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15 novembre 2024
CHEIKH DIBA DANS LA MÊLÉE
L'intégrité du ministre des Finances est remise en question par ses détracteurs du fait de ses anciennes fonctions. Le ministère riposte, arguant d'une confusion délibérée entre programmation et exécution budgétaire
(SenePlus) - Le ministère des Finances et du Budget a publié un communiqué de presse en réaction à ce qu'il qualifie de "tentatives de détournement des conclusions du rapport d'audit" concernant la période de l'ancien régime.
Au cœur de la controverse, l'actuel ministre des Finances, Cheikh Diba, visé par certaines critiques. Des voix s'élèvent pour remettre en question son intégrité, arguant de ses fonctions passées de Directeur de la Programmation Budgétaire au sein de l'administration mise en cause par l'audit.
Face à ces allégations, le ministère apporte des clarifications sur le rôle du Directeur de la Programmation Budgétaire. Il rappelle que, conformément au décret 2019-120, ces fonctions sont purement techniques et se limitent à la coordination de la programmation de la loi de finances, sans lien avec l'exécution budgétaire qui intervient l'année suivante.
Le communiqué souligne que Cheikh Diba a toujours agi avec "professionnalisme et rigueur" dans le respect des règles en vigueur. Il précise que l'audit a été réalisé sous sa supervision en tant que ministre et que le rapport a été officiellement transmis à la Cour des Comptes pour validation.
Le ministère s'engage à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la gestion des finances publiques. Il appelle à ne pas détourner l'attention des véritables enjeux soulevés par l'audit, réaffirmant son engagement pour une meilleure transparence et gouvernance budgétaire dans le cadre des orientations du nouveau gouvernement.
SONKO PLAIDE POUR L’ÉLARGISSEMENT DE L’ASECNA À D’AUTRES PAYS AFRICAINS
Selon le Premier ministre, ‘l’ASECNA est non seulement un instrument d’intégration majeur, mais aussi et surtout le bras technique des Etats pour un développement harmonieux du secteur des transports aériens”.
Dakar, 27 sept (APS) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a plaidé, vendredi à Dakar, pour ”l’élargissement” de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) à d’autres Etats du continent, estimant qu’elle représente ”un instrument d’intégration majeur”.
‘’Nous devons tous continuer d’œuvrer à son [ASECNA] élargissement à d’autres Etats africains. 19 Etats, c’est déjà bien, bientôt certainement un vingtième, mais nous considérons que l’ensemble des Etats africains devraient et pourraient faire partie de l’ASECNA”, a-t-il déclaré.
Ousmane Sonko s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de la 74e session du comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Selon lui, ‘l’ASECNA est non seulement un instrument d’intégration majeur, mais aussi et surtout le bras technique des Etats pour un développement harmonieux du secteur des transports aériens”.
”La solidarité sur laquelle a été bâtie l’ASECNA au fil des années s’est renforcée”, lui permettant de devenir ‘’un centre d’excellence mondialement reconnu’’, a t-il salué.
Pour Ousmane Sonko, ‘’l’ASECNA a surtout su s’adapter à l’évolution très rapide dans le domaine de l’aviation civile”, ce qui a permis à l”’institution communautaire” d’être ”à la pointe de la technologie dans tous les domaines”.
Toutefois, relève-t-il, ‘’elle aura besoin aujourd’hui plus qu’hier de cette capacité d’adaptation au regard des profondes mutations qui se profilent dans le futur’’.
Estimant que ”les progrès réalisés ont été facilités par l’existence d’un atout majeur pour tous nos pays dans le domaine du transport aérien”, M. Sonko a souligné que ”cet atout s’appelle ASECNA, qui est un formidable outil de coopération créé il y a 65 ans, à 260 kilomètres d’ici, à Saint-Louis du Sénégal”.
Organisme régional dédié à la gestion coopérative des espaces aériens et à la fourniture des services de sécurité de la navigation aérienne, l’ASECNA compte aujourd’hui 18 pays africains (Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Union des Comores), plus la France.
ALY NGOUILLE NDIAYE RENONCE AUX LÉGISLATIVES
Selon le maire de Linguère et président du PSD Njariñ, ce choix résulte d'une analyse minutieuse de plusieurs facteurs, notamment le temps disponible et l'absence de convergences avec certaines sensibilités politiques
(Seneplus) - Dans un communiqué officiel, le Parti Socialiste Démocrate Njariñ (PSD Njariñ) a annoncé sa décision de ne pas participer aux élections législatives prévues le 17 novembre 2024. Cette décision, qualifiée de "souveraine" par le parti, intervient après une période de réflexion approfondie et de consultations avec divers acteurs politiques.
Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère et président du PSD Njariñ, a expliqué que ce choix résulte d'une analyse minutieuse de plusieurs facteurs, notamment le temps disponible et l'absence de convergences avec certaines sensibilités politiques. Malgré ce retrait, le parti encourage ses militants et sympathisants à prendre part au processus électoral en tant que citoyens.
Le communiqué souligne l'engagement continu du PSD Njariñ pour un "Sénégal de paix, de progrès et d'harmonie", réaffirmant ainsi son rôle dans le paysage politique national au-delà de cette échéance électorale.
Cette décision intervient dans un contexte politique en pleine évolution, marqué par des réalignements et des stratégies électorales en constante mutation à l'approche du scrutin.
DÉTHIÉ FALL EXPLIQUE SON CHOIX D’INTÉGRER LA COALITION SAMM SA KADU
Le leader du Parti républicain pour le progrès considère que l’absence de contacts avec ses anciens alliés a déterminé son choix de former la coalition “Samm Sa Kadu” avec d’autres formations et entités politiques de l’opposition en vue des Législatives.
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall, a déclaré vendredi avoir entrepris d’intégrer “Sam Sa Kadu”, une coalition de l’opposition, après être resté six mois sans avoir de contacts avec les tenants du nouveau pouvoir.
‘’Il est évident que ces six derniers mois, je n’ai pas eu de contacts ni avec le Premier ministre, Ousmane Sonko ni avec le président Bassirou Diomaye Faye et je comprends qu’ils ont de hautes responsabilités’’, a-t-il avancé.
Déthié Fall, qui s’est illustré par son opposition farouche au régime de Macky Sall dit n’avoir ‘’aucun problème avec le nouveau régime’’.
Il considère que l’absence de contacts avec ses anciens alliés a déterminé son choix de former la coalition “Samm Sa Kadu” avec d’autres formations et entités politiques de l’opposition.
‘’A l’approche de la constitution des coalitions pour les législatives, les contacts (avec Pastef) n’ont pas existé, les tentatives n’ont pas abouties et (…) nous avons naturellement travaillé à faire une jonction avec d’autres camarades qui étaient déjà ensemble pour voir comment avoir une liste’’, s’est défendu l’ancien parlementaire.
Selon lui, cette démarché entre dans le cadre d’une alliance électorale devant offrir une tribune pour défendre les préoccupations des Sénégalais.
‘’Il n’y a aucune envie de faire mal, aucune envie de faire sombrer le travail de qui que ce soit. Nous avons entrepris cette démarche uniquement pour avoir cette représentation et avoir la possibilité de donner notre point de vue à l’Assemblée nationale’’, a tenu à faire savoir Déthié Fall.
L´invité Info matin TFM| Dr Abdourahmane DIOUF, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
par pierre sané
DE LA NÉCESSITÉ DE L’INDÉPENDANCE DE L’ESPRIT
Je peux donc quitter Pastef pour retrouver ma liberté totale de pouvoir m’exprimer au-delà d’un parti mais à partir du seul point de vue de l’intérêt des populations et surtout des plus vulnérables comme le dictera ma conscience
Ce que je crois, c’est que dans un pays démocratique normal, les intellectuels devraient dans leur travail être guidés par le résultat de leurs quêtes de connaissances et par leurs convictions profondes. Lorsque le pays est traversé par une crise existentielle comme ce que nous avons connu sous Macky Sall, il est impératif que tous se mobilisent pour bloquer toute tentative de confiscation des libertés y compris les intellectuels.
C’est ce qui m’a amené à rejoindre Pastef il y a deux ans par solidarité et par partage des mêmes convictions. Je me réjouis aujourd’hui de constater que le parti demeure fidèle à ses engagements. Je suis en phase totale avec le travail qu’accomplisssent le président et notre Premier ministre. Nos ministres sont compétents et déterminés à transformer notre pays. C’est le mieux qu’on ait eu depuis Mamadou Dia. Je pense donc que le pays est entre de bonnes mains.
Je peux donc quitter Pastef pour retrouver ma liberté totale de pouvoir m’exprimer au-delà d’un parti mais à partir du seul point de vue de l’intérêt des populations et surtout des plus vulnérables (pauvres femmes enfants..) comme le dictera ma conscience.
Je vais pouvoir rejoindre la mobilisation internationale contre les agissements criminels d’Israël, contre les violences faites aux femmes dans le monde et pour les réparations dues aux populations par les colonisateurs et tant d’autres injustices.
Je continue donc de soutenir Pastef pour l’instant en tant qu’intellectuel indépendant mais je veux continuer à m’investir sur des préoccupations qui me tiennent à coeur personnellement.
Quelque soit par ailleurs les priorités de Pastef. Raison pour laquelle je quitte Pastef.
Vive le Sénégal et vive l’’Afrique.
À THIÈS, LA FAMILLE LIBERALE FACE À SON DESTIN
Le retour du PDS dans l'équation et les divisions au sein de l'APR ajoutent du piquant à une élection déjà cruciale. Pendant ce temps, le camp présidentiel élargit ses bases, galvanisé par ses récentes victoires
Les élections législatives du 17 novembre 2024 seront à coup sûr un baromètre pertinent pour la famille libérale de Thiès, qui sera ainsi face à son destin. En effet le Rewmi, le parti Démocratique sénégalais (PDS), l’Alliance pour la république (Apr) ont une bonne carte à jouer pour faire valoir leur ancrage à Thiès, après l’échec électoral cuisà deux reprises du «mburook soow».
Les retrouvailles électorales entre le Rewmi et l’Alliance pour la République (APR), deux entités importantes de la famille libérale à Thiès, lors des dernières élections locales et législatives, à travers le «mburook soow», n’avaient pas donné les résultats escomptés. Et pour cause, la coalition Yewwi Askan Wi avait largement gagné ces élections, avec des victoires qui sonnaient comme un plébiscite.
Mais avec les prochaines élections législatives du 17 novembre 2024, avec l’arrivée du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dans la coalition dénommée «Takku Wallu Sénégal), la famille libérale a une belle carte à jouer pour redorer son blason électoral. Force est cependant de constater que l’enjeu est de taille et la partie ne sera pas une promenade de santé. Après la survenue de la première alternance politique en 2000, cette famille libérale, sous l’impulsion du Pape du Sopi Me Abdoulaye Wade, s’était fixé l’objectif de rester au pouvoir pendant au moins 50 ans. Mais des démêlées entre le Secrétaire Général National et son ancien numéro 2 d’alors, le président Idrissa Seck, ont vite changé les donnes en cours de premier mandat.
Ces démêlées se traduiront finalement par un divorce politique et un pan important du parti a choisi de poursuivre son aventure politique avec Idrissa Seck, qui a finalement créé son propre parti. Le PDS, cheville ouvrière de la famille libérale, connaîtra une autre crise en 2008, l’opposant au remplaçant du président Idrissa Seck à la tête du gouvernement, en l’occurrence Macky Sall, qui finira aussi par claquer la porte du parti, pour se frayer un autre chemin politique, embarquant également un pan du parti dans sa nouvelle trajectoire.
Il s’agit maintenant, avec les nouvelles retrouvailles, de remettre les pendules à l’heure, pour permettre à la famille libérale de se repositionner sur l’échiquier politique, même si certains redoutent encore le scénario des élections locales et législatives. En tout cas, si des sons de cloche discordants ne se sont pas fait entendre au sein du PDS et de Rewmi, tel est loin d’être le cas à l’APR qui s’est éclatée en plusieurs morceaux.
Le Pastef n’a pas dit son dernier mot
Si la famille libérale porte le combat de la survie politique à travers ces élections législatives, force est aussi de dire que le camp présidentiel, incarné par la liste Pastef, est encore loin d’avoir dit son dernier mot et s’inscrit dans la dynamique d’une victoire de la confirmation. C’est dans ce cadre qu’à l’aune de la construction des alliances politiques en direction de ces échéances, ses bases sont en train de s’élargir. C’est dans cette veine que le Dr Djibril Sarr, président du Mouvement de l’Alliance pour une Nouvelle Direction (ANDE), s’est engagé à « donner à notre nation, une nouvelle dynamique, en assurant à la liste Pastef une majorité à l'Assemblée nationale ».
« Portés par les valeurs de démocratie, de justice sociale et de solidarité qui nous sont communes, nous réaffirmons notre soutien indéfectible à la coalition Diomaye Président. Ensemble, nous avons œuvré pour un Sénégal où chaque citoyen compte, et où les opportunités sont équitablement réparties. Forts de nos succès passés, nous nous engageons à poursuivre notre combat pour un pays plus juste et plus prospère, où chacun peut réaliser son plein potentiel. Face aux urgences, telles que la Santé, l’éducation, le transport, la gestion des ressources naturelles et l'emploi des jeunes, nous devons poursuivre notre engagement pour répondre efficacement aux défis précités » a-t-il indiqué.
Wallu Askan Wi (Awa) roule pour Amadou Ba
Connu pour son engagement politique dans la coalition Benno Bokk Yaakaar lors des dernières échéances électorales, sous la bannière de son mouvement l’Alliance Wallu Askan Wi (AWA), Ousmane Diop a été le premier responsable à investir le président Macky Sall, comme candidat à un troisième mandat. Quand le jeu s’est éclairci sur cette question, avec le retrait de la course de ce dernier, il a transféré son engagement sur la candidature du Premier Ministre Amadou Bâ, qu’il a défendu jusqu’au bout. Avec ces législatives anticipées, il resté dans sa logique politique, en mobilisant hier ses militants et sympathisants, autour de la liste d’Amadou Bâ.
Selon lui, le Sénégal va franchir le 17 novembre prochain, un pas important dans la marche de la démocratie, mais aussi vers le mieux-être économique. Si la coalition d’Amadou Ba décroche la majorité parlementaire, le pays changera de cap et de visage dans tous les domaines. Il ne sera plus un Sénégal de Bassirou Diomaye Faye encore moins du Premier ministre Ousmane Sonko, mais un Sénégal de paix. « Le mouvement Alliance Wallu Askan Wi, après de larges concertations à la base, a décidé de rester dans la logique de la présidentielle, en apportant son soutien total à la liste de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ, dans la coalition Jamm Ak Njariñ», a-t-il expliqué. Il a par ailleurs ajouté que la confiance à Amadou Bâ permettrait de sceller en même temps la confiance des bailleurs de fonds et la valorisation de la signature du pays.
ROBERT BOURGI OUVRE LES MALLETTES PRÉSIDENTIELLES
De l'argent caché dans des djembés pour Chirac aux mallettes de dollars pour les campagnes présidentielles, il dévoile sans filtre les dessous des relations franco-africaines dans son livre "Ils savent que je sais tout"
Beaucoup l’auraient supplié qu’il emporte ses secrets dans sa tombe. Mais Robert Bourgi, qui a le sacré privilège de fréquenter les bonnes et mauvaises personnes, assisté aux scènes irréalistes et inédites entre politiques, vendre son génie de lobbyiste, est le genre à partager des anecdotes. Hommes politiques africains, français et du monde sont passés par lui, le «fils de Jacques Foccart», pour régler leurs «problèmes». Dans «Ils savent que je sais tout : Ma vie en Françafrique», son livre-mémoire, livre-entretien à paraitre aux éditions Max Milo, Robert Bourgi raconte sa vie au journaliste Frédéric Lejeal. Entre les dollars de Blaise Compaoré à Chirac cachés dans des djembés, et ouverts dans la cour de l’Elysée, le milliard de FCFA de Omar Bongo à Abdoulaye Wade pour sa candidature en 2007 par l’intermédiaire de Karim ou encore Wade qui a remis une mallette contenant 1 million de dollars dans le bureau du secrétaire général de l’Elysée, en avril 2002 pour la campagne de Chirac…, la Françafrique a fait ses beaux jours. Il a réservé des «bonnes feuilles» de son livre à Emedia. Radio Bourgi a parlé.
Vous êtes proche du Burkina Faso et votre contact sur place n’est pas n’importe qui : c’est Salif Diallo, l’homme qui a fait Compaoré politiquement.
C’était le confident, le sherpa. Il était plus direct, plus rugueux et moins retors que le Président burkinabè. Durant nos échanges, il sous-entendait sans ambages que s’il pouvait se débarrasser de Gbagbo, il n’hésiterait pas. Il faut dire que la victoire de ce dernier a mis à mal la communauté burkinabè de Côte d’Ivoire, forte de plusieurs millions de ressortissants, notamment dans les plantations de cacao.
Avez-vous répercuté à Villepin ?
Naturellement, c’est même Salif Diallo qui m’y a incité.
Outre son influence sur le Président burkinabè, il fut son émissaire pour le transport de fonds en provenance de Ouaga.
À l’approche de la Présidentielle de 2002 en France, bis repetita donc ! La «chiraquie» m’a redemandé de collecter de l’argent. Le Président burkinabè faisait partie des donateurs assidus même s’il m’avoua que les caisses ne débordaient pas. En novembre 2001, j’ai calé une importante remise de fonds avec Salif Diallo à Ouagadougou où je me suis rendu avant que lui-même ne vienne à Paris. Il était descendu au Sofitel Champs Elysées où je suis allé le chercher. Et là, très gros problème : l’argent n’était pas dans des sacs ou des mallettes, mais dans des djembés ! «Grand frère, le patron a dit qu’il fallait que cela passe inaperçu. Il a eu cette idée, car Villepin adore la musique».
C’était le dimanche 18 novembre, nous nous sommes retrouvés tous les deux devant quatre tambours remplis de dollars : 3 millions au total. J’étais incrédule. Villepin devait le rencontrer en soirée. Nous sommes montés dans une voiture de l’ambassade du Burkina Faso. Salif Diallo est très grand, et les djembés ne rentraient pas tous dans le coffre.
Comment avez-vous procédé ?
Il m’a demandé de prendre ma voiture personnelle, mais comme je venais d’être opéré d’une hernie discale et que je refusais de toucher à cet argent, j’ai demandé à mon fils, Olivier, un solide gaillard, de m’accompagner. Comme d’habitude, tout le monde était avisé. Cette fois, nous sommes rentrés directement dans la cour de l’Elysée. Les gendarmes ne paraissaient absolument pas surpris. Et voici mon fils et Salif Diallo sortant les djembés de la voiture, aidés par Nadine Izard. Imaginez un peu la scène : les gendarmes, les huissiers en habits...
Nous sommes montés jusqu’au bureau de Villepin avec nos djembés pleins à craquer. Il nous a salués tout en posant les questions habituelles sur le montant. Salif Diallo a présenté ses excuses parce qu’il s’agissait de dollars. Le secrétaire général de l’Elysée est ensuite allé chercher Jacques Chirac :
- Monsieur le Président, vos visiteurs sont arrivés. Il a débarqué en chemise cravate, sans veste : - Alors chers amis, comment allez-vous ?
Les quatre djembés étaient debout devant lui. On se serait cru à un concert de Bob Marley. Lorsqu’il a aperçu mon fils, il a eu un moment d’hésitation, croyant qu’il s’agissait d’un journaliste.
C’était la première fois qu’il était embarqué dans vos opérations ?
Oui. Chirac posé les questions d’usage sur ses études, etc. Puis j’ai demandé à Olivier d’attendre dans le bureau de Nadine lzard.
Vous vous retrouvez à quatre dans le bureau du président de la République.
Il n’avait d’yeux que pour les djembés et regardait à peine Salif Diallo. Il lui a tout de même demandé comment se portait son président, Blaise Compaoré. Salif Diallo s’est de nouveau excusé pour la devise. Puis Chirac a paru interrogatif, car ignorant par où l’argent devait sortir. Les djembés avaient été scellés par le fond, il fallait en découper la peau. Il s’est tourné vers moi pour savoir si j’étais outillé pour cela. Je lui ai répondu par la négative.
Heureusement, Nadine Izard a débarqué, une grande paire de ciseaux à la main. Salif Diallo, qui avait une prestance de seigneur, se demandait s’il n’avait pas atterri dans un asile. Jamais je n’oublierai cette scène. Une fois le premier djembé ouvert, il a été retourné et une pluie de dollars est tombé à terre. Que des petites coupures de 5 et 10 dollars. J’entends encore la remarque de Chirac : «Il y va fort Blaise. Il nous a refilé que des petites coupures. Comment va-t-on faire ?»
Sur cette remarque, je lui ai précisé que ma mission était terminée tout comme celle de l’émissaire. Nous avons demandé congé. Nous avons «demandé la route», comme on dit en Afrique.
Bongo, Karim et Wade (…) Combien d’argent liquide le n°1 gabonais donnait-il à l’issue de ses audiences ?
Je l’ignore, mais sa générosité était universelle. Il distribuait toujours ce cash dans des enveloppes krafts. Ce que je sais, en revanche, est qu’il avait ses fiches d’audience bien en main, et ce, depuis la veille. Il savait évidemment qui il allait recevoir et composait donc la somme en conséquence, en compagnie de ses hommes de confiance, à savoir son aide de camp officiel et son aide de camp privé. Bongo ne touchait jamais l’argent. Il prévoyait et faisait préparer la somme.
Je pense, sans trop me tromper, que, sur le plan africain, chaque chef d’Etat passant par Libreville pour demander opportunément une audience, le montant ne descendait pas en dessous de 500 millions francs CFA, soit 800 000 € actuels. Il ne donnait cette somme qu’aux présidents de pays plus ou moins nécessiteux, surtout ceux d’Afrique de l’Ouest.
N’allez pas croire qu’il distribuait de telles sommes à des Paul Biya ou à des Denis Sassou Nguesso qui n’en avaient pas du tout besoin. Il aidait des opposants également. Ce montant pouvait monter lorsque ces mêmes chefs d’Etat étaient en campagne électorale. Je sais pour l’avoir entendu du côté de Bongo, que pour la campagne présidentielle de 2007 d’Abdoulaye Wade, il avait fait parvenir, par l’intermédiaire de Karim Wade, 1 milliard francs CFA (plus de 1,5 million €). Les ministres de tous les pays africains, c’était minimum 100 millions francs CFA, soit 150 000 €. Il me disait tout le temps : «Tu vois Fiston, ils demandent tous des missions auprès de moi, mais je sais pourquoi ils viennent». Pour les visiteurs gabonais, c’était plus modeste. Il ne donnait d’ailleurs pas tout le temps, mais cela ne descendait pas en dessous de 5 ou 10 millions francs CFA.
Wade : le mandat de trop On l’a vu notamment pour l’affaire des otages du Liban, vous entretenez des rapports de proximité avec Abdou Diouf.
Ils remontaient bien avant la libération des otages français, dès notre première rencontre en 1986, lorsque j’officiais au cabinet de Michel Aurillac. J’allais à Dakar dans ce cadre deux à trois fois par mois. Il faut se rappeler que Michel Aurillac avait connu le président Diouf en 1960 à sa sortie de l’École nationale de la France d’outre-mer (Enfom). Il était déjà lié à Léopold Sédar Senghor et présidera, par la suite, une des chambres de la Cour suprême dirigée par Isaac Forster. Il avait une véritable prédilection pour le Sénégal. Avec Abdou Diouf, les entretiens duraient jusqu’à deux heures. Nous abordions toutes les questions d’ordre politique sénégalais ou international. J’ai fait partie, à mon modeste niveau, de ceux qui ont amené ce chef d’Etat, membre de l’Internationale socialiste, à ne pas s’abstenir lors du vote aux Nations Unies sur la Nouvelle-Calédonie. Onu qui, je le rappelle, poussait à un processus de décolonisation. L’abstention le tentait, ce que François Mitterrand et son Premier ministre Jacques Chirac voyaient d’un mauvais œil, Jacques Foccart avait été dépêché à Dakar pour le faire changer d’avis.
Michel Aurillac m’avait également demandé d’intervenir, Bruno Diatta, l’emblématique chef du protocole de la présidence sénégalaise, avait fait retenir l’avion de mon retour sur Paris, le temps de développer mes argumentaires. Finalement, Abdou Diouf a suivi la France. Par la suite, j’ai continué de le côtoyer même lorsque je n’étais plus conseiller, rue Monsieur. Malgré cela, nous n’étions pas des intimes. Je n’étais proche ni de sa famille ni de ses enfants.
Que retenez-vous du personnage ?
Il est à l’image de la confiance que lui a faite Léopold Sédar Senghor. Il avait toutes les qualités : l’intelligence d’esprit, la classe, la culture. Et il était si agréable. Je prenais vraiment plaisir à le voir. Nous sommes voisins à Paris. Il m’arrive de l’apercevoir.
Quels étaient vos rapports avec Abdoulaye Wade, opposant historique à la tête du Parti démocratique sénégalais (Pds) ? Le connaissiez-vous depuis longtemps ?
Avec Abdoulaye Wade, c’était autre chose. Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, il était un ami de mon père. Ils ont fait connaissance à la fin des années 1950. Avocat, il avait un cabinet à Dakar et il entretenait d’excellentes relations avec mon père. Quelques années plus tard, mon jeune frère, Rasseck Bourgi, fera son stage dans son cabinet. Il le considère jusqu’à aujourd’hui comme son maître à penser. Presque un second père. Même si j’ai montré quelquefois quelques divergences envers Abdoulaye Wade et son fils, Karim, j’ai du respect pour cette grande figure. Qui n’en aurait pas ? Aucun Sénégalais en tout cas.
Avez-vous connu Karim Wade jeune ?
Ce serait mentir de dire que je l’ai connu jeune. La première fois que j’ai discuté avec lui, c’était après l’accession de son père au pouvoir, en 2002. Nous déjeunions toujours ensemble lorsqu’il passait à Paris. J’ai eu des avis très tranchés envers lui. Mais les intimes, les familiers, les initiés savent que notre estime reste réciproque. C’est mon «petit» au sens fort du terme. Est arrivé avec lui le temps de servir son pays, surtout après l’alternance improbable à laquelle nous venons d’assister avec l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye.
Pourquoi soutenir Abdoulaye Wade en 2000 et non le candidat du Parti socialiste ? Par conviction politique, le Pds étant membre de l’Internationale libérale ?
J’ai estimé que le temps d’Abdou Diouf était passé. Vingt ans, c’était beaucoup.
Dans quelle mesure actionnez-vous votre relationnel pour la candidature de Wade à cette Présidentielle ? Êtes-vous proche, par exemple, de son ami Alain Madelin, qui fut à la fois ministre de Jacques Chirac et d’Edouard Balladur ?
Il est évident que j’ai activé mon relationnel pour amener mes amis politiques français à s’intéresser de très près à cette personnalité et à sa candidature. Je leur disais qu’il méritait toute leur attention. Je le savais évidemment soutenu par Alain Madelin, mais je n’ai pas joué avec lui pour faire gagner Wade.
Lors d’un déjeuner à l’Elysée, en septembre 2001, Abdoulaye Wade confirme une aide financière pour la Présidentielle de 2002, en France. Vous avez confirmé cette opération au JDD avant de vous rétracter. Pour quelle raison ?
Le Président Wade a effectivement promis une contribution. Promesse concrétisée par la remise d’1 million de dollars dans le bureau du secrétaire général de l’Elysée, en avril 2002. L’argent était contenu dans une mallette. Pourquoi me suis-je rétracté ? J’avais une grande estime pour Abdoulaye Wade, qui était un ami de ma famille depuis plus de cinquante ans. Après la parution de l’interview du JDD, il m’a appelé de New York où il suivait l’Assemblée générale de l’Onu. Il a eu des mots touchants à l’endroit de mes parents et de la famille Bourgi. J’ai accédé à sa demande de me rétracter. Aujourd’hui, je maintiens qu’il a participé au financement de cette Présidentielle. (…)
Comment voyiez-vous la tentative inédite d’Abdoulaye Wade de rempiler pour un troisième mandat en 2012 ?
Il était sûr et certain de passer dès le premier tour. J’ai fait en sorte de faire recevoir Karim par Nicolas Sarkozy, lequel comme j’ai pu le dire, l’a mis en garde sur l’erreur fatale que cette candidature aurait sur l’image de son père. Mais il n’en démordait pas, persuadé que son père ferait un troisième tour de manège sans anicroches. On connait la suite…
Tentative qui marque votre rupture avec le camp Wade
Nous nous sommes brouillés à cette période, l’année 2011. Je ne cessais de répéter à Karim que son père devait éviter de livrer le combat de trop.
Abdoulaye Wade jouant à un jeu dangereux, vous vous rapprochez de Macky Sall
Dans l’instant où il fut en délicatesse avec le Président Wade. Il s’était retiré dans sa maison, après avoir été démis du perchoir de la présidence de l’Assemblée nationale, et lorsqu’il a commencé à tisser sa toile en très bonne intelligence pour emporter le pouvoir suprême en 2012. Lors d’un déplacement au Sénégal, je me trouvais, comme d’habitude, dans une voiture de la présidence, et suis allé lui rendre visite. Il n’avait plus aucune fonction. Le chauffeur a rapporté cette visite en haut lieu. Abdoulaye Wade m’a passé un savon mémorable le soir même. «De deux choses l’une : soit tu es avec moi, soit tu ne l’es pas !». En conséquence, j’ai pris mes distances. Macky Sall m’avait par ailleurs été présenté par l’excellent Pascal Drouhaud, ex-responsable des relations internationales du Rpr, mais aussi, il faut le savoir, ami personnel et de longue date du futur président sénégalais. Je prenais toujours un grand plaisir à échanger avec lui. (…)
De la même manière qu’Omar Bongo obtient la tête de Jean-Marie Bockel grâce à vous, vous faites remonter les vifs mécontentements d’Abdoulaye Wade envers l’ambassadeur de France à Dakar, l’écrivain Jean-Christophe Ruffin, que vous réussissez à faire rappeler en juin 2010. Comment cela s’est-il déroulé ?
Le plus simplement du monde : Abdoulaye Wade a appelé Radio Bourgi. Je me rendais à l’aéroport pour rejoindre ma femme en Corse. Arrivé à Orly, j’ai reçu un appel enfiévré de sa part :
Mon neveu, comment vas-tu, que fais-tu ?
Tonton, ça va très bien, je vais rejoindre ma famille en Corse.
C’est hors de question ! Tu retournes séance tenante à Paris.
Ruffin a changé de nationalité, il est devenu Sénégalais et l’un de mes opposants. Je ne veux plus le voir. Je ne peux accepter que l’ambassadeur de France joue contre moi. Je veux qu’il dégage !
Alors ça, ce fut une nouvelle affaire Bockel. J’ai annulé mon voyage avant de me ruer chez Claude Guéant. Abdoulaye Wade, ce n’était pas le doyen par la longévité, mais par l’âge. Donc respect. Le secrétaire général de l’Elysée et moi avons tout expliqué au président Sarkozy dans son bureau. Il a eu cette réflexion : «Encore ? Mais bon sang, c’est toujours comme ça !»
J’ai répondu que ça évoluait un peu depuis trente ans : avant on changeait les chefs d’Etat, maintenant les ambassadeurs…
Nommé à ce poste, en août 2007, avec compétence sur la Gambie, Jean Christophe Ruffin avait présidé l’Ong Action contre la faim. Il avait un côté «développeur» et assumait une certaine liberté de ton qui déplaisait profondément au pouvoir sénégalais. Depuis sa prise de fonction, il avait demandé l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition. Il critiquait le Président Wade pour ses nombreux déplacements tout comme son projet de statue de la Renaissance africaine, qu’il trouvait dispendieux. Son prédécesseur, André Parant, qui occupait le 2, rue de l’Elysée à cette date, avait eu lui aussi quelques problèmes à Dakar pour avoir critiqué la tentation dynastique du clan Wade. Le départ de Jean-Christophe Ruffin étant acté, le Président Sarkozy m’a demandé qui je voyais pour le remplacer. Traditionnellement, je ne suis pas proche des diplomates, mais, lors de ma dernière visite à Brazzaville, le Président Sassou Nguesso s’était plaint de l’ambassadeur sur place, Nicolas Normand.
«Ah bon ? Même làbas ?»
Je connaissais Nicolas Normand, car, à chacune de mes descentes dans la capitale congolaise, j’allais à la résidence de l’ambassadeur- une sorte de pèlerinage- puisqu’il s’agissait de la case de De Gaulle. En outre, il était le gendre de Roger Fauroux, ex-ministre de François Mitterrand. A la demande de Nicolas Sarkozy, je devais lui annoncer sa nomination à Dakar, concomitamment au départ de Ruffin. Nicolas Normand, qui habite place du Panthéon, à Paris, à proximité de Laurent Fabius, était d’autant plus ravi que le Quai d’Orsay l’avait déjà «fléché» sur Djibouti après Brazzaville. Dakar est un beau poste. (…)
Inondations à Keur Massar
Revoilà les inondations dans la banlieue. A Keur Massar Sud, les quartiers Camille Basse, Unités 03 et 05, Hamdallaye, Baye Niass et Madiabel Diop sont actuellement dans les eaux. Le délégué du quartier de Madiabel Diop, Omar Faye, appelle les autorités à leur venir en aide pour évacuer les eaux pluviales avant l’érection de canaux. A la Cité Camille Basse, plusieurs maisons sont inondées. Les populations des quartiers Médina Gana Sarr, Taiba 02 , Cité Marine pataugent. A Pikine Guinaw rails Nord, les quartiers Mango Dji, Jokko et environs sont envahis par les eaux. Les chantiers du train express régional sont actuellement inondés. Les eaux n’ont pas épargné certains axes routiers comme la station Yeumbeul en allant vers Malika mais aussi Bountou Pikine.
Colère des politiques contre la police à Tambacounda
A Tambacounda, on soupçonne le gouvernement de vouloir trier les listes en perspective des élections législatives. Pour cause, à la police, on exige la présence physique de la personne pour légaliser sa carte d’identité. Ce qui est en train de porter préjudice aux candidats à la députation. En fait, les délais ne permettent pas à certains candidats engagés dans la confection des listes d’aller à la police pour légaliser leurs cartes d’identité. En tout cas, tout le monde est exaspéré puisque c’est la première fois qu’on exige cela. Certains états-majors politiques dénoncent cette pratique.
Découverte du corps d’un petit garçon à Keur Aly Codé
Le corps d’un jeune garçon a été découvert dans les eaux stagnantes de « l’usine de traitement des déchets du Sonaged ». Alertés, les sapeurs-pompiers se sont dépêchés sur les lieux pour extraire le corps. D’ailleurs ce drame a provoqué la colère des populations de Keur Aly Codé qui, selon Aly Ba, se sont opposées à l’implantation de cette usine dans leur bourgade. Les habitants de Keur Aly Codé ont invité les autorités à trouver une solution le plus rapidement possible avant qu’il n’y ait un autre drame de ce genre. Rappelons qu’en 2019, 3 jeunes filles âgées de 12 ans avaient perdu la vie sur le même site et dans les mêmes circonstances. Lat Diop sous mandat de dépôt L’ancien Directeur général de la Lonase, Lat Diop séjourne désormais à la prison de Rebeuss. Il a été placé sous mandat de dépôt hier. Il est poursuivi pour extorsion de fonds, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
Persécution de la communauté sénégalaise à Marrakech
Nos compatriotes vivant au Maroc sont persécutés par les forces de l’ordre. En fait, la communauté sénégalaise, particulièrement le Dahira Fathul Ghaffar regroupant la communauté mouride au Maroc (association reconnue par le Droit Marocain) exprime sa profonde préoccupation face à une situation alarmante concernant nos compatriotes à Marrakech. Dans un communiqué reçu à «L’As », elle souligne avoir été informée que des ressortissants sénégalais résidant dans cette ville font l'objet de contrôles fréquents par les autorités marocaines. En cas de non-présentation d'une carte de séjour valide, ou un cachet d'entrée de moins de 3 mois sur le territoire, ils sont interpellés et placés dans des centres en attente de mesures d'expulsion. Ces événements, qui semblent s'être intensifiés ces dernières semaines ont engendré un climat général de peur et d'insécurité au sein de la communauté sénégalaise au Maroc, renseigne la même source. Selon l'association, ces pratiques, qui entachent les relations fraternelles et cordiales entre le Maroc et le Sénégal sont regrettables. Elle appelle les autorités sénégalaises à prendre les mesures nécessaires pour apaiser cette situation en concertation avec leurs homologues marocains. Il est crucial, à leurs yeux, que les droits de nos compatriotes soient pleinement respectés. Elle encourage les autorités marocaines à privilégier le dialogue et à renforcer les mécanismes d'intégration des résidents étrangers au Maroc, afin d'éviter tout incident susceptible d'affecter les relations amicales et fraternelles entre les deux nations. L’association est disposée à participer à la médiation.
La plateforme Addu Jamm (AJ) en course pour les législatives
En prélude aux élections législatives anticipées, la plateforme Addu Jamm (AJ) a fait face à la presse pour présenter sa liste. Dirigée par l’Agropasteur Amar Yaya Sall, la liste «Addu Jamm» (AJ) ambitionne de militer pour un Sénégal de paix avec un débat citoyen serein sur notre société et sur le continent. Amar Yaya Sall et Cie promettent aussi d'œuvrer pour un Sénégal en paix où l'intérêt collectif est au cœur de l'activité politique, où la citoyenneté est portée par chaque sénégalais avec une garantie de l'Etat. Ils s'engagent à faire des propositions sur, notamment la question de l'émigration clandestine, le chômage des jeunes entre autres. Ils appellent les compatriotes à soutenir leur liste qui reflète le Sénégal dans sa diversité enrichissante. Amar Yaya Sall invite les Sénégalais à élire des députés qui seront au service du peuple.
Canal+ acte sa rentrée 2024-2025
La chaîne du bouquet Canal+ a acté sa rentrée 2024-2025. Sur cette tribune, le directeur de Cinekap Oumar Sall a invité le chargé d’acquisition et responsable de production de Canal+ Sénégal, Djiby Ba à intégrer le cinéma dans les programmes de la chaîne dédiée aux séries sénégalaises. Pour lui, on est à l’ère du transmédia où la télévision et le cinéma se recouvrent. Il invite ainsi les responsables du bouquet à acheter les droits de diffusion pour projeter les films notamment des jeunes cinéastes qui démarrent leur carrière par le format court avant de se lancer dans des productions de longs métrages ou des séries. La télévision doit, selon M. Sall, accomplir sa mission d’accompagnement des cinéastes en investissant, comme indiqué dans les cahiers de charges, dans la coproduction de films cinématographiques, des acquisitions et en pré achetant les productions. La télévision doit donc aller au-delà du stock de flux. Il indique que son entité pilotant le programme de formation « Up court » a permis de former cent jeunes cinéastes dont 77 sont des auteurs réalisateurs. La Directeur général de Canal+ Sénégal, Fatou Bâ, estime le financement annuel de la chaîne française à plus de deux milliards dans des productions de séries. Le directeur de production Djiby Ba a, lui, diffusé le programme 2024-2025 des séries qui seront diffusées sur le petit écran de Sunu Yeuf.
Le maire de Mboss soutient Pastef
Le tandem Diomaye-Sonko continue de bénéficier des soutiens en perspective des élections législatives. Le maire de Mboss, par ailleurs président du mouvement alternatif pour la rénovation et la citoyenneté (MARC) Modou Diop Guène a pris cette décision à l'issue de la réunion du bureau politique dudit mouvement. D'après l'édile de Mboss, les responsables départementaux, le mouvement des femmes, la convention des jeunes, les autorités religieuses, les représentants de la diaspora et l'ensemble des militants et sympathisants de MARC ont décidé de soutenir la liste du Pastef pour une victoire éclatante aux prochaines élections législatives pour donner au Président Diomaye une majorité à l'Assemblée nationale afin réaliser le projet de transformation systémique tant attendu par les Sénégalais.
Deux ans de prison ferme requis contre Vieux Ka
Âgé à peine de 22 ans, Vieux Ka encourt deux années de prison ferme pour les chefs de cession et d'offre de drogue. Il aurait pu être jugé devant la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel parce que tous les éléments du dossier le concernant militent en ce sens, mais Vieux Ka a finalement comparu hier jeudi 26 septembre devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel. Arrêté le 24 août dernier à Touba alors qu'il détenait par devers lui deux kilogrammes de Yamba (chanvre indien), Vieux Ka, un chômeur de vingt-deux ans, est poursuivi non pas pour le crime de trafic de drogue, mais plutôt pour les délits d'offre et de cession de chanvre indien. C'est lors d'une banale opération de sécurisation entreprise par les forces de défense et de sécurité qu'un véhicule de transport en commun qu’il a été interpellé avec 2 kg. Devant les enquêteurs, ce natif de Daara Djolof a expliqué qu'il s'était procuré la drogue à campement Nguékokh et voulait rallier Touba et ensuite Daara Djolof. Mais face au juge, hier jeudi, le prévenu a fait volte-face en revenant sur ses déclarations faites à l'enquête. Il a juré qu'il ne détenait sur lui que quelques grammes de chanvre indien destinés à sa propre consommation et qu'il avait acheté trois mille francs Cfa. Le procureur Papa Khalil Fall a requis une peine d'emprisonnement ferme de deux ans. La défense a plaidé la relaxe, arguant que rien dans la procédure ne permet d'asseoir la culpabilité de son client. Finalement, l'affaire a été mise en délibéré au jeudi 03 octobre.
Les doléances des familles des victimes seront étudiées
Les doléances des familles des victimes du naufrage du « Joola », relatives au renflouement du bateau, et à la construction d’une stèle à la place du Souvenir, à Dakar, seront étudiées avec toute l’attention requise dans le respect des dispositions réglementaires, a promis jeudi le ministre des Forces armés, général Birame Diop qui intervenait lors de la célébration du 22e anniversaire du naufrage dudit bateau au Musée-mémorial le Joola érigé au port de Ziguinchor. Le général Birame Diop estime, selon l’Aps, que l’ouverture du musée-mémorial exprime la volonté politique de l’Etat d’ancrer le souvenir du naufrage dans notre mémoire collective et d’en faire un levier dans la consolidation de la cohésion nationale. Le ministre des Forces armées indique que la structure qui aura le privilège de gérer ce mémorial, saura créer les conditions optimales de son exploitation et de son entretien parfait. Il dit espérer que ce monument sera un endroit approprié pour les hommes, les femmes, les enfants de tous horizons, particulièrement les pays touchés par ce drame pour se recueillir et réfléchir en permanence aux leçons apprises suite au naufrage. Le ministre des Forces armées déclare que la Casamance et le traitement du dossier du Joola constituent des préoccupations majeures de l’Etat. Il en veut pour preuve les efforts entrepris pour le développement socio-économique de la région et la satisfaction des doléances des familles des victimes du naufrage du Joola. Le bateau ‘’Le Joola’’, qui assurait la liaison Dakar-Ziguinchor, a chaviré le 26 septembre 2002 au large de la Gambie, faisant 1.863 morts, et 64 rescapés, selon un bilan du gouvernement sénégalais.