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16 novembre 2024
LA FÉDÉRATION BURUNDAISE CONTESTE LE PÉNALTY CONCÉDÉ FACE AU SÉNÉGAL
La FFB qui a saisi la CAF assure “qu’il n’y avait aucune faute, aucun contact entre un joueur burundais et Sadio Mané qui n’était par ailleurs pas dans la surface de réparation”.
Dakar, 10 sept (APS) – La Fédération de football du Burundi (FFB) a déposé un recours auprès de la Conférence africaine de football (CAF) pour protester contre le pénalty accordé, lundi, par l’arbitre égyptien, Mohamed Maarouf Eid Mansour, au Sénégal, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football prévue en 2025 au Maroc, a-t-on appris de source officielle.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de la CAF et rendu publique, mardi, la FFB “proteste” contre la décision de l’arbitre et assure “qu’il n’y avait aucune faute, aucun contact entre un joueur burundais et Sadio Mané qui n’était par ailleurs pas dans la surface de réparation”.
Lors du match entre le Burundi et le Sénégal, joué à Lilongwe, au Malawi, M. Mansour a sifflé un penalty en faveur du Sénégal pour un pied haut d’un défenseur burundais qui a touché le visage de l’attaquant sénégalais, Sadio Mané.
L’action s’est déroulée à l’entrée de la surface de réparation. Après la décision ferme de l’arbitre, les joueurs burundais ont fortement contesté le pénalty, dont s’est chargé de transformer Ismaila Sarr, permettant aux Lions du Sénégal, de gagner le match sur le score de 1 but à zéro.
La Fédération burundaise de football estime “que l’arbitre a faussé délibérément le résultat du match car il était à moins de cinq mètres de l’action”.
La partie burundaise interpelle aussi la CAF sur le changement du corps arbitral du match, sans aucune notification au préalable, alors que, dit-elle, des arbitres marocains avaient été désignés pour officier cette rencontre.
Après sa victoire sur le Burundi, l’équipe du Sénégal occupe provisoirement la tête du groupe L.
26 DÉPOUILLES REPÊCHÉES AU LARGE DE MBOUR
Le drame d'une embarcation de migrants, qui s'est déroulé il y a plus de quarante-huit heures, laisse encore un nombre indéterminé de disparus. Pendant ce temps, les autorités ont procédé à l'arrestation du capitaine de la pirogue
Au moins dix-sept corps sans vie ont été repêchés, mardi, au large de Mbour, portant à vingt-six le nombre de dépouilles sorties de la mer, plus de quarante-huit heures après le naufrage d’une pirogue qui transportait des candidats à l’émigration irrégulière, a annoncé la Marine sénégalaise.
‘’Les unités de la Marine nationale ont découvert 17 corps sans vie ce jour. Les dépouilles ont été remises aux unités de sapeurs-pompiers. Au total 26 corps ont été repêchés depuis la survenue de ce naufrage‘’, a indiqué la marine sénégalaise dans un message partagé sur le réseau social X.
Quatre rescapés ont été dénombrés tandis qu’un nombre indéterminé de passagers de la pirogue est porté disparu.
Lundi, la police a procédé à l’arrestation du capitaine de la pirogue, un homme d’une cinquantaine d’années domicilié à Mbour, une ville de la région de Thiès (ouest).
ACCIDENT À NDANGALMA, UNE ENQUÊTE OUVERTE POUR SITUER LES RESPONSABILITÉS
Selon El Malick Ndiaye, les premières constatations révèlent que le bus, qui transportait simultanément des passagers et des bonbonnes de gaz tout en roulant à vive allure, a effectué un dépassement dangereux, à l’origine du choc avec le camion.
Dakar, 10 sept (APS) – Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a annoncé, mardi, l’ouverture d’une enquête visant à situer les responsabilités et appliquer les sanctions nécessaires après le tragique accident survenu, lundi, à hauteur de Ndiama Fall, un village de la commune de Ndangalma, dans la région de Diourbel (centre).
Au moins seize personnes ont péri lundi tôt le matin à la suite d’une collision entre un camion et un bus de transport en commun qui tentait de dépasser un autre car de transport sur la route nationale numéro 3, à hauteur de Ndiama Fall, un village de la commune de Ndangalma, dans le département de Bambey. De nombreux blessés ont également été recensés à la suite de l’accident.
‘’Une enquête est en cours pour situer toutes les responsabilités et appliquer les sanctions nécessaires’’, a dit le ministre dans un communiqué rendu public mardi.
”Les premières constatations révèlent que le bus, qui transportait simultanément des passagers et des bonbonnes de gaz tout en roulant à vive allure, a effectué un dépassement dangereux, à l’origine du choc avec le camion, provoquant un incendie dans le bus”, indique le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Il signale qu’en dépit de l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, arrivés sur les lieux dix minutes après l’accident, le bilan humain est lourd : 52 victimes, dont 16 personnes décédées, et 36 blessées, parmi lesquelles 24 sont dans un état grave.”
‘’Ce drame nous rappelle, une fois de plus, que l’imprudence, la négligence, l’excès de vitesse et le non-respect des règles élémentaires du code de la route sont des causes récurrentes d’accidents mortels’’, a déploré Malick Ndiaye en insistant sur le fait qu’un soutien a été apporté aux victimes blessées avec une équipe dépêchée immédiatement sur les lieux de l’accident.
Celle-ci était composée notamment, du directeur général des transports terrestres, du directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), des services régionaux, ainsi que plusieurs personnels du district sanitaire de Khombole et de l’hôpital régional de Thiès
‘’Grâce à la mobilisation des spécialistes et à la qualité des infrastructures, notamment à Thiès, la situation des blessés est relativement stable’’, lit-on dans le document.
Malick Ndiaye a présenté ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes au nom du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko, tout en souhaitant ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.
Il affirme que son ministère travaille en étroite collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Sécurité publique et celui des Forces Armées pour ‘’intensifier les contrôles routiers, et accélérer les projets de vidéo-verbalisation ainsi que la modernisation des centres de contrôle technique’’ en attendant l’organisation des états généraux du secteur des transports routiers, prévus à la fin de ce mois.
Le ministre a par ailleurs, à l’approche du Gamou, évènement religieux commémorant la naissance du prophète de l’Islam, Mouhamed (PSL), rappelé ”à tous les conducteurs et usagers, l’importance de respecter rigoureusement le code de la route, afin d’assurer la sécurité de tous les citoyens’’.
Par Khady Gadiaga
LE DROIT À L'INDIFFERENCE, UTOPIE HUMANISTE, FRATERNITÉ OUVERTE OU MENACE MORALE ?
La conception de la modernité et de la nation est complexe comme l'homme, qui ne peut vivre hors d'un monde signifiant et ordonné
La conception de la modernité et de la nation est complexe comme l'homme, qui ne peut vivre hors d'un monde signifiant et ordonné.
La notion de «vivre ensemble» permet de penser l'organisation d'une société, mais aussi sa délimitation. Or qu'est-ce que cette notion si ce n'est une façon, moins connotée que le concept de nation, d'affirmer que des valeurs suffisamment partagées sont nécessaires pour qu'émerge et s'impose dans l'espace sensible un intérêt général, fondateur de l'espace citoyen, sans lequel le fonctionnement de la société moderne et démocratique est impossible?
Liberté fondamentale ou essence fermée?
Le problème vient pour une bonne part de notre propension à ne penser les lieux et les groupes qu'en termes d'essences, de formules ou de modèles qui nous enferment dans des jugements préalables.
Le droit à la différence en est une étape, pas une fin; son possible est le droit à l'indifférence. Les explications culturelles de cette forme contemporaine de l’indifférence à autrui sont nombreuses : elle serait le produit ou le symptôme de l’individualisme exacerbé, du repli sur soi postmoderne, du narcissisme érigé en doctrine morale, du monadisme comme seul horizon de valeurs ou encore de « la passivité où plonge le divertissement spectaculaire » (Agone 1999) qui seraient typiques des pays riches contemporains.
Du souci exclusif de soi à l’indifférence à autrui, il n’y aurait qu’un pas.
On peut toutefois rétorquer que sans droit à l'indifférence, le droit à la différence enferme le regard porté sur l'Autre dans un a priori le reliant à son appartenance, et en conséquence fausse la connaissance de l'Autre.
En revanche, le droit à l'indifférence donne à tout individu le droit d'être regardé simplement comme un citoyen: il assure ainsi la liberté et l'égalité de la personne humaine au-delà de sa différence, lui permettant de déployer une fraternité ouverte sans idées préconçues...
La progression contemporaine des deux attitudes d'indifférence n'est, à vrai dire, pas surprenante. La première est le résultat d'une hyper-médiatisation de la vie sociale, d'une saturation d'informations, qui égalisent les positions et émoussent les jugements de valeur. La seconde est l'expression de l'hédonisme ambiant, encouragé par une société de consommation où chacun ne cherche qu'à se replier sur soi et à se soucier de son bien-être.
La situation a bien changé en quelques décennies. Les idéologies de gauche (existentialisme ou marxisme) encourageaient encore les hommes à des parti-pris dogmatiques, à des engagements conflictuels, à des espérances en de grands changements; aujourd'hui, nous sommes entrés dans l'ère des logiques molles, des credos consensuels, de la fin des grands récits historiques, bref d'une présumée post-modernité.
L'indifférence, un poisson lent à effet délétère ?
L'indifférence reflète logiquement un déficit de valeurs individuelles claires et de normes collectives visibles. Faut-il pour autant s'y résigner?
Nos sociétés ne sécrètent-elles pas là un poison à effet lent, mais délétère?
En quel sens effectivement convient-il de voir sous la passivité molle de l'indifférence une menace morale? Mais, dans quelle mesure, aussi, l'indifférence peut-elle se révéler comme signe d'une exigence morale? N'est-elle pas un frein aux sentiments de fraternité nécessaires à la recherche de l’égalité ?
Les réponses à ces questions ne sont pas simples dès lors que les thèmes du « retour » : retour à la religion et aux traditions, retour à la nation et aux racines, retour aux anciennes institutions, retour à la République omnipotente, retour aux valeurs sont omniprésents. Non seulement ces retours-là posent des limites à la démocratie mais aussi à l’égalité parce qu’ils portent en eux le refus des singularités, le lourd fardeau du patriarcat et l’autoritarisme des institutions.
Face à l'indifférence, ouvrir une alternative de solidarité
Si l’on admet que la vie sociale est désormais une production d’elle-même par le système politique, les politiques sociales, les représentations culturelles de ce que nous sommes, si l’on pense que l’organisation de la vie sociale est un débat, il importe de s’intéresser à cette production continue, aux représentations, aux imaginaires et aux sentiments qu’elle engendre.
Il faut ainsi offrir une alternative de solidarité à ceux qui ont peur, se sentent maltraités et qui en appellent au repli, parfois à la haine et, plus encore, répondre à ceux qui glissent vers l’indifférence et la défiance.
Plutôt que de chercher un nouveau « grand récit», il est plus raisonnable de nous tourner vers nos propres pratiques, quitte à sembler trop timides et trop peu « visionnaires ».
Mais il n’est pas rare que les principes modestes, imposant une obligation d’effectivité et de réalisme, produisent davantage d’effets que les déclarations flamboyantes ou de concepts mirobolants
5 corps repêchés à Mbour
Le bilan provisoire du chavirement d’une pirogue transportant presque une centaine de candidats à l’émigration clandestine au large de Mbour s’est alourdi. Les recherches de la Marine nationale et des Sapeurs-pompiers ont permis de repêcher 5 corps dont trois de sexe féminin. Les dépouilles sont déposées à la morgue de l’hôpital de Mbour. C’est la consternation au quartier Teffess qui subit la plus lourde perte. Avec ce drame, les populations évitent de s’adresser à la presse car de forts soupçons pèsent sur certaines personnes comme étant les convoyeurs ou des facilitateurs. Le préfet du département, Amadou Diop en compagnie du maire Cheikh Issa Sall et une délégation du conseil départemental se sont rendus à l’hôpital pour réconforter les trois rescapés, puis au quartier Teffess pour présenter les condoléances du gouvernement. Ce malheur vient s’ajouter à la disparition d’une pirogue qui a quitté Mbour depuis plus de 25 jours à bord de laquelle étaient plus de 200 personnes. Jusque-là, les populations n’ont aucun signe de vie des migrants.
L’ex commissaire de police Cheikhouna Keita en prison
Le parquet a scellé le sort de l’ex commissaire de police Cheikhouna Keita. Il était en garde à vue depuis vendredi dernier à la Division des investigations criminelles (Dic). Après un retour de parquet, l’ancien flic a été présenté au procureur de la République qui l’a placé sous mandat de dépôt. L'ancien patron de l'Orctis est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. L'ancien commissaire avait émis des commentaires sur les réseaux sociaux sur une supposée bagarre entre le président de la République et le Premier ministre au palais présidentiel pour une histoire d’aller au Magal de Touba. Il avait été entendu dans un premier temps et libéré.
Plainte des députés Mamadou Lamine Diallo et Abass Fall
Les magistrats ont du pain sur la planche. Il y a une pluie de plaintes. Hier, les députés Mamadou Lamine Diallo de Tekki et Abass Fall de Pastef ont déposé une plainte auprès du procureur de la République pour faux, usage de faux et falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Selon les auteurs de la plainte, elle vise tout simplement à situer les responsabilités sur «les graves retouches faites sur le Règlement intérieur sans que les députés ne soient au courant». «Plus jamais ça à l’Assemblée nationale !» dixit les parlementaires.
Installation du Commissaire Safiétou Mbaye à Thiès
Le Directeur de la Sécurité Publique (DSP) a procédé hier à l’installation du Commissaire Principal Safiétou Mbaye à la tête du Commissariat Central de Thiès. Major de la 39e promotion de l’École nationale de Police, elle a pris les rênes des mains du Commissaire Divisionnaire Aïssatou Ndiaye, récemment nommée adjointe au Directeur de la Sécurité Publique. Aïssatou Mbaye a battu un record de longévité, en restant à la tête du commissariat central de Thiès pendant 4 années. Elle avait été installée à la tête de la sécurité publique régionale lors de la crise de la pandémie Covid-19 et son magistère a traversé d’autres crises, notamment politiques, qu’elle a su gérer avec compétence. « Ensemble, nous avons eu un compagnonnage riche d’expériences, d’échanges, sans compter que nous avons traversé des moments difficiles, mais nous avons été des frères et des sœurs. A tout moment, vous avez fait preuve de beaucoup d’engagement et d’abnégation, qui ont permis d’atteindre les résultats escomptés », a-t-elle lancé à l’endroit du personnel du commissariat.
Séga Sakho n’est plus
Le monde sportif sénégalais est en deuil avec le décès de Séga Sacko. L’ancien international sénégalais a tiré sa révérence hier après une maladie, à l’âge de 75 ans. Victime d'un AVC, il y a quelques années, l'ancienne gloire avait fait une sortie au mois de mars pour alerter sur sa maladie et solliciter de l'aide financière pour poursuivre son traitement. Il fut un ancien joueur de l'US Gorée, de la Linguère de Saint-Louis, de la Jeanne d’Arc, ainsi que de l'ASC Jaraaf de Dakar. Séga Sakho était non seulement un grand footballeur, mais aussi un rassembleur, très apprécié dans le milieu du football.
Installation du SousPréfet de Sindia
Le nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Sindia a pris fonction hier. Djiby Bocoum a décliné sa feuille de route. Ainsi l’ancien Sous-préfet de Niakhar (Fatick) occupe une localité stratégique car elle abrite presque tous les grands investissements de l’Etat dans le département de Mbour grâce à sa position géographique. Dans l’arrondissement de Sindia, des projets comme le pôle urbain de Daga Kholpa, l’aéroport international de Diass, le cordon hôtelier de la Petite côte, le futur port de Ndayane sont entre autres grands investissements de l’Etat. Djiby Bocoum promet de veiller à l'application des lois et règlements, au maintien de l'ordre public afin que le triptyque « jub jubal jubenti » soit une réalité. Aux forces vives de la nation, aux notabilités coutumières et religieuses, il rassure que ses portes sont ouvertes. Son prédécesseur qui a déjà pris fonction à l’arrondissement de Keur Mousseu (Thiès), conseille Djiby Bocoum de prendre en compte certains dossiers car la zone est très stratégique, ce qui explique son explosion démographique. A l’en croire, le triangle est devenu une zone économique facilitée par l'autoroute à péage, le pôle urbain de Diamniado. Cet étalement urbain a entraîné des enjeux économiques et fonciers majeurs. Les conditions d'occupation d'affectation et contrôle sont de la responsabilité des collectivités territoriales, précise-t-il. «Le droit d'usage donne un droit de propriété, ce qui facilite la transaction, ce qui conduit des fois à des lotissements non autorisés », a prévenu Oumar Dia.
Le parti Awale en phase avec les hautes autorités
Le coordinateur des cadres du parti «Awalé» de Dr Abdourahmane Diouf, allié à la mouvance présidentielle, Jean Birane Gningue, a déclaré que leur formation soutient le président de la République dans sa démarche de suppression des institutions « budgétivores», notamment le Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique social et environnemental. Les partisans du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, confortent également le Premier ministre Ousmane Sonko, dans sa velléité de reddition des comptes. Selon le coordinateur des cadres de Awalé, cela permettra entre autres, de recouvrer des ressources par le biais de la justice pour les injecter dans des secteurs prioritaires, notamment l’agriculture, l’éducation, la santé. A l’en croire, le Sénégal a un besoin urgent de mobiliser ses ressources internes pour répondre aux urgences et soulager les populations. Délégué général du parti Awalé les jambars, Samba Guèye a, pour sa part, indiqué que leur entité est pour la dissolution, dans les délais impartis par la loi, de l’Assemblée nationale. Les militants de Awale invitent aussi les populations à soutenir le gouvernement pour qu’il puisse accomplir les aspirations de la mouvance présidentielle.
A. Diome fournissait de la connexion aux riverains du marché Bene Tally
Le commerçant a causé un lourd préjudice à la Sonatel. Il a été signalé des branchements Internet clandestins au marché Mbabass de Ben Tally. L’enquête a permis d'identifier A. Diome. D’après la Sonatel, son mode opératoire consistait à souscrire à des lignes ADSL ou Fibre à très haut débit, que ce soit sous son nom ou autres. Il procède par la suite à l'installation de câbles internet depuis le modem fourni par la SONATEL, en utilisant les poteaux de la SONATEL et de la Senelec pour étendre son réseau. Il a installé un switch ou commutateur réseau, permettant ainsi d'élargir les liaisons et d'étendre la couverture du réseau. Enfin, il mettait en place des points d'accès Wifi sécurisés par mot de passe dans les maisons raccordées de manière clandestine. Attrait hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le mis en cause dit ignorer qu’il était dans l’inégalité. Ses clients dépassent 100. Il vendait les 2 mégas à 100 francs. Pour l’abonnement mensuel, il était fixé à 2 000 francs. Il utilisait des répétiteurs (15) pour étendre sa zone de couverture. Le ministère public lui a fait savoir qu’il était au courant de son acte frauduleux. Le prévenu rétorque qu’il n’a pas été mentionné dans le contrat qu’il ne devait pas commercialiser. Le conseiller de la partie civile, Me Danfakha, indique que le mis en cause a fait abonner plus de 2 000 personnes moyennant 2 000 francs le mois. Il gagnait 4 millions le mois. La Sonatel a perdu 32 millions de francs. Raison pour laquelle il réclame 32 millions pour la réparation du préjudice. A Diome a été condamné à 3 mois de prison ferme et à payer 3 millions en guise de dommages et intérêts.
421 candidats à l’émigration interceptés
La Marine nationale a intercepté hier deux pirogues transportant au total 421 candidats à l’émigration irrégulière dont 20 enfants. Elle était aussi au large de Mbour où elle a lancé des recherches impliquant trois unités navales et un avion de patrouille maritime espagnol, le même jour, pour retrouver les occupants d’une pirogue qui a chaviré.
Des mesures correctives sur les passeports diplomatiques
L’attribution des passeports diplomatiques a été au cœur des débats lors du passage du ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, à l’Assemblée nationale pour l’examen du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention de l’Union Africaine sur la Coopération transfrontalière. Interpellé plusieurs fois par les députés, le ministre a déploré la façon dont ces passeports ont été attribués. Elle rappelle qu’en dehors des personnes définies par la loi de 1990, seul le président de la République a la prérogative de donner un passeport diplomatique, mais il se trouve que le 28 mars, après l’élection présidentielle, un nouveau décret a été signé introduisant certaines personnes. C’est pourquoi elle compte proposer un projet de loi au président de la République pour revoir cette loi.
Par Hamidou ANNE
CES STAGIAIRES AU SOMMET DE L’ÉTAT
S’en prendre à la France, au Maroc, à Israël, multiplier les bourdes diplomatiques, entrer en conflit ouvert avec des multinationales étrangères, auront comme finalité l’isolement du Sénégal à l'international
Les régimes sénégalais successifs ont toujours maintenu une constance en matière de politique étrangère. A l’aube de l’indépendance déjà, notre pays, petit par la taille et le poids économique, avait acquis une certaine respectabilité sur la scène internationale. Le Sénégal a toujours été au cœur des enjeux du monde grâce à une politique étrangère sobre et ambitieuse, et à des diplomates aussi compétents que discrets. Il y a également dans ces succès quelque chose d’abstrait, qui relèverait d’un esprit sénégalais : un savant mélange de raffinement, d’ambition, de talent et de cet art exquis du compromis.
Ce n’est guère un hasard si notre petit point qui embrasse l’Atlantique a pu placer ses fils à la tête de grandes organisations internationales. Abdoul Karim Gaye, Amadou Mahtar Mbow, Lamine Diack, Jacques Diouf, entre autres, représentaient l’âme d’un petit pays, qui a décidé très tôt d’être grand par son poids dans la géopolitique mondiale.
De Léopold Senghor à Macky Sall, l’un socialiste, l’autre social-libéral, nous avons maintenu nos acquis diplomatiques ; mieux nous n’avons jamais manqué le rendez-vous des grands enjeux multilatéraux.
Le 24 mars dernier, les Sénégalais ont fait un choix sans ambiguïté certes, mais celui-ci n’est guère un chèque en blanc pour autoriser toutes les outrances et tous les outrages, qui auront comme finalité la ruine du crédit et du prestige de l’Etat. En moins d’un semestre, le vulgaire et l’ordinaire ont élu domicile au cœur de la République, avec une désinvolture dans les propos et dans les méthodes.
C’est avec une immense peine que j’ai lu la déclaration de la présidence de la République à l’issue de la visite du Premier ministre Espagnol, Pedro Sanchez. Dans le texte, il est écrit «puissance occupante» pour faire référence à Israël. Cette affirmation est inappropriée et ne reflète pas l’état de nos relations avec ce pays. Nous entretenons une coopération avec l’État hébreu, même si notre proximité avec le peuple palestinien, héritée de nos pères fondateurs, reste sans équivoque. Il est inacceptable pour la présidence de la République du Sénégal d’utiliser le terme «puissance occupante», surtout que nous reconnaissons l’Etat d’Israël depuis les années 60. A la présidence toujours, un hurluberlu, conspirationniste et islamiste assumé, tient des propos d’une gravité inouïe sur le roi du Maroc et son père, accusés respectivement d’homosexualité et de franc-maçonnerie. Je me demande encore comment a-t-on pu ne serait-ce qu’imaginer nommer cet individu au cœur de l’Etat ? Le Maroc n’est pas un pays ami, c’est un pays frère ; il s’agit d’un de nos plus proches alliés, avec lequel nous partageons une histoire vieille et profonde. Les propos orduriers de ce rustre sont choquants et ne reflètent que sa petitesse d’esprit.
Parce que ce régime à la médiocrité dans son ADN, le Premier ministre s’en mêle avec la hardiesse qu’on lui connaît, quand il s’agit d’incarner l’incompétence et le manque d’épaisseur. Il met en danger notre pays par des déclarations d’une grande irresponsabilité. Parti à la manifestation en soutien au Peuple palestinien, il vilipende des Etats alliés comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, par des propos d’une rare grossièreté. Pire, il s’attaque non pas à Israël mais aux «Juifs». Parler des «Juifs» et les accoler tout de suite à la banque » renvoie à une rhétorique antisémite abjecte. Le drame que vivent les populations de Gaza depuis le 7 octobre et dont le responsable est le gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahu est inacceptable. Mais quand on est responsable public, on se prononce avec comme unique boussole le droit international. Un responsable public doit se donner comme exigence de ne jamais céder aux excès racistes, islamophobes ou antisémites.
La défense de la cause palestinienne est un marqueur de notre politique extérieure depuis toujours. Yasser Arafat a longtemps voyagé avec un passeport diplomatique sénégalais. L’ambassadeur Saïd Abassi, après 32 ans de présence sur notre sol, repose pour l’éternité au cimetière de Yoff.
Dans le même temps, nous accueillons une ambassade israélienne à Dakar. Israël est le quatrième pays au monde à avoir reconnu le Sénégal indépendant. Le Sénégal a donc à jouer un rôle de médiateur et de facilitateur pour arriver à la seule solution viable, celle de deux Etats côte-à-côte dans des frontières sûres et reconnues.
Nous avons une responsabilité devant l’ampleur de la catastrophe humanitaire à Gaza et devons poursuivre les efforts à New York, à Genève et au Caire pour obtenir un cessez-le-feu.
S’en prendre à la France, au Maroc, à Israël, multiplier les bourdes diplomatiques, entrer en conflit ouvert avec des multinationales étrangères auront comme finalité l’isolement du Sénégal sur la scène diplomatique. Un pays jadis respecté et estimé partout risque de devenir un Etat paria du fait de l’incompétence d’un homme sans relief. Dans la gestion de l’Etat, la tenue, la retenue et la responsabilité sont des valeurs capitales. Mais certains ne vivent que pour les caméras et pour le reflet de leur propre image, prouvant définitivement leur nature de personne disqualifiée à porter la voix du Sénégal. Quand l’injure et la vaine bravade s’unissent, ils ne charrient que la banalisation de la parole publique et de ses tenanciers.
Ces gens sont un boulet pour notre pays, relativement au prestige de l’Etat et à la sécurité nationale. Les meilleures blagues sont les plus courtes. Il y a un devoir et une responsabilité de renvoyer ces stagiaires à leurs chères études dès les législatives prochaines.
LE NOUVEAU PARTI DE L’ANCIEN PM AMADOU BA AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Le lancement de ‘’Nouvelle responsabilité’’, le parti politique lancé, lundi, par l’ancien Premier ministre, Amadou Bâ, la mort de 16 personnes dans un accident de la circulation survenu à Ndangalma
Dakar, 10 sept (APS) – Le lancement de ‘’Nouvelle responsabilité’’, le parti politique lancé, lundi, par l’ancien Premier ministre, Amadou Bâ, la mort de 16 personnes dans un accident de la circulation survenu à Ndangalma, dans la région de Diourbel (centre) et le chavirement d’une pirogue transportant des candidats à l’émigration irrégulière, à Mbour, sont les sujets les plus en vue dans la livraison des quotidiens de ce mardi.
L’ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 24 mars dernier, a officiellement lancé, à Dakar, sa formation politique dénommée ‘’Nouvelle Responsabilité’’, actant la rupture avec l’Alliance pour la République (APR, opposition), le parti de l’ancien président de la République, Macky Sall.
‘’Amadou lance la Nouvelle responsabilité, écrit à ce propos Bès bi. Le 9-9 pour du neuf’’ en allusion à la date du 9 septembre 2024, jour du lancement de +Nouvelle responsabilité+ qui deviendra son parti politique’’.
Le journal retient surtout ce propos d’Amadou Ba, qui déclare que “ce ne sera pas un parti de plus, ni pour une élection, mais un parti du peuple’’.
‘’Amadou Ba prône une +une nouvelle démarche+’’, titre pour sa part Sud Quotidien. Citant l’ancien Premier ministre, le journal souligne que ‘’ce parti est une réponse favorable [adressée] à ses sympathisants qui, depuis son échec à l’élection présidentielle, ont lancé de nombreux appels pour qu’il crée sa propre formation politique’’.
‘’En attendant le lancement de son parti. Amadou Ba mijote son projet’’, titre Le Quotidien. ‘’L’heure est venue d’agir’’, ‘’Je ne crée pas un parti pour une élection’’, déclare l’ancien chef du gouvernement dans des propos repris par ce journal.
Revenant sur la création du parti (NR), Walf Quotidien écrit ‘’ Amadou Ba prend ses responsabilités’’. Le journal annonce que ‘’l’ancien Premier ministre compte lancer dans les jours à venir sa formation politique’’, ajoutant qu’il en a jeté les fondements, lundi, lors d’une cérémonie à laquelle plusieurs caciques de Benno Bokk Yaakar, l’ancienne mouvance présidentielle, ont pris part.
‘’Initiatives menant à la création de son parti. Amadou Ba trace enfin sa voie’’, souligne L’As, tandis que Direct News met à sa une : ‘’Lancement de son parti à King Fahd. Amadou Ba dessine sa nouvelle voie’’.
Le Soleil, quant à lui, observe que ‘’6 mois après sa défaite à la présidentielle. Amadou Ba jette les bases de son futur’’.
Vox Pop rappelle ses ‘’déboires avant la présidentielle’’, comme ”le report de l’élection, les accusations de corruption’’ et de titrer : ‘’ Amadou solde ses comptes’’.
Le journal ajoute qu’il a démenti les accusations qu’on lui a prêtées ‘’sur la présumée corruption de juges du Conseil constitutionnel pour recaler des candidats dont Karim Wade’’, le fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade (2000-2012).
A sa une, Le journal Les Echos écrit ‘’Amadou Ba ignore royalement Macky’’ Sall, relevant qu’”’il n’a cité à aucun moment le nom de son ancien mentor politique’’. Dans des propos repris par cette publication, le candidat malheureux déclare ‘’j’étais contre le report de la présidentielle’’, ‘’tout ce qui s’est dit sur la corruption des juges est inexact’’.
Yoor Yoor évoque de son côté ‘’une coïncidence troublante avec le début de la reddition des comptes’’ annoncée par le Premier ministre Ousmane Sonko. ‘’Amadou Ba cherche-t-il refuge sous un parapluie politique ?’’, s’interroge la publication.
Les quotidiens sont par ailleurs revenus sur l’accident de la circulation à Ndangalma dans le département de Bambey ayant causé la mort de 16 personnes.
L’As parle d’‘’Horreur au village de Ndama’’, en rapportant que ‘’ 16 personnes meurent calcinées dans une collision entre un bus et un camion’’, hier lundi 9 septembre 2024, au village de Ndama, localité située entre Ndangalma et Khombole.
‘’Ndangalma rallonge la liste macabre’’, écrit à sa Une Rewmi quotidien. La publication précise que ‘’lundi, le choc entre un bus et un camion a occasionné la mort de 16 personnes et une vingtaine de blessés, dont certains dans un état grave’’.
Les journaux ont également mis en exergue le chavirement à Mbour d’une pirogue transportant des candidats à l’émigration irrégulière.
Le journal Enquête parle d’une ‘’tragique banalisation’’, à propos de ‘’l’émigration clandestine et des morts en cascade’’.
Selon la publication, ‘’trente candidats à l’émigration irrégulière périssent à Mbour, des dizaines de personnes portées disparues, aucune réaction de l’Etat’’
‘’ On a touché le fond’’, titre Source A revenant sur l’accident de la circulation à Bambey et le chavirement de la pirogue transportant 200 migrants de Mbour.
Évoquant ces drames en série entre mer et routes, Le Soleil écrit que ‘’25 vies [ont été] fauchées à Mbour et près de Bambey en moins de 24 heures’’.
Le quotidien de Hann est en outre revenu sur le nouveau pool financier du tribunal de Dakar et affiche : ‘’Reddition des comptes, mode d’emploi’’, avec les éclairages de Yakham Lèye, le directeur des Affaires criminelles des Grâces.
Par Mbaye Jacques DIop
ADIEU GRAND SEGA, LE MAGNIFIQUE !
Footballeur racé, il présente un palmarès très enviable mais n’a pas véritablement exploité toutes ses possibilités. Élégant, Grand Séga Sakho le fut incontestablement sur un terrain de football et en dehors
Il y avait du Garrincha chez ce footballeur technique dont les moindres actions respiraient l’intelligence. Il faisait partie des joueurs les plus rapides, il possédait une technique plus élaborée. Un sens de la dernière passe décisive et plus prononcé.
Footballeur racé, il présente un palmarès très enviable mais n’a pas véritablement exploité toutes ses possibilités. Élégant, Grand Séga Sakho le fut incontestablement sur un terrain de football et en dehors. Son rayonnement sur le terrain, sa présence dans la vie de tous les jours, la majesté qui se dégageait de la moindre de ses actions et du moindre de ses actes en ont fait un joueur à part, adulé et respecté à la fois dans le football.
En fait, sur un terrain de football et pendant 90 minutes d’une partie, il était partout à la fois avec efficacité, énergie et comique aussi. Il était capable de chambrer des adversaires, puis, dans la minute qui suivait, de se trouver à la conclusion d’une offensive magnifiquement élaborée. Cet artiste à la souplesse féline se montrait toujours d’une extrême incorrection dans le jeu tactique et d’une extraordinaire intelligence dès lors qu’il s’agissait de porter le danger dans le camp adverse.
Omniprésent, il l’était certes, mais toujours avec bonheur, irradiant d’un esprit comique naturel conforté par un organe vocale qu’il était difficile d’ignorer ! Autoritaire, Saliou dit Séga Sakho de son vrai nom ? Ô combien ! Il ne faisait pas bon lui résister… Séga Sakho a brillé d’un éclat incomparable dans tous les clubs où il a évolué, notamment à l’Union sportive goréenne, à la Linguére de Saint-Louis, à la Jeanne d’Arc de Dakar, au Walidane de Banjul et à l’Asc les Jaraaf de Dakar son club de cœur après quelques piges en France. Des clubs qu’il a totalement façonnés, il ne put en être de même en équipe nationale.
Si Séga Sakho a toujours pu instaurer une telle emprise sur un club ou sur une compétition, c’est que son talent,sa personnalité et esprit comique ont pu se forger au cours d’une première partie d’existence placée sous le signe de l’aventure. Extrêmement populaire, il fut bien vite surnommé Garrincha, ce qui en dit long sur l’admiration et l’affection qu’on pouvait lui porter. Il était aussi le roi du dribble, d’où ce surnom de Manuel Francisco Dos Santos dit Garrincha, ce feu-follet brésilien partenaire du roi Pélé. Il était un artiste du ballon rond et Dieu sait si le football sénégalais avec les derbys Jaraaf-Jeanne d’Arc ou Jaraaf-Gorée ont connu une certaine popularité propre à déchaîner les passions aussi rapidement qu’ils ont été installés sur leur piédestal !
À la fois artiste et inspiré et combattant impitoyable, ayant survécu et prospéré dans la jungle du football sénégalais, il a tracé le sillon d’un grand aventurier conquérant. Aujourd’hui les férus du football reconnaissants ne sont pas prêts d’oublier les joies procurées par Séga Sakho, ce magicien, ce funambule. Ils ne peuvent s’empêcher d’avoir une pensée émue envers lui. Toutes nos condoléances à ses amis de la Rue 59 Gueule Tapée « Wa Bang-Ba », notamment Mbaye Mbengue Diop, Idrissa Gueye, Maguette Traoré, Mbaye Mbengue SGBS, Amadou Diallo, ses anciens coéquipiers Alioune Ndiaye « Cheval fou » Alioune Sarr, Ibrahima Bâ « Eusobio » Cheikh Seck, Amadou Diop « Boy Bandit », Léopold Diop sans compter ses grands amis de toujours Douma Seye et Bathie Diop transitaire.
Malgré ta maladie qui t’a cloué plusieurs fois, tu as toujours résisté pour revenir très fort mais la vie est faite de rencontres et de séparations et il fallait qu’on se quitte un jour et tu nous a faussé compagnie au cours de cette nuit du dimanche à lundi. Dors bien grand frère, tu as accompli ta mission sur terre.
Que Seydina Mohamed (PSL) soit ton éternel compagnon au Paradis.
Ton jeune frère Mbaye Jacques DIop.
Un parent d’élève désespéré
LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SAR
Quel sort est réservé aux candidats arrivés au bout du processus de sélection pour les postes d’Aides opérateurs/Agents pipes ? Les résultats de cette sélection ont-ils été validés par le Conseil d’Administration ?
Je viens respectueusement vous faire part de nos interrogations de parents des jeunes bacheliers de la Série S, candidats sortis premiers aux tests de recrutement aux postes d’Aides opérateurs/Agents pipes organisés, l’année dernière, par la Société africaine de Raffinage (Sar).
A la suite d’un Avis de vacance de poste publié en février 2023 par la Direction des Ressources humaines (DRH) de la Sar, ces jeunes bacheliers, d’après les informations qui nous ont été rapportées par nos enfants, étaient une soixantaine de candidats à avoir postulé en déposant le dossier requis auprès de la Direction des ressources humaines (Drh) de la Sar.
A l’issue d’un processus de sélection jugé transparent et rigoureux, les candidats sortis premiers de ces tests, dont mon fils (sauf erreur de ma part, ils sont moins de dix (10) candidats) ont été d’abord soumis, au mois de mai 2023, à des épreuves écrites (Mathématiques, Sciences physiques, Français et Anglais), puis à des épreuves sportives d’aptitude physique au Stade Iba Mar Diop de Dakar en novembre 2023 (1000 mètres sur piste, 100 mètres et montée à la corde) et enfin à un entretien avec un jury composé de hauts cadres de la Sar en décembre 2023. Juste pour vous prouver le long processus de sélection des candidatures à la fois rassurant et sérieux.
Malheureusement depuis lors, ces candidats attendent. Non seulement ils ne sont pas encore rappelés, mais n’ont reçu aucune notification de la part de la Sar. Pendant ce temps, certains candidats sélectionnés ont hypothéqué presque deux années académiques dans les universités publiques ou privées. Car ils espéraient une formation professionnelle pour pouvoir intégrer la Sar. Entretemps, en février 2024, est intervenu le changement de régime à la faveur duquel vous êtes, Monsieur le Directeur général, promu à la tête de la SAR.
Les questions légitimes et compréhensibles que se pose le parent que je suis, sont les suivantes : quel sort est réservé à ces candidats arrivés au bout du processus de sélection ? Les résultats de cette sélection ont-ils été validés par le Conseil d’Administration de la Sar ? Nos enfants peuvent-ils continuer d’espérer être recrutés par la SAR ?
Monsieur le Directeur général, s’il existe une raison objective, interne, qui fait que les résultats issus de ce processus de sélection devront être remis en cause ou même supprimés, les parents d’élèves que nous sommes n’auront rien à redire, à part s’en remettre au bon Dieu, l’omniscient.
Le cas échéant, nous ne demanderons qu’une seule chose : que les personnes qui seront recrutées à la place de ces brillants bacheliers, soient soumises aux mêmes tests et épreuves de sélection. Sinon, Monsieur le Directeur général, ce serait encore fouler aux pieds l’une des promesses électorales qui vous ont portés au pouvoir : « la sélection par appel d’offres », « les hommes qu’il faut aux places qu’il faut ».
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma considération distinguée.
Un parent d’élève désespéré
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
NECESSAIRE CATHARSIS
Qui pour leur dire que la vie c’est ici, dans ce pays, et maintenant?Qui pour leur faire comprendre que la réussite est à portée de main et que l’espoir est de retour dans leur propre pays où tout est à reconstruire et qu’il suffit d’y croire pour exister
Qui pour leur dire que la vie c’est ici, dans ce pays, et maintenant ? Qui pour leur faire comprendre que la réussite est à portée de main et que l’espoir est de retour dans leur propre pays où tout est à reconstruire et qu’il suffit d’y croire pour exister ?
« Exister », ce fameux «Tekki » qui tue. Dans une société d’accaparement où les élites ont démissionné de leurs missions pour disputer aux gueux les jouissances, cette vie ne peut être que misérable.
Tous ces jeunes qui meurent bêtement au fond de l’océan, éblouis par les mirages d’une Europe en crise et qui rêvent d’Eldorado, se trompent dans leur entreprise périlleuse de rejoindre l’Espagne ou d’autres pays du Vieux continent. Dans leur tête et celles de leurs parents, qui les poussent perfidement au suicide, il suffit de se baisser en Europe pour ramasser des lingots d’or. C’est par centaines, voire par milliers, qu’ils quittaient le pays.
L’arrivée d’un nouveau régime n’a pas arrêté la traversée macabre. Elle se poursuit et s’intensifie sans répit avec la présence de despérados d’autres nationalités qui font de ce Sénégal côtier un pays de transit. Un exode qui, à lui seul, résume l’échec d’un pouvoir qui nous promettait une hypothétique émergence et qui nous a laissé un pays en lambeaux.
Chaque jour, la liste des prévarications des gens de l’ancien régime s’allonge. Et ce sont les mêmes qui, sans fausse pudeur aucune, semblent se réjouir de ce que des jeunes gens continuent de quitter par centaines ce pays ou qui jubilent intérieurement quand ces desperados disparaissent en mer.
Avec toutes ces morts, c’est notre responsabilité collective qui est interpellée. Encore une fois, nous vivons dans une société d’accaparements. Quand des acteurs de la politique se préoccupent beaucoup plus de leur bienêtre social que du développement du pays, c’est tout à fait normal que les laissés-pour-compte nourrissent des frustrations qui les poussent à prendre des pirogues de la mort en quête d’une illusoire meilleure vie.
Ce pays qu’on avait confié durant douze ans aux gens de l’Apr/Benno, ils l’ont dépecé sans état d’âme, chacun s’emparant d’une portion. Le récent séjour du Premier ministre à Matam a permis de découvrir une vaste escroquerie de politiciens qui se sont toujours servis de pauvres populations pour leur ascension sociale. Des terres riches mais mal exploitées face à une insoutenable misère. Il nous faut alors procéder à une catharsis et faire comprendre à la jeunesse que son avenir est ici au Sénégal et nulle part ailleurs.
Personne ne pourra construire ce pays qui a besoin de leurs bras à leur place. Il faut changer les paradigmes par une rupture épistémologique qui passe par gommer les injustices territoriales et cesser de penser que le Sénégal s’arrête à Dakar qui étouffe.