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16 novembre 2024
NEUF CORPS REPECHÉS ET DES DISPARUS EN MER
Parmi les victimes, une jeune collégienne, symbole poignant d'une jeunesse désespérée. Ce nouveau drame soulève des questions sur l'efficacité des mesures de lutte contre l'émigration clandestine
La ville de Mbour pleure ses morts et espère retrouver ses disparus. Elle a connu encore des décès le week-end, suite au chavirement d'une pirogue transportant des candidats à l'émigration irrégulière vers les Îles Canaries, en Espagne. Le drame s'est produit dans la journée du dimanche. Selon des informations recueillies par les premiers intervenants auprès des naufragés, une pirogue de retour d'une partie de pêche est tombée sur une embarcation renversée, entourée de personnes accrochées à des bidons d'essence et des corps sans vie. Si les rescapés de l'odyssée macabre ont été pris en charge par l'hôpital Thierno Mamadou Mansour Barro de Grand Mbour, les corps sans vie ont fait l’objet d'identification. Il est dénombré, dans un premier temps, un nombre de quatre décès. Une collégienne en classe de quatrième est du décompte macabre.
La série macabre continue de plus belle. Une embarcation de la Marine nationale, visible du rivage, a mené toute la journée d'hier des recherches pour retrouver des disparus ou repêcher des corps sans vie. Des rescapés encore sous le choc et l'émotion ont du mal à ra conter leur mésaventure. Une seule question est posée : «qui seront les prochaines victimes des sirènes dévoreuses de l'océan ?» La mer engloutit encore et fait son plein. Le mal des passions dans l'agglomération mbouroise et le long du littoral et sur des kilomètres se résume à tenter l'exploit d'aller aux Canaries, au prix de sa vie. Des investigations menées ont permis de retenir que les candidats à l'émigration irrégulière sont recrutés dans toutes les couches de la société et de tous les âges. Les mobiles du voyage se résument à des questions économiques pour certains.
A l'opposé, à Mbour, des individus à l'abri du besoin se comptent dans le lot des candidats à l'émigration irrégulière. A titre d’exemple, un chef d'atelier avait déposé une somme de plusieurs centaines de milliers de francs CFA auprès d'un boutiquier, pour la dépense quotidienne pour des mois et des mois. Sur le plan social toujours, des écoliers ont quitté les classes pour tenter la périlleuse traversée de l’Atlantique. La seule explication recueillie est l'appât du gain.
Une "mafia" bénie au centre d'une escroquerie à grande échelle
Tout un monde de rabatteurs, de convoyeurs est au centre d'une "mafia" bénie passant entre les mailles du filet. Faire fortune les pousse à être des marchands de la mort, en enrôlant des jeunes candidats à la l’aventure périlleux de l’émigration irrégulière par voie maritime vers l’Espagne. Un octogénaire confie : «On ne saura jamais le chiffre exact des émigrés clandestins». Selon lui, «tant que le Code de la pêche ne sera pas respectée, dans l'achat du carburant sous Douane, l'Etat perd a grande échelle ses citoyens ses ressources. Le Carburant est subventionné». Au lot des personnes décédées lors de la traversée s'ajoutent des disparus, des interceptés dans des pays étrangers et séjournant dans des geôles. Pis encore, il y a des étrangers grisonnant dans les quartiers périphériques en attendant l'opportunité de tenter la traversée macabre.
L' association pour la sécurité et la préservation du littoral sonne l'alerte et propose des solutions
Selon Mbaye Boye et Gana Gning, les président et viceprésident du Kourel de l'Association en charge de la sécurité et la préservation du littoral, suppléant à cette chargé l'autorité et les Forces de défense et de sécurité, ont sonné l'alerte face l’ampleur des départs de candidats à l’émigration irrégulière. Ces derniers ont souhaité une assistance des autorités car, ils ne disposent pas de moyens matériels et techniques pour mener à bien leurs activités comme ce fut le cas lors de leur intervention pour sauver des naufragés avant-hier. Selon eux, la mer ne nourrit plus son homme. Les premiers émigrés clandestins ont réussi à donner une place au soleil à leurs familles, en leur assurant des conditions de vie décentes. En plus, dans la tradition des sociétés de pêcheurs, capturer du poisson ou recueillir des fruits de mer n'étaient pas leurs seules activités. Ils cultivaient la terre, faisaient de l'élevage pour la survie lors des périodes de repos biologique décrété par les communautés. Pour eux, une seule alternative sied ; c’est de favoriser la création d'emplois, l'implantation d'usines et des financements pour occuper les jeunes, après des sessions de formation aux techniques de gestion et de management.
LES CHOIX PÉRILLEUX D'AMADOU BA
Serigne Thiam, enseignant-chercheur à l'Ucad, soulève des interrogations sur la stratégie du chantre de La Nouvelle responsabilité, notamment la présence dans son entourage, de personnes susceptibles d'être poursuivies
Serigne Thiam, enseignant-chercheur à l'Ucad, soulève dans des propos recueillis par Sud Quotidien, des interrogations cruciales sur la stratégie d'Amadou Ba. Il pointe du doigt les risques potentiels liés à l'entourage du nouveau chef de l'opposition, notamment la présence de personnes susceptibles d'être poursuivies.
« La Nouvelle responsabilité est une très bonne chose mais, on se demande si ce n'est pas trop dangereux pour lui de se faire entourer par des personnes qui sont susceptibles d'être poursuivies »
« Le lancement de la nouvelle responsabilité » d'Amadou Ba est une très bonne chose. Cette décision était très attendue par bon nombre des Sénégalais mais aussi dans la scène politique du fait des relations très heurtées qui existaient entre Amadou Ba et son désormais ex-leader, le président Macky Sall. Ils étaient tous deux des pontes de l’Alliance pour la République (APR). Ce- pendant, lors de la dernière élection présidentielle, Amadou Ba a subi des coûts bas du président Macky Sall qui l’avait choisi pour être candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Macky Sall ne l’a pas soutenu de même que beaucoup de responsables de l’APR. Cependant, cela ne l’a pas empêché de devenir le numéro 2 de la scène politique sénégalaise après le président de la République grâce à son score de 35 voire 36% derrière l’actuel chef de l’Etat qui a obtenu 54%. Donc, grâce à ce score, Amadou Ba est naturellement, devenu aujourd’hui, le chef de l’opposition. Le fait qu'il puisse prendre toute son indépendance politique vis-à-vis de son ancien parti, l’APR et créé son propre parti politique, avoir un entourage très expérimenté et déjà quelque chose de très bénéfique pour lui ».
Incarner son rôle de leader naturel de l'opposition
« Maintenant, il va essayer d’incarner son rôle de leader naturel de l'opposition même si la présence de certaines personnalités dans son entourage peut susciter interrogation. En effet, parmi ces proches collaborateurs, plusieurs personnes font aujourd’hui l’objet d'audit, pour ne pas dire que l'objet d'accusation de mal gouvernance par des rapports d’audits puisque pour le moment, aucun ordre de poursuite n’est délivré à leur encontre.
Logiquement, on pourrait se demander, si ce n'est pas trop dangereux pour lui de se faire entourer par ces personnes qui sont susceptibles d'être poursuivies ? Maintenant, il faut se dire, tout dépend de la finalité des poursuites annoncées par les nouvelles autorités. Mais, pour le moment, ce sont des personnes qui ne sont pas jugées et qui bénéficient de la présomption d'innocence.
Mais politiquement parlant, c'était bien pour lui de se faire entourer par ces personnes puisqu’en politique, il faut savoir s’entourer de ténors. Ensuite, il appartient à Amadou Ba d’élargir son parti à travers la mise ne place des mouvements de jeunes, de femmes mais aussi l’installation des cellules au niveau de tous les départements et les communes ».
Mamadou Ndiaye
PANACHE CLIMATIQUE
« Bien rire fait rire, bien faire fait taire ! » La planète se réchauffe. Les températures de l’air sont anormalement élevées. Il n’y pas point un coin du globe qui échappe à ce phénomène climatique sans précédent.
« Bien rire fait rire, bien faire fait taire ! » La planète se réchauffe. Les températures de l’air sont anormalement élevées. Il n’y pas point un coin du globe qui échappe à ce phénomène climatique sans précédent.
Désormais, tout un chacun change d’angle de perception de ces bouleversements. Maintenant le sérieux doit habiter l’humanité. Elle fait face à des complexités. Les zones humides s’assèchent Les grandes prairies manquent d’eau. Tandis qu’il pleut des cordes dans le Sahel !
De l’Inde au Mexique, de l’Asie à l’Arabie en passant par l’Afrique ou l’Océanie, les fortes canicules entraînent des mouvements inédits de populations sans comparaison à l’échelle de l’histoire. L’aridité (et même l’acidité) des sols les rendent impropres à la culture. Ces espaces deviennent invivables.
Que faire ? « Ailleurs » s’offre comme une réponse fantasmée,principalement chez les jeunes toujours plus prompts à quitter pour des voyages souvent « sans retour ». Les naufrages se multiplient au large des côtes de l’Atlantique qui engloutit de vies comme autrefois le radeau de la Méduse…
A ces drames maritimes s’aoutent de plus en plus des tragédies terrestres. Au Soudan, le thermomètre affiche 50 degrés à l’ombre. Cela n’empêche pas, dans le sud-est, une guerre à « huis clos » entre fractions militaires rivales qui font peu de cas des Soudanais pris entre des feux nourris.
Ils vivent sans abri et sont « étrangers » dans leurs pays où s’exprime à tue-tête une violence aveugle sur fond de haine médiévale et de méfiance belliqueuse.
Drapé dans sa dignité ancestral, le Maroc s’efforce de s’en sortir en pilotant lui-même les stratégies de riposte. Un tremblement de terre meurtrier, des pluies torrentielles dzns 14 régions, et des chaleurs torrides sur l’ensemble du royaume, voilà des effets cumulés qui auraient pu faire rebrousser chemin au plus téméraire des amoureux du royaume chérifien.
Au Tchad, des régions entières sont inondées et lespopulations qui y vivent, prisonnières des eaux, lancent des appels inaudibles à l’aide et au sauvetage. Déjà cinq cents morts ! Un million de Tchadiens sinistrés…
Pareil au Niger où les pluies diluviennes ont tout ravagé sur leur passage. Démunis et désemparés mais orgueilleux, les militaires au pouvoir à Niamey ne parviennent même pas à organiser les premiers secours. « Sauve qui peut. »
Inquiets pour leur futur, ces hommes et ces femmes, victimes des calamités, déplorent l’indifférence du « monde à leur sort. » Derrière ces traumatismes endurés, se cachent de vives volontés d’échapper à l’enfer.
Les migrations vont s’intensifier. Car les problèmes écologiques ignorent les frontières. D’autant que les peurs et les passions ne constituent plus d’obstacles insurmontables sur le chemin de l’exil. Ils viendront grossir les rangs des migrants en quête d’hospitalité sous des cieux beaucoup plus cléments.
Du reste, existe-t-il d’endroits sûrs dans ce monde troublé et agité ? Les candidats au voyage n’en ont cure. Ce qu’ils vivent est pire que toute seconde vie susceptible d’être envisagée ailleurs. L’arrivée massive au Sénégal de Nigériens visiblement démunis avait ému plus d’un. La presse s’en était fait l‘écho, poussant les autorités d’alors de Niamey à convoyer des avions à Dakar pour un rapatriement de leurs ressortissants.
L’opération a été un flop. Puisqu’un plus grand nombre est venu quelques semaines plus tard grossir les effectifs sur les principales artères de la capitale sénégalaise. Et il y en aura davantage après ces ravageuses inondations qui ont marqué les esprits. Affligeant et désolant spectacle qui nous interpelle.
Les politiques, autrement dit, les dirigeants doivent se défaire de leurs entourages pour prendre des responsabilités conséquentes. La gestion des complexités est le lot de ceux qui aspirent à gouverner les Africains, toutes nationalités confondues. L’occulter frise la lâcheté.
Mais l’absence de vigilance des contre-pouvoirs s’apparente à une indicible docilité. L’urgence consiste à comprendre les phénomènes qui s’enchaînent et déclencher des mobilisations aux fins de les enrayer. La fine bouche est un artifice grossier voire grotesque devant des drames qui affectent presque tous les pays.
Ceux-ci ont à unir leurs forces et leurs efforts en s’apercevant que la générosité s’inverse. En effet, les pays africains négligent de s’alarmer de ce réchauffement du climat dont les conséquences s’apprécient à long terme. Plus il fait chaud, moins il y a de populations sur ces aires hostiles.
A termes, elles se dégradent et provoquent des départs massifs. En définitive, elles cessent d’être des zones de « croissance potentielle » et perdent les rares gains de productivité qu’elles avaient comme atouts majeurs. Partout ailleurs, les hommes s’adaptent aux situations.
La verdure est partie intégrante de tout projet immobilier. Des jardins de fraicheur sont conçus dans les villes pour soulager les habitants et les touristes. En Arizona, les autorités municipales ont crée des « cooling centers », sorte de couloirs frais pour atténuer la canicule qui sévit et permettre ainsi aux citoyens de respirer.
La chaleur s’ancre dans le réel. Tous les pouvoirs doivent en tenir compte et assumer à cet égard de grandes responsabilités de protection. Cela devient un droit. Et le réclamer relève même du devoir.
Contre toute attente, l’Allemagne se voit obligée de restreindre sa politique migratoire. Le récent succès électoral de l’extrême-droite allemande sonne comme une alerte si ce n’est l’amorce d’un changement de perspective et le retour à plus de réalisme endogène. Première économie de l’Europe, Berlin infléchit sa stratégie. Paris n’est pas loin pour chausser les mêmes bottes de précaution. L’extrême-droite française pèse plus et compte peser davantage sur les choix décisifs, contraignant de fait le Président Macron à une « cohabitation » qui ne dit pas son nom. Elle ne lâche rien du reste.
La nomination tardive du Premier ministre de français témoigne des difficultés accrues du moment au sein d’une classe politique très peu lisible. Ces remue-ménages au sein de l’Europe vont naturellement impacter les aires géographiques pourvoyeuses d’immigrés. Ils forment l’ossature de la diaspora.
Par leurs transferts monétaires annuels, ils renforcent leur aide aux familles restées au pays. Les banques d’investissement estiment que les envois de fonds des migrants « pulvérisent des records ». De concert avec la Banque mondiale, elles estiment à 850 milliards de dollars le total des envois en 2022 !
En clair, ces « migrants économiques » deviennent des recours incontournables. Les flux résistent aux fluctuations conjoncturelles. Les transferts privés triplent l’aide publique au développement. Mieux, ils dépassent de moitié la totalité des investissements internationaux privés dans les pays de l’hémisphère sud.
Dans le futur, les migrations actuelles appartiendraient au vieux monde finissant. Apparaissent de nouvelles mobilités qui prennent en considération l’urgence climatique. Les hommes politiques appréhendent-ils ces dynamiques en cours ?
Il est permis d’en douter vu le faible niveau des débats alors que ces questions revêtent une dimension planétaire. Faute de prévision et d’anticipation, le continent africain subit les causes et les effets des crises cycliques qui s’enchaînent et l’enchaînent.
Par Marouba FALL
DECLARATION DE POLITIQUE CITOYENNE
On peut dire que le président du Pastef, par sa démarche, a donné une leçon d’engagement aux antipodes du culte de la personnalité à ses pairs, boulimiques et obsédés du pouvoir, qui font de leurs partis des propriétés privées et qui se disent : « Moi, mo
Mars 2024 – Septembre 2024. Voilà presque six mois écoulés depuis que nous, citoyennes et citoyens sénégalais, nous avons porté à la magistrature suprême, avec un pourcentage de 54, 28 % de suffrages favorables, la tête de file de la coalition Diomaye-Président. À la suite du Poète-président Léopold Sédar Senghor dont l’assertion, « la culture est au début et à la fin du développement », demeure une boussole pour tout adepte du développement endogène, c’est bien la première fois qu’un postulant au fauteuil présidentiel de la République du Sénégal est élu dès le premier tour. Que s’est-il passé, le dimanche 24 mars 2024 ?Ni tour de passe-passe, ni sortilège ! Toujours est-il qu’un bonhomme de quarante-quatre ans, quasi inconnu de la majorité des populations à la veille du scrutin l’a remporté haut la main. Paradoxalement, Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’était que la carte jouée à la dernière minute par Ousmane Sonko, le candidat souhaité mais recalé, tribun au charisme dévastateur et incontestable messie de la jeunesse paumée et des politiciens en mal de notoriété, pour faire chou blanc à Macky Sall, à vrai dire pour ne pas sortir tout à fait vaincu du « mortel combat » qu’il a livré sans merci au locataire sortant du Palais de la République. On peut dire que le Président du Pastef, par sa démarche, a donné une leçon d’engagement aux antipodes du culte de la personnalité à ses pairs, boulimiques et obsédés du pouvoir, qui font de leurs partis des propriétés privées et qui se disent : « Moi, moi seul ; rien que moi ou personne d’autre ! »
À qui perd gagne ! Voilà le jeu auquel Ousmane SONKO s’est exercé avec succès. Ainsi Diomaye, un des plans alternatifs du leader pragmatique et clairvoyant, est-il monté au pinacle et a hissé son mentor à sa hauteur, faisant de lui le Premier Ministre du Sénégal « souverain, juste et prospère », tel que promis.
Elle est belle, la formule : JOMAAY MOOY SONKO (Diomaye, c’est Sonko) ! Belle, parce qu’elle sublime le renoncement de soi au profit de l’autre, plus que la fidélité, la complicité et la loyauté. Pourtant, peut-elle nous empêcher de méditer la manière tragique dont s’est disloqué le tandem Thomas SANKARA-Blaise COMPAORÉ ? Le pouvoir que symbolise un fauteuil plus haut que les autres ne souffre pas le partage ainsi que le laisse entendre la sentence wolof : « Ñaari kuuy du ñu bokk mbalka ! » (Deux béliers ne partagent pas le même abreuvoir!). Pour devenirle maître absolu de Rome, Romulus a tué son frère Rémus. Dieu préserve de la malédiction liée au pouvoir SONKO et FAYE ! Cependant, dans une république bien organisée, c’est tout de même le président élu qui jouit des prérogatives consignées dans la loi fondamentale. Tant que la Constitution sénégalaise n’est pas révisée, Diomaye, comme l’a été Macky SALL, devient l’alpha et l’oméga du jeu politique, à la fois buur et bummi, roi et prince !
À ce jour, notre problème à nous, citoyennes et citoyens sans parti et ne s’activant au sein d’aucun mouvement ni de soutien ni de contestation, ce n’est pas de savoir qui dirige, de fait, le Sénégal. Tant mieux si Diomaye et Ousmane s’entendent à merveille pour gérer de manière participative et consensuelle le pays ! L’essentiel, pour nous, est qu’ils se décident à donner corps au Projet qu’ils nous ont vendu et que nous avons payé au prix fort. Combien de morts, de blessés graves ; combien de lieux de travail saccagés et d’honnêtes gens privés de leur gagne-pain, pendant près de quatre années (de 2021 à 2024) que le Sénégal, économiquement paralysé, a été rudement secoué, comparable à un navire échoué au large d’une mer démontée ?
Mais depuis six mois, le pays semble immobile ; plus grave, il donne l’impression de s’enfoncer dans du sable mouvant ! Alors les supputations pessimistes vont bon train. L’opposition manifeste et des chroniqueurs bravaches tirent à boulets rouges sur SONKO qui usurpe le tapis rouge, anticipe sur les décisions du Père de la nation, bavarde trop, s’agite mais n’agit pas. Ils s’interrogent sur Diomaye FAYE qui se promènerait au frais de l’État si, de ses voyages nombreux et rapprochés, il ne ramenait rien de palpable ! L’opinion primesautière soutient que le nouveau régime ne détient point de projet de société à partir duquel un programme cohérent peut être soumis au peuple impatient qui attend les solutions salvatrices annoncées.
« Cin su naree neex, su baxee xeeñ ! » (Un mets ragoûtant est annoncé au fumet qui se dégage de la marmite), marmonnent les désappointés, tandis que les circonspects rappellent que le monde ne s’est pas créé en un jour et qu’il faut concéder du temps au duo dirigeant, tant il est vrai que « diggante summi mbubb mu màggat ak dàlloo mbubb mu yees, def yaramu neen dox na fa ! », ce qui signifie en substance : « Entre ôter un vieux boubou pour en enfiler un neuf, il y a la nudité ! »
Dans le contexte de la situation que nous endurons, il faut comprendre que nous devons encore prendre notre mal en patience et espérer que le Projet qui va supplanter le Plan Sénégal Émergent (PSE) soit promptement mis en route. Ce qui, sans aucun doute, aurait pu rassurer tout le monde, opposants dubitatifs comme républicains sans chapelle politique, serait la livraison, dans les meilleurs délais, par le Premier Ministre, de sa déclaration de politique générale (DPG). Celle-ci nous éclairerait sur les actions que le gouvernement compte conduire pour sauver le Sénégal de la « ruine » déclarée. Elle devait, du reste, n’être qu’un exercice de tout repos pour Ousmane SONKO. Opposant intransigeant et inspiré, n’a-t-il pas envisagé des solutions aux difficultés que rencontrait le Sénégal, sous Macky SALL ? Devenu chef du gouvernement et alter égo du Président de la République, le très pondéré Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, ne tientil pas enfin l’opportunité de prouver son aptitude, son effi ciente perspicacité et sa détermination (pastéef) à soulager les peines de ses concitoyens : chefs de famille hantés par la cherté inouïe des denrées de première nécessité, travailleurs payés au lance-pierre, jeunes diplômés en quête d’emplois et candidats résignés à la migration clandestine, entrepreneurs locaux comptant sur une politique promouvant la préférence nationale et tant d’autres ?
Ce sont les mauvaises langues qui prétendent qu’il a une peur panique de faire sa DPG à l’Assemblée Nationale où guette une majorité supposée vindicative et prête à l’étriper. Le vendredi 13 septembre 2024, date fixée par le Président de la République, va-t-il enfin faire sa déclaration ? Les uns l’y encouragent alors que ses inconditionnels se regimbent. Où ? Pas dans la rue, quoi qu’il advienne ! Dans quelle langue ? En français châtier ou approximatif, qu’importe ! Pourquoi pas en wolof, puisque c’est la langue que tous les députés maîtrisent ? Après tout, SONKO n’est ni Français ni Premier Ministre de France ! D’ailleurs, parmi les réformes qui vont matérialiser la souveraineté à laquelle nous aspirons, ne faut-il pas faire du wolof notre langue officielle de communication nationale, à côté du français, non inclusif mais à ne point jeter aux orties, qui deviendrait notre langue officielle de communication internationale ?
En tout cas, si c’est parce qu’il sait ne pas pouvoir compter sur une « majorité mécanique », tantôt vertement et unanimement décriée, qu’Ousmane SONKO tergiverse, c’est que la rupture prônée est tout juste un bluff ! En conséquence, à notre humble avis, un défi majeur à relever, de belle manière, pour lui, serait d’oser affronter, au sein de l’hémicycle, cette majorité à priori hostile, pour signaler que le temps de la politique politicienne est révolu et qu’il est impératif que tous les députés, ceux du pouvoir, ceux de l’opposition et les non-inscrits, comprennent, une bonne fois pour toutes, qu’ils ne représentent ni des partis ni des mouvements, mais le peuple souverain et que, pour cette raison, ils doivent délibérer en toute bonne foi, ayant en conscience les seuls intérêts du Sénégal qui nous rassemble et que nous devons hisser à la hauteur des grandes nations pour le léguer aux générations à venir, enfin maître de son destin, prospère et compétitif.
C’est à ce niveau de notre réflexion que s’éclaire le bien-fondé de cette déclaration de politique citoyenne. En effet, est-il normal de garder le silence quand nous ne savons plus où va le navire dans lequel nous sommes embarqués ?Devons-nous assister en spectateurs au jeu puéril auquel s’adonnent nos élus ? Dès le lendemain de la prestation de serment du Président de la République et la nomination du Premier Ministre, le boulot devait commencer, tambour battant. Mais que se passe-t-il, depuis ? Des querelles entre chats et chiens, des menaces d’un côté ; des rodomontades, de l’autre ! Pourtant, un vainqueur doit-il continuer à piétiner un adversaire terrassé ? Quel besoin de nous casser les oreilles avec les dérives et la gabegie du régime déchu ? C’est précisément à cause de ces manquements que le peuple l’a désavoué. Alors, avançons, s’il vous plaît ! Or, pour avancer vite, il faut, quand même, non seulement connaître le chemin à suivre, mais avant tout savoir où l’on va.
Monsieur le Président de la République, et vous, Monsieur le Premier Ministre, de grâce, délivrez-nous, en dévoilant au grand jour les recettes-miracle du Projet pour lequel nous vous avons élus, vous croyant sur parole. En tout cas, le tiraillement entre le pouvoir et l’opposition n’engage nullement les citoyens que nous sommes et dont le seul et unique parti reste le Sénégal. Mettant dos à dos Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) et Yewwi Askan Wi (YAW), au premier groupe, nous disons : c’est le moment d’unir vos forces dans le désintéressement pour nourrir l’espoir du peuple qui ne peut se réaliser sans la paix, fille du dialogue et du compromis dynamique. ! Au second : délivrer le peuple, c’est le protéger contre l’adversité sectaire et réductrice, l’élever au-dessus des querelles partisanes, l’exhorter au dépassement et à la citoyenneté active et responsable !
À nos jeunes dirigeants à qui nous souhaitons plein succès dans la résilience et la persévérance, et que nous nous promettons d’accompagner suivant le principe qu’ils ont eux-mêmes institué, à savoir « Jub, jubal, jubbanti », nous donnons comme viatique cette consigne : « Mujje puso bi, mu réer, musiba la ! ». Hériter de l’aiguille et la perdre est une catastrophe !
Comparé à bon nombre de pays au sud du Sahara, le Sénégal, qui n’est point une république bananière, demeure un havre de paix et une démocratie majeure. Il est respecté à travers le monde et sert de référence à ses proches voisins. Les hommes d’État qui se sont relayés à sa tête ont, chacun à sa manière, plus ou moins bien, consolidé ses institutions et renforcé son unité grâce au dialogue permanent de leaders politiques ouverts d’esprit, grâce à la discrète mais efficace contribution des chefs religieux et coutumiers, grâce aussi à la levée de boucliers d’intellectuels libres de pensée et patriotiquement engagés qui, chaque fois qu’il le faut, ont tiré sur la sonnette d’alarme, criant haro sur les apprentis dictateurs.
À bons entendeurs, salut
VERS LA RESTAURATION DE LA DIGNITE DE LA PRESSE
Le Directeur général de la Maison de la Presse Babacar Touré, Sambou Biagui, a réaffirmé lundi, à Ziguinchor (sud), la volonté des nouvelles autorités de donner à la presse nationale ”toute sa dignité”.
Ziguinchor, 9 sept (APS) – Le Directeur général de la Maison de la Presse Babacar Touré, Sambou Biagui, a réaffirmé lundi, à Ziguinchor (sud), la volonté des nouvelles autorités de donner à la presse nationale ”toute sa dignité”.
M. Biagui s’exprimait au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias de la région de Ziguinchor, dans le cadre de la vulgarisation des ‘’nouvelles missions’’ assignées à la Maison de la Presse Babacar Touré.
‘’Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko ainsi que le ministre de la communication, Aliou Sall nous ont demandé de faire le tour du Sénégal, d’aller voir les confrères, les acteurs de la presse pour les imprégner des nouvelles missions assignées à la Maison de la presse’’, a-t-il expliqué.
‘’Des missions [qui sont] jusqu’ici méconnues du public et surtout des acteurs de la presse’’, a précisé le DG de la Maison de la Presse Babacar Touré.
Selon lui, ‘’il s’agit pour le président de la République, dans cette option nouvelle de redonner à la presse toute sa dignité possible’’.
Pour ce faire, il faudrait que la Maison de la Presse soit, a fait valoir Sambou Biagui, ‘’une vraie Maison de la Presse’’.
Ainsi, il a émis le souhait qu’’’elle soit accessible à tous les journalistes, à tous les techniciens de l’information et de la communication’’.
Le ministère de la Communication dans ses objectifs et ses projets, veut installer des Maisons de la presse un peu partout au Sénégal et qu’elle ne soit pas seulement à Dakar, a-t-il dit.
‘’Les autorités nous ont également instruit de tout mettre en œuvre pour mettre en place des maisons de la presse un peu partout au niveau des régions avec toutes les commodités nécessaires pour permettre aux professionnels des médias de faire leur travail dans très bonnes conditions’’, a-t-il fait savoir .
Pour le directeur général de la Maison de la presse, les nouvelles autorités étatiques ne veulent plus que les journalistes notamment les correspondants régionaux soient dans des conditions précaires.
‘’Pour le président de la République, la presse ne se limite pas seulement à Dakar et n’est plus ce qu’elle était il y a plus de 20 ans. Aujourd’hui, elle est partout au Sénégal et il faut que les acteurs de la presse bénéficient des avantages qu’offre la Maison de la presse’’, a-t-il souligné.
SCANDALE AUTOUR DES FONDS PUBLICS ALLOUES AUX JOPARIS 2024
Le Mali est plongé dans un scandale financier d’une ampleur inattendue, remettant en cause la gestion des fonds publics alloués à la participation du pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le Mali est plongé dans un scandale financier d’une ampleur inattendue, remettant en cause la gestion des fonds publics alloués à la participation du pays aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Au cœur de la polémique qui secoue le milieu sportif quant à la gestion des JO de Paris, le Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) et le ministère de la Jeunesse et des Sports sont en désaccord sur les montants réellement versés et la manière dont ils ont été utilisés.
Le ministère des Sports, dirigé par Abdoul Kassim Fomba, a initialement affirmé avoir mis à la disposition du CNOSM un montant global de 360 millions de FCFA pour la préparation et la participation du Mali aux Jeux de Paris. Cependant, le CNOSM, à travers son trésorier général Abdoulaye Coulibaly, a rapidement réfuté cette affirmation, déclarant que seulement 93 921 633 FCFA leur avaient été alloués, soit à peine 22 % du budget prévu.
Cette divergence a rapidement pris une tournure politique et médiatique, avec des accusations de mauvaise gestion de la part du ministère et des allégations de rétention de fonds. Selon le CNOSM, un budget initial de 420 millions de FCFA avait été soumis au ministère des Sports, mais celui-ci n’a transféré qu’une fraction des fonds demandés.
Le CNOSM a clairement indiqué qu’il ne gérait qu’une petite partie des fonds attribués et qu’il prévoyait de rembourser au Trésor public près de 12 millions de FCFA qui avaient été alloués en cas de qualification de l’équipe de football pour la deuxième phase du tournoi. Pour sa part, le ministère des Sports a affirmé que le Comité olympique avait reçu une somme suffisante pour assurer la préparation et la participation des athlètes.
Cette situation a suscité des interrogations sur la destination des fonds restants. Le Bureau du Vérificateur général du Mali et d’autres instances de contrôle envisagent de procéder à un audit approfondi des comptes du ministère des Sports afin de faire la lumière sur cette affaire et de déterminer si des détournements de fonds ont eu lieu.
Les faibles performances des athlètes maliens aux Jeux Olympiques ont déjà suscité des critiques et cette affaire risque de porter un coup supplémentaire à l’image du sport malien à l’échelle internationale.
Pour de nombreux observateurs, ce scandale est symptomatique d’un problème plus large de transparence et de gestion des ressources dans les instances gouvernementales. Le ministre Abdoul Kassim Fomba a souligné l’importance d’un suivi rigoureux des fonds publics, affirmant que « nul ne peut se prévaloir de son identité pour refuser de justifier l’argent public ». Il a appelé à une gestion plus responsable et transparente des ressources allouées au sport.
Alors que les appels à un audit indépendant se multiplient, l’opinion publique reste divisée. Certains soutiennent les actions du ministre des Sports, qui a cherché à faire la lumière sur les fonds manquants, tandis que d’autres dénoncent une gestion chaotique au sein du ministère, pointant du doigt les retards de transfert des fonds et un manque de coordination avec le CNOSM.
Le CNOSM, de son côté, se défend en affirmant avoir fait preuve de transparence en publiant des détails sur les dépenses engagées pour les Jeux. Toutefois, le comité devra répondre à des questions concernant l’utilisation précise des 93 millions de FCFA reçus ainsi que sur la planification des prochains grands événements sportifs.
En attendant, la communauté sportive malienne retient son souffle, espérant qu’une enquête indépendante apportera des réponses claires et contribuera à redorer l’image du sport malien à l’international.
LE CRÉDO DU LYNAQE
Prévu pour ouvrir ses portes en octobre, Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité vise à former l'élite de demain dans un cadre allié discipline militaire et excellence académique
Le Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (LYNAQE) de Sédhiou va ouvrir ses portes dès octobre prochain. C’est ce qu’a fait savoir hier, lundi 09 septembre 2024, le ministre de l’Education nationale, à l’occasion d’un CRD spécial (Comité régional de développement) sur l’ouverture des classes. Moustapha Mamba Guirassy indique, en outre, que l’établissement est bâti sur huit hectares et sera dirigé par un colonel de l’Armée avec 604 pensionnaires dont la moitié composée de filles.
Le Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (LYNAQE) est un établissement pilote d’enseignement moyen-secondaire implanté à Sédhiou et à Kaffrine. Celui de Sédhiou sera opérationnel pour accueillir les pensionnaires, dès la prochaine rentrée des classes. C’est ce qu’a fait savoir, hier lundi, le ministre de l’Education nationale, à l’occasion d’un Comité régional de développement (CRD spécial) consacré à l’ouverture des classes. Moustapha Mamba Guirassy déclare que «c’est un lycée qui est très moderne avec un style de construction très intelligente et écologique. C’est assurément un lycée qui allie confort et bien-être, rigueur, qualité, sécurité et performance scolaire. Nous mettons les apprenants dans les meilleures conditions d’étude, de formation et d’éducation pour la transformation systémique. Tout sera fin prêt et fonctionnel. Le rendez-vous que nous avons donné aux élèves c’est le sept octobre et il sera respecté», précise-t-il.
Le LYNAQE est dirigé par un colonel de l’Armée qui assure la fonction de Commandant d’école, assisté dans ses tâches par un Directeur des Etudes pour les raisons que voici : «nous veillerons à ce qu’il y ait les enseignants, les formateurs et les encadreurs qu’il faut. Il faut, dans le même temps, un capital humain de haute facture à savoir les militaires. Et avec eux, on pense à l’esprit républicain et au patriotisme, à la rigueur et au travail bien fait. Le Commandant militaire de ce lycée est là avec nous, il s’appelle Macodou Guèye, choisi sur la base des critères très sélectifs fondés sur son capital d’expériences», a fait savoir le ministre de l’Education nationale.
Les acteurs de l’ecole ouvrent le cahier des doleances au ministre
Le coût total de l’investissement est de l’ordre de sept (7) milliards en valeur de nos francs, a précisé le ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy. «C’est un investissement de sept milliards dont un destiné à l’équipement de l’école. C’est une excellence construction avec des blocs d’étude, de logements, d’espaces de jeu, de réfectoire, de parkings. Nous avons tenu compte de l’aménagement paysagé et c’est très bien aéré aussi», rassure-t-il.
Ce Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (LYNAQE) est bâti sur huit (8) hectares, avec une bonne réserve foncière et une capacité d’accueil de 604 pensionnaires sous le régime d’internat, a indiqué Mme Mame Madior Sow, Directrice de cabinet du ministre des Forces Armées. «Les enfants seront dans d’excellentes conditions et ne penseront plus qu’au travail. Et c’est sans doute une façon de déconcentrer l’élitisme jusque dans les régions les plus reculées du Sénégal. Les pensionnaires seront au nombre de 604 dont la moitié des filles».
Le ministre a aussi fait savoir que cette typologie de lycée d’excellence sera mise à l’échelle et dans tous les 45 départements du Sénégal. A signaler, enfin, que lors des travaux du CRD spécial et à la suite de la présentation de l’Inspecteur d’académie de Sédhiou, Papa Gorgui Ndiaye, les acteurs de l’école ont exprimé des besoins fonctionnels notamment la résorption des abris provisoires et le gap en personnel enseignant ainsi que la relance des chantiers à l’arrêt dans la région de Sédhiou.
AMADOU MAME DIOP ET SES COLLÈGUES DE LA MAJORITÉ EN ZONE DE TURBULENCES
Les députés Abass Fall et Mamadou Lamine Diallo ont déposé une plainte pour faux et usage de faux concernant le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Des irrégularités présumées auraient entaché le travail législatif pendant près de deux ans
Les députés Abass Fall et Mamadou Lamine Diallo relancent le débat sur le faux règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui a servi de base de travail législatif durant les deux années de mandature de cette quatorzième législature. Ils ont, en effet, déposé une plainte au niveau du Parquet de Dakar pour, disent-ils, situer les responsabilités sur les retouches faites sur le Règlement intérieur hors plénière de l’Assemblée nationale.
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, et ses collègues de la majorité en zone de turbulence. Alors que la quatorzième législature est déjà sous la menace de dissolution par le président de la République, voilà qu’une autre épée de Damoclès plane sur la tête de certains membres de l’actuel bureau de l’Assemblée nationale. En effet, les députés Abass Fall et Mamadou Lamine Diallo ont décidé hier, lundi 9 septembre, de mettre en exécution leur menace contre certains de leurs collègues de la majorité responsables de la falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui a servi de base de travail législatif durant les deux années de mandature de cette quatorzième législature. En effet, ces deux députés membres des principaux groupes parlementaires de l’opposition Yewwi askan wi et Liberté démocratie et changement (Wallu) ont déposé une plainte au niveau du Parquet de Dakar. L’information a été révélée par les deux parlementaires à travers des publications sur leurs plateformes numériques.
« Chose promise, Chose faite ! Avec l’Honorable Abass Fall, j’ai déposé une plainte pour faux et usage de faux sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale auprès du Procureur de la République. Cette Assemblée nationale s’est accommodée au faux durant plus de 22 mois. A l’évidence, elle a perdu la force morale de représenter la Nation. Au Sénégal, il faut en finir avec le « tapalé », a publié l’honorable député Mamadou Lamine DIALLO dans son profil sur Méta (ex facebook). Abondant dans le même sens, son collègue Abass Fall va plus loin en révélant les infractions visées dans leur plainte. « Nous avons déposé aujourd’hui, le Président Mamadou Lamine DIALLO et moi-même, une plainte auprès du Procureur de la République pour faux, usage de faux et falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cette plainte vise tout simplement à situer les responsabilités sur les graves retouches faites sur le RI sans que les députés ne soient au courant. Plus jamais ça à l’Assemblée nationale ! ».
TARIQ RAMADAN CONDAMNÉ POUR VIOL EN SUISSE
L'intellectuel musulman a été reconnu coupable en appel par la justice genevoise, ce mardi. Cette décision intervient après un acquittement prononcé en première instance en mai 2023
(SenePlus) - L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été condamné en appel en Suisse pour viol et contrainte sexuelle, a rapporté mardi l'Agence France-Presse (AFP) citant une annonce de la justice genevoise. Cette décision intervient après un acquittement prononcé en première instance.
Selon les informations de l'AFP, la chambre pénale d'appel et de révision de Genève a prononcé une peine de prison de trois ans, dont un ferme, à l'encontre de Tariq Ramadan. L'agence de presse cite le communiqué de la Cour de justice genevoise : "La chambre pénale d'appel et de révision annule le jugement du tribunal correctionnel du 24 mai 2023 en reconnaissant Tariq Ramadan coupable de viol et de contrainte sexuelle pour la quasi-totalité des faits déclarés."
Les faits jugés remontent à la nuit du 28 octobre 2008. La plaignante, connue sous le pseudonyme de "Brigitte", a déclaré avoir été soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre d'un hôtel genevois où séjournait Tariq Ramadan. celui-ci avait nié tout acte sexuel avec la plaignante tout au long de la procédure. Il a ainsi plaidé, lors du procès en appel, pour un acquittement.
Le procureur avait requis une peine de trois ans de prison, dont la moitié ferme, contre Tariq Ramadan. L'AFP décrit Tariq Ramadan comme une figure connue de l'islam européen, le qualifiant d'intellectuel charismatique et controversé. Il fait l'objet d'accusations de violences sexuelles en France, dans des procédures distinctes de celle-ci.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 10 SEPTEMBRE 2024
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