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25 février 2025
DES DÉPUTES PRÉOCCUPÉS PAR LA FERMETURE DES UNIVERSITÉS PUBLIQUES
Plusieurs députés ont invité mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à faciliter la réouverture des universités publiques, en vue de la reprise des enseignements en présentiel.
Dakar, 22 nov (APS) – Plusieurs députés ont invité mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à faciliter la réouverture des universités publiques, en vue de la reprise des enseignements en présentiel.
Les députés réunis en séance plénière, pour l’examen et le vote du budget de ce département ministériel pour l’exercice 2024, ont réclamé la réouverture des universités publiques.
Le projet de budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour l’année 2024 est arrêté à 303 milliards 431 millions 815 mille 229 francs CFA.
Il est défendu par le ministre Moussa Baldé, en présence de ses collègues Mamadou Moustapha Ba et Samba Sy, respectivement en charge du Budget et des Relations avec les institutions.
Les débats débutés en début d’après-midi sont dirigés par Mamadou Lamine Diallo, l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale.
La reprise des enseignements en présentiel dans les universités publiques a été une préoccupation du député Bassirou Goudiaby, de Yewwi Askan Wi (YAW, opposition) qui a invité la tutelle à réfléchir sur “les mécanismes devant permettre la réouverture des universités’’.
Enseignant dans le supérieur, le parlementaire a aussi plaidé pour l’intégration de modules portant sur “les premiers secours’’ et l’installation d’incubateurs dans les établissements d’enseignement supérieur pour encourager l’entrepreneuriat chez les étudiants.
Déplorant les violences qui ont précédé la fermeture des universités notamment celle de Dakar, le député Mohamed Ayib Daffé (YAW) a noté que l’Etat a procédé à une “réponse institutionnelle violente’’, en procédant à une “punition collective’’.
“Le gouvernement n’a pas de problèmes avec les étudiants de Dakar, mais avec les auteurs d’actes de vandalisme’’, lui a répondu son collègue de la majorité Cheikh Seck.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY, majorité) Abdou Mbow insiste sur la question de la réouverture, ajoutant qu’il faudra au préalable assurer “les conditions de sécurité et de quiétude des étudiants’’.
Décrivant l’université Cheikh Anta Diop comme une “bombe à retardement’’, le député Woury Bailo Diallo (BBY, majorité) a insisté sur la nécessité de procéder à une “dépolitisation de l’espace universitaire’’.
Son collègue Ndary Loum (BBY) s’est aussi félicité de l’élargissement de la carte universitaire au Sénégal, à travers notamment les “nouvelles créations et l’ouverture des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel, des espaces numériques ouverts’’.
Le ministre a été également interpellé par les députés sur le “foisonnement’’ d’établissements privés d’enseignement supérieur, en s’interrogeant sur leur habilitation et la nécessité “d’effectuer des audits aux fins de garantir à la fois la transparence et la qualité’’.
Répondant à cette question posée par le député Cheikh Seck (BBY), le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a indiqué que la liste “des établissements agréés par l’État est disponible et sera publiée dans les journaux’’.
En termes de perspectives, Moussa Baldé a annoncé que son département ambitionne de mettre en place un “système interconnecté entre la plateforme de l’Office du baccalauréat et de la plateforme Campusen, afin que le basculement s’opère dès le lendemain’’ de la proclamation des résultats du baccalauréat.
Moussa Baldé a aussi parlé d’un plan stratégique doté d’un fonds d’impulsion de la recherche d’un montant de 600 milliards de FCFA pour une période décennale.
Cette stratégie, dont le lancement, est prévue lors de la première biennale sur la recherche et l’innovation du 28 au 30 novembre prochain devrait permettre d’insuffler une dynamique à travers l’impulsion d’un système d’autofinancement de la recherche.
La question du financement de la recherche a été notamment évoquée par le président de la commission Education, Jeunesse, Sports et Loisirs, Oumar Sy, du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
LE SÉNÉGAL RÉCLAME LA DISQUALIFICATION DE LA FRANCE DU MONDIAL U17
La Fédération sénégalaise de foot saisit la FIFA concernant l'éligibilité d'un joueur aligné par l'équipe de France. Il aurait déjà participé à une compétition officielle avec le Niger, ce qui le rend inéligible à jouer pour un autre pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/11/2023
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a saisi la FIFA au sujet de l'éligibilité d'un joueur aligné par l'équipe de France dans sa composition pour la Coupe du Monde U-17 qui se déroule actuellement en Indonésie.
Dans une lettre datée du 22 novembre 2023, adressée au Directeur de la Compétition de la Coupe du Monde, le Secrétaire Général de la FSF, Victor Seh Cissé, dénonce l'inéligibilité du joueur Yanis Ali Issoufou Abdoulkadre, qui figure dans la sélection française pour cette compétition internationale.
Selon la FSF, "le même joueur avait été aligné pour jouer pour l'équipe nationale du Niger comme attestent les feuilles de match jointes" lors du dernier tournoi de la zone UFOA B, qualificatif pour la CAN U-17 et la Coupe du Monde U-17.
Or, cite la lettre, "l'article 8, b des Statuts et transfert des joueurs stipule clairement qu'il n'est pas autorisé à jouer pour sa nouvelle association dans toute compétition à laquelle il a déjà participé pour son ancienne association". Le joueur Yanis, ayant joué pour le Niger, ne pouvait donc plus jouer pour la France par la suite.
Plus loin, la FSF s'appuie sur l'article 24 du Règlement de la Coupe du monde U-17 qui précise que "tous les joueurs doivent être éligibles en équipe représentative conformément aux statuts de la FIFA" et que "les associations membres participantes ne doivent aligner que des joueurs éligibles".
Aussi, la FSF "prie le Directeur de bien vouloir disqualifier la France [...] pour alignement d'un joueur inéligible", au regard du non-respect des règlements de la FIFA.
Affaire à suivre du côté de l'instance mondiale du football, qui devra trancher sur cette contestation de la part des autorités sénégalaises quant à l'éligibilité du joueur français Yanis Ali Issoufou Abdoulkadre.
OUATTARA ENVISAGE UNE FINALE ENTRE LA CÔTE D’IVOIRE ET LE SÉNÉGAL À LA CAN
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a récemment partagé ses aspirations pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), déclarant qu’il imaginait une finale tendue entre la Côte d’Ivoire, son pays hôte, et le redoutable Sénégal.
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a récemment partagé ses aspirations pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), déclarant qu’il imaginait une finale tendue entre la Côte d’Ivoire, son pays hôte, et le redoutable Sénégal.
Le président ivoirien s’exprimait le 20 novembre dernier à Berlin, à l’occasion du Sommet « COMPACT G20 ».
Ouattara, un fervent amateur de football, a exprimé sa confiance dans les compétences et le potentiel de l’équipe nationale ivoirienne, soulignant le dévouement des joueurs et du staff technique.
Il a également salué la performance impressionnante du Sénégal sur la scène internationale, soulignant que ce serait un honneur de les affronter en finale.
Sa déclaration survient à un moment où la Côte d’Ivoire se prépare à accueillir l’événement continental prestigieux.
Les compétitions sportives ont souvent servi de plateforme pour renforcer les liens entre les nations et promouvoir la coopération régionale.
Alors que les équipes s’apprêtent à rivaliser sur le terrain, l’idée d’une finale entre deux nations ouest-africaines suscite également un sentiment d’unité et de fierté pour la région.
La Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2023 est la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football.
La phase finale de cette édition se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire, dans 5 villes : Abidjan, Bouaké, Korhogo, San-Pédro et Yamoussoukro.
DE NOUVELLES POURSUITES CONTRE ALPHA CONDÉ
L’ex président Alpha Condé est une nouvelle fois dans le collimateur de la justice guinéenne. Le Garde des Sceaux a instruit le Procureur Général d’engager des poursuites judiciaires contre lui pour des faits présumés "de trahison..."
CONAKRY- L’ex président Alpha Condé est une nouvelle fois dans le collimateur de la justice guinéenne. Le Garde des Sceaux a instruit le Procureur Général d’engager des poursuites judiciaires contre lui pour des faits présumés « de trahison, d’association de malfaiteurs et complicité, de détention illicite d’armes et munitions ».
L’enclenchement de cette nouvelle procédure fait suite à une opération d’infiltration initiée par le Parquet Général près la Cour d’Appel de Conakry. Il en ressort de cette infiltration, selon Charles Wright, que l’ex président Alpha CONDÉ, en lien avec Monsieur Fodé Moussa MARA dit Général EI SISI, a mis les moyens en vue de se procurer des armes, munitions et de matériels connexes.
Comment réagit l’ancien président qui est mis en cause dans cette entreprise de déstabilisation ? Pour Alpha Condé, il s’agit d’un non évènement. D’après lui, l’actuel ministre de la Justice cherche des poux sur un crâne rasé, parce qu’étant dans une impasse, suite à l’évasion de Claude Pivi depuis le 4 novembre 2023.
« Charles Wright a simplement peur, il est embrouillé par l’évasion de Claude Pivi qu’il sait très dangereux. Il perd la boussole et s’attaque arbitrairement à de paisibles citoyens », réagit l’ancien dirigeant guinéen dans une note transmise à Africaguinee.com.
C’est la troisième procédure ouverte en Guinée contre l’ex dirigeant guinéen. Un mandat d’arrêt a même été annoncé contre lui, sans que celui-ci ne prospère.
Alpha Condé parle de parodies d’injonctions orchestrées par le CNRD (Comité National pour le Rassemblement le Développement) qui, pour cacher son « incompétence », se voile derrière une chasse aux sorcières contre de simples blogueurs pacifiques.
LA FRANCE À LA RECHERCHE D'UN NOUVEAU SOUFFLE EN AFRIQUE
Plutôt que de s'entêter sur une présence surtout militaire de plus en plus contestée dans la bande sahélo-saharienne, la France semble vouloir insuffler un vent de renouveau en misant sur les opportunités économiques que recèle le continent
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 22/11/2023
Alors que les partenariats avec certains pays africains traversent une zone de turbulences, la France entend insuffler une nouvelle dynamique à ses relations avec le continent, comme l'a indiqué la cheffe de la diplomatie Catherine Colonna devant l'Assemblée Nationale mardi, selon l'agence de presse Anadolu.
Consciente des "légitimes questionnements" soulevés par les crises successives au Sahel, la ministre a jugé nécessaire de "renouveler les politiques" à l'égard de l'Afrique, qu'elle considère comme "l'une des plus grandes priorités" de la diplomatie française. Lassée des critiques récurrentes sur son attitude supposée néocolonialiste, Paris entend redéfinir les termes de son engagement.
Plutôt que de s'entêter sur une présence surtout militaire de plus en plus contestée dans la bande sahélo-saharienne, la France semble vouloir insuffler un vent de renouveau en misant sur les opportunités économiques que recèle le continent. Catherine Colonna a promis un "dialogue exigeant" sur les enjeux mondiaux et assuré que la France serait un "partenaire crédible, compétitif et attractif".
Sur un continent qui compte de plus en plus géopolitiquement, Paris espère regagner en influence en s'affirmant comme un interlocuteur soucieux des aspirations des peuples africains. Un changement de regard symbolisé par la promesse d'une réforme des visas pour répondre aux aspirations d'attractivité.
Reste à transformer les intentions affichées en actes concrets sur le terrain. En attendant, cette tentative de réinvention traduit la volonté française de souffler un air neuf sur sa relation avec un continent fondamental pour son rayonnement, comme l'a rappelé l'agence de presse Anadolu.
LES NOUVELLES NOMINATIONS DE MACKY SALL
Comme de coutume, le président Macky Sall a acté des nominations en Conseil des ministres. Des changements dans les ambassades et dans les ministères ont été opérés.
iGFM - (Dakar) Comme de coutume, le président Macky Sall a acté des nominations en Conseil des ministres. Des changements dans les ambassades et dans les ministères ont été opérés.
Monsieur Moustapha SOW, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Canada, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Kaïs SAïED, Président de la République Tunisienne, en remplacement de Madame Ramatoulaye Ba FAYE, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Ousmane SY, Inspecteur Général de la Police, est nommé, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Mamady DOUMBOUYA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Guinée, en remplacement de l’Inspecteur Général de Police Anna Sémou FAYE.
Monsieur Diamane DIOME, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller à la Mission permanente du Sénégal auprès des Nations unies à New York, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent adjoint du Sénégal auprès des Nations unies à New York, poste vacant.
Monsieur Mansour Elimane KANE, Ingénieur financier, Ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis d’Amérique, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Madame Xiomara CASTRO, Présidente de la République du Honduras, avec résidence à Washington.
Monsieur Doudou SOW, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur du Sénégal au Rwanda, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Wavel RAMKALAWAN, Président de la République des Seychelles, avec résidence à Kigali.
Madame Aminata Fall CISSE, Magistrat, Ambassadeur du Sénégal au Brésil, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Santiago PENA, Président de la République du Paraguay, avec résidence à Brasilia.
Madame Aminata Fall CISSE, Magistrat, Ambassadeur du Sénégal au Brésil, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Gabriel Boric, Président de la République du Chili, avec résidence à Brasilia.
Madame Aminata Fall CISSE, Magistrat, Ambassadeur du Sénégal au Brésil, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Madame Dina BOLUARTE, Présidente de la République du Pérou, avec résidence à Brasilia.
Madame Aminata Fall CISSE, Magistrat, Ambassadeur du Sénégal au Brésil, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Nicolas MADURO, Président de la République Bolivarienne du Venezuela, avec résidence à Brasilia.
Madame Fatou BEYE, Ingénieure technologue en Industrie alimentaire, précédemment Chef de la Section microbiologie du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle (LANAC), est nommée Directeur général du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle (LANAC), poste vacant.
Madame Aminata DIAO, titulaire d’un Master II en Administration des Entreprises, est nommé Coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE).
Madame Diéguy DIOP, Juriste, précédemment Directeur de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants, est nommé Directeur de la Promotion de l’Economie sociale et Solidaire.
Monsieur Cheikh FALL, titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie civil, est nommé Inspecteur des Affaires Administratives et financières au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur Abdoulaye FAM, Planificateur, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Le Colonel Papa Ibrahima DIOP de la Gendarmerie nationale, est nommé Directeur de la Lutte contre les Encombrements au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement du Lieutenant- Colonel Abdourakhmane PAM, appelé à d’autres fonctions.
LA RÉPUBLIQUE DES FONCTIONNAIRES
Si aucune loi n’interdit à un membre de l’Administration publique, outre les douaniers, magistrats et les inspecteurs généraux d’État, d’avoir des activités politiques, leur implication politique peut être sujette à discussion
Ils sont des fonctionnaires et serviteurs de l’État qui ont décidé de franchir le Rubicon de la politique. En outre, cette immixtion des acteurs de la Fonction publique sur l’échiquier politique risque de délégitimer nos institutions qui ne seront plus neutres ou impartiales aux yeux du grand public.
Ils sont administrateurs civils, inspecteurs des impôts et des domaines et enseignants, entre autres professions. Jamais la vie politique sénégalaise n’a semblé si dominée par un personnel issu de la Fonction publique. Si aucune loi n’interdit à un fonctionnaire ou autre membre de l’Administration publique, outre les douaniers, magistrats et les inspecteurs généraux d’État, d’avoir des activités politiques au nom de la liberté d’association, leur implication politique peut être sujette à discussion, notamment quand il s’agit de légiférer sur des aspects concernant leur corps d’origine.
Au Sénégal, la classe politique ou le personnel politique, pour asseoir ses politiques publiques, s’est longtemps appuyé sur l’Administration publique. Cette situation a poussé de jeunes cadres de l’Administration au-devant de la scène politique. Cette immixtion de fonctionnaires ou de cadres de la Fonction publique est aussi consécutive de l’importance des énarques dans la vie politico-administrative du Sénégal.
Ainsi, dès la fin des années 60, l’instauration du parti unique favorise rapidement l’ascension de jeunes fonctionnaires qui vont s’imposer au sommet de l’État avec Abdou Diouf, ancien gouverneur du Sine-Saloum et de jeunes cadres comme Moustapha Niasse et Djibo Ka qui vont s’imposer petit à petit au sein de l’UPS et plus tard du Parti socialiste. Cette élite administrative va rapidement phagocyter l’élite politique avec l’épanouissement du système clientéliste sous Abdou Diouf.
L’accession à certains postes de la haute administration permettant à tout fonctionnaire d’atteindre un certain niveau de richesse exceptionnel, ceux-ci peuvent dès lors entretenir leur clientèle politique. Cette tendance va connaitre son paroxysme sous Abdoulaye Wade où nombre de technocrates ont été forcés et se sont sentis obligés de s’engager politiquement, pour ne pas perdre leur poste. Le mouvement de fond s’est poursuivi avec l’actuel régime où beaucoup de fonctionnaires s’engagent pour avoir des avantages, mais aussi favoriser leur avancement au sein de la haute administration.
La nomination de Mamadou Guèye, jeune maire de Djeddah Thiaroye comme directeur des Domaines en février dernier, a fait jaser au sein de l’administration des impôts et des domaines. Beaucoup de ses détracteurs ont rapidement fait le lien entre cette promotion et son engagement politique au sein de l’APR. Ils ont fait remarquer que des profils plus anciens ont été zappés au profit de l’ex-chef du Centre des moyennes entreprises numéro un de la Direction générale des Impôts et des Domaines.
Aujourd’hui, le constat est que les directeurs de sociétés publiques, les responsables de départements ministériels, les directeurs, les directeurs d’agences nationales se sont lancés à corps perdu dans la chose politique.
En outre, à l’heure de la floraison des partis politiques (près de 270), la politique apparait comme un moyen rapide d’ascension sociale et d’accès aux privilèges, une fois arrivé au pouvoir. De ce fait, les fonctionnaires semblent décidés à être partie prenante de ce système qui permet aux administrateurs de vassaliser l’outil politique.
La rentrée politique des fonctionnaires des régies financières, extension du système clientéliste
Pour Youssou Diallo, économiste et PCA de la Sonacos SA, cette intrusion en force des fonctionnaires dans le jeu politique peut surprendre par rapport à l’usage politique dans le passé. ‘’C’est un peu incongru pour les hauts fonctionnaires de notre génération. D’habitude, c’était les enseignants de tous les ordres, les avocats, les professions libérales et privées et les administrateurs civils qui n’étaient pas dans le commandement territorial qui faisaient de la politique jusqu’à une époque récente. Je précise qu’il n’est pas interdit par la loi aux fonctionnaires de faire de la politique, sauf pour certains corps comme les magistrats, les douaniers, les inspecteurs généraux d’État. Mais dans tous les cas, tous les fonctionnaires sont soumis au pouvoir hiérarchique et surtout a l’obligation de réserve, même dans l’exercice de la politique et du syndicalisme’’, affirme-t-il.
Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, est lui d’avis que cette entrée des fonctionnaires dans le jeu politique doit être mieux encadrée, surtout ceux venant des régies financières. ‘’Les fonctionnaires qui sont dans les régies financières et du fait de la sensibilité du poste qu’ils occupent doivent voir leur engagement politique encadré. On doit identifier certains postes qui ne peuvent plus faire l’objet d’un engagement politique’’, dit-il, avant de préciser que les fonctionnaires sont des citoyens comme tout le monde et que tout le personnel politique avant et après les indépendances au Sénégal était des fonctionnaires : Blaise Diagne, Abdou Karim Fofana et Mamadou Dia.
Cette immixtion des membres de la Fonction publique dans le jeu politique comporte, en outre, des risques quant à la neutralité de l’Administration et le risque de conflits d’intérêts.
Pour éviter des cas de conflits d’intérêts pour un fonctionnaire élu à un poste de responsabilité politique, la Grande-Bretagne exige une neutralité totale à ses fonctionnaires : avant de faire acte de candidature à un mandat électif, le fonctionnaire britannique doit présenter sa démission du service public.
En outre, les hauts fonctionnaires, les juges, les ambassadeurs, les membres des forces armées et des forces de police, les membres rémunérés des conseils d'administration d'entreprises nationales, les membres des conseils d'administration d'entreprises privées nommés par le gouvernement, ainsi que les membres du conseil de la Banque d'Angleterre sont inéligibles au pays de Sa Gracieuse Majesté.
Cette mesure vise aussi à limiter l’effet de caste, car il est difficile à un fonctionnaire nommé à un poste de responsabilités de prendre des mesures contre son corps d’origine.
Droit de réserve contre l’impartialité totale des fonctionnaires
Quant à la question de la surreprésentation des fonctionnaires des impôts et des domaines dans le jeu politique jusqu’à parler de ‘’République des impôts et des domaines’’, cet ancien énarque explique que leur forte présence s’explique par l’effet d’imitation des collègues ayant réussi en politique, Amadou Ba et Ousmane Sonko surtout. ‘’La politique est un ascenseur à grande vitesse pour de grandes promotions de carrières administratives et un bouclier potentiel contre le glaive de la loi et de la justice. Enfin, par le fait que les hauts fonctionnaires des impôts et des domaines, et des régies financières, si vous cumulez leurs revenus et avantages légaux liés à leurs fonctions, sont incontestablement les agents les plus nantis dans la Fonction publique. Pour faire de la politique aujourd’hui, il faut certes avoir une ambition, des idées, de l’influence, mais il faut aussi avoir des moyens financiers’’, indique Youssou Diallo.
Lui emboitant le pas, Moundiaye Cissé souligne que la fin des idéologies a changé la donne avec l’éclosion des fonctionnaires qui sont dans la régie financière : Impôts et Domaines et Finances. On peut en citer plusieurs Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Boun Dionne, Mame Boye Diao (pouvoir) et Ousmane Sonko, Boubacar Camara, Diomaye Faye (opposition). ‘’Des fonctionnaires riches qui décident de faire de la politique pour préserver leurs postes et leurs avantages ou qui basent leur engagement sur la lutte contre les injustices au sein de l’Administration avec des nominations basées non pas sur la méritocratie, mais sur les affinités politiques. Ces fonctionnaires qui, connaissant la bonne marche de notre État, s’engagent, soit pour bénéficier de privilèges, soit pour contester le mode de fonctionnement d’un État qu’ils considèrent comme incompétent. Il faut rétablir la méritocratie, en faisant un appel à candidatures pour la nomination de certains postes dans la haute administration’’, conclut-il.
LE PRÉSIDENT SUD-AFRICAIN ACCUSE ISRAËL DE « GÉNOCIDE » A GAZA
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accusé Israël de « crimes de guerre » et de « génocide » à Gaza et réclamé un « cessez-le-feu immédiat et complet »
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accusé Israël de « crimes de guerre » et de « génocide » à Gaza et réclamé un « cessez-le-feu immédiat et complet », ont rapporté des médias français.
Cyril Ramaphosa s’exprimait, mardi, à l’ouverture d’un sommet extraordinaire virtuel des pays émergents des BRICS consacré à Gaza, précise le quotidien français « Le monde ».
« La punition collective des civils palestiniens par l’usage illégal de la force par Israël est un crime de guerre », a-t-il déclaré ajoutant que « le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l’eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide ».
« Nous demandons instamment à la communauté internationale de convenir d’actions urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Gaza et ouvrir la voie à une résolution juste et pacifique de ce conflit », a-t-il plaidé cité par le même média.
Outre un cessez-le-feu « immédiat et complet », il a demandé le déploiement d’une force rapide des Nations unies pour « surveiller la cessation des hostilités » et « protéger les civils ». Il a aussi plaidé pour que « tous les pays » fassent « preuve de retenue et cessent d’alimenter ce conflit, notamment en cessant de fournir des armes aux parties », rapporte encore “Le monde”.
Ramaphosa avait demandé vendredi avec quatre autres Etats une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) sur la guerre à Gaza, rappelle le média français ajoutant que Pretoria a aussi annoncé au début du mois avoir rappelé ses diplomates en poste en Israël pour des consultations.
PLUS DE 303 MILLIARDS FCFA ALLOUÉS AU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait face aux parlementaires pour l’examen du budget. Pour l’année 2024, ledit budget est arrêté à 346 711 832 357 FCFA en Autorisations d’engagement.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait face aux parlementaires pour l’examen du budget. Pour l’année 2024, ledit budget est arrêté à 346 711 832 357 FCFA en Autorisations d’engagement et à 303 431 815 229 FCFA en Crédits de paiement.
Le ministre des Finances et du Budget a souligné l’importance de ce ministère et les grands défis à relever. Selon Mamadou Moustapha Ba, « le budget du ministère de l’enseignement supérieur, à certains égards, se révèle insuffisant et ce, nonobstant les moyens substantiels à lui affecter depuis quelques années ».
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le budget de ce département est passé de 102, 3 milliards FCFA en 2012 à 346 711 832 357 de FCFA.
UNESCO, LE SÉNÉGAL ÉLU AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
ce mercredi, la Délégation permanente du Sénégal auprès de l’Unesco informe que notre pays a été élu ce ce jour au Comité du Patrimoine mondial de ladite instance inusienne, au premier tour de scrutin.
A travers un communiqué de presse signé, ce mercredi, la Délégation permanente du Sénégal auprès de l’Unesco informe que notre pays a été élu ce ce jour au Comité du Patrimoine mondial de ladite instance inusienne, au premier tour de scrutin.
« Il s’agit d’un succès diplomatique, qui s’ajoute à la récente élection de notre pays à la Présidence de la Convention mondiale antidopage », ont commenté Souleye Jules Diop et ses services.
La note rappelle que le Comité du patrimoine mondial est l’instance mondiale chargée de l’inscription et de la gestion des sites inscrits au Patrimoine mondial, de valoriser le rôle des Communautés dans la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, d’assurer la conservation efficace des biens inscrits au Patrimoine mondial.
La même source de renseigner que le Sénégal a été élu en même temps que le Kenya, au sein du Groupe Afrique, qui compte 54 membres.