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15 novembre 2024
MBOW-MACKY, FRICTIONS AUTOUR D'UNE RÉFORME
Amadou Makhtar Mbow, mandaté par le président Macky Sall, s'est lancé dans un ambitieux projet de refonte. Mais ce qui devait être une collaboration fructueuse s'est transformé en source de tensions
Les épreuves du doyen Amadou Makhtar Mbow n’ont pas fini avec la tenue des assises nationales. Arrivé au pouvoir à la faveur de la deuxième alternance démocratique, le président Macky Sall et le doyen Amadou Makhtar Mbow ont eu une série de frictions. La première est partie du revirement opéré par le président de la République sur le travail de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).
En effet, qualifié au second tour de la présidentielle de 2012, Macky Sall qui occupait les fonctions de président de l’Assemblée nationale au moment du lancement des Assises nationales le 1er juin 2008, avait sollicité une rencontre avec le doyen Amadou Mahtar Mbow et ses collègues membres du Comité de pilotage des Assises nationales, tenue le samedi 3 mars 2012. A l’issue de cette rencontre, Macky Sall avait annoncé avoir rejoint les Assisses nationales en apposant sa signature sur la charte de bonne gouvernance démocratique.
Elu troisième président de la République quelques temps après, à l’issue de second tour de la présidentielle de 2012, il a fait appel à nouveau au patriarche, Amadou Makhtar Mbow, pour présider la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) qu’il a créée par décret et dont la mission est de préparer un projet des réformes tirées des conclusions de ces Assises nationales. Seulement, après accomplissement de cette nouvelle mission, le patriarche Amadou Mahtar Mbow et ses collègues du Comité de pilotage des Assises nationales, en lieu et place de remerciements, avaient plutôt eu droit à des critiques de la part du Président Macky Sall et de son conseiller juridique d’alors, le Pr Ismaïla Madior Fall. Ces derniers les ont accusés d’avoir outrepassé leur mission tout simplement parce qu’ils ont eu l’idée de joindre au rapport remis au chef de l’Etat, un avant-projet de Constitution.
Profitant d’une rencontre tenue le 18 septembre 2014 avec les responsables de la Coalition « Macky 2012» qui avait soutenu sa candidature lors du 1er tour de la présidentielle de 2012, le Président Macky Sall a indiqué qu’il n’a jamais demandé à Amadou Mahtar Mbow et ses collaborateurs de mettre en place un projet de Constitution en précisant que sa commande concernée justes des modifications de certains articles de la Constitution. Et pour jeter davantage du discrédit sur la Commission nationale de réformes des institutions, le Pr Ismaïla Madior Fall est allé même jusqu’à reprocher publiquement au patriarche Amadou Mahtar Mbow et ses collègues de la Cnri d’avoir outrepassé leur mandat. « Il n’est nulle part question de proposition d’une nouvelle Constitution. Cela va donc de soi : la Cnri est allée audelà de son mandat. Elle a outrepassé ses attributions. Il faut peut-être le mettre au compte de la générosité de ses membres, de leur volonté de bien faire, mais la décision de proposer un avant-projet de Constitution est dépourvue de base juridique et viole l’article 3 dudit décret qui évoque une simple modification de la Constitution et des lois en vigueur », avait-il indiqué.
Divergence sur la signature de la charte des Assises nationales
Autre fait marquant la vie du patriarche, ces dernières années, c’est le débat sur la signature de la Charte de gouvernance démocratique avec ou sans réserve par le président Macky Sall. En effet, cherchant à mettre fin aux multiples interpellations sur les lenteurs dans la mise en œuvre effective des réformes préconisés par cette charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, le président Macky Sall a indiqué avoir signé cette charte avec réserve, qu’il n’est pas tenu d’appliquer par conséquent toutes les recommandations. S’exprimant en marge de la commémoration du 10e anniversaire des Assises, le patriarche Mbow a précisé que toutes les parties prenantes avaient approuvé, sans réserve, les conclusions issues de ces Assises. « La Charte de bonne gouvernance a été adoptée à l’unanimité par consensus, mot à mot (…) Tous ceux qui ont adhéré à la charte de la bonne gouvernance, l’ont signée, sans aucune réserve », a-t-il martelé.
TOUJOURS PRÊT À SERVIR
De la lutte pour l’indépendance du Sénégal à la Commission de réformes des institutions en passant par les Assises nationales, le doyen Amadou Mahtar Mbow a été dans tous les fronts
La nation sénégalaise est endeuillée avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Makhtar Mbow dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre à Dakar, à l’âge de 103 ans. Universitaire et homme politique, plusieurs fois ministre, le professeur Amadou Mahtar Mbow a marqué d’une encre indélébile la vie politique du Sénégal, ces dernières années, par son engagement sans réserve à l’amélioration et la consolidation de la gouvernance démocratique. De la lutte pour l’indépendance du Sénégal à la Commission de réformes des institutions en passant par les Assises nationales, le doyen Amadou Mahtar Mbow a été dans tous les fronts.
Décédé dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 à Dakar, à l’âge de 103 ans, le professeur Amadou Mahtar Mbow sera inhumé ce mercredi 25 septembre au cimetière de Yoff. Universitaire et homme politique, plusieurs fois ministre, le patriarche Amadou Mahtar Mbow a marqué d’une encre indélébile la vie politique du Sénégal, ces dernières années par son engagement sans réserve à l’amélioration et à la consolidation de la gouvernance démocratique. De la lutte pour l’indépendance du Sénégal au sein du Bloc Démocratique Sénégalais (BDS) fondé par l’ancien président Léopold Sédar Senghor et son ancien président du Conseil des ministres, Mamadou Dia, à la Commission de réformes des institutions en passant par les Assises nationales, le doyen Amadou Mahtar Mbow a été dans tous les fronts.
ARTISAN DES ASSISES NATIONALES POUR UNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE AU SÉNÉGAL
En 2008, il avait accepté, malgré le poids de l’âge (87 ans), la demande générale des organisateurs des Assises nationales de présider ces concertations nationales sans précédent initiées par le Front « Siggil Senegaal » (Sénégal débout). Ces concertations nationales avaient réuni plus de 140 acteurs de la vie publique dont des acteurs politiques, des représentants de la société civile et des personnalités diverses en vue de réfléchir sur « une solution consensuelle, globale, efficace et durable à la grave crise multidimensionnelle (éthique, politique, économique, sociale et culturelle) qui sévit dans le pays ». Tenues du 1er juin 2008 au 24 mai 2009, ces assises ont été sanctionnées par une Charte de gouvernance démocratique, adoptée le 16 mai 2009, par l’Assemblée générale des parties prenantes et présentée à la plénière de restitution des travaux des Assises nationales le 24 mai 2009, à Dakar.
QUAND LE PRÉSIDENT WADE DÉCONSEILLAIT MBOW D’ACCEPTER LA PRÉSIDENCE DU COMITÉ NATIONAL DE PILOTAGE DES ASSISES
C’est le patriarche Amadou Makhtar Mbow lui-même qui a fait état de la tentative de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, arguments à l’appui, de lui faire changer d’avis. Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de ces assises, le 1er juin 2008, le patriarche Mbow est même revenu sur quelques aspects de son entretien avec le président Wade, lors d’une audience tenue peu avant la cérémonie d’ouverture pour montrer sa détermination à relever le défi de conduire ces Assises. « Je le remercie de m’avoir reçu dès que j’en ai fait la demande, même s’il n’a pas partagé mon point de vue sur l’opportunité de tenir ces Assises ni sur la nécessité d’y participer ou d’y faire participer son parti. Car ces Assises, je voudrais le rappeler, ne sont fermées à personne comme elles ne sont dirigées contre personne », avait-il martelé avant de préciser. « En tant que Président de ces Assises, je voudrais dire haut et fort que je reconnais sans restriction la légitimité du Président de la République et des pouvoirs établis. Et rien dans ces Assises ne sera fait pour empêcher cette légitimité de s’exercer, selon la Constitution et les lois de la République ».
Poursuivant son propos, il a toutefois tenu à faire remarquer que cette position du chef de l’Etat ne peut remettre en question sa volonté d’exercer le droit que lui confère sa qualité de citoyen libre dans un pays libre et démocratique, y compris celui de réfléchir sur les destinées de notre peuple et sur le présent et l’avenir de notre pays. « Rester sourd serait un reniement de soi surtout lorsqu’on a intégré très tôt dans sa vie les valeurs de solidarité si chères aux cultures africaines, confortées par le principe sacré du scoutisme que j’ai pratiqué dans mon adolescence : « toujours prêt à servir ».
LEVEE DU CORPS A LA MOSQUEE OMARIENNE SUIVIE DE L’ENTERREMENT A YOFF, CE MATIN
Le Sénégal perd un de ses illustres fils. Le Professeur Amadou Mahtar Mbow a été rappelé à Dieu hier, mardi 24 septembre 2024.
Le Sénégal perd un de ses illustres fils. Le Professeur Amadou Mahtar Mbow a été rappelé à Dieu hier, mardi 24 septembre 2024. Sa famille porte à la connaissance des proches et amis que la levée du corps est prévue ce matin du mercredi 25 septembre 2024, à 10 heures à la mosquée Omarienne sis à la corniche de Dakar. Elle sera suivie de l’enterrement au cimetière musulman de Yoff et les condoléances seront reçues à la maison mortuaire sise au Point E.
Universitaire, ancien ministre de l’Education nationale puis de la Culture et ancien Directeur général de l’Unesco de 1974 à 1987, Professeur Amadou Mahtar Mbow, est décédé, hier mardi, à l’âge de 103 ans (1921-2024). «Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde dont il été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. A 103 ans, il peut reposer en paix. Que le Firdaws (paradis) soit sa demeure (….)», a écrit le journaliste Mademba Ndiaye dans un hommage sur X.
La triste nouvelle a vite gagné tout le pays et l’étranger avec des pluies de témoignages et d’hommages pour immortaliser la vie et l’œuvre de l’universitaire et homme politique sénégalais. Amadou Mahtar Mbow a fait ses études supérieures en France. Il a enseigné l’histoire et la géographie et a été ministre de l’Education, puis de la Cuture, entre 1966 et 1970. Il a été Directeur général de l’Unesco pendant treize ans et largement contribué à l’écriture de la vraie histoire de l’Afrique. L’une des empreintes indélébiles de son passage à la Direction générale de l’Unesco aura été sa trouvaille pour l’instauration du Nouvel Ordre Mondial de l’information et de la Communication (NOMIC).
L’actualité de ce NOMIC inspirera les organisateurs, en mars 2021, du Centenaire de Amadou Mahtar Mbow, sous le parrainage de l’ancien chef de l’Etat Macky Sall. D’ailleurs, les débats de cet événement marqué par la tenue d’un colloque international et d’une exposition sur la vie et à l’œuvre du Professeur Amadou Mahtar Mbow se sont déroulés sous les signes de : «Amadou Mahtar Mbow, l’éducateur émérite», «Amadou Mahtar Mbow, le visionnaire : actualité du Nouvel Ordre Mondial de l’information et de la Communication (NOMIC) et du consensus» et ‘’Amadou Mahtar Mbow, permanence d’un engagement politique et citoyen»
Auparavant, resté pendant des années en retrait de toute activité politique publique, Amadou Mahtar Mbow a été choisi pour présider, en juin 2008, les Assises nationales du Sénégal, initiées par l’opposition sous l’ancien président Abdoulaye Wade. Après la deuxième alternance qui a porté le président Macky Sall au pouvoir, ce dernier le désignera ainsi pour piloter la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI). Le Groupe Sud Communication présente ses condoléances à sa famille et tout le peuple.
UN MONUMENT DE L’EDUCATION ET DE LA CULTURE S’EST EFFONDRE
Amadou Makhtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO de 1974 à 1987, ancien ministre de l’Education et de la Culture de 1957 à 1958 puis ministre de l’Education nationale de 1966 à 1968, est mort hier à l’âge de 103 ans
Amadou Makhtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO de 1974 à 1987, ancien ministre de l’Education et de la Culture du Sénégal pendant la période d’autonomie interne de 1957 à 1958 puis ministre de l’Education nationale de 1966 à 1968, est mort hier, mardi 24 septembre, à l’âge de 103 ans. Figure emblématique de l’éducation, il aura marqué l’histoire du Sénégal et du monde entier à travers son engagement. Dès l’annonce de son décès, les témoignages ont fusé de partout pour saluer la mémoire d’un « patriarche, centenaire, généreux et serviable ».
Un baobab est tombé ! Amadou Makhtar Mbow s’est éteint hier, mardi 24 septembre, à l’âge de 103 ans. Universitaire, brillant intellectuel, homme politique et plusieurs fois ministre au Sénégal et Directeur général de l’UNESCO de 1974 à 1987, il laisse une carrière hors du commun qui a transcendé les frontières.
Dès l’annonce de sa disparition, de nombreux hommages lui sont rendus. « C'est un des patriarches de la Nation sénégalaise qui s'est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale », a réagi le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Né en 1921 à Dakar, Amadou Makhtar Mbow a été ministre de l'Éducation et de la Culture du Sénégal pendant la période d’autonomie interne (1957- 1958) et également ministre de l'Éducation nationale (1966- 1968). Il s’est ainsi illustré par son engagement inébranlable en faveur de la paix et de l’éducation. Amadou Makhtar Mbow a gravi les échelons sur la scène internationale.
Il a siégé au Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) comme représentant du Sénégal à partir de 1966, avant de devenir Sous-directeur général pour l’éducation en 1970. En 1974, il est élu Directeur général de l’UNESCO, devenant ainsi le premier africain à diriger l’institution onusienne. Amadou Makhtar Mbow a dirigé pendant 13 ans l’UNESCO au sein de laquelle il s’est battu pour l’instauration d’un Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC), une initiative pour laquelle les États-Unis et certains de leurs alliés lui mèneront une guerre sans merci pour maintenir leur influence.
A la tête de l’Organisation onusienne, il a également supervisé le travail du secrétariat pour la Convention du patrimoine mondial. Il a ainsi fait plusieurs publications sur l’UNESCO. Par exemple, « De la concertation au consensus : l'UNESCO et la solidarité des nations, 1979 ».
En juin 1978, Amadou Makhtar Mbow en tant que Directeur général de l’UNESCO a lancé un appel historique à tous les gouvernements, organismes culturels, médias, universités, bibliothèques, musées, historiens, artistes, etc., « pour le retour à ceux qui l'ont créé d'un patrimoine culturel irremplaçable ». « Le génie d’un peuple trouve une de ses incarnations les plus nobles dans le patrimoine culturel que constitue, au fil des siècles, l’œuvre de ses architectes, de ses sculpteurs, de ses peintres, graveurs ou orfèvres, de tous les créateurs de formes qui ont su lui donner une expression tangible dans sa beauté multiple et son unicité », avait-il déclaré.
Pour rappel, Amadou Makhtar Mbow a présidé les Assises de l’Education au Sénégal organisées entre 2008 et 2009. Sans la commission nationale pour la réforme des institutions (CNRI). En reconnaissance de son immense contribution à l’éducation, la deuxième université publique de Dakar, située à Diamniadio, porte son nom.
KEEMTAAN GI - LA GUERRE DE TROIE N’AURA PAS LIEU
Galsen, c’est avant tout son image carte postale de terre de la Téranga. Et puis il y a aussi… ce côté idyllique d’un coin où l’on retrouve les plus belles femmes du monde, en tout cas les plus « diongués ». Elles sont gracieuses, élégantes, séduisantes, coquines... Elles sont tout cela. Galsen, une terre où il fait bon vivre malgré nos différences religieuses et politiques et qui se targue de 90% de musulmans parmi lesquels des « musulmenteurs » et bons viveurs comme nous qui ne vont à la mosquée que le vendredi. Les 10% autres sont chrétiens, animistes et athées. Ce qui fait d’ailleurs le charme de ce coin à nul autre pareil. Vous en connaissez un autre, vous, dans ce monde et qui est comme Galsen ? Après avoir traversé l’enfer avec l’ex-Chef, tout ce à quoi on aspire aujourd’hui, c’est de bien vivre en oubliant une gouvernance désastreuse sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal. Ce que ce pays a vécu entre mars 2021 et février 2024 restera dans les pages les plus sombres de notre jeune nation. Et ce sont des personnes qui ont servi cette gouvernance avec obséquiosité, faisant souvent preuve de félonie qui accusent de dictature un régime ayant fait moins de six mois aux affaires. Ce alors qu’ils la fermaient quand on jouait avec la Constitution à laquelle ils faisaient dire ce qu’ils voulaient. Oui ce qui arrangeait leur Chef. Cette charte fondamentale, ils l’ont si bien malmenée qu’un ministre parmi eux avait la triste réputation d’un tailleur qui pouvait la rapiécer à sa guise. Cinq mois après la troisième alternance sans bavure intervenue dans l’histoire de notre pays, plutôt que de se consacrer à l’essentiel et travailler à relancer une économie très mal en point, y en a qui jouent aux oiseaux de mauvais augure. On peut avoir l’impression avec certaines déclarations de haineux qui peinent à se remettre de leur cuisante défaite de mars 2024 que ce charmant pays marche sur une route escarpée qui mène inéluctablement au désastre. Les mêmes qui qualifiaient ceux qui sont au pouvoir depuis mars de fascistes, islamistes ou d’ennemis des confréries, ont repris leurs plumes et se révèlent plus hystériques qu’avant. D’autres nous présentent un pays à la porte de l’enfer, traduisant ainsi leur funeste rêve de voir ce pays s’embraser. La guerre des religions ou entre confréries que dessinent des Cassandres n’aura pas lieu. Il est temps d’arrêter les scribes aux écrits dégoulinant de rancœurs mal contenues. Il urge de dépassionner ce débat religieux qui n’apporte rien à cette belle terre de Téranga aux femmes incomparables. Cette harmonie religieuse, c’est ce que nous avons de plus précieux à conserver. En plus bien sûr de nos femmes si charmantes ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
SECURITE C’est décidément la fin d’une époque !
Des dignitaires des régimes précédents — et pas seulement celui qui est tombé le 24 mars dernier — se sont vus retirer la semaine dernière sans aucune explication — les gendarmes et policiers qui assuraient la sécurité de leurs domiciles depuis Mathusalem. Parmi ces dignitaires, l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse mais aussi le président honoraire du Conseil économique et social Famara Ibrahima Sagna. Le domicile du premier nommé était gardé par des gendarmes tandis que celui de Big Fam (qui fut ministre de l’Intérieur) l’était par la police. D’autres dignitaires ont subi le même sort.
PIROGUE MACABRE LES RESTES DE CORPS TRANSFERES A L’HOPITAL CTO
Avant-hier, des pêcheurs de Yoff avaient découvert des corps sans vie, plus précisément des squelettes, à bord d’une pirogue à la dérive au large de nos côtes. Il s’agissait de 30 corps de candidats l’émigration clandestine en état de décomposition très avancée. Des cadavres en putréfaction que la Marine nationale avait du mal à conserver le temps d’une mise sous terre sur ordre du procureur de la République. Face à cette situation embarrassante, renseigne « Le Témoin », les restes de corps ont été transférés, hier mardi, à la morgue de l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff (Ex-Cto). Ces « dépouilles » auraient été mises sous formol dans des sachets en attendant leur inhumation.
PASTEF-THIAROYE MATAR SYLLA S’AUTOPROCLAME TETE DE LISTE
A quelque cinq jours de la date limite des dépôts de listes pour les élections législatives anticipées de novembre prochain, les batailles de positionnement font rage au niveau des bases des partis politiques. Et particulièrement au niveau de Pastef où les jeunes leaders s’entretuent pour se tailler une bonne place sur les listes électorales afin de pouvoir siéger à l’Assemblée nationale. La banlieue dakaroise, et particulièrement la commune de Djiddah Thiaroye Kao, n’est pas en reste dans ces batailles de positionnement. Justement dans cette localité à très forte démographie, le jeune « patriote » Matar Sylla ou le président de la section Pastef du quartier Sante Yallah/Fass III s’est déjà autoproclamé tête de liste départementale. Il a été renforcé et encouragé dans sa position par les populations à travers des flyers et autres affiches ainsi libellés : « Aux frères et sœurs patriotes de la commune de Djiddah Thiaroye Kao du département de Pikine, nous membres de la cellule « Sante Yallah » avons décidé à l’unanimité d’investir le frère Matar Sylla comme notre candidat aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Ce choix est le résultat d’un engagement acharné, d’une légitimité et d’une popularité sans commune mesure. Ensemble pour la victoire ! » lit-on sur ces flyers et affiches. Une chose est sûre ! Le Premier ministre Ousmane Sonko aura du mal à trancher dans toutes ces guerres fratricides entre « patriotes » !
FABRICATION SABOU -XESSAL LA FAIBLESSE COUPABLE DE L’ETAT !
Chaque jour, ces femmes dites « entrepreneures » occupent les réseaux sociaux pour faire des publicités de produits très dangereux du genre Sabou-Xessal (savons pour dépigmentation de la peau). Publiquement, elles ne s’en cachent pas ! Pour preuve, il arrive parfois que ces marchandes de la mort filment leur industrie artisanale où elles fabriquent les savons et les suppositoires avec des substances toxiques très dangereuses : hydroquinone, clobétasol, mercure, acide sulfurique et autres. Pire, dénonce un médecin-dermatologue contacté par « Le Témoin », certaines femmes commerçantes utilisent même de l’ammoniac en liquide comme matière première. « Vous savez, l’ammoniac est un produit très dangereux. En contact avec la peau, il provoque des rougeurs pouvant évoluer vers des brûlures graves. Ces produits dépigmentants sont à l’origine de nombreux cas de cancers cutanés ou cancers de la peau avec un taux de mortalité très élevée. Dommage que l’Etat ne fait rien pour mettre hors d’état de nuire ces fabricantes de la mort. Alors que c’est un problème de santé publique ! Mais que font donc le Service d’hygiène et la Direction de la santé publique ? » se demande notre spécialiste face à ce phénomène très préoccupant.
PAS DE CONFRONTATION AVEC LAT DIOP MOUHAMED DIENG DE 1XBET SENEGAL NE S’EST PAS PRESENTE
La confrontation présentée comme décisive et annoncée pour hier mardi entre Lat Diop et son accusateur, le patron de 1Xbet Sénégal Mouhamed Dieng, n’a pas eu lieu. Ce dernier avait pourtant confirmé qu’il allait honorer la convocation des limiers de la DIC pour une confrontation avec l’ancien DG de la Lonase. Hors du territoire national, Mouhamed Dieng devait rentrer hier soir. On ignore les raisons de ce faux bond posé par le natif de Guédiawaye. Cette situation a obligé Lat Diop à retourner au commissariat du Port où il passe les nuits depuis son arrestation samedi dernier. En principe sa garde à vue qui avait été prolongée de 48 h expire ce mercredi à 20h. Si la confrontation ne se tient pas aujourd’hui, les limiers de la DIC seront obligés d’amener Lat Diop devant le Procureur du Pool financier judiciaire qui va décider du sort de l’ancien ministre. Le maître des poursuites aura le choix entre laisser libre Lat Diop, faute de charges suffisantes, ou l’envoyer en prison en désignant un juge d’instruction pour instruire le dossier.
SORTIE DE 2,700 TONNES D’OR PLAINTE D’ABDOULAYE SYLLA ECOTRA DEVANT LE PROCUREUR
Accusé d’avoir fait sortir du territoire national via un jet privé 2,700 tonnes d’or courant février 2021, sur la base d’un ordre de mission signé par le Président Macky Sall en plus d’un manifeste sur lequel son nom était imprimé, Abdoulaye Sylla a tenu à dénoncer, dit-il, l’irrégularité qui entache les documents susmentionnés et regretter sa notoriété qui était écornée. Ainsi, il a déposé une plainte contre « personnes non dénommées pour faux et usage de faux dans des documents administratifs » sur la table du procureur de la République du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. « J’ai été convoqué le vendredi 20 Septembre 2024 à 09 heures, par le Chef de la Brigade des Affaires Générales (BAG) de la Division des Investigations Criminelles (DIC), dans ses locaux sis au Palais de Justice de Dakar, convocation à laquelle j’ai déféré, assisté de mes Avocats. Alors qu’aucune prévention ne m’a préalablement été notifiée, il m’a été donné d’apprendre au cours de l’interrogatoire, qu’il m’est imputé d’avoir fait sortir du Pays une quantité d’environ deux mille sept cents kilogrammes (2.700 Kg) d’or sur la base d’un ordre de mission signé par le Président Macky SALL par Jet-privé de Dakar à Dubai en passant par Paris (Orly) courant Février 2021. Outre cet ordre de mission que je venais de voir pour la première fois de ma vie, ils m’ont montré un manifeste (ou Lettre de transport aérien) au nom d’ECOTRA. Même si je n’ai pu obtenir des enquêteurs une copie du dossier, je puis affirmer que ces documents sont des faux manifestes. Il s’y ajoute qu’il est de notoriété publique que, de fin Décembre 2020 jusqu’au mois de Juin 2022, j’étais hors du Sénégal en raison des difficultés et obstacles rencontrés dans l’exécution de mes activités industrielles du fait des abus perpétrés par l’Ancien régime pour anéantir toutes mes activités économiques » écrit Abdoulaye Sylla au procureur de la République.
DECES DE MAKHTAR MBOW LES PRESIDENTS DIOMAYE FAYE ET MACKY SALL ATTRISTES
Le Président Bassirou Diomaye Faye a rendu un vibrant hommage à l’ancien directeur de l’UNESCO. « De New York pour l’AG des Nations Unies, c’est avec une profonde émotion que j’apprends la disparition du professeur Amadou Mahtar MBOW, ancien directeur général de l’UNESCO et un grand défenseur du multilatéralisme », a écrit le chef de l’État. « C’est un des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale. Que sa sagesse et son engagement continuent d’inspirer l’Afrique et le monde. Paix à son âme », a-t-il ajouté. L’ancien président de la République Macky Sall a écrit pour sa part, en la saluant, que la contribution de M. Mbow « au développement de l’éducation, de la science et de la culture à l’échelle mondiale est significative ». « J’ai appris avec une profonde tristesse le rappel à Dieu d’Amadou Makhtar Mbow ancien ministre et ancien DG de l’Unesco. Professeur Mbow a traversé la vie utilement. Le patriarche, centenaire, généreux et serviable, profondément pénétré des valeurs et la Nation, a consacré sa vie au bien de l’humanité » a ajouté l’ancien chef d’Etat. Aujourd’hui, a ajouté Macky Sall, le leadership qu’il a incarné et les initiatives qu’il a portées « ont façonné des générations » de jeunes Africains, influencent des « politiques publiques » et soutiennent les luttes « pour un monde plus inclusif et éclairé ». Selon les informations officielles, la prière mortuaire aura lieu ce mercredi 25 septembre, à 10h30, à la Mosquée Omarienne de Dakar. Après la prière, l’inhumation se déroulera au cimetière de Yoff, l’un des lieux de repos les plus emblématiques de la capitale. La famille du défunt a annoncé que les condoléances seront reçues à son domicile situé au Point E.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Libération, L'As, Révélation Quotidien, Le Quotidien, L'Observateur, Bes Bi le Jour
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Libération, L'As, Révélation Quotidien, Le Quotidien, L'Observateur, Bes Bi le Jour
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2024
Baadoolo - Mahtar, aka bari taar !
C’est une bibliothèque qui brûle, Amadou Mahtar Mbow ! Mak-tar matna baay si miim reew. Quand les politiques dévient, quand la pirogue tangue, il se fait entendre. Aka bari taar. C’est dans sa sagesse et son patriotisme. La preuve par les Assises avec lesquelles il a pu redresser ce pays. Même si toutes les recommandations n’ont pas été appliquées. L’Afrique est en retard, mais lui, l’homme presque sans tares, a su montrer la voie à l’Unesco. Voilà pourquoi il est un patrimoine mondial de l’humanité. Nieupp wara doon sa gueweul tey !
Etat des lieux de la situation du pays Le gouvernement déballe le 26, en attend le Projet pour le 7 octobre
Le gouvernement fera face à la presse ce jeudi 26 septembre, au Building administratif Mamadou Dia. «Cette rencontre sera l’occasion de présenter aux Sénégalaises et Sénégalais les conclusions de ce travail rigoureux, les altérations identifiées, ainsi que les mesures de mitigation de cette situation héritée», annonce un communiqué. Il va sans dire que les résultats des audits seront au menu. Le communiqué de la Primature renseigne que l’événement va marquer également le coup d’envoi du lancement officiel de l'Agenda national de transformation prévu pour le lundi 7 octobre 2024. Ce plan stratégique se veut une réponse aux aspirations des citoyens. En effet, le Sénégal 2050 vise à garantir une croissance inclusive et durable tout en positionnant le pays comme un acteur majeur sur la scène internationale, indique-t-on.
Libye 192 migrants sénégalais arrivent à Dakar ce jeudi
Au total 192 jeunes sénégalais en situation irrégulière à Tripoli, (Libye), seront rapatriés au Sénégal par voie aérienne ce jeudi 26 septembre, a déclaré, mardi, le secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur. Selon Amadou Chérif Diouf, ce sera avec la collaboration de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). «On a trouvé plus de 150 jeunes qui sont bloqués en Libye depuis quelques mois. On a trouvé aussi qu’il n’y avait pas de mission de passeports en Libye depuis des années», a-t-il dit. Il a également indiqué que les autorités sénégalaises ont eu des discussions avec celles de la Libye afin de trouver une solution à ce problème.
Bannière Pastef aux Législatives - Samba Ndiaye et Cie approuvent la formule de Sonko
Le Parti-Mouvement démocratique pour le développement intégral du Sénégal (P-Mdis /Liggéy senegaal ci jàmm) a réaffirmé son ancrage dans la coalition Diomaye Président. A travers un communiqué reçu à Emedia, Samba Ndiaye et ses camarades qui se sont réunis dimanche dernier, disent approuver «la décision du Président du Pastef de présenter une liste sous la bannière de son parti en y intégrant ses alliés de la façon la plus représentative». Il appelle donc tous les membres et sympathisants du P-Mdis à la mobilisation pour «faire corps avec ladite liste dans une dynamique de victoire éclatante aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024». Ce parti «propose une réforme constitutionnelle pour faire perdre le mandat de député à tout parlementaire démissionnaire d’une coalition dont il a été élu sur la liste»
Développement durable et de transition énergétique Daouda Ngom signe un accord avec son homologue marocain
Le Maroc et le Sénégal ont signé, à Rabat, un mémorandum d’entente visant à renforcer les relations bilatérales en matière de développement durable et de transition énergétique. Selon le site Sahara news, l’accord a été signé par le ministre de l’Environnement et de la transition écologique, Daouda Ngom et la ministre marocaine de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali. Le mémorandum porte sur l’échange d’expériences, le transfert de connaissances, l’assistance technique et le développement de projets communs dans divers domaines, notamment la gouvernance du développement durable, le changement climatique, la gestion durable des déchets et l’économie circulaire.
Grève des médecins en spécialisation - Une grève de 48 heures
Le Collectif des médecins, pharmaciens, chirurgiens-entistes en spécialisation du Sénégal (Comes) a entamé une grève de 48 heures renouvelable, à compter de ce mardi 24 septembre 2024. Dans un communiqué, la structure souligne que «malgré les démarches entreprises pour résoudre les problèmes liés au statut des Docteurs en spécialisation, à leur prise en charge médicale, à une rémunération adéquate et au paiement régulier des bourses de spécialisation, aucune solution n’a été trouvée». Le collectif invite «les autorités à trouver des solutions adéquates et pérennes au bénéfice des populations». Néanmoins, le Comes assure que «le service minimum, (les gardes programmées et les urgences) sera assuré», durant cette période de grève».
POURQUOI LE RIZ EST-IL L’ÉPICENTRE DES SCANDALES AU SÉNÉGAL ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Les plaintes des Sénégalais concernant la cherté du riz résonnent de plus en plus fort, alors qu’un nouveau scandale vient assombrir le tableau : un détournement présumé de plus de 15 milliards FCFA
Les plaintes des Sénégalais concernant la cherté du riz résonnent de plus en plus fort, alors qu’un nouveau scandale vient assombrir le tableau : un détournement présumé de plus de 15 milliards FCFA, orchestré par un dénommé Ali Zaidan, en complicité avec des agents de banque. Ce fait divers s'ajoute à une liste déjà longue d'affaires qui ont nourri les fantasmes, notamment l’affaire Bocar Samba-Dieye-CBAO, la dissolution de la Société de promotion et de commercialisation du riz au Sénégal (SPCRS SA), les déboires de TDS, le conflit entre Moustapha Tall et ses frères portant sur cinq milliards, pour ne citer que ces faits troublants. Sans oublier le scandale des fonds Covid impliquant la société AVANTI, qu’on accuse d’avoir bénéficié des faveurs de Mansour Faye.
Panorama d’un secteur en pleine tourmente, au cœur de l’économie sénégalaise
Le riz est un marché juteux qui attise des convoitises multiples. Avec une consommation annuelle de 1,5 million de tonnes, le Sénégal demeure un des pays africains où l’on consomme le plus de riz par habitant. Néanmoins, le Sénégal demeure fortement dépendant des importations. En 2022, les importations ont atteint près de 347 milliards FCFA selon l’Agence Nationale de la Statistique et des Données (ANSD), creusant ainsi un trou dans nos réserves de change et enrichissant la chaîne de valeur au détriment du consommateur. Bien que des efforts aient été entrepris pour développer la production locale, l’Agence Ecofin souligne que le pays peine encore à satisfaire la moitié de ses besoins par sa propre filière.
Les importations de riz sont régulées par des DIPA, Déclaration préalable d'Importation de Produits alimentaires, rendant l’accès à un marché libre complexe. Si cette réglementation avait en théorie pour but de mieux contrôler le marché et de favoriser la production locale, elle s’avère dans la pratique contre-productive, en engendrant des délais bureaucratiques et en favorisant ceux qui entretiennent des relations privilégiées avec l’administration. Ailleurs, ce système est peu répandu, l’on privilégie souvent une approche plus ouverte.
Des importateurs influents
Bien que certains acteurs historiques comme TDS aient perdu de leur influence, le secteur des importations de riz demeure sous le contrôle de figures emblématiques, connues de tous. Moustapha Tall, le plus médiatisé, reste un acteur incontournable avec une forte influence. Parallèlement, Moustapha Ndiaye, à la tête du Comptoir commercial Mandiaye Ndiaye, s'est imposé comme l'importateur le plus significatif du secteur. Son succès lui a permis de diversifier son empire, allant jusqu'à investir dans la production énergétique avec la centrale électrique WAE.
Ils font désormais face à de nouveaux entrants, en pleine croissance, qui ont rapidement conquis une part significative du marché.
La société AVANTI, qui était encore méconnue il y a quelques années, est le plus marquant de ces acteurs. Son gérant Rayan Hachem, qui avait pris la parole dans les médias, ainsi que son propriétaire, l’indiscret homme d’affaires Ramez Samir Bourgi, protégé de l’ancien régime et qui ne cachait pas ses relations privilégiées avec le Palais, sont devenus des figures connues du secteur. Propulsée dans l’industrie du riz grâce à l’achat de riz par l’Etat avec les fameux fonds Covid de Mansour Faye, scandale pour lequel la Cour des Comptes avait demandé des poursuites notamment pour faux et surfacturation, il n’est pas certain que la société AVANTI arrive à survivre à la reddition de comptes promise aux Sénégalais par le pouvoir actuel.
Parallèlement, un autre géant international, la Louis Dreyfus Company, a également su s'imposer sur le marché. Dirigée au Sénégal par Eric Bourgi, dont tout éventuel lien de parenté concret avec Ramez Samir Bourgi reste inconnu, cette société réalise plus de 100 000 tonnes d'importation par an, consolidant ainsi sa position dominante.
Face à ces mastodontes, des acteurs plus petits, comme Ali Zaidan, à la tête de Sénégalaise Trading Compagnie (STC), essaient de se frayer un chemin. Cet acteur, jusqu'alors peu connu, se retrouve désormais au cœur d’un scandale de détournement de 15 milliards FCFA, illustrant ainsi les dérives de certains acteurs d’un secteur où chaque opération se compte en milliards.
En 2017, le journal le 360 annonçait déjà la « fin de règne des importateurs de riz au pays du thiébou djeun ». Force est de constater que cette fin n'est pas pour demain.
Pourtant une réelle autosuffisance est possible
Il est illusoire de croire que nous pourrons rapidement sortir de notre dépendance aux importations de riz. Les importateurs, pour ceux qui ne sont pas impliqués dans des scandales publics, jouent un rôle crucial en garantissant l’approvisionnement lorsque la production locale est insuffisante. Cependant, l’État se doit de mettre pour objectif d’atteindre l’autosuffisance, en soutenant les mesures proposées par les experts :
1. Amélioration des infrastructures d’irrigation : La FAO recommande d'investir dans des systèmes modernes pour garantir une production stable, notamment dans les zones rizicoles comme la vallée du fleuve Sénégal.
2. Accès aux semences et technologies : L'ISRA soutient l'utilisation de semences résistantes et l’adoption de technologies agricoles modernes pour accroître la productivité.
3. Soutien financier : Il est impératif de faciliter l’accès aux financements pour les riziculteurs locaux, à travers des crédits agricoles et des subventions pour les intrants.
4. Renforcement des infrastructures post-récolte : l’USAID pointe du doigt la nécessité d’investir dans le stockage et la transformation pour réduire les pertes et améliorer la qualité du riz local.
5. Régulation des importations : Le CNCR conseille d'imposer des droits de douane et de limiter les importations pendant les récoltes locales pour protéger les producteurs sénégalais.
6. Formation des agriculteurs : Il est essentiel que l’Etat accompagne la formation des riziculteurs aux meilleures pratiques agricoles et à l’utilisation de nouvelles technologies.
7. Promotion de la consommation locale : Encourager les Sénégalais à privilégier les produits locaux afin d'augmenter la demande en riz local et soutenir les producteurs.
Plaidoyer pour la réappropriation des habitudes alimentaires
Revenir aux habitudes alimentaires ancestrales en Afrique de l'Ouest francophone est non seulement nécessaire, mais urgent ! Nos ancêtres savaient cultiver le mil, le fonio et le sorgho, des trésors nutritifs qui ont nourri des générations. Aujourd'hui, cependant, nous avons hérité d'une culture alimentaire imposée par les colons, qui ont cherché à écouler leur brisure de riz d'Indochine, un produit que personne ne consommait alors – et ont demandé aux pays colonisés d’abandonner leurs cultures traditionnelles pour se focaliser sur ce qui pouvait être exporté, comme au Sénégal avec l’Arachide. Ce passage à la monoculture, a affaibli nos systèmes agricoles locaux et rendu nos populations vulnérables.
Revaloriser le mil et le fonio, entre autres, c’est retrouver notre identité, redonner du sens à nos assiettes et renforcer notre résilience face aux crises économiques et climatiques. En célébrant nos traditions alimentaires, nous construisons un avenir où la biodiversité prospère et où les communautés s’épanouissent. C'est un acte de révolte contre l'héritage colonial et une promesse d'un avenir sain et durable pour les générations à venir. Un acte de révolte qui pourrait aussi matérialiser le Jub Jubal Jubanti. D’autant qu’il est connu que « plus y a de fous…plus on riz » !
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AU SÉNÉGAL, LA BAGUETTE S'AFRICANISE
Exit le blé importé, place aux céréales locales : mil, fonio et maïs s'invitent désormais dans la recette. Cette métamorphose culinaire incarne une volonté d’indépendance économique et alimentaire
Au cœur de Dakar, une transformation silencieuse s'ouvre. La baguette, héritage colonial français, se réinvente sous les mains expertes des boulangers sénégalais. Exit le blé importé, place aux céréales locales : mil, fonio et maïs s'invitent désormais dans la recette.
Cette métamorphose culinaire va au-delà du simple changement de goût. Elle incarne une volonté d’indépendance économique et alimentaire. Les écoles de boulangerie du pays initient déjà la nouvelle génération à ces techniques innovantes, attirant même des apprentis de toute l'Afrique de l'Ouest.
L'objectif est ambitieux : réduire de moitié les importations de blé et créer une véritable "baguette sénégalaise".