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16 novembre 2024
ABDULAYE SAYDOU SOW RACONTE LE FILM DE SON BLOCAGE À L’AÉROPORT
Bloqué à l’aéroport sur "instruction des autorités", le vice-président de la Fédération sénégalaise de football, a présenté les détails de son interpellation lors d'une conférence de presse. L'ancien ministre a fermement démenti toute fuite à l’étranger.
Vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Abdoulaye Sow devait voyager avec les «lions» au Malawi. Mais, il a été bloqué à l’aéroport par la police, sur instruction des nouvelles autorités. L’ex ministre de l’Urbanisme, qui a fait face à la presse ce lundi, a présenté les faits.
«Tout le monde sait que je suis vice-président à la fédération sénégalaise de football. Nous devions jouer ce matin contre le Burundi. L’Etat du Sénégal a affrété un avion spécial pour se déplacer au Malawi. L’Etat a reçu le manifeste de tous les dirigeants et mon nom y figurait. Personne ne m’a signalé rien du tout. C’est à trois heures du matin que je me suis rendu à l’aéroport et J’ai fait toutes les formalités.»
«Ils ont mis le cachet. Puis, quand je devais faire la traversée, un policier est venu me dire : ‘‘Monsieur le ministre je peux voir votre passeport il y a une petite vérification à faire ?’’. J’ai obtempéré. Dix minutes plus tard, c’est un lieutenant qui vient pour me dire : ‘‘Nous avons une opposition pour votre sortie du territoire national.’’ Je lui ai dit : ‘‘Vos instructions doivent être écrites. Je vous demande de voir l’instruction’’. Il me dit : ‘‘Monsieur le ministre il faut me croire, j’ai reçu une instruction. Moi je suis de la police des frontières, je ne suis pas agent de police judiciaire.’’ Je lui ai demandé de me notifier l’instruction. Après il disparaît.»
Réaction d'Augustin Senghor
«J’ai refusé de perturber la quiétude du groupe. J’ai refusé de me victimiser, parce que pour moi le Sénégal est au-dessus de tout. Et je n'ai pas voulu perturber l’équipe du Sénégal. Quand Me Senghor et certains membres ont été au courant, ils ont voulu agir.J’ai dit à Me Senghor : ‘‘ Monsieur le président partez tranquillement, je souhaite que le Sénégal gagne, je ne veux pas que notre équipe soit déstabilisée’’.»
La riposte de leurs avocats
«À ce jour, il n’y a aucun rapport de l’Ofnac, de la Cour des comptes, de l’Ige, de l’Igf, qui m’incrimine dans n’importe quel délit. Je n’ai à ce jour, reçu aucun texte qui me dit dans ma gestion : voilà ce qu’on te reproche. Le collectif des avocats du parti va agir sur la question dans les prochains jours. Abdoulaye Sow est visé depuis le 24 mars. J’avais dit que je suis dans l’opposition depuis cette date."
‘‘Moi fuir ? Sonko se trompe’’
«Est-ce que ceux qui veulent fuir peuvent embarquer dans un avion affrété par l’Etat dans lequel il y a 5 agents de sécurité. Je n’ai aucun bien à l’étranger, je n’ai pas de compte avec plus de 3 millions, autre que mon salaire. Je n’ai aucun parent à l’étranger. Qu’est-ce que je ferai en fuyant à l’étranger. Moi fuir ? Ousmane Sonko se trompe lourdement. Car je ferai face tant que je serai en vie. Aucune intimidation ne peut m’ébranler.»
L’ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTE LA CRÉATION DE LA COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME
Selon le ministre de la Justice, la mise en place de la CNDH permettra au Sénégal de prétendre de nouveau au statut A, perdu en 2012 en raison de certaines lacunes liées aux ressources et au mode de gestion du précédent comité.
L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité la loi portant création de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), remplaçant ainsi le Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH), en vigueur depuis 1997. Cette décision marque un tournant majeur pour le Sénégal dans son engagement pour les droits humains.
Réunis lors de la troisième session extraordinaire de l’année 2024, les députés ont unanimement adopté ce projet de loi, qui vise à repositionner le pays sur la scène internationale des droits humains. Selon le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, la mise en place de la CNDH permettra au Sénégal de prétendre de nouveau au statut A, perdu en 2012 en raison de certaines lacunes liées aux ressources et au mode de gestion du précédent comité.
« Le vote de cette loi corrige ces insuffisances qui ont conduit à la rétrogradation du Sénégal au statut B », a expliqué M. Diagne, ajoutant que cette réforme vise à renforcer les capacités de la nouvelle commission pour lui permettre de mieux répondre aux standards internationaux. Le statut A donne accès à des instances internationales où la voix du Sénégal en matière de droits humains pourrait être mieux entendue.
Lors des débats, plusieurs députés ont salué cette réforme. Cheikh Alioune Bèye a souligné l’importance du changement de dénomination, le considérant comme une « évolution positive » qui améliore le processus de nomination, désormais conforme à l’accord de Paris. Il a également plaidé pour des moyens financiers adéquats afin de garantir le bon fonctionnement des antennes régionales de la commission.
De son côté, la députée Rocky Ndiaye a appuyé cette demande de ressources financières conséquentes pour rendre les structures régionales opérationnelles. Sokhna Ba, une autre parlementaire, a appelé la CNDH à œuvrer pour soulager les préoccupations des Sénégalais, tandis qu’Alioune Guèye a salué l’initiative de permettre à la commission d’agir même au-delà des frontières sénégalaises.
Cette réforme marque un engagement fort du gouvernement pour renforcer la protection des droits humains au Sénégal et garantir un meilleur fonctionnement des mécanismes nationaux et régionaux.
par Fatoumata Sissi Ngom
L’EXPLORATION SPATIALE MONDIALE ET SÉNÉGALAISE DOIT ÊTRE CONSCIENTE, POLITIQUE ET DURABLE
Est-il acceptable de polluer l’espace pour notre propre bénéfice ? Le moment de la mort de GAINDESAT, il sera crucial de considérer les impacts que sa pulvérisation ou non aura dans l’écosystème spatial et la terre
J’ai visité, au mois de juillet dernier, la NASA (National Aeronautics and Space Administration) Spatial Center à Houston, États-Unis. Un moment inoubliable en famille et une expansion de conscience, sur la finitude de notre existence et la notion du Temps. Je suis sortie de cette visite habitée par une humilité nouvelle, fascinée par l’Immensité, l’insignifiance et la brièveté de la vie à notre échelle. Surtout, j’ai été subjuguée par la perfection de la création divine.
Nébuleuses, naissances et morts d’étoiles, mondes parallèles et multivers, espaces-temps, satellites, missions spatiales, relations américano-russes durant la Guerre Froide. J’y découvre les détails de programmes bien connus, mais aussi des télescopes, des navettes et sondes spatiales, connus et moins connus. Apollo, Curiosity, Hubble, Artemis, Galileo, entre autres. Mon nom de mission préféré, est devenu, bien évidemment, Psyché, lancée tout récemment, en 2023. Le génie de l’homme est vraisemblablement sans limites. Les ingénieurs, astronomes et astronautes de cette Agence responsable du programme spatial et aéronautique américain en sont, depuis près de 70 années, la preuve vivante.
Explorer notre galaxie pour en apprendre plus sur nous-mêmes et l’essence de nos corps et de nos âmes
L’exploration spatiale permet d’abord de percer les secrets de notre univers, au-delà de la science pure qui nous a enseigné la physique quantique, et instruit sur le big bang, la création des galaxies, l’énergie, etc. Mais qu’en est-il de ce qu’il y a au-delà de tout ceci ? Après ma visite à la NASA, je me suis documentée sur la formation de la matière, et me voilà, depuis, déterminée à en apprendre plus sur l’origine de la Vie et le procédé de matérialisation des âmes humaines, animales, végétales et minérales sur notre terre. J’ai appris que nous étions faits de la même matière que les étoiles (poussières d’étoiles), et cette découverte a été pour moi une évidence, comme si je l’avais toujours su. Tout fait sens. Dès lors, comment arrive-t-on à produire autant de savoirs et de connaissances sur l’espace, sans pouvoir parler de ces questions relatives à la Source de la Création ? Les savoirs ont toujours été cloisonnés et codifiés, il serait peut-être temps de les décloisonner et d’aller au-delà de la matière physique et des belles formules mathématiques.
Décoller du monde pour partir en quête de sens
Un autre questionnement fondamental m’a habitée. C’est celui qui habite les philosophes : Pourquoi ? Pourquoi l’homme se met-il, avec une si grande détermination et curiosité, en quête d’ailleurs ?
La réponse m’est venue naturellement. C’est dans la nature humaine, tout simplement. L’exploration de l’inconnu et, son corollaire qui est la colonisation sous toutes ses formes, est dans notre ADN. Il suffit juste de le faire dans le respect et la bonne conscience. Cette caractéristique peut être activée ou dormante, selon nos environnements culturels. On voit bien que les peuples qui n’ont pas choisi l’exploration d’autres continents, ou qui n’en ont pas eu la technologie, ont été tout simplement colonisés. Les pays africains en sont la preuve vivante. C’est le cas aussi pour les peuples d’Amérique latine, d’Océanie, etc. L’exploration de notre espace sert donc, aussi, l’homme en expansion. Il ne faut jamais s’arrêter d’explorer, d’apprendre, de chercher, d’aller voir ce qui se passe dans des contrées lointaines. Ainsi, nous ne devons pas rester cantonnés ou attachés à une terre, à un pays, à un continent.
L’homme, éternel chercheur de nouveau et de sens, et explorateur, veut aujourd’hui coloniser d’autres planètes, y trouver d’autres formes de vie. Il ne lui reste que cela, à l’homme contemporain, puisqu’il n’y a plus aucun peuple à coloniser sur terre en raison de l’évolution des lois humaines. Qui sait, peut-être qu’un jour on sera capable d’atteindre des exoplanètes (qui se trouvent en dehors de notre système solaire), de les coloniser. Dans le cas où on y trouverait des formes humanoïdes ou des extraterrestres, de modifier leur structure mentale (ou l’inverse, en fonction des forces en présence) comme ce fut le cas lors des différentes périodes coloniales.
Il y a une réelle économie de l’espace en place depuis que l’homme a commencé à sonder les mystères de l’univers et de l’utiliser à son profit. Cela a des implications en matière d’économie politique, et aussi en matière de gestion durable de la vie et de la mort des satellites.
Les implications en matière de politiques publiques et de coopération internationale
Les détracteurs de l’exploration spatiale soutiennent que l’argent dépensé pour ces activités hors-sol pourrait servir aux problèmes terrestres comme l’emploi, la santé, la lutte contre la pauvreté. Je ne suis pas du même avis.
Comme le souligne le Forum Spatial de l’OCDE (OECD Spatial Forum), le système spatial est essentiel pour relever les défis contemporains de notre monde. Par exemple, les observations spatiales fournissent plus de la moitié des variables climatiques nécessaires pour surveiller le changement climatique, relever les températures de surface de la mer, la couleur des océans (OCDE, 2024). Les observations spatiales permettent également de surveiller l’état de la couverture terrestre et des calottes glaciaires, et l’application de la loi, par exemple aux frontières entre les pays. Dans les pays en développement, la technologie spatiale permet de surveiller l’environnement, les forêts et la production alimentaire, et contribue aux interventions d’urgence et à la prévention des catastrophes naturelles. Elle joue également un rôle central dans la fourniture de services de communication à travers la télévision et la radio par satellite, et les transactions financières (OECD, 2024).
L’observation de l’espace permet également de protéger notre planète en détectant, par exemple, les trajectoires de comètes qui pourraient entrer en collision dans l’atmosphère terrestre.
Les pays qui ont des programmes spatiaux s’organisent pour échanger des connaissances et des bonnes pratiques en matière de sciences, de technologies, de politiques publiques pour l’économie de l’espace, et de développement durable. Cette coordination est centrale et permet un apprentissage mutuel et une coopération internationale efficace pour une économie spatiale au service de l’homme et de la terre. Le multilatéralisme et la coopération permettent aux pays d’avancer ensemble plus rapidement en matière de recherche et de politiques spatiales, que s’ils s’y étaient attelés seuls.
Un saut quantique effectué par le Sénégal
Aujourd’hui, je suis ravie de voir le Sénégal, mon pays d’origine, prendre sa place à la table des explorateurs de l’espace et des producteurs de savoirs spatiaux.
En effet, le 16 août 2024, le Sénégal a lancé son premier satellite GAINDESAT-1A. GAINDESAT est l’acronyme de Gestion Automatisée d’INformations de Données Environnementales par SATellite. GAINDE signifie aussi « lion » en Wolof, qui est l’animal emblème du Sénégal. Un évènement historique et une belle entrée dans le cercle des pays qui font de la recherche spatiale et explorent l’espace. Le Sénégal a notamment créé, en 2023, l’Agence Sénégalaise d’Etudes Spatiales, présidée par Maram Kaïre qui œuvre à la promotion de l’astronomie et du spatial au Sénégal.
GAINDESAT est un nanosatellite de forme cubique, dimensionné de 10x10x10 cm et pesant 1kg. Il a été conçu par des ingénieurs sénégalais, dans le cadre du projet spatial SENSAT. Le Professeur Gayane Faye, enseignant-chercheur et Directeur du Laboratoire de Télédétection Appliquée à l’Université Cheikh Anta Diop a coordonné ce projet qui s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Sénégal et le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM). Positionné en orbite basse, à environ 500 km au-dessus de la Terre, GAINDESAT est équipé d’une caméra, d’un panneau solaire, d’une batterie rechargeable, et d’un émetteur-récepteur. L’émetteur-récepteur servira à collecter principalement des données environnementales et à les envoyer au centre de contrôle et de réception à la Cité du Savoir à Diamniadio, en vue de leur traitement.
GAINDESAT a deux fonctions : cartographie grâce à la collecte d’informations, et imagerie grâce à observation de la Terra. Chaque jour, GAINDESAT passe deux fois au-dessus du Sénégal et collecte des données fiables et à coûts moindres pour la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE) au ministère de l’Hydraulique. Il collecte aussi des données pour l’agriculture, la gestion des inondations, la météorologie et la surveillance de la migration irrégulière. GAINDESAT contribue ainsi à la recherche et l’innovation, et l’élaboration de politiques publiques basées sur des données concrètes et en temps réel. Il est prévu qu’un deuxième satellite sénégalais soit lancé en 2025.
La vie et la mort des satellites, et la pollution de l’espace
Le lancement de satellites a connu une croissance fulgurante ces dix dernières années. Le nombre est passé de 200 en 2013 à 2600 en 2023 (OECD, 2024). Cependant, ce déploiement exponentiel de satellites va de pair avec des conséquences négatives dans l’espace, la terre et l’atmosphère. Sont notés l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, l’acidification de l’air, le déversement de déchets toxiques, la pollution de l’eau, la pollution lumineuse. Les embouteillages de satellites, surtout ceux en basse orbite, font aussi partie des effets délétères de cette course à l’Espace. Est-il acceptable de polluer l’espace pour notre propre bénéfice ?
En particulier, la pollution des débris spatiaux est une préoccupation centrale.
Les débris spatiaux résultent de la fragmentation d’objets et d’engins de l’espace, de collisions, d’explosions ou d’interceptions via les tests antisatellite. Ils peuvent aussi être des parties de lanceurs spatiaux ou des satellites abandonnés qui errent dans l’espace (Agence Spatiale Européenne, 2024). Les débris spatiaux ont des tailles différentes qui se mesurent en millimètres, centimètres, ou en mètres.
Les satellites en basse orbite, comme GAINDESAT sont d’habitude envoyés à la désintégration dans l’atmosphère terrestre — ce qui crée également des débris et perturbe l’atmosphère — ou, pire, abandonnés. Les satellites à haute orbite et géostationnaires sont envoyés dans une sorte de cimetière des satellites situé à des altitudes plus hautes. Cela fait froid le dos quand on y pense. L’homme est donc en train de polluer l’espace, comme il le fait, depuis des siècles et des siècles, pour la planète dans lequel il vit. Les usual suspects de la pollution spatiale sont les mêmes principalement : Les États-Unis, l’Europe, la Chine, la Russie, le Japon.
Les conséquences peuvent être désastreuses et altérer la perception du risque, sachant que seuls les débris de plus de 1 cm sont traçables, et qu’ils ne constituent que 4 % des débris totaux (OECD, 2024).
GAINDESAT a une durée de vie de 5 ans. Le moment de sa mort venu, il sera crucial de considérer les impacts que sa pulvérisation ou non aura dans l’écosystème spatial et la terre. J’espère que le Sénégal a mis en place une stratégie de fin de vie pour GAINDESAT et je suis intéressée par savoir ce qu’il a prévu ou non en ce sens. Nous sommes tous responsables.
Dans l’Univers, nous, la Terre, ne sommes qu’un petit point, un grain de sable. À cette échelle, nous sommes donc aussi vulnérables que les petits États insulaires en développement (SIDS) sur terre. Par exemple, la moindre vibration changeante au niveau d’une galaxie pourrait anéantir notre système solaire.
L’homme devra explorer l’espace de façon durable et ne pas oublier que toute action a des conséquences. Il doit éviter la création de nouveaux problèmes dont il n’aura aucune maîtrise. Les lois de l’Univers et de la physique quantique ne sont, eux, pas modifiables, car régies par une force plus grande que nous.
Dans mille ans ou même moins, et nous ne serons plus là, peut-être que les humains feront du tourisme dans le système solaire et au delà.
En attendant, mon rêve c’est de me rendre dans la Station Spatiale Internationale. Lors de la visite à la NASA, j’ai dit à Seyda et à Ahmadou que le jour où j’en aurai la possibilité, je n’hésiterai pas à sauter à bord d’une navette spatiale.
« L’homme doit s’élever au-dessus de la Terre — aux limites de l’atmosphère et au-delà – ainsi seulement pourra-t-il comprendre tout à fait le monde dans lequel il vit ». Attribué à Socrates.
Les réformes ne peuvent pas se faire de but en blanc: elles suivent un processus qui s’ouvre par des dialogues et des médiations surtout quand cela touche à l’unité nationale
Dans sa livraison de ce lundi 09 septembre 2024, le journal le Quotidien informe que sur les timbres fiscaux du Sénégal le slogan Jub-Jubal-Jubbanti a été imprimé, informant qu’il vient s’ajouter à la devise du pays Un Peuple-Un but-Une Foi. Le fait est grave mais plus encore. En fait de rupture, il s’agit bien là d’une véritable rupture mais avec la Constitution de notre nation qui consacre plus d’une vingtaine de nos langues comme nationales et par ordre alphabétique donc d’égale dignité. En inscrivant ce slogan d’un parti politique, fût-il l’épine dorsale de sa pensée idéologique et base de ses réformes de tous genres, on foule au pied ce qui constitue le ciment de la nation sénégalaise: le vivre ensemble fondé sur la diversité ethnolinguistique.
Les réformes ne peuvent pas se faire de but en blanc: elles suivent un processus qui s’ouvre par des dialogues et des médiations surtout quand cela touche à l’unité nationale. Après quoi, le cas échéant, on envisagerait un referendum ou une révision constitutionnelle par l’Assemblée nationale. Mais de tout cela rien, que nenni! On se réveille, dans le contexte du mois national de l’alphabétisation dont le thème est d’ailleurs Promouvoir l’éducation multilingue : l’alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix, on voit sur des papiers administratifs des “ratures” en wolof. Ceci ne saurait être l’œuvre d’hommes d’Etat soucieux du développement du Sénégal.
Pour autant, d’où qu’il vienne, le fait est inacceptable et gravissime car c’est là l’inauguration en toute beauté de la fissure de la cohésion nationale et des fondamentaux de notre vivre ensemble.
Aucun citoyen de bonne foi n’acceptera cette forfaiture, cette glissade dangereuse qui, nous voulons espérer le croire, est l’œuvre d’un militant zélé qui confond son bureau politique et ses convictions personnelles avec les très sérieuses affaires de la vaillante et multidimensionnelle nation sénégalaise.
Pour notre part, nous alertons et userons de tous nos droits pour que cette erreur monumentale soit corrigée.
Vive la nation plurielle et multiculturelle du Sénégal
ÉLIMINATOIRES DE LA CAN 2025, LE SÉNÉGAL S’IMPOSE FACE AU BURUNDI
Cette victoire permet aux Lions de se relancer même s'ils ne rassurent pas, après le nul à Dakar face au Burkina Faso, vendredi dernier. Ils ont provisoirement leaders du groupe L.
Le Sénégal a décroché une victoire précieuse, lundi à Lilongwe, lors de son match contre le Burundi, avec un score de 1-0.
L’unique but de la rencontre a été inscrit par Ismaila Sarr sur pénalty à la 71e minute.
Ce match, qui s’inscrit dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue au Maroc en 2025, permet aux Lions de poursuivre leur chemin vers la qualification.
Cette victoire permet aux Lions de se relancer même s'ils ne rassurent pas, après le nul à Dakar face au Burkina Faso, vendredi dernier. Ils ont provisoirement leaders du groupe L.
DR LAURANT BONARDI
L’ÉDUCATION, L’ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULE DU CHANGEMENT
Dans une société où les inégalités persistent, tant au niveau des sexes que des classes sociales, l’éducation doit jouer un rôle crucial en offrant à chacun la possibilité de s’élever, de se former...
Dans un monde en constante mutation, où les enjeux économiques, sociaux et technologiques se transforment à une vitesse vertigineuse, l’éducation s’impose comme l’élément moteur d’un avenir prospère. Au Sénégal comme ailleurs, elle revêt une importance capitale. Plus qu’une simple transmission de savoirs, l’éducation est un véritable accélérateur à particules, du changement, capable de transformer la société de manière durable et inclusive, tout en cultivant les valeurs et l’esprit citoyen.
Le gouvernement actuel a affirmé l’engagement de l’État sénégalais à renforcer le secteur éducatif pour en faire un levier du développement. Un système éducatif performant, inclusif et équitable est un pilier pour la création d’un capital humain capable de répondre aux défis du 21e siècle. L’éducation permet de développer les compétences et les savoirs nécessaires pour innover, entreprendre et créer de la valeur dans les secteurs clés de l’économie. C’est aussi elle qui doit encourager l’esprit critique et la réflexion, indispensables à la construction d’une citoyenneté active. J’ai d’ailleurs fait une proposition concrète en ce sens.
L’un des aspects essentiels de l’éducation en tant qu’accélérateur de changement est sa capacité à réduire les inégalités sociales et économiques. Dans une société où les inégalités persistent, tant au niveau des sexes que des classes sociales, l’éducation doit jouer un rôle crucial en offrant à chacun la possibilité de s’élever, de se former et de contribuer à la construction de la nation.
Les filles, en particulier, doivent être au cœur des politiques éducatives. Leur scolarisation n’est pas seulement une question de droits humains (ce qui est déjà en soi une raison suffisante), mais aussi un levier puissant pour le développement économique. Dans ce sens aussi, l’accès à une éducation de qualité pour tous, sans
distinction de sexe, doit être une priorité absolue.
L’éducation inclusive est un autre axe essentiel. Cela signifie non seulement l’accès à l’éducation pour tous, mais aussi la prise en compte des besoins spécifiques des enfants en situation de handicap, des populations rurales et des jeunes en situation de vulnérabilité. Une éducation inclusive est une éducation qui ne laisse personne de côté et qui permet à chacun de réaliser son plein potentiel. Par ailleurs, l’éducation doit préparer nos jeunes compatriotes aux défis de demain, notamment ceux liés aux nouvelles technologies, au changement climatique, à l’urbanisation croissante et aux transformations du marché du travail. J’ai développé ces aspects dans un livre publié il y a quelques mois.
L’éducation est, sans conteste, l’un des accélérateurs les plus puissants du changement. En investissant dans un système éducatif fort, inclusif et innovant, le Sénégal peut se donner les moyens de répondre aux défis du futur, tout en assurant à sa jeunesse les clés d’un avenir meilleur. Au-delà des politiques publiques, il appartient à chaque acteur de la société – enseignants, parents, entreprises, et société civile – de jouer son rôle dans cette transformation. Parce que l’éducation est le moteur qui propulse le changement à grande échelle.
REDDITION DES COMPTES, LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE LANCE LA MACHINE
Plusieurs soit-transmis ont été émis et les documents ont été confiés à la Section de recherches et à la Division des investigations criminelles pour approfondir les investigations. Des mesures conservatoires ont déjà été prises.
Dans son édition de ce lundi, Libération affirme que le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis «plusieurs soit-transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’Igf, de l’Ofnac, de la CENTIF…». Le journal ajoute que les documents «seront ventilés dans les prochaines heures entre la Section de recherches et la Division des investigations criminelles (Dic)», chargées des enquêtes.
La même source souligne que pour le rapport de l’IGF sur la gestion du PRODAC, transmis à la DIC, l’Agent judiciaire de l’État s’est constitué partie civile.
En attendant le démarrage des auditions, la justice a pris des mesures conservatoires. «Des sources autorisées renseignent qu’une liste composée de plus d’une trentaine de personnes -anciens dignitaires, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires…- a été transmise à la Police de l’air et des frontières (PAF) pour opposition», révèle le journal.
Mamadou Guèye et Abdoulaye Sow ont récemment fait les frais de cette mesure. Le quotidien d’information rapporte que les deux hommes ont été bloqués à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) alors qu’ils voulaient embarquer pour l’étranger.
Le premier est l’ancien Directeur des Domaines. Le second, deuxième vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) et ministre de l’Urbanisme jusqu’à la fin de la présidence de Macky Sall, était de la délégation des “Lions” qui affrontent les “Hirondelles” du Burundi, ce lundi à Lilongwe (Malawi), pour le compte des qualifications de la CAN 2025.
CINQ CHANGEMENTS DANS LE ONZE DE DÉPART D’ALIOU CISSÉ FACE AU BURUNDI
Comparativement à la précédente rencontre face au Burkina Faso, Eduard Mendy, Lamine Camara, Moussa Niakhaté, Formose Mendy et Ismail Jakobs, sont titularisés d’entrée.
Dakar, 9 sept (APS) – Aliou Cissé a opéré cinq changements dans le onze des Lions devant affronter ce lundi à partir de 13 heures, le Burundi à Lilongwé (Malawi) en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025.
Comparativement à la précédente rencontre face au Burkina Faso, Eduard Mendy, Lamine Camara, Moussa Niakhaté, Formose Mendy et Ismail Jakobs, sont titularisés d’entrée.
Le gardien Seyni Dieng, les milieux de terrain Pape Matar Sarr, Habib Diarra et els défenseurs Abdoulaey Seck et Abdou Diallo vont débuter sur le banc des remplaçants.
Milieux : Idrissa Gana Gueye, Lamine Camara, et Pape Gueye
Attaquants : Sadio Mané, Nicolas Jackson et Ismaila Sarr
DÉCÈS DE L’ANCIEN INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS SÉGA SAKHO
Figure emblématique du football des années 1970, il s'est éteint à l’âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. Véritable icône, il a marqué le football sénégalais par son talent et son parcours exceptionnel.
Dakar, 9 sept (APS) – L’ancien international Séga Sakho, figure du football national dans les années 1970, est décédé dans la nuit du dimanche à lundi à l’âge de 75 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé la Fédération sénégalaise de football dans un communiqué publié sur son site Internet.
Né en 1949 à Rufisque (région de Dakar), Séga Sakho passe son enfance et son adolescence à la Médina, quartier de Dakar. Il y joue dans le championnat populaire avant de signer à l’Union sportive de Gorée. Il évolue ensuite à la Jeanne d’Arc de Dakar, gagnant avec ce club mythique de la capitale le championnat national, en 1973, et la Coupe du Sénégal, en 1974. Il a aussi joué pour la Linguère de Saint-Louis et l’ASC les Jaraaf de Dakar. Sakho a porté pendant deux ans les couleurs de Saint-Quentin, en France.
Dans son ouvrage intitulé ‘’Sénégal – La saga de l’équipe nationale de football’’, le journaliste Mamadou Koumé décrit Séga Sakho comme un ailier ‘’aux dribbles déroutants’’, retraçant son parcours en équipe nationale, entre 1971 et 1975. Il avait débuté en équipe nationale du Sénégal, le 19 décembre 1971, à Dakar, lors d’un match amical contre le Mali. Les Lions s’étaient imposés, 4-1. ‘’Séga’’ est l’auteur d’un des buts sénégalais.
Diomansi Bomboté, journaliste malien et ancien enseignant au CESTI, salue la mémoire de Séga Sakho, relevant que ‘’le feu follet claudiquant de Demba Diop s’en est donc allé avec sa joie de jouer’’.
‘’Noyé dans son maillot qui semblait toujours plus grand pour lui, il entrait sur le terrain comme sur une scène de théâtre, raconte Bomboté. En effet, il ne se prenait jamais au sérieux même dans les moments les plus cruciaux. Ses espiègleries déprimaient ses adversaires les plus coriaces et plongeaient l’assistance dans une hilarité déconcertante.’’
‘’J’étais adepte de sa philsophie du football basée sur le plaisir de s’amuser. Coquin et taquin il était le symbole de la convivialité sans frontière’’, écrit le journaliste dans sa réaction à la nouvelle du décès de Séga Sakho.
315 SORTANTS DE LA FASTEF ECRIVENT A SONKO ET DENONCENT LES LENTEURS ADMINISTRATIVES
Diomaye et Sonko sont en train de vivre la réalité du pouvoir dans sa pleine mesure. S’ils ne ramassent pas les pots cassés du défunt régime, ils sont obligés de gérer des dossiers chauds et complexes qui leur tombent sur la tête.
Un collectif composé de 315 sortants de la FASTEF de la session 2022 a adressé hier une lettre ouverte au Premier ministre. Dans le texte rendu public, ces enseignants font part de leur inquiétude à Ousmane Sonko et dénoncent les lenteurs administratives de leurs dossiers d'intégration dans la Fonction publique.
Diomaye et Sonko sont en train de vivre la réalité du pouvoir dans sa pleine mesure. S’ils ne ramassent pas les pots cassés du défunt régime, ils sont obligés de gérer des dossiers chauds et complexes qui leur tombent sur la tête. Et comme pour tous les régimes qui ont précédé, les acteurs de l’enseignement font souvent partie des premiers à se signaler pour réclamer de meilleures conditions de travail ou le respect de certains de leurs droits.
Hier, 315 nouveaux sortants de la FASTEF regroupés dans un collectif ont adressé une lettre au chef du gouvernement pour l’informer de leur situation. Selon eux, après leur sortie de l’établissement en 2021, ils ont reçu des ordres de service en octobre 2022 avant d’être répartis dans les différentes académies du pays.
Le seul hic, soutiennent-ils, ils n’ont pas été jusque-là intégrés dans la fonction publique. Or, précisent-ils, au regard de la législation en vigueur, la période de la contractualisation dure une année. “Depuis octobre 2022, nous avons déposé nos dossiers d'intégration dans la Fonction publique en respectant la voie hiérarchique. Cela dit, après les dépôts de ces dossiers susmentionnés auprès de nos inspections d'académie respectives de nos lieux de service, nos dossiers sont transmis au ministère utilisateur, en l'occurrence le ministère de l'Education nationale (MEN)”, font-ils savoir. Non sans indiquer dans la foulée que leur autorité de tutelle a transmis à son tour leurs dossiers au ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Service public. Malheureusement, déplorent-ils, leurs actes d’intégration peinent à être publiés alors qu’ils ont fait deux années de service.
Le collectif des 315 sortants de la FASTEF regrette également le fait que certains professeurs contractuels des sessions 2020 et 2021 ne soient toujours pas encore intégrés alors qu’ils ont fait 3 ans voire 4 ans de service. Ces enseignants ont tenu cependant à préciser que leur collectif n’est ni un syndicat ni un groupe de politiciens mais des agents de l’État soucieux du développement de la nation mais également et surtout de leur mieux-être dans l’exercice de leurs fonctions. Ils indiquent d’ailleurs qu’ils partagent cette situation avec leurs collègues sortants de l’UFR SEFS de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Ils estiment par ailleurs que le Premier ministre doit être bien informé sur les étapes que doivent suivre les dossiers d’intégration des agents des hiérarchies A et B, avant de faire savoir enfin au Premier ministre qu’après la signature des actes d'intégration, tous les collègues seront dans l'obligation de faire des demandes de matricule qui pourront durer 3 mois.