Dans son livre "Ils savent que je sais tout – Ma vie en Françafrique", cet ancien conseiller politique balance sans retenue sur les pratiques occultes qui ont longtemps régi les rapports entre l'Hexagone et ses anciennes colonies
Dans une interview explosive accordée à France 24, Robert Bourgi, figure emblématique des relations franco-africaines, lève le voile sur les dessous troublants de la Françafrique. À l'occasion de la sortie de son livre "Ils savent que je sais tout – Ma vie en Françafrique" (éditions Max Milo), cet ancien conseiller politique balance sans retenue sur les pratiques occultes qui ont longtemps régi les rapports entre l'Hexagone et ses anciennes colonies.
Bourgi dépeint un système bien rodé de financement politique, où les valises de billets transitaient des palais africains vers les coffres des partis français. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, mais aussi Laurent Gbagbo : aucune figure politique n'échappe à ses révélations incendiaires. L'ancien homme de l'ombre raconte comment des millions de dollars ont irrigué les campagnes présidentielles françaises, avec la complicité des chefs d'État africains.
Mais au-delà du scandale financier, c'est le cynisme diplomatique qui frappe. Bourgi rapporte les mots glaçants de Sarkozy menaçant de « vitrifier » Gbagbo lors de la crise ivoirienne, illustrant la brutalité des rapports de force.
TRAVAUX SUR LA CONDUITE DU LAC DE GUIERS, DES COUPURES D’EAU ANNONCÉES CE WEEK-END
Ces travaux, prévus du 28 au 29 septembre 2024, entraîneront l'arrêt de l'usine KMS3, avec un retour progressif à la normale dès la soirée du dimanche. Un dispositif de camions citernes sera mis en place pour les zones les plus touchées.
La SONES et SENEAU annoncent des perturbations dans la distribution de l’eau dans les villes et villages desservis par la conduite du lac de Guiers en raison des travaux de réparation d’une fuite d’eau prévus au cours du weekend.
« SONES et SENEAU informent les clients que des travaux de réparation d’une sur la conduite d’Adduction du Lac de Guiers n°3 (ALG)3 vont se dérouler durant le weekend du samedi 28 au dimanche 29 septembre 2024. Ces travaux nécessiteront l’arrêt de l’usine KMS3 et entraîneront des perturbations du service de distribution d’eau potable dans les localités notamment Dakar ville et la banlieue, Rufisque et environs Mbour et Joal Fadiouth, Villes et villages sur l’axe Thies-Louga », note le communiqué.
Le communiqué précise qu’en fonction de cet agenda des travaux de réparation et sauf événement indépendant de « notre volonté », le service reviendra progressivement à la normale à partir de la soirée rée du dimanche 29 septembre 2024.
Il précise par ailleurs qu’un dispositif de camions citernes sers mis en place pour soulager les zones les plus impactés.
CHAN 2024, LE KENYA, L’OUGANDA ET LA TANZANIE, HÔTES DE LA 8E ÉDITION
Le premier tour aller des qualifications se déroulera entre le 25 et le 27 octobre 2024, la manche retour étant prévue du 1ᵉʳ au 3 novembre 2024. Le deuxième tour se déroulera du 20 au 22 décembre et du 27 au 29 décembre 2024.
Dakar, 26 sept (APS) – Le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie vont accueillir conjointement la prochaine édition du Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN), prévue du 1ᵉʳ au 28 février 2025, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF), dans un communiqué rendu public jeudi.
La semaine dernière, lors de la réunion de son comité exécutif à Nairobi, au Kenya, la CAF avait annoncé les dates retenues pour l’organisation du CHAN.
L’instance dirigeante du football africain avait précisé que cette huitième édition se tiendrait dans un pays de l’Afrique de l’Est.
Les informations concernant les stades et les sites d’entraînement seront communiquées en temps voulu, avait-elle souligné dans son communiqué.
Le premier tour aller des qualifications se déroulera entre le 25 et le 27 octobre 2024, la manche retour étant prévue du 1ᵉʳ au 3 novembre 2024. Le deuxième tour se déroulera du 20 au 22 décembre et du 27 au 29 décembre 2024.
Pour cette édition, dix-neuf nations prendront part à cette compétition au lieu des seize pays qui y participaient habituellement.
Le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie sont qualifiés d’office pour le CHAN.
Chacune des cinq zones du continent sera représentée par trois équipes, à savoir l’Union des fédérations ouest-africaines de football zone A (UFOA-A), l’UFOA-B, l’Union nord-africaine de football, l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale et le Conseil des associations de football en Afrique australe.
La zone du Conseil des associations de football d’Afrique de l’Est et Centrale (CECAFA), “incluant les trois pays organisateurs, bénéficiera d’une place additionnelle en raison de sa qualification automatique en tant que zone hôte”.
Les pays hôte “prendront part aux éliminatoires et seront rejoints au tournoi final par l’équipe qui obtiendra le meilleur résultat lors des éliminatoires de la zone CECAFA”.
La Fédération algérienne de football a annoncé que l’Algérie ne prendrait pas part à cette édition du CHAN pour “réorienter les efforts et moyens en direction des jeunes catégories, masculines et féminines”, selon Algérie presse service (APS), l’agence officielle algérienne.
Le Sénégal est le vainqueur de la septième et dernière édition du CHAN, qui a eu lieu en Algérie (13 janvier-4 février 2023).
Le Maroc et la République démocratique du Congo, avec deux trophées, sont les nations les plus titrées de cette compétition.
Le Championnat d’Afrique des nations est organisé tous les deux ans en alternance avec la CAN.
Désormais, les pays pourront faire appel aux joueurs évoluant sur le continent africain alors qu’auparavant, seuls les footballeurs jouant dans un club de leur pays étaient admis.
SONINKÉ, UNE LANGUE SANS FRONTIÈRES À L'UNESCO
L'ancien ministre malien Tiébilé Dramé retrace l'histoire de cette langue millénaire, des racines à sa dispersion mondiale, à l'occasion de sa première célébration internationale. Il invite à en faire une langue de l'écrit et du savoir à l'ère numérique
Dans son allocution à l'UNESCO le 25 septembre à Paris, Tiébilé Dramé célèbre l'avènement de la première journée internationale de la langue soninké. Il évoque avec émotion les figures marquantes qui ont œuvré pour la reconnaissance de cette langue, des pionniers disparus aux militants actuels. L'ancien ministre dresse un panorama saisissant de la diaspora soninké, illustrant la vitalité de cette langue parlée sur cinq continents.
"Monsieur le président Dioncounda Traoré, présent sur les fronts depuis Ménaka ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Cher frère Abdoulaye Bathily, présent dans l'arène depuis l'adolescence comme en témoigne son oeuvre, " Passion de liberté " ;
Monsieur le président du groupe des Ambassadeurs africains à l'UNESCO, Amahoro!
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs des départements de l'UNESCO ; et cher Firmin
Edouard Matoko, Malien de coeur, Malien tout court !
Mesdames et Messieurs, les leaders de la communauté
Chers frères ;
Chères soeurs ;
La première célébration de la journée internationale de la langue Soninké dans cette prestigieuse maison survient au lendemain de la disparition du Professeur Amadou Mahtar M'Bow, fils de Farah N'Diaye M'Bow et de N'Goné Kassé et qui fut 13 ans durant Directeur Général de la prestigieuse institution qu'est l'UNESCO.
Permettez-moi de saluer l'action dans la continuité de Madame la Directrice Générale, Audray Azoulay.
A.M. M'Bow a été un des baobabs les plus robustes de notre temps qui a traversé, la tête haute, tout un siècle au service du continent africain.
Avec cette disparition, l’Afrique a perdu l'un de ses dignes fils, un éminent intellectuel qui forçait l’admiration par son courage, ses combats en faveur de l’émancipation de l’Afrique, de la promotion de ses cultures, de toutes ses cultures, de ses batailles pour la paix et la compréhension mutuelle entre les peuples.
Le Professeur Amadou Mahtar M'Bow a marqué le monde par son parcours exceptionnel et son dévouement à la cause de l'éducation, de la culture et la de paix.
En 1974, il devient le premier Africain à diriger une agence des Nations Unies, à savoir l'UNESCO.
En ces temps, l'Afrique faisait bloc, parlait et agissait comme une seule entité pour défendre ses causes et défendre ses filles et ses fils.
Son action a laissé une empreinte durable sur l'UNESCO dont les programmes et les ambitions portent aujourd'hui encore la marque de son engagement : le Nouvel ordre mondial de l'information, la monumentale Histoire générale de l'Afrique, la préservation minutieuse du patrimoine immatériel de l'humanité, la valorisation du plurilinguisme et la célébration des langues et cultures des peuples du Sud.
La proclamation du 25 septembre de chaque année comme "journée internationale de la langue soninké" en vue d'assurer le rayonnement international de cette langue et de la culture de ses locuteurs est à mettre au crédit de nos États, des diplomates de nos pays que nous saluons pour leur dévouement et leur engagement.
Nous le devons à la détermination des pionniers comme Diadié Soumaré, Yacouba Diagana, ou comme l'immense intellectuel, le Pr Dimbo Diagana, le frère de Bouh, l'époux du Docteur Mansita Tandia.
Ces trois devanciers ont été prématurément arrachés à notre affection.
Après leur rappel à Dieu, d'autres combattants de la langue et de la culture soninké se sont dressés pour continuer la lutte. C'est l'occasion de saluer le président Ousmane Diagana, Harouna Mangasi, Thierno Tandia et tant d'autres intrépides militants pour leur contribution de qualité à la promotion de cette belle et grande langue transfrontière, transnationale parlée aujourd'hui sur tous les continents grâce au dynamisme de la communauté originelle.
Au delà du berceau originel qui recouvre partiellement la Gambie , les deux Guinées, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, allez dans les pays où sont installés nos compatriotes en Afrique occidentale, centrale et australe, allez à Poto-Poto, à Talangaye, allez à Montreuil ou à Saint-Denis, allez à Harlem, à Bangkok, à Guanghzou, à Djakarta et j'en passe, vous réaliserez la vitalité de la langue Soninké grâce aux migrants qui sont devenus, au fil des décennies, de véritables ambassadeurs de la culture et de la civilisation des pays d'origine.
L'histoire du soninké et des Soninkés est une histoire de voyage, de dispersion et de migrations. Depuis la nuit des temps, depuis l'ancêtre Maama Dinga, parti de la région d'Assouan (Égypte) pour s'installer dans le Sahel, suivi par divers chefs de clans.
Un diplomate sénégalais à Paris a dit un jour à Adrian Adams : "ceux qui viennent chercher du travail en France appartiennent à une race qui aime voyager" (in "le long voyage des gens du fleuve", François Maspéro, 1977). (Adrian Adams-Sow est la fille de diplomates américains qui après ses études en Écosse, en France et au Sénégal, s'est installée à Kounghany ( Bakel) après avoir épousé Diabé Sow, un dirigeant paysan de la région du fleuve, Est du Sénégal. A. Adams est malheureusement morte dans un accident de la route entre Bakel et Tambacounda en août 2000).
Venus de la vallée du Nil, les Soninkés s'étaient d'abord installés au Sahel autour de Kombi, capitale de l'empire.
Selon les généalogistes du terroir, la première dispersion des soninkés est partie de la punition infligée aux habitants du Wagadu suite à la mort du Wagadu-Biida, frère jumeau de Maghan Jaabé Cissé (Diara Sylla-G. Dieterlen-Y. Tata. Cissé, Karthala, 1992).
Des facteurs climatiques et économiques objectifs ont sans doute pesé dans la dispersion des Soninkés, dans leur propension à migrer, à voyager Ces réalités n'ont pas de lien avec "les gens qui appartiennent à une race qui aime voyager" comme l'a dit le diplomate sénégalais à Adrian Adams-Sow au milieu des années 1970.
Comme la langue, la culture et la musique sont entretenues depuis la nuit des temps par des communautés qui sont de véritables artisans de notre histoire narrée par les généalogistes qui enseignent l'histoire du terroir, comme Mahamadou Fatou Sacko.
C'est ici l'occasion de rendre un hommage appuyé aux cantatrices, aux musiciennes et aux musiciens, véritables vecteurs du Soninké depuis toujours, de la culture et de la civilisation soninké.
Par leurs chansons, par les récits qu'ils content, nos généalogistes et nos cantatrices font aimer la langue, donnent à des générations entières la fierté d'aimer leur culture, leur histoire.
Il me plaît, ici, d'évoquer la mémoire de "La Grand", Boo Khonté, la fille de Séga et de Nohin Tounkara de Gassambaro dans le Bakhounou.
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les ministres et les ambassadeurs,
Chers frères et soeurs,
Chers amis de la langue et de la culture Soninké,
le soninké est aujourd'hui une langue internationale parlée sur les cinq continents grâce au dynamisme des communautés soninké émigrées.
Il reste d'en faire, à l'ère du numérique, une langue de l'écrit, une langue de transmission de la science, de la technique et de nouvelles technologies.
Tel est l'immense défi auquel les générations actuelles font face !"
GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE LES MALTRAITANCES À L’ÉCOLE DES SOUS-OFFICIERS DE POLICE DE KAOLACK
Le député a exprimé son inquiétude concernant les abus subis par les élèves sous-officiers victimes de "violences physiques, d'injures et d'intimidations de la part de leurs encadreurs", soulignant l'urgence d'une réforme dans la formation policière.
Le député Guy Marius Sagna a exprimé sa préoccupation sur la situation des élèves sous-officiers de l’école des sous-officiers de la police de Kaolack qui sont « victimes de blessures causées par leurs encadreurs, d’injures, d’intimidations… ».
« Il m’est revenu qu’à l’école des sous-officiers de police de Kaolack où est formée depuis le 04 mars 2024 la 49e promotion, les élèves policiers sont victimes de blessures causées par leurs encadreurs, d’injures, d’intimidations… », a-t-il annoncé sur Facebook.
Selon lui trois (03) à quatre (04) élèves de cette promotion « ont été tellement giflés que cela leur a causé des problèmes auditifs. D’autres ont été bastonnés par leur encadreur jusqu’à l’évanouissement ».
« Et cela étonne que des policiers insultent, giflent ou passent à tabac dans l’exercice de leur fonction des citoyens ? En réalité c’est à l’école de police que les policiers ont été formés à insulter, bastonner, mal parler, « massacrer » les citoyens qu’ils servent. Il faut que cela change », a-t-il soutenu.
Guy Marius Sagna d’affirmer que la dernière fois que la directrice de l’école de police a visité cette école, celle-ci a été « nettoyée et les repas servis aux élèves étaient exceptionnellement bons ce jour-là et particulièrement bien habillés », a-t-il révélé avant de demander où va le budget de l’école de police de Kaolack.
DIOMAYE ET GUTERRES UNISSENT LEURS FORCES POUR LA PAIX ET LE DÉVELOPPEMENT MONDIAL
La rencontre entre les deux hommes, marquant un nouveau chapitre dans les relations entre le Sénégal et l’ONU, met en lumière le rôle déterminant du Sénégal dans la promotion de solutions concertées à travers la coopération multilatérale.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour discuter des enjeux mondiaux actuels. Cette rencontre marque une étape significative dans les relations entre le Sénégal et l’Organisation des Nations Unies, et souligne le rôle stratégique du Sénégal dans la promotion de la paix, de la sécurité et du développement durable.
Les discussions entre le chef de l’état et António Guterres ont porté sur les crises globales, notamment en matière de sécurité, de développement durable et de paix internationale. Les deux dirigeants ont exprimé une vision commune sur la nécessité de solutions concertées pour surmonter ces défis pressants, avec une volonté partagée de renforcer les efforts collectifs à travers la coopération multilatérale.
António Guterres a salué le leadership du Président Bassirou Diomaye Faye dans le cadre des valeurs fondamentales défendues par les Nations Unies. En reconnaissance de son engagement, il a proposé au président sénégalais de devenir l’un des champions du Pacte pour le Futur. Cette initiative de l’ONU vise à promouvoir la paix et la sécurité à l’échelle mondiale tout en favorisant un développement durable et inclusif pour toutes les nations.
« Le Sénégal a démontré à maintes reprises son engagement pour la stabilité et le développement durable, et je suis ravi de pouvoir compter sur le Président Faye pour renforcer ces valeurs à l’échelle mondiale », a déclaré António Guterres.
Cette rencontre entre les deux dirigeants témoigne de la volonté commune d’intensifier la coopération bilatérale et multilatérale entre le Sénégal et le système onusien. Le Président de la République et António Guterres ont convenu d’explorer des solutions innovantes pour relever les défis contemporains, en misant sur la coopération dans des domaines clés comme la lutte contre le changement climatique, la promotion de la paix et la mise en œuvre des
Le Sénégal, membre actif des Nations Unies, continue de se positionner comme un partenaire stratégique dans la résolution des crises mondiales. Cette rencontre illustre la détermination du pays à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale, en contribuant activement aux discussions sur des sujets cruciaux qui affectent le monde entier.
Le dialogue entre le Président et António Guterres représente une avancée majeure dans la diplomatie sénégalaise. Il ouvre la voie à une collaboration prometteuse pour garantir un avenir meilleur pour tous, basé sur des engagements communs en faveur de la paix, de la sécurité et du développement durable.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des efforts du Sénégal pour devenir un acteur clédes discussions internationales, en apportant des contributions concrètes aux solutions globales. Le leadership du président Bassirou Diomaye Faye, salué par les Nations Unies, renforce le rôle du Sénégal en tant que pays moteur dans la construction d’un avenir plus équitable et plus prospère pour toutes les nations.
LE MINISTRE DES FORCES ARMÉES PROMET D'ÉTUDIER LES DOLÉANCES DES FAMILLES DES VICTIMES DU JOOLA
Le général Birahim Diop a assuré que le renflouement du bateau et la construction d’une stèle à Dakar, seront examinées dans le respect des règlements en vigueur. Cette annonce a été faite lors de la commémoration du 22e anniversaire du drame.
Les doléances des familles des victimes du naufrage du ‘’Joola’’, relatives au renflouement du bateau, et à la construction d’une stèle à la place du Souvenir, à Dakar, seront étudiées avec toute l’attention requise dans le respect des dispositions réglementaires, a promis jeudi le ministre des Forces armés, général Birahim Diop.
‘’Toutes les autres doléances soulevées dans votre allocution seront étudiées avec toute l’attention requise dans le respect des dispositions réglementaires’’, a-t-il répondu au président des associations des familles des victimes du naufrage du “Joola”, Boubacar Ba.
Le ministre des Forces armées intervenait lors de la célébration du 22e anniversaire du naufrage dudit bateau au Musée-mémorial le Joola érigé au port de Ziguinchor.
Le bateau ‘’Le Joola’’, qui assurait la liaison Dakar-Ziguinchor, a chaviré le 26 septembre 2002 au large de la Gambie, faisant 1.863 morts, et 64 rescapés, selon un bilan du gouvernement sénégalais.
Après avoir été accueillie à l’aéroport de Cap Skirring par le gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine, la délégation gouvernementale conduite par le ministre des Forces armées, général Birahim Diop, s’est d’abord rendue au cimetière de Kantène pour une cérémonie de prières et de recueillement.
Outre le ministre des Formes armées, la délégation officielle était composée des ministres de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, de la Fonction publique, Olivier Boucal, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, et du Travail et des Relations avec les institutions, Yancouba Diémé.
Elle a ensuite pris la direction des locaux du musée-mémorial, cadre de la cérémonie de commémoration du 22e anniversaire du naufrage du bateau le Joola. Elle a trouvé sur place une mobilisation des grands jours. Celle-ci a vu la présence, entre autres, des associations des familles des victimes et de leurs proches, du ministre du Tourisme de la Gambie, de représentants du corps diplomatiques, des autorités administratives, civiles et militaires, des chefs de service, des élus territoriaux et nationaux, des notables, chefs religieux et coutumiers.
Le ministre des Forces armées a rassuré les associations des familles des victimes du naufrage du Joola dont le président, Boubacar Ba, a émis un certain nombre de doléances, parmi lesquelles le renflouement du bateau, et la construction d’une stèle à la place du Souvenir africain, à Dakar.
Le général Birahim Diop estime que l’ouverture du musée-mémorial exprime la volonté politique de l’Etat d’”ancrer le souvenir du naufrage dans notre mémoire collective et d’en faire un levier dans la consolidation de la cohésion nationale”.
Le thème de l’édition de cette année de l’anniversaire du naufrage, ”La place du mémorial-musée le Joola dans la commémoration”, est une “invite à une introspection et au changement de comportement à un moment où certaines de nos valeurs essentielles sont en déperdition’’, a-t-il martelé.
Le ministre des Forces armées indique que la structure qui aura le privilège de gérer ce mémorial, saura créer les conditions optimales de son exploitation et de son parfait entretien.
‘’Elle devra pour ce faire proposer des activités dynamiques et vivantes’’, a-t-il préconisé, encourageant toutes bonnes volontés à contribuer à la mise à disposition de reliques au musée.
‘’La structure choisie devra en outre garder le cachet mémoriel du site pour nous rappeler que le souvenir de nos disparus exige de nous prudence et meilleur comportement’’, a suggéré le général Birahim Diop.
Il dit espérer que ce monument sera un endroit approprié pour les hommes, les femmes, les enfants de tous horizons, particulièrement les pays touchés par ce drame pour se recueillir et réfléchir en permanence aux leçons apprises suite au naufrage.
Le ministre des Forces armées déclare que c’est ‘’avec beaucoup d’émotion’’ qu’il vient au nom du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, commémorer avec les familles des victimes, le 22e anniversaire du terrible naufrage du Joola.
Le général Birahim Diop souligne que la forte délégation qui l’accompagne, traduit une certaine volonté de l’Etat de donner une nouvelle orientation à l’organisation de cet événement qui, à n’en pas douter, est l’un des plus douloureux de l’histoire du Sénégal.
Un drame dont l’évocation ravive, selon lui, la douleur des familles et des proches de 1800 victimes.
‘’Cependant, le devoir de mémoire nous oblige à le commémorer, non seulement pour rendre hommage aux victimes, mais également pour veiller à ce qu’un événement pareil ne se reproduise plus’’, a-t-il fait valoir.
Il a saisi l’occasion pour témoigner aux familles des victimes, au nom du président de la République et de l’ensemble de son gouvernement et de tout le peuple sénégalais, sa compassion et sa solidarité agissante.
‘’En ce jour de commémoration, nos pensées vont également aux rescapés qui gardent encore les cicatrices de ce tragique événement et à qui nous renouvelons toute notre sollicitude’’, a-t-il avancé.
Le ministre des Forces armées déclare que la Casamance et le traitement du dossier du Joola constituent des préoccupations majeures de l’Etat.
Il en veut pour preuve les efforts entrepris pour le développement socioéconomique de la région et la satisfaction des doléances des familles des victimes du naufrage du Joola.
‘’Le président de la République et son gouvernement comptent placer cette région au cœur de leurs actions prioritaires en stimulant les opportunités de développement et en y travaillant sans relâche pour le développement définitif de la crise qui l’affecte’’, a-t-il soutenu.
Le général Birahim Diop souligne que le président de la République a marqué sa volonté de consolider les programmes étatiques en cours dans la région, lesquels visent à améliorer les conditions de vie des populations.
‘’Aussi, il est heureux de constater qu’à ce jour tous les départements de la région, notamment les zones antérieurement marquées par l’insécurité, bénéficient desdits programmes conduits par le PUDC, le PNDL, le PUMA, le Provale CV’’, a-t-il fait savoir.
Des programmes qui donnent déjà des résultats et dont les plus significatifs sont, à l’en croire, le désenclavement.
Il assure que des mesures ont été prise par l’Etat, pour satisfaire les doléances des familles des victimes du Joola.
Il a cité à cet égard la prise en charge des pupilles de la Nation, la prise en charge médicale et les formations professionnelles pour permettre aux orphelins du Joola de disposer de qualification, la prise en charge de 371 orphelins omis par le décret d’application de 2009, la construction effective du mémorial-musée le Joola…
GESTION BUDGÉTAIRE, SONKO ACCUSE L'ANCIEN RÉGIME DE FAUSSES DÉCLARATIONS
Le Premier ministre accuse les autorités sortantes d’avoir falsifié les chiffres publics et dépensé 600 milliards de francs CFA destinés aux futurs exercices budgétaires.
Lors d’une dun point de presse sur l’etat des lieux sur la situation du pays, le Premier ministre Ousmane Sonko a fermement critiqué la gestion budgétaire du gouvernement précédent, accusant les autorités sortantes d’avoir manipulé les chiffres publics et dépensé de manière irresponsable des fonds destinés aux exercices futurs. Ces révélations soulèvent des inquiétudes sur la transparence financière et la situation budgétaire actuelle du pays.
Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots en dénonçant ce qu’il considère comme des mensonges de la part du régime précédent. Il a déclaré :« Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et à ses partenaires en falsifiant les chiffres publics et en fournissant des données erronées. »
Cette affirmation laisse entendre que les précédentes administrations ont délibérément maquillé la réalité financière, compromettant ainsi la confiance des partenaires internationaux et l’équilibre budgétaire du Sénégal.
En plus de ces révélations de falsification des données, Ousmane Sonko a révélé que le gouvernement précédent aurait utilisé des fonds destinés à l’année suivante : « Le régime précédent a dépensé 600 milliards qui ne devaient être utilisés qu’à partir du 1er janvier 2024, mais qu’il a dépensés avant notre arrivée. »
Cette dépense anticipée de 600 milliards de francs CFA représente un coup dur pour les finances publiques et complique la gestion du budget pour l’année 2024. Ces fonds étaient prévus pour couvrir des besoins essentiels à partir de janvier 2024, mais ont été utilisés par le précédent régime, privant ainsi le nouveau gouvernement de ressources cruciales pour démarrer son programme de réformes.
« Les responsables devront expliquer aux Sénégalais pourquoi et comment ils ont plongé le pays dans cette situation » selon le premier ministre
Ces révélations posent de sérieux défis pour la nouvelle équipe au pouvoir. Le gouvernement d’Ousmane Sonko devra non seulement rectifier les erreurs du passé, mais aussi restaurer la confiance des citoyens et des partenaires financiers. Le Premier ministre a exprimé sa volonté de remettre de l’ordre dans les finances publiques et d’assurer une plus grande transparence dans la gestion de l’État.
OUVERTURE DU MÉMORIAL-MUSÉE LE JOOLA ET PLAIDOYER POUR LA JUSTICE
Dans son discours, Boubacar Ba, président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, a exprimé l’importance de ce mémorial comme un lieu de recueillement et de mémoire collective.
La cérémonie de mise en service du Mémorial-Musée du Joola s’est déroulée dans une atmosphère empreinte d’émotion et de recueillement en hommage aux 1 863 victimes et disparus du tragique naufrage du ferry Joola survenu le 26 septembre 2002. L’événement a vu la participation de plusieurs personnalités notamment Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, ainsi que les ministres des Sports et de la Culture, Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique, Yankhoba Diémé, ministre du Travail, et Mme l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal. Les autorités locales étaient également présentes.
Boubacar Ba : « Un lieu de mémoire pour ne jamais oublier »
Dans son discours, Boubacar Ba, président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, a exprimé l’importance de ce mémorial comme un lieu de recueillement et de mémoire collective. « Ce bâtiment permettra à chacun de rester en pensée proche des victimes », a-t-il déclaré avec émotion. Il a profité de l’occasion pour réitérer plusieurs revendications des familles des victimes, dont la demande de faire du 26 septembre un jour férié en mémoire du drame, ainsi que le renflouement du navire, une promesse qui tarde à se réaliser. Boubacar Ba a également plaidé pour l’érection d’une stèle à la Place du Souvenir à Dakar, portant les noms de toutes les victimes, et pour que justice soit enfin rendue aux familles endeuillées.
Message de solidarité du Général Birame Diop
Prenant la parole au nom du président de la République, le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, a exprimé la solidarité du gouvernement aux rescapés et aux familles des victimes. Il a rappelé que la Casamance reste une priorité pour l’État sénégalais, notamment en ce qui concerne la prise en charge des doléances des familles. « Le président va consolider les programmes étatiques en cours dans la région », a-t-il affirmé.
Concernant le Mémorial-Musée, le ministre a souligné que ce lieu invite à une introspection collective et à un changement de comportement, surtout dans un contexte où certaines valeurs semblent en perte de vitesse. Il a encouragé tous les Sénégalais à prendre conscience de l’importance de se souvenir de cette tragédie pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Le Mémorial-Musée du Joola, dont l’ouverture marque un nouveau chapitre dans l’histoire de la commémoration du naufrage, se veut un espace dédié à la mémoire des disparus et un lieu de sensibilisation pour les générations futures.