SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 février 2025
ME AMADOU SALL RÉAGIT À LA DÉCISION DE LA COUR SUPRÊME
« La Cour suprême qui est la juridiction la plus haute de ce pays a cassé et a annulé la décision rendue par le tribunal d’instance de Ziguinchor. Laquelle décision avait ordonné la réinscription d’Ousmane Sonko sur les listes électorales.»
« La Cour suprême qui est la juridiction la plus haute de ce pays a cassé et a annulé la décision rendue par le tribunal d’instance de Ziguinchor. Laquelle décision avait ordonné la réinscription d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. »
« Aujourd’hui, au moment où je vous parle, comme on dit dans notre jargon, la décision du juge Sabassy Faye est rasée. Elle n’existe plus ». C’est le décryptage de l’ancien ministre de la Justice, Me El Hadj Amadou Sall, intervenant, lors de l’édition spéciale sur iRadio et Itv consacrée à l’actualité phare de ce vendredi 17 novembre.
L’avocat indique que « c’est la première décision prise par la Cour suprême. »
Dans la deuxième, interprète-t-il : « La Cour suprême a estimé qu’elle ne va pas examiner le fond », en se prononçant que sur le droit. De ce fait, elle a jugé « que le droit n’a pas été appliqué par le premier juge, en cassant » avant « de renvoyer devant une autre juridiction » pour un nouveau jugement.
En termes clairs, « la Cour suprême a renvoyé le dossier de la demande de réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales devant le tribunal d’instance de Dakar », tranche-t-il.
Après le prochain jugement, un seul recours sera possible pour les différentes parties, dit-t-il.
CIRÉ CLÉDOR LY RÉAGIT AU VERDICT DE LA COUR SUPRÊME
Réagissant après le verdict de la Cour suprême, Me Ciré Clédor Ly, avocat d’Ousmane Sonko, a relevé l’absence de délai pour vider ce contentieux.
Réagissant après le verdict de la Cour suprême renvoyant l’opposant Ousmane Sonko et l’Agent judiciaire de l’État (Aje), Yoro Moussa Diallo, dos à dos devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Me Ciré Clédor Ly, dans le pool d’avocats du leader de l’ex-parti Pastef, a relevé l’absence de délai pour vider ce contentieux.
La robe noire aurait souhaité que « la Cour suprême vide ce contentieux » surtout en l’absence « de délai fixé par la loi. »
Une situation qui pourrait réduire les chances de son client pour sa participation à la présidentielle du 25 février 2024 dans la mesure où, soupçonne le conseil, « la décision définitive sur cette question pourrait intervenir » après le temps imparti pour la collecte de parrainages entamée depuis le 27 septembre dernier pour deux mois.
« Je constate que la Cour a refilé le bébé à une autre juridiction alors qu’il n’y a aucun délai fixé. Avec ce jeu, nous allons vers une situation où de fait où on empêchera à Ousmane Sonko de récupérer ses fiches de parrainages, et de déposer sa candidature », regrette-t-il.
DEUX KILOS DE COCAÏNE SAISIS À CABROUSSE
La brigade mobile des Douanes d’Oussouye (sud) a opéré, mercredi, une saisie de deux kilogrammes de cocaïne d’une contre-valeur estimée à 160 millions de francs de francs à Cabrousse.
Dakar, 17 nov (APS) – La brigade mobile des Douanes d’Oussouye (sud) a opéré, mercredi, une saisie de deux kilogrammes de cocaïne d’une contre-valeur estimée à 160 millions de francs de francs à Cabrousse, une localité de la Basse-Casamance située à quelques kilomètres de Cap Skirring, a appris l’APS de l’administration douanière.
Dans un communiqué rendu public, vendredi, les Douanes précisent que cette saisie fait suite à l’exploitation d’un renseignement ayant permis aux agents d’Oussouye ‘’d’identifier et d’infiltrer un réseau de trafiquants de drogue opérant de part et d’autre de la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau’’.
Le »cerveau de ce trafic » qui a été cerné et filé ‘’avec minutie’’, a été ‘’appréhendé à Cabrousse au moment de la tentative de cession de ladite drogue à l’agent des Douanes infiltré (supposé acheteur)’’, explique la même source.
Le mis en cause, de nationalité bissau-guinéenne, détenait par devers lui deux (02) paquets de cocaïne d’un poids total de deux (02) kg d’une contre-valeur estimée à cent soixante millions de francs (160.000.000) CFA, selon les Douanes.
Ils indiquent que les tests effectués avec le dispositif de détection de drogues de la Douane ont été confirmés par le Laboratoire national d’Analyse des Drogues (LINAD) de la Police technique et scientifique.
Ils assurent que les investigations ‘’se poursuivent en rapport avec tous les services compétents pour cerner et mettre hors d’état de nuire les membres de ce réseau’’.
ENDA ECOOPOP VEUT PROMOUVOIR UN NOUVEAU GUIDE DE BUDGET PARTICIPATIF
L’ONG Enda Ecopop et l’USAID ont organisé, vendredi, un atelier de restitution du panorama des expériences de budget participatif en vue d’éditer un nouveau guide d’intervention qui prendra en compte les préoccupations des communautés.
Dakar, 17 nov (APS) – L’ONG Enda Ecopop et l’USAID ont organisé, vendredi, un atelier de restitution du panorama des expériences de budget participatif en vue d’éditer un nouveau guide d’intervention qui prendra en compte les préoccupations des communautés.
Ces expériences prennent également en compte celles portant sur le genre, le handicap, les enfants et les jeunes.
La rencontre a permis de ‘’présenter les acteurs qui se sont positionnés sur le budget participatif au Sénégal ; partager les expériences de budget participatif au niveau des territoires ; présenter les avancées, portées réelles et limites objectives de la mise en œuvre du budget participatif au Sénégal’’.
Elle a été également l’occasion de ‘’partager les leçons apprises des expériences de budget participatif ; recueillir les suggestions et recommandations des participants ; partager les grandes lignes des perspectives’’.
Selon le directeur exécutif de Enda Ecopop, Bachir Kanouté, ‘’l’enjeu aujourd’hui est de faire un panorama de toutes ces expérimentations de participation citoyenne à la gestion publique pour (…) éditer un nouveau guide qui prendra en compte ces différentes thématiques d’enjeux pour les communautés’’.
‘’Depuis 2015, nous avions édité un guide de budget participatif qui a été introduit et expérimenté par les collectivités territoriales mais depuis lors il y a eu plusieurs thématiques d’enjeux qui ont aussi été expérimentés dans d’autres collectivités’’, a-t-il ajouté.
Le directeur exécutif de Enda Ecopop a expliqué ‘’qu’avec plusieurs organisations de la société civile, des expérimentations ont été faites pour permettre de tirer des enseignements’’.
‘’C’est l’ensemble de ces enseignements que nous partageons aujourd’hui en vue d’éditer un nouveau guide qui prendra en compte ces différentes thématiques’’, a-t-il souligné.
Il a annoncé que ce guide sera officiellement remis au ministre des Collectivités territoriales.
M. Kanouté a ajouté qu’il y aura des formateurs seront déployés dans les collectivités afin qu’elles puissent être accompagnées dans la mise en œuvre du budget participatif qui aujourd’hui ‘’montre un impact réel’’.
‘’Cela va permettre aux communautés, aux citoyens de participer à la gestion du budget d’une part (…) d’autre part, cela permet à la société civile de marquer ce qu’on appelle la redevabilité pour que les autorités publiques (…) puissent avoir des espaces publics où ils vont rendre compte de la gestion des ressources et des affaires publiques qui leur ont été confiées durant leur mandat’’, a-t-il expliqué.
Pour sa part, Abdoul Diao, chef de la division de l’éducation et de la formation à la Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance du Ministère de la Justice, a expliqué que le budget participatif ‘’obéit à des principes et valeurs c’est à dire la transparence et la reddition des comptes (…)’’.
‘’Nous avons mis en place un cadre multi-acteurs de suivi budgétaire depuis 2016 et un mécanisme de dialogue et de partage sur le budget, donc ce sont les mêmes acteurs qui se rassemblent et qui discutent sur le budget de manière générale’’, a-t-il souligné.
Un document de presse indique que ‘’le partenariat entre le gouvernement des Etats unis et le gouvernement du Sénégal, à travers l’USAID et son projet Appui à la gestion des finances publiques vise l’amélioration de la transparence et de la responsabilité dans la gouvernance budgétaire mais aussi l’engagement des citoyens pour une croissance économique plus solidaire’’.
La même source souligne que ‘’le Sénégal accorde une place importante à la bonne gouvernance, pour assurer l’amélioration continue de la gestion des affaires publiques pour plus de transparence, d’efficacité et d’efficience dans la conduite des actions de l’État’’.
Elle rappelle que ‘’cette prise de conscience s’est matérialisée par l’adhésion, en février 2020, du Sénégal au Partenariat pour un Gouvernement ouvert (PGO) pour renforcer la transparence de l’action publique et l’accès à l’information, améliorer l’accès aux services publics et la qualité du service rendu aux usagers et enfin renforcer la participation citoyenne’’.
Après son adhésion au PGO, le Sénégal a élaboré, selon un processus participatif et paritaire impliquant Gouvernement et société civile, un plan d’action national autour de douze (12) engagements phares à satisfaire avant 2024.
ARRIVÉE DE MACKY SALL À FATICK, DERNIÈRE ÉTAPE DE SA TOURNÉE ÉCONOMIQUE
Le président de la République Macky Sall est arrivé, vendredi, à Fatick, dernière étape de sa tournée économique, ont constaté des reporters de l’APS.
Fatick, 17 nov (APS) – Le président de la République Macky Sall est arrivé, vendredi, à Fatick, dernière étape de sa tournée économique, ont constaté des reporters de l’APS.
Macky Sall a été accueilli vers 17h dans une grande effervescence par les populations.
A l’entrée de la ville, il a été accueilli par le maire Matar Bâ et plusieurs responsables politiques de la région.
‘’C’est un notre président, nous l’attendons avec beaucoup de ferveur mais aussi avec beaucoup d’espoirs. Nous sommes pressés de découvrir ce qu’il réserve à la région de Fatick pour les prochaines années’’, a déclaré une habitante de la commune de Fatick.
Après les étapes de Kédougou, Kaolack, Kaffrine, le chef de l’Etat va présider un Conseil présidentiel de développement de la région de Fatick.
La région de Fatick constitue la dernière étape de sa tournée économique.
Macky Sall a été maire de Fatick.
LE CARNAVAL DE DAKAR 2023 SOUS LE SIGNE DE LA VALORISATION DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE
La 4ème édition du Carnaval de Dakar, prévue du 24 au 26 novembre prochains, dans la commune de Yoff, à Dakar, va s’articuler autour de la diversité culturelle des terroirs sénégalais, ont annoncé les organisateurs, vendredi.
Dakar, 17 nov (APS) – La 4ème édition du Carnaval de Dakar, prévue du 24 au 26 novembre prochains, dans la commune de Yoff, à Dakar, va s’articuler autour de la diversité culturelle des terroirs sénégalais, ont annoncé les organisateurs, vendredi.
« C’est un retour aux sources qui est fait à partir de ce carnaval, c’est un honneur pour nous de pouvoir revivifier tout ce patrimoine culturel légué par les anciens’’, s’est réjoui le maire de Yoff, Issa Laye Samb.
Selon lui, il est important et nécessaire de protéger le patrimoine touristique national.
‘’Nous prions qu’à l’instar du carnaval de Rio, ce carnaval de Dakar puisse prospérer et être un des évènements culturels majeurs de l’Afrique noire’’, a-t-il affirmé.
Il déclare que sa commune ‘’tend la main’’ à l’ensemble des acteurs culturels de Yoff, afin qu’ils puissent saisir cette opportunité.
Issa Laye Samb a également plaidé pour que le partenariat avec les organisateurs du carnaval puisse perdurer.
‘’Je souhaiterais avoir des activités culturelles propres à Yoff’’, a-t-il ajouté. L’idée est que, ‘’lors des périodes de festivités comme les fêtes de fin d’année, Yoff puisse avoir un agenda culturel autonome’’, a-t-il précisé.
‘’A chaque édition ses défis, à travers l’incarnation de la diversité ethnique et culturelle et, cette année, le défi c’est d’inaugurer notre démarche de partenariat des terroirs’’, a estimé Fatou Kassé Sarr, directrice du « Label com » et organisatrice du carnaval de Dakar.
‘’Pour la première fois, on a ce partenariat avec une commune locale pour travailler autour de la culture du terroir, pour parfaire cet ancrage local à travers le carnaval, car Yoff est une commune extrêmement riche culturellement’’, a-t-elle souligné.
Elle a rappelé que la ville avait réussi une participation « extraordinaire’’ et « massive’’ au Carnaval de Dakar 2022 avec une volonté de l’accueillir.
BALLON D’OR AFRICAIN, SADIO MANE PARMI LES 10 FINALISTES
La Confédération africaine de football (CAF) a publié la liste des 10 joueurs finalistes pour le Joueur Africain de l’année. Sadio Mane, candidat à sa propre succession, sera en compétition avec 9 autres potentiels vainqueurs de cette édition 2023.
La Confédération africaine de football (CAF) a publié la liste des 10 joueurs finalistes pour le Joueur Africain de l’année. Sadio Mane, candidat à sa propre succession, sera en compétition avec 9 autres potentiels vainqueurs de cette édition 2023.
Dans cette liste, on retrouve des habitués de ces dernières années comme Salah, Mahrez ou encore Vincent Aboubakar. La cérémonie aura lieu le 11 décembre prochain à Marrakech au Maroc.
LA LISTE DES 10 FINALISTES
Sadio Mané
Victor Osimhen
Vincent Aboubakar
Yassine Bounou
Mohamed Salah
Youssef En-Nesyri
Riyad Mahrez
Frank Anguissa
Achraf Hakimi
Sofyan Amrabat
DÉCISION DE LA COUR DE LA CEDEAO, LA RÉACTION DE ME CIRÉ CLÉDOR LY
Son client, Ousmane Sonko, a été débouté ce vendredi par la Cour de justice de la Cedeao. Dépité, Me Ciré Clédor Ly s'est prononcé au sortir de l'audience.
Son client, Ousmane Sonko, a été débouté ce vendredi par la Cour de justice de la Cedeao. Dépité, Me Ciré Clédor Ly s'est prononcé au sortir de l'audience. Ci-dessous sa réaction.
"La cour a jugé qu’aucun des droits de Monsieur OUsmane Sonko n’a été violé et l’a débouté de ses demandes.
La communauté nationale et internationale a suivi les événements qui se sont produits au Sénégal, le comportement de l’Etat du Sénégal et le traitement inhumain et dégradant subit par Monsieur Ousmane Sonko ainsi que les barricades érigées autour de sa maison.
En jugeant comme elle l’a fait, les dictateurs pourraient désormais agir comme l’Etat du Senegal a fait et se prévaloir de la jurisprudence de la Cour. C’est dommage , le peuple Sénégalais est un peuple martyr et il saura faire son propre destin. Il vaincra !"
LA COUR SUPRÊME ANNULE LA RÉINTÉGRATION DE SONKO
Retournement de situation dans l'affaire du leader de Pastef : la plus haute juridiction du pays casse la décision ordonnant sa réinscription sur les listes électorale et renvoie l'affaire devant le tribunal hors classe de Dakar
La Cour suprême a cassé et annulé, vendredi, la décision du tribunal de Ziguinchor ordonnant la réintégration de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales, a appris l’APS.
Elle a décidé de renvoyer les deux parties devant le tribunal hors classe de Dakar pour ‘’y être jugées ».
La Cour suprême « casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor et renvoie les deux parties devant le tribunal hors classe de Dakar pour y être jugées », a déclaré son président.
La haute juridiction nationale était saisie d’un recours de l’État du Sénégal, qui a fait appel d’une décision rendue début octobre par un juge du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), une ville dont M. Sonko est le maire.
Ce tribunal, saisi par ses avocats, a jugé illégale la radiation de l’opposant du fichier électoral, l’a annulée et a ordonné sa réintégration. La radiation de l’opposant l’empêche d’être candidat à l’élection présidentielle.
Assane gueye
LE JOUR D’APRES, ISRAËL EST-IL LE SEUL FAUTIF ?
La rareté de la paix est arrivée. La sécurité est un produit de luxe. La guerre Russie-Ukraine s’est enlisée. Un volcan éteint s’est réveillé. Hamas et Israël sont sur toutes les lèvres. David contre Goliath, conflit asymétrique et cynisme systématique.
La rareté de la paix est arrivée. La sécurité est un produit de luxe. La guerre Russie-Ukraine s’est enlisée. Un volcan éteint s’est réveillé. Hamas et Israël sont sur toutes les lèvres. David contre Goliath, conflit asymétrique et cynisme systématique. Le 7 octobre dernier, avec une technicité inouïe, la branche militaire du Hamas, Ezzedine el Kassam, pulvérise le dôme de fer, le système de défense de l’Etat hébreu. Les officiers israéliens n’en reviennent toujours pas. 1400 tués et des centaines d’otages lors du déluge d’Al Aqsa. Les pauvres victimes s’étaient rendues à une fête pour chanter la paix. Qu’elles reposent en paix. Son plan, le Hamas l’a muri pendant une année. C’est réussi mais à quel prix ? Après 5 semaines de bombardements israéliens aveugles, la moitié de la population de Gaza a été déplacée sans compter les milliers de morts et le champ de ruines. En plus de vouloir se venger, Israël chercherait à expulser les Palestiniens et à occuper l’enclave de 360 km2 comme l’a si bien remarqué le Brésilien Lula. Israël peut tout se permettre. Le reste du monde lui facilite énormément la tâche. En commençant par les Palestiniens eux-mêmes qui vivent de leur propre fait une partition de fait. Depuis 2006 au moins, après avoir remporté des Législatives, le mouvement de la résistance islamique gouverne depuis ses bureaux souterrains dans des tunnels et galeries creusés sur 400 km. Inspiré par les frères musulmans d’Egypte, avec des sorts de généraux de corps d’armée qui se nomment Yayha Sinwar ou Mohamed Deif et leurs 40.000 hommes, le Hamas est très adulé dans l’antique cité de Gaza pour son courage et ses œuvres de bienfaisance. Malgré quelques cruautés, cette organisation est bien moins corrompue que le Fatah installé en Cisjordanie. Un de ses symboles, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abass, 88 ans, est traité chez lui et ailleurs comme un vieux meuble qui ne sert à rien. En lieu et place d’une union sacrée, ce sont des zizanies fratricides qui sont en cours dans les territoires occupés.
Les accords d’Abraham, une realpolitik cynique
Les divisions et l’inconséquence sont aussi les traits de caractère de la Ligue arabe et de l’Oci. Réunis le 11 novembre à Riyad, les Etats-membres se sont contentés de communiqués laconiques, sans queue ni tête. En réalité, de nombreux pays arabes particulièrement ont trahi depuis belle lurette la cause palestinienne. Passés en 2020 sous l’égide de Trump et de son gendre Jared Kushner, les accords dits d’Abraham ne sont rien moins qu’une montagne de realpolitik cynique. Les processus de normalisation sont davantage un parapluie et une protection contre la menace de l’Iran chiite qui aurait mis au point des capacités nucléaires destructrices certes pas encore du niveau de celles de l’Etat hébreu qui figure parmi les 9 puissances nucléaires officiellement reconnues. Avec ses 200 ogives, les Juifs sont à même d’anéantir tout le Moyen-Orient et au-delà. Mieux vaut donc les avoir avec soi, ont sans doute conclu les pays arabes qui ont franchi le Rubicon de la mesquinerie.
Un bon Palestinien est un Palestinien mort !
Enfin, la Palestine n’est pas l’Ukraine. Comme beaucoup d’Occidentaux, les Israéliens fanatisés du Likoud font semblant d’oublier ce qu’ils ont vécu avec Hitler qui a exterminé 6 millions de Juifs. Il est inconcevable que ces derniers considèrent à présent qu’un bon Palestinien est un Palestinien mort. Fermant les yeux d’un côté, le même Occident complice ne voit que la sécurité d’Israël élevée au rang de raison d’Etat. C’est pourquoi l’Amérique, pour ne pas la citer, a déversé depuis la fin de la deuxième guerre quelque 260 milliards de dollars d’aides en tous genres sur Israël. Gendarmes immoraux, les Etats-Unis ont fait capoter pas moins de 140 résolutions onusiennes. L’Onu et toutes les institutions multilatérales ne fonctionnent plus. Le monde est en rupture d’équilibre et en panne de grands dirigeants et de voix fortes. Il ne faut pas s’étonner que les épées de fer découpent la paix si rare en mille morceaux.