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15 novembre 2024
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
LÉGISLATIVES 2024 : QUATRE INITIATIVES AVANT, DEUX APRÈS
EXCLUSIF SENEPLUS - Qu’il aille à l’élection sous son seul nom ou dans le cadre d’une coalition de partis, le Pastef n’a qu’un seul objectif : confirmer le plébiscite. "Motali yéné", tel est le slogan de cette élection
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 23/09/2024
Cette élection parachèvera le plébiscite du président Bassirou Diomaye Faye obtenu au premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars avec 54,28 % des voix. Qu’il aille à l’élection sous son seul nom ou dans le cadre d’une coalition de partis, Pastef n’a qu’un seul objectif : confirmer le plébiscite.
Motali yéné, c’est le slogan de cette élection. « Parachevez l’élection du président Bassirou Diomaye Faye en nous donnant la majorité absolue à l’Assemblée pour nous permettre de prendre les lois nécessaires à la mise en œuvre du Projet. »
En accordant une majorité absolue à l’Assemblée nationale à Pastef, les Sénégalais permettront en effet au président de la République et à son premier ministre Ousmane Sonko de mettre en œuvre le Projet pour répondre enfin aux attentes des Sénégalais en matière de développement économique, social et culturel ainsi que de souveraineté sur tous les plans.
Il ne fait pas de doute que les Sénégalais qui ont subi depuis 60 ans des régimes successifs de domination et d’exploitation néocoloniale et qui ont été récemment victimes de la cleptocratie et de la répression souvent sanguinaire du régime Macky Sall, confirmeront leur élection du président Bassirou Diomaye Faye.
Quatre initiatives avant
Il ne serait pourtant pas fastidieux pour le gouvernement d’initier avant même l’ouverture de la campagne électorale des initiatives concrètes susceptibles de confirmer que le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre ont d’ores et déjà engagé le pays dans la voie promise du renouveau en même temps que du « jub, jubal, jubanti ».
Nous suggérons ici, des initiatives, quatre à annoncer avant les élections, trois autres après, que nous mettons dans la « corbeille » pour parler comme le Grand Maodo, « l’ancien gardien du grenier du village ».[1]
La première de ces initiatives pourrait concerner la publication du « livre blanc » (Livre noir ou rouge sang devrait-on dire plutôt) sur le régime Macky Sall. On rappellera, chiffres à l’appui, d’abord les impasses politiques dans lesquels l’ancien président a engagé ou maintenu notre pays, notamment au plan monétaire en refusant la réforme du FCFA, au plan militaire en gardant intact les accords de coopération avec la France et au plan régional africain en cautionnant la politique de « containment » des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO victimes d’agressions terroristes.
On rappellera ensuite les crimes économiques et de sang qui ont jalonné les douze longues années du régime de l’APR-Benno : des spoliations foncières récurrentes au scandale Petro-Tim, de l’achat illicite d’armes de guerre, à la disparition depuis le 18 novembre 2022 des gendarmes Didier Badji et Fulbert Sambou, à celui de François Macambou arrêté le 16 juin 2022, gardé à vue à la Sûreté urbaine puis déclaré mort à l’hôpital principal de Dakar et à l’assassinat froidement exécuté de ces dizaines de jeunes (60?) à travers le pays, notamment à Dakar, à Bignona, à Ziguinchor.
La deuxième initiative qu’il faudrait engager dès à présent concerne la reddition des comptes, d’ailleurs annoncée comme imminente puisque le pool judiciaire et financier chargé d’entendre les plaintes est déjà en place.
Il suffit de plaider ici pour le lancement rapide de la procédure et sa large publicité.
La troisième initiative dont nous souhaitons la mise en œuvre ou tout au moins l’annonce avant les élections législatives concerne l’emploi des jeunes. On pourrait dès à présent entreprendre et annoncer des actions précises.
Par exemple l’enrôlement, dès après l’hivernage de dizaines de milliers de jeunes pour des travaux d’intérêt public, dans tous les départements du pays, avec l’encadrement de l’AGETIP et du génie militaire et le financement provenant des nombreuses agences dédiées à l’emploi des jeunes qu’on aura fusionné.
On pourrait aussi restructurer, organiser et financer les milliers d’ateliers de mécanique, d’électricité, de plomberie et autres métiers et assurer leur encadrement au plan de leur gestion en leur demandant en contrepartie à chacun l’embauche et la formation de quelques jeunes.
La quatrième initiative à annoncer avant les législatives concerne l’émigration clandestine des jeunes. Le gouvernement peut et doit dès à présent proposer une alternative à cette forme d’émigration, en prenant en compte à la fois le droit des gens d’aller et de venir, les lois des pays de destination et la nécessité d’assurer la sécurité des émigrés ainsi que l’accomplissement de leur projet dans la dignité.
L’Alliance « Africa Avanza » (Stratégie Afrique ) que le président de la République vient de signer avec le premier ministre du Royaume d’Espagne qui reconnait « que la migration régulière est un levier de prospérité et de développement économique, social et culturel » et appelle « à améliorer la gestion des flux migratoires, à intégrer une composante de retour et de réintégration dans le marché du travail local, à développer des programmes de migration circulaire, y compris l'approche genre… » pourrait constituer un modèle à proposer aux pays de l’Union Européenne et au Royaume Unie de Grande Bretagne.
Ces pays prennent désormais de plus en plus en compte les besoins en main d’œuvre de leurs économies et reviennent sur les considérations idéologiques voire racialistes qui fondent encore leurs politiques migratoires.
Notre gouvernement devrait annoncer au cours de la campagne électorale qu’il confluera des accords de migration circulaire régulière avec les différents pays européens en faveur des dizaines de milliers de jeunes qui bénéficieraient ainsi de formations et/ ou d’emplois dans de conditions décentes et pour des métiers ciblés, contribuant aux projets de développement du pays.
Deux initiatives après
La première initiative consisterait à dénoncer la loi d’amnistie portant sur les faits liés aux manifestations politiques intervenues entre février 2021 et février 2024 qui « constitue un déni de justice pour les victimes, ainsi que pour leurs familles, qui attendent justice » ainsi que l’a souligné Amnesty International.
La dénonciation de cette loi permettra de poursuivre toutes les personnes impliquées dans des crimes de sang au cours de cette période y compris le président Macky Sall.
La deuxième initiative post élections législatives concernerait la mise en œuvre des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) visant notamment : « la consolidation de l’Etat de droit, l’équilibre des Pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, le renforcement de l’indépendance de la Justice, l’approfondissement de la démocratie représentative et participative, le renforcement et la protection des libertés publiques, le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration, la territorialisation des politiques publiques, la protection et la promotion des valeurs positives de notre société… »
Cette initiative aboutira en fin de compte à l’examen pour adoption par référendum d’une nouvelle Constitution dont la première mouture a été proposée par la CNRI.
L’adoption de cette Constitution marquera la rupture nette avec l’ancien régime et le système de gouvernement néocolonial et inaugurera l’entrée du Sénégal dans une République nouvelle.
[1] Mamadou Dia : Corbeille pour l’an 2000, Editions Paix et Développement 1995.
LE SÉNÉGAL DE SONKO INQUIÈTE JEAN-CHRISTOPHE RUFIN
Dans une analyse pour Le Parisien, l'académicien et ancien diplomate exprime ses craintes face aux récents développements politiques. La dissolution de l'Assemblée et le discours "anti-français" du Premier ministre sont au cœur de ses préoccupations
(SenePlus) - Dans une analyse publiée par Le Parisien à l'occasion de ses 80 ans ce lundi 23 septembre, Jean-Christophe Rufin, écrivain, académicien et ancien ambassadeur de France à Dakar, exprime ses inquiétudes quant à la situation politique au Sénégal.
L'auteur souligne que la récente dissolution de l'Assemblée nationale par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye plonge le pays dans une période d'incertitude politique. Il établit un parallèle avec la situation institutionnelle en France, rappelant les liens étroits entre les deux pays, notamment la présence de 25 000 Français résidents au Sénégal.
Rufin met en garde contre les conséquences « dramatiques » pour la France si cette « démocratie exceptionnelle africaine » devait connaître une crise grave. Il replace cette situation dans le contexte régional, évoquant l'hostilité envers la France des juntes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
L'ancien diplomate pointe du doigt la rhétorique du Premier ministre Ousmane Sonko, qu'il qualifie de "populiste" et "d'homme fort du nouveau régime". Il exprime des craintes quant aux intentions de réformes institutionnelles de Sonko et à sa capacité à obtenir une majorité parlementaire lors des élections législatives prévues le 17 novembre.
Malgré un discours anti-français, Rufin affirme que la France reste un partenaire économique essentiel pour le Sénégal. Il rapporte que les relations personnelles entre le nouveau gouvernement et les acteurs économiques français restent bonnes, tout en anticipant une éventuelle renégociation des contrats.
L'auteur conclut en soulignant le rôle stabilisateur des confréries musulmanes et de l'armée. Il appelle à un soutien renforcé de la France et de l'Europe envers le Sénégal, jugé crucial dans le contexte actuel.
LES CHIFFRES ALARMANTS DU CHÔMAGE ET DE L'EMPLOI
Le taux d’activité a reculé de 5.9% par rapport à la même période de l’année dernière. Il s’est placé à 57.6%, renseigne l’Agence nationale de la statistique et de la démographie dans son enquête nationale sur l’emploi au Sénégal.
Au Sénégal, les clignotants de l’économie sont actuellement inquiétants. Ceux de l’emploi aussi. En effet, le taux d’activité et le taux d’emploi ont chuté durant le second trimestre de l’année 2024, tandis que le taux de chômage est, lui, monté en flèche.
Le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) avait révélé une situation économique et financière inquiétante. Celui de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur l’emploi est, lui aussi, très alarmant.
En effet, durant le second trimestre de l’année, c’est-à-dire du mois d’avril à fin juin, le taux de chômage a grimpé à 21.6%, alors qu’il était à 18.6 % à la même période de l’année 2023. «Ce qui représente une augmentation de 3 points de pourcentage», signale l’Ansd dans son rapport.
Le taux d’activité aussi est inquiétant. Il a reculé de 5.9% par rapport à la même période de l’année dernière. Il s’est placé à 57.6%, renseigne l’Agence nationale de la statistique et de la démographie dans son enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (Enes-Deuxième trimestre 2024).
Le taux d’emploi, qui mesure la part des personnes en emploi parmi celles en âge de travailler, n’a pas non plus progressé. Au contraire, il est ressorti a 40,8% durant le second trimestre de cette année, contre 46% au deuxième trimestre de 2023. Soit une baisse de 5,2%.
L’emploi salarié, qui s’est situé à 36,1% durant le trimestre sous revue, est, lui aussi, en déliquescence, puisqu’il s’est rétractée de 1,3% par rapport à la même période de l’année 2023 où il était à 37.4%.
L’AQUACULTURE, UNE ALTERNATIVE POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Malgré ses vastes potentialités, le Sénégal ne produit toujours que moins de 1 % de sa production halieutique. Les autorités misent désormais sur le développement d’une aquaculture durable.
Le Sénégal est à moins de 1 % de la production aquacole malgré les énormes potentialités du pays surtout avec la création de l’agence pour la promotion de l’aquaculture en 2006. Les ressources halieutiques maritimes se font de plus en plus rares non sans oublier la surexploitation de certaines espèces. Donc, il est donc nécessaire de trouver d’autres alternatives telles que « la pêches continentale et l’aquaculture afin d’arriver à une sécurité alimentaire et à une souveraineté alimentaire, un des objectifs visés dans le projet qui est le référentiel des politiques publique au Sénégal. » Ces propos du ministre des pêches, des Infrastructures Maritimes et de la Transition écologique, Docteur Fatou Diouf ont été tenus, ce lundi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 20ème session du comité des Pêches continentales et de l’aquaculture d’Afrique organisé par la FAO.
L’objectif de cette session est de promouvoir le développement durable de la pêche continentale et de l’aquaculture. En effet, la FAO estime qu’en 2022, la production aquacole de l’Afrique est de 2,5 millions de tonnes soit environ 1,9 de la production mondiale, ce qui demeure presque insignifiant au regard des potentialités existantes. Poursuivant son propos, le ministre Dr Fatou Diouf a fait savoir que la part de l’aquaculture dans la production halieutique reste très faible (inférieur à 1%).
C’est ainsi que la FAO préconise, dit-elle, « l’économie bleue visant la mise en place d’une stratégie de transformation des systèmes alimentaires aquatiques pour améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous » afin de favoriser une aquaculture durable et une gestion efficace des pêches. »
Pour ce qui est du Sénégal Dr Fatou Diouf a déclaré que l’objectif c’est d’atteindre une aquaculture durable et de permettre à cette filière de contribuer grandement à la production halieutique au niveau du pays car « c’est l’alternative que nous avons si on sait que les ressources maritimes sont limitées. Donc comme je l’ai dit l’alternative c’est d’aller vers l’aquaculture. »
DIOM WOURO BA
LE DRAME DE L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE : LES RAVAGES DE F.V.V.A.
Il est essentiel de disposer de statistiques fiables sur le rapport entre les migrants qui réussissent la traversée en Europe et en Amérique, d’une part, et, d’autre part, ceux qui perdent la vie en route ou sont refoulés dès leur arrivée.
F.V.V.A. est le sigle utilisé pour Femmes, Voitures, Villas, Argent, le titre d’un film réalisé par Moustapha Alassane, sorti en 1972. Dans cette production vieille de plus d’un demi siècle, le cinéaste nigérien alertait déjà sur la proportion de plus en plus inquiétante que prenaient le goût du lucre et de la jouissance ainsi que la quête effrénée de biens matériels dans les sociétés africaines modernes.
Les signes extérieurs répertoriés alors comme facteurs de réussite sociale restent d’actualité, renforcés par de nouveaux besoins tout aussi exigeants : le téléphone portable qu’il faut changer à la vitesse vertigineuse des progrès technologiques ; les mèches naturelles qui coûtent une fortune ; des vacances à Dubaï ; le bâtré (distribution ostentatoire de billets de banque) à l’occasion de cérémonies ; etc.
La mise en exergue de cette réalité sociologique vise à rappeler une dimension majeure de la pression qui pèse sur notre jeunesse, les nouveaux rêves concoctés par une société qui place la barre chaque jour un peu plus haut. L’aspiration aux nouveaux canons du bien-être et la volonté de prouver qu’on est à la hauteur, ont fini de transformer nos jeunes en aventuriers intrépides de la mer et du désert. Tels les lemmings des toundras, ils s’engagent dans des voyages qui, pour bon nombre d’entre eux, sont sans retour. Interrogez les survivants de ces tragédies, certains répondront sans ambages qu’ils ne regrettent rien et qu’ils repartiraient à la première occasion.
Quelles lecture et solutions face à ce drame qui vide notre pays d’une partie de ses forces vives ?
Il est essentiel de disposer de statistiques fiables sur le rapport entre les migrants qui réussissent la traversée et la pénétration en Europe et en Amérique, d’une part, et, d’autre part, ceux qui perdent la vie en route ou sont refoulés dès leur arrivée. Les médias s’appesantissent généralement sur les accidents et les « échecs ». Or, bien souvent, les candidats au départ ont des amis, des parents ou encore des voisins qui ont tenté l’aventure et sont arrivés à destination, sans trop de dommages. Mieux, ils sont des témoins oculaires de leurs réalisations au pays : les transferts d’argent ; la maison construite ; la voiture achetée ; en un mot, l’amélioration des conditions de vie des familles, la « réussite » tant espérée. Il va sans dire que pour cette catégorie de candidats, toute communication consistant à réduire l’émigration irrégulière à l’échec, voire à la mort, ne peut susciter que scepticisme.
Les statistiques en question devraient donner une idée de ce que deviennent ceux qui parviennent à « échapper ». Un aspect indissolublement lié à la question suivante : comment expliquer la relative porosité des frontières européennes et américaines concernées, si l’on sait que ce sont des centaines, voire des milliers, de migrants qui parviennent à passer entre les mailles des filets, en dépit des moyens technologiques énormes dont disposent les pays cibles (drones, satellites, …) ? La vérité est que la plupart de ces migrants, presque sans droit, en raison de leur vulnérabilité administrative, servent bien souvent de main d’œuvre bon marché à des chefs d’entreprise véreux. Dans des pays ayant des services de renseignement généralement compétents, il est difficile d’envisager que tout ce travail au noir puisse se faire à l’insu de l’Etat et de ses démembrements. Ce ne serait guère une vue de l’esprit de penser qu’une certaine administration décide de fermer les yeux pour booster la production locale. L’existence de réseaux de trafic humain est un secret de Polichinelle. Plus d’une fois, des films documentaires de grandes chaînes de télévision du Nord ont mis à nu l’emploi clandestin de milliers de migrants africains et asiatiques.
Ce qui précède exige de nos Etats une diplomatie efficace en matière de mobilité internationale de nos concitoyens. L’absence d’approche holistique du problème a fait que jusque-là toutes les solutions proposées ont échoué. Nul ne peut dénier aux pays cibles le droit et le devoir d’élaborer leurs propres politiques migratoires. De la même manière, ces pays auraient tort de penser que des barbelés et des contingents de policiers suffiraient à arrêter le phénomène. C’est dire que toutes les parties ont intérêt à jouer franc jeu, dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique : prise en compte des besoins respectifs ; mécanismes d’attribution de visas et de titres de séjour plus souples et respectueux de la dignité humaine ; mutualisation des moyens pour la surveillance des zones de départ.
Toutefois, il faut souligner que les solutions déterminantes ne peuvent être qu’endogènes et sont d’ordre économique et culturel. En effet, sans une économie dynamique, génératrice de richesses et d’emplois valorisants, il sera impossible d’empêcher les laissés-pour-compte de tenter leur chance ailleurs. Cela a été dit et répété : la pauvreté, le chômage, la déstructuration de secteurs d’activités telles que la pêche et l’agriculture, le pillage foncier, la faiblesse du tissu industriel, le taux élevé d’abandon et d’échec dans nos écoles, l’inadéquation entre la plupart des programmes de formation et les besoins du marché de l’emploi, le manque de vision et la corruption ont installé le pays tout entier dans la précarité. Une situation qui va de mal en pis, faisant disparaître les lueurs d’espoir et, avec elles, les rêves d’un avenir meilleur à domicile. Dès lors, certains ne voient qu’une issue : partir à tout prix, avec tous les risques que cela comporte. Au moment où nous écrivons ces lignes nous apprenons la découverte, au large des Mamelles, d’une pirogue en dérive, avec à son bord près de deux cents (200) corps en état de décomposition avancée.
Pour inverser cette tendance, il est urgent d’investir massivement dans l’éducation et la formation afin de doter nos jeunes de métiers pertinents dans les différents secteurs d’activités du pays. Cela doit aller de pair avec la création d’un environnement propice à la performance individuelle et collective dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, l’artisanat, le tourisme et les services.
Quant au volet culturel, il constitue le défi le plus important et le plus difficile à relever, car il s’agit de déconstruire un système de valeurs profondément ancré dans notre conscience collective : le culte de l’argent et des biens matériels ainsi que la fascination pour l’Occident, perçu comme un eldorado, en constituent les principaux piliers. Pour changer la donne, il faut entamer sans délai le travail titanesque de réinvention d’une autre culture, pas à pas, grâce à un système éducatif reformaté et impliquant tous les pans et outils existants : la famille, l’école réformée, les médias, le mouvement associatif et bien d’autres mécanismes. La finalité de cette entreprise est de donner un nouveau contenu aux notions de réussite et de richesse, d’exhorter à plus de sobriété et de restaurer l’espoir que l’on peut vivre heureux en restant au Sénégal. Un certain nombre de pays asiatiques ont réussi le pari de la fixation volontaire de leurs citoyens, grâce à des politiques de développement génératrices de bien-être pour le plus grand nombre.
En attendant, le plus urgent est d’arrêter l’hécatombe. Pour ce faire, l’Etat doit agir sans faiblesse, en alliant sensibilisation et sanction sévère des passeurs mais aussi des candidats. Réduire ces derniers à de simples victimes relève d’une démagogie destructrice.
Il va sans dire que le combat à mener a besoin d’un portage populaire : c’est la communauté tout entière qui doit se mobiliser pour mettre un terme à la tragédie qui frappe quotidiennement des dizaines de familles tout en vidant le pays d’une force de travail inestimable.
TAXAWU, PUR ET PRP CONCOCTENT UNE GRANDE COALITION POUR LES LÉGISLATIVES
Selon Les échos, qui donne l’information, les trois entités veulent une alliance «plus architecturée, plus organisée et mieux pensée».
A l’image de Yewwi Askan Wi, Khalifa Sall, Serigne Moustapha Sy et Déthié Fall veulent créer une coalition aussi forte et aussi grande pour inverser la tendance lors des élections législatives du 17 novembre.
Pour ce faire, Khalifa Sall leader de Taxawu Senegaal, Déthié Fall, leader du PRP et Cheikh Tidiane Youm représentant du PUR ont tenu une réunion le dimanche 22 septembre au siège du PRP pour discuter des conditions de mise en place de cette coalition.
Selon Les échos, qui donne l’information, les trois hommes veulent une alliance «plus architecturée, plus organisée et mieux pensée».
Ils comptent s’ouvrir à d’autres formations politiques avant d’aller vers une inter-coalition aussi forte que celle des dernières élections.
LA VICTOIRE DU JAARAF N’ETAIT PAS EVIDENTE
La victoire de l’ASC Jaraaf contre le Racing club d’Abidjan n’était pas ”évidente”, face à une équipe ivoirienne ”très technique”, a estimé son entraîneur, Malick Daf.
Thiès, 23 sept (APS) – La victoire de l’ASC Jaraaf contre le Racing club d’Abidjan n’était pas ”évidente”, face à une équipe ivoirienne ”très technique”, a estimé son entraîneur, Malick Daf.
L’équipe de la Médina de Dakar s’est qualifiée pour les phases de poule de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa large victoire (3-0), contre le Racing club d’Abidjan, dimanche, lors du second tour préliminaire retour, au stade Lat Dior de Thiès.
”Ce n’était pas facile, ce n’était pas évident, personne ne pensait qu’on allait gagner par trois but à zéro, on ne décrète jamais une victoire au football, c’est à force de travailler qu’elle vient”, a martelé Malick Daf.
Le coach Daf a reconnu que ”le Racing club de d’Abidjan est une bonne équipe, une équipe joueuse et très technique’’.
”Ce sont des académiciens qui savent bien manier le ballon, qui jouent bien, des joueurs très techniques et vivaces, qui ont une faculté de dribbler, de faire des courtes passes’’, a dit l’entraineur de l’équipe dakaroise.
Malick Daf a expliqué que son équipe s’est libérée en marquant un but matinal dès la septième minute. ”Mais à un moment donné, il y avait un peu de doute’’, a-t-il analysé.
Selon lui, c’était une situation normale, car, ‘’ce sont des joueurs qui pour la plupart jouent pour la première fois à ce niveau’’.
”Nous avons su gérer en marquant un deuxième but sur une action rondement menée sur une transition rapide qui a permis de marquer”, a résumé le coach.
Revenant sur la réorganisation tactique à la mi-temps, ayant abouti au troisième but, M. Daf dit avoir corrigé et apporté des changements pour ”mieux être en place, être costaud, avoir de l’impact au milieu et gagner les duels”.
”Le remplaçant Saliou Gueye a fait un chevauché, un rush, des dribles et a obtenu un pénalty qui a abouti au troisième but”, a ajouté le technicien sénégalais.
FAISEUR DE CONSENSUS
Moussa Bala Fofana, le leader Pastef du centre a réussi une prouesse politique qui fera tache d’huile dans les anales de pastef et risque d’être l’exception lors des investitures au sein de Pastef.
iGFM - (Dakar) Moussa Bala Fofana, le leader Pastef du centre a réussi une prouesse politique qui fera tache d’huile dans les anales de pastef et risque d’être l’exception lors des investitures au sein de Pastef.
En effet le samedi 21, en une journée marathon de rencontre et d’échange, mais surtout après quatre ans d’implication locale, Moussa Bala Fofana a mené les echanges pendant plus de 20 heures d’horloges et 5 rencontres successives. Il a réuni le bureau communal et a fait taire les frustrations, à regrouper les 12 coordonnateurs ( dont 11 ruraux qui ont accepté de soutenir une seul candidat), il à ensuite fait accepté le consensus par la commune, il a aussi rencontré les responsables de cellules pour les galvaniser, avant de terminer par un consensus des 11 candidates autour d’un consensus sur une seule prétendantes.
Àinsi il est parvenu, bien avant les rencontres souvent redoutable et fatidique avec le point focal du département du dimanche 22, à créer un consensus entre des dizaines de candidats des 12 coordinations rurales et Diourbel qui devaient se partager seulement 2 postes de députés.
À l’issu d’intelligente échange, avec méthode et un système de sélection des paires infallibles, le leader du centre a donc fait émerger des candidats hommes et femmes, du milieu urbain et rural et sans compromettre le droit des uns et des autres à postuler en mode individuel.
Cette prouesse est du pain béni pour le Président Ousmane Sonko quand nous savons la délicatesse des choix souvent fratricides. Par ailleurs ce leadership unificateur de MBF Borom Xamxam du pexe, vient après une longue période de division entre les 12 coordonnateurs de Diourbel et qui a toujours été un handicap pour la localité et entrenu par la famille Sène.
Ce consensus fort sur l’ensemble du département de Diourbel est un présage d’une bonne mobilisation des forces de Pastef à l’échelle du département et surtout prouve sans conteste que Moussa Bala Fofana est le digne fils de son père feu Dramane Fofana, leader local adulé et respecté.
Le Ministre Pastef, Moussa Bala Fofana montre la voie aux leaders nationaux, sur au combien leurs implications à la base peux aider à consolider la base politique de Pastef.
Par Zaynab SANGARÈ
SENEGAL, UN PEUPLE ABANDONNE PAR SES ELITES FACE A LA TRAGEDIE DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Au Sénégal, une crise silencieuse et dévastatrice se joue au large des côtes atlantiques. Depuis plusieurs mois, l’immigration clandestine, motivée par le désespoir économique et social, prend des proportions dramatiques.
iGFM - (Dakar) Au Sénégal, une crise silencieuse et dévastatrice se joue au large des côtes atlantiques. Depuis plusieurs mois, l’immigration clandestine, motivée par le désespoir économique et social, prend des proportions dramatiques.
Les jeunes, souvent sans emploi, sans perspectives, et confrontés à une précarité croissante, se jettent à corps perdu dans des embarcations de fortune pour tenter de rejoindre l’Europe. Pourtant, dans ce contexte tragique, les réponses des élites politiques, de la société civile, des activistes, et même de la majorité des journalistes, se font attendre. Ce silence coupable les rend complices d’une catastrophe humanitaire qui ébranle les fondements mêmes du pays.
En ce 23 septembre 2024, une énième tragédie a frappé les côtes sénégalaises. Une pirogue surchargée, transportant des dizaines de migrants, a chaviré au large des Mamelles de Dakar. Les premiers secours ont découvert une scène macabre : des corps sans vie, des jeunes et des enfants, arrachés à la vie dans leur quête désespérée pour rejoindre l'Europe. Le bilan est encore incertain, mais déjà, le drame s’inscrit dans une série de naufrages qui ont endeuillé le Sénégal tout au long de l'année.
Pourtant, pendant que les familles pleurent leurs disparus, le gouvernement et la classe politique semblent avoir la tête ailleurs. Alors que les corps des victimes sont encore repêchés, les politiciens, eux, se concentrent sur les manœuvres électorales en vue des élections législatives du 17 novembre prochain. Les débats sont focalisés sur les stratégies de campagne, les alliances politiques et les calculs partisans, tandis que la mer continue d’engloutir ceux qu’ils devraient protéger.
Ce fossé entre les préoccupations de l’élite et les réalités du peuple sénégalais est criant. Le Sénégal, pris dans une crise migratoire qui coûte des vies, semble laissé à lui-même. Les acteurs politiques, pourtant élus pour représenter et défendre les citoyens, semblent avoir tourné le dos à cette tragédie nationale. Ce silence et cette inaction sont autant de preuves de la complicité tacite des élites face à une situation qui continue de se détériorer.
Un désespoir profond : le terreau fertile de l’émigration clandestine
Le Sénégal, pays souvent vanté pour sa stabilité politique en Afrique de l’Ouest, se retrouve aujourd’hui pris dans un engrenage social et économique dévastateur. Les jeunes, qui constituent plus de 60% de la population, sont au cœur de cette crise. Le manque d'opportunités, la dégradation des conditions de vie, et l'échec des politiques publiques en matière d'emploi et d'inclusion sociale nourrissent un sentiment de désespoir généralisé. Entre mars et septembre 2024, plusieurs milliers de Sénégalais ont tenté la traversée périlleuse vers l’Europe, via les côtes marocaines, mauritaniennes, ou directement les îles Canaries.
À Dakar, dans des quartiers populaires comme Parcelles Assainies, Ouakam ou encore Pikine, les récits de jeunes disparus en mer deviennent monnaie courante. Au-delà de la capitale, les localités côtières comme Mbour, Saint-Louis, et Joal sont des points de départ privilégiés pour les pirogues clandestines. « C’est une question de survie », confie un jeune pêcheur de Joal. « Ici, les perspectives sont nulles. Partir est notre seul espoir. »
En avril 2024, un reportage révélait déjà l’ampleur du désespoir des jeunes Sénégalais. La majorité d'entre eux affirmaient que le gouvernement n’avait pas tenu ses promesses, malgré les récentes élections et les espoirs de renouveau qu’elles avaient suscités. « Quatre mois suffisent pour voir la direction que prend le pays », affirmait un groupe de jeunes interrogés. Leurs discours, empreints de déception, montraient clairement une perte de confiance vis-à-vis des autorités.
La montée des drames maritimes : un cycle infernal
Les tragédies s'accumulent. Le 16 août 2024, une pirogue chavire à Keur Marieme Mbengue, transportant à son bord des bébés et des femmes enceintes. Le 20 août, 196 migrants, après six jours en mer, débarquent aux Îles Canaries. Les récits des survivants sont glaçants : des conditions de navigation déplorables, un manque cruel de nourriture et d’eau, et des situations sanitaires effroyables.
Le 11 septembre 2024, une autre catastrophe frappe les côtes sénégalaises. Un bateau transportant plus de 125 personnes fait naufrage au large de Mbour. Les chances de retrouver des survivants sont quasi nulles. Le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu sur place, mais sa réponse se limitait à l’annonce d’une traque des passeurs via un numéro vert. Une initiative largement perçue comme insuffisante par les familles des victimes, qui réclament des actions plus concrètes et des mesures d’accompagnement pour les jeunes tentés par l’émigration.
Cette même semaine, une autre pirogue remplie de corps sans vie a été découverte au large des Mamelles de Dakar. Ce sont des histoires comme celle-ci qui ponctuent l’actualité au Sénégal, alors que les départs se multiplient, au nez et à la barbe des autorités.
La marine nationale : seule au front
Face à cette hémorragie humaine, la marine nationale sénégalaise est en première ligne. Entre mars et septembre 2024, elle a intercepté 4 198 migrants à bord de 29 pirogues. Parmi eux, des mineurs, des femmes enceintes, et des familles entières fuyant le désespoir. L’opération «Jokko Rek», lancée par les autorités, a permis d’interpeller 690 migrants lors de grands événements nationaux comme le Magal de Touba.
Les forces navales sénégalaises multiplient les patrouilles dans les eaux troubles de l’Atlantique, mais malgré ces efforts, elles ne peuvent pas stopper l’afflux incessant de migrants. Chaque pirogue interceptée est immédiatement remplacée par une autre, gonflée par l’espoir d’une vie meilleure en Europe. En septembre 2024, deux embarcations transportant au total 421 personnes, dont 20 enfants, ont été interceptées au large de Mbour. Des opérations de ce genre se répètent à un rythme alarmant, mettant en lumière l’ampleur du phénomène.
Malgré les moyens déployés par la marine nationale, la lutte contre l’immigration clandestine ressemble de plus en plus à une bataille perdue d’avance. Les moyens sont insuffisants, et la réponse des autorités reste trop limitée pour freiner un tel exode. Le soutien à la marine, en termes de matériel et de logistique, devient une priorité urgente. La situation exige une réponse nationale coordonnée, incluant des mesures préventives pour offrir aux jeunes des alternatives crédibles à l'émigration.
Silence assourdissant des élites et médias : une complicité tacite
Dans cette tragédie nationale, le silence des élites politiques, des activistes, de la société civile et des journalistes est profondément troublant. Les politiciens, habituellement bruyants sur des sujets de moindre importance, semblent ignorer la gravité de la situation. À l'Assemblée nationale, les débats se concentrent sur des questions politiciennes, tandis que des familles pleurent leurs enfants disparus dans les vagues.
Les journalistes, eux, semblent davantage préoccupés par l’actualité politique et les rivalités entre factions. Les reportages sur les naufrages de pirogues, bien que réguliers, ne parviennent pas à créer le choc nécessaire pour pousser à une mobilisation nationale. Le rôle des activistes, souvent prompts à s'indigner face à l'injustice, se fait étrangement discret. Le peuple sénégalais, dans ses quartiers populaires, ressent ce silence comme une trahison.
Un appel à l'action : renforcer les moyens et offrir des alternatives
Il est clair que les solutions répressives seules ne suffiront pas. La traque des passeurs est certes nécessaire, mais elle doit s’accompagner de mesures d’ordre économique et social pour empêcher les jeunes de se jeter à l’eau. L'État doit investir massivement dans l'éducation, la formation professionnelle, et la création d'emplois pour les jeunes. L’ouverture de perspectives viables dans les régions les plus touchées par l’immigration est une priorité pour éviter que cette vague de départs ne devienne incontrôlable.
Le renforcement des moyens de la marine nationale est également crucial. Les patrouilles doivent être mieux équipées, et une coopération renforcée avec les pays voisins, comme la Mauritanie et le Maroc, est indispensable pour lutter contre les réseaux de passeurs qui prospèrent sur la misère des populations. Mais surtout, il faut une prise de conscience nationale. Le silence des élites et des médias doit cesser. Il est temps pour les dirigeants, les activistes, les journalistes, et la société civile de prendre leurs responsabilités et de s’unir pour sauver ce qui peut encore l’être.
Une nation à un tournant
Le Sénégal est à un tournant historique. La crise migratoire qui secoue ses côtes est un signal d'alarme qu’il ne peut plus ignorer. Les jeunes, qui devraient être le futur du pays, se noient dans des eaux inhospitalières où ils se retrouvent coincés dans des camps de détention en Europe. Leur sacrifice ne peut plus rester sans réponse. La nation entière doit se lever pour offrir à sa jeunesse une alternative au désespoir, pour que les pirogues ne soient plus synonymes de mort, mais que l’avenir au Sénégal devienne une promesse de vie meilleure.
TOUS CONTRE LE JIHADISME
Pour contrer la menace terroriste qui se rapproche de plus en plus, le Sénégal a décidé de renforcer sa sécurité en intensifiant ses actions le long de la frontière malienne.
Pour contrer la menace terroriste qui se rapproche de plus en plus, le Sénégal a décidé de renforcer sa sécurité en intensifiant ses actions le long de la frontière malienne.
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sénégalaises ont lancé l’opération NAWETAN le 13 septembre 2024 dans la région de la Falémé, à la frontière avec le Mali.
Cette initiative intervient dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans l’ouest malien, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ayant revendiqué trois attaques en août dans la région de Kayes, près des frontières mauritanienne et sénégalaise.
Selon la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), l’opération vise à « prévenir d’éventuelles infiltrations de bandes armées sévissant au-delà de nos frontières » et à « soutenir les populations dans les villages les plus isolés ».
Les Armées, la Gendarmerie nationale et les parcs nationaux ont mobilisé des moyens aériens, fluviaux et terrestres pour cette opération conjointe. Selon la Dirpa, elle s’inscrit dans la continuité de l’opération NIOKOLO, menée moins d’un mois auparavant, renforçant « l’interopérabilité des FDS dans cette région sensible ».
La zone d’intervention, la Falémé, est une rivière marquant la frontière entre le Sénégal et le Mali. Riche en ressources minières, notamment en or, elle représente un enjeu stratégique et sécuritaire majeur pour les autorités sénégalaises.
L’opération NAWETAN doit également « veiller à l’application du décret relatif à la protection» de cette zone et « contrôler les activités minières » dans la région. Elle intervient également dans un contexte climatique difficile, avec de fortes pluies et des niveaux record des cours d’eau, rendant certaines zones difficilement accessibles et potentiellement propices au grand banditisme.