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15 novembre 2024
ON NE PEUT PAS ETRE UN PARTI AU POUVOIR SANS CONTROLER DAKAR
Le jackpot en vaut la chandelle ! Plus qu’un grenier de sièges pour l’Assemblée, Dakar est aussi politiquement convoitée du point de vue symbolique. Inutile donc de dire que c’est au cœur de cette capitale que vont se jouer les plus intenses joutes...
Le jackpot en vaut la chandelle ! Plus qu’un grenier de sièges pour l’Assemblée, Dakar est aussi politiquement convoitée du point de vue symbolique. Inutile donc de dire que c’est au cœur de cette capitale que vont se jouer les plus intenses joutes de ces Législatives anticipées. Mieux, le caractère quasi exceptionnel du contexte préfigure à lui seul la force de l’enjeu. Autrement dit, un parti présidentiel décidé à laver l’affront face à d’anciens alliés qu’il considère avoir conduit jusqu’à destination, avant d’être «trahi» en tant que locomotive électorale de Yewwi askan wi. Sur ce, les esprits sont évidemment braqués sur Khalifa Sall et ses camarades dont le plus ciblé Barthélémy Dias.
Bien que frappé d’inéligibilité aux Législatives, le maire de Dakar est farouchement attendu sur le terrain par Abass Fall, patron de Pastef dans la capitale. «Ce qui est sûr, c’est que le Pastef va reprendre Dakar. On connait d’ailleurs le rôle que nous y avons joué lors des précédentes élections. Rien que pour la Présidentielle, nous avons remporté 280 000 voix. Surtout qu’on ne peut pas être un parti au pouvoir sans contrôler Dakar. Parce que qui gagne Dakar gagne le Sénégal», avait juré le parlementaire au cours de l’émission «Banc public» sur Seneweb. C’est dire que pour quelqu’un qui rêvait de conduire la liste de Yewwi à Dakar aux dernières Locales, puis Législatives avant d’être écarté au profit de Barth’, l’heure de la revanche a sonné.
KEEMTAAN Gi - JEU DE CATINS
Il ne restait plus que ça pour écrire un scénario macabre sur l’émigration irrégulière. De cette pirogue en dérive et transportant de nombreux macchabées, il fallait en faire un tombeau pour ces malheureux et un lieu de mémoire pour tous ces jeunes desperados qui pensent que l’Europe reste l’Eldorado alors que des compatriotes y font la manche ou tapinent pour survivre. De tout cela, pourtant, et pendant que des militants de l’ex-Armée mexicaine se livrent à une danse canaille sur ces cadavres dont ils font endosser le « crime » aux nouveaux arrivants, l’ex-Chef porte la plus grande responsabilité. Il a certes construit des infrastructures pour lesquelles il a surendetté notre pays, il n’empêche : il est à l’origine de l’extrême détérioration de la situation économique et des affaires de ce pays. A preuve, chaque jour, son lot de crimes économiques dévoilés. Hélas, plutôt que d’arrêter l’hémorragie, il regardait ses caudataires dépecer les finances publiques. Et ce sont les mêmes qui ont dirigé ce pays douze ans durant, qui viennent solliciter nos suffrages, nous invitant à les rejoindre pour le… redressement économique et social de Galsen ! Le ridicule ne tue plus… Vous connaissez l’histoire du voleur qui crie au voleur ! Voilà ce que font les gens de l’ancien régime qui, ce faisant, insultent notre intelligence et nous prennent pour des demeurés. Des gens qui auraient dû avoir la pudeur de se cacher mais qui s’agitent pendant que les plus malhonnêtes d’entre eux désertent le bateau APR qui tangue, se réfugiant dans des combinaisons politiciennes contre nature dans une tentative maladroite d’échapper à la reddition des comptes. Et dans certaines de ces alliances, on y trouve du tout. Des ennemis d’hier qui se donneront un baiser de Judas et d’autres que tout oppose et qui s’enlacent pour un tango qui ne va guère durer. Un conglomérat de loosers, de dépités et d’aigris qui s’opposent au nouveau pouvoir par pure méchanceté. A l’instar de l’autre qui disait avoir le Sénégal au cœur avant que l’on ne découvre le carnage, une bonne partie de ces messieurs et dames, qui se livrent à un jeu de catins pour les législatives, se donnant au plus offrant, n’a point le Sénégal au cœur. Ils sont plutôt plus soucieux de la pérennisation de privilèges après avoir participé au pillage de nos ressources tout en enfonçant ce charmant pays dans une extrême pauvreté. KACCOOR BI - LE TEMOIN
COUP DE CHAPEAU MOUHAMADOU MAKHTAR CISSE DISTINGUE !
A l’image du « Wanted », du « Coup de Sabot » et du fameux « Al Khayri », le « Coup de Chapeau » est une vieille rubrique du « Témoin » née en 1990, au moment du lancement de l’hebdomadaire ancêtre de votre quotidien préféré. Comme son nom l’indique, il était destiné à rendre hommage aux personnes qui s’étaient distinguées par leurs propos, leurs écrits ou leurs actions, qui avaient accompli un exploit ou suscité l’admiration du public. Justement, il y a de quoi dépoussiérer exceptionnellement cette vieille rubrique pour la décerner à l’ancien ministre de l’Intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé qui a tout récemment réussi la prouesse d’organiser des élections présidentielles libres et transparentes aboutissant à l’ascension de Serigne Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême de notre pays. En plus de ses qualités d’excellent homme d’Etat, Mouhamadou Makhtar Cissé vient de prouver qu’il excelle également dans le domaine du Btp pour avoir conduit les travaux de la grande Mosquée de Tivaouane. Une mosquée intelligente à l’architecture démesurée qui n’existe nulle part ailleurs qu’à La Mecque. En présentant les spécifications hors normes de l’édifice au Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, aux côtés du Premier ministre Ousmane Sonko, le coordinateur de la Jama’atu Nuur As’souniyu, Mouhamadou Makhtar Cissé, a étalé toute son expertise en la matière qui fait la fierté de toute la communauté tidianiya. Pour cette nouvelle corde à son arc, après ses brillants exploits à la tête de la Senelec, les membres de la rédaction du « Témoin » se sont réunis pour décerner à l’unanimité ce présent « Coup de Chapeau » à l’également inspecteur général d’Etat Mouhamadou Makhtar Cissé. Félicitations !
REDDITION DES COMPTES DEMAIN, LA TRAITE DES AVOCATS !
Devant l’inéluctable reddition des comptes, les juges aiguisent leurs glaives, les voleurs confectionnent leurs chéquiers et les avocats se frottent déjà les mains. « Le Témoin » quotidien a appris que ces derniers temps, plusieurs dignitaires de l’ancien régime de Macky Sall fouillent dans leurs carnets d’adresses à la recherche de bons avocats. Ou alors ces milliardaires cherchent à recontacter leurs vieux avocats qu’ils avaient perdus vue. Selon les confidences d’un clerc, un richissime ancien ministre est allé « dépoussiérer » son répertoire pour pouvoir dénicher le numéro téléphonique de son conseil juridique qu’il avait longtemps bloqué. Une chose est sûre : avec le nombre des dossiers relatifs à la reddition des comptes, il faut s’attendre une avalanche de procès ! Ce qui fait que la traite des avocats est déjà ouverte !
LEGISLATIVES PUR, TAXAWU, ARC, PRP, GUEUM SA BOPP,LES SERVITEURS, AGIR LANCENT LA COALITION SAMM SA KADDU/ SAUVER LE SENEGAL
La coalition Samm Sa Kaddu/ Sauver le Sénégal pourrait bien peser lors des législatives. Elle regroupe des partis politiques comme PUR, Taxawu, ARC, PRP, Gueum sa Bopp, les Serviteurs, AGIR. Des formations qui, à des degrés divers, ont une certaine représentativité politique dans ce pays. Parmi ses poids lourds, on peut retenir de PUR de Serigne Moustapha Sy, Taxawu de Khalifa Sall, ARC de Anta Babacar Ngom, le PRP de Déthié Fall, les Serviteurs de Pape Djibril Fall et Agir de Thierno Bocoum. La coalition Samm Sa Kaddu/ Sauver le Sénégal annonce dans un communiqué sa création en préparation des élections législatives du 17 novembre. Elle dénonce l’échec du régime actuel à tenir ses promesses, pointant les difficultés économiques, la hausse du coût de la vie, le chômage, et le désespoir des jeunes qui risquent leur vie en émigrant clandestinement. La coalition prône une meilleure gestion gouvernementale, via un contrôle parlementaire renforcé, pour rétablir l’équilibre des pouvoirs et améliorer la gouvernance. Elle se veut ouverte à d’autres forces vives pour construire un Sénégal plus juste et solidaire. La coalition Samm Sa Kaddu/ Sauver le Sénégal a été mise sur pied, selon ses initiateurs, pour offrir aux populations des représentants crédibles, capables d’assumer pleinement le rôle de parlementaires au service exclusif du peuple sénégalais. « Notre objectif est de constituer une majorité parlementaire forte qui permettra d’instaurer une cohabitation au sein de l’exécutif, garantissant ainsi un véritable équilibre des pouvoirs et une meilleure gouvernance » selon les initiateurs de Samm Sa Kaddu.
LEGISLATIVES DES PDS «AUTHENTIQUES» REJETTENT UNE ALLIANCE AVEC L’APR ET PARTICIPENT A L’ELECTION
Le PDS est traversé par une grave crise. En tout cas hier, des fortes personnalités du parti de Me Abdoulaye Wade, notamment Doudou Wade, Tafsir Thioye, Woré Sarr et autres ont décidé de participer aux élections législatives en dehors de leur formation politique. Une manière de dénoncer vivement l’annonce d’une future coalition entre le PDS et l’APR. Pour les frondeurs, cette alliance constitue une trahison des fondateurs du PDS et une « infamie » pour les militants qui ont lutté pendant des années contre le régime de Macky Sall. « Nous ne pouvons pas accepter que le PDS, un parti historique, se transforme en un parti « yobaléma » mendiant son soutien auprès de ceux contre qui il s’est toujours opposé » a indiqué l’ancien porte-parole du PDS Tafsir Thioye.
LEGISLATIVES LA JOURNALISTE MARIAM SELLY KANE CANDIDATE
Parmi les listes des législatives, il faut compter avec celle de la journaliste à la RTS Mariam Selly Kane. La consoeur a décidé de prendre part à la compétition sous la bannière de la coalition MSK Dekkal Yaakaar avec une coalition composée de personnalités indépendantes. Ce mardi elle va décliner sa profession de foi au cours d’une conférence de presse. « C’est une formidable opportunité de redistribuer les cartes, d’équilibrer notre représentation parlementaire et de renforcer la présence de femmes et d’hommes de qualité dans le dispositif de prise de décisions pour la nation sénégalaise » indique la journaliste dans un communiqué.
Par Falilou MBALLO
CAPITAL MORTAL KOMBAT !
Si, à l’intérieur du pays, la course aux sièges sera âprement disputée pour ces Législatives anticipées, à Dakar, la bataille pour les 7 le sera davantage.
Si, à l’intérieur du pays, la course aux sièges sera âprement disputée pour ces Législatives anticipées, à Dakar, la bataille pour les 7 le sera davantage. Entre unnouveau pouvoir tenu de s’imposer, le camp de Taxawu, détenteur de la municipalité de cette ville et un Amadou Ba, chef de l’opposition obligé de s’affirmer dans son fief, l’enjeu augure un mortal kombat.
Le jackpot en vaut la chandelle ! Plus qu’un grenier de sièges pour l’Assemblée, Dakar est aussi politiquement convoitée du point de vue symbolique. Inutile donc de dire que c’est au cœur de cette capitale que vont se jouer les plus intenses joutes de ces Législatives anticipées. Mieux, le caractère quasi exceptionnel du contexte préfigure à lui seul la force de l’enjeu. Autrement dit, un parti présidentiel décidé à laver l’affront face à d’anciens alliés qu’il considère avoir conduit jusqu’à destination, avant d’être «trahi» en tant que locomotive électorale de Yewwi askan wi. Sur ce, les esprits sont évidemment braqués sur Khalifa Sall et ses camarades dont le plus ciblé Barthélémy Dias. Bien que frappé d’inéligibilité aux Législatives, le maire de Dakar est farouchement attendu sur le terrain par Abass Fall, patron de Pastef dans la capitale. «Ce qui est sûr, c’est que le Pastef va reprendre Dakar. On connait d’ailleurs le rôle que nous y avons joué lors des précédentes élections. Rien que pour la Présidentielle, nous avons remporté 280 000 voix. Surtout qu’on ne peut pas être un parti au pouvoir sans contrôler Dakar. Parce que qui gagne Dakar gagne le Sénégal», avait juré le parlementaire au cours de l’émission «Banc public» sur Seneweb. C’est dire que pour quelqu’un qui rêvait de conduire la liste de Yewwi à Dakar aux dernières Locales, puis Législatives avant d’être écarté au profit de Barth’, l’heure de la revanche a sonné.
«Borom Ndakaaru» menacé
Pour l’autre camp qui se revendique «BoromNdakaaru», c’est aussi l’occasion de prouver qu’il reste maitre des lieux. Mieux, après la grosse déception de la Présidentielle, Khalifa Sall, ou Taxawu, court le risque de ne garder que la mairie. En attendant les prochaines Locales. Il est loin le temps où il mettait en ballotage le parti au pouvoir en 2017 avec une différence de 2000 voix dans le département de Dakar en faveur de Benno qui avait fini par rafler les 7 sièges. Une inter-coalition avec le Ps et Amadou Ba ou le Pur comme annoncé sera-t-elle suffisant pour reprendre la main à Dakar, après le score fleuve de la coalition Diomaye Président à Dakar et ailleurs ? Taxawu n’a pas d’autre choix que de trouver une formule puissante à la dimension de Yewwi-Wallu.
Amadou Ba contre l’Apr, le combat des frères ennemis
Prêt à se lancer dans sa «Nouvelle responsabilité» politique, Amadou Ba est l’autre baron attendu dans cette bataille de Dakar. À l’image d’un Abass Fall, lui aussi est sûrement loin d’avoir digéré le choix qui était porté sur Diouf Sarr comme tête de liste de Benno à Dakar aux Locales de janvier 2022. Probablement, l’Apr (re)mettra l’homme de Yoff dans la capitale. Emancipé du mentorat politique du Président Macky Sall qui l’avait contraint de faire profil bas, le leader de l’opposition (au regard des résultats de la dernière Présidentielle) n’a plus droit à l’échec dans son propre fief. Avec ces Législatives, il est appelé une nouvelle fois à prouver que c’était Macky Sall qui avait obstrué son ascension, quoique n’importe quel schéma aurait difficilement résisté à la vague Yewwi-Wallu en 2022. Et pour un homme politique de sa trempe qui aspire à la Présidence, c’est maintenant ou jamais !
L’AFRIQUE FRANCOPHONE EN QUETE DE SOLUTIONS DURABLES
Du 23 au 26 septembre 2024, un atelier d'envergure se déroule sous l'égide de la FAO, avec pour objectif de renforcer les capacités des pays d'Afrique francophone en matière de gestion des ressources naturelles et de l’environnement
Du 23 au 26 septembre 2024, un atelier d'envergure se déroule sous l'égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), avec pour objectif de renforcer les capacités des pays d'Afrique francophone en matière de gestion des ressources naturelles et de l’environnement. Réunissant des experts issus de 20 pays, cet événement se tient dans un contexte alarmant de dégradation accélérée des écosystèmes sur le continent, menaçant à la fois la biodiversité, les moyens de subsistance des populations locales et la sécurité alimentaire.
L'atelier vise à fournir aux participants des outils pratiques pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles renouvelables, notamment les forêts, les pêches, l'eau et les terres agricoles. Les responsables de différents ministères, ainsi que des techniciens, travaillent ensemble pour repenser et améliorer les mécanismes actuels, souvent jugés inefficaces et non coordonnés ; ce qui fragilise la protection des écosystèmes africains.
DES CHIFFRES ALARMANTS SUR LA DEFORESTATION ET LA DEGRADATION DES ECOSYSTEMES
Selon M. Makhfouss Sarr, représentant de la FAO, l’Afrique perd chaque année environ 4,4 millions d’hectares de forêts, principalement en raison de l’expansion agricole et de l’exploitation abusive des ressources forestières. Entre 2015 et 2020, cette situation a engendré des pertes colossales en matière de biodiversité, affectant non seulement la faune et la flore, mais aussi les services éco-systémiques indispensables, comme la régulation des eaux, la pollinisation des cultures et la conservation des sols.
Ces impacts ne se limitent pas aux seuls écosystèmes terrestres. Les écosystèmes côtiers souffrent également de la surexploitation. La dégradation des zones côtières engendre des pertes économiques estimées à plusieurs centaines de millions de dollars par an. A en croire, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), 34% des pêcheries marines sont exploitées de manière non durable, accentuant la vulnérabilité économique des communautés côtières.
Les pertes en services éco-systémiques sont quantifiées à hauteur de 5,3 milliards de dollars par an, selon The Economics of ecosystem and biodiversity (TEEB, 2021). Ces services incluent notamment la pollinisation des cultures, essentielle pour la production agricole, ainsi que la régulation hydrique et la conservation des sols, toutes deux vitales pour la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique.
D’ailleurs, le secteur agricole en Afrique est l’un des principaux responsables de cette pression sur les ressources naturelles. La productivité agricole y est faible, contraignant les populations rurales à étendre sans cesse les surfaces cultivées, souvent au détriment des forêts et des zones de biodiversité. «L’agriculture de subsistance, conjuguée à l’absence de pratiques agricoles durables, met une pression sans précédent sur les écosystèmes naturels», souligne l’assistant au Représentant de la FAO au Sénégal chargé de Programmes, M. Makhfousse Sarr.
Cette pression est exacerbée par les effets du changement climatique, qui perturbent les écosystèmes naturels et compromettent leur durabilité. Les communautés locales, déjà fortement dépendantes des ressources naturelles, se retrouvent piégées dans un cercle vicieux de surexploitation ; alors que les écosystèmes dont elles dépendent se dégradent de plus en plus.
LES JEUX DE COULOIRS
Des alliances électorales voient le jour et d’autres se défont en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, en fonction aussi des intérêts du moment.
Des alliances électorales voient le jour et d’autres se défont en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, en fonction aussi des intérêts du moment.
La commission chargée de la réception des dossiers de déclaration de candidature s’apprête, au même moment, à entamer ses travaux mardi 24 septembre, ce qui va déclencher le processus censé déboucher sur le choix des députés de la 15e législature.
Le compte à rebours de la dissolution de l’Assemblée nationale semble avoir démarré dès la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle du 24 mars dernier. En vertu de ses prérogatives constitutionnelles, le 12 septembre, le chef de l’État a dissous l’institution parlementaire et a convoqué les électeurs, le 17 novembre prochain, à des élections législatives anticipées.
L’alliance PDS-APR-Rewmi augure la disparition de BBY
Les alliances qui se nouent, celles qui se dispersent aussi, font croire que les partis politiques et les coalitions de partis politiques s’étaient préparés à des élections législatives anticipées. Des alliances électorales auxquelles on pouvait s’attendre ont vu le jour. D’autres, des plus improbables, se sont également nouées. Des ruptures ont eu lieu en même temps.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) et l’Alliance pour la République (APR), les formations politiques des anciens présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, ont déclaré avoir noué une alliance avec Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, pour briguer les suffrages des Sénégalais et faire élire des députés.
Dans un communiqué publié dimanche 22 septembre, ils font part de leur ‘’volonté de mettre en place une grande coalition politique, ouverte aux alliés respectifs et à toute formation politique qui souhaiterait la rejoindre, afin de remporter largement les élections législatives prochaines’’. Cette alliance ouvre la voie aux retrouvailles des principaux partis politiques sénégalais se réclamant du libéralisme. Ils s’étaient éloignés les uns des autres lorsqu’il s’est agi de voter un projet de loi en faveur de la dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental.
Au plus fort de la crise préélectorale engendrée par le report de l’élection présidentielle du 25 février, le PDS et l’APR, la principale formation politique de Benno Bokk Yaakaar (BBY), s’étaient mis d’accord, contre de nombreux autres partis politiques.
Un ‘’manque de considération’’ de PASTEF envers ses alliés
L’annonce de l’alliance PDS-APR-Rewmi augure la disparition de BBY, qui disposait d’une courte majorité au sein de la législature dissoute.
Le leader de cette coalition, Macky Sall, ébauchait déjà les contours d’une nouvelle alliance en théorisant un cadre politique ‘’plus approprié’’ que Benno Bokk Yaakaar. ‘’Il nous faudra, en tirant les leçons du verdict des urnes, inventer un cadre plus approprié, adapté et ajusté à nos impératifs de l’heure. Nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter dans le temps nouveau de l’action politique’’, a écrit l’ex-président de la République dans une lettre destinée à ses alliés politiques.
D’autres partis politiques membres de BBY ont commencé à se mouvoir dans d’autres cadres et alliances. C’est le cas du Parti socialiste (PS), dont la secrétaire générale, Aminata Mbengue Ndiaye, a rejoint la Nouvelle Responsabilité, que dirige l’ancien Premier ministre Amadou Ba, le candidat de Benno Bokk Yaakaar à la dernière élection présidentielle. ‘’Nous avons acté, avec le Premier ministre Amadou Ba, le principe d’aller ensemble aux élections législatives du 17 novembre’’, a déclaré la présidente du HCCT.
Après ‘’vous [avoir] accordé notre confiance en décembre 2023 en vous investissant comme candidat du PS, nous sommes convaincus qu’ensemble nous contribuerons à la préservation de notre unité nationale et de notre cohésion sociale mises à rude épreuve depuis mars 2024’’, a dit la secrétaire générale du PS en parlant d’Amadou Ba.
Khalifa Sall, un dissident du PS et leader de la coalition Taxawu Senegaal, s’est rendu au siège du Parti socialiste. À la rencontre d’Aminata Mbengue Ndiaye. Mais il n’a pas encore rejoint la coalition réunissant Mme Ndiaye et Amadou Ba. Taxawu Senegaal a démenti une information faisant état de son ralliement à cette coalition.
Le déplacement de son leader au siège du PS ‘’entre dans le cadre […] d’une série de rencontres avec différents partis politiques et coalitions’’, ont tenu à préciser Khalifa Sall et ses partisans.
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) veulent aller aux élections législatives sous leur propre bannière. Le leader de cette formation politique, Ousmane Sonko, l’a fait savoir à ses alliés, samedi 21 septembre, à Dakar. Des leaders de partis et mouvements alliés de la coalition ‘’Diomaye Président’’ – dirigée par PASTEF -désapprouvent cette démarche du parti au pouvoir et de son leader.
‘’And Goryi’’-Union des hommes dignes, de l’avocat Moussa Diop, membre de ‘’Diomaye Président’’, a annoncé sa participation aux élections législatives, avec sa propre liste. Me Diop, qui a soutenu la candidature de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle, a dénoncé le ‘’manque de considération’’ de PASTEF envers ses alliés.
D’autres leaders politiques alliés de ‘’Diomaye Président’’, dont Aïda Mbodj, ont fait part de leur volonté de se ranger derrière le parti au pouvoir. Si ces alliés parviennent à investir des militants de leurs partis politiques respectifs, ce sera sous la bannière de PASTEF, comme l’exige Ousmane Sonko.
Cette démarche ‘’s’inscrit dans la continuité’’ de l’engagement ‘’indéfectible’’ de la coalition ‘’Diomaye Président’’, pour ‘’la réussite du Projet [de transformation systémique du Sénégal] visant à bâtir un [pays] souverain, juste et prospère’’, a expliqué Mme Mbodj dans un communiqué.
Les manœuvres, les alliances et les scissions risquent de se poursuivre au fur et à mesure qu’on s’approche de la date de clôture du dépôt des listes de candidature aux élections législatives.
AÏDA MBODJ ENGAGE LA DECENTRALISATION DES INTERVENTIONS DE LA DER/FJ
La déléguée générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes Aida Mbodj a entrepris depuis hier, lundi 23 septembre, une tournée d'une semaine dans la partie Nord du pays.
La déléguée générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes Aida Mbodj a entrepris depuis hier, lundi 23 septembre, une tournée d'une semaine dans la partie Nord du pays. L’objectif de cette tournée est d’informer les populations sur les mécanismes de financement de la DER et recueillir leurs attentes et préoccupations par rapport à l'action de sa structure.
A la tête d'une forte délégation composée de ses collaborateurs, la déléguée générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes Aida Mbodj va à la rencontre des populations des régions de Louga, Saint-Louis et Matam afin de les informer sur les mécanismes de financement de la DER et recueillir leurs attentes et préoccupations par rapport à l'action de la DER. « Cette tournée est la preuve que la décentralisation des interventions de la DER est désormais une réalité. En témoignent les étapes de Thiès et de Kébémer marquées par la visite des antennes départementales, nouvellement installées, pour se rapprocher des populations cibles», rapporte un communiqué qui nous est parvenu.
Selon la source, cette décentralisation des services de la DER, accompagnée par le renforcement de sa digitalisation, concourt à une plus grande accessibilité des offres de financement de la structure. « Après Thiès et Kébémer, l'étape de Louga a été marquée par la tenue d'un Comité régional de développement (CRD) présidé par Mme Le Gouverneur, en présence de tous les préfets et sous-préfets des trois départements (Louga, Kébémer et Linguère) et des chefs de services régionaux et départementaux », lit-on dans le document.
Il ressort des informations livrées à l'occasion de ce CRD que près de 4,9 milliards ont été dégagés par la DER pour plus de 13 400 bénéficiaires. Sur cette enveloppe, le département de Linguère a été le mieux loti en raison de l'activité sylvo-pastorale et du fort taux de bénéficiaires en nano crédit, une formule de financement d'un montant de 50 à 500 mille francs pour des activités courantes.
Le département de Kébémer arrive en deuxième position, suivi de celui de Louga où le passage de la Déléguée Générale Aida Mbodj s'est accompagné d'une bonne nouvelle. A savoir, la mise à dis position d'une enveloppe de 275 millions pour tous les porteurs de projet qui souhaitent disposer d'un financement et qui peuvent dès à présent en faire la demande à travers une plate-forme ouverte à cet effet.
Mettant à profit la forte présence de l'administration territoriale au CRD, Aida Mbodj et son équipe ont formulé deux demandes fortes. En l'occurrence, la mise à disposition de surfaces cultivables dont l'exploitation pourrait être financée entièrement par la DER au profit de producteurs, qu'il s'agisse de femmes ou de jeunes. La deuxième demande a trait à l'impératif du remboursement pour garantir la pérennité des prêts et satisfaire le maximum de demandeurs.
LA MORT DE TRENTE CANDIDATS A L’EMIGRATION IRREGULIERE AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
Les livraisons de ce mardi relatent la découverte d’une pirogue au large de Dakar avec les corps de trente migrants en état de décomposition avancée
Dakar, 24 sept (APS) – La découverte d’une pirogue au large de Dakar avec les corps de trente migrants en état de décomposition avancée est un des sujets au menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’L’information a suscité une vive émotion dans la soirée du dimanche. Une pirogue découverte au large de Dakar avec des corps en état de décomposition avancée. La Marine en a dénombré 30. Un acteur du secteur estime que ça devrait être l’embarcation partie de Mbour il y a deux mois sans nouvelles’’, écrit le quotidien Bës Bi.
Libération livre ‘’les témoignages de l’horreur’’. Dans le journal, un pêcheur confie : ‘’La pirogue avait le drapeau allemand et cela renseigne qu’elle vient de Mbour. On s’est approché mais l’odeur qui s’y dégageait était horrible. Il n’y avait que des squelettes’’. ‘’L’autre détail important est l’absence d’eau dans la pirogue. En effet, cela renseigne que les candidats au +Barça walla barsakh+ se sont perdus en mer durant plusieurs semaines avant de mourir de faim et de soif. Une terrible fin…’’, rapporte Libération.
‘’Jusqu’où ça va aller, car le drame de l’émigration ne s’estompe pas ? Et les tragédies s’enchaînent sur nos côtes, qui deviennent des mouroirs pour ces candidats à l’émigration irrégulière. Après le naufrage de Mbour, qui a fait au moins 40 morts, une pirogue avec 30 corps sans vie a été découverte le dimanche 22 septembre 2024 en début de soirée à Ouakam, qui a déjà subi un drame pareil il y a quelques mois’’, écrit Le Quotidien.
S’intéressant à la provenance de la cette pirogue, Vox Populi souligne : ‘’Moins de 24 heures après la découverte macabre d’une embarcation à la dérive, au large des Mamelles avec des dizaines de corps sans vie en état de décomposition avancée, les langues ont commencé à se délier. A Yoff, localité d’où sont originaires les pêcheurs ayant croisé la route de la pirogue dans laquelle gisaient les corps sans vie, des témoignages d’acteurs du secteur plus croient savoir qu’il s’agit de l’embarcation en provenance de Mbour qui était restée sans nouvelle, depuis plus d’un mois’’.
‘’Le drame de trop’’, dit EnQuête qui estime que l’émigration irrégulière est ‘’une faillite collective’’. La publication rapporte que ‘’du 1er janvier au 15 septembre 2024, 26 758 migrants ont atteint les côtes des îles Canaries à bord de 394 pirogues, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur. C’est presque le double par rapport à la même période en 2023, où il a été enregistré 14 454 migrants pour 258 embarcations, soit une augmentation de 85,1% en 2024, selon les chiffres du gouvernement espagnol. Parallèlement, le nombre de morts et de disparus a également sensiblement augmenté, avec leurs lots de rêves brisés, de familles dévastées et une jeunesse qui choisit l’exil, faute de perspectives viables’’.
En politique, le même journal signale que Khalifa Sall et cie passent à ‘’l’offensive’’ en perspective des élections législatives du 17 novembre. ‘’À moins de deux mois des élections législatives prévues le 17 novembre prochain, une nouvelle coalition politique vient de voir le jour. Elle est baptisée Samm Sa Kaddu, “Sauver le Sénégal”. Ce front est constitué de plusieurs partis et mouvements politiques. Parmi eux, on retrouve des formations comme le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), l’Alliance pour la renaissance et la citoyenneté (Arc), Taxawu Sénégal, Les Serviteurs, le Parti de la renaissance et de la prospérité (PRP), I’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) ainsi que Gueum Sa Bopp. Une diversité politique présentée comme une force destinée à rassembler les aspirations de plusieurs segments de la société sénégalaise’’, écrit le journal.
A quelques jours de la rentrée scolaire, Sud Quotidien met en exergue les ‘’grands défis qui attendent l’école’’. ‘’Malgré tous les efforts consentis par les divers régimes qui se sont succédé à la tête du pays, l’école sénégalaise peine encore à atteindre le niveau de performance requis pour conforter son ambition de d’excellence. En témoigne la relative baisse du taux d’admission au Bac et du Bfem notée pour cette année. A quelques jours de l’ouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, l’occasion semble propice pour revisiter les grands défis qui attendent l’école. Des défis qui ont pour noms déficit d’enseignants, de classes et de tables-bancs, floraison d’abris provisoires, forte déperdition scolaire, grèves cycliques’’, selon Sud.
LA COMMISSION DE RECEPTION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES ENTRE EN JEU
Le compte à rebours du processus des dépôts des dossiers de déclaration de candidatures en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain est lancé.
La Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures instituée par arrêté n° 023757 du 19 septembre dernier publié par le ministre de l’Intérieur va officiellement démarrer ses activités ce mardi 25 septembre. Composée d’une dizaine de membres dont des représentants de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Commission électorale nationale autonome (Cena), cette commission est chargée de conduire tout le processus de candidature jusqu’à la préparation de l'arrêté portant publication des listes de candidats déclarées recevables.
Le compte à rebours du processus des dépôts des dossiers de déclaration de candidatures en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain est lancé. Institué par arrêté n° 023757publié le19septembre dernier par le ministre de l’Intérieur en application des dispositions de l'article 7 du décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche17novembre prochain, la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures va officiellement démarrer ses activités aujourd’hui. Basée à la Direction générale des élections (DGE) sise à l’annexe de la Cité Police à la Médina, cette commission est présidée par, Abdoul Aziz Sarr, Directeur des Opérations électorales qui sera assisté par 14 autres membres en plus d’un représentant de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Commission électorale nationale autonome (Cena).
Outre la réception des dossiers de déclaration de candidatures, cette commission est également chargée entre autres, de définir les modalités d'organisation du tirage au sort ; de l'enregistrement de la notification de nom de coalition de partis politiques légalement constitués ou d'entité regroupant des personnes indépendantes ; de la réception matérielle des dossiers de déclaration de candidatures; de la recevabilité juridique des dossiers de déclaration de candidatures; des corrections à apporter sur les dossiers de candidatures, en relation avec le mandataire; de la préparation de l'arrêté portant publication des listes de candidats déclarées recevables.
Selon les dispositions de l’article 4 de cet arrêté signé par le Général à la retraite Jean Baptiste Tine le 19 septembre dernier, elle fonctionne « tous les jours à partir de ce mardi 24 septembre de 08 heures à 18 heures, avec une pause de 13h 30mn à 14h 30mn mais peut aussi fonctionner en dehors de ces heures en fonction des nécessités du moment. Mieux, aux dates limites de notification de nom de coalition ou d'entité indépendante et/ou de dépôt de dossiers de déclaration de candidatures, une permanence est assurée jusqu'à minuit pour permettre les éventuels retardataires de pouvoir déposer leur dossier. A rappeler que le dépôt matériel des dossiers de candidatures est prévu pour le samedi 28 au dimanche 29 septembre prochain suivant l'ordre indiqué après un tirage au sort qui sera fait d’ici là entre les différentes listes de candidats.
DÉCÈS D’AMADOU MAHTAR MBOW
Ancien Directeur général de l'UNESCO, ministre et intellectuel respecté, il laisse derrière lui un héritage inestimable. Son parcours exceptionnel, du Sénégal à la scène internationale, témoigne d'une vie entièrement dédiée au progrès et à l'humanité
L’ancien Directeur général de l’Unesco de 1974 à 1987, Amadou Mahtar Mbow, est décédé mardi, à l’âge de 103 ans, a-t-on appris du journaliste Mademba Ndiaye.
”Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde dont il été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. A 103 ans, il peut reposer en paix. Que le Firdaws (paradis) soit sa demeure (….)”, écrit Mademba Ndiaye dans un hommage sur X.
Universitaire et homme politique, Amadou Mahtar Mbow a fait ses études supérieures en France. Il a enseigné l’histoire et la géographie et a été ministre de l’Education, puis de la Culture, entre 1966 et 1970. Il a été directeur général de l’Unesco pendant treize ans.
Amadou Mahtar Mbow a présidé en juin 2008 les Assises nationales du Sénégal ainsi que la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI).
Le Sénégal a célébré en mars 2021 le Centenaire de Amadou Mahtar Mbow, sous le parrainage de l’ancien chef de l’Etat Macky Sall.
L’évènement a été marqué par la tenue d’un colloque international et d’une exposition sur la vie et à l’œuvre du professeur Amadou Mahtar Mbow.
Les thèmes ‘’Amadou Mahtar Mbow, l’éducateur émérite’’, ‘’Amadou Mahtar Mbow, le visionnaire : actualité du Nouvel Ordre Mondial de l’information et de la Communication (NOMIC) et du consensus’’ seront débattus ainsi que ‘’Amadou Mahtar Mbow, permanence d’un engagement politique et citoyen’’ étaient au menu des débats.
La deuxième université publique de Dakar construite à Diamniadio porte son nom.
L’ÉCOLE FACE À SES DÉFIS
A quelques jours de l’ouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, c’est l’occasion de revisiter ces grands défis que sont déficit d’enseignants, de classes et de tables-bancs, floraison d’abris provisoires, forte déperdition scolaire, grèves
Malgré tous les efforts consentis par les divers régimes qui se sont succédé à la tête du pays, l’école sénégalaise peine encore à atteindre le niveau de performance requis pour conforter son ambition de d’excellence. En témoigne la relative baisse du taux d’admission au Bac et du Bfem notée pour cette année. A quelques jours de l’ouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, l’occasion semble propice pour revisiter les grands défis qui attendent l’école. Des défis qui ont pour noms déficit d’enseignants, de classes et de tables-bancs, floraison d’abris provisoires, forte déperdition scolaire, grèves cycliques…
La rentrée scolaire approche à grand pas et les défis à relever restent encore énormes en ce qui concerne l’école sénégalaise : recrutement d’enseignants, construction de salles de classes, résorption des abris provisoires…Lors de la réunion interministérielle sur la préparation de la rentrée scolaire 2024-2025 tenue jeudi dernier, il a été relevé un « besoin de 4 527 enseignants pour l’année 2024-2025 », « 7 145 abris provisoires recensés à travers le territoire national », un « déficit de 48 696 salles de classes », un « déficit de 207 000 tables-bancs ». Au sujet des abris provisoires, l’on se rappelle en 2023 les propos du ministre de l’Education nationale de l’époque, Cheikh Oumar Anne qui dénonçait les défaillances des entreprises sénégalaises sélectionnées dans le cadre du Programme de remplacement des abris provisoires et d’ouvrages annexes (PROPAP). A l’en croire, l’Etat du Sénégal avait mis 50 milliards de FCFA, depuis 2016, alors que le nombre de salles réceptionnés ne faisait même pas 800.
En outre, presque chaque année, il est noté des perturbations dans le secteur de l’enseignement en raison des grèves des syndicats d’enseignants. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la performance du système éducatif. Pour combler le gap et permettre une année 2024-2025 dénuée de perturbations dans le front social, le ministère de l’Education nationale s’est résolument inscrit dans une dynamique d’apaisement. La signature d’une déclaration d’intention avec le ministre de la Fonction publique dans le cadre du dossier lié à l’apurement des instances administratives des enseignants, et celle liée aux arrêtés d’admission aux examens professionnels et décisions de nomination aux postes de responsabilité en sont pour preuve. Reste maintenant à savoir si les divers engagements des nouvelles autorités permettront de réussir le coup du « zéro grève ».
Il faut relever également que pour l'année scolaire 2023- 2024, le taux de réussite au baccalauréat est de 50,50%. Celui-ci connait ainsi une légère baisse par rapport à celui de 2023 qui était de 51,61% alors qu'en 2022, le taux de réussite au bac était de 51,99%. Cette baisse continue du taux de réussite au bac s’incruste comme un véritable défi pour l’école en quête des performances consolidantes.
Quant au Brevet de fins d'études moyennes (Bfem) 2024, le taux de réussite est de 73,94% au niveau national alors qu'en 2023, il était de 76,3%, soit une baisse de 2,36%. Mardi dernier, le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy a reçu les syndicats d’enseignants du G7 qui ont profité de l’occasion pour tirer la sonnette. Ils ont, en effet, rappelé au ministre que « le seul gage de stabilité de l’année scolaire 2024-2025 demeure la prise en charge de la révision de la situation des décisionnaires, le relèvement considérable de leur pension de retraite ainsi que le parachèvement de la formation diplômante de tous les enseignants ». Selon le communiqué, « il s'agit notamment des chargés de cours, des PC ayant capitalisé plusieurs années d'expérience, des demandeurs de mise en position de stage, du résiduel des 5000 enseignants recrutés en 2021, des titulaires de diplômes spéciaux (professeurs d'économie, de philosophie, d'économie familiale ...), des MEPS, des chargés de cours en EPS ». Il y a deux ans, des syndicats d’enseignants ont paralysé les enseignements pour diverses revendications qui égratignent la marche du système éducatif. Après plusieurs semaines d’âpres négociations, les syndicats d’enseignants et l’Etat du Sénégal ont signé le protocole d’accord de février 2022 sur l’augmentation des salaires.
Dans certaines localités du pays, le taux d’abandon scolaire reste encore élevé au niveau du moyen et de l’élémentaire et ce, malgré les nombreuses activités de sensibilisation qui sont menées. Ce qui pourrait être lié à « l’environnement scolaire mais aussi à l’insuffisance des résultats avec des élèves qui rechignent à reprendre la même classe ». Lors de la réunion interministérielle sur la préparation de la rentrée scolaire 2024-2025, 30 mesures ont été prises dont « la restructuration d’un programme innovant pour accélérer le remplacement intégral des abris provisoires », tout autant aussi « un plan d’actions pour la mise en œuvre d’un programme d’urgence de mise à niveau des infrastructures scolaires ». Reste à savoir, compte tenu de tous ces énormes défis qui guettent le système, si le package d’intrants mis en place parles nouvelles autorités pourra permettre à l’école sénégalaise d’avoir de bons résultats en cette année scolaire qui se profile