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15 novembre 2024
DES «JOOLA» TOUJOURS AUX AGUETS
An 22 du Joola-entre célébration, refus de l’oubli et interrogations sur les enseignements tirés du naufrage, Ce jeudi, le Sénégal se souvient du naufrage du Joola, la plus grande tragédie maritime de l’histoire
Ce jeudi, le Sénégal se souvient du naufrage du Joola, la plus grande tragédie maritime de l’histoire. Le 26 septembre 2002, le navire assurant la liaison Ziguinchor-Dakar sombre dans les eaux gambiennes. 1863 morts officiellement recensés, Ziguinchor lieu de départ du navire et qui a payé un lourd tribut a ce drame compte se mobiliser pour rendre hommage aux victimes, sur fond d’interpellations et de doléances des familles de victimes. Le drame du «Joola» a-t-il vraiment servi de leçon, s’interroge-t-on. Surtout que des «Joola» sont toujours aux aguets dans un pays où l’introspection agitée au lendemain du drame a vite cédé la place au laxisme et à l’insouciance.
Dans cette ville qui a pourtant payé un lourd tribut à cette tragédie maritime du 26 septembre 2002, rien ne montrait ces derniers jours que l’on commémorera le vingt-deuxième (22e) anniversaire de ce drame qui a coûté la vie à 1863 victimes officiellement recensées. 64 rescapés ont été secourus. Seuls les responsables de l’Association des victimes du «Joola» s’activaient. Des opérations de désherbage au cimetière de Kantène où reposent 46 victimes du naufrage ont été menées en rapport avec l’armée et les sapeurs-pompiers.
Certaines familles des victimes et membres de l’Association Nationale des Familles de Victimes du «Joola» (ANFV «Joola») accusent même l’Etat de vouloir pousser les populations à l’oubli de ce drame. «Nous, familles de victimes, nous n’allons jamais oublier ce naufrage, même s’il fallait, seul entre familles de victimes, célébrer cette commémoration, nous allons le faire. Pas question d’oublier cette tragédie…», lance amèrement Nestor Diatta.
Même si dans certaines familles de victimes du «Joola», l’approche de cette commémoration n’a rien changé dans le quotidien, la veuve Madame Cissé, chapelet à la main, dit n’attendre que le 26 septembre pour se recueillir devant les tombes à Kantène et formuler des prières pour son époux victime de ce naufrage. Dans la ville, c’est l’imposant «Musée Mémorial Le Joola», érigé à quelques encablures du Port de Ziguinchor, qui attire les convoitises.
Ces derniers jours, c’est une image d’indifférence qui frappait Ziguinchor. Seules les premières années qui ont suivi le drame ont été célébrées dans une parfaite et grande solennité empreinte de grand hommage. Les Ziguinchorois, languis des épisodes ludiques, folkloriques avec des «politiciens» qui marquaient souvent les commémorations, se sont vite résignées à ramener ces célébrations à leurs dimensions solennelles.
LE DRAME DU «JOOLA», LEÇON NON SUE ; «DES JOOLA» QUI GUETTENT TOUJOURS
Ces commémorations sont souvent l’occasion de rappeler les populations à une prise de conscience. Car après une tragédie d’une telle ampleur, nombreux étaient ceux-là qui ont fait leur introspection sur une panoplie de comportements à adopter. Mais très vite, les populations renouent d’avec les vieilles habitudes. Surcharges dans les transports, dangers sur les routes, refus de ports de gilet de sauvetage (pour les pêcheurs et pirogues/courriers assurant la liaison fluviales entre localités côtières et insulaires) sont autant d’attitudes qui renseignent sur l’insouciance et le manque de prise de conscience. Conséquence, les accidents de la route et les accidents en mer ont connu une hausse vertigineuse ces dernières années dans le pays. L’autre mal, ce sont des jeunes à bord des moto-Jakarta, sans aucune maîtrise du Code de la route, qui circulent dans la ville sans être inquiétés. Conséquence, les accidents sont monnaie courante dans cette ville mal éclairée, exposée à toute sorte de banditisme. Des faits sur lesquels pourtant tout le monde méditait au lendemain du naufrage. Mais, voilà que l’introspection agitée juste au lendemain du drame a vite fait de céder la place au laxisme et au «je m’en foutisme» presque érigé en règle sur les routes.
Pourtant, en 2016, les responsables de l’ANFV/Joola avaient placé le 14e anniversaire, cette année-là, sous le signe de la «Prévention pour des systèmes d’alerte précoce». La situation sur les routes est beaucoup plus alarmante ; en témoignent les récurrents accidents qui ont fait plusieurs victimes ces derniers mois dans le pays.
Pour mieux marquer cette journée du 26 septembre, le défunt président de l’Association, Moussa Cissokho, avait même proposé au parlement de voter une loi, à l’image des Américains, pour que le 26 septembre soit décrété «Patriot day», une Journée patriote, pour permettre aux Sénégalais de se souvenir et de commémorer cette date.
RENFLOUEMENT DU BATEAU, ORPHELINS DU JOOLA ; DES QUESTIONS QUI REVOLTENT L’ANFV
La question de la prise en charge des orphelins reste une revendication centrale des membres de l’association des familles car, pour eux, la mise en place de l’Office national des pupilles de la nation, chargé de la prise en charge des orphelins du «Joola», a plus créé de problèmes qu’elle n’en a résolus. Ils estiment que certains enfants n’ont pas été pris en charge par cet office des orphelins. Ils ont été laissés en rade.
Le renflouement du bateau reste un autre combat pour les responsables de l’association car, déclarent-ils, «jusque-là, c’est l’omerta total de l’Etat qui n’a pas cette volonté de renflouer le Joola pour permettre à nos chers parents disparus d’avoir une sépulture digne et permettre à leurs parents de porter le deuil…» Ajouté à cela le classement du dossier sans suite au Sénégal et en France. De quoi soulever l’ire des responsables qui assimilent une telle situation à un culte de l’impunité qui prévaut au Sénégal. Ils s’expliquent difficilement de telles décisions de justice. «Il faut la lumière sur ce naufrage car il est inadmissible que personne ne soit responsable de 2000 morts ; c’est incroyable. Nous ne l’accepterons jamais. Avec les familles françaises, hollandaises… nous allons faire bloc pour porter le dossier au niveau de l’Union africaine et de l’Union européenne», peste un responsable de l’Association qui préfère garder l’anonymat.
Autant de questions qui poussent Moussa Diedhiou, de famille de victimes, à lancer ces propos : «Depuis les engagements pris lors du Conseil des ministres délocalisé à Ziguinchor par l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, rien ne bouge ; c’est comme si il nous a oubliés, il nous ignore», déplore-t-il, même s’il salue la construction du Musée «Mémorial le Joola».
LE NAUFRAGE ÉTERNEL DU JOOLA
Alors qu'un musée-mémorial ouvre enfin ses portes à Ziguinchor, les familles des victimes luttent toujours pour obtenir justice et vérité. "On peut pardonner mais on ne peut pas oublier", estime l'un des rares rescapés
(SenePlus) - Vingt-deux ans après l'une des plus grandes catastrophes maritimes de l'histoire, le Sénégal commémore le naufrage du ferry Joola. Ce drame, qui a coûté la vie à près de 2000 personnes le 26 septembre 2002, continue de hanter la mémoire collective du pays, comme le rapporte RFI dans un reportage.
L'ouverture d'un musée-mémorial à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, marque une étape importante pour les familles des victimes. Malang Batchi, l'un des rares rescapés, souligne l'importance de ce lieu : "C'est un endroit pour tirer les leçons du passé. C'est aussi un lieu de recueillement, un lieu de rappel pour que, plus jamais, cela ne se répète dans ce pays. On peut pardonner mais on ne peut pas oublier".
Cependant, la quête de justice et de vérité reste inachevée. Lamine, qui a perdu son père dans le naufrage alors qu'il n'avait que 9 ans, exprime la frustration des familles : "En 2003, le procureur avait classé le dossier sans suite. Et c'est ce qui n'est pas normal. Donc, pour nous, c'est inacceptable que la justice ne fasse pas son travail et qu'un accident d'une telle nature se produise dans un pays normal et que personne ne soit responsable".
Les enquêtes menées en 2004 ont révélé de nombreux manquements, notamment le mauvais état du bateau et une surcharge massive de passagers. RFI rappelle que 1 928 personnes étaient à bord au lieu des 580 prévues, soit plus du triple de la capacité officielle du navire. La lenteur des secours, arrivés seulement 10 heures après le naufrage, est également pointée du doigt.
Les familles des victimes continuent de demander le renflouement du Joola. Cette requête, techniquement réalisable selon l'association des familles de victimes, vise à permettre aux proches n'ayant pu enterrer leurs disparus de faire enfin leur deuil.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 26 SEPTEMBRE 2024
Le Soleil, Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Le Témoin Quotidien, EnQuête, L'As, Vox Populi, Libération, L'Observateur, Le Quotidien, Bes Bi le jour, Révélation Quotidien
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KEEMTAAN Gi - INSOUTENABLE LEGERETE
Le 26 septembre 2002, le Sénégal s’était réveillé dans la douleur et la consternation. Des cris et des larmes… Toute une nation plongée dans un deuil qui se poursuit encore. Rage et désespoir avaient marqué cette folle et éprouvante journée qui avait fait s’arrêter le temps. Le ferry reliant Ziguinchor à Dakar se retournait au large de la Gambie, faisant près de 2 000 morts. Un accident qui était la conséquence de notre insoutenable légèreté à nous autres Sénégalais. L’introspection à laquelle on avait alors invité nos compatriotes n’avait duré que quelques mois avant que nos mauvaises habitudes reprennent le dessus dans le cours normal de la vie à Galsen. Ce jeudi 26 septembre marquera le 22e anniversaire de ce tragique évènement. La face tragique-comique de ce naufrage est qu’il n’y a eu jusqu’ici aucun coupable. Personne n’a été responsable de rien. Et ce même si la France, dont quelques ressortissants avaient péri dans ce naufrage, réclamait des têtes sénégalaises à couper. Vingt-deux ans après cette page sombre et douloureuse, rien n’a changé dans nos habitudes qui vont de mal en pis. La mer continue d’engloutir des jeunes gens à la recherche d’une vie qu’ils pensent meilleure en Europe. Nos routes poursuivent leur danse macabre sans que des actions énergiques ne soient prises contre les chauffards assassins. Des voyous qui se foutent de leurs victimes parmi lesquelles d’innombrables mutilés à vie. Pis, ces conducteurs sans foi ni loi exercent en permanence un chantage sur les autorités étatiques. L’un de leurs leaders syndicaux est sorti récemment pour s’exercer à son jeu favori après avoir perdu son mandat de député. Le décor dans ce secteur est surréaliste. Des véhicules qui ne devraient rouler nulle part dans le monde monde et indignes de transporter même du bétail, sillonnent nos routes et transportent des humains. Autobus et minicars s’adonnent à des surcharges de places et de bagages à la barbe et au nez des policiers et des gendarmes. L’école ne se porte pas mieux. Elle est sous la coupe de tricheurs qui ont de qui tenir. Au niveau étatique, des autorités se livrent à des actes répréhensibles, confondant les caisses de l’Etat à leur patrimoine. On fait de la politique pour s’enrichir. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à voir le conglomérat de politiciens et affairistes qui courent les coalitions en cette veille de législatives pour se soustraire à la Justice en obtenant une immunité parlementaire. Etrange pays où des brigands qui auraient dû se cacher-, chassés par la porte, reviennent par la fenêtre. Un élément de la société civile, qui invitait l’Etat à accélérer la reddition des comptes, s’est fendu d’un post- suggérant que la justice a besoin de temps pour faire son travail. Une manière subtile pour faire arrêter la machine judiciaire. Et ce sont toujours les mêmes personnes qui parlent en notre nom sans qu’on leur ait donné de mandat en ce sens. Depuis des lustres et au fil des régimes, hélas ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LEGISLATIVES ATEL ATTAQUE L’ÉTAT DEVANT LA JUSTICE DE LA CEDEAO…
Un groupe de figures politiques de l’opposition, dont Khalifa Ababacar Sall, Oumar Sarr, Abdou Mbow et Pape Djibril Fall, a déposé hier une requête introductive d’instance devant la Cour de Justice de la CEDEAO. Ces leaders accusent l’État de violer leurs droits politiques et civils à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par décret présidentiel le 12 septembre 2024. Les plaignants reprochent au gouvernement d’avoir rompu la tradition de concertation électorale et d’avoir pris des décisions unilatérales qui compromettent la transparence des élections législatives prévues en novembre prochain. Ils demandent la cessation immédiate de ces violations et la restauration de leurs droits conformément aux normes internationales. Amadou Sall est un des avocats d’ATEL. Il explique que « quatre requêtes ont été déposées à la cour de justice de la CEDEAO. Une requête par Khalifa Sall et huit autres responsables d’Artel pour violation de leurs droits civils et politiques et leurs droits de l’homme, notamment le protocole additionnel de la CEDEAO sur la bonne gouvernance, la charte africaine des droits de l’homme et d’autres instruments juridiques internationaux et nationaux de protection des droits. Une deuxième requête en procédure accélérée a été déposée par les mêmes personnes. Une troisième requête a été déposée par Lat Diop et autres pour violation des droits de l’homme par une interdiction « illégale » de sortie du territoire. Une quatrième requête a été déposée à la CEDEAO en procédure accélérée. L’affaire est actuellement entre les mains de la Cour de Justice de la CEDEAO.
… ET AUSSI DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET LA COUR SUPREME
Les avocats de ATEL ont aussi déposé au Conseil Constitutionnel deux recours et un autre à la Cour suprême pour annuler le décret du président de la République portant convocation du corps électoral. Un des moyens est l’incompétence du PR à déroger au Code électoral alors qu’il n’y a pas été habilité par l’Assemblée nationale.
LAT DIOP ENCORE EN GARDE-A-VUE : SES AVOCATS DÉNONCENT UNE SÉQUESTRATION ET UNE DÉTENTION ARBITRAIRE
Lat Diop a terminé hier à 20h 10 sa garde-à-vue de 96 h. La DIC avait obtenu du Procureur du Pool judiciaire financier la prolongation de 48 h de la première garde-à-vue de l’ancien ministre des Sports. Laquelle a été retenue pour 48h soit, en tout, 96h. L’ex-patron de la Lonase devait être présenté au Procureur hier à partir de 20H 10. Ce qui n’a pas été fait. Il n’y a pas eu non plus de confrontation avec Mouhamed Dieng, patron de IXbet Sénégal qui ne s’est pas présenté hier dans les locaux de la DIC où il est attendu depuis avant-hier. En outre, les limiers de la DIC sont revenus bredouilles de la perquisition effectuée hier dans la maison de Lat Diop. Selon les avocats de l’ancien patron de la Lonase, leur client, encore retenu par la DIC, doit être présenté au Procureur. Très en colère contre les autorités judiciaires, ils ont vivement dénoncé hier une séquestration et une détention « arbitraire » de leur client. Ils estiment que Lat Diop a été gardé hier nuit sans droit. En le faisant, les autorités judiciaires sont accusées de violer les droits de Lat Diop. D’après les conseils de ce dernier, leur client devrait être présenté au Procureur du Pool Judiciaire financier ce jeudi pour qu’il soit fixé sur son sort.
LEGISLATIVES DE NOVEMBRE MAME BOYE DIAO S’ALIGNE SUR LE PASTEF
Le Pastef obtient un soutien de taille pour les législatives de novembre. Mame Boye Diao, un poids lourd de l’ex-camp présidentiel, a décidé de soutenir Pastef pour les législatives de novembre prochain. Chers responsables, militants et sympathisants d’AARIS et de la Coalition DIAO2024. Après une large consultation avec la base, les responsables, ainsi que les chefs de partis et les mouvements de soutien, nous avons décidé de soutenir le PASTEF pour les élections législatives du 17 novembre 2024. La direction de la Coalition DIAO2024 vous tiendra informés des modalités pratiques pour concrétiser ce choix » écrit l’ancien candidat à la Présidentielle de 2024.
LUEUR D’ESPOIR POUR LES ANCIENS CHEMINOTS
Avant-hier mardi 24 septembre, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a reçu une délégation d’anciens cheminots accompagnée du député Amadou Ba. Ces cheminots, originaires de Thiès, ont exprimé leur gratitude au ministre pour cette rencontre et ont soulevé des préoccupations concernant le non-paiement de leurs pensions de retraite depuis vingt ans. En réponse, le ministre, entouré des responsables du secteur ferroviaire, a exprimé sa compassion et a promis d’examiner la question avec les autorités concernées, notamment le ministre des Finances, afin de trouver une solution durable. Il a également souligné l’importance d’assurer des conditions de vie décentes pour ces anciens travailleurs, tout en réitérant son engagement à faire du chemin de fer une priorité de son action.
22EME ANNIVERSAIRE DU NAUFRAGE DU JOOLA :LE PM A ZIGUINCHOR AUJOURD’HUI
Ce jeudi 26 septembre 2022, cela fera 22 ans que le Sénégal enregistrait la pire catastrophe maritime du monde. Le bateau le Joola sombrait au large de l’océan Atlantique faisant environ plus de 2000 morts. Un naufrage qui a ému tout le Sénégal notamment la Casamance d’où le navire avait appareillé. Une région qui continue à souffrir des séquelles de cette tragédie sans précédent. Ce jeudi 26 septembre, pour la première fois depuis sa survenue, la commémoration de ce drame sera présidée par un Premier ministre. Ce qui ne s’était jamais fait du temps des régimes de Me Wade et de Macky Sall. Ousmane Sonko va présider une cérémonie d’hommages aux victimes et à l’inauguration du Musée Le Joola édifié à quelques encablures du port de Ziguinchor.
TRANSPORT FERROVIAIRE D’AUTRES TRAINS AUX COTÉS DU TER
Jusqu’ici, et pour des mesures de prudence, les trains de fret des opérateurs miniers GCO et ICS, utilisant la voie métrique parallèle à celle du TER, ne pouvaient pas circuler sur le tronçon « Dakar – Sébikhotane » pendant les horaires du TER mis en service depuis janvier 2022. Désormais une autorisation de concomitance signée hier entre plusieurs entités ferroviaires, à savoir la Senter, la Seter, les Chemins de fer du Sénégal, les ICS et la GCO sous l’égide du ministère des Infrastructures… permettront la circulation simultanée, à partir du 7 octobre, de trains de passagers (TER) et de trains de fret sur les mêmes infrastructures. Les défis rencontrés dans la phase 1 du projet TER (Train Express Régional) ont été discutés. Une analyse des risques a révélé des dangers liés à la coexistence des trains métriques et des trains voyageurs, avec un risque accru de déraillement. Cela compromettrait la sécurité des voyageurs, comme l’a expliqué Cheikh Ibrahima Ndiaye, directeur général de Senter.
PHASE 2 DU TER LA PREMIERE RAME CHARGÉE POUR DAKAR
La phase 2 du TER qui doit desservir l’AIBD, puis Thiès et Mbour, est enclenchée avec le chargement hier à Reichshoffen en France de la première des sept (7) rames prévues à cet effet. L’événement a été supervisé par le directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily, qui a procédé à la revue des résultats d’essais de validation des performances du train, notamment les marches dynamiques pour tester la traction et le freinage sur la voie d’essai du constructeur. Selon un communiqué de presse de l’APIX, le chargement des rames supplémentaires pour la phase 2 du projet TER marque une avancée clé dans l’extension du réseau ferroviaire national. Cette phase vise à prolonger le TER au-delà de son trajet initial, reliant Dakar à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), en intégrant de nouvelles destinations comme Thiès et Mbour. « Le projet était sur deux phases dont la première dotée de 15 rames en exploitation commerciale sur le tronçon Dakar-Diamniadio. Aujourd’hui, nous sommes en train de passer à une étape supérieure par la fourniture de 7 rames supplémentaires pour renforcer non seulement le parc actuel des 15 rames mais aussi nous permettre d’atteindre AIBD dans les meilleures conditions optimales d’exploitation », s’est réjoui le directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily. Les rames supplémentaires sont en cours de fabrication par le constructeur Alstom/Caf, dans son site de Reichshoffen, en France.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE JEUDI 26 SEPTEMBRE 2024
Baadoolo - L’argent, le fonds de cette campagne
Pauvre dou campagne. Ces Législatives seront celles des sous. Dans un contexte où foo laal mouy metti, il va falloir décaisser. Le seul Projet ne suffira pas à Sonko et Diomaye. Fonds yi sakh politiques la sant, Moo takh kenn douko supprimer. Hana nguente waat ko rek ak tourou «fonds secrets». Yallah na doundou té barké. Il y a aussi l’Apr, le parti surnommé «Crésus». Amadou Ba qui a la «fortune» collée à la peau. Et peut-être Karim et les «pétrodollars». C’est une course de fonds.
Impliqué dans un contentieux douanier Khadim Ba Locafrique en garde à vue
Khadim Ba dans de beaux draps. Le patron de Locafrique a été arrêté et placé en garde à vue à la gendarmerie de la Foire, ce mercredi, a appris Bés bi de sources judiciaires. L’homme d’affaires serait impliqué dans un dossier de contentieux douanier. C’est une grosse pointure qui est entre les mains de la justice pour ses investissements dans plusieurs sociétés.
Détournement présumé de 340 millions Mamadou Fawzi Dione, ex-Daf du ministère de la Santé , en prison
Tout comme Gérôme Bandiaky alias «Sniper», l’ancien Daf du ministère de la Santé, Mamadou Fawzi Dione, a également été placé sous mandat de dépôt, hier. Il est poursuivi pour escroquerie sur les deniers publics et faux et usage de faux. Une information judiciaire est ouverte dans cette affaire de détournement présumé de 340 millions F CFA. Selon Seneweb, l’inculpé a proposé une consignation de 19 millions FCFA qu’il reconnaît. Mais le juge a dit niet, imposant la totalité des fonds pour lui faire bénéficier un contrôle judiciaire. M. Dione a été arrêté par la Sureté urbaine de Dakar à la suite d’une plainte déposée au parquet de Dakar par l’ancien Directeur de la Santé, Bernabé Gningue.
Amadou Ba, Khalifa Sall, Pastef… Aly Ngouille Ndiaye convoité par tous
Aly Ngouille Ndiaye est encore l’énigme. En tout cas jusqu’à ce mercredi soir où il n’a pas choisi une coalition. Pourtant, que de leaders ont fait le déplacement au siège de son parti pour l’enrôler ! Le président du Parti pour la souveraineté et le développement (Psd Njariñ) a d’ailleurs reçu son ancien camarade de parti, et ancien Premier ministre, Amadou Ba. Bés bi a appris que «pendant près de deux tours d’horloge, les deux hommes ont discuté autour des possibilités d’alliance». Pas encore d’entente. Khalifa Sall aussi est passé voir le maire de Linguère. Qui Aly Ngouille Ndiaye choisira-t-il ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, il reste très convoité, puisque Linguère est un enjeu de taille pour ces Législatives du 17 novembre. Et il se dit que même des responsables de Pastef l’ont approché.
Inculpé pour escroquerie, détention illégale d’arme à feu «Sniper» placé sous mandat de dépôt
Connu sous le surnom de «Sniper», Gérôme Bandiaky, qui avait été arrêté la semaine dernière par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), a été envoyé en prison, ce mercredi. Il est poursuivi pour escroquerie, détention illégale d’arme à feu et usurpation de fonction. Une information judiciaire est ouverte. Pour rappel, Gérôme Bandianky est l’ancien leader des «Marrons du feu», une milice privée de l’Alliance pour la République (Apr).
Présidence de la République Amadou Tidiane Wone nommé ministre conseiller
Ancien ministre de la Culture sous Wade, Amadou Tidiane Wone a été nommé ministre conseiller à la présidence de la République. Diplômé en Science politique, Baba Wone est écrivain, éditeur, panafricaniste et ancien ambassadeur du Sénégal au Canada. Il a été au front pour le succès du Projet de Pastef. Un «conseiller de l’ombre» de Ousmane Sonko, soupirent certains. Adepte du souverainisme aussi, ligne bien chère aux nouvelles autorités.
Birahim Seck ne lâche pas Diomaye «La trajectoire de cette reddition des comptes n’est pas bonne»
Il ne lâche pas le régime dans sa gestion. Le coordonnateur du Forum civil ne s’explique pas la façon dont la traque a démarré depuis quelques semaines. «M. le Président de la République, la trajectoire prise par l’initiative de reddition des comptes n’est pas bonne. La justice a besoin de temps pour faire son travail et le faire bien surtout en matière de criminalité économique et financière. La partialité neutralise la reddition des comptes», a écrit Birahim Seck sur X.
El Hadji Mamadou Diao, candidat à la présidentielle du 24 mars 2024, annonce son soutien à la liste de la coalition Pastef, dirigée par Ousmane Sonko, pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Lors de l’élection présidentielle, Diao avait défendu son projet de société intitulé « JUBANTISUNUGAAL-GUI », visant à bâtir un nouveau Sénégal et à œuvrer pour la réconciliation des Sénégalais. Cependant, c’est le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui avait été choisi par les électeurs.
Dans cette logique, la coalition Diao 2024 a décidé de soutenir la liste Pastef, considérant qu’elle est en phase avec son objectif de rupture et de renouveau politique. « En toute logique, et conformément à sa démarche de rupture, la coalition Diao 2024 votera pour la liste Pastef dirigée par le Président Ousmane SONKO, » précise le communiqué de la Coalition Diao 2024.
LES AUTORITÉS INVITÉES À PRIORISER L'ÉCOLOGIE DANS L'EXPLOITATION DU PÉTROLE ET DU GAZ
Lors d'un atelier international sur la gestion des déchets et la transition écologique, le vicaire général du diocèse de Kaolack a exhorté les autorités sénégalaises à considérer la protection de l'environnement dans l'exploitation des hydrocarbures.
Kaolack, 25 sept (APS) – Le vicaire général du diocèse de Kaolack (centre), l’abbé Raphaël Ndiaye, recommande aux autorités sénégalaises de tenir compte de la protection de l’environnement et du bien-être des populations, lors de l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz du pays.
‘’Au moment où notre pays s’engage dans la production du pétrole et du gaz, les yeux et les esprits rivés sur les retombées économiques et financières, la dimension environnementale, la qualité de vie et le bien-être des populations devront être primordiaux et prioritaires’’, a signalé M. Ndiaye lors d’un atelier international sur la gestion des déchets et la transition écologique.
‘’Je voudrais m’adresser solennellement aux autorités étatiques. Il ne faut pas seulement faire de la transition écologique’’, a-t-il dit, les exhortant à ‘’imprimer, dans le cœur et l’esprit de chaque Sénégalais, la conscience d’une écologie intégrale’’.
Les participants à l’atelier discutent surtout de la gestion durable des déchets solides et de la transition écologique des villes ouest-africaines, des préoccupations nécessitant une ‘’action concertée et efficace’’, a souligné l’abbé Raphaël Ndiaye en intervenant à cette rencontre au nom de Mgr Martin Boucar Tine, l’évêque de Kaolack.
‘’Le projet d’amélioration de la gestion des déchets de Caritas Sénégal intègre la problématique de l’écologie intégrale’’, a-t-il assuré, ajoutant : ‘’Le constat est réel : nos villes et nos villages connaissent l’insalubrité à cause d’un mode de consommation non contrôlé et de plusieurs types d’ordures et de pollution.’’
Si la tendance actuelle continue de prévaloir, ‘’les populations pourraient être les témoins des changements climatiques inédits et d’une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous’’, a averti M. Ndiaye.
‘’Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui vont nous succéder, aux enfants qui grandissent ?’’ s’est interrogé le vicaire général du diocèse de Kaolack.
Raphaël Ndiaye pense qu’il faut ‘’des énergies nouvelles et la synergie de tous les acteurs et parties prenantes, ainsi que la mobilisation de tout un chacun’’ pour mettre fin à l’insalubrité des villes ouest-africaines.
Le cardinal Théodore Adrien Sarr s’était déjà attelé à une gestion des déchets solides, lorsqu’il était évêque de Kaolack, a-t-il rappelé.
M. Ndiaye invite les acteurs concernés à ‘’des actions et à un partage d’expériences’’, ainsi qu’à la mise en œuvre de projets et de programmes garantissant ‘’une véritable transition écologique’’.
MALGRÉ LES PROGRÈS EN PLANIFICATION FAMILIALE, DES DÉFIS PERSISTENT
Malgré l'augmentation du taux de prévalence contraceptive, des efforts sont encore nécessaires pour atteindre les objectifs fixés, notamment en matière de coordination multisectorielle et d'intégration des services.
Même s’il y a des efforts notables dans le cadre de l’effectivité de la planification familiale, des défis restent à relever.
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a présidé, hier, l'atelier national de dissémination des résultats de recherche sur les pratiques exemplaires en planification familiale au Sénégal. LE Dr Samba Cor Sarr a rappelé que, parmi les stratégies pour lutter contre la mortalité maternelle et néonatale, le repositionnement de la planification familiale figure en bonne place, de même que les soins obstétricaux et néonataux d'urgence (Sonu) et la promotion de l'accouchement dans les structures sanitaires par un personnel qualifié. Selon lui, il est aujourd'hui reconnu que la planification familiale est l'une des interventions les plus efficaces pour sauver des vies et améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents.
Au-delà de ces bénéfices sanitaires, l'augmentation du taux de prévalence contraceptive (TPC) permettrait une meilleure capture du dividende démographique.
Il a rappelé que le Sénégal avait pris des engagements pour contribuer à l'objectif de garantir, à 120 millions de femmes additionnelles, un accès volontaire à des moyens de contraception modernes, d'ici 2020. ‘’Aussi, le Sénégal, à l'instar de la communauté internationale, a toujours réaffirmé sa volonté de faire de la planification familiale une priorité nationale et a ainsi élaboré des plans quinquennaux d'action nationale pour la planification familiale. La combinaison de plusieurs stratégies à haut impact, à travers la mise en œuvre de ces plans, a permis de doubler le taux de prévalence contraceptive, qui est passé de 12 % en 2012 à 26,5 % en 2023 ; il en est de même pour la diminution appréciable des besoins non satisfaits en planification familiale, qui sont passés de 30,1 % à 19 % durant la même période. Toutefois, le niveau actuel est toujours en dessous des objectifs visés’’, a-t-il informé.
Malgré les progrès notables, selon lui, des défis demeurent concernant l'amélioration du cadre réglementaire, le renforcement de la coordination multisectorielle, l'accroissement des services à base communautaire, l'effectivité de la délégation des tâches, l'intégration effective et continue des services de planification familiale à d'autres programmes comme le VIH et la vaccination, et enfin la prise en compte de la planification familiale dans les contextes humanitaires.
Le Sénégal, a-t-il indiqué, est à un tournant décisif en matière de santé maternelle, reproductive, infantile, néonatale et de l'adolescent. ‘’Nous devons être plus audacieux et il nous faut beaucoup plus d'innovations dans nos interventions pour être au rendez-vous de l'évaluation des objectifs de développement durable en 2030. Ces interventions doivent être renforcées ou réajustées et doivent découler des données probantes ou d'évidences scientifiques tirées de différentes études. C'est cela qui justifie la pertinence de l'intervention d'Exemplars in Global Health au Sénégal, matérialisée par la signature d'une convention de partenariat. L'objectif de ce projet est de procéder à une évaluation approfondie des déterminants, en particulier de l'engagement des décideurs, des politiques démographiques et des programmes et stratégies de planification familiale au niveau national, qui ont pu avoir un impact sur les résultats de la planification familiale au Sénégal entre 2000 et 2020’’, a expliqué le Dr Sarr.
Sur un autre registre, il a martelé que durant ces deux jours, des thèmes importants seront discutés, qui ont contribué à l'amélioration de la performance des programmes de planification familiale. Ces sujets porteront, entre autres, sur l'identification des déterminants qui ont conduit à une utilisation accrue des méthodes de planification familiale, la quantification des attributs et facteurs distincts, ainsi que la compréhension approfondie des réalités, des stratégies et interventions que le Sénégal a adoptées avec succès pour accroître l'adoption des méthodes de planification familiale et l'identification des facteurs sociaux et culturels.
OFFENSIVE CONTRE LES PASSEURS
"C'est à cause de gens comme vous que les drames de l'immigration se succèdent. Vous tuez nos fils". À Mbour, une récente audience a révélé les destins brisés des migrants et la détermination des autorités à endiguer le phénomène
(SenePlus) - Le tribunal de grande instance de Mbour, à 70 km au sud-est de Dakar, est devenu le théâtre d'une lutte acharnée contre le trafic de migrants. Dans un contexte marqué par des tragédies successives en mer, la justice sénégalaise serre la vis face aux réseaux de passeurs, comme le rapporte Le Monde dans un récent article.
Le 24 septembre, un public particulièrement tendu à mis en lumière l'ampleur du phénomène. Des personnes ont défilé à la barre pour diverses accusations liées au trafic de migrants. Le procureur, visiblement ému par les récents drames, n'a pas mâché ses mots : "C'est à cause de gens comme vous que les drames de l'immigration se succèdent. Vous tuez nos fils et vous voulez continuer votre vie comme si de rien n'était."
Cette audience intervient dans un contexte dramatique. Deux jours plus tôt, 38 corps sans vie étaient découverts à bord d'une pirogue à la dérive au large de Dakar. Face à ces tragédies répétées, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé une "traque sans répit" des passeurs et la mise en place d'un numéro vert pour les dénoncer, souligne le journal français.
Les chiffres témoignent de l’intensification de la lutte contre ce fléau. Selon la Division nationale de lutte contre le trafic des migrants (DNLT), citée par Le Monde, le nombre d'interceptions de pirogues a plus que doublé en un an, passant de 25 en 2023 à 61 au premier semestre 2024. Les passeurs ont également connu une hausse significative, de 127 à 210 sur la même période.
Le commissaire Omar Boun Khatab Guèye, à la tête de la DNLT, explique au Monde la complexité des réseaux : "Dans une filière, il existe au moins quatre types de profil : des recruteurs, des hébergeurs, l'organisateur et les capitaines." Cette structure élaborée rend la tâche des autorités particulièrement ardue.
Malgré l'existence d'une loi prévoyant des peines allant de cinq à dix ans d'emprisonnement, certains observateurs, comme l'avocat Oumar Sène interrogé par Le Monde, estiment que les sanctions actuelles ne sont pas assez dissuasives. Il plaide pour une criminalisation du trafic de migrants avec une période de sûreté de dix ans.