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15 novembre 2024
AFFAIRE LAT DIOP, LES PRÉCISIONS DE 1XBET SUR LES VERSEMENTS ÉVOQUÉS PAR ME ELHADJ DIOUF
La multinationale de paris sportifs a démenti les allégations de l'avocat concernant des versements de redevances mensuelles. La société a précisé que le paiement des commissions était effectué par "Service Online International Sa".
iGFM - (Dakar) Avec les nombreux développements dans l’affaire Lat Diop, 1xbet Sénégal a décidé de briser le silence. Ce, pour faire certaines précisions, notamment la sortie de l’avocat de l'ex Directeur général de la Lonase, Me Elhadj Diouf
Dans l’affaire Lat Diop qui fait couler beaucoup d’encre, 1xbet Sénégal a tenu à monter au créneau pour faire quelques précisions. Et la première s’adresse à l’avocat de Lat Diop.
«Il nous a été donné de constater dans la presse une vidéo où l'avocat Me Elhadj Diouf, en sa qualité de conseil de Lat Diop, ancien Directeur général de la Lonase, déclare que Mouhamed Dieng remettait mensuellement une redevance de 02 milliards à celui-ci au nom de 1xbet. Pire, il soutient faussement que la société 1xbet Sénégal versait mensuellement à la Lonase une redevance d'un montant de 20 millions avant l'arrivée de Lat Diop. Ce qui est archi faux», déclare la multinationale de paris sportifs.
1xbet Sénégal, dans un communiqué de presse parcouru par iGFM, déclare que la Lonase, en tant qu'organe régulateur et détenteur du monopole des jeux au Sénégal, est contractante avec «Service Online International Sa», exploitant 1xbet au Sénégal, à travers un protocole d'accord conclu depuis 2018. Celui-ci soumet les deux parties à des obligations dont le paiement d'une redevance mensuelle à titre de commission.
«C’est la société Service online international Sa qui s'est toujours, et régulièrement, au titre du contrat précité, acquittée de ce paiement et non Mouhamed Dieng intuitu personae, contrairement aux fausses déclarations de Maître Elhadj Diouf», indique la multinationale.
Aussi, 1xbet Sénégal, qui ajoute que Mouhamed Dieng a démissionné de ses fonctions d'Administrateur Général depuis le 12 Août 2024 et remplacé par Kalidou Guissé, avertit : «Notre société se réserve le droit d'entreprendre toutes les actions de droit pour défendre ses intérêts et sauvegarder sa crédibilité.»
AMADOU BA MOBILISE SES ÉLUS POUR UNE STRATÉGIE VICTORIEUSE AUX LÉGISLATIVES
Le leader de « Nouvelle responsabilité » a mis l’accent sur la nécessité de bâtir une coalition solide et durable pour garantir la victoire et consolider la démocratie sénégalaise.
Amadou Ba de « Nouvelle responsabilité » a rencontré les élus de sa mouvance. À cette occasion, il a discuté sur les modalités concrètes de leur participation à ces élections législatives anticipées.
« Ensemble, nous devons élaborer une stratégie claire et solide qui nous permettra de garantir une victoire éclatante, dans la transparence et la dignité. Je compte sur votre engagement total, sur votre expertise et sur votre connaissance du terrain pour faire en sorte que cette campagne soit à la hauteur des attentes du peuple sénégalais. Notre mission est grande, mes chers amis. Elle dépasse les simples intérêts partisans. Nous avons l’obligation de préparer ces élections avec responsabilité, dans un esprit de paix et d’unité », a expliqué Amadou Ba.
Poursuivant, il a abordé le phénomène de la migration irrégulière avant de dire que ces élections sont l’occasion de changer le cours des choses, de proposer aux jeunes et aux femmes un avenir ici, au Sénégal, dans la paix, la sécurité et la prospérité.
« C’est pour cela que je vous exhorte à porter, dans vos discours et vos actions, ce message d’espoir, de confiance, de réformes et de ruptures souhaitées par nos populations. Je veux également partager avec vous ma vision pour l’avenir. Nous avançons dans la constitution d’un parti politique moderne, un parti qui reflétera nos valeurs, notre ambition, et la volonté de répondre aux aspirations légitimes de notre peuple. Ce parti sera un outil de transformation et d’innovation, un espace de dialogue où chacun pourra contribuer à bâtir le Sénégal de demain », affirme-t-il.
Face aux élus de sa mouvance, il a soutenu : « nous travaillons d’arrache-pied à la construction d’une coalition forte, voire d’une grande inter-coalition, capable de porter une victoire éclatante et de consolider la stabilité de nos institutions. Une alliance solide et cohérente sera notre meilleure arme pour garantir la victoire. Nous avons besoin, d’unité ; la plus large possible. Nous avons besoin de pardonner et voire d’oublier pour l’intérêt supérieur du Sénégal. Mais cette victoire, je tiens à le répéter, ne sera pas seulement politique. Elle sera avant tout une victoire pour le peuple sénégalais, une victoire pour nos institutions, pour notre démocratie, pour notre avenir commun, en un mot pour le Sénégal qui nous a tout donné ».
Amadou Ba conclut en disant que cette coalition leur compagnonnage ne se limite pas à ces élections législatives. « L’alliance que nous construisons doit non seulement nous permettre de remporter cette bataille, mais de perdurer et de se renforcer lors des autres échéances à venir. Ce partenariat stratégique, fondé sur des valeurs partagées et une ambition commune, devra être un moteur de changement durable pour notre pays », déclare-t-il.
LES GUERRES DU FUTUR VONT SE DÉPLACER VERS LE CYBERSPACE
Le professeur turc Ugur Gungor, spécialiste des relations internationales, a expliqué que le cyberespace rejoint désormais la terre, la mer, l’air et l’espace comme domaine de conflit. Il a également souligné l'efficacité croissante des guerres numériques
Ankara (Turquie), 24 sept (APS) – Ugur Gungor, universitaire turc et professeur de relations internationales à l’université Başkent d’Ankara, estime que le cyberspace sera de plus en plus le théâtre des guerres à venir, dont les champs de bataille étaient autrefois la terre, la mer et l’air.
“Dans un monde globalisé où les frontières disparaissent, l’effet d’une guerre avec des éléments de pouvoir nationaux autres que la puissance militaire peut être presque aussi efficace qu’une guerre menée en utilisant la force militaire”, a avancé l’universitaire turc lors d’une conférence sur les théories et les terminologies de la guerre.
Il s’entretenait avec des journalistes venus d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et du Moyen-Orient. Ces derniers ont entamé, lundi, à Ankara, une formation sur les pratiques du journalisme en temps de guerre, à l’initiative de l’agence de presse Anadolu et de l’Agence turque de coopération internationale (TIKA).
Selon ce professeur de relations internationales, le cyberespace est appelé à “constituer le cinquième domaine du champ de bataille après la terre, la mer, l’air et l’espace”.
“La cyberguerre utilise des ordinateurs pour cibler les systèmes d’information d’un [ennemi], plutôt que d’attaquer ses armées”, a relevé Ugur Gungor.
Il ajoute que “le crime organisé et les organisations terroristes ont tendance à recruter des spécialistes des hautes technologiques pour rejoindre leurs groupes”.
Présentant la guerre comme une “décision éminemment politique”, il a estimé que l’émergence de conflits dans le monde serait tributaire d’une “certaine anarchie” dans la gouvernance du système international, entrainant “luttes de pouvoir et compétitions entre États souverains”.
LE GOUVERNEMENT VA PRÉSENTER LE PROGRAMME ‘’SÉNÉGAL 2050", JEUDI
Ce plan stratégique vise à redresser et stabiliser l’économie sénégalaise tout en préparant un avenir souverain et prospère pour le pays. La présentation aura lieu lors d’un point de presse à Dakar.
Le gouvernement va présenter aux journalistes le programme ‘’Sénégal 2050 – Agenda national de transformation’’, son ‘’nouveau cadre de référence économique’’, lors d’un point de presse prévu jeudi à 10 h au 10e étage du building administratif Mamadou-Dia, à Dakar, annonce un communiqué de la Primature.
‘’Cette rencontre sera l’occasion de présenter aux Sénégalaises et aux Sénégalais les conclusions [du] travail’’ ayant abouti à l’élaboration de ce plan de développement du pays, ajoute le texte.
Le programme ‘’Sénégal 2050 – Agenda national de transformation’’ est le résultat d’‘’un travail exhaustif et minutieux’’, qui a été fait sous la direction du Premier ministre, à la demande du président de la République.
Le nouveau programme contient ‘’les mesures correctives nécessaires pour redresser et stabiliser la situation’’ économique du pays, selon la même source.
Le gouvernement va ensuite procéder au lancement officiel du programme ‘’Sénégal 2050 – Agenda national de transformation’’, lundi 7 octobre 2024, selon le communiqué.
Ce document présenté comme ‘’un plan stratégique d’opérationnalisation du programme’’ du président de la République est ‘’destiné à transformer durablement l’économie sénégalaise et à bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère’’.
DIAGNOSTIC POUR UN NOUVEAU DÉPART
Le gouvernement annonce la présentation de son état des lieux de la situation du pays. L'événement, prévu pour le 26 septembre, promet de dévoiler les défis et les solutions envisagées. Il sera suivi le 7 octobre, du référentiel Sénégal 2050
(SenePlus) - Le président Bassirou Diomaye Faye tient sa promesse de transparence envers le peuple sénégalais. Dans un communiqué de presse publié par la Primature ce mardi 24 septembre, le gouvernement annonce une conférence de presse cruciale le jeudi 26 septembre à 10h00, au 10e étage du building administratif Mamadou Dia à Dakar.
Cette rencontre avec les médias sera l'occasion de présenter les conclusions d'un "diagnostic approfondi" de la situation du pays, mené à la demande du président par le Premier ministre et son équipe. L'étude, décrite comme "exhaustive et minutieuse", a été réalisée en parallèle de l'élaboration du nouveau cadre de référence économique baptisé "Sénégal 2050 - Agenda National de Transformation".
Le gouvernement promet de partager avec la nation les résultats de ce travail, incluant une analyse des conséquences de la situation actuelle et les mesures correctives envisagées pour "redresser et stabiliser" le pays.
Cette conférence de presse servira de prélude au lancement officiel, le lundi 7 octobre 2024, du référentiel Sénégal 2050. Ce plan stratégique vise à "opérationnaliser" le programme présidentiel, avec l'ambition affichée de "transformer durablement l'économie sénégalaise et bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère".
ROSE WARDINI ANNONCE SON SOUTIEN AUX LISTES CHOISIES PAR PASTEF
À moins de deux mois des législatives, le Mouvement Citoyen Sénégal Nouveau, a annoncé son soutien au parti au pouvoir. Ce choix est "justifié par la volonté de consolider les politiques publiques et d’améliorer le bien-être des populations".
À l’approche des élections législatives anticipées, prévues dans moins de deux mois, Dr Rose Wardini, présidente du Mouvement Citoyen Sénégal Nouveau, a clarifié la position de son mouvement dans un communiqué adressé à ses militants. Elle a tenu à remercier ces derniers pour leur engagement constant et leur adhésion aux principes d’un "Sénégal nouveau" qui guide leur action politique.
Face à l’avenir politique du pays, Dr Wardini a annoncé que son mouvement apportera son soutien aux listes sélectionnées par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Ce choix, justifié par la volonté de consolider les politiques publiques et d’améliorer le bien-être des populations, est, selon elle, la meilleure option pour accompagner les gouvernants dans la mise en œuvre de réformes vitales pour le Sénégal.
Consciente des défis auxquels fait face la nation, elle a insisté sur l’importance de garantir une majorité parlementaire au Chef de l’État afin de faciliter la conduite des politiques publiques. Dr Wardini a enfin appelé ses militants à rester mobilisés et engagés pour soutenir cette démarche jusqu’au jour des élections.
LÉGISLATIVES, TEKKI DE MAMADOU LAMINE DIALLO SOUTIENT PASTEF
Prenant acte de l'alliance entre Wallu et l'APR, le mouvement Tekki a choisi de ne pas rejoindre la coalition formée par le PDS pour les prochaines élections législatives.
Le mouvement Tekki n’ira pas aux prochaines élections législatives sous la bannière d’une coalition dirigée par le Parti démocratique sénégalais (PDS).
Le député Mamadou Lamine Diallo et ses camarades ont pris acte de la décision de leurs alliés de Wallu d’aller en coalition avec l’APR.
En conséquence, le Tekki a décidé de se ranger derrière le PASTEF d’Ousmane Sonko à qui il témoigne leur soutien « sans réserve et sans condition ».
Le mouvement Tekki appelle ses responsables, militants et sympathisants à « se mobiliser pour la victoire éclatante de la liste du Pastef le 17 novembre 2024 dans la paix et la sérénité, et défaire ainsi l’opposition adepte du présidentialisme absolu et de la prédation des ressources du peuple et ses coalitions, intercoalitions, listes parrainées ».
VERS UNE CONFRONTATION ENTRE LAT DIOP ET LE PATRON DE 1XBET SÉNÉGAL
Mouhamed Dieng, actuellement à l’étranger, s’est engagé à se présenter aux enquêteurs de la Division des investigations criminelles dans les 48 heures.
Une confrontation entre l'ancien DG de la Lonase Lat Diop et Mouhamed Dieng, le patron de 1xbet Sénégal. Voilà ce que compte faire la Division des investigations criminelles dans les prochains jours.
Après les accusations portées à l’encontre de Lat Diop, le patron de 1xbet Sénégal, Mouhamed Dieng, va repasser devant les enquêteurs. Selon L’Observateur, l’homme qui séjourne actuellement hors du territoire national a été joint par les éléments de la Division des investigations criminelles pour l’en informer.
Il a donné des garanties au commissaire El hadj Baïty Sène qu’il se présentera dans les 48 heures. Selon toujours l’observateur, une confrontation sera organisée avec Lat Diop dès que le patron de 1xbet se présentera à la Dic.
En effet, la mesure de garde à vue de l’ex-patron de la Lonase a été prolongée par le procureur financier. Lundi, informe L’Observateur, les auditions ont tourné autour du patrimoine de Lat Diop.
L'ancien ministre des Sports est poursuivi pour «détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux», Selon son pool d’avocats constitué de Mes Souleymane Diagne, El Hadji Diouf, Cheikh Amadou Ndiaye et Alioune Badara Fall.
LE GOUVERNEMENT SOUHAITE RENDRE LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES ACCESSIBLES
La politique qui sera mise en œuvre ‘’va se traduire par le renforcement de la production industrielle des médicaments et autres produits de santé”, affirme le DG de l'ARP, Dr Alioune Ibnou Abou Talib Diouf.
Diourbel, 24 sept (APS) – Le directeur général l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), docteur Alioune Ibnou Abou Talib Diouf, a réitéré mardi, à Diourbel, l’ambition des nouvelles autorités de ‘’rendre accessibles les médicaments’’ et les autres produits de santé aux populations dans le cadre de la politique de souveraineté pharmaceutique nationale.
“Conformément à la vision du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, notre pays a pour ambition de rendre accessibles les médicaments en coût et en qualité à la population quelle que soit leur position géographique’’, a-t-il déclaré.
Le Dr Alioune Ibnou Abou Talib Diouf prenait part à l’ouverture de l’atelier de vulgarisation de la loi numéro 2023-06 du 13 juin 2023 relative aux médicaments, aux autres produits de santé et à la pharmacie dans la région de Diourbel.
La rencontre s’est déroulée en présence du directeur régional de la santé, des médecins-chefs de district et des pharmaciens de cette région centre du pays.
Il a affirmé que la politique qui sera ainsi mise en œuvre ‘’va se traduire par le renforcement de la production industrielle des médicaments et autres produits de santé”.
Pour parvenir à cet objectif, dit-il, il est impératif de mettre en place un cadre juridique et institutionnel moderne adapté aux orientations nationales du Sénégal souverainiste et répondant aux exigences des organismes internationaux.
“Pour réaliser cette ambition, il est nécessaire d’appliquer la nouvelle réglementation pharmaceutique dans toute sa rigueur afin de rendre notre secteur plus attractif, compétitif et résilient face aux menaces relatives à la circulation des produits médicaux de qualité inférieure”, a fait savoir M. Diouf.
Il a rappelé que le gouvernement du Sénégal a mis en place des stratégies et réformes majeures pour atteindre les objectifs d’une souveraineté pharmaceutique à l’horizon 2035.
“La mise en œuvre de cette volonté politique très chère à notre gouvernement, a indiqué le directeur général de l’ARP, nécessite une synergie de tous les acteurs pour une gestion inclusive et multisectorielle synonyme d’une meilleure coordination et de gestion d’un système pharmaceutique performant.”
Fort de ce constat, il a appelé l’ensemble des acteurs à conjuguer leurs efforts pour rendre accessibles les médicaments aux populations.
L'HÉRITAGE INACCOMPLI D'AMADOU MAKHTAR MBOW
L'ancien patron de l'Unesco décédé ce mardi, a présidé les Assises nationales visant à concevoir une nouvelle vision pour le pays. Si leurs recommandations avaient été suivies, le Sénégal aurait pu éviter certaines crises estime Doudou Diène
(SenePlus) - Le Sénégal pleure la disparition d'un de ses fils les plus illustres. Amadou Makhtar Mbow s'est éteint ce mardi 24 septembre 2024, à l'âge vénérable de 103 ans. Homme d'État, intellectuel et humaniste, son parcours exceptionnel aura marqué l'histoire du Sénégal et de l'Afrique. Mais c'est peut-être son rôle dans les Assises nationales de 2008-2009 qui restera comme l'un de ses plus grandes jcontributions au pays, bien que largement inexploité.
Dans un entretien accordé à RFI, le diplomate sénégalais Doudou Diène, qui a longtemps travaillé aux côtés de Mbow à l'UNESCO, revient sur cet épisode crucial de la vie politique sénégalaise. "C'est dans la lignée de son engagement pour son pays et son peuple d'abord", explique-t-il à propos de la décision de Mbow de présider ces Assises. "Il n'était pas un partisan, c'était son peuple, son pays qui étaient ses critères fondamentaux."
Les Assises nationales, organisées par l'opposition à l'époque du président Abdoulaye Wade, visaient à repenser en profondeur l'avenir du Sénégal. Doudou Diène souligne l'importance historique de cette démarche : "C'est un travail extraordinaire et peut-être unique au monde. Ce que Mahtar Mbow et les intellectuels et autres Sénégalais ont voulu faire, c'est de remettre en place d'une de manière consensuelle interactive tout ce que le Sénégal a fait et d'évaluer ce qui a été fait et d'ouvrir donc des perspectives pour le Sénégal du futur."
Cependant, le diplomate ne peut s'empêcher de noter avec regret que les recommandations issues de ces Assises n'ont jamais été pleinement mises en œuvre. "Si les recommandations des Assises avaient été mises en œuvre d'une manière objective et consensuelle, peut-être que le Sénégal aurait évité un certain nombre de crises", avance-t-il.
Malgré cela, Doudou Diène reste convaincu de la pertinence continue de ce travail : "Ce travail qui a duré environ trois ans est absolument exceptionnel et je pense qu'il est encore là, il devra servir de boussole dans le Sénégal actuel."
Au-delà de son engagement national, Amadou Mahtar Mbow s'est également distingué sur la scène internationale, notamment à la tête de l'UNESCO. Doudou Diène rappelle que même les États-Unis, qui s'étaient initialement opposés à lui, ont fini par le respecter profondément. "Même les Américains qui l'ont combattu très férocement à cause de ses positions très justes ont fini par avoir le plus profond respect à son égard", témoigne-t-il.
Ce respect, Mbow l'a gagné non seulement par ses positions courageuses, mais aussi par son intégrité et son dévouement au service des autres. Diène évoque notamment le rôle méconnu de Mbow dans la tentative de résolution de la crise des otages américains en Iran, illustrant sa stature d'homme d'État et de médiateur international.
En fin de compte, c'est l'image d'un homme guidé par des valeurs profondes qui émergent du témoignage de Doudou Diène. "Makhtar Mbow n'a jamais laissé son corps s'éloigner de son intelligence, c'est-à-dire que c'est son cœur qu'il a toujours guidé", résume-t-il, peignant le portrait d'un homme d'action dont l'éthique et l'altruisme ont toujours dicté les actes.
Alors que le Sénégal rend hommage à cet illustre fils, la question demeure : le pays saura-t-il enfin tirer pleinement profit de l'héritage intellectuel et politique laissé par Amadou Makhtar Mbow, notamment à travers les Assises nationales ? Le défi est lancé aux nouvelles générations de dirigeants sénégalais.