Un rassemblement de soutien au peuple palestinien organisé par l’Alliance nationale pour la cause palestinienne au Sénégal (Ancps) s’est tenu, samedi, à Dakar. Une occasion pour ces derniers d’inviter l’Etat du Sénégal à se départir de toute position de «neutralité ambiguë» dans ce conflit Israélo-Palestinien.
L’Alliance nationale pour la cause palestinienne au Sénégal (Ancps) a mobilisé ce samedi 4 novembre à Dakar. Plusieurs centaines de personnes se sont, en effet, rassemblées pour dénoncer le conflit entre Israël et le Hamas et ainsi apporter leur soutien au peuple palestinien. Cette manifestation de soutien au peuple palestinien a été une occasion pour demander un cessez-le-feu immédiat. Assumant ses responsabilités face à «ce tableau sombre et insoutenable, le peuple sénégalais a choisi encore une fois de se mobiliser à travers des organisations civiles et ses figures religieuses, sociales et culturelles pour condamner les crimes sionistes commis en Palestine en général et à Gaza en particulier», selon les organisateurs. Toutes choses qui font qu’ils ont invité l’Etat du Sénégal à exprimer sa position et à «se départir de toute position de neutralité ambiguë dans ce conflit Israélo-palestinien».
Dans leur déclaration de condamnation des «crimes de l’Etat Sioniste et terroriste d’Israël contre le peuple palestinien», Moustapha Seignane et ses camarades sont largement revenus sur l’impact de cette guerre sur le peuple palestinien. «Le monde entier est aujourd’hui témoin des exactions et crimes les plus cruels, exercés par la machine militaire sioniste sur d’innocentes populations civiles palestiniennes, entraînant des milliers de morts dont un grand nombre d’enfants, de femmes et de vieilles personnes sans oublier la destruction d’infrastructures à caractère social ou économique telles que des hôpitaux, des universités, des routes et des ponts», a-t-il dénoncé. S’y ajoute la destruction systématique des mosquées et des églises dans la bande Gaza avec l’utilisation des moyens «les plus vils pour ‘’punir’’ les civils en les privant de l’accès au produits et services essentiels à la vie, tels que l’eau, l’électricité et les médicaments», déplorent les manifestants.
DAKAR SACRE-CŒUR ET JARAAF DOS A DOS
Le Jaraaf doit encore repasser pour accrocher sa première victoire au championnat national Ligue 1. Accrochés d’entrée par Guédiawaye FC, les «Vert et Blanc» ont enchainé par un autre match nul en déplacement sur la pelouse de Dakar Sacré cœur (1-1)
Le Jaraaf doit encore repasser pour accrocher sa première victoire au championnat national Ligue 1. Accrochés d’entrée par Guédiawaye FC, les «Vert et Blanc» ont enchainé par un autre match nul en déplacement sur la pelouse de Dakar Sacré cœur (1-1). C’était pour le compte de la deuxième journée de Ligue 2
L e Jaraaf de Dakar a enchaîné le championnat par un deuxième match nul à l’issue de déplacement qu’il a effectué ce samedi sur la pelouse du Dakar-SacréCœur au stade Alassane Djigo. Dans cette affiche vedette comptant pour la deuxième journée, les Académiciens ont d’entrée imposé le rythme de la rencontre en dominant les 45 minutes premières. Ils ont failli ouvrir le score dès la troisième minute de jeu avec la tentative de frappe de Insa Coly qui passe totalement à côté.
Méconnaissables en dix minutes de jeu, les «Vert et Blanc» n’obtiendront leur première occasion que suite à un corner à la 13ème minute de jeu effectué par Aime Tendeng. Au contrôle du match, les Académiciens vont essayer sans cesse de scorer surtout après le corner de Mbaye Ndiaye à la 22ème minute repoussé par le portier du Jaraaf. C’est à la 39ème minute que Dakar Sacré-cœur trouvera la faille grâce à Mamadou Soumaré. Sur un centre d’Ibrahima Mané, il réussira à reprendre victorieusement le ballon et battre le Cheikh Lo Ndoye. Sur ce score, les deux équipes rejoignent les vestiaires.
Au retour sur la pelouse, Jaraaf montre un autre visage et pousse pour l’égalisation. L’entraîneur Malick Daff opère deux changements au niveau de défense et de l’attaque à la 58ème minute. Et c’est à la 77ème minute qu’il égalise sur une passe de Aime Tendeng reprise par Ameth Niang (1-1). Les Académiciens ont aussi opéré des changements de leurs côtés pour remporter le duel.
Le Jaraaf aura ensuite des possibilités de marquer un deuxième but dans le temps additionnel comme sur ce coup franc dans les alentours de la surface de réparation.
Exécuté par Aime Tendeng, le portier des Académiciens Abdoulaye Dieng a les mains fermes pour repousser le ballon. Sur un autre centre de Ameth Niang, Aime Tendeng encore lui, ratera un tir cadré. C’est sur ce score de (1-1) que les deux équipes se sont quittées. Pour Hassane Fall, coach Dakar Sacré-cœur, le match nul cadre avec la physionomie de la rencontre : «C’est un match nul équitable car chaque équipe a eu son sa mi-temps. Nous, on pouvait faire la différence en ajoutant un but dans la première mi-temps et remporter le match mais le Jaraaf a égalisé en deuxième mi-temps et a tenu un bon jeu. Il pouvait aussi remporter la victoire. Il y a des jeunes qui viennent de découvrir la Ligue 1, certains ont enchainé leur deuxième match et nous allons encore travailler sur la mise en jambe»
L’entraineur du Jaraaf, Malick Daff quant à lui, ne crache pas sur le point du nul : «On a été LIGUE 1 (2èME JOURNEE) dakar Sacré-Cœur et Jaraaf dos à dos menés au score en première période, on avait une bonne équipe en place tactiquement et techniquement avec beaucoup d’intensité et d’agressivité mais aussi de fautes. Malheureusement, on a pris un but en cours de match. C’est une perte de balle où il y a une transition rapide de l’équipe de Dakar sacré cœur. Mais en seconde période on a apporté des correctifs, on a fait trois changements et c’était meilleur que le premier mi-temps dans l’intensité de jeu, dans la progression. On a créé des situations et on a égalisé. On a même eu une balle de deuxième but mais on ne l’a pas concrétisé. Je ne crache pas sur le point. Il y a quelques imperfections et nous allons leur donner le temps. Il faut rester lucide, serein et apporter des correctives pour les matchs à suivre», a-t-il relevé.
Par Ndiaga SYLLA
CHER PROFESSEUR, L’ELECTEUR A BIEN LE DROIT DE PARTICIPER AU COMMERCE JURIDIQUE
Cher professeur, Il me plaît de répondre à votre réaction à la suite de ma décision d’attaquer le décret n*2023-2152 portant nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) du fait de son irrégularité.
«Cher Professeur, Il me plaît de répondre à votre réaction à la suite de ma décision d’attaquer le décret n*2023-2152 portant nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) du fait de son irrégularité.
C’est un immense honneur que m’accorde le constitutionnaliste en se prononçant sur mon initiative. Je ne retiens, pour le moment, que la portée qui consiste à nourrir la réflexion citoyenne et la vitalité du débat. Cher Professeur,
En signant votre post, est-ce que vous vous adressez à moi en votre qualité de citoyen ou d’acteur politique engagé ? Je vous pose cette question parce que je n’ai vu nulle part votre qualité d’universitaire (professeur) sur la signature (vous avez mentionné simplement Ismaila Madior Fall).
Pourquoi est-ce que vous remettez en cause mon intérêt et ma qualité à agir?
Je vous rappelle que la CENA a été créée en tant que structure permanente et indépendante afin d’assurer qu’une seule chose : la libre expression du droit de suffrage, le droit de vote. La CENA en tant qu’organe de contrôle et de supervision a un rôle important dans la conduite des processus électoraux au Sénégal.
Toute décision qui viole les règles relatives à sa composition, son organisation et son fonctionnement est de nature à porter atteinte à l’intégrité dudit processus. Une telle violation compromet nécessairement l’expression libre et sincère du droit de suffrage, donc du droit de l’électeur. Une telle violation si elle est le fait d’un décret ne saurait se résumer à un acte administratif individuel ou collectif qui ne porterait grief qu’aux personnes qu’il concerne.
Le décret illégal pris par le président de la République dépasse les seuls intérêts particuliers que sont ceux des membres de la CENA.
Le respect de la loi et des principes du droit constitue le fondement de l’Etat de droit. En relisant mon cours sur le contentieux administratif, il m’est apparu que sur l’intérêt à agir, le juge procède à une interprétation plus ou moins rigoureuse et que la jurisprudence exige également une certaine individualisation de cet intérêt. Toutefois, les regroupements sont autorisés à recourir en excès de pouvoir à la condition de justifier un intérêt collectif en rapport avec leur objet cf. CS, 23 juillet 1975, Souleymane Sidibé et amicale des administrateurs civils du Sénégal. A titre de rappel, le processus électoral est préparé et organisé dans un seul but : l’expression libre du droit de vote. Le vote appartient à l’électeur et j’en suis un. Voilà ce qui fonde ma qualité et mon intérêt à agir. Je tiens à faire observer que je ne suis pas dans le clivage de la dualité ou de la bataille politique entre le président M. SALL et l’opposant O. SONKO. Je ne défends que l’intégrité du processus.
Il convient de noter que la CENA apparaît comme une autorité autonome garante de l’intégrité, l’équité, la crédibilité du processus électoral. En outre, la procédure de nomination de ses membres par le président de la République procède d’une compétence liée.
Vous ne devez pas affirmer de manière péremptoire que nous n’avons pas qualité et intérêt à quereller l’acte administratif. Tout citoyen doit veiller à ce que son vote ne soit pas détourné. Auriez-vous méconnu le fondement juridique de la création de la CENA rappelé dans le rapport de présentation du décret portant application : « Le contrôle et la supervision des opérations électorales et référendaires qui constituent un gage de la sincérité et de la transparence des élections ont conduit à la création, par consensus, de la Commission Electorale Nationale Autonome, CENA, par la loi n° 2005.07 du 11 mai 2005 »
La capacité juridique de l’électeur dans le cadre des élections départementales et municipales que vous avez invoquée concerne particulièrement le contentieux des opérations électorales et de l’élection du bureau des Conseils départemental et municipal.
L’éminent professeur ne devrait s’égarer dans un domaine qui lui est inconnu !
Ce n’est pas la première fois que j’attaque des décrets pris par le président de la République dans le cadre du processus électoral. Est-il besoin de vous rappeler qu’en 2014, j’avais amené le président de la République, sous vos conseils, à fondre les trois décrets fixant le nombre de conseillers à élire dans les départements, villes et communes; ce qui jusque-là était inconnu du jargon juridique au point que la Cour suprême ait mis entre guillemets le terme « fondus ».
Nous avons les arguments pour déconstruire les vôtres. Par conséquent, la justice nous édifiera.
Enfin, je ne me suis jamais autoproclamé expert électoral. C’est une réalité et vous le savez. Est-il besoin de vous le rappeler ? J’assume ma position d’expert électoral international reconnu par le ministère de l’Intérieur, la société civile sénégalaise, la presse nationale et celle internationale ainsi que les organismes internationaux.
Je vais juste vous donner une illustration : voir lettre annexée. Sachez que ce contentieux dépasse le citoyen O. Sonko ; il s’agit d’un combat pour la préservation de la démocratie et de l’Etat de droit. Je ne fais point partie de ces gens-là de tous bords qui envisagent un avenir sombre à partir de mars 2024. Je défie vos experts non autoproclamés à me rejoindre dans un débat public en la matière électorale, et ce, en attendant que le juge veuille bien se prononcer».
LE COLLECTIF DES CONTRACTUELS DES EPS DIT «NON A L’INJUSTICE ET A LA DISCRIMINATION»
Les différentes augmentations auxquelles l’Etat du Sénégal a procédées dans le cadre de la révision système de rémunération n’ont finalement réussi qu’à creuser davantage les inégalités dans le traitement salarial au détriment des contractuels de santé
Les contractuels des établissements publics de santé du Sénégal (EPS) vent debout contre ce qu’ils considèrent comme une discrimination flagrante sur la question du traitement salarial des agents de la santé. Lors de son assemblée générale tenue avant-hier, samedi 4 novembre, le collectif des EPS considérant cette rallonge budgétaire actée par le ministre des finances comme étant un acquis, demande un rappel de ces indemnités de mai 2022 à nos jours. Par ailleurs, Abou Ba et cie, interpellent le ministre de la santé, le président de la République et de son premier ministre pour que soit harmonisée l’indemnité de logement, celle dite spéciale, complémentaire à tous les agents de santé.
Les différentes augmentations auxquelles l’Etat du Sénégal a procédées dans le cadre de la révision système de rémunération n’ont finalement réussi qu’à creuser davantage les inégalités dans le traitement salarial au détriment des contractuels des établissements publics de santé. Des dysfonctionnements décriés les contractuels des établissements de santé du Sénégal (EPS).
Alors que le collectif espérait qu’avec le protocole d’accord signé le 10 mai 2022 entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats du cadre de la santé devait marqué le point de rupture de toutes les injustices constatées. Que nenni ! «Il a été le point de départ d’une nouvelle forme d’exclusion de la majeure partie des travailleurs du cadre de la santé que sont les contractuels des EPS», regrette Abou Ba, coordonnateur du collectif des contractuels des EPS. Et de rappeler qu’au mois de juin 2022, à la suite du recensement des effectifs des contractuels au mois de juin 2022, «le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, à l’époque, avait octroyé une rallonge budgétaire de 8.148.320.000 F CFA selon nos leaders syndicaux nécessaire à la prise en charge des contractuels des EPS.»
Toutefois, un mail de précision venant des services du ministère de la santé au mois de septembre est venu anéantir tout un espoir auprès de la majorité des agents contractuels. Dans ce mail explique le coordonnateur du collectif, «il a été mentionné les types d’agents concernés par les indemnités de logement visés par le décret n°2018-1430. Il s’agit entre autres: Médecin, Sage-femme d’Etat, IDE, assistant infirmier d’Etat, technicien supérieur de santé et les autres agents…», énumère-t-il.
Une décision perçue comme étant une injustice par le collectif des EPS. Et M. Ba de soutenir «Nous, personnel contractuel des EPS, considérons que cette rallonge octroyée par le ministère du budget et des finances est un acquis et demandons un rappel de ces indemnités de mai 2022 à nos jours.»
Pour finir, les agents lancent un appel à l’endroit des autorités afin leurs indemnités soient harmonisées. «Le collectif des contractuels des EPS au nombre de 6 859 agents interpelle le Ministre de la Santé, le Premier Ministre voire le Président de la République pour l’harmonisation de l’indemnité de logement et l’indemnité spéciale complémentaire aux agents contractuels des EPS», a conclu Abou Ba, coordonnateur du collectif.
LE PROCESSUS ÉLECTORAL S’ENLISE DANS LA POLÉMIQUE
Alors que la crise autour de la réinscription d'Ousmane Sonko n'est pas réglée, un nouveau bras de fer opposant Etat et experts électoraux éclate sur la nomination des membres de la Cena
Le processus électoral pour la présidentielle 2024 s’enlise de plus en plus dans des incertitudes à moins de quatre mois du scrutin prévu le 25 février 2024. Alors qu’on n’a pas encore résolu l’équation de l’exécution de la décision du président du tribunal d’instance de Ziguinchor concernant la réinscription de Ousmane Sonko dans le fichier électoral et la mise à disposition de son mandataire des fiches de collecte du parrainage, voilà qu’une autre controverse secoue le processus électoral. Il s’agit du recours annoncé contre le décret de nomination des nouveaux de la Cena.
L’élection présidentielle du 25 février prochain va-telle se tenir à date échue. Cette interrogation mérite bien d’être posée au regard de l’évolution actuelle du processus électoral sur fond de confusion totale. En effet, à moins de quatre mois de la date de ce scrutin, le processus électoral en perspective de cette présidentielle qui va se tenir pour une première fois sans le président sortant s’enlise de plus en plus dans un cafouillage alimenté par une divergence entre les différentes structures de l’Etat intervenant dans l’organisation. La preuve, alors qu’on n’a pas encore résolu l’équation de l’exécution de la décision de réinscription de Ousmane Sonko dans le fichier électoral et la mise à disposition de son mandataire des fiches de collecte du parrainage ordonnée par le président du tribunal d’instance de Ziguinchor –un différend qui oppose depuis quelques temps la Direction générale des élections à la Cena-, voilà qu’une autre controverse secoue le processus électoral. Cette dernière est alimentée par le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) signé par le chef de l’Etat et rendu public le vendredi 3 novembre dernier.
Pour beaucoup d’acteurs politiques et d’observateurs de la scène politique, ce document signé par le président de la République et qui met également fin aux fonctions de tous les membres de l’équipe sortante de la Cena n’est pas conforme aux dispositions légales règlementaires en la matière.
Parmi eux, figure l’expert électoral, Ndiaga Sylla. Dans un message partagé sur sa page Facebook, l’expert électoral, il a dénoncé «l’irrégularité» de ce décret de nomination des membres de la Cena tout en précisant qu’il ne va pas rester les bras croisés face à ce qu’il qualifie de «forfaiture». Sous ce rapport, il a ainsi annoncé son intention d’attaquer ce décret n°2023-2152 portant nomination des membres de la Commission électorale nationale autonome en sa qualité d’électeur. «Ce décret viole le principe de la permanence de l’organe de contrôle et de supervision des élections et son colloraire, la clause de la fin et du renouvellement des mandats (art. L.4 et L.7 du code électoral) », a-t-il indiqué avant d’ajouter. «De plus, il y a un membre de la Cena nommé en 2018 et dont le mandat n’a pas expiré. J’invite tous partis politiques légalement constitué, les électeurs ainsi que les membres de la Cena à se joindre à l’initiative pour le respect des principes démocratiques et l’intégralité du processus électoral».
Abondant dans le même sens, son collègue expert électoral aussi, Valdiodio Ndiaye relève un «caractère manifestement illégal du décret de nomination des nouveaux membres de la Cena» en mettant le curseur sur le mandat de l’ancien ambassadeur à la retraite, Seydou Nourou Ba qui fait partie des six membres limogés, dont le premier mandat qui normalement expire en octobre 2024. «Seydou Nourou Ba a été nommé à la Cena par décret présidentiel n°2018-1930 du 9 octobre 2018, en remplacement du défunt coordonnateur du Forum civil, Mouhamadou Mbodj au titre de la société civile. Le Code électoral est clair. Il ne peut être mis fin au mandat d’un membre de la Cena que dans les cas prévus à l’article L9 du code électoral», a-t-il précisé. Avant d’ajouter, «à ce que je sache aucun des cas énumérés par cet article ne concerne l’ambassadeur Ba. Il a été purement et simplement démis de ses fonctions avant l’expiration de son mandat. Ce qui est une violation manifeste de la loi».
Pour sa part, Bougane Guèye, leader du mouvement Gueum Sa Bopp et candidat déclaré à la présidentielle du 25 février prochaine toujours au sujet des «irrégularités dans la nomination des nouveaux membres du Cena», a indiqué dans un communiqué de presse que le nouveau président de la Cena Abdoulaye Sylla est aussi membre du Conseil constitutionnel dont le mandat court jusqu’au 5 décembre 2024. Poursuivant, il a également informé que Cheikh Awa Balla soutenait la candidature du président Macky Sall en 2019 à travers son mouvement dénommé «TGV» à Guédiawaye alors que les membres de la CENA doivent être neutres et équidistant de toute obédience politique.
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IL NE FAUT PAS LAISSER TROP DE FEU S’ALLUMER
Invitée du jour de l’émission Objection de la radio Sud FM, Amy Sarr Fall, directrice d’Intelligences Magazine, alerte sur la tension politique actuelle
La directrice d’Intelligences Magazine plaide pour la décrispation de la crise politique qui sévit actuellement au Sénégal marquée par l’escalade de la tension. Invitée du jour de l’émission Objection de la radio Sud FM hier, dimanche 5 novembre, Amy Sarr Fall insistant sur «l’urgence d’apaiser la tension actuelle», invite l’Etat du Sénégal «à garantir une certaine sécurité juridique à chaque citoyen» pour «ne pas trop pousser la colère». Par ailleurs, interpellée sur la fermeture des universités au Sénégal notamment l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amy Sarr Fall souligne qu’il «faut faire attention à ne pas stigmatiser la jeunesse de l’Ucad».
La situation de tension que traverse actuellement le Sénégal du fait des difficultés notées dans la conduite du processus électoral en perspective de l’élection présidentielle du 25 février prochaine ne laisse pas indifférente la directrice d’intelligences Magazine. Invitée du jour de l’émission Objection de la radio Sud FM (privée) hier, dimanche 5 novembre, Amy Sarr Fall est montée au créneau pour souligner «l’urgence d’apaiser la tension actuelle». «Il ne faut pas laisser trop de feu s’allumer. Quand on voit que la situation est tendue, il faut tout faire la détendre. Il ne faut pas également trop pousser la colère parce qu’on ne sait pas jusqu’où cela peut aller», a-t-elle mis en garde.
« Aujourd’hui, il faut être dans une logique de préservation de la paix, de préservation des acquis démocratiques du Sénégal. Si nos jeunes sont très bien traités partout, c’est parce que notre pays incarne une certaine position et c’est ça, qu’il faut préserver », a encore insisté la directrice d’intelligences Magazine. Poursuivant son propos, Amy Sarr Fall a par ailleurs, profiter de ce face à face avec notre confrère Baye Oumar Gueye pour inviter l’Etat du Sénégal «à garantir une certaine sécurité juridique à chaque citoyen». «Je pense qu’il est important de ne pas oublier que si le Sénégal, aujourd’hui est reconnu partout, c’est parce que nous avons toujours, incarné une certain idéal de cette démocratie à laquelle, beaucoup de peuples africains aspirent encore. L’état de droit, c’est vraiment à la fois, la condition et la manifestation de cette démocratie», a-t-elle fait remarquer. Avant d’insister, «l’Etat doit procéder aujourd’hui à une hiérarchisation de certaines normes juridiques pour justement limiter son propre pouvoir. Autrement dit, la toute-puissance de l’Etat doit se soumettre à ce droit parce que c’est ça qui protégerait le Sénégal et les générations à venir pour qu’il n’ait plus cette situation où chacun peut faire du mal à travers la justice».
ATTENTION, A NE PAS STIGMATISER LA JEUNESSE DE L’UCAD !
Interpellé sur la question de la fermeture des universités au Sénégal notamment l’université Cheikh Anta Diop de Dakar depuis bientôt 5 mois à la suite aux manifestations déclenchées par la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko en début juin, Amy Sarr Fall tout en déplorant cette décision a tenu à mettre en garde sur les conséquences dramatiques qu’elle pourraient engendrer. «J’en suis très triste. Je pense qu’il faut faire attention à ne pas stigmatiser la jeunesse de l’Ucad. Parce que beaucoup d’entre ces jeunes de l’Ucad viennent des régions pour réussir à Dakar. La jeunesse, c’est l’âge de la radicalité mais aussi de la fragilité sociale. Je ne sais pas qui a eu à commettre ces violences à l’université parce qu’aucune enquête n’a pour le moment identifié les auteurs. Mais, ce n’est pas une raison pour stigmatiser cette jeunesse. Nous devons être fiers de ces jeunes », a-t-elle martelé.