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3 mars 2025
INAUGURATION DE L’AVENUE PRESIDENT MACKY SALL, DIMANCHE
La mairie de Dakar-Plateau va procéder, dimanche, à partir de 15h, à la cérémonie d’inauguration de l’Avenue président Macky Sall, a appris l’APS des autorités municipales de cette commune.
Dakar, 26 oct (APS) – La mairie de Dakar-Plateau va procéder, dimanche, à partir de 15h, à la cérémonie d’inauguration de l’Avenue président Macky Sall, a appris l’APS des autorités municipales de cette commune.
L’évènement se déroulera en présence du parrain, ont indiqué les services du maire Alioune Ndoye dans un communiqué.
L’avenue Macky Sall ex Faidherbe va de la gare du TER à celle du BRT, précise la même source.
ENSEIGNEMENT EN LIGNE, LE CAS UVS DU SENEGAL CITE EN EXEMPLE
Des pays africains veulent s’inspire du modèle sénégalais d’enseignement à distance, a confié le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex-Université virtuelle du Sénégal, UVS).
Dakar, 26 oct (APS) – Des pays africains veulent s’inspire du modèle sénégalais d’enseignement à distance, a confié le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex-Université virtuelle du Sénégal, UVS).
»La plupart des pays africains sont en train de s’inspirer du modèle sénégalais de l’université virtuelle’’, a déclaré le professeur Mousso Lo qui était l’invité de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»C’est le cas de la Cote d’Ivoire, du Burkina qui est même allé plus loin que la Cote d’Ivoire qui a entamé la construction des Espaces numériques ouverts ENO. Il y a le Gabon, le Mali, le Niger qui n’a pas encore démarré, et le Congo’’, a-t-il ajouté.
L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane a un rôle »de leader à jouer » dans ce réseau, selon M. Lô, estimant aussi que »c’est une occasion pour partager des expériences ».
Selon lui, »il y a des choses qu’on arrive à faire peut-être mieux ici qu’en Côte d’Ivoire, Mali ou vice versa ou l’inverse ».
‘’Il s’agit de voir ce qui se fait de mieux quelque part de le copier pour que les autres puissent s’en inspirer. On est dans cette dynamique-là’’, a-t-il renchéri.
»'(…). Nous avons déjà une convention signée avec l’université virtuelle de la Cote d’Ivoire, une convention avec celle du Burkina. Nous sommes en train de travailler vers un réseau beaucoup plus large d’une université virtuelle francophone pour pouvoir partager des expériences’’, a dit Pr Moussa Lo.
LES POPULATIONS EN COLERE «BRULENT» LES ICS
La frustration énorme que ruminaient depuis plusieurs années les populations des communes de Darou Khoudoss et de Mboro contre les Industries chimiques du Sénégal (ICS) a explosé hier.
Oumy Yamar SARR, Correspondante à Thiès |
Publication 26/10/2023
La frustration énorme que ruminaient depuis plusieurs années les populations des communes de Darou Khoudoss et de Mboro contre les Industries chimiques du Sénégal (ICS) a explosé hier. Des jeunes et des femmes encagoulés ont attaqué et pris le contrôle de l’entrée principale de la mine des ICS, avant de mettre le feu dans la célèbre Cité Taïba. Ils ont tout détruit sur leur passage. Les protestataires exigeaient que la société minière appartenant à des Indiens prenne en charge leurs préoccupations. Suite à une intervention musclée des forces de sécurité, plusieurs blessés et arrestations ont été enregistrés dans le srangs des populations de Darou Khoudoss.
Le feu couvait sous la cendre à Darou Khoudoss-Mboro, dans le département de Tivaouane, suite à l’absence de réaction des autorités administratives compétentes et des responsables des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) après les fuites de gaz toxique ayant détruit des champs dans la zone. Hier, la colère longtemps intériorisée par les populations a subitement explosé. Des jeunes gens et des femmes, encagoulés, très en colère, armés de gourdins et de pierres, sortis en masse dans la rue pour demander réparation, ont bloqué l’entrée principale de la mine et fait irruption dans l’usine. Ils ont détruit tout sur leur passage et expliqué qu’à travers cette sortie violente ils veulent exiger de la société minière la prise en charge de leurs préoccupations. Les terres des cultivateurs sont expropriées, des produits toxiques déversés dans certaines zones. Ces produits toxiques seraient la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les dégâts occasionnés par les manifestations d’hier seraient énormes. Les forces de l’ordre sont intervenues el y a eu des blessés et des arrestations parmi les protestataires. Les populations sont en tout cas sorties en masse pour exprimer leur amertume et exiger à l’entreprise minière de respecter ses engagements d’indemniser les impactés de ses fuites de gaz. Des émanations nocives pour la santé des populations, des animaux et des végétaux. La situation était incontrôlable, hier, avec des cultivateurs manifestants venus de Ndomor, Darou Khoudoss, Mboro et environs, qui ont barré la route, pris le contrôle de l’entrée des ICS, mis le feu dans la célèbre Cité Taïba et le poste de garde, face à un important dispositif de forces de défense et de sécurité dépêché sur place mais visiblement débordé. Les manifestants réclament des indemnisations de la part des Industries Chimiques du Sénégal pour « les nombreux cas de toux, de diarrhées, des maux de ventre, les aggravations de maladies comme l’asthme et la sinusite, enregistrés auprès des populations ».
Quand la chimie détruit l’agriculture et les villages
Première région minière du Sénégal, Thiès abrite l’une des plus anciennes industries du pays, les Industries chimiques du Sénégal (ICS) appartenant à des Indiens, plus précisément à la société Indorama. À une vingtaine de kilomètres alentour, les populations sont sévèrement touchées. Délocalisation, déversement de soufre sur la voie publique, rejet d’acide en mer et fuites de gaz sont le lot des habitants de la zone. Selon un manifestant, « les paysans n’ont que leurs yeux pour pleurer le désastre provoqué dans leurs champs ». Une situation longtemps dénoncée par les responsables de la Plateforme citoyenne Mboro SOS, selon qui « ces échappées de gaz ont méchamment agressé l’environnement immédiat et lointain de la Concession minière entamant sérieusement la santé d’une bonne partie de cette population ». Aussi, « plusieurs champs ont vu leurs plantations détruites par les effets nocifs de ce produit et leurs pauvres propriétaires, qui tirent un bilan déficitaire presque à chaque saison, ne savent où donner de la tête ».
Après être restées longtemps à l’écoute des autorités étatiques, et ruminé leur colère pendant tout ce temps-là, les populations de Darou Khoudoss et de Mboro ont donc décidé de se faire entendre hier. Et elles l’ont fait de la manière la plus violente qui soit. Comme à Khossanto, dans la région de Kédougou, le Gouvernement laisse pourrir la situation et n’intervient que lorsque les populations, excédées, expriment violemment leur colère. Mais heureusement qu’à l’opposé de ce qui s’était passé à Khossanto où les gendarmes avaient tué deux personnes, il n’y a pas eu de mort d’homme hier à Darou Khoudoss et Mboro.
LA COLLECTE DE PARRAINS MENACÉE PAR LA VIE CHÈRE
Les candidats à la candidature de la présidentielle ne dorment plus depuis le début des opérations de parrainages. Les citoyens, mécontents du système politique actuel, expriment ainsi leurs frustrations à travers le refus de parrainage
Un mouvement de désobéissance civile apparait à l’approche de la présidentielle de 2024. Il est marqué par le refus de citoyens de parrainer les hommes politiques pendant que les partis de l’opposition et du pouvoir se battent pour obtenir les fameuses signatures accompagnées de relevés des numéros d’identification nationale des électeurs pour la validation de la candidature de leurs candidats à la prochaine élection présidentielle. Ces citoyens, mécontents du système politique existant, expriment ainsi leurs frustrations à travers ce refus de parrainage de candidats à la candidature.
Les candidats à la candidature de la prochaine élection présidentielle ne dorment plus depuis le début des opérations de parrainages. Munis de leurs fiches délivrées par la Direction générale des élections (DGE), ils sont présents sur le terrain à la collecte de parrains. Mais la vie chère semble leur jouer un mauvais tour avec le refus d’une bonne partie des citoyens électeurs de parrainer des candidats. Certes, beaucoup d’observateurs soutiennent que ces citoyens refusent de parrainer des candidats autres que le leader de Pastef, Ousmane Sonko. Mais, si cette raison est effectivement valable, il y en a une autre qui explique davantage le refus ces citoyens de parrainer des candidats à la présidentielle de février prochain. C’est du moins ce qui est ressorti de notre reportage sur le terrain. Des Sénégalais rencontrés dans les rues de Dakar parlent de la cherté de vie qui motiverait leur refus de parrainer des candidats. Malgré les promesses mielleuses des responsables politiques et de leurs collecteurs sur le terrain, en dépit des arguments sentimentaux, confrériques, régionalistes et autres, leur quête effrénée de parrains bute sur un refus catégorique de certains citoyens que la cherté de la vie a dégoûté de la politique. Ils estiment que les hommes politiques sont déconnectés des préoccupations quotidiennes des Sénégalais lambda. Ces compatriotes, outrés par le comportement des acteurs de la politique, ont opté pour l’indifférence par rapport aux parrainages. C’est le cas d’Astou Diallo, femme de ménage, habitant la Sicap Baobab. D’après elle, les politiciens sucent le sang des populations. Les jugeant prétentieux, elle estime qu’ils n’hésiteraient point à brûler le pays pour leurs propres intérêts. Malgré l’argent qu’elle reçoit chaque mois de son mari émigré établi en Italie et son petit commerce, elle n’arrive plus à préparer les trois repas pour ses enfants. «Le soir, tout le monde se débrouille entre le couscous au coin de la rue où les sandwiches de la gérante d’un restaurant de fortune. Le prix de l’électricité dépasse nos moyens, les factures d’eau de ce mois-ci, nous n’en parlons même pas. Au marché Castors où je vais régulièrement, tous les prix sont à la hausse. La chaleur et les embouteillages nous rendent plus vulnérables. C’est extrêmement dur de vivre dans ce pays et les politiciens de tous bords ne parlent jamais des difficultés dans lesquelles se débattent les populations. Ils sont tout le temps dans leurs intérêts crypto personnels. Rares sont ceux qui se soucient de nos difficultés. J’ai décide volontairement de les boycotter et de me concentrer sur la survie de ma famille », confie Astou Diallo dont la frustration est visible sur le visage.
D’autres Sénégalais refusent de parrainer des candidats en solidarité avec leur leader. C’est le cas de Bassirou Diandy, vendeur de tissus au marché Hlm. Ce jeune homme attend encore, le signal de son leader, Ousmane Sonko. Selon lui, sans Sonko, « Les Patriotes » ne soutiendront aucun candidat. Bara Sady, chauffeur de taxi en ligne, exprime un désintéressement total par rapport au processus politique en cours. Son objectif principal, confie-t-il, c’est d’assurer la survie financière de sa famille. Le coût élevé de la vie, motif de refus de parrainage La réalité de la vie quotidienne des citoyens confrontés à des préoccupations telles que le coût élevé de la vie, la flambée des prix des denrées alimentaires, les factures salées d’électricité et d’eau, les loyers exorbitants, les problèmes de transport et autres, poussent de plus en plus de gens à se détourner des discours des politiciens. Matar Mbengue, chef de quartier à Bayakh, accroché à la porte de son domicile, visage fermé, yeux rouges à cause de la fatigue, témoigne qu’il sort d’un long embouteillage depuis le centre-ville de Dakar jusqu’à son village à la périphérie de Rufisque. Il explique les longues heures passées dans les bouchons et les difficultés éprouvées avant de rallier sa demeure sous une forte chaleur. Il parle avec regret de l’échec des politiciens à convaincre les citoyens et soutient que la violence et les difficultés de la vie quotidienne sont le résultat des agissements des politiques. Aussi, a-t-il décidé de ne parrainer aucun candidat. En plus, il exhorte les acteurs à cesser de prendre les gens pour des naïfs.
Mensonges et manipulation des politiques
Vendeuse ambulante à Yarakh Capa, assise sur une chaise et arrangeant ses produits sur une petite table basse en bois, Maman Binta Sadio adopte une approche pragmatique. Elle ne prévoit de parrainer personne à moins qu’elle ne reçoive de l’argent pour améliorer sa situation financière. Pour Maman Binta, les politiciens ont atteint le sommet des mensonges et de la manipulation. Tout en sourire, elle nous remercie de lui avoir permis de s’exprimer tout en avouant n’avoir pas encore reçu la visite de collecteurs de parrainages depuis le début des opérations. Des jeunes soudeurs métalliques accrochés vers le Front de Terre assurent qu’ils n’ont pas le temps d’écouter les collecteurs de parrainages. « Ils sont passés à plusieurs reprises mais nous leur avons fait comprendre que ce qui nous intéresse, c’est notre travail journalier qui nous permet de survivre », disent ces jeunes tout en exhortant les acteurs de la politique à arrêter les appels à brûler le pays et les vols de deniers publics.. Le refus de parrainer les politiciens pourrait ainsi s’expliquer par le profond mécontentement des électeurs. La non fiabilité du fichier électoral, les affaires judiciaires et le manque de confiance envers les partis politiques contribuent à cette méfiance. Ce phénomène, bien qu’invisible aux yeux de certains, est en réalité un cri silencieux de la population, un avertissement clair aux politiciens.
Électeur averti très exigeant
Pendant que les partis politiques, du pouvoir comme de l’opposition, se préparent pour la campagne électorale à venir, ils devront faire face à des électeurs sénégalais avertis et exigeants. L’avenir politique du pays repose sur la capacité des politiciens à comprendre ces préoccupations et à agir en conséquence pour leur trouver des réponses. Les plaintes et complaintes des citoyens sénégalais face au matraquage politique des candidats à l’élection présidentielle de février 2024 ne sont pas à négliger. Le dégoût de ces compatriotes par rapport à la politique politicienne est un phénomène bien réel. Maïmouna Diallo, une nymphe rencontrée au Marché Serigne Fallou d’Ouest-Foire, ne cache pas son désamour pour les hommes politiques. Tenant son panier, elle exprime avec des mots acerbes son refus de parrainer un candidat. D’après elle, ce n’est pas le blocage des fiches d’Ousmane Sonko qui motive son refus de parrainer mais, plutôt, les complications et la cherté de la vie, les factures d’électricité et le loyer qui grimpent. N’étant plus assez solide pour perdre son temps dans les activités politiques pour satisfaire les soucis de « charognards » politiques qui dilapident davantage les ressources du pays, Maïmouna Diallo invite les Sénégalais à se concentrer sur l’essentiel, à s’occuper de leurs problèmes et essayer de survivre. Ce n’est pas pour Maïmouna Diallo seulement que la cherté de vie constitue la principale préoccupation. Des jeunes sans emplois stables se plaignent eux aussi des difficultés de la vie. C’est le cas de Modou Diouf, charretier venu de Ndoffane Laghem pour chercher fortune à Dakar. Le jeune homme déplore l’attitude arrogante des leaders et responsables politiques. Il estime que ces derniers ne font qu’user de ruses pour tromper les populations. Son refus de parrainer un candidat politique n’a rien à voir avec l’affaire Sonko. Il explique son dégoût par l’incapacité des autorités étatiques à alléger les souffrances des populations. Selon lui, une fois élus, ces politiques se transforment en monarques, en de véritables viveurs, s’accaparent des richesses du pays et accroissent les malheurs des Sénégalais. Bref, le charretier ne croit plus aux promesses des politiciens. Fouet en main, Modou Diouf explique que seul le travail pour satisfaire les attentes de ses parents restés au village le préoccupe présentement. Trimant fort sous la chaleur, il dit être sur une logique d’économiser de l’argent pour tenter l’aventure à l’extérieur. Même si c’est via la mer, à bord de pirogues de fortune, il se dit prêt à tenter sa chance. Déterminé, il confie n’avoir jamais arrêté de chercher des vendeurs de visas ou des convoyeurs de migrants pour réaliser son projet de quitter ce pays.
Des Sénégalais s’en tapent du parrainage
Dans le même marché, nous avons croisé Ngor Sarr, un jeune marchand très maigre, certainement épuisé par le stress et les soucis permanents. Il tacle sévèrement les politiques et dit qu’il s’en tape de l’affaire Sonko. D’après lui, la politique au Sénégal constitue un raccourci assez rapide pour devenir riche. Ce qui le frustre, c’est de voir des gens sans profession ni compétence, qui n’ont hérité de rien, devenir riches rapidement. Ces parvenus deviennent des arrogants qui roulent en bolides, vitres teintées. D’après Ngor, c’est cette catégorie revancharde qui détruit davantage et rend la vie plus dure. Son rejet n’est pas politique, il est plutôt social. Il avertit qu’aucun politique ne doit compter sur sa pièce d’identité pour atteindre ses objectifs. Le parrainage, ce n’est pas sa tasse de thé. Ngor Sarr, comme beaucoup d’autres Sénégalais, court derrière un quotidien difficile. Comme lui, beaucoup de jeunes semblent tourner le dos à la politique. Ils décrivent l’égoïsme des leaders qui cherchent à s’enrichir davantage, eux, leurs proches et amis. Le bas peuple n’est pas dans leur ligne de mire. Que les gens meurent en mer ou dans des accidents dramatiques de voitures en mauvais état et autres, ça les laisse indifférents. Pour les jeunes, parrainer ces gens, c’est contribuer à accroître la misère des populations.
UNE PRÉ-MALÉDICTION DES HYDROCARBURES ?
Après les reports du First Oil et du First Gas, les velléités de sortie de BP du champ Yaakaar Teranga viennent conforter les mises en garde des spécialistes contre toute attente démesurée basée sur ce secteur à l’avenir très incertain
Les nouvelles se suivent et se ressemblent pour BP au Sénégal. Après l’annonce, il y a quelques jours, de l’échec du First Gas initialement prévu pour la fin de l’année 2023, le géant anglais s’est encore illustré, ces derniers jours, avec son projet d’abandonner le champ gazier Yaakaar Teranga. Expert pétrolier, Ibrahima Bachir Dramé revient sur les possibles raisons d’une telle option. ‘’D’abord, il faut savoir que depuis la crise de Covid-19, les multinationales sont toutes en train de revoir certaines de leurs orientations. Pour certaines d’entre elles comme BP, la tendance est d’aller vers d’autres sources d’énergie et d’abandonner ‘les énergies polluantes’ comme ils les appellent. C’est une question de politique et d’orientation. Ils vont donc sortir de plus en plus des projets dans lesquels elles estiment avoir moins d’intérêts’’, relève le spécialiste.
Ce départ, en tout cas, risque de conforter les nombreuses inquiétudes de certains experts, par rapport aux perspectives des ressources en hydrocarbures. Il faut rappeler que depuis quelques années, le Sénégal tente d’attribuer de nouveaux blocs, mais peine à trouver preneurs sur le marché. De plus en plus, en effet, les investisseurs, sous l’impulsion des États riches, fuient l’industrie du pétrole et du gaz, se réorientant plus vers les énergies renouvelables. Ce, malgré les multiples plaidoyers du président Macky Sall et d’autres de ses pairs africains qui estiment que les pays riches n’ont pas le droit d’empêcher les pays pauvres d’utiliser de telles énergies pour leur développement.
Tout en insistant sur ces perspectives incertaines et la nécessité de trouver de nouveaux partenaires pour limiter les dégâts par rapport au départ de BP dans le développement du projet Yaakaar, Ibrahima Bachir Dramé tente de rassurer : ‘’Comme vous le savez, ils (les gens de BP) sont déjà dans GTA avec Petrosen et Kosmos. Sur ces projets, les choses sont verrouillées et l’État a mis en œuvre un ensemble d’innovations qui nous permettent d’exploiter ces ressources en bon père de famille. Il n’y a donc pas de craintes particulières à ce niveau. Et c’est pareil pour Sangomar. Le problème se pose surtout pour les projets, parce qu’on a quand même un potentiel énorme, avec des blocs qui sont encore dans l’attente’’.
En ce qui concerne le champ Yaakaar Teranga, il n’y a pas encore de décision finale d’investissement. Pour le moment, on est surtout dans les modélisations, dans les choix économiques, renseigne l’expert pétrolier, tout en rappelant que c’est l’un des projets les plus importants en termes de gisement. ‘’D’ailleurs, c’est sur la base de ce champ que reposent beaucoup de projets de l’État, notamment la stratégie Gas to Power ; l’objectif de réduire les prix de l’électricité… Je pense que si la sortie de BP se concrétise, les partenaires vont devoir travailler sur d’autres alternatives, pourquoi pas avec d’autres partenaires pour mener à bien cet important projet’’.
Pour rappel, BP détient jusque-là 60 % du champ Teranga, Kosmos 30 %, l’État, à travers Petrosen, 10 %.
Ibrahima B. Dramé, expert pétrolier : ‘’GTA et Sangomar sont sécurisés, le problème c’est les projets’’
Ces derniers développements confortent ceux qui n’ont eu de cesse d’exhorter l’État à une politique prudentielle dans la gestion de ces ressources d’hydrocarbures. Dans une tribune intitulée ‘’Le Sénégal réussira-t-il à échapper à la pré-malédiction des ressources’’ publiée sur ‘’Jeune Afrique’’, Wiliam Davis et Hervé Lado de l’organisation Natural Ressource Governance Institute (NRGI) avertissaient : ‘’Sur douze pays étudiés (pays africains qui venaient de faire des découvertes majeures), aucun n’a pu accomplir ses rêves. Pour certains, les ressources n’étaient finalement pas commercialement viables, pour d’autres, les recettes réelles étaient décevantes et, pour tous, le calendrier des projets a invariablement déraillé, causant en moyenne un quasi-doublement des délais. Le Sénégal demeure dans les temps pour pouvoir conjurer cette ‘pré-malédiction des ressources’ qui a été douloureuse pour ses prédécesseurs.’’
Dans la tribune, les spécialistes soutenaient que le Sénégal est certes épargné de la première menace liée à la non-viabilité des ressources, mais l’un des principaux risques qui menacent les nouveaux producteurs, c’est l’excès d’optimisme, avec un endettement à outrance.
‘’Au début de leur aventure, plusieurs pays ont exagérément emprunté en s’appuyant sur des attentes et prévisions démesurées. Ils ont ensuite dû laborieusement restructurer leur dette (Tchad), se résoudre à une faillite (Mozambique) ou solliciter en urgence l’aide du Fonds monétaire international (Ghana)…’’, préviennent MM Davis et Lado, qui notaient toutefois quelques motifs d’espoir.
Pour eux, le Sénégal apparaît plus prudent avec des emprunts qui, avant la pandémie, ont plutôt suivi la même tendance qu’avant les découvertes de pétrole et de gaz. ‘’Cela étant, le gouvernement s’est de plus en plus tourné vers la dette non concessionnelle (principalement les eurobonds), qui s’accompagnent généralement de taux d’intérêt plus élevés, d’échéances plus courtes et, par conséquent, augmente la vulnérabilité financière du pays’’.
Ce qu’il faut éviter
L’autre risque qu’évoquaient les experts du NRGI est lié justement au champ Yaakaar Teranga, avec le projet d’utiliser le gaz pour accroitre les capacités énergétiques. ‘’C’est ce qu’a fait le Ghana en s’engageant dans un contrat ‘take-or-pay’, qui est courant dans le secteur et contraint le pays à garantir le paiement de certaines quantités même s’il ne parvient pas à les absorber. Les infrastructures permettant d’utiliser le gaz n’étaient pas prêtes au début de la production, mais le Ghana a été malgré tout tenu de régler ses factures de gaz et consume ainsi jusqu’à présent une part significative de son budget chaque année de l’ordre de 7 % en 2020’’, expliquent les spécialistes.
Ils ajoutent : ‘’Au Sénégal, ces plans de conversion semblent désormais tourner autour du projet Yaakaar Teranga qui, s’il représente une réelle opportunité, n’a pas encore reçu de DFI. Il y a donc un risque à trop parier sur ce projet, mais c’est aussi une opportunité pour le gouvernement de travailler à échapper au piège ghanéen.’’
Last but not least, les experts préconisaient une attitude modeste des dirigeants pour une gestion efficiente des ressources. ‘’Alors que certains pays, plus riches en ressources, ont dû lisser l’utilisation de leurs importants revenus sur plusieurs années pour contrer l’inévitable volatilité, le Sénégal devrait se considérer comme un producteur modeste au vu des projections de revenus qui, sur la base des projets ayant déjà une DFI, se situent à moins de 3 % de son produit intérieur brut’’, lit-on dans la tribune.
KAYAM, AU ROYAUME DES DAMES QUI SOUFFRENT
Le Centre d’accueil pour les femmes victimes de violences en tout genre, Kayam a ouvert ses portes il y a deux ans et a pris en charge déjà 70 femmes avec leurs enfants. Hier, le centre a organisé une cérémonie de clôture de la 3e phase de la formation
Le Centre d’accueil pour les femmes victimes de violences en tout genre, Kayam a ouvert ses portes il y a deux ans et a pris en charge déjà 70 femmes avec leurs enfants. Hier, le centre a organisé une cérémonie de clôture de la 3e phase de la formation.
Les violences faites aux femmes sont multiples. Il y a la violence physique, la violence morale et la violence financière. C’est pour lutter contre ce phénomène que le centre d’accueil Kayam a été ouvert dans la banlieue dakaroise pour assister les femmes victimes de violences. Ces dernières font face aux préjugés et à la stigmatisation qui freinent leur épanouissement. «Au Sénégal, on parle souvent de l’éducation des jeunes. Or on ne peut pas avoir une jeunesse bien éduquée sans qu'il y ait la main de la femme. D'où l'importance d'ouvrir ce centre d'accueil pour héberger et soutenir et faire un suivi juridique, psychologique et psychothérapeutique des victimes, pour leur bien-être. Nous allons nous étendre sur l'ensemble du territoire et nous allons commencer d'abord par Kaolack, le mois prochain, et Ziguinchor», soutient la Directrice du centre Kayam, Béatrice Badiane. Le centre compte toucher un peu les villages les plus reculés où les femmes sont stigmatisées et laissées à elles-mêmes. «On parle des droits des femmes, mais est-ce que ces droits sont appliqués ou respectés ?
En tant que femmes, nous avons notre droit de regard sur la société. Nous voyons que dans les grandes instances de prises de décisions, nous avons une faible représentativité. Même dans l'actuel gouvernement, nous avons une faible représentativité des femmes. C'est le moment pour les femmes de s'imposer et de se valoriser davantage», lance Mme Badiane avant de révéler que le centre reçoit beaucoup de femmes qui viennent de Kaolack et de Ziguinchor. «Nous recevons aussi des femmes qui ont été stigmatisées ; des femmes qui ont vécu ou qui vivent avec le Vih et qui ont été dénoncées. Elles ont été sujettes de stigmatisation au sein de la société. Nous avons d'autres femmes aussi qui viennent avec leurs enfants. Ce sont des gens qui étaient là et beaucoup nous viennent des régions et surtout de Kaolack et de Ziguinchor. Mais malheureusement, elles ont été tellement stigmatisées qu'elles ne trouvent refuge qu'ici auprès du centre», rapporte la Directrice du centre Kayam.
Pour sa part, la présidente du centre, Yacine Diouf, souligne que leur mission est de créer des centres d'accueil pour les femmes victimes de violences intrafamiliales. Il s'agit de violence entre couple, de mariage forcé et d'excision. «Ce sont des violences qu'on n'arrive pas à arrêter et dont les femmes ont honte de parler. Ce centre leur permet d'avoir un endroit où aller, un endroit où on s'occupe d'elles. Nous les hébergeons, les nourrissons et on fait le suivi psychologique et médical.
A la fin de toutes ces assistances, nous passons aux formations car nous voulons qu'elles deviennent indépendantes financièrement pour se gérer face à la société», précise Yacine Diouf.
DEUX ANCIENS MINISTRES RETOURNENT AU PDS
L’opération «gnibissi» qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti prend forme. Après Mayoro Faye, les anciens ministres Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont rejoint le Pape du Sop
L’opération «gnibissi» qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti prend forme. Après Mayoro Faye, les anciens ministres Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont rejoint le Pape du Sopi et son fils Karim Wade.
A la suite du déclenchement de l’opération «gnibissi» qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti, Sada Ndiaye est de retour au bercail. L'ancien ministre de la Fonction publique a occupé entre autres fonctions, celles de Préfet du Département de Nioro, Directeur général du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (Coud), Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) du Ministère de l’Éducation nationale, Directeur général de la Sicap, député à l’Assemblée nationale. «Des réunions ont été l’occasion pour les responsables, les militants et sympathisants de notre sensibilité politique de répondre positivement et à l’unanimité aux démarches entreprises par la direction du PDS et à l’appel de notre frère Karim Meissa Wade. Compte tenu des développements précédents et considérant les multiples et nombreuses réalisations du président-visionnaire Me Abdoulaye Wade, de 2000 à 2012, dans le département de Matam qu’il a érigé en région. Considérant que le frère Karim Meissa Wade, qui en engageant à notre niveau notre processus de retour au PDS, a démontré ses qualités d’homme d’Etat, responsable, capable de faire preuve de dépassement dans des situations délicates», a déclaré Sada Ndiaye et ses partisans en conférence de presse.
Ces derniers ont ajouté : «Ce qui confirme et conforte sa posture de candidat crédible, sérieux et le seul capable de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes. Le seul capable de promouvoir une justice juste, indépendante et impartiale. Le seul capable de remettre le Sénégal à l’ère de l’exploitation de notre gaz et de notre pétrole, par le travail et l’insertion des jeunes et des femmes dans un créneau porteur de croissance, tout en consolidant de manière significative les acquis. La base affective de Sada Ndiaye demande souverainement et solennellement à monsieur Sada Ndiaye, administrateur civil principal de classe exceptionnelle de quitter ses amis et rejoindre sans délai le combat engagé par son frère Karim Meissa Wade et ses frères et sœurs du PDS pour porter au soir du 25 février 2024 Karim Meissa Wade à la tête de ce Sénégal».
Il faut rappeler que Sada Ndiaye avait quitté le Parti Socialiste (PS) après 2000 pour rejoindre le PDS. Après la perte du pouvoir du Président Abdoulaye Wade, il avait décidé de prendre ses cliques et ses claques pour poser ses bagages chez Macky Sall avec qui il entretient une longue «histoire». Car c’est à cause d’une loi qui porte son nom que le mandat du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Macky Sall, a été écourté. Puisque la durée était passée de 5 à 1 an. Le même Sada Ndiaye, maire de Nguidilone, après avoir rejoint les prairies marron-beige, avait pris l’initiative de baptiser quatre nouveaux quartiers du nom du Président Macky Sall, avec comme dénomination «Macky 1», «Macky 2», «Macky 3» et «Macky 4»
Après lui, il y a eu le retour de Kalidou Daillo, historien, syndicaliste de renom et ancien ministre de l’Education. Il a été très proche de la génération du concret de Karim Wade vers la fin du régime du Pape du Sopi. Quand il était ministre de l’Education nationale, il avait procédé à beaucoup de recrutements dans le Fouta. Ce qui fait que son arrivée dans le Fouta risque d’ébranler sérieusement le titre foncier du Président Macky Sall qu’il veut transmettre à Amadou Ba. Il faut également signaler qu’ils sont dans la même zone que Me Malick Sall, qui actuellement n’est pas en odeur de sainteté avec Farba Ngom. Parce que l’ancien garde des Sceaux, qui est devenu secrétaire permanent auprès du Petrogaz, forme avec Harouna Dia et autres un flanc contre la dynamique Farba Ngom, Mamadou Talla et Cie. En tout état cause, Amadou Ba aura du pain sur la planche.
Chaude journée aux ICS
Les populations de Darou Khoudoss et environs se sont encore révoltées hier contre les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Et pour cause, des fuites de gaz émanant de l’entreprise avaient causé d’énormes dégâts dans les champs des producteurs de la zone. Très remontés contre cette énième injustice, les producteurs avaient commis un huissier aux fins de constater les dégâts. Par la suite, les ICS avaient fermement promis d’indemniser les victimes, mais l’entreprise a tardé à mettre la main à la poche. C’est ainsi qu’hier, les populations ont laissé éclater leur colère dans la rue, en bloquant la circulation dans toutes les rues menant vers les ICS, empêchant du coup les travailleurs de regagner les postes. Il y a eu des débordements et les forces de sécurité n’ont pas tardé à réagir pour débloquer la situation et il y a eu des affrontements, avec des jets de gaz lacrymogènes et des pierres. Finalement, il y a eu des arrestations, mais notre source indique qu’une rencontre entre les deux parties est prévue ce vendredi, pour tenter d’arrêter quelque chose et désamorcer ainsi la bombe.
Amadou Bâ, en tournée économique à Thiès
Le Premier ministre Amadou Bâ entame cette après-midi une tournée économique dans la région de Thiès. Il sera accueilli à 17 heures à la gouvernance de Thiès, pour la première de son marathon qui sera marqué par une rencontre avec les acteurs économiques. Il s’ensuivra une deuxième rencontre, mais avec le président du Conseil départemental et les différents maires du département de Thiès. Dans la soirée, le chef du gouvernement rendra une visite de courtoisie à des autorités religieuses comme la famille Ndiéguène de Keur Mame El Hadji, la famille de Serigne Saliou Touré, la famille de Chérif Nehma Aïdara à Diamaguène Nimzatt. La journée du vendredi sera consacrée au département de Tivaouane et le samedi à celui de Mbour, avant un retour à Thiès le dimanche pour visiter les chantiers du marché au poisson, la rencontre avec les groupements de femmes et le lancement des travaux de construction de la brigade de Tassette.
Les étudiants de l’Ussein fustigent les reports…
Les étudiants de l’université El hadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum ont fustigé hier, face à la presse, les nombreux reports de la réouverture des campus sociaux et pédagogiques. A les en croire, les autorités universitaires ont reporté pour la troisième fois consécutive la reprise des cours. Interpellant directement le ministre de tutelle, Pr Moussa Baldé et le Président Macky Sall, les étudiants exigent une meilleure considération par rapport à la prise en charge de l’enseignement supérieur au Sénégal. Ils dénoncent, en outre, «le non-respect des engagements de l’État qui n’a pas honoré ses obligations envers les prestataires de la restauration». Les étudiants de l’USSEIN attirent également l’attention des autorités sur leurs dures conditions d’études, notamment ceux du campus de Kaffrine qui peinent à avoir de l’électricité etc.
Falla Fleur sera jugée lundi prochain
Ndèye Fatou Fall dite «Falla Fleur» a été déférée au parquet hier. Selon son avocat, Me Cheikh Khoureyssi Ba, la sympathisante de Pastef a été interrogée par la déléguée du procureur et placée sous mandat de dépôt. Elle sera à nouveau devant la barre du tribunal d’instance de Dakar le 30 octobre pour tentative de sortie irrégulière de correspondance.
O. Aïdara avorte avec la complicité de son amant
Si des femmes implorent Dieu pour avoir un enfant, d’autres n’en veulent pas du tout. A quelques jours de son voyage en France, O. Aïdara a découvert sa grossesse de sept semaines. Pour ne pas rater cette opportunité de voyager et être la risée de sa famille, elle a décidé d’interrompre sa grossesse. Elle informe son amant, S. Diop qui lui a donné carte blanche pour sauver son ménage parce qu’il est marié. La jeune fille cherche sur internet un médicament destiné à l'avortement. Elle donne le nom du médicament à son petit ami qui devait se charger de l’acheter au marché noir à «Keur Serigne bi». Après avoir pris le médicament, elle commence à saigner. O. Aïdara est acheminée dans une clinique où elle a séjourné pendant trois jours. Les sages-femmes n’ont pas eu du mal à déceler que la jeune fille venait d’interrompre sa grossesse. Elle est dénoncée par les blouses à la police. O. Aidara sera arrêtée et placée sous mandat de dépôt ainsi que son amant S. Diop qui est poursuivi pour complicité de ce chef. Il a avoué avoir aidé sa petite amie à se procurer des comprimés. Les prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à six mois assortis du sursis.
Les concessionnaires du nettoiement menacent d’aller en grève
Le secteur du nettoiement risque de connaître des perturbations dans les prochains jours. Les concessionnaires de nettoiement envisagent d’aller en grève si le gouvernement ne solde pas les arriérés. En effet, mécontents du non-respect des engagements pris par les autorités relatives au payement de leurs prestations, ils comptent riposter par un arrêt de ramassage des ordures. «Nous portons à la connaissance de l’opinion publique que dans les prochaines heures, le système de nettoiement risque de connaître des perturbations. C’est indépendant de notre volonté de concessionnaires. C’est de la faute de l’Etat qui n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis des concessionnaires que nous sommes avec nos charges», déclare le porte-parole du collectif des concessionnaires du nettoiement, Boubacar Diallo. Il est déçu par l’attitude du gouvernement. Ils sont en négociation avec le ministre des Finances et du Budget depuis sans qu’une solution ne soit trouvée. A l’en croire, le ministre des Finances et du Budget s’était engagé à les payer au plus tard au mois de juin dernier. Certes, il a fait des efforts par rapport à certaines entreprises, dit M. Diallo, mais le plus grand nombre des concessionnaires traverse des difficultés à cause des arriérés de paiements. Il interpelle le chef de l’Etat avant que cela ne soit tard. «Il ne faut pas attendre qu’on aille en grève pour qu’on nous jette l’opprobre», prévient M. Diallo.
Le SAES de Dakar exige la reprise des cours en présentiel
La coordination du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) Campus de Dakar monte au créneau pour exiger la reprise des cours en présentiel. Les enseignants rejoignent les étudiants dans la lutte. Le Saes campus de Dakar constate, avec regret, une volonté manifeste des autorités de vouloir retarder la reprise des enseignements en présentiel, remettant ainsi en cause les résolutions fermes des instances syndicales relatives à une reprise immédiate des enseignements. Selon ces enseignants, cet état de fait, qui inquiète la communauté universitaire dans toutes ses composantes, appelle à une mobilisation pour combattre avec vigueur toute intention ou tentative de détourner de cet objectif commun qu'est la reprise en présentiel des enseignements à l’Ucad. Ainsi la coordination interpelle l'autorité et la met face à ses responsabilités quant aux prochaines perturbations qui découleraient du dilatoire orchestré en vue d'orienter la décision des instances académiques et de saborder la reprise voulue. Le syndicat invite les enseignants à rester mobilisés et à se tenir prêts pour l'exécution de plan d'actions d'envergure pour le sauvetage de notre université. Le Saes Campus de Dakar réaffirme son engagement pour la défense des intérêts matériels et moraux des militants et salue la discipline syndicale dont les militants ont toujours fait preuve.
La gendarmerie interpelle 171 migrants
La gendarmerie, en croisade contre l'émigration irrégulière, a interpellé 171 candidats entre Saint-Louis, Joal et Kayar, entre le 22 et le 24 octobre 2023. Les pandores de la section de recherches de Saint-Louis, les brigades territoriales de Joal et de Kayar, ont respectivement appréhendé 69, 13 et 89 candidats à l’émigration. Ils ont appréhendé aussi 11 organisateurs, 13 Maliens, 18 Gambiens, 01 Ivoirien et saisi 01 véhicule, 07 téléphones portables ainsi que la somme des 2 351 400 Fcfa.
Grogne des travailleurs de l’Aftu
Les employés de l'Association de financement des transports urbains (Aftu) menacent d’aller en grève dans les prochaines semaines. Ils déplorent le non-respect des engagements par leurs employeurs, notamment leurs contractualisations définitives et la révision à la hausse de leurs salaires. Selon Adama Ngom, responsable syndical, tous sont réunis pour que le transport urbain soit perturbé à nouveau à cause du patronat qui refuse de respecter le protocole d’accord, en complicité avec les autorités étatiques.
Paralysie totale des Collectivités Territoriales
Qui pour arrêter la grève générale des agents municipaux ? C’est la question que se posent les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Elles peinent à se procurer des pièces d’état civil. Face à l’indifférence des autorités étatiques qui sont plutôt préoccupées ces temps par leur agenda politique, les populations vont devoir garder leur mal en patience.
Poursuite de la grève à la Cbao
La grève des employés de l’institution financière « Cbao Atijari » se poursuit. Après l’échec des négociations avec la direction, le collège des délégués du personnel, par la voix du secrétaire général Pape Doudou Tounkara, annonce la poursuite du mouvement d’humeur. Il décrète un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelable.
Boun Dionne promet des réformes de la justice
L’ancien Premier ministre a pris part hier au symposium populaire multi acteurs sur la démocratie et la gouvernance locale. L’initiative est de Guédiawaye Hip-Hop en partenariat avec «Osf africa Jahowo democracy festival». Se prononçant sur le thème ‘’Alternance politique générationnelle et renouveau démocratique’’, Mahammed Boun Abdallah Dionne rend hommage au Mouvement Y en a marre, à travers l’artiste Malal Talla, pour son combat citoyen. Selon M. Dionne, pour promouvoir le renouveau démocratique, il nous faut promouvoir les libertés démocratiques, rendre àla justice, grâce à des réformes consolidantes, tout son statut de pouvoir aux cot̂eś de l'exécutif et du législatif, redonner à la société́ civile sa libre parole et garantir à tout citoyen l'exercice de son droit constitutionnel de manifester. A l’en croire, c'est de cette indépendance que naîtront toutes nos autres volontés. Mahammed Boun Abdallah Dionne promet de rendre àla justice la plénitude de son statut de pouvoir. Selon lui, dans une démocratie avancée, ce n'est pas au chef du pouvoir exécutif, encore moins au ministre de la justice de s'occuper de la carrière des magistrats. Elle est traitée par les seuls magistrats qui seront désormais les seules habilités par la loi à siéger au Conseil Supérieur de la magistrature.
PLUS DE 114 MILLIONS DE PERSONNES DEPLACEES DE FORCE A TRAVERS LE MONDE, SELON LE HCR
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a soutenu mercredi, que le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde a probablement dépassé les 114 millions d’individus en fin septembre 2023.
Dakar, 26 oct (APS) – Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a soutenu mercredi, que le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde a probablement dépassé les 114 millions d’individus en fin septembre 2023.
« Le nombre des personnes déplacées à cause de la guerre, des persécutions, de la violence et des violations de droits humains dans le monde a probablement dépassé les 114 millions à la fin septembre », a déclaré M. Grandi, dans un communiqué publié sur le site de l’organisation onusienne.
« Il s’agit d’un record, depuis que cette agence a commencé à collecter des données en 1975 », a-t-il ajouté, rappelant que « le nombre des personnes déplacées de force sur l’ensemble de la planète en fin 2022, était à 108,4 millions ».
Cette situation, selon lui, est due « aux multiples conflits, aux crises humanitaires ou aux épisodes de sécheresse’’.
« Plus de la moitié des personnes déplacées ont été contraintes de franchir une frontière », a-t-il déploré, indiquant que trois nations seulement, en l’occurrence l’Afghanistan, la Syrie et l’Ukraine, concentrent « près d’un tiers des personnes déplacées dans le monde ».
Selon le HCR, plus de 114 millions de déplacés de force dans le monde équivaut à un ratio d’une personne sur 73.
Cette estimation qui ne prend donc pas en compte les 1,4 million de Palestiniens déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre Israël et le Hamas, précise l’organisme des Nations unies.
LES INQUIETUDES DE LA SOCIETE CIVILE ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens parus ce jeudi s’intéressent aux inquiétudes de la société civile sur la conduite du processus électoral et aux nouvelles interdictions à Touba décidées par le Khalife général des mourides.
Dakar, 26 oct (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’APS s’intéressent aux inquiétudes de la société civile sur la conduite du processus électoral, aux nouvelles interdictions à Touba décidées par le Khalife général des mourides et à la participation du chef de l’Etat au premier Forum Global Gateway.
En politique, Sud Quotidien souligne que ‘’la société civile sonne l’alerte’’ sur la conduite du processus électoral par le ministère de l’Intérieur.
Le Témoin note que, dans une déclaration, 21 organisations de la société civile ‘’dénoncent la violation des droits de Ousmane Sonko et les tracasseries subies par l’opposition’’.
Selon L’As, ‘’la Synergie des organisations des sociétés civiles pour la paix (SOS/PAIX) a sorti hier une déclaration sur la situation politique au Sénégal. Elle s’est particulièrement offusquée du refus de la Direction générale des élections DGE de délivrer des fiches de parrainage au leader des Patriotes et candidat à la présidentielle de 2024, Ousmane Sonko ainsi que de l’interdiction systématique des manifestations de l’opposition en vue de collecter des parrainages. Elle n’a pas manqué de faire des recommandations pour un processus électoral apaisé et une élection libre, crédible et transparente’’.
‘’21 organisations de la société civile dressent un tableau de la conduite du processus électoral’’, signale Vox Populi.
En politique toujours, EnQuête relève que le Parti démocratique sénégalais (PDS) ‘’balise le terrain’’ pour le retour de son candidat à la présidentielle, Karim Wade, installé au Qatar, depuis 2015.
‘’Depuis Doha, Karim pilote l’opération +Gnibi si+ et démarche les dissidents. Il est annoncé à Dakar pour le congrès qui devrait l’investir comme candidat. Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont annoncé, hier, leur retour dans le parti’’, écrit le journal.
‘’Sada Ndiaye et Kalidou Diallo’’, deux anciens du PDS, ‘’rejoignent Karim Wade’’, affiche à la Une L’As, qui écrit : ‘’ L’opération +gnibissi+ qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti prend forme. Après Mayoro Faye, les anciens ministres Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont rejoint le Pape du Sopi et son fils Karim’’.
Le quotidien Bës Bi met en exergue la décision du Khalife général des mourides d’interdire la politique et le football à Touba et parle de ‘’ nouvelle fatwa’’.
»Le 10 juin dernier, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké recevait une délégation des Baye Fall. Ce jour, le patriarche de Darou Minam, après les événements malheureux que la cité religieuse avait connus des jours auparavant, leur confiait la mission de sécuriser davantage la ville. Le khalife général des mourides prenait aussi la décision d’interdire, à Touba, toute activité ou manifestation politique’’, rappelle le journal.
La publication ajoute : ‘’Après une évaluation des missions confiées aux Baye Fall, Serigne Mountakha a demandé aux forces de défense et de sécurité d’assister ces derniers. La politique et le football sont désormais formellement interdits dans la cité religieuse. De même, il avait décidé que le vote ne se fera plus à Touba, mais à Mbacké’’.
Selon L’Observateur, ‘’Serigne Mountakha corse les interdictions’’.
»Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a encore fait confiance aux Baye-Fall pour veiller sur la sacralité de la cité religieuse de Touba. Après les échauffourées de la semaine dernières avec la famille de Diéry Sougou Wadane, le Khalife a rencontré les Baye-Fall pour redéfinir les interdits. Le football et les manifestations politiques y sont ajoutés’’, rapporte L’Obs.
Le Soleil s’intéresse à la participation du président de la République, à Bruxelles, au premier Forum Global Gateway. Selon le journal, ‘’Macky Sall préconise d’engager un dialogue ouvert mais honnête sur les priorités et les modalités de financement des infrastructures en Afrique’’.