerge une bonne partie du site naturel. Le pire, ils frôlent les périmètres maraîchers. Des productions horticoles censées se retrouver dans le circuit commercial ? «Un désastre pour le rendement de nos activités», dit un vieux cultivateur, dans une baraque en bois, sous le regard d’un autre plus jeune qui fait du thé. «Une quantité importante d’engrais organiques, mélangée à des tas d’immondices, a subitement pris feu», fulmine cet homme qui capitalise une vingtaine d’années d’expérience. Jusqu’à présent, l’origine du sinistre reste un mystère. Mais il suffit de remonter les escaliers qui mènent vers son périmètre agricole, pour explorer une piste. Aux abords de la route : des sacs déchirés (des boues de vache principalement) éparpillés un peu partout.
PLOMB, MERCURE, NICKEL DES DECHETS D3E, UN «POISON» POUR LA NATURE ET LA SANTE
À quelques centimètres, le sol noirci de pneus brûlés. L’œuvre de ferrailleurs en quête de métal revendable, renseigne le maraîcher. Pour couronner le tout, des vitres cassées provenant d’appareils électroménagers de toutes sortes. Des déchets dits D3E (Équipements Électriques et Électroniques). Un «poison» pour la nature et la santé humaine. Pourquoi ? Ils sont composés parfois de plomb, de mercure, de nickel, pour ne citer que les substances les plus courantes. Jetés à l’air libre, leurs résidus exposent le site et ses acteurs (au moins 600 maraîchers). Mais le «dispositif sécuritaire» peine à barrer la route aux charretiers. Ces derniers y jettent leurs collectes ménagères (plastiques, nourritures restantes, cadavres d’animaux…) et en toile de fond, le bruit des sabots. Un constat alors que les maraîchers et pêcheurs gagnent leur vie sur les terres protégées de la Grande Niaye de Pikine.
POLLUTION PAR LES EAUX USEES, LES DECHETS… DANGER SUR LES LEGUMES !
La Grande Niaye, c’est aussi le maraîchage. Mais voilà que nos poissons et légumes risquent la contamination du fait de la pollution causée par les eaux usées de l’Onas, l’utilisation de produits phytosanitaires ou encore la présence des déchets
Pour bien observer les largesses hydriques, le conservateur invite à prendre des escaliers. Ceux du mirador. Un lieu d’observation à partir duquel l’on aperçoit le reposoir aux oiseaux. Aux alentours de l’habitat artificiel, le lac fait rayonner la flore. Derrière cet éclat se cache une réalité : celle de la pollution des eaux de la Grande Niaye. «Des études faites ont permis de faire le constat», affirme le conservateur Abdoulaye Touré. Ce dernier livre en même temps les sources du mal. Au banc des accusés : «les eaux usées de l’Onas, l’utilisation de produits phytosanitaires de la part de maraîchers et la présence des déchets…». Danger ! et interrogations : les poissons et légumes «contaminés» se retrouvent-ils dans nos assiettes ? En réponse à cette question, le conservateur apporte une précision. «Toutes les eaux ne sont pas forcément polluées.» Mais l’équation écologique et sanitaire se pose avec acuité. Des pistes de solutions avancées. Professeur Abdoulaye Fall, Chercheur en Environnement et gestion des déchets en donne quelques-unes. Il propose tout d’abord de couper les sources de pollution. C’est-à-dire les rejets de déchets, d’eaux usées ou encore l’utilisation des motopompes de la part de certains maraîchers. À propos du dernier élément cité, l’expert s’en explique. Il constate que ces engins fonctionnent avec du gasoil ou de l’essence. Des produits qui contiennent de «métaux lourds».
Le défi de la dépollution
L’autre piste à explorer : l’aménagement pour conserver et protéger l’écosystème de la Grande Niaye. C’est pourquoi le Professeur Abdoulaye Fall mise notamment sur un mur de clôture pour limiter l’accès sans en faire «un coffre-fort». L’idée est d’aménager un site naturel attractif et écologique. L’enseignant pense que pour le valoriser, «il est important de sensibiliser la population et d’y construire des écolodges». Un modèle d’écotourisme loin de déplaire l’Union des organisations des producteurs de la Vallée des Niayes. Pape Diagne, son représentant, nous fait découvrir leur bassin piscicole. En chemise et pantalon, le sexagénaire tient entre ses mains un petit pot rempli d’aliments flottants. Les poissons s’agitent en surface dès qu’il en jette dans le bassin. «Au total, nous avons 500 sujets avec une capacité de production de 6 à 7 tonnes chaque campagne», renseigne Pape Diagne. Mais leurs filets se perdent parfois dans des difficultés. Il s’agit de la disponibilité de l’aliment, d’oxygénation de l’eau et de financement.
RESERVE NATURELLE URBAINE DE LA GRANDE NIAYE DE PIKINE ET DEPENDANCE : UN ENVIRONNEMENT PROTEGE ET AGRESSE
Pour de nombreux charretiers collecteurs de déchets, tous les chemins mènent au Technopôle. Au rond-point vers l’Arène nationale, sur la route du cimetière de Pikine, ils ont pris le pouvoir. Et ce, malgré la présence d’éléments Aires marines communautaires protégées à l’intérieur. Des gardes, au nombre de 38, positionnés au cœur et en charge de la protection de la Réserve. Une présence due au décret numéro 2019 du 29 mars 2019 portant création de la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye de Pikine et dépendance. «Un autre décret a été pris pour annuler tous les baux et titres fonciers», précise Lieutenant Abdoulaye Touré, conservateur de la Réserve. Le motif : éviter le remblayage à titre d’habitation, les déversements d’ordures… afin de protéger la biodiversité. Un écosystème ouvert au monde. La preuve : en 2019, le conservateur et ses hommes «ont dénombré 239 espèces d’oiseaux». Des espèces migratrices qui viennent parfois d’Europe lorsque les conditions sont défavorables (la neige). Le temps de se reposer, se reproduire avant de reprendre leurs ailes. Un voyage entre continents qui se porte mieux, a noté le responsable. Selon lui, «le suivi assuré par le décompte mensuel permet de constater une certaine régénération de la faune avicole. Et ceci depuis 2019, date de leur installation dans la zone naturelle». Une présence fructueuse qui peine à endiguer tout de même les maux de la pollution des eaux au sein de la Grande Niaye de Pikine.
HABITATIONS, PROJET D’EXTENSION DU CIMETIERE DE PIKINE… : LA MENACE DE L’URBANISATION
En 2013, la polémique autour de la construction de l’arène nationale (7 hectares) au Technopôle est lancée. Des Organisations non gouvernementales ont porté le combat et ont marqué leur opposition. Elles ont pointé du doigt un obstacle «au captage des eaux de ruissellement et aux échanges hydriques souterrains entre diverses zones habitées de la ville de Dakar». Une lapalissade de le rappeler ! Elles ont «chuté» face à la détermination du ministre des Sports d’alors (Mbagnick Ndiaye) et des acteurs de l’arène. Dix ans après, les habitations poussent comme des champignons. Des bâtis dans une zone humide qui pose «la question de l’eau», souligne Docteur Adrien Coly, observateur de la Grande Niaye, et spécialiste des ressources hydriques. Selon l’enseignant-chercheur, Technopôle est devenu une «zone amputée». Il donne les raisons. «Des aménagements ont privé la zone de l’eau de bassins ou de mer qui provenait de la baie de Hann. Des eaux des grandes marées et qui facilitent le développement de l’écosystème des mangroves», indique-til. Il note une autre équation écologique : «l’assèchement progressif parce que les dunes ne sont plus alimentées par les eaux de pluie à cause de l’urbanisation. Le sol a été imperméabilisé. La conséquence, c’est l’inondation des quartiers sans oublier les eaux usées déversées dans le site». Urbanisation, zone industrielle, rejets de déchets solides, pollution des eaux… Autant de maux soulignés dans un contexte où les tracteurs continuent de résonner sur place. Cette fois-ci, il s’agit du projet d’extension du cimetière de Pikine. Une vieille doléance d’une bonne partie des populations. Le site actuel (cimetière) étant saturé, une exigence pour enterrer sans casse-tête des disparus. Une position défendue par le collectif dénommé «Sama suuf ma yokk sama armeel (ma terre pour augmenter mon cimetière)». Un combat noble pour les morts qui n’éclipse pas les interrogations autour de la survie d’un écosystème, c’est-à-dire la Grande Niaye, une merveille écologique en sursis ?
GOLAR FLNG QUITTE SINGAPOUR POUR LE PROJET GTA
Le Golar FLNG, qui sera utilisé dans le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de Tortue, a quitté son chantier de construction en remorquage dimanche, selon les données AIS.
Le Golar FLNG, qui sera utilisé dans le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de Tortue, a quitté son chantier de construction en remorquage dimanche, selon les données AIS. Kosmos Energy a annoncé qu’il devrait arriver sur son site de projet au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal au début de l’année prochaine.
En février 2019, Golar LNG a signé un contrat de location et d’exploitation de 20 ans avec BP pour l’utilisation du Golar FLNG dans ce projet.
Le Golar FLNG, appelé Gimi, est spécialement conçu pour produire environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an, en utilisant le procédé de liquéfaction Prico de Black & Veatch. Son départ du chantier de Seatrium à Singapour était prévu initialement en septembre mais a été retardé jusqu’en octobre en raison des retards rencontrés dans le projet Tortue.
Murray Auchincloss, PDG par intérim de BP, s’est montré confiant, nous dit-on, quant au lancement de la première phase du projet Greater Tortue Ahmeyim FLNG au cours du premier trimestre de 2024, malgré certains retards, notamment dans le périmètre sousmarin. BP a récemment choisi Allseas, une entreprise suisse, pour terminer l’installation des canalisations sous-marines, remplaçant ainsi l’entrepreneur initial McDermott.
D’après nos sources, il se pourrait que le début du projet Tortue soit retardé jusqu’au deuxième trimestre de 2024. Kosmos, partenaire du projet, a indiqué que la livraison du premier gaz pourrait avoir lieu pendant cette période. Le rapport trimestriel de Kosmos a mentionné que le Golar FLNG devrait quitter le chantier ce trimestre et arriver dans notre pays au début de l’année prochaine.
Les partenaires du projet travaillent avec Golar pour accélérer la mise en service du navire. La phase 1 du projet dépend maintenant de l’arrivée, de la connexion et de la mise en service du FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement).
En effet, le FPSO a quitté le chantier de Cosco Shipping Heavy Industry en Chine en janvier dernier et devrait arriver sur le site du projet au premier trimestre de 2024. Une fois en service, le FPSO traitera le gaz naturel, éliminera les impuretés, puis l’exportera vers le Golar FLNG situé à 10 km au large. Le FPSO, équipé de huit modules de traitement et de production, aura la capacité de traiter environ 500 millions de pieds cubes de gaz par jour. Le Golar FLNG liquéfiera la majeure partie du gaz en vue de l’exportation, tout en contribuant à la demande énergétique croissante en Mauritanie et au Sénégal.
SI ELLE ACCOUCHE….
La Grande Niaye, cette belle dame, victime d’un viol collectif, a pris une grossesse. L’échographie a révélé qu’elle a un problème de respiration parce que Dakar l’étouffe avec ses déchets qui font des décès sans qu’on ne le sache.
La Grande Niaye, cette belle dame, victime d’un viol collectif, a pris une grossesse. L’échographie a révélé qu’elle a un problème de respiration parce que Dakar l’étouffe avec ses déchets qui font des décès sans qu’on ne le sache. Elle est agressée par la pollution, les gourmands de la terre. Si elle accouche, ce sera une catastrophe écologique. Logique. Il faut donc sauver Technopole au nom des générations futures. Tiens, on oublie que notre temps est toujours au présent. Voilà pourquoi on est dépassé.