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15 novembre 2024
ÉLOGES, ÉMOTION ET RECUEILLEMENT À LA LEVÉE DU CORPS D’AMADOU MAHTAR MBOW
En présence de nombreuses personnalités politiques et religieuses, l’ex-directeur de l’UNESCO a été salué comme un homme ayant profondément marqué le Sénégal et l’Afrique par son engagement pour l’éducation, la justice et la dignité des peuples.
Des hommages appuyés ont été prononcés, mercredi, à la mosquée omarienne de Dakar, pour saluer la vie et l’œuvre d’Amadou Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’UNESCO, décédé la veille, dans la capitale sénégalaise, à l’âge de 103 ans. Il a été inhumé mercredi en fin de matinée au cimetière musulman de Yoff.
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, accompagné des ministres Birame Diop (Forces armées), Ousmane Diagne (Justice), Jean-Baptiste Tine (Intérieur et Sécurité publique), Cheikh Tidiane Dièye (Hydraulique et de l’Assainissement), a assisté à la cérémonie au nom du chef de l’Etat. De même que d’anciens ministres et députés à l’image de Mamadou Lamine Loum, le dernier chef du gouvernement de présidence d’Abdou Diouf (1981-2000), et de Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre sous le magistère d’Abdoulaye Wade (2000-2012).
‘’Je suis là pour représenter le président de la République qui comme vous le savez est hors du pays. Mais il m’a chargé de transmettre ses sincères condoléances à la famille éplorée et surtout de les informer de son intention de venir présenter ses condoléances à la maison’’, a dit M. Sonko, relevant qu’avec le décès d’Amadou Mahtar Mbow, ”le Sénégal perd un de ses plus digne fils, lequel, a consacré toute sa vie à se battre pour la construction de modèle aussi bien de développement que modèle sociétal pour son pays le Sénégal, et qui s’est battu toute sa vie pour faire rayonner l’image du son pays et de l’Afrique à travers le monde.’’
La prière mortuaire a été dirigée par l’mam de la mosquée, Seydou Nourou Tall, en présence du khalife de la famille omarienne de Dakar, Thierno Madani Tall, conformément aux dernières volontés du disparu.
Amadou Mahtar Mbow était ’’un homme rassurant, un homme apaisant, qui a donné du Sénégal l’une des meilleures images au monde. Il a brillé à la tête de l’UNESCO, mais surtout, il nous aura honorés par sa fermeté face à des puissances qui voulaient écrire l’histoire du monde à l’autre manière’’, a témoigné Amadou Tidiane Wone, ancien ministre de la Culture, également membre de la famille du défunt. ’’Il a résisté, il a produit de l’intelligence et du sens pour l’humanité dans cette organisation qui appartient à tous, et notamment aux pays les plus démunis, qui ont tant de choses à écrire, mais qui n’ont pas l’occasion de le faire’’, a-t-il ajouté.
’’Premier Africain à diriger une organisation internationale d’envergure, humaniste convaincu, intellectuel complet, il a profondément marqué l’histoire de notre institution en défendant avec force l’exigence de solidarité et d’égale dignité entre les peuples et entre les cultures’’, a pour sa part déclaré le directeur régional de l’UNESCO, Dimitri Songa, qui lisait le message de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
’’Nous lui devons également l’œuvre scientifique monumentale qu’est ‘L’Histoire générale de l’Afrique’, laquelle a donné non seulement au monde, mais surtout aux Africains et aux Africaines, un moyen de s’approprier leur histoire et de se projeter vers l’avenir’’, a-t-il ajouté.
Membre d’honneur de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, Amadou Mahtar Mbow a non seulement marqué le paysage scientifique de notre pays, mais a laissé une empreinte intelligible sur la scène internationale, de par son parcours exceptionnel d’éducateur et de leader intellectuel, social et politique’’, a de son côté souligné son président, Moctar Touré.
’’Je voudrais donc tout juste témoigner devant vous, ici devant vous et devant l’éternel, de son caractère humain hors du commun, de son âme, de son esprit infatigable et de sa passion pour la science. Nous exprimons notre gratitude au Seigneur de nous l’avoir laissé longtemps bénéficier de sa sagesse, de sa bienveillance et de ses conseils qui ont toujours été très judicieux’’, a-t-il ajouté.
Il a assuré que l’héritage d’Amadou Mahtar Mbow continuera d’inspirer les générations futures et contribuera au rayonnement et à l’impact de la science et au progrès de l’humanité.’’
”À l’occasion de la célébration de son centenaire au Musée des civilisations noires, Amadou Mahtar Mbow disait à ceux qui étaient venus le fêter, je cite : « Je ne sais pas combien de temps j’ai encore à vivre, mais j’ai consacré toute ma vie à essayer de faire du bien avec cette épouse-là à ma droite’’, a rappelé sa fille, Dr Awa Mbow, qui a parlé au nom de la famille.
’’Son épouse, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, ainsi que toute sa famille et tous ses proches, peuvent attester qu’il a été un homme bon et aimant dont la vie riche et exaltante fut dédiée à penser et à faire du bien’’, a-t-elle relevé, poursuivant que ’’sa disparition marque la perte pour l’humanité d’un être lumineux qui a dignement marqué son époque et durablement influencé le monde.’’
par Sidy Moctar Cissé
AMADOU MAKHTAR MBOW, UN HOMME DE TOUS LES COMBATS JUSTES
Sous son leadership, j’ai beaucoup appris, j’ai beaucoup compris sur ce qu’est un État, sur l’histoire récente du Sénégal. Il était une bibliothèque et une école, une université en même temps
« Nous tenons en même temps à affirmer notre volonté d’exercer les droits que nous confèrent nos qualités de citoyens libres dans un pays libre et démocratique, y compris celui de réfléchir sur les destinées de notre peuple et sur le présent et l’avenir de notre pays », tels furent les mots d’Amadou Makhtar dans son discours d’ouverture des Assises nationales du Sénégal en juin 2008.
La vie sur terre d'Amadou Makhtar Mbow vient de s’achever. En retraçant cette vie, nous pouvons arriver à la conclusion qu’elle fut une vie de combats pour la cause de l’homme noir et, pour nous Sénégalais, une vie pour dédiée à la construction sans relâche, tel un Sisyphe de notre cher pays.
J’ai eu le privilège de travailler avec lui, avec les Assises nationales du Sénégal d’abord, ensuite avec la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI). Sous son leadership, j’ai beaucoup appris, j’ai beaucoup compris sur ce qu’est un État, sur l’histoire récente du Sénégal. Quand on dit « en Afrique quand un vieux meurt c’est une bibliothèque qui brûle », c’est vraiment le cas avec le décès d'Amadou Makhtar Mbow. Il était une bibliothèque et une école, une université en même temps. Pa Mbow, comme nous aimions l’appeler, ne vous laisse aucune possibilité de ne pas apprendre avec lui. C’était son sacerdoce. Vous travaillez avec lui, il créera toujours l’occasion de vous retenir pour un cours sur son parcours et sur l’histoire du Sénégal. Professeur dans l’âme, il l’était. Cette générosité intellectuelle transparaissait dans tout échange avec lui.
En retraçant sa vie, nous pouvons retenir les combats qu’il a menés. Déjà, très jeune, il fut enrôlé dans l’armée française et fut prisonnier de guerre. Après la guerre, il mena le combat pour l’indépendance de nos pays. Avec la Loi Cadre, il intégra le premier gouvernement sénégalais et fut nommé ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et de la Culture. En tant que ministre, entre 1957 et 1958, il entreprit d’échanger avec les populations rurales et parcourut le Sénégal profond dans le but de construire le système éducatif sénégalais que nous avons aujourd’hui. Il est à noter que Pa Mbow ne manquait jamais, dans nos conversations, de rappeler ses origines paysannes. Pa Mbow était donc un homme de terrain et un visionnaire. Ce sont ces deux traits de caractères qu’il a sus nous insuffler au sein des Assises Nationales du Sénégal et de la CNRI. Dans le cadre de ces deux expériences, il n’était pas question de rester cloitrer entre quatre murs, dans des salles climatisées des hôtels pour réfléchir sur des propositions pour le Sénégal. Toute réflexion devait être nourrie par les points de vue des populations. De ce fait, sous son leadership, nous avons pu mettre en place des mécanismes pour donner la parole aux sénégalais de tout bord.
Pa Mbow était un infatigable combattant pour l’éducation et la paix. Lui-même le soulignait dans son discours d’ouverture des Assisses Nationales où il justifiait l’acceptation de présider ces assises. « Au soir d’une vie aussi longue que la mienne au cours de laquelle j’ai participé à tant de combats pour la liberté, la dignité et le progrès des peuples, les miens comme les autres, sans en attendre que la satisfaction d’un devoir accompli, d’une responsabilité assumée, on ne peut se dérober. » Tel était Pa Mbow, un homme qui ne fuit pas les combats justes. Ce fut le cas lors son magistère au sein de l’UNESCO de 1974 à 1987. Il a su faire face au grand Goliath, Ronald Reagan pour un nouvel ordre mondial « en défendant avec force l’exigence de solidarité et d’égale dignité entre les peuples et entre les cultures » (Audrey Azoulay Directrice générale de l'UNESCO).
En Pa Mbow, j’ai pu découvrir et admirer un homme qui dédia sa vie à l’humanité et à son pays. J’ai vu un homme qui, au lieu de jouir pleinement de sa retraite, s’est mis à travailler bénévolement, de 8h à minuit avec tout juste des pauses déjeuner et prières. J’ai vu un homme qui parvenait à surmonter ses problèmes de santé dûs par l’âge pour tenir ses engagements. La vie de Amadou Makhtar Mbow est un modèle pour la jeune génération.
Repose en paix mon idole, mon père, mon maître, Amadou Makhtar Mbow. Ta vie a été un don pour le Sénégal.
Sidy Moctar Cissé est un ancien Assisard, ancien membre du Plateau Technique de la CNRI.
AMADOU TIDIANE WONE NOMMÉ MINISTRE-CONSEILLER À LA PRÉSIDENCE
L'écrivain, essayiste et ancien ministre de la Culture est connu pour son engagement culturel et sa réflexion sur l'identité sénégalaise. Cette nomination s'inscrit dans une restructuration plus large de l'équipe présidentielle,
(SenePlus) - Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye continue le renforcement de son équipe. Il a ainsi nommé, par décret n°2024-2083 signé le 20 septembre 2024, Amadou Tidiane Wone, Ministre-Conseiller à la présidence de la République.
Amadou Tidiane Wone, figure intellectuelle respectée au Sénégal, apporte une expérience riche et variée à ce poste. Écrivain, essayiste et ancien ministre de la Culture, il est connu pour son engagement dans le domaine culturel et sa réflexion sur l'identité sénégalaise. Son parcours inclut également des responsabilités au sein de l'UNESCO, où il a œuvré pour la promotion du patrimoine culturel africain.
Cette nomination pourrait signaler une volonté du président Faye de placer la culture et l'identité nationale au cœur de sa politique. L'arrivée de Wone à la Présidence apporte une dimension intellectuelle et culturelle à l'équipe présidentielle, probablement en vue d'influencer la vision et la stratégie du gouvernement dans ces domaines.
PERIL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE ET SUR L’EMPLOI
Des organisations de la société civile ont déposé, hier à Diamniadio, un mémorandum pour exiger des restrictions contre l’implantation des usines de farine.
Des organisations de la société civile ont déposé, hier à Diamniadio, un mémorandum pour exiger des restrictions contre l’implantation des usines de farine.
Les membres de la Coalition contre les usines de farine et d’huile de poisson étaient, hier, à Diamniadio, pour déposer, auprès des autorités compétentes, un mémorandum dans lequel ils demandent la fermeture de ces usines aux effets néfastes pour le secteur de la pêche et la sécurité alimentaire de la population. Ces dernières années, ces types d’industries néfastes ont été favorisés, selon le mémorandum, par une gestion inadéquate du secteur.
Selon les statistiques de la coalition, il est à ce jour dénombré au Sénégal huit usines autorisées, dont trois situées dans la région de Dakar, trois dans la région de Thiès, une dans la région de Saint-Louis et une dans la région de Ziguinchor. ‘’En 2024, six de ces huit usines sont actives (Afric-Azote à Dakar, Africa Feed à Ndoukhoura Peul commune de Diamniadio, Omega à Joal, Barna/Touba à Cayar, Sea Product à Gandiol, Belmeal à Sandiara)’’.
L’industrie de la farine et d’huile de poisson, renseigne la coalition, utilise principalement les sardinelles rondes et plates et le bonga qui sont depuis plusieurs années considérées en état de surexploitation par le Groupe de travail de la FAO sur l’évaluation des petits pélagiques au large de l’Afrique nord occidental. ‘’Or, poursuit la source, toutes ces espèces constituent une source essentielle de protéines pour les populations sénégalaises et de revenus pour les communautés de pêcheurs’’.
Pour montrer l’ampleur des dégâts, les signataires sont revenus sur la capacité de production des usines de farine, qui varie de 150 à 300 t de farine par usine et par jour, sur la base d’une activité saisonnière. ‘’La production totale de farine de poisson est estimée à environ 12 000 t par an au Sénégal, ce qui correspond à environ 60 000 t de poisson frais qui aurait pu être consommé par les populations’’. Ainsi, indique-t-on, les usines de FHP concurrencent fortement les marchés locaux de la consommation et les femmes transformatrices dans l’accès à la matière première (essentiellement les petits pélagiques) en jouant sur leur fort pouvoir d’achat.
Cette situation, si l’on en croit la coalition, explique en partie le manque de poisson pour la consommation dans les marchés locaux et la léthargie constatée dans les principales aires de transformation artisanale du pays. ‘’En définitive, l’expansion de l’industrie de la FHP représente une menace grave pour les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de millions de personnes au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, qui se voient privées de centaines de milliers de tonnes de poissons chaque année (plus de 500 000 t en 2019 d’après Greenpeace, un chiffre en constante augmentation)’’, dispose le document.
Les usines de poisson, selon les signataires, peuvent avoir plusieurs conséquences sur notamment les ressources halieutiques, la sécurité alimentaire des populations, les emplois et l’économie.
Pour renverser la tendance, la coalition demande aux autorités de geler toutes nouvelles implantations d’usine de farine et d’huile de poisson au Sénégal à travers un arrêté ministériel ; de fermer toutes les usines de farine et d’huile de poisson ouvertes après ces concertations (octobre 2023) ; de fermer toutes les usines de farine et d’huile de poisson qui polluent l’environnement ; d’interdire l’utilisation de poisson frais propre à la consommation humaine dans la fabrication de farine et d’huile de poisson ; de protéger les métiers des femmes transformatrices en signant le décret de reconnaissance des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques. Il est également recommandé d’adapter la capacité des usines de farine et d’huile de poisson à la production de déchets et de rebuts de poisson, entre autres recommandations.
Par Mandiaye GAYE
ÉLECTIONS LEGISLATIVES INÉDITES
La situation du Sénégal est pleine d’incertitudes, face aux prochaines Législatives avec son lot de violations opérées sur les règles du jeu, du Code électoral, etc., par le pouvoir en place
La situation du Sénégal est pleine d’incertitudes, face aux prochaines Législatives avec son lot de violations opérées sur les règles du jeu, du Code électoral, etc., par le pouvoir en place. Cette opération consiste à avoir forcément une majorité écrasante à l’Assemblée nationale pour appliquer et nous imposer, sans aucune contestation possible, son prétendu Projet météore.
Le Sénégal est aujourd’hui dans une situation bâtarde, avec un président de la République qui ne fait que voyager, laissant en rade les problèmes essentiels et brûlants du pays. Et, un Pm, maître du jeu, plaque tournante du gouvernement et un toucheà-tout qui régente en fait tout dans la République et chez qui tout doit transiter. Avec un tel Pm, envahissant, réfractaire à la contradiction, «monsieur connaît tout» qui ne respecte ni les lois, ni la Constitution, encore moins le Code électoral et les institutions, nous allons, sûrement, à des élections législatives chaotiques et troubles ; autrement dit, vers des lendemains sombres pour notre pays. Oui, et cela du fait des nouveaux dirigeants qui se croient tout permis maintenant, comme s’ils avaient conquis un royaume par les armes, où ils règnent en maîtres absolus sur des sujets. Ils agissent ainsi comme si le Sénégal appartient à présent au parti Pastef et à ses seuls militants et sympathisants.
Tous les citoyens qui feignent d’ignorer ou de ne pas se rendre compte de la gravité de la situation actuelle de notre pays ont une large part de responsabilité dans tout ce qui nous arriverait demain à cause de leur silence coupable.
Il revient donc à chaque citoyen libre de jouer sa partition et d’assumer ses propres responsabilités devant l’histoire, en ces heures sombres et graves de veille d’élections législatives et à la préparation d’un hold-up électoral mûrement réfléchi depuis des mois, pour imposer, après leur victoire, une dictature et pensée unique au Sénégal.
Incontestablement, la plupart des nominés par le régime pastéfien n’ont pas le profil du poste et de l’emploi. Et le constat, c’est du sommet à la base de toute la hiérarchie, le Pm y compris qui nous parle d’économie et de géographie imprudemment, car ne maîtrisant pas les données. Et, les sorties, de quelques-uns d’entre eux dans les médias, qu’il s’agisse des ministres, Dg, Pca, etc., sont souvent catastrophiques, hors de saison, antirépublicaines, vont dans le sens de nuire à la cohésion sociale nationale ou menacent la coexistence pacifique inter-religieuse.
La création de la Direction des affaires religieuses à la présidence de la République est une violation de la Constitution, car contraire au caractère laïc de la République du Sénégal qui stipule que l’Etat ne doit pas se mêler de la religion. Quand bien même, il doit aide et assistance aux différentes confessions religieuses.
Par ailleurs, l’école sénégalaise et, de manière générale, l’éducation subissent des agressions graves, par des réformettes peu pertinentes et sans aucune étude sérieuse au préalable par le pouvoir. Ce dernier, en réalité, est en train de tâtonner dans le secteur éducatif, au point d’entamer même les fondements principaux de l’école publique sénégalaise, qui est abandonnée actuellement à son malheureux sort.
Effectivement, les propos de ces personnalités reflètent l’image du Sénégal à l’extérieur, donc ils doivent être bien soignés. Ce qui n’est pas malheureusement le cas, car ils sont parfois inconvenants ou de prestation minable avec des fautes d’orthographe impardonnables pour des responsables au sommet de l’Etat. Voici un échantillon de propos incontestables de ministres ou Dg qui méritaient aux auteurs, à défaut d’être démis au moins, une sanction. Le ministre de la Santé déclare qu’il ne recrute dans son ministère que des Sénégalais détenant la carte de membre de Pastef. Tandis que le ministre de la Justice, lui, demanderait le feu vert au Pm avant d’inculper un militant de Pastef. Alors, le ministre de l’Assainissement, lui, en dehors du contentieux qui le concerne au niveau de l’Onas, déclare devant l’inondation à Touba que cet hivernage ne relève pas de la gestion du pouvoir actuel et que d’ailleurs, à vrai dire, ils ont fait du mieux qu’ils ont pu. La Maese peine, elle, à prononcer un discours cohérent de haute facture à la hauteur de ses prédécesseurs, pour maintenir intactes l’audience et la belle image de notre diplomatie au plan international ou bien simplement, parvenir à lire correctement son propre texte, au lieu de vouloir nous apprendre que le pain est fait de blé. Ce que tout le monde sait parfaitement. Et le ministre de l’Intérieur, chargé des élections et de surcroît Général, dont la neutralité entre les acteurs en jeu ne devrait souffrir d’aucun doute. Malheureusement, cette déclaration, faite à l’endroit des opposants, à propos des élections, donne froid dans le dos : «ils ne sont pas prêts pour affronter les urnes», dixit le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Ces propos reprennent exactement ceux de Sonko à l’adresse de l’opposition.
Cette déclaration susvisée du Général est loin de la neutralité qui doit cependant s’imposer à toute épreuve. Mais elle est d’ores et déjà entachée d’un parti pris évident, ce qui n’honore pas son haut grade de Général. Un Général ne reçoit pas des ordres, c’est lui qui doit en donner plutôt, puisqu’il est au sommet de la hiérarchie. C’est bien dommage.
Et, c’est le lieu de regretter nos deux vaillants généraux, Niang et Cissé. Que Dieu ait pitié de leurs âmes et les accueille à son Paradis. Ces derniers ont organisé, sous leur direction, des élections dans de parfaites conditions, avec zéro contestation, puisqu’elles étaient organisées dans les règles de l’art et le respect strict de toutes les parties prenantes, des règles du jeu et du Code électoral. Oui, car ils avaient mis tous les participants sur le même pied, mais aussi le devoir de sauvegarder leur honneur qui était attaché à leur grade de Général.
Voilà pourquoi il est bien regrettable de constater que le régime actuel ne nomme que des personnes qui obéissent au doigt et à l’œil, en plus les yeux fermés, aux ordres de Sonko. Et, ce dernier, avec sa double casquette de Pm et président de Pastef, personne ne sait parfois quel est le Sonko que nous avons en face ou qui s’adresse à nous. Cet imbroglio au sommet de l’Etat est un secret de Polichinelle. Oui, puisque la casquette, double ou triple, de Sonko se mue parfois en Pm, président de la République ou président de Pastef au gré de la situation ponctuelle qu’il peut exploiter en sa faveur ou bien aux humeurs du procureur de la République, d’accuser quelqu’un qui aurait offensé l’un de ces trois titres fluctuants.
LE SENEGAL EN DANGER !
Le 3 juin 2022, le Sénégal a adopté une nouvelle loi facilitant l’entrée des OGM au pays, loi adoptée sous la pression du lobby pro OGM, qui cherche à élargir ses marchés en Afrique.
Le 3 juin 2022, le Sénégal a adopté une nouvelle loi facilitant l’entrée des OGM au pays, loi adoptée sous la pression du lobby pro OGM, qui cherche à élargir ses marchés en Afrique.
La loi de 2022 a abrogé la loi de 2009 sur les OGM. La nouvelle loi ne contient plus un principe important figurant dans l’article 18 de la loi de 2009 :
principe d'interdiction « d’importer ou de mettre sur le marché des OGM, susceptibles de provoquer une dégradation de l’environnement ou un déséquilibre écologique, ou de nuire à la santé humaine ou animale ». Pour la COPAGEN, Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain, la suppression de ce principe est un acte irresponsable ! L’ANB, Autorité nationale de la biosécurité, qui a dirigé le travail sur la nouvelle loi, et dont la mission consiste à prévenir les risques biotechnologiques, a, au contraire, œuvré pour la promotion des OGM au Sénégal !
L’adoption de la loi était faite par une procédure totalement incorrecte : un vote à un mois de la fin du mandat de la 13e législature, à l’unanimité, sans débat et en procédure d’urgence !
La loi 2022 était adoptée suivant le principe d’harmonisation exigeant la conformité avec le règlement de la CEDEAO 2020. Ce règlement, adopté dans le plus grand silence, et inconnu, jusqu’à présent, pour les populations de la sous-région, instaure, dans son article 9, la libre circulation des OGM dans l’espace CEDEAO. Pour la COPAGEN, la libre circulation des OGM est inadmissible !
La loi 2022 signifie pour le Sénégal le danger pour l’agriculture familiale et pour la santé des populations.
Cette loi concerne, avant tout, les semences OGM qui sont produites par les firmes multinationales qui cherchent à écouler leurs semences, source de profit !
2. Généralités sur les semences OGM.
Un organisme génétiquement modifié, OGM, ou organisme transgénique, est un organisme dont le patrimoine génétique a été modifié par la technologie de la transgénèse (une branche de l’ingénierie génétique) d'une manière qui ne s’effectue pas naturellement. L’ADN est une « molécule de la vie » qui contient l'information génétique qui détermine la structure et le fonctionnement d’un organisme. Un gène est un fragment d’ADN qui contrôle un caractère particulier.
Naturellement, le transfert des gènes s’effectue au cours de la reproduction entre les individus de la même espèce. La fabrication des OGM contourne les mécanismes naturels et permet le transfert des gènes entre les espèces qui ne se croisent pas (ne se reproduisent pas) naturellement.
Exemple : le niébé résistant aux insectes ravageurs a reçu un gène d’une bactérie appelée Bacillus thuringiensis qui contrôle la production d’une substance toxique ; ce gène est appelé gène Bt, du nom de la bactérie, donneuse du gène. Le niébé qui a reçu le gène Bt est appelé niébé Bt. Les OGM obtenus par la transgénèse sont appelés les OGM de la 1ère génération ; il existe actuellement des OGM de la nouvelle génération, notamment issus de la technologie d’édition du génome.
La plupart des variétés OGM appartiennent à la firme multinationale Monsanto, devenue Bayer (90% des semences OGM cultivées dans le monde). Les quatre plantes génétiquement modifiés. GM, les plus cultivées au monde sont le maïs, le soja, le coton et le colza. Les deux principaux caractères concernés par cette technologie sont la tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes ravageurs des cultures : cultures Bt.
Les OGM ne devraient jamais quitter les laboratoires de recherche pour venir dans les champs. Concernant l’histoire de la première autorisation des semences OGM dans le monde, les chercheurs affirment que Monsanto a forcé l’autorisation des OGM par la FDA, Food and Drug Administration, la principale agence américaine de régulation qui autorise les nouveaux produits alimentaires. La décision d’autorisation des OGM était purement politique et contestée par les scientifiques de la FDA, elle-même ! En 1991, la division de la chimie et de la technologie alimentaire de la FDA a présenté un document qui souligne que les aliments OGM peuvent engendrer des anomalies, telles que le niveau anormalement élevé de substances toxiques connues, l’apparition des nouvelles substances toxiques, etc.
3. Danger des semences OGM pour l’agriculture familiale.
Les OGM sont incompatibles avec l’agriculture paysanne basée sur les semences paysannes (locales ou traditionnelles) qui présentent l’alimentation de base des populations d’Afrique. Les semences locales, reproduites par les paysans de génération en génération, sont adaptées aux conditions locales et leurs qualités nutritionnelles et technologiques sont adaptées aux besoins alimentaires et aux méthodes de transformation des paysans.
Toutes les semences OGM sont brevetées et constituent un instrument idéal du monopole des firmes sur les semences. Les paysans acheteurs des semences OGM sont totalement dépendants des firmes qui leur dictent leurs conditions : semences chères, interdiction de ressemer des récoltes, etc.
L’idée de brevet est totalement incompatible avec la mentalité africaine, pour qui la vie est sacrée et la semence est la quintessence de la vie. La mentalité africaine reconnaît uniquement le droit collectif sur les semences. L’existence d’une communauté paysanne dépend étroitement des semences qu’elle possède, qu’elle a hérité de ses ancêtres et qu’elle va transmettre à ses enfants.
L’introduction des variétés OGM provoque la disparition des variétés paysannes et leur contamination par les OGM. Lorsque les paysans abandonnent leurs variétés au profit des variétés OGM, les variétés paysannes disparaissent. De nombreux faits ont démontré que les variétés OGM contaminent les variétés non OGM de la même culture par pollinisation, suite aux croisements naturels.
Concrètement, voici les cultures OGM qui menacent le Sénégal :
le maïs OGM, vulgarisé par certains projets et ONG,
le niébé Bt dit résistant aux insectes, il est conçu spécialement pour l’Afrique !
Il y a une grande menace d’introduction du niébé Bt au Sénégal.
Le projet visant l'introduction du niébé Bt en Afrique de l'Ouest existant depuis 2005 est financé par l’USAID, les Fondations Rockefeller et Gates. Le niébé Bt a été autorisé au Nigeria en 2019 (variété SAMPEA 20-T) et au Ghana en 2021 (variété 709 A). L’expérimentation sur le terrain des nouvelles variétés du niébé Bt est en train d’être menée au Burkina Faso. L’ISRA participe au projet niébé à travers le programme NGICA, Network for the Genetic Improvement of Cowpea for Africa, l’un des partenaires du projet.
L’obtention des variétés Bt du niébé comprend 2 étapes:
Le transfert du gène Bt (appelé Cry1Ab), fourni par Monsanto, dans une variété du niébé, par la méthode de la transgénèse, était effectué en Australie, par la structure de recherche CSIRO, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation.
Les croisements du produit obtenu avec les variétés locales, afin de garantir une adaptation au milieu local, étaient effectués par les institutions nationales africaines de
recherche.
Le projet du niébé Bt est anti scientifique !
1) L’Afrique de l’Ouest est le centre d’origine du niébé. Les centres d’origine des plantes sont des endroits du globe où les plantes ont été domestiquées à partir de leurs ancêtres sauvages. Ce sont les endroits les plus riches en biodiversité agricole, qui, de ce fait, présente un grand intérêt pour l’agriculture. La science de la génétique demande la protection des centres d’origine des plantes contre la contamination par les OGM.
2) Le projet du niébé Bt est en contradiction avec la CDB, Convention sur la diversité biologique, qui a comme objectif la protection de la biodiversité. La CDB est ratifiée par le Sénégal et il abrite un point focal qui coordonne les activités liées à la conservation de la biodiversité.
3) Le niébé Bt est conçu pour être résistant à un seul type d’insectes ravageurs : le foreur de gousses appelé Maruca (Maruca vitrata) ; cela ne peut pas résoudre le problème du parasitisme chez le niébé qui est attaqué par plusieurs insectes ravageurs, à part le Maruca : les trips, les pucerons, le bruche, etc.
4) La résistance du niébé Bt aux attaques de Maruca est éphémère : 3 - 5 ans, c’est la résistance de type verticale qui est connue pour manquer de durabilité, suite à l’apparition des insectes mutants capables d’attaquer le niébé Bt.
5) Puisque chaque cellule du niébé Bt produit la toxine Bt, le niébé Bt provoque les perturbations de la rhizosphère (la zone du sol entourant la racine d'une plante) et des organismes du sol, suite à la sécrétion de la toxine par les racines.
Georges Tine, le responsable du point focal zone centre de la COPAGEN Sénégal, mène la lutte contre les OGM depuis plusieurs années. Il demande aux paysans de rejeter le niébé OGM et d’autres semences OGM et de protéger leurs variétés locales, qui sont un véritable trésor !
Il est intéressant de noter une évolution juridique : le 19 avril 2024, le Tribunal des Philippines a décidé l’arrêt de la commercialisation du riz et de l'aubergine OGM : le riz doré et de l'aubergine Bt. Cette décision est en faveur des demandeurs, groupe d'agriculteurs/scientifiques et contre les actions du gouvernement philippin qui a autorisé la commercialisation de ces cultures OGM en 2021.
Le tribunal a jugé que la commercialisation de ces deux OGM doit être arrêtée jusqu'à ce que « les agences gouvernementales concernées soumettent une preuve de sécurité de ces OGM », ainsi la décision du tribunal reconnaît les risques inhérents associés aux cultures GM.
4. Danger des semences OGM pour la santé des populations.
La question de l’impact des OGM sur la santé subit une écrasante pression de l’industrie qui cherche à contrôler la recherche.
La législation américaine des OGM (qui régit les OGM de Monsanto) est très laxiste :
les tests toxicologiques sont faits par l’entreprise elle-même – situation de conflit d'intérêt !
les tests sont de courte durée : 90 jours, incapables de détecter des effets à long terme de la bioaccumulation des toxines,
ils portent sur un petit nombre de paramètres des animaux étudiés,
les animaux ont un régime alimentaire à faible concentration d’OGM (5 - 10 %).
Il existe plusieurs obstacles à la recherche indépendante sur les OGM : un manque de financements, la réticence des firmes à fournir des semences OGM pour analyse, situation encouragée par des brevets sur les semences OGM. Les résultats des travaux de recherche qui trouvent la toxicité des OGM sont souvent supprimés ou discrédités et la carrière de ces chercheurs est brisée.
Malgré tous ces obstacles, il existe des centaines d’études de chercheurs indépendants qui ont trouvé des effets délétères des OGM sur les animaux nourris aux OGM : effets toxiques provoquant des altérations des organes, effets allergiques, mortalité, réduction de la fertilité, tumeurs, etc.
Une étude de Giles-Eric Séralini publiée en 2012, et très médiatisée, est bien connue dans le monde entier. L’étude a montré que les rats de laboratoire nourris pendant 2 ans (étude de longue durée) avec du maïs tolérant à herbicide, variété NK 603, avaient une forte mortalité et ont développé des larges tumeurs et des altérations sévères des organes : foie, reins, hypophyse, estomac et petit intestin. La publication présentant des photos de rats qui manifestent de grosses tumeurs a provoqué une forte agitation médiatique et politique qualifiée de l’affaire Séralini.
Il existe plusieurs études multigénérationnelles qui ont démontré que le régime alimentaire comportant les OGM provoque chez les animaux des altérations sévères des différents organes, des troubles immunitaires et la réduction de la fertilité. Parmi ces études, il y a une étude de Jürgen Zentek financée par le gouvernement autrichien et portant sur 4 générations de souris et une étude de Judy Carman financée par le gouvernement australien et portant sur les porcs pendant 22,7 semaines (la durée de vie normale d'un porc commercial). Les gouvernements autrichien et australien ont rejeté les conclusions des études sur les OGM qu’ils ont financées. Des études multigénérationnelles de Ermakova, de Kilic, de Trabalza - Marinucci et de Krzyzowska montrent également des effets délétères des OGM sur les animaux.
Plusieurs études portant sur une large gamme de paramètres (histologiques, biochimiques, cytogénétique, etc.) faites par les chercheurs indépendants ont montré que les animaux nourries aux OGM avaient des altérations des organes, de leurs cellules et la fragmentation de l'ADN (Oraby, Kiliçgün, (Gab-Alla, El-Shamei, (Abdo, Ibrahim, Sekily et Vendomois).
Il existe très peu d’études sur l’effet des OGM sur les humains. La plupart des études sont faites sur des animaux de laboratoire.
Une des rares études sur les humains, faite par les médecins de Québec, Canada, et dirigée par Aziz Aris, portait sur l’effet des aliments GM sur les femmes enceintes et leurs fœtus, étant donné que le fœtus est considéré comme très sensible aux effets néfastes des agents toxiques. L’étude portait sur 30 femmes enceintes en bonne santé, examinées au moment d’accouchement. Elle a montré la présence de la toxine Cry1Ab caractéristique pour les plantes Bt dans le sang des femmes enceintes et de leurs fœtus, avec des proportions importantes (respectives de 93 % et de 80 % dans les échantillons de sang maternel et fœtal). Ces conclusions contredisent la thèse de l'industrie biotechnologique qui affirme qu’il n’y a pas de transfert des gènes transgéniques, et de toxines qu’ils gouvernent, dans des cellules humaines ou animales puisque l'ADN transgénique et des toxines correspondants sont efficacement dégradés par les enzymes digestives dans le tube digestif des mammifères. Il est important de noter que l’alimentation des femmes suivies n’était pas contrôlée par l’étude, elles avaient une alimentation habituelle canadienne comportant l'utilisation généralisée des aliments transgéniques (soja, maïs, etc.). Les conclusions de l’étude ont été contestées par Monsanto.
Concrètement, voici les produits alimentaires contenant des OGM qu’on peut trouver au Sénégal (vendus le plus souvent sans étiquette « OGM », malgré le fait que la règlementation sénégalaise exige l’étiquetage des OGM et de leurs produits) : article 125, loi biosécurité, Sénégal, 2022).
graines de maïs OGM provenant de l’aide alimentaire,
graines de maïs et de soja OGM, tourteaux de coton Bt pour l’aliment de bétails et de volailles (avec les OGM qui se retrouvent par la suite dans le corps humain),
huile de soja et de tournesol OGM, avec le soja OGM venant de d’Argentine ou de Brésil (deux pays grands producteurs du soja et du maïs OGM), huile végétal (mélange) contenant de huile de soja OGM,
produits alimentaires transformés importés (venant des Etait Unis d’Amérique, du Canada ou de la France), contenant de la farine ou l’huile de maïs, du soja et de colza OGM : biscuits, ketchup, sauce, céréales de petit déjeuner, corn flakes, crèmes, gâteaux, chocolat, confiserie, plats industriels, etc.
Aux Etait Unis d’Amérique et au Canada, les semences et les produits OGM ne sont pas étiquetés « OGM », résultat d’une règlementation laxiste, favorable aux firmes.
PLUS DE 70 MILLIARDS DE PLUS AU PROFIT DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
L’annonce est du ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana qui présidait hier la 6e session du Comité de pilotage stratégique (CPS).
Dans le souci d’intégrer la dimension changement climatique dans la réalisation des projets et poser les jalons d’un Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (PACASENII), l’Etat du Sénégal, en partenariat avec la Banque mondiale et l’Agence française de développement (Afd), a approuvé un financement additionnel de 70 milliards de FCFA, prolongation de deux années (2025-2026) du programme. L’annonce est du ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana qui présidait hier la 6e session du Comité de pilotage stratégique (CPS).
Aligné sur le Programme d’opérationnalisation de l’Acte III de la Décentralisation du Sénégal (PROACTSEN), le programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) est une opération combinant deux instruments de financement dont un Projet d’Investissement (IPF) représentant 7% du financement global et un programme pour le résultat (PPR) représentant 93% du financement global.
Satisfaits des résultats de la première phase du PACASEN le Gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement (BM et AFD) se sont accordés sur un financement additionnel de 70 milliards qui a permis une prolongation de deux (02) années supplémentaires 2025-2026 du programme. Ledit financement, approuvé par le Conseil d’Administration de la BM le 22 juin 2024, va permettre au gouvernement du Sénégal d’intégrer la dimension changement climatique dans la réalisation des projets et de poser les jalons d’un PACASEN II, ou au besoin, d’un autre programme similaire au profit des Collectivités territoriales de notre pays.
Se réjouissant de cette initiative, le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires indique que le Pacasen a permis d’obtenir quelques résultats significatifs dont les plus en vue se résument notamment au respect par le gouvernement du Sénégal de son engagement d’augmenter de 5 milliards de FCFA par an les transferts financiers vers les communes, qui sont ainsi passés de 42 000 000 000 F CFA en 2018 , au début du programme, à 174 719 322 926 F CFA pour l’année 2024, à l’achèvement de la réforme du Fonds d’Équipement des Collectivités Territoriales (FECT) et celle de la Contribution économique locale Valeur Ajoutée (CEL-VA), qui a permis d’octroyer à chacune des 558 communes une dotation annuelle minimale de 14 millions 500 mille FCFA. A cela s’ajoute l’organisation annuelle de sessions de formation qui ont touché plus de 2 000 bénéficiaires dont 950 élus locaux et 1 442 agents municipaux. Toutefois Moussa Bala Fofana reconnaît que des efforts restent encore à faire pour parachever un certain nombre de réalisations, notamment la finalisation de la réforme du FDD devant permettre une augmentation du taux d’indexation sur la TVA et la définition de critères objectifs de répartition, le relèvement du taux d’absorption des ressources du PACASEN mises à la disposition des communes etle suivi de la réalisation des investissements par les Collectivités territoriales.
50 MILLIONS DEDIES AUX AGENCES REGIONALES DE DEVELOPPEMENT (ARD)
Sous le registre de l’amélioration des conditions de travail des intervenants du PACASEN, les 14 Agences régionales de Développement (ARD) qui occupent une place importante dans le dispositif de coaching territorial continu, vont bénéficier d’un important lot de matériels informatiques d’une valeur de 50 millions de FCFA, entièrement financé par le PACASEN.
Pour rappel, le PACASEN est mis en œuvre par la combinaison de deux mécanismes de financement à savoir le Programme Pour les Résultats (PPR) qui lie les décaissements des financements accordés par les bailleurs de fonds à l’atteinte d’indicateurs préalablement définis et communément appelés «Indicateurs liés aux décaissements (ILD). La seconde partie de l’enveloppe de financement est dédiée au «Projet d’investissement» qui, à son tour, permet de garantir le financement des activités d’assistance technique nécessaires pour initier les réformes ciblées par le PPR.
VERS LE RENFORCEMENT DE LA COLLABORATION ENTRE LE MAROC ET LE SENEGAL
Le Sénégal et le Royaume du Maroc ont signé un mémorandum d’entente portant sur l’échange d’expériences, le transfert de savoirs, l’assistance technique et le développement de projets
Le Sénégal et le Royaume du Maroc ont signé un mémorandum d’entente portant sur l’échange d’expériences, le transfert de savoirs, l’assistance technique et le développement de projets conjoints dans les domaines du développement durable et de la transition écologique, a-t-on appris de source officielle.
Le mémorandum d’entente visant à renforcer les relations bilatérales dans les domaines du développement durable et de la transition énergétique, a notamment été signé lundi dans la capitale marocaine par le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique et son homologue marocain de la Transition écologique et du Développement durable, Leila Benali, a rapporté la MAP, l’agence marocaine de presse.
La signature de ce mémorandum ouvre la voie au développement de projets conjoints dans les différents domaines reconnus d’importance particulière pour les deux parties, notamment la gouvernance du développement durable, le changement climatique, la gestion durable des déchets ainsi que le développement de l’économie circulaire.
Il s’inscrit également dans le cadre de la concertation et de la coordination continues entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal et permettra de donner une nouvelle impulsion aux projets stratégiques de coopération dans les domaines de l’environnement et de la transition écologique, selon la MAP.
DES ZONES D'OMBRE DANS LES NOMINATIONS AU POOL JUDICIAIRE FINANCIER
Des experts dénoncent des "incongruités" et une organisation qui ferait fi des procédures légales établies. Ils alertent sur le risque de voir se reproduire les écueils de la CREI en termes d'iniquités territoriales et de gestion du personnel judiciaire
Des incongruités dans la mise en place du Pool financier judicaire (PFJ). Beaucoup de spécialistes du droit pensent qu’elle impacte la gestion et le déploiement des personnels judiciaires et crée des iniquités territoriales. Autre aberration, les décrets qui nomment les membres du pool d’instruction et jugement antiterroriste n’ont jamais été pris malgré leur création par la loi 2016.
Le Pool judiciaire financier (PJF) mis en place pour la reddition des comptes soulève des interrogations chez certains juristes. Beaucoup estiment que des nominations n'ont pas été faites dans les règles de l'art et font peu cas de la loi portant la création de cette institution. Et que ces nominations sont faites sur une base tendant à reproduire le modèle de la CREI, alors que la loi sur la CREI se souciait un peu du déficit de personnels si bien que les magistrats de la chambre n'étaient pas mis entièrement à la disposition de cette entité et continuaient leur travail dans leurs emplois avant leur cooptation à la CREI. Nos sources renseignent que la mise en place de cette juridiction née des cendres de la CREI a été faite au mépris de la loi et du statut des magistrats. Des sources renseignent que c'est dans la perspective d'une modification de cette loi ou par anticipation que les nominations ont été ainsi effectuées et c'est face à la crainte que la majorité au parlement rejette les dites modifications de la loi que le garde des sceaux a décidé de passer outre la loi et procéder comme ils le souhaitent.
Notre source de nous balancer qu'ils ont de sérieuses raisons de nommer les membres de la Chambre d'appel et d'accusation ainsi que le président de la Chambre d'Appel contrairement à la loi qui dit que c'est le premier président qui nomme le président et les membres comme d'ailleurs il fait la répartition de tous magistrats de la Cour D'Appel. Car il n'y aurait pas de sens qu'en première instance, ce sont des juges spécialisés qui rendent les décisions et les raisons qu'ils ont poussé les autorités à confier à une juridiction spécialisée doivent présider durant toute la procédure tant en première instance qu'en second degré. Mais le problème du déploiement du personnel demeurent et risquent de s'aggraver. Des indemnités supplémentaires sont prévues. Ce qui fait de ces juridiction des points de convoitise. Au moment où beaucoup de juridictions peinent à compléter leurs compositions, des magistrats se tournent les pouces à ne rien faire.
En cas de modification de cette loi, il doit demeurer à l'esprit que certes des juridictions spécialisées sont nécessaires pour certaines affaires autant ces personnels - hormis le Parquet financier qui est autonome par rapport à celui de Dakar - les magistrats du Pool Financier Judiciaire doivent être à la disposition de leurs juridictions d'affectation. C'est en ce moment seulement qu'ils pourraient mériter leurs indemnités de charges supplémentaires.
Par rapport au Parquet financier à compétence nationale, tout comme la chambre de jugement financière de Dakar ainsi que tous les autres pool financiers, ne doit pas ronger les affaires de la compétence des autres parquets. Les autres formes d'escroquerie ou abus de confiance quel que soit le taux doivent rester de la compétence des autres tribunaux. Le taux de ressort et le nombre de victimes devaient être un critère pour arbitrer entre les TGI et les TI. Tel faisait partie des recommandations ressorties lors des consultations de 2006 initiées par le ministre Cheikh Tidiane Sy. Une idée qui avait pour but de favoriser la proximité géographique des justiciables avec les juridictions et par-delà une fluidité de la carte judiciaire à l'image de certains pays qui ont au niveau des Départements un peu éloignés des Juridictions à compétence étendue aussi bien en matière civile, commerciale et correctionnelle. Et notre interlocuteur de conclure que créer un mini-TGI à Bakel distant de 250km de Tambacounda est plus une priorité que placer plus de 20 magistrats à la disposition exclusive des pools qui attendent des dossiers.
Les Pools Financiers Judiciaires et des formations spécialisées au sein des juridictions de droit commun sont sur plusieurs angles de vue meilleurs que la CREI, surtout du point de vue de la reconnaissance, de la légitimation et de l'exécution des décisions à l'extérieur. C'était aussi un luxe de créer spécialement une juridiction pour un seul délit ,avec un budget de fonctionnement énorme et des indemnités au point de laisser soutenir que c'était une juridiction politique avec des cibles.
Il faut souligner que les décrets qui nomment les membres du pool d’instruction et jugement antiterroriste n’ont jamais été pris malgré leur création par la loi 2016.
PLAIDOYER POUR UN RENFORCEMENT DES COOPERATIVES AGRICOLES
Le président de l’Union pour la solidarité et l’entraide (USE), Mamadou Diop, a plaidé pour un renforcement des coopératives agricoles afin de permettre au Sénégal d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Le président de l’Union pour la solidarité et l’entraide (USE), Mamadou Diop, a plaidé pour un renforcement des coopératives agricoles afin de permettre au Sénégal d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
”Tout le monde, y compris les acteurs de base, a pris conscience que c’est avec les coopératives qu’on pourra atteindre l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Donc, il fait qu’on donne aux acteurs agricoles la possibilité de s’organiser davantage d’être outillés et de pouvoir prendre en charge leur propre développement’’, a-t-il notamment soutenu.
Membre du Conseil des organisations non-gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), il participait, mardi, à Kaymor, dans le département de Nioro du Rip (Kaolack, centre), à une mission du comité de gestion pour le suivi et la supervision de la mise en œuvre des projets de services agricoles.
Mamadou Diop, également membre du comité de gestion du Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP), a rappelé que les coopératives agricoles ont été introduites au Sénégal depuis plusieurs années sans que les résultats escomptés ne soient obtenus.
”On ne peut pas développer notre pays si on n’a pas des organisations fortes de producteurs agricoles, de pêcheurs, d’éleveurs. Et le seul modèle qui peut le permettre demeure les coopératives’’, a-t-il fait valoir.
Signalant que dans de grands pays où l’agriculture s’est développée notamment le Canada, de la France et d’autres pays du monde, il y a eu toujours des agriculteurs organisés autour de coopératives, il a fait savoir que ‘’l’appui et l’accompagnement ont des limites. A un certain moment, c’est la personne qui est appuyée ou accompagnée qui se prend en charge’’.
L’objectif visé à travers cette mission conduite par le directeur exécutif du FNDASP est de permettre aux membres du comité de gestion de s’enquérir de l’état d’avancement et de la performance des projets de services agricoles financés, d’identifier les contraintes et les défis à relever à travers des échanges et des concertations avec les parties prenantes essentielles.
”Cette mission nous a permis de constater qu’en dehors de la gouvernance des organisations de producteurs, l’essentiel de la technicité est maitrisée par les acteurs agricoles. En plus, les innovations se font sous forme de test avec des carrés et des pratiques différents, avec des producteurs techniquement outillés pour conduire les activités comme nous le souhaitons’’, a-t-il relevé.