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15 novembre 2024
LA COMMUNAUTE BALANTE VEUT REVIVIFIER SA CULTURE
« Je suis Balante, donc j’existe » est le slogan « fort apprécié » qui a réuni les acteurs culturels. La consolidation de la langue Balante déjà codifiée, la valorisation du balafon, cet instrument mythique traditionnel, et le statut des griots Balante .
La communauté Balante a organisé deux journées de réflexion au foyer des jeunes de Diattacounda pour revigorer leur culture. « Je suis Balante, donc j’existe » est le slogan « fort apprécié » qui a réuni les acteurs culturels. La consolidation de la langue Balante déjà codifiée, la valorisation du balafon, cet instrument mythique traditionnel, et le statut des griots Balante étaient au cœur des débats.
Magnifier les temples de la culture porteurs de la tradition, telle est la mission de la communauté Balante. Artistes musiciens, chanteurs, enseignants, membres de la diaspora, notables, chefs de villages, journalistes, influenceurs et communicateurs traditionnels, hommes et femmes venant de différents horizons ont pris part à ces deux journées de réflexion au foyer des jeunes de Diattacounda, dans le sud du pays. En présence du maire Edouard Diatta et de quelques conseillers municipaux venus représenter les autres communes, les acteurs ont débattu de la richesse de la culture Balante et de sa sauvegarde en vue d’une pérennisation pour les générations futures.
« Les Balantes sont présents partout au Sénégal depuis des siècles »
Pour Abdoul Aziz Guéye, consultant culturel, l’ethnie Balante possède une culture très riche et variée. Par exemple, le bois sacré, qui a pratiquement disparu dans certaines couches de la société Balante, perdure encore chez une composante de cette ethnie appelée communément les Balanta Mané. « Dans la culture Balante, la transmission de l’histoire de génération en génération est assurée par les femmes. Nous avons différentes danses de réjouissance et sacrées, des mariages traditionnels avec leurs profondes significations, et des noms ancestraux propres à chaque famille, pour ne citer que ces exemples », ajoute-t-il. Il poursuit : « Les Balantes sont présents partout au Sénégal depuis des siècles, mais nous restons méconnus en dehors de la Casamance. D’où cette rencontre portée par le label Balantacounda. »
« Oui, le danger qui guette les minorités dites socio-culturelles est bien réel »
Selon Abdoul Aziz Guéye, il est temps que « les Balantes sortent de leur réserve pour se faire connaître à l’échelle nationale et internationale, à travers les grands rendez-vous culturels ». « Oui, le danger qui guette les minorités dites socio-culturelles est bien réel si les concernés et les autorités étatiques ne font rien pour les préserver. Nous risquons une disparition pure et simple, car chaque groupe a sa place dans une nation », a-t-il expliqué.
Sur le plan économique et artistique, la pratique du balafon est en perte de vitesse au profit de la musique moderne. « Le balafon est sacré dans la culture Balante. Si vous n’êtes pas initié, vous ne pouvez pas le jouer. Mais aujourd’hui, beaucoup ne prennent plus la peine de faire jouer les griots pendant les cérémonies (mariages et autres). Nos orchestres ne sont pas visibles à l’échelle nationale, toute cette fibre artistique reste dans l’ombre », a-t-il poursuivi.
À cet effet, un comité scientifique a été mis en place pour les préparatifs des prochaines convergences culturelles de Djibanar, en prélude à la grande nuit Balante prévue l’année prochaine au Grand Théâtre de Dakar.
LE PM SONKO ACCUSE L’ANCIEN REGIME D’AVOIR MENTI SUR L’ENDETTEMENT, LE DEFICIT BUDGETAIRE ET LE TAUX DE CROISSANCE DU SENEGAL
A en croire le Premier ministre Ousmane Sonko, les anciens ministres des Finances et du Budget, notamment Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Moustapha Ba doivent des explications aux Sénégalais
Hier, à la Primature, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a tenu un point de presse. Pour l’occasion, il avait à ses côtés les ministres de l’Economie, Abdourahmane Sarr, de la Justice, Ousmane Diagne, et le secrétaire du Gouvernement, Ahmadou Amine Lô. Au cours de cette rencontre, il a dressé l’état des lieux de la nation, peignant un tableau particulièrement sombre des finances publiques et dévoilant des chiffres mensongers avancés par l’ancien régime pour tromper la religion des institutions internationales, notamment le FMI et la Banque Mondiale pour les pousser à accorder des prêts à notre pays. Le régime du président Macky Sall aurait menti aux institutions de Bretton Woods et aux autres partenaires sur la réalité de l’endettement de notre pays, sur son déficit budgétaire ainsi que sur ses vrais taux de croissance de ces dernières années. Surtout, le même ancien régime avait sollicité du FMI-BM un montant de 605 milliards destinés à l’exercice 2024 et donc une très grande partie a été utilisée en 2023 « sans traçabilité du reste » selon le PM. C’est ce qui explique la très grave crise de liquidités à laquelle sont confrontées les nouvelles autorités du pays depuis leur accession au pouvoir début avril dernier. Surtout qu’elles n’ont pas voulu, sur la base de « mis reporting », c’est-à-dire de chiffres mensongers, solliciter un décaissement de 230 milliards auxquels notre pays avait droit dès juillet dernier dans le cadre de l’accord conclu avec le FMI, préférant attendre d’avoir l’état des lieux complet avant de retourner à Washington et passer devant le conseil d’administration du Fonds. A en croire le Premier ministre Ousmane Sonko, les anciens ministres des Finances et du Budget, notamment Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Moustapha Ba doivent des explications aux Sénégalais. Il en est de même de l’ancien président de la République Macky Sall qui, selon lui, a tout validé. Des anciens ministres des Finances et du Budget accusés d’avoir menti aux Sénégalais !
Extraits…
Ousmane Sonko : « Faire d’abord l’état des lieux financiers avant de redresser le Sénégal »
« Les Sénégalais attendaient ce moment. Le 2 avril 2024, le président SEM Diomaye Faye a prêté serment avec l’engagement de transformer notre pays en souveraineté. Cet engagement exige la transparence vis-à-vis du peuple et nous avons reçu instruction de sa part de dresser l’état des lieux avant d’engager l’immense chantier de redressement du pays. C’est pourquoi des audits ont été menés sur la gestion des deniers publics, allant de la finance publique, du foncier, et des sociétés. Les constats de ces audits font ressortir de la gabegie dans les dépenses. Cette situation a occasionné des dérapages dans la gestion des finances publiques, favorisés par une mauvaise gouvernance qui s’est manifestée par la corruption et les détournements de fonds par des privés dans tous les domaines. Deux thématiques seront abordées au cours de ce point de presse, car nous ne pouvons pas dresser right now (Ndlr, ici et maintenant) tout l’état des lieux au risque d’oublier les aspects les plus importants.
On va traiter deux éléments qui me semblent essentiels au regard de leur impact négatif sur la situation du pays. Il s’agit d’abord la situation de référence des finances publiques et des actions vigoureuses en termes de réformes pour prendre en charge les dérapages enregistrés et jeter les bases d’une transformation systémique.
Le second point a trait à la reddition des comptes qui est la conséquence des actes de mauvaise gouvernance financière. Nous n’aborderons que la reddition des comptes se rapportant aux actes graves qui ont été posés relativement au premier point de la situation financière. Dans les jours à venir, les différents ministres et directeurs généraux reviendront devant la presse pour développer d’autres aspects liés à cette reddition des comptes ». Voilà ce qu’a déclaré en guise d’introduction le Premier ministre Ousmane Sonko au cours du face à face avec la presse d’hier.
Abdourahmane Sarr, ministre de l’Economie : « Falsification des chiffres sur l’endettement du Sénégal »
« On avait désigné une équipe sous la supervision de l’Inspection Générale des Finances afin d’élaborer un rapport sur la situation des finances publiques au 31mars 2024. Le rapport a été établi en application de la loi 2022 du 27 décembre 2012, qui a transposé dans notre ordonnancement juridique la directive de l’UEMOA portant code de transparence dans la gestion des finances publiques. Cette loi stipule que : dans les trois mois suivant le début d’un mandat présidentiel, la situation globale des finances publiques, en particulier la situation du budget de l’Etat et de son endettement, doit faire l’objet d’un rapport préparé par le gouvernement. Ce rapport audité par la Cour des comptes est publié dans les trois mois suivants.
Le président de la République a tenu à respecter cette loi, d’abord vis-à-vis de la population mais aussi de nos partenaires sur le marché financier. Cet exercice de transparence et de reddition des comptes est une nécessité permettant de tirer des conséquences objectives pour le référentiel public en cours de finalisation.
Le rapport sur les finances publiques a révélé que la dette publique du Sénégal etle déficit budgétaire ont été plus élevés que ceux publiés par les autorités sortantes et communiqués à nos partenaires durant la période 2019-2023. Le déficit budgétaire a été annoncé à une moyenne de 5,5 % du PIB sur la période 2019-2023. Mais, en réalité, il a été en moyenne de 10,4% soit le double. La dette publique a été annoncée en moyenne à 65,9 % du PIB durant la période 2019-2023 mais, en réalité, elle a été de 76,3% du PIB en raison des déficits publics plus élevés publiés.
La dette de l’Etat se situe en réalité à 15.664 milliards FCFA, 83,7 % du PIB alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards. Il y a donc un supplément de dette contractée et non publiée de près de 1892 milliards FCFA, soit 10% de Pib de plus.
Cette dette supplémentaire est principalement due à des tirages sur des projets de financement extérieur et des prêts contractés auprès des banques locales de façon non transparente. Sur la période 2019-2020, les tirages sur les ressources extérieures non inclus, dont les déficits ont été en moyenne de 593 milliards FCFA annuellement et les prêts bancaires non inclus dans les déficits en moyenne 179 milliards annuelle.
Si on parle de tirage sur ressources extérieures, les prêts bancaires dépensés de façon non transparente doivent se retrouver dans les dépenses et le financement.
L’audit a révélé le sur-financement du Trésor public d’environ 605milliards de FCFA en fin 2023, avec le FMI et qui devait être utilisé pour l’année 2024 pour payer des dépenses non budgétisées et les dettes connues de l’Etat. La non disponibilité de ce sur-financement 2024 a nécessité des emprunts non initialement programmés notamment l’émission Eurobonds de 750 millions de dollars en juin 2024 dernier. Il y avait un sur-financement de 605 milliards qui devait être disponible en 2024 pour un certain nombre d’obligations. Ces 605 milliards FCFA ont été utilisés en bonne partie et nous ne les avons pas trouvés dans les caisses. En conséquence et en attendant l’audit des finances publiques, le gouvernement avait décidé ne pas porter le dossier au conseil d’administration du FMI en juin dernier. L’examen du dossier du Sénégal sur la base de chiffres erronés a conduit à la transmission de fausses informations, pour tirer sur les ressources de la FMI.
Les graves conséquences de la transmission de données erronées pour bénéficier de tirage — notamment le remboursement des ressources mobilisées de façon indue —, ont poussé notre gouvernement à choisir la voie de la transparence. Ainsi, le FMI a été informé de l’audit des finances publiques et le gouvernement a demandé le report de son dossier devant le conseil d’administration de l’institution.
Ousmane Sonko : « Certaines personnes ont voulu faire croire aux Sénégalais qu’on a dépensé les 605 milliards FCFA du FMI »
« Il était important pour nous de dresser cette situation de référence bien avant de vous présenter notre nouveau référentiel de politiques publiques le 7 octobre. Vous ne pouvez pas faire des projections sur les 25 prochaines années si vous n’avez pas fait l’état des lieux de la situation dans laquelle vous avez trouvé le pays. Nous avons mené une longue lutte politique, et nous avions promis aux Sénégalais que nous les amènerions au sommet du gratte-ciel et je confirme ici que nous le ferons. Mais, nous étions loin d’imaginer que la situation était si catastrophique. On pensait à la limite trouver le pays au premier étage alors qu’en réalité il était au 4ème sous-sol ! Il nous faudra faire des rattrapages qui exigeront des sacrifices. Mais en langage simple, les autorités que nous avons remplacé ont menti au pays, à nos partenaires en falsifiant les chiffres publics, en livrant des données erronées. Le déficit des finances publiques a été le double de ce qui a été annoncé durant la période allant de 2019 à 2023. Ils ont tripatouillé les chiffres pour donner une image économique, financière et budgétaire qui n’avait rien à voir avec la réalité. Les partenaires ont accepté de donner un montant de plus de 600 milliards, qui devaient être dépensé à partir de janvier 2024 mais que le régime sortant a dépensé en 2023.
Certains ont voulu faire croire aux sénégalais qu’on a utilisé plus de 600milliards, ce qui est totalement faux. Ça été utilisé et de manière injustifié pour plus de 300 milliards par l’ancien régime. Au moment où je vous parle, nous ne trouvons nulle trace de l’utilisation de ces fonds. Si d’autres régimes étaient là, ils auraient fermé les yeux sur cette falsification. Quand on a découvert cette situation, on a fait des réunions, le Président Bassirou Diomaye a dit qu’il ne démarrera pas ce mandat dans le mensonge.
Quand le Sénégal devait être présenté au FMI au mois de juillet, il a pris la décision de retenir le dossier du pays. On a dépêché le ministre des Finances pour dire qu’on préfère ne pas avoir de décaissement plutôt que de le faire sur une base erronée, au risque de subir des conséquences. Certains manipulateurs ont dit au peuple Sénégalais que le FMI a reporté le rendez-vous avec le gouvernement du Sénégal parce qu’on aurait opéré des levées de fonds, ce qui est totalement faux. C’est à notre initiative et le FMI pourra démentir si on ne dit pas la vérité. J’invite ces gens-là à la retenue, il y va de l’image du pays.
Ousmane Diagne, ministre de la justice : « Les autorités judiciaires et compétentes ont été saisies (…) les personnes susceptibles d’avoir commis des faits contraires à la loi en subiront toutes les conséquences »
« Ces faits sont d’une gravité telle que les autorités judiciaires et compétentes ont été saisies. Nous sommes dans un Etat de droit, il ne m’appartient pas de juger à priori les faits, il appartiendra aux autorités judiciaires et policières de déterminer les faits. Ce sera fait avec le maximum de rigueur et de transparence selon les règles de la présomption d’innocence. Ce qui est certain, les responsabilités seront situées et les personnes susceptibles d’avoir eu à commettre des faits contraires à la loi, en subiront toutes les conséquences de façon vigoureuse ».
Par Pape NDIAYE
BRAQUAGE D’ETAT CONTRE LE SENEGAL !
Si l’Etat était une entreprise nationale, on aurait pu dire qu’il est au bord de la faillite. Ou alors qu’il est un Etat failli comme l’a été déclaré la Grèce il y a quelques années. Ce, suite un braquage d’Etat perpétré par le président Macky Sall
Si l’Etat était une entreprise nationale, on aurait pu dire qu’il est au bord de la faillite. Ou alors qu’il est un Etat failli comme l’a été déclaré la Grèce il y a quelques années. Ce, suite un braquage d’Etat perpétré par le président Macky Sall et sa bande. Du moins, le Premier ministre Ousmane Sonko a démontré hier avec force détails le carnage, pour ne pas dire le « tong-tong » financier auquel s’est livré 12 ans durant le précédent régime.
En faisant une visite guidée des lieux du crime économique et financier commis entre 2019 et 2023, le chef du gouvernement a dévoilé le modus operandi utilisé par les différentes associations « étatiques » de malfaiteurs. Un mode opératoire criminel bien huilé et destiné à faciliter les fraudes, les détournements de deniers publics, les endettements de complaisance, les marchés fictifs, les contrats abusivement placés sous le régime du « secret défense », les levées de fonds opaques, les surfacturations, les faux en écriture de banque, les dépenses obscures et autres micmacs.
Cette véritable mafia d’Etat a permis des enrichissements illicites et des détournements à grande échelle de deniers publics de la part des dignitaires du régime du Président Macky Sall. Mais oui, mais oui, l’homme à la gestion prétendument sobre et vertueuse ! La preuve par ces 2500milliards de francs CFA dépensés sous le sceau du secret défense. Sans oublier les 650 milliards CFA portés disparus au niveau du Trésor public. Et dans la même foulée, les malfaiteurs se sont empressés d’emporter 600 milliards CFA à l’approche de la dernière élection présidentielle. Une sorte de baroud d’honneur kleptomane aux allures d’un braquage de fin de règne pour un gang d’Etat. Un gang dont la cavale devrait être de courte durée cependant quand on sait que le début de la reddition des comptes est imminent.
En effet, il y a de quoi rendre compte et gorge pour cette maffia vue l’état des lieux révélant une situation catastrophique susceptible de placer le Sénégal au bord du dépôt de bilan. Il est vrai qu’un État n’est pas enserré dans les mêmes limites temporelles qu’une entreprise familiale ou une société privée. Il peut donc repousser indéfiniment le remboursement de ses dettes.
En principe, nul ne peut le contraindre à rembourser. Mais ici, il ne s’agit pas de difficultés financières et économiques comme ce fut le cas pour bon nombre de pays du tiers monde. Encore moins de défis budgétaires classiques. Ici, il s’agit tout simplement d’un carnage voire d’un génocide financier au cœur du Trésor public. Une criminalité financière qui a plongé notre pays dans une dépression économique jamais connue auparavant. Et si les autorités judiciaires et policières ne parviennent pas à traquer et ramener les fonds volés, l’économie nationale risque de connaitre un destin à la grecque. La Grèce, dernier pays au monde qui avait fini parse déclarer en faillite. Ce même si elle avait quand même pu être sauvée grâce aux fonds de l’Union européenne. Ce qui n’avait pas été le cas de la Somalie, seul Etat au monde vraiment en faillite !
Pape Ndiaye
LES DOCTEURS EN SPECIALISATION EN GREVE DE 72 HEURES
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (Comes) a annoncé hier un mouvement de grève de 72 heures renouvelable, en raison du manque d’avancement sur leurs revendications.
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (Comes) a annoncé hier un mouvement de grève de 72 heures renouvelable, en raison du manque d’avancement sur leurs revendications. Cette décision fait ainsi suite à plusieurs tentatives de dialogue restées sans réponse positive de la part des autorités compétentes.
Selon un communiqué du Comes, cette grève doit permettre d’attirer l'attention sur leurs conditions de travail jugées inacceptables. Les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation dénoncent l'absence de réponses concrètes de la part des autorités, malgré des revendications répétées. Le mouvement a débuté hier. Ils vont juste assurer le service minimum limité aux gardes programmées et aux urgences.
Le collectif demande un meilleur encadrement des relations entre les DES et leurs établissements de formation, avec des termes et conditions de travail clairement définis. Aussi, ils jugent la prise en charge médicale des dans les hôpitaux insuffisante. Les professionnels en spécialisation se retrouvent souvent sans accès aux soins adéquats, disent-ils. Ils dénoncent également les conditions de rémunération qu’ils jugent inéquitables compte tenu de la charge de travail qui leur est imposée. Ils estiment que leur situation actuelle est en contradiction avec les lois en vigueur et demandent une correction immédiate.
Enfin, les DES ne comptent plus accepter les retards récurrents dans le versement de leurs bourses. Le Comes demande d’ailleurs une régularisation rapide de ces paiements.
Par ailleurs, les signataires du communiqué déclarent que toute tentative d'intimidation à l'encontre des ne sera pas tolérée. "Nous mènerons ce combat jusqu'au bout", disent-ils.
Le collectif espère que leur grève de 72 heures conduira à des conditions de formation et de travail plus justes. Et si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils n’excluent pas de reconduire leur mot d’ordre de grève.
HOMMAGE À UN ÉCLAIREUR
Amadou Mahtar Mbow, décédé mardi à Dakar, n’était pas seulement un modèle pour l’université qui porte son nom à Diamniadio, mais surtout une figure inspirante pour l’ensemble du monde académique africain
Amadou Mahtar Mbow, décédé mardi à Dakar, n’était pas seulement un modèle pour l’université qui porte son nom à Diamniadio, mais surtout une figure inspirante pour l’ensemble du monde académique africain, a dit jeudi le recteur de l’université baptisée du nom de l’ancien directeur général sénégalais de l’Unesco.
“Son engagement sans faille pour l’éducation, la justice sociale et l’excellence dans l’enseignement supérieur a guidé de nombreuses générations et continuera de le faire pour celles à venir”, a dit professeur Ibrahima Cissé, en parlant du parrain de l’université dont il est le recteur.
Amadou Mahtar Mbow, décédé dans la nuit du 23 au 24 septembre, a été inhumé mercredi, à Dakar.
Selon professeur Cissé, la disparition d’Amadou Mahtar Mbow à l’âge de 103 ans, représente “une immense perte pour l’université qui porte son nom, pour le Sénégal et pour toute l’Afrique”.
“Alors que nous nous réunissons pour réfléchir à l’avenir de notre université, de nos universités, à la manière d’améliorer l’enseignement supérieur en Afrique, il me parait important de rappeler que ses idéaux et son combat pour un enseignement de qualité résonnent avec force dans cette rencontre”, a dit le recteur Cissé.
Il intervenait à l’ouverture de la conférence des recteurs, présidents et directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur de l’Afrique de l’Ouest, à l’université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio, en présence des membres du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (RESAO).
Cette rencontre offre l’occasion de “rendre hommage à [la] mémoire [d’Amadou Mahtar Mbow] en poursuivant encore et avec plus de détermination l’œuvre qu’il a commencée, pour que son esprit continue de nous inspirer alors que nous devons ensemble travailler à un enseignement supérieur de qualité”, a-t-il souligné devant ses pairs recteurs, directeurs généraux et présidents d’institutions universitaires.
“Cette conférence se tient dans un contexte empreint de tristesse avec la disparition de notre parrain, un homme d’une grande envergure intellectuelle et morale dont l’héritage restera à jamais gravé dans l’histoire de notre institution”, a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, venu présider la rencontre, s’est dit ému de s’adresser aux participants de la conférence au sein de l’université qui porte le nom du professeur Amadou Mahtar Mbow.
“Nous pleurons la perte d’un défenseur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui laisse derrière lui un héritage inestimable qui transcende les frontières de notre pays et de notre continent”, a dit Abdourahmane Diouf.
Selon lui, le professeur Mbow “a incarné tout au long de sa vie les valeurs de paix, de justice et de défense des droits humains, mais c’est aussi un engagement indéfectible pour la défense de l’éducation qui restera dans les mémoires”.
“Il a dédié sa vie à croire que l’éducation est le levier fondamental de la dignité humaine”, a insisté le ministre, avant de s’incliner devant sa mémoire, se disant “conscient de la responsabilité” de “poursuivre l’œuvre de ce grand homme en travaillant sans relâche à un enseignement de qualité accessible et en veillant à perpétuer ses valeurs”.
Par Moussa KAMARA
FOI ET LOI
Les classes à l’école sont loin d’être des paroisses. La classe est un lieu d’acquisition de savoirs.
Cette semaine, j’ai lu dans la presse une association de laïcs (dans le sens de l’Eglise catholique) qui grondait le Premier ministre. Que ça gronde et que ça tonne, ça ne peut nous laisser de marbre ! Car depuis l’Indépendance, les intellectuels musulmans, les vrais qui fréquentent assidument la mosquée, n’ont jamais grondé, ou si peu, notre Etat qui a toujours fait une part belle à l’enseignement non musulman.
Cette injustice longtemps supportée devrait inéluctablement prendre fin. Le Collège Sacré-Cœur, les Maristes, Jeanne d’Arc, Saint-Michel, Sainte-Thérèse et Cathédrale, Anne-Marie Javouey et j’en oublie, dispensent véritablement un enseignement de qualité et reconnu par tous. Et tous les parents aisés, quelle que soit leur confession, rêvaient d’y envoyer leur progéniture.
Aujourd’hui que le pays grandit et s’affermit, quoi de plus normal qu’un Premier ministre voie autrement que ses prédécesseurs ? Après soixante et quelques années, aucune de ces écoles n’a été indexée pour ses résultats. Mais pour leur propension malsaine à vouloir renvoyer les élèves voilées. Et ce sont des musulmanes qui sont principalement visées.
Dans ce pays où les statistiques confirment le poids de chaque confession, il est impossible de laisser les responsables de ces écoles dérouler comme naguère. Car une minorité n’a jamais dicté sa loi à la majorité.
Pourtant nous, musulmans, avons toujours laissé faire. Et arriva le Pastef qui assume une autre façon de faire la politique. Les classes à l’école sont loin d’être des paroisses. La classe est un lieu d’acquisition de savoirs.
En quoi l’accoutrement vestimentaire d’un élève peut-il influer sur les apprentissages ? Des élèves interpelées sur le voile et non sur la conduite et la discipline ; parce que les mauvais élèves ne sont jamais admis dans ces établissements. Même si ce sont des écoles dont l’orientation confessionnelle ne souffre d’aucun doute, cela n’a pas empêché de très nombreux musulmans d’y inscrire leurs enfants.
Ne voulant voir dans ces établissements que la qualité de leur enseignement ! C’est vrai que les « cathos » ont toujours été une minorité bien organisée en même temps très solidaire et unie. Nous, musulmans, avons bien appris leurs bonnes règles. Et aujourd’hui la majorité doit pouvoir ouvrir les yeux. Ce n’est pas une raison pour que des lobbies s’agitent. Ce qui a été ne sera plus ! Ce que les nouvelles autorités de ce pays font ne sont que des rectificatifs nécessaires à la bonne marche du pays. Nous n’exécuterons plus des ordres venus de l’Etranger. Aucune menace encore moins des intimidations ne sauraient émaner d’un homme d’Etat envers l’Eglise. Il n’y a aucune tentative de diviser les Sénégalais.
Les liens du sang étant très forts entre citoyens de toutes les confessions nous empêchent de redevenir des barbares. Parce que le pays est peuplé d’hommes de foi. On peut être un mauvais croyant mais avoir une foi inébranlable en sa religion. Alors messieurs, dames continuez de rester polis, zen et fair-play.
MACKY SUCCÈDE À BANK KI-MOON
L’ancien chef de l’Etat sénégalais a déclaré jeudi avoir été désigné président du Centre mondial de l’adaptation aux changements climatiques (GCA) en remplacement de l’ex-secrétaire général des Nations unies, le Coréen Ban Ki-moon.
L’ancien chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a déclaré jeudi avoir été désigné président du Centre mondial de l’adaptation aux changements climatiques (GCA) en remplacement de l’ex-secrétaire général des Nations unies, le Coréen Ban Ki-moon.
”Je suis honoré d’avoir été désigné aujourd’hui président du GCA en marge de la 79e assemblée générale annuelle des Nations unies et en présence de 14 chefs d’État et de gouvernement ainsi que de 45 autres représentants”, a-t-il indiqué dans un message publié sur le réseau social X.
Saluant le travail de son prédécesseur devenu le président honoraire du GCA, Macky Sall s’est dit heureux de travailler avec toute la communauté du Centre mondial pour l’adaptation aux changements climatiques en vue de relever les défis liés au réchauffement climatique.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
CRIMES ET MENSONGES
Après le « livre blanc » de ses partisans sur ses réalisations, on attend un « livre noir » sur le carnage de nos finances publiques en attendant un dernier « livre rouge » (pas celui de Mao) sur les meurtres commis par des Fds et des milices ...
Ça vous fend le cœur ? Tant pis pour ceux qui ont été si naïfs ! Quand il se présentait à ses compatriotes pour solliciter leurs suffrages, il nous avait bien eus avec son air si candide. Du moins, c’est ce qu’il nous offrait à voir. Et puis, on pouvait bien le croire, lui, le fils du terroir, qui a subi les affres de la pauvreté contrairement à ces autres nés avec une cuillère en or dans la gueule et qui faisaient des rodéos dans les rues de Dakar-Plateau avec leurs puissants bolides.
Lui, il est venu de loin. Ses parents cherchaient le diable pour lui tirer la queue. Avec une si touchante histoire, on était bien en devoir de le croire surtout avec ses slogans racoleurs qu’il nous vendait.
La Patrie avant le Parti ou la gestion sobre et vertueuse en plus d’autres attrape-nigauds comme cette promesse électorale (qui n’engage que ceux qui y croient !) d’écourter son mandat. Autant en a emporté le vent !
A la fin, un bilan peu reluisant d’une centaine de morts et de milliers de jeunes gens et filles dans les prisons pour des peccadilles. Des jeunes dont certains ont vu leur vie complètement bousillée et parmi lesquels il y en a qui trainent encore le traumatisme de leur incarcération.
Hier, ce que nous avons appris de la gouvernance prétendument sobre et vertueuse du Chef, a fini de nous fendre le cœur. Pourtant des hommes de l’art n’avaient cessé de tirer la sonnette d’alarme sur la fausseté des chiffres ainsi qu’à propos du maquillage auquel les gens de l’ancien régime s’exerçaient.
En réalité, ces gens nous mentaient, nous peignant un avenir radieux avec la promesse d’une émergence qu’ils étaient les seuls à apercevoir. Ce alors que le Sénégal était au bord de la faillite !
Ce qui s’est passé sous leur magistère est d’une gravité extrême. Leur gouvernance s’est traduite par un véritable carnage financier. C’est incroyable de voir des personnes qui quémandaient, il y a moins de quinze ans, la dépense quotidienne se prélasser en moins de 12 ans au pouvoir sur d’épais matelas financiers. Le plus pathétique c’est de voir celui qui est à l’origine de tout ce carnage venir nous narguer pour sa désignation comme président du Centre mondial sur l’adaptation. Ce à peine quelques heures après des révélations sur les turpitudes financières de son régime.
De garçon de courses de Macron, le voilà avec une autre sucette pour plastronner après avoir complètement déchiqueté nos finances publiques. Après le « livre blanc » de ses partisans sur ses réalisations, on attend un « livre noir » sur le carnage de nos finances publiques en attendant un dernier « livre rouge » (pas celui de Mao) sur les meurtres commis par des Fds et des milices pour protéger le régime du Chef !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
PAPE MATAR SARR BRILLE AVEC TOTTENHAM
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr a inscrit un but, jeudi, contre Qarabag (Azerbaïdjan), lors de la première journée de la Ligue Europa.
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr a inscrit un but, jeudi, contre Qarabag (Azerbaïdjan), lors de la première journée de la Ligue Europa.
Pape Mactar Sarr quia joué l’intégralité du match a marqué le deuxième but de son équipe a la 53e mn. Tottenham s’est finalement imposé, 3-0, grâce à deux autres buts du Gallois Brennan Johnson (12e) et de l’Anglais Dominique Solanke (68e).
Le Sénégalais a inscrit son premier but de la saison avec son équipe. L’année dernière, Il a terminé la saison avec trois buts en 35 matchs.
Le club anglais évoluait à dix contre onze depuis la 8e mn avec l’expulsion du Roumain Radu Dragusin.
Cette première journée de la League Europa a démarré, mercredi.
Boulaye Dia s’est illustré en inscrivant un doublé (5e et 35e) avec Lazio.
Le Slavia Prague d’El Hadji Malick Diouf s’est aussi imposé, 2-0, contre Ludogorets (Bulgarie).
L'ONU CONGRATULE LE SENEGAL
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a échangé avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a réaffirmé le soutien des Nations unies au gouvernement sénégalais dont il a salué les efforts dans la réalisation des ODD.
Dakar, 26 sept (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a échangé avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a réaffirmé le soutien des Nations unies au gouvernement sénégalais dont il a salué les efforts dans la réalisation des objectifs de développement durable.
Les deux hommes se sont entretenus à New-York, en marge de la 79ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Leurs discussions ont porté sur ”les progrès accomplis par le Sénégal dans la réalisation des Objectifs de développement durable”, rapporte le site d’information des Nations unies, visité jeudi.
Le secrétaire général et le chef de l’État sénégalais ont par la même occasion évoqué la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Le conflit entre Israël et Gaza a également été abordé lors de cette rencontre.
António Guterres a réaffirmé le soutien continu des Nations unies au gouvernement et au peuple sénégalais dans leurs efforts visant à promouvoir le développement durable.
De plus, “le SG Guterres a proposé au chef de l’État d’être l’un des champions pour la mise en œuvre du Pacte pour le Futur”, rapporte la présidence sénégalaise sur le réseau social X.