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28 février 2025
HISTOIRES DE RÉCUSATION
Moustapha Touré avait lui aussi fait l’objet de vives critiques dès sa nomination à la tête de la Cena en 2005. Et Général Amadou Abdoulaye Dieng à la tête de l’ancêtre de la Cena, l’Onel
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 07/11/2023
Ce jour-là... Président de l’Onel contre président de la Cena
LE GENERAL ABDOULAYE DIENG AVAIT ETE RECUSE
La nomination de Abdoulaye Sylla à la présidence de la Commission électorale nationale autonome (Cena) fait grand bruit. Tout comme celle de Cheikh Awa Balla Fall. Le premier pour n’avoir pas terminé son mandat au Conseil constitutionnel. Le second pour avoir dirigé un mouvement de soutien au Président Macky Sall. Moustapha Touré avait lui aussi fait l’objet de vives critiques dès sa nomination à la tête de la Cena en 2005. Et Général Amadou Abdoulaye Dieng à la tête de l’ancêtre de la Cena, l’Onel (Observatoire national des élections). Bés bi revisite l’histoire.
Les nominations dans les instances de supervision des élections ont souvent été escortées par des contestations sur les hommes. Dans la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui remplace celle de Doudou Ndir, Cheikh Awa Balla Fall, un de ses souteneurs pour sa réélection en 2019, est épinglé. Ce doute sur la neutralité rappelle celui qui avait touché le général de Brigade Amadou Abdoulaye Dieng en 1998, à la naissance de l’Observatoire national des élections (Onel), ancêtre de la Cena. Devant la pression de l’opposition d’alors, il n’avait pas pu exercer sa fonction de président de l’Onel parce qu’il lui était reproché d’avoir été un soutien du Président Abdou Diouf. A deux ans d’une Présidentielle à fortes tensions, et alors que le vent du changement soufflait, le sortant qui perdait du terrain et des hommes a sorti de sa chemise un homme jugé consensuel : Louis Pereira de Carvalho. Plus tard, le Général Mamadou Niang, gère l’organe de supervision et de contrôle des élections, de main de maitre. Mais le processus électoral avait besoin de s’adapter davantage et, faute d’avoir une commission électorale indépendante, l’opposition se contentera de la Cena. Le décret n° 2004 673 du 02 juin 2004 instaure une Commission chargée de faire des propositions pour l’institution d’une Cena et le décret n° 2004 1379 du 29 octobre 2004 par lequel le professeur Babacar Gueye a été nommé président de ladite Commission avec des experts pour faciliter les travaux et systématiser les propositions faites par les partis dans un rapport soumis au président de la République. C’est ainsi que la Cena a été instituée avec l’adoption d’une loi adoptée à l’unanimité par les députés et sera formellement installée en 2005 après le vote unanime au parlement de la loi 2005-07 du 11 mai.
Moustapha Touré contesté avant d’être réhabilité
Comme avec le Général Dieng à la tête de l’Onel, la nomination du Président Mamadou Moustapha Touré à la tête de la Cena a suscité quelques critiques. L’opposition avait estimé que son épouse se serait manifestée dans un mouvement de soutien au régime de Wade. Mais l’histoire a prouvé l’intégrité de ce magistrat à la retraite, décédé en 2022. En témoigne l’épisode malheureux de sa démission sur demande du Président de la République. Feu le président Moustapha Touré revient sur le clash entre lui et le Président Abdoulaye Wade.
Moustapha Touré : «Wade m’a demandé de démissionner»
Dans l’édition n°37 de l’hebdomadaire La Gazette de Abdou Latif Coulibaly, il racontait les circonstances de son départ de cet organe de gestion des élections. «Le président de la République m’a demandé de venir le voir en audience et celle-ci a eu lieu le 5 novembre 2009 au palais de la République. Quand je suis arrivé à son bureau, il m’a parlé clairement, en expliquant que je n’avais plus sa confiance. Il a répété plusieurs fois cette phrase : ‘’Vous êtes contre moi, vous combattez mon parti. Etant donné que vous n’avez plus ma confiance, je vous demande de me remettre le mandat que je vous avais confié, quand cette confiance perdue était là. J’ai demandé au président de la République de m’accorder un délai de réflexion pour lui donner ma réponse. Il a répondu non, il fallait que je sorte de l’audience avec la démission posée sur la table. Je n’ai pas obéi, je savais que les caméras de la télévision étaient disposées pour recueillir ma déclaration. Pour moi, il n’était pas question de céder, car il fallait que je consulte, après réflexion, ma famille, mes amis et certains de mes proches. Je comprenais les intensions du chef de l’Etat. Je devais cependant tenir compte de quelque chose qui nous dépasse tous les deux : l’avenir du pays et la conduite de son destin. Or, prendre une décision comme celle que le chef de l’Etat exigeait de ma part, méritait bien un délai de réflexion, car l’avenir politique était effectivement en jeu», avait confié le président de la Cena d’alors.
DECISIONS GENANTES DE LA CENA : L’affaire Ndindy et Ndoulo comme l’affaire des fiches de Sonko
Ce différend entre Moustapha Touré et le Président Wade était né de la forclusion prononcée par la Cena lors des élections municipales, rurales et régionales de 2009 des listes de la coalition Sopi, dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy. Le Président Wade avait ensuite donné injonction au gouverneur d’alors de remettre ces listes nonobstant la saisine des tribunaux par la Cena. C’est presque un remake de ce qui se passe actuellement avec la Cena qui a donné raison aux avocats de Ousmane Sonko et demandé à la Dge de lui remettre des fiches de parrainage.
LES ILES CANARIES ATTEIGNENT LE RECORD DE MIGRANTS AFRICAINS
L'immigration en provenance du Sénégal s'intensifie et plus de 32 000 personnes ont débarqué dans les îles Canaries, en Espagne, un record jamais atteint depuis 2006.
L'immigration en provenance du Sénégal s'intensifie et plus de 32 000 personnes ont débarqué dans les îles Canaries, en Espagne, un record jamais atteint depuis 2006.
Ces îles, situées à proximité du continent africain, sont utilisées depuis des décennies comme porte d'entrée vers l'Europe. Bien que la majorité des arrivées proviennent du Sénégal, des bateaux partent également de Gambie, de Mauritanie, du Maroc et du Sahara occidental.
Selon les chiffres publiés par le ministère espagnol de l'intérieur et les services d'urgence locaux, au moins 32 029 personnes ont débarqué aux Canaries entre le 1er janvier et le 5 novembre. Ce chiffre est supérieur à celui de la fameuse crise migratoire de 2006, lorsque 31 678 migrants avaient débarqué aux Canaries.
Le voyage entre le Sénégal et les Canaries dure généralement une semaine, au cours de laquelle il est difficile de remonter le vent sur une distance d'environ 1 600 km (1 000 miles).
Depuis vendredi, 739 personnes ont été secourues dans l'océan Atlantique au large d'El Hierro, l'île la plus petite et la plus à l'ouest de l'archipel, ont indiqué les garde-côtes espagnols.
Face au nombre record d'arrivées, le ministre espagnol de l'intérieur, Fernando Grande-Marlaska, s'est rendu la semaine dernière à Dakar, la capitale sénégalaise, pour demander au gouvernement de faire davantage pour empêcher les bateaux de partir.
M. Grande-Marlaska a exhorté son homologue sénégalais, M. Sidiki Kaba, à "agir plus rapidement" afin d'éviter de nouveaux décès. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, au moins 512 personnes sont mortes sur cette route depuis le début de l'année, mais ce chiffre est considéré comme largement sous-estimé.
L'Espagne a déployé au Sénégal près de 40 policiers et gardes civils, quatre bateaux, un hélicoptère et un avion pour surveiller la côte et réprimer les réseaux de passeurs en collaboration avec les autorités locales. Madrid affirme que cet effort conjoint a permis d'empêcher 7 132 personnes de quitter le Sénégal cette année.
Par Moumar Guèye
QUI ARRETERA CES IGNORANTS VIOLENTS ET BARBARES QUI S’ATTAQUENT AUX MORTS ?
À quel titre alors, peut-on se permettre de pousser l’extrémisme et l’intolérance au point de défoncer la porte d’une morgue logée dans une mosquée, d’en tirer une dépouille mortelle, pour la lapider et la traîner dans la rue ?
En 2009 déjà, j’avais publié une contribution quand j’avais appris par la presse une aveugle expédition punitive qui avait conduit une meute de jeunes gens surexcités, ignorants, intolérants et violents, à s’attaquer à la morgue d’une mosquée de Dakar, pour s’opposer avec une barbarie inqualifiable, aux funérailles d’un défunt présumé homosexuel.
Malgré ma profonde consternation en ce temps-là, je ne pouvais pas imaginer que des sénégalais allaient un jour incinérer le cadavre d’un autre sénégalais quelque pourrait être la faute dont serait accusé ce sénégalais avant sa mort !
Encore une fois, nous sommes dans un pays où l’on est souvent prompt à tirer des conclusions hâtives ou malveillantes ou à faire de l’amalgame, dès qu’un citoyen libre se met à défendre une cause juste ou un principe de droit humain. C’est la raison pour laquelle, je tiens à préciser que suis foncièrement contre tout acte humain contre nature et tout comportement antireligieux ou immoral, qu’il soit un acte homosexuel, pédophile, zoophile, incestueux ou autre. Comme la majorité de mes compatriotes, je m’identifie à ceux qui, avec intelligence, mesure et sérénité, s’opposent aux comportements et actes contre nature. En effet, ma mère m’a souvent ressassé cette maxime : « As-tu observé la chèvre, mon fils ? Elle a toujours la queue en l’air et les fesses exposées, mais tu ne verras jamais un mouton monter une chèvre, même si celle-ci marche à la tête du troupeau ». Par ce paradigme, elle voulait me rappeler que même les bêtes répugnent à s’adonner à des comportements contre nature.
Ainsi, la présente contribution n’a pas pour but de juger un présumé coupable, d’absoudre un accusé ou de protéger des dépravés. Mon seul et unique objectif est de défendre l’ultime droit d’un humain, celui d’être inhumé dans le respect, la discrétion et la décence, comme cela devraitse faire pour tous les êtres humains morts.
Nous nous souvenons encore, il y a quelques années, de cet autre présumé homosexuel dont le corps a été rejeté d’un cimetière de l’intérieur du pays. Il a été successivement enterré à la sauvette dans un champ en jachère puis exhumé et enterré de nouveau dans un endroit tenu secret, par crainte d’une vindicte populaire. Un groupe d’extrémistes religieux d’une intransigeance inqualifiable s’était mobilisé devant les cimetières, pour refuser que le corps de cet « homme femme », homosexuel ou góor jigéen, selon eux, soit enterré, bien que le défunt se soit toujours réclamé de l’Islam. Je suis resté interloqué, moi qui croyais avec juste raison, que seul Allah (SWT) le Clément, le Miséricordieux avait le pouvoir et le privilège de juger les morts, quelle que soit par ailleurs, la gravité des péchés qu’ils aient pu commettre sur terre.
Comme tout bon musulman Saint-Louisien, j’ai étudié le Coran Al hamdu lillah ! J’en ai tiré l’enseignement que même si l’Islam condamne sans ambages l’homosexualité, je n’ai vu nulle part dans le Livre sacré, une disposition par laquelle cette religion de Paix et de Fraternité qu’est l’Islam, incite ses adeptes à s’opposer avec haine, violence et barbarie, à l’inhumation d’un mort, fut-il un homosexuel avéré !
Que ceux qui s’en prennent avec tant de brutalité aux homosexuels comprennent qu’ils peuvent eux-mêmes, un jour et contre leur gré, mettre au monde un enfant victime de cette déviance psychique, physique ou biologique. Qu’ils comprennent qu’il existe parmi nous, des homosexuels masqués et insoupçonnés dans toutes les couches de la société sénégalaise. La plupart d’entre eux, reçoivent à leur mort, les prières les plus ferventes et les hommages posthumes les plus chaleureux dans les plus respectables mosquées ou églises du pays! Ils bénéficient par la suite d’un enterrement de première classe dans les cimetières les plus sacrés du pays. En réalité, seuls les travestis et les efféminés sont facilement visibles et identifiables dans la rue. Ce sont eux, malheureusement, qui subissent la vindicte populaire et la haine des ignorants. D’autres comme eux, sont physiquement au-dessus de tout soupçon, parce qu’ils ont des gabarits de lutteurs ou des airs de dévots, tout en étant de vrais homosexuels au-dessus de tout soupçon !
À quel titre alors, peut-on se permettre de pousser l’extrémisme et l’intolérance au point de défoncer la porte d’une morgue logée dans une mosquée, d’en tirer une dépouille mortelle, pour la lapider et la traîner dans la rue ?
Au nom de quelle loi religieuse ou laïc cette foule déchainée de Kaolack a-t-elle incinéré le corps sans vie de Cheikh Fall au lieu de le laisser au jugement de son créateur ? Le droit à l’inhumation pour un mort n’est-il pas un droit humain fondamental imprescriptible et inamovible pour tous ? Allah (SWT) n’a-t-il pas dit qu’Il pouvait pardonner tous les péchés, à l’exception de celui qui consiste à lui trouver un alter ego ? Pourquoi alors des hommes fanatiques et ignorants des textes sacrés, des hommes peut-être hypocritement pécheurs, fautifs, fauteurs et transgresseurs, peuvent-il s’arroger le droit d’interdire l’inhumation d’un mort dans un cimetière musulman ? Allah (SWT) n’est-il pas le Juge ? N’est-il pas le Seul Juge ? N’est-il pas le Meilleur des juges ? À ces multiples titres, a-t-Il besoin de « justicier » ou de « vengeur » sur terre, surtout quand ces justiciers sont ignorants et barbares ! Ils oublient qu’Allah (SWT) est le plus Clément et le plus Miséricordieux !
Tout croyant sincère se doit de défendre avec vigueur ce principe fondamental et ce droit inaliénable, car après tout, un mort est la « propriété » exclusive d’Allah (SWT). C’est la raison pour laquelle, les vivants doivent en prendre soin et le restituer à son Propriétaire et avec tous les égards. En d’autres termes wolof : « dañu ka wara jébbal Boroomam ». Le respect au mort est une obligation divine dans toutes les religions révélées. Nul ne doit l’ignorer ou l’enfreindre impunément ! Cela est d’autant plus vrai que nous ne devons jamais oublier que nous sommes tous des morts en sursis ! En effet, la vie est un village d’où personne ne sortira vivant ! Notre tour viendra tôt ou tard, inéluctablement. Aucun mortel n’a été investi du droit ou du pouvoir de juger un mort en dehors de Dieu, l’Unique Créateur. Pour le respect de ce pouvoir exclusivement réservé à Dieu, les dignitaires religieux de notre pays ont le devoir urgent de parler haut et fort et d’arrêter sans tarder, cette bande d’ignorants surexcités, violents et irrespectueux des morts et des lieux de culte.
Honorables dignitaires religieux de toutes les confessions, s’il vous plait, au nom de Dieu qui vous a élus, arrêtez ces ignorants avant que le pays de la teraanga ne devienne un pays de haine, de violence et d’intolérance barbare!
Enfin, n’oublions pas que la Constitution de notre pays fait obligation aux détenteurs du pouvoir républicain, de protéger les citoyens, tous les citoyens, mêmes les citoyens morts et cela sans aucune sorte de discrimination !
RIA DREAM’S VILLAGE PREND QUARTIER AUX PARCELLES
Dans le cadre de son programme social et sportif, l’institution Ria Money Transfer en collaboration avec l’Inter Milan a lancé une école de football aux Parcelles assainies, plus connu sous le pseudo Ria Dream’s Village
Dans le cadre de son programme social et sportif, l’institution Ria Money Transfer en collaboration avec l’Inter Milan a lancé une école de football aux Parcelles assainies, plus connu sous le pseudo Ria Dream’s Village, au profit d’une large partie de ceux qui profitent actuellement de la pratique du football. Après le Maroc et bientôt aussi en Ile Maurice, le choix a été porté sur le Sénégal à cause de la place que le pays de la Téranga occupe actuellement dans le football continental mais aussi mondial. Un projet qui vise à offrir aux 60 enfants de l’Académie des activités culturelles et sportives mettant l’accent sur des valeurs telles que le respect, la collaboration, l’endurance et la persévérance. Le lancement de ce «programme de développement communautaire» a eu lieu ce lundi au stade municipal des Parcelles assainies devant ) devant Malick Seck, directeur Ria Afrique, José Cabral, vice-président Ria Money Transfer, Sophie Camara, 1ère adjointe au maire des Parcelles, mais aussi Sébastien Frey, représentant de l’Inter Milan.
Ancien portier de club lombard, Frey se réjouit du choix du Sénégal et s’attend à voir éclore de futurs talents. «Je représente l’Inter Milan qui a créé ce partenariat via Ria. C’est le village des rêves, il s’agit de faire en sorte que beaucoup d’enfants africains qui ont un rêve dans le sport et dans la vie puissent le réaliser. Les enfants sont le présent et surtout le futur. Essayons de leur offrir un futur joyeux, heureux et plein de bonheur. C’est le premier pas qui vient d’être posé. L’Inter est beaucoup dans le social avec des académies dans le monde. Cela va nous ouvrir de belles portes. La deuxième étape sera de donner de la continuité pour pouvoir, à travers des stages, faire en sorte que les enfants prennent du plaisir, que ce soit sportivement et humainement parlant. Aujourd’hui, il y a 60 enfants. J’espère qu’il y en aura plus. Cela fait partie du projet, qu’ils soient recrutés à l’Inter. A partir de l’année prochaine, j’espère qu’il y aura des stages à l’Inter Academy. Et, pourquoi pas, dans quelques années, découvrir un nouveau Koulibaly, Sadio Mané. C’est l’honneur qu’on leur souhaite. C’est le rêve de tout footballeur comme cela a été mon cas. On parle beaucoup d’immigration, avec la collaboration avec l’Inter, le projet de Ria envoie un message de paix pour lutter contre le racisme», a affirmé l’ancien international français (2 sélections).
Le premier jalon posé ce lundi lance officiellement ce projet qui vise à aider la jeunesse par le biais du football qui unit tous les peuples.
PROJET GAZIER, KOSMOS ENERGY PREND LE CONTROLE DE YAKAAR-TERANGA
Kosmos Energy a annoncé hier avoir pris le contrôle de Yaakar-Teranga, suite au retrait de BP. La société basée aux États-Unis détient désormais 90 % du projet et en a pris la relève en tant qu’opérateur, sous réserve de l’approbation du gouvernement.
Kosmos Energy a annoncé hier avoir pris le contrôle de Yaakar-Teranga, suite au retrait de BP. La société basée aux États-Unis détient désormais 90 % du projet et en a pris la relève en tant qu’opérateur, sous réserve de l’approbation du gouvernement. L’entreprise espère développer le gisement pour répondre à la demande locale en plus d’exporter du GNL. Le champ contient environ 25 000 milliards de pieds cubes de gaz. Le plan de développement prévoit une production de gaz de 550 millions de pieds cubes par jour.
Suite au retrait de BP du secteur, Kosmos Energy détient désormais 90 % le contrôledu projet gazierYaakar-Teranga et en a pris la relève en tant qu’opérateur, sous réserve de l’approbation du gouvernement. Dans un communiqué, la société souligne que Yakaar-Teranga est l’une des plus grandes découvertes de gaz de ces dernières années et contient environ 25 000 milliards de pieds cubes de gaz. Kosmos ajoute avoir travaillé en étroite collaboration avec Petrosen et le gouvernement du Sénégal sur un concept de développement innovant qui donne la priorité au gaz compétitif sur le marché intérieur en croissance rapide. Cela est combiné à une installation offshore de gaz naturel liquéfié (Gnl) ciblant les exportations vers les marchés internationaux. « Notre objectif est que Petrosen participe en tant que partenaire égal à l’ensemble de la chaîne de valeur avec un plus grand intérêt professionnel. Kosmos et Petrosen prévoient d’évaluer des stratégies de partenariat potentielles dans le but de créer un partenariat aligné possédant l’expertise nécessaire en amont et dans le secteur intermédiaire, associé à un accès à un financement rentable et à une exposition aux marchés finaux », note le communiqué. Le concept envisagé est un développement offshore produisant environ 550 millions de pieds cubes standard de gaz par jour avec du gaz domestique transporté par pipeline jusqu’à la côte et des volumes d’exportation liquéfiés sur un navire flottant de Gnl. « Ce concept est actuellement optimisé pour répondre au mieux aux exigences nationales et internationales, après quoi le projet passera à la conception et à l’ingénierie frontales (Feed) ». Le Président-directeur général de Kosmos Energy, Andrew Inglis a déclaré que « l’augmentation de leur participation et la prise en charge de l’exploitation de Yakaar-Teranga constituent une opportunité majeure de création de valeur. « Yakaar-Teranga est l’un des joyaux de la couronne du secteur énergétique sénégalais en pleine croissance et ce partenariat aligné permet à Kosmos et à Petrosen d’accélérer le développement d’un projet gazier compétitif en termes de coûts, soutenant l’objectif du Sénégal de fournir un accès universel et fiable à une énergie à faible coût ». D’apres le directeur général de Petrosen Thierno Seydou Ly, « avec ce partenariat simplifié et aligné, la société nationale est impatiente de faire avancer le projet et d’accroître l’expertise de Petrosen grâce au transfert de connaissances et de compétences, et d’apporter des avantages économiques, sociaux et environnementaux à la population du Sénégal ». Le projet devrait également permettre de réduire les émissions en remplaçant le fioul lourd dans le mix énergétique du pays. En outre, le projet devrait permettre d’exporter des volumes de GNL vers les marchés mondiaux, faisant ainsi du Sénégal un fournisseur d’énergie important et fiable pour le monde entier.
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT AYIB !
En attendant de voir les fiches de parrainage entre ses mains, Ayib Daffé doit avoir sûrement besoin de vitamines C. Du sempiternel va-et-vient entre son domicile, la Dge et maintenant la Cena, l’homme risque d’attraper la grippe.
En attendant de voir les fiches de parrainage entre ses mains, Ayib Daffé doit avoir sûrement besoin de vitamines C. Du sempiternel va-et-vient entre son domicile, la Dge et maintenant la Cena, l’homme risque d’attraper la grippe. Seulement, à voir son gabarit de lutteur, d’aucuns diront qu’il peut se passer d’un tel dopage. Mais rien n’est sûr ! Vaut mieux prévenir que guérir, dit-on. Surtout qu’en tant que mandataire du plus célèbre détenu au Sénégal, lui-même est devenu une curiosité. Une méga star dont les faits et gestes sont auscultés jusqu’au moindre détail.
Par Abdoulaye Thiam
POURQUOI AMADOU BA ?
Un débat se pose à nous. Des voix discordantes se sont prononcées contre Amadou Ba. Venant de l’opposition, c’est tout à fait normal car, désormais, Amadou Ba est l’homme à défaire lors des prochaines joutes électorales
Un débat se pose à nous. Des voix discordantes se sont prononcées contre Amadou BA. Venant de l’opposition, c’est tout à fait normal car, désormais, Amadou BA est l’homme à défaire lors des prochaines joutes électorales. Mais du côté de BBY, c’est très peu compréhensible ! devrait-il endosser en plus l’adversité de certains de ses camarades au sein de la mouvance ? Le seul argument qu’ils opposent est qu’il pense être meilleur que lui. Mais est-ce tout à fait le cas ?
S’il nous était donné d’apprécier les raisons qui ont présidé au choix du Premier Ministre Amadou BA comme candidat à la succession de l’actuel Président de la République, nous pouvons sans risque de nous tromper soutenir que l’homme de la banlieue dakaroise est d’abord, et avant tout, soucieux du respect des institutions de la République, c’est un républicain dans l’âme avec une parfaite maitrise de tous les arcanes de l’administration. C’est en cela, entre-autres, qu’il se démarque. En effet, il est un pur produit de l’administration sénégalaise : animé donc par la discrétion, le devoir de réserve, la posture d’homme d’Etat, la loyauté, la sincérité, l’honnêteté, la transparence dans la gestion des affaires publiques et le service aux populations. Il est connu pour sa compétence et sa personnalité. C’est quelqu’un de très intègre et imbu de plusieurs valeurs.
Bien que membre de la mouvance présidentielle depuis 2012, nul n’a jusqu’ici entendu Amadou BA se prononcer publiquement sur les affaires politiques qui ont secoué le Sénégal tout entier ces dernières années. C’est dire combien l’homme fait la part entre ses fonctions d’homme d’Etat et son appartenance à une famille politique. Amadou BA est ainsi un homme d’Etat constamment à la recherche du consensus dans ces processus de prise de décision. On le voit bien car, malgré un climat politique extrêmement polarisé, le candidat de BBY, en tant que Premier Ministre, a cherché à rassembler un large éventail d’opinions, de groupes et de partis politiques pour gouverner de manière collaborative.
Peu prolixe, il est avant tout un homme qui aime s’accompagner de personnalités compétentes. Alors Ministre de l’Economie et des Finances, il s’est entouré des meilleures compétences de l’administration sénégalaise pour lancer la première phase du PSE. Son leadership a été salué lors des réformes majeures du Code Général des Impôts. Un code consensuel qui a nécessité beaucoup de négociations avec le secteur privé et les centrales syndicales. Ces dernières réformes ont abouti à l’augmentation progressive du budget national du Sénégal tout en attirant l’Investissement Direct Etranger (IDE). Avec un leadership soutenu, l’ancien Directeur Général des Impôts et Domaines a participé à donner vie au PSE et à impulser la transformation structurelle de l’économie sénégalaise.
Au-delà de ses qualités d’administrateur rompu à la tâche, les observateurs de la scène politique sénégalaise s’accordent tous à lui reconnaitre une capacité d’écoute très peu commune. En effet, Amadou BA est attentif aux préoccupations et aux opinions de toutes les parties prenantes du pays, qu’elles soient politiques, sociales, économiques ou culturelles. Il accorde une grande importance à l’écoute active.
Nous pouvons tout aussi nous rendre compte que le choix porté sur Amadou BA consacre sa capacité d’inclusion. Dans toute sa démarche de gestion, l’homme tente autant que faire se peut d’inclure un large éventail de voix et de perspectives dans le processus de prise de décisions. Il consulte beaucoup afin d’amener le maximum d’acteurs (politiques, société civile, etc.) à s’accorder autour de l’essentiel pour une plus grande efficacité.
Le respect qu’il accorde aux opinions des autres n’est pas en reste. Malgré les critiques de l’opposition et de la société civile, le Premier Ministre Amadou Ba accorde une grande importance au respect de la liberté d’expression et de l’État de droit. Il s’évertue à créer un environnement propice au dialogue et à la diversité d’opinions. Il agit ainsi de manière transparente. Est-il d’ailleurs besoin de rappeler qu’il a lui-même soutenu particulièrement la promotion du code de transparence de l’administration sénégalaise ; lequel a balisé la voie aux investisseurs et rassurer les partenaires techniques et financiers quant à la transparence dans la dépense des derniers publics (loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de Transparence dans la Gestion des Finances publiques). A tout cela, vient s’ajouter son riche portefeuille international.
Ses différentes expériences en tant que Ministre des Finances et Ministre des Affaires Etrangères lui ont permis de faire de la coopération et de la diplomatie internationale les piliers de l’essor économique du Sénégal. Il est respecté par les institutions financières internationales pour son pragmatisme, sa capacité à gérer les crises, son leadership inclusif, son souci permanent de la stabilité politique, sa vision à long terme. Ce parcours dans l’attelage gouvernemental fait de lui un homme de réseaux avec un carnet d’adresses bien fourni, un élément pour tout leader qui aspire à diriger un pays. Il a ses entrées au niveau de l’aéropage de la finance internationale, un positionnement avantageux, eu égard au fait qu’il peut capter des financements internationaux au profit du développement de notre économie.
Au-delà de ces caractéristiques, Amadou Bâ est « zoon politcon » au sens aristotélicien du terme. C’est-à-dire c’est un être profondément social dont les qualités humaines sont reconnues de tous ceux qui l’ont approché, en premier ces parents et sa famille élargie. Il ne rechigne jamais à être présent aux évènements heureux comme malheureux dans sa famille.
Pour toutes ces raisons, on voit donc ici que le Premier Ministre Amadou BA est bel et bien le candidat de la « Transformation Structurelle de l’Economie et de l’Industrialisation ».
La population sénégalaise fait face à des difficultés quotidiennes et cherche un candidat de l’unité nationale capable d’apporter des solutions durables à leurs problèmes comme il l’a laissé entendre lors d’un entretien « Quand on est chef du gouvernement, on est au service de l’État, de la République et des citoyens. Mon engagement et mon éthique personnelle m’imposent de conduire fermement les affaires de l’État, jusqu’au dernier jour, avec loyauté, quel que soit le contexte politique ou l’actualité du moment ». Le Sénégal a besoin d’un homme aux qualités d’humilité, d’écoute pour diriger, pour rassembler. Alors, à la vue de ce qui précède, qui mieux qu’Amadou BA ?
LA GREVE DE LA SECTION SAES-UAM DIFFERE LA REPRISE
Annoncée pour hier lundi, la réouverture de l’université Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio est désormais suspendue à la levée du mot d’ordre de grève du SAES qui a décrété 48 heures (de grève) pour exiger la réouverture de toutes les universités
La réouverture du campus n’a pu avoir lieu à l’UAM de Diamniadio. La section locale du SAES a observé le mot d’ordre du syndicat. Les enseignants sont pour une reprise sur toutes les universités mais aussi le respect des accords de janvier 2023. La section locale du SAES a tenu un point de presse, hier lundi, dans l’enceinte de de l’université.
Annoncée pour hier lundi, la réouverture de l’université Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio est désormais suspendue à la levée du mot d’ordre de grève du SAES qui a décrété 48 heures (de grève) pour exiger la réouverture de toutes les universités du pays et les cours en présentiel. En effet, la section SAES de l’UAM a décidé d’observer la grève, en dépit de la décision des autorités de l’université de répondre favorablement au concert de réclamations pour la reprise des cours et aussi éviter une année blanche au niveau des universités. «Nous avons annoncé l’ouverture de l’université pour ce lundi (hier, ndlr). Mais avec la grève de 48 heures décrétée par le SAES, on espère que les cours pourront reprendre à partir de mercredi», a dit Ibrahima Cissé, le recteur de l’UAM.
En effet, face à la presse, hier lundi, les représentants du personnel enseignant de l’UAM ont dénoncé une sorte de connivence entre l’Etat et des autorités universitaires pour retarder la reprise des cours, en présentiel, au niveau des universités. «L’Etat, en complicité avec certaines autorités académiques, semble jouer au dilatoire pour ne pas ouvrir les campus impactés par les évènements de juin 2023. Nous considérons que la situation actuelle des campus universitaires permet la reprise effective des enseignements en présentiel. Les autorités étatiques et académiques n’ont aucun motif valable de non réouverture des campus. Ainsi, la Coordination SAES-UAM exige la réouverture sans délais de tous les campus», a déclaré Serigne Fallou Pouye, coordonnateur de la section SAES de l’UAM.
En plus de la réouverture des campus universitaires, les responsables du SAES de l’UAM ont invité l’Etat à respecter et à matérialiser les accords de janvier 2023. Dans ce sens, ils ont demandé un recrutement de personnel enseignant et de recherche mais aussi des personnels administratifs technique et de service (PATS). Ils ont surtout invité l’Etat à accélérer les procédures pour permettre aux parents des enseignants disparus de pouvoir disposer de leurs indemnités prévues. «Dans le cadre du suivi du protocole du 06 janvier 2023, plusieurs points de revendication non satisfaits ont été constatés. Parmi lesquels, nous pouvons citer la régularisation des pensions de réversion des veuves et veufs des enseignants-chercheurs, l’achèvement et l’équipement des infrastructures pédagogiques et sociales des établissements d’enseignement supérieur, le recrutement significatif d’enseignants-chercheurs pour atteindre un taux de 70% de permanents», a soutenu Dr Serigne Fallou Pouye dans la déclaration lue devant la presse.
Et dans l’optique d’une montée en puissance effective de l’UAM, «la Coordination SAES-UAM exige : une revalorisation du budget, un recrutement significatif de Personnel d’Enseignement et de Recherche (PER) et de Personnel Administratif Technique et de Service (PATS), un achèvement de la phase 2 des chantiers et le respect strict des décisions des instances de gouvernance de l’université Amadou Makhtar Mbow», a soutenu le coordonnateur. Pour la satisfaction de toutes ces doléances, la section SAES de l’UAM est résolue à lutter aux côtés du bureau national.
LE SAES MAINTIENT LA PRESSION SUR LES AUTORITES
Reprise immédiate des cours en présentiel à l’Ucad; Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) hausse le ton contre la fermeture et l’arrêt des enseignements en présentiel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Une reprise immédiate des cours en présentiel à l’UCAD, c’est ce qu’exige le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur. Lors d’un sit-in organisé, hier lundi, devant le Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, la coordination SAES du campus de Dakar a fustigé la fermeture des universités après les violentes manifestations de juin dernier. Selon elle, cette décision a impacté négativement sur la qualité de la formation.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) hausse le ton contre la fermeture et l’arrêt des enseignements en présentiel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Après avoir décrété deux jours de grève les lundi 6 et mardi 7 novembre 2023, la coordination SAES du campus de Dakar a organisé hier, une marche pacifique qui a pris départ devant la Faculté des Sciences juridiques et politiques et qui s’est terminée devant le rectorat de l’UCAD. «Il est alors impératif que l’UCAD se redresse par la reprise, sans délai, des enseignements en présentiel, et ce, tout au moins, pour sauver l’année académique 2022-2023», a déclaré la coordinatrice du SAES du campus de Dakar, Fatou Seck Youm.
Pour cause, selon le SAES, cinq mois «sans» cours, c’est déjà inacceptable. «Ça suffit, parce que, voilà cinq mois que l’UCAD est sortie de son sentier battu, l’enseignement en présentiel qui lui a valu sa place de première université francophone. Ça suffit, parce que, bien évidemment, ce temps de latence impacte négativement sur le quantum horaire et, par conséquent, sur la qualité de la formation. Ça suffit, parce qu’en cinq mois, nous avons noté l’atermoiement des autorités dans un dilatoire continu et savamment orchestré», a fait savoir Fatou Seck Youm.
Poursuivant son propos, elle ajoute : «Durant toute cette période, lesdites autorités n’ont posé aucun acte concret pour une reprise des enseignements en présentiel, laissant visibles les stigmates issus des saccages, nonobstant les multiples alertes de la coordination. Aussi inacceptable que cela puisse paraître, nous ne pouvons plus nous arrêter sur des atrocités commises par des malfrats, des bandits qui ont brulé notre chère université, le 1er juin 2023, car il y va de la survie de l’UCAD, en général, et de la communauté universitaire, en particulier»
Et pour obtenir gain de cause, la coordination SAES du campus de Dakar fait un rappel aux membres du Conseil académique. «Chers Doyens de Facultés, chers Directeurs d’Écoles et directeurs d’Instituts, chers représentants des enseignants-chercheurs et chercheurs, chers représentants du PATS, chers représentants des syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs, le devenir de l’UCAD est entre vos mains, vous membres du premier conseil institué au sein de l’UCAD. La situation impose que vous décidiez, le 08 novembre 2023, à l’unanimité, de la reprise effective des enseignements en présentiel», a lancé la coordinatrice du SAES campus de Dakar.
Pour rappel, les autorités avaient décidé de la fermeture des universités au mois de juin dernier. Ce, après les violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweat Beauté. Des bâtiments de l’université de Dakar et du matériel avaient été mis à sac et incendiés.
REVOILA LA CRISE DANS LE SECTEUR EDUCATIF
Journée «école morte» du Saemss et du Cusems, menaces du ministère de l’éducation, grève du Saes, Ce mardi 7 novembre, l’école sénégalaise risque de connaître des perturbations
La journée «Ecole morte», décrétée ce mardi 7 novembre, par le SAEMSS et le CUSEMS, les menaces du ministère de l’Education nationale, la grève du SAES : le secteur éducatif connaît une tension. Ce qui risque encore d’impacter négativement sur les enseignement-apprentissages et le quantum horaire. Alors qu’on s’achemine vers une élection présidentielle, prévue le 25 février 2024, les perturbations des enseignements risquent de s’intensifier, si l’on n’y prend pas garde.
Ce mardi 7 novembre, l’école sénégalaise risque de connaître des perturbations. Pour cause, les syndicats d’enseignants, en l’occurrence le SAEMSS et le CUSEMS, observent une journée «Ecole morte» sur l’étendue du territoire national. Ils exigent du gouvernement le respect de ses engagements et la libération des enseignants «arbitrairement» détenus dans les prisons. «L’alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS exige du gouvernement du Sénégal l’apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d’établissements», avait fait savoir, vendredi dernier, le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm, lors d’une conférence de presse.
MISE EN GARDE TEINTEE DE MENACES DU MEN
En effet, cette étape du plan d’actions des organisations syndicales fait renouer le secteur de l’éducation avec les remous, près d’un mois après la rentrée scolaire. L’annonce a ainsi fait réagir le ministère de l’Education nationale (MEN). «Le Ministère de l’Education nationale constate, avec regret, des appels à une journée Ecole morte de la part d’organisations syndicales signataires du protocole d’accord du 26 février 2022, par lequel elles réaffirmaient, comme toutes les parties prenantes, leur engagement en faveur des priorités du département notamment à promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire», lit-on dans un communiqué. Toutefois, le ministère de l’Education nationale promet de «s’opposer à toutes les tentatives de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués»
A l’en croire, le gouvernement accorde un intérêt à la revalorisation de la fonction enseignante. En atteste, dit le MEN, les «fortes mesures» prises dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord du 26 février 2022. Face à cela, le MEN a brandit des menaces contre les syndicats d’enseignants. «Dans tous les cas, le département, qui a toujours maintenu un dialogue permanent avec les organisations syndicales, prendra, en toute responsabilité et toute rigueur, les dispositions idoines pour assurer le déroulement correct de l’année scolaire. Le gouvernement se réserve le droit de revenir dans l’immédiat, sur ses engagements, qui ont déjà couté 250 milliards de franc CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable», avertit le département de l’éducation.
REPLIQUE DE L’ALLIANCE SAEMSS-CUSEMS
Après les avertissements du ministère de l’Education nationale, l’alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS n’a pas attendu beaucoup de temps pour apporter une réplique. «L’Alliance du moyen secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS a pris connaissance avec beaucoup de désolation et de tristesse du communiqué du 05 novembre 2023 du Ministère de l’Education nationale qui se résume en une constellation de méprises sur les dispositions de la Loi 61-33, de tentatives d’intimidation et de fausses allégations à l’endroit des syndicats», rapporte un communiqué en date du 5 novembre 2023. La même source ajoute : «Depuis la signature des protocoles du 30 avril 2018 et du 26 février 2022, le Gouvernement verse dans le dilatoire sur les accords portant notamment sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants». Non se limitant pas à cela, l’Alliance des syndicats note que «Depuis le démarrage de l’année scolaire 2023/2024, le sabotage systématique de l’école sénégalaise orchestré par le Gouvernement depuis belle lurette saute à l’œil nu avec les nombreux déficits constatés dans le système : déficit de matériels (tables-bancs, classes...), déficit de personnels enseignants et déficit budgétaire avec la réduction drastique des fonds destinés au fonctionnement des établissements. Cette dernière tentative qui met à genoux notre système éducatif et la décision illégale portant fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar illustrent à suffisance les ambitions pernicieuses du régime consistant à priver le Sénégal de ce qu’il a de plus cher, l’école publique», souligne le SAEMSS et le CUSEMS.
Sur les accusations de «non-respect de la règlementation» dénoncé par le ministère de l’Education nationale, les syndicalistes répondent : «malgré les interprétations tendancieuses contenues dans le communiqué du MEN, nous rappelons que les syndicats ont toujours inscrit leur action dans le strict respect des dispositions de la Loi 61-33 du 15 juin 1961, de la Constitution du Sénégal ainsi que des Conventions C 87 et C 98 de l’OIT qui reconnaissent le droit de grève à tout travailleur». Aussi, ont-ils précisé, «les syndicats ont toujours respecté les dispositions légales en procédant au dépôt d’un préavis dès le début de l’année et au respect du délai d’attente d’un mois avant le lancement de tout plan d’actions. Ainsi, les préavis en cours couvrent l’actuel plan d’actions».
Dans leur communiqué, le SAEMSS et le CUSEMS sont revenus sur le «véritable conflit qui oppose les syndicats au Gouvernement». Selon eux, «cela ne relève point d’un manque de respect des dispositions légales mais plutôt d’un parti pris délibéré du Gouvernement de restreindre les accords au volet financier et de leur refus systématique et manifeste d’honorer leurs engagements».
REMOUS DANS LE SECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Le secteur de l’enseignement supérieur est aussi en mouvement. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) s’insurge contre la fermeture des universités publiques du Sénégal, depuis le mois de juin dernier, après les violentes manifestations ayant suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet Beauty. Hier, lundi 6 novembre, le SAES a organisé une marche suive de sit-in dans certains établissements d’enseignement supérieur du pays, pour exiger une «reprise immédiate et sans conditions des cours en présentiel». Ce, alors qu’il observe déjà une grève de deux jours, les lundi 6 et mardi 7 novembre. Alors qu’on s’achemine vers une élection présidentielle, prévue le 25 février 2024, les perturbations des enseignements apprentissages risquent de s’intensifier, si l’on n’y prend pas garde.