Les condoléances du chef de l’Etat
Le drame de Mbour et l’accident tragique de Ndangalma ont été au cœur du Conseil des ministres. A ce propos, le chef de l’Etat s’est incliné devant la mémoire des victimes du naufrage le dimanche 8 septembre 2024 d’une pirogue au large de Mbour et de l’accident de la route survenu le lundi 9 septembre 2024 dans la commune de Ndangalma. Le Président Diomaye a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Une délégation du gouvernement attendu à Mbour
Restons sur le chavirement de la pirogue de migrants au large de Mbour pour dire qu’une délégation du gouvernement est attendue dans la capitale de la Petite côte pour présenter les condoléances du chef de l’Etat et du gouvernement. Elle sera aussi au chevet des rescapés internés à l’hôpital.
33 corps repêchés hier à Mbour, Ngaparou et Joal
Ne quittons pas Mbour sans signaler que le bilan du chavirement de la pirogue transportant des migrants s’est alourdi. Dans la soirée, 4 corps ont été repêchés à Ngaparou par les sapeurs-pompiers. Sept autres corps sont retrouvés dans la soirée à Joal ce qui fait un total de 33 dépouilles retrouvées.
«Setal sunu Rée» sans coloration politique à Ndomor
La population de Ndomor, dans la commune de Taïba Ndiaye, département de Tivaouane, et dans toute sa composante et sans aucune coloration politique, est allée à l’assaut de l’insalubrité. C’était à l’occasion de la journée nationale Setal Sunu Réew. Selon Assane Ndiaye, maire de la commune, les moyens nécessaires ont été dégagés par la commune et ses partenaires et le dispositif a été huilé par l’engagement de la jeunesse qui s’est donnée sans compter. Mais, selon lui, il faut maintenant que le principe de la propreté soit une réalité dans toutes les maisons et de ce point de vue, toutes les localités seront propres. Il a mis le doigt sur la nécessité d’un changement de comportements dans les familles, en veillant d’abord sur la propreté permanente de la maison. C’est bien possible à ses yeux, d’autant plus que des points de regroupement normalisé (PRN) sont installés un peu partout dans la commune. Après, il annonce une seconde phase consistant à planter massivement des arbres, pour aller carrément vers une commune verte. Cheikh Tidiane Sow, Adjoint au Sous-préfet de Méouane, a demandé aux populations de ne plus attendre le samedi pour faire du «setal sunu réew», mais en faire une action de tous les jours.
Diomaye attendu à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Ndiassane…
Le chef de l’Etat ne compte pas déroger à la règle. Il fera le tour des foyers religieux en perspective de la célébration prochaine du Mawlid. A ce propos, le Président Diomaye a adressé ses meilleurs vœux à la Ummah islamique, notamment à la communauté musulmane du Sénégal. Il a rappelé au Gouvernement la nécessité de prendre toutes les dispositions sécuritaires, sanitaires et logistiques adéquates au regard de l’importance de cet évènement marqué par l’afflux de nombreux fidèles vers les cités religieuses. Il a réitéré l’engagement de l’Etat à ne ménager aucun effort pour asseoir le respect du culte et perpétuer la mémoire de nos mémorables guides religieux qui ont fortement contribué à la consolidation de l’unité nationale, à l’intégration africaine et au rayonnement international du Sénégal. Le Chef de l’Etat se rendra respectivement à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane pour des visites de courtoisie aux Khalifes généraux et chefs religieux.
Le Préfet de Pikine engage la lutte contre l’insécurité
Le nouveau Préfet du Département de Pikine, Amdy Mbengue, a été installé hier par le Gouverneur de la région de Dakar, Omar Kane. Il remplace Moustapha Ndiaye désormais Gouverneur de la région de Kolda. La cérémonie de passation de service s’est déroulée à l’arène nationale en présence des familles et proches des deux préfets, des maires et députés. Le nouveau préfet a promis de lutter sans relâche contre l’insécurité qui prend des proportions inquiétantes. Le préfet sortant, Moustapha Ndiaye, a pour sa part remercié les populations pour leurs collaborations avant de souhaiter bon vent à son successeur Amdy Mbengue.
Les Lionnes du basket réclament leurs primes
Finalistes lors du tournoi qualificatif pour la Coupe du monde qui s'est déroulé à Kigali (Rwanda), les joueuses de l'équipe nationale féminine n'ont pas encore reçu leurs primes. L’information a été donnée par la meneuse Cierra Dillard sur son Instagram. «Le Sénégal n'a pas payé ses joueuses après leur performance, c'est fou et pas du tout professionnel. Ne pas payer les joueuses et penser qu’elles vont revenir pour l'Afrobasket, c'est encore plus fou. Bonne chance !» a posté la meneuse des Lionnes.
Litige foncier à Malika
Le procès sur le litige foncier du site religieux de Nguédiaga d’une superficie de 45 hectares qui oppose une partie de la communauté Layène à un promoteur a été finalement renvoyé jusqu’au 08 octobre prochain. L’audience s’est déroulée sous haute surveillance policière. Il y a eu des passes d’armes entre les deux camps. D’ailleurs, la devanture des nouveaux locaux du tribunal de Guédiawaye située sur la Vdn a failli être transformée en champ de bataille. Magum Keur Laye a failli en venir aux mains avec un membre du Collectif qui a porté l’affaire en justice.
Vol de téléphone
Sculpteur de profession, A. Fall s’essaie au vol à ses heures perdues. Il est interpellé à hauteur de Patte d’Oie. A. Fall qui tentait de subtiliser un téléphone portable a été alpagué. Il est conduit à la Police des Parcelles assainies avant d’être déféré au parquet pour vol.
Chauffeur belliqueux
Chauffeur de profession, Ch. Pouye est vraiment belliqueux. Il a subi une mise à pied par son patron. Courroucé par l’acte, il a tenté de se venger. Muni d’un couteau, Ch. Pouye est allé au magasin de son employeur M. B. pour l’empoigner et tenter de le poignarder. N’eût été la promptitude des vigiles du magasin, le pire allait se produire. La victime qui s’est blessée s’est rendue à la Police des Parcelles assainies pour porter plainte contre le mis en cause. Ce dernier a reconnu les faits devant les enquêteurs. Il dit menacer son patron pour qu’il lui paye les jours qu'il a eus à travailler. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour coups et blessures volontaires, détention d’arme blanche et menace de mort.
ÉLIMINATOIRES CAN 2025, LE BURKINA FASO DEVANCE LE SENEGAL
Le Burkina Faso est le nouveau leader du groupe L , après avoir battu, mardi, le Malawi sur le score de 3 buts à 1, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football prévue au Maroc
Le Burkina Faso est le nouveau leader du groupe L , après avoir battu, mardi, le Malawi sur le score de 3 buts à 1, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Les Burkinabè avaient fait match nul (1-1), contre le Sénégal à Dakar, lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2025.
Le Sénégal et le Burkina Faso se sont imposés respectivement contre le Burundi (1-0) et contre le Malawi (3-1), lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN.
Les deux équipes comptent, désormais, le même nombre de points (quatre), mais le Burkina Faso est premier à la faveur d’une meilleure différence de buts, +2, contre +1 pour le Sénégal.
Avec trois points, le Burundi est troisième, grâce à son succès de la première journée contre le Malawi (3-2), derniers du groupe L, avec deux défaites.
Tunisie, Maroc, Égypte, Algérie, Angola, RDC et Côte d’Ivoire solides leaders de leurs poules
Dans le groupe A, la Tunisie est leader avec six points. Les Comores sont deuxièmes avec deux points. La Gambie et Madagascar qui comptent un point chacun sont respectivement troisième et quatrième.
Le Maroc occupe la tête du groupe B avec six points. Le Gabon, trois points et la Centrafrique avec le même nombre de points sont successivement deuxième et troisième. Le Lesotho occupe la dernière place du groupe avec zéro point.
Dans le groupe C, les septuples champions d’Afrique, les Egyptiens sont placés a la première place. Ils sont suivis du Cap-Vert ( trois points), de la Mauritanie ( trois points) et du Botswana, zéro point.
Le finaliste de la denière CAN, le Nigeria est leader du groupe D, avec quatre points, devant le Bénin, deuxième avec trois points, le Rwanda, troisième avec deux points. La Libye ferme le classement avec un point.
Dans le groupe E, les vainqueurs de la CAN 2019, les Algériens sont premiers devant le Togo, deux points, la Guinée Équatoriale ( un point) et le Liberia (un point).
L’Angola est leader du groupe F, avec six points. Avec trois points, le Soudan est deuxième. Le Ghana et le Niger chacun, sont troisième et quatrième.
Le champion d’Afrique en titre la Côte d’Ivoire domine le groupe G grâce à ses deux victoires en autant de matchs. La Zambie occupe la deuxième place avec trois points. La troisième place est occupée par la Sierra Leone qui compte un point. Le Tchad est dernier avec le même nombre de point.
La République démocratique du Congo est première du groupe H avec six points. La Tanzanie (quatre points), l’Éthiopie (un point) et la Guinée (zéro) sont deuxième, troisième et quatrième.
Le Mozambique (quatre points, +1) et le Mali +quatre points , +1) sont co-leaders du groupe I. La Guinée-Bissau est troisième avec trois points. L’Eswatini est dernier avec zéro point.
Le Kenya et le Cameroun, quatre points (+1) sont premiers du groupe J. Avec deux points, le Zimbabwe est troisième. La Namibie est quatrième. Elle compte zéro point.
L’Ouganda, quatre points (+2), est premier du groupe K. Avec le même nombres de points (+1), l’Afrique du Sud est deuxième. Le Congo (trois points) et le Soudan du Sud, zéro point, sont respectivement troisième et quatrième.
Les troisième et quatrième journées de ces éliminatoires sont prévues du 7 au 15 octobre 2024 .
Le Sénégal jouera en double confrontation le Malawi.
LE DRAME DE L’EMIGRATION IRREGULIERE A MBOUR A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Le bilan macabre du chavirement d’une pirogue de migrants irréguliers, à Mbour, et la Déclaration de politique générale du Premier ministre
Dakar, 11 sept (APS) – Le bilan macabre du chavirement d’une pirogue de migrants irréguliers, à Mbour, et la Déclaration de politique générale du Premier ministre sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le bilan du chavirement de la pirogue au large de Mbour pourrait s’alourdir davantage. 26 corps ont été repêchés dans la seule journée du mardi, selon les sapeurs-pompiers. Pour rappel, cette embarcation avait à son bord plus de 200 candidats à l’émigration irrégulière. 9 corps ont été repêchés entre dimanche et lundi. Au total, 36 morts sont enregistrés. Le capitaine de la pirogue a été arrêté’’, informe Bës Bi.
C’est une ‘’tragédie à marée haute’’, selon Le Quotidien qui écrit : ‘’ Après le chavirement d’une pirogue qui est partie de la plage de Mbour le dimanche dernier et a coulé 30 mn après son départ, la mer continue de vomir les corps sans vie. Après les 9 personnes décédées retrouvées entre dimanche et lundi, les secouristes, composés de la Marine nationale, des sapeurs-pompiers et des agents du Service des pêches de Mbour, ont découvert au moins 27 corps sans vie dans un état de décomposition très avancé. Le long de la Petite- Côte, la douleur intense est ressentie par tout le monde. Jusque tard dans la soirée, les recherches et les enterrements se poursuivaient à Mbour’’.
”Les morts s’amoncellent’’, titre L’As, notant que ‘’les corps des migrants continuent d’échouer sur la plage de Mbour. 48h après le chavirement d’une pirogue de candidats à l’émigration clandestine, des corps commencent à flotter sur les eaux. Hier, les sapeurs-pompiers et la marine nationale ont pu récupérer 19 dépouilles en état de putréfaction’’.
‘’Sous escorte de la police, les soldats du feu ont acheminé les dépouilles à bord de deux pick-up. Beaucoup de personnes n’ayant pas jusque-là retrouvé leurs proches avaient envahi en masse les cimetières pour essayer d’identifier les corps. Mais au regard de l’état des cadavres, il était presque impossible de reconnaître quelqu’un. Au quartier Tefess qui a connu la plus lourde perte, c’est la consternation et l’émoi’’, écrit la publication.
Vox Populi décrit ‘’l’insoutenable horreur’’ avec ‘’un bilan qui grimpe’’. Et malgré, cette catastrophe, relève le journal, ‘’les départs de pirogues bondées de clandestins ne cessent pas’’.
‘’Ce drame de Mbour et d’autres similaires ne tempèrent pas l’ardeur des jeunes à quitter le pays pour de potentiels eldorados en Europe. Avant-hier 9 septembre 2024, le patrouilleur de la marine nationale Niani a intercepté deux pirogues transportant au total 421 candidats à l’émigration irrégulière. Et dans le lot, il y a 20 enfants. Un autre départ de 37 candidats à l’émigration irrégulière a aussi été déjoué, mais cette fois par la brigade territoriale de Mboro, renforcée par l’ESI de Tivaouane’’, rapporte Vox.
Libération pointe ‘’le business de la mort’’ et souligne que le principal convoyeur ‘’s’est constitué prisonnier à la brigade de recherches de Saly avant d’être remis à la Division nationale de lutte contre le trafic de personnes et pratiques assimilées (DNLT). Agé de 52 ans, le mis en cause, impliqués dans plusieurs affaires de trafic de migrants, est le demi- frère du maire de Mbour (…)’’. ‘’Face aux enquêteurs, (il) a avoué avoir encaissé 10, 7 millions de Fcfa de la part des candidats au voyage (…)”, rapporte le journal.
En politique, EnQuête, note que ‘’le doute plane’’ toujours à 48h de la Déclaration de politique générale du Premier ministre.
‘’À 48 heures de la date fixée par le président de la République pour la DPG et à 24 heures de la date fatidique du 12 septembre annoncée par le Premier ministre Ousmane Sonko comme le dernier jour de la présente législature, la polémique enfle et les Sénégalais ne savent toujours pas si le PM va faire face à la représentation nationale, encore moins si l’Assemblée sera dissoute demain ou pas’’, écrit le journal.
Le Soleil signale qu’en Conseil des ministres, mardi, le président de la République, a clarifié le débat sur les prérogatives constitutionnelles des institutions.
En effet, abordant ”la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres repris par le journal.
Le chef de l’Etat a invoqué l’article 55 de la Constitution qui stipule que ‘’le gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution’’.
Bassirou Diomaye a déclaré qu’il attachait ‘’du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations’’.
Il a fait ‘’valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat’’ , selon le communiqué.
Par Mohamed GUEYE
NOURRIR LES SENEGALAIS, LEUR DONNER DU TRAVAIL
Il ne faudrait pas ôter de son esprit que la Css est le fleuron de l’économie sénégalaise. Si la ville de Richard-Toll connaît son actuel rayonnement, si la vallée du fleuve est tant soit peu attractive, la compagnie de Mimran y a joué sa part
Parmi les produits de première nécessité dont les prix ont été gelés, se trouvent le pain, la farine de blé, le riz et le sucre, entre autres. Depuis le mois de juin, ladite baisse devrait entraîner un manque à gagner d’environ 60 milliards pour l’Etat sur le plan de la fiscalité. Le Secrétaire général de la présidence de la République, M. Al Aminou Lô, qui annonçait ces mesures en ce mois de juin, en sus de se féliciter de promettre des mesures strictes de contrôle sur la stabilité des prix, assurait que le pays ne souffrirait pas de pénurie en ce qui concernait ces produits.
Par ailleurs, leur effet d’entraînement sur d’autres produits était quasiment garanti, à en croire l’ancien Directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). On a vu, quelques jours après, les meuniers du Sénégal vouloir s’essayer à une entente pour imposer une petite hausse marginale sur le prix de la farine, en avançant comme motif une certaine augmentation des prix sur les marchés internationaux. La réaction du gouvernement a été quasi-immédiate pour remettre ces commerçants et industriels sur le droit chemin.
Le ministère du Commerce leur a imposé d’appliquer les prix sur les produits importés, en assurant que les autorités étaient bien informées des véritables marges que ces industriels faisaient sur les produits, et qu’ils risquaient des sanctions bien sévères, étant donné que leurs véritables marges étaient connues des pouvoirs publics. Et comme pour leur donner raison, les velléités d’entente frauduleuse ont fait long feu.
Est-ce pour autant que les prix des denrées sont tous officiellement restés à la baisse ? Si les commerçants semblent se féliciter de la stabilité des prix de certains produits, certains ne cachent pas leurs difficultés à acquérir certains produits. Sur certains marchés de Dakar, le riz local dit Riz Walo, qui était déjà un produit de niche, devient encore plus difficile à trouver. La conséquence est que le sac de 25kg frôle les 25 000 francs Cfa, contrairement aux 9000 francs qu’il coûtait l’année dernière à la même période.
Dans le même temps, on nous annonce que les intrants tels que les engrais et les semences ont baissé de prix, grâce aux fortes subventions des pouvoirs publics. L’Etat s’était même vanté d’avoir épongé les dettes dues aux opérateurs privés stockeurs sur trois campagnes agricoles. Ces derniers, bien que satisfaits, ont relativisé en parlant de reliquat au moins aussi important que les arriérés déjà payés. Cette situation pousse certains paysans à se demander si la campagne agricole actuelle -la première du nouveau régime- ne va pas présenter des chiffres similaires à toutes celles qui l’ont précédée.
«On risque d’avoir le gouvernement qui va se féliciter d’avoir réussi des chiffres record en termes de certains produits agricoles, alors que dans le même temps, ces mêmes produits seront quasiment introuvables sur les marchés. Ou alors, ils seront à des prix assez inaccessibles pour le Sénégalais moyen», déclare un représentant des agriculteurs du Baol. Ce producteur d’arachide a illustré son propos par les chiffres de la production d’arachide que les différents ministres de Macky Sall balançaient d’année en année. «Si on prenait leurs chiffres pour argent comptant, on pourrait croire que le riz local est l’aliment de base de tous les Sénégalais, et que les gens le trouvent dans tous les points de vente.»
C’est le même scénario qui se présente pour les autres produits dernièrement homologués. La baguette de pain consommée par les Sénégalais semble avoir subi une forte cure d’amaigrissement, alors que son prix n’a pas bougé. Malgré tous les efforts de l’Etat, la production de sucre et de blé est condamnés à prendre la hausse ; et il sera difficile à l’Etat d’imposer une quelconque politique.
Le Brésil, l’un des plus grands pays producteurs de sucre et le premier exportateur, est en train de faire face à des incendies de forêt qui en sont arrivés jusqu’à menacer de grandes villes comme Rio de Janeiro. Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour que ces incendies n’en viennent pas à ravager de grandes agglomérations. Néanmoins, les autorités brésiliennes se débattent pour que les grands domaines agricoles ne soient pas affectés également. Il ne s’agit pas que du sucre qui pourrait subir les incendies. Le Brésil est aussi, entre autres, l’un des plus importants producteurs de café.
Pour ce qui est du sucre, les prévisions des spécialistes étaient, le mois dernier, de 18 millions de tonnes brûlées. Si l’on compare avec les 150 000 tonnes de sucre du Sénégal, on peut voir où se trouve le Sénégal. Cela explique d’ailleurs l’acharnement de l’industriel national, la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), à vouloir protéger la petite production nationale. Si le pays produit du sucre, il comprend aussi de nombreux négociants qui s’approvisionnent sur le marché international. Ces négociants souhaiteraient une libéralisation totale de la commercialisation du sucre dans ce pays. Leur argument a toujours été que les consommateurs sénégalais ne s’en porteraient que mieux, en trouvant tout ce dont ils ont besoin sur le marché international, et souvent à meilleur prix. Des circonstances comme ces incendies géants qui affectent le Brésil, démontrent que le discours de ces commerçants locaux et de leurs partenaires est juste un calcul d’apprenti-sorcier.
Pour protéger son propre marché, le Brésil a déjà fortement réduit ses exportations. Ceux qui, en début de campagne, avaient tout fait pour obtenir pour plusieurs millions de Dipa (Déclarations d’importation des produits alimentaires) pour inonder les marché sénégalais de sucre importé, quitte à asphyxier la Css et son sucre, commencent à se tourner vers cette dernière pour acheter son produit. Ces mêmes commerçants mettent la pression sur l’Etat pour qu’il veille à ce que l’industriel ne puisse pas augmenter, au prétexte de protéger le pouvoir d’achat du consommateur. Une idée noble, mais entachée de mauvaises intentions, comme on le sait.
Ce genre de chose ne se présente pas pour la première fois au Sénégal. Souvent, si l’Etat cède aux arguments de ces négociants, ce qui finit par arriver, c’est que les douaniers enregistrent des centaines de tonnes de sucre prenant la direction des pays frontaliers, où elles sont cédées au prix fort, parfois au prix du marché international. Ce qui fait que l’Etat et le consommateur sénégalais se retrouvent tous les deux absolument perdants dans l’affaire.
Si les pouvoirs publics n’ont pas encore compris, ce jeu risque de se répéter. Depuis que le pouvoir en place a adopté le «souverainisme» comme slogan, et qu’il a donné pour mot d’ordre la remise en question de tous les contrats dans tous les domaines, surtout ceux où les intérêts étrangers sont dominants, la priorité ne semble pas donnée à la production nationale, ni à l’autosuffisance alimentaire. En dehors de la Sedima, qui semble avoir des problèmes particuliers, aucun opérateur économique national ne détient des parts majoritaires dans aucune activité dans l’agro-alimentaire. Plusieurs sociétés de production de certains produits se contentaient d’importer des produits qu’elles venaient transformer sur place.
Même pour ces entreprises, le coût des intrants et de nombreuses barrières non-tarifaires ont commencé à les pousser à renoncer progressivement, ou malheureusement, à transférer leurs activités dans des pays voisins.
Il faudrait se rendre dans la vallée du fleuve Sénégal, et compter combien de sociétés ont réduit leurs activités. La plupart de leurs capitaines sont des étrangers. L’une des plus grandes sociétés installées dans la vallée a des activités orientées vers des pays européens, notamment dans la zone méditerranéenne. Il se dit que dans les mois à venir, elle va mettre ses activités en stand-by et sacrifier ainsi plus de 3000 ouvriers et saisonniers.
Même les plus grosses n’y échappent pas. La Css, à qui l’Etat impose des prix à perte sous le prétexte de respect des prix imposés, ne pourrait pas non plus continuer indéfiniment le bradage de ses produits. Si elle se mettait à licencier une partie de son personnel, on peut souhaiter que les dirigeants, qui lui auront imposé cette solution, pourraient également trouver des entreprises qui pourraient recaser les travailleurs.
Il ne faudrait pas ôter de son esprit que la Css est le fleuron de l’économie sénégalaise. Si la ville de Richard-Toll connaît son actuel rayonnement, si la vallée du fleuve est tant soit peu attractive, la compagnie de Mimran y a joué sa part. Le gouvernement aurait intérêt, surtout dans le cadre du souverainisme économique, à encourager d’autres entrepreneurs à faire comme lui, afin de permettre au Sénégal de produire ce dont il a besoin et de ne plus se fatiguer à chercher à empêcher l’entrée des produits étrangers. Chiche ! Pourquoi ne pas imposer à tous ces négociants en riz, en lait, en sucre… de mettre ensemble des consortiums produisant des produits locaux, fabriqués au pays, et avec de la main-d’œuvre locale ? Ne serait-ce pas aussi une forme de «Jub Jubal Jubanti», et dans le domaine économique ?
par Abdoulaye Thiam
MONSIEUR LE MINISTRE, VOUS AUSSI
La sortie médiatique de Monsieur Ibrahima Sy, en contradiction flagrante avec le discours de rupture du nouveau pouvoir, ravive les fantômes d'un passé qu'on croyait révolu. Des mesures s’imposent pour rassurer les Sénégalais face à une telle dérive
Nous avons à plusieurs reprises rappelé dans ses mêmes colonnes que trois irrédentismes sont à éviter pour ne pas brûler notre cher Sénégal. Il s’agit de l’irrédentisme régional. L’irrédentisme religieux. Enfin, l’irrédentisme ethnique. Notre pays a frôlé le chaos avec le premier. Comme si cela ne suffit pas, des politiques y ajoutent la discrimination et/ou le favoritisme dans le recrutement des agents au sein de l’administration publique. Toute honte bue, dans une vidéo devenue virale, sur les reseaux sociaux, Monsieur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’action sociale, annonce qu’il privilégie toujours des militants du Pasfef quand des CV arrivent dans son cabinet.
« Les gens sont libres. Ils n’appartiennent à personne. Nous devons donc adopter une démarche pour qu’ils reviennent dans notre camp, pour qu’ils adoptent notre projet, qu’ils épousent notre vision, qu’ils acceptent de voter pour nous. J’y accorde une importance capitale. Au sein de mon ministère, à chaque fois qu’on me remette un CV, la première chose que je demande, c’est de savoir si la personne est membre du Pastef ou pas ? Parce que ma priorité, c’est de placer des membres du Pasfef», a-t-il déclaré en langue nationale peul. Tenir de tels propos dans une République est d’une extrême gravité. Surtout que le Premier ministre, Ousmane Sonko et le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye incarnent une certaine rupture afin que les Sénégalais soient tous d’égale dignité devant la loi et que la «méritocratie» devienne une réalité. C’est d’ailleurs le lieu de relever la cinglante réponse du président du Pastef à un « journaliste » qui a eu l’outrecuidance de soutenir que les cadres de Matam ne sont nommés dans son gouvernement. Une question certainement sur commande des hommes politiques de cette région qui ne sont mus que par leurs propres intérêts et qui agitent toujours la fibre régionaliste voire ethnique pour semer la zizanie, dans les têtes des populations.
Dans sa réponse, Ousmane Sonko, a rappelé que le directeur de l’ARTP, Dahirou Thiam est certes originaire de la région de Matam. Pourtant autant, il n’a pas été nommé pour s’occuper des Matamois, mais plutôt de tous les Sénégalais. Il devrait en être ainsi dans une République digne de son nom. Malheureusement, son ministre de la Santé et de l’action sociale, ne voit pas les choses ainsi. Sa malheureuse sortie tranche d’avec le discours de Sonko, jette l’opprobre sur le Projet du Pastef et va inquiéter plusieurs jeunes diplômés qui ne sont d’aucune obédience politique et/ou qui seraient même, membres d’autres partis. Monsieur Sy théorise tout simplement le parti à la patrie. Autrement dit, pour pouvoir travailler au sein du département de la Santé et de l’action sociale, il faut disposer de la carte du Pastef. C’est tout simplement inacceptable. Osons espérer d’ailleurs qu’il ne pousse une telle folie jusque dans nos hôpitaux en intimant l’ordre aux médecins de soigner en priorité des patients pastefiens.
Nul n’ignore toutefois qu’il y a toujours eu malheureusement dans ce pays, des recrutements politiques, mais qu’un ministre de la République en parle avec une certaine désinvolture comme Ibrahima Sy, l’a fait devant ses militants, c’est quand même inquiétant. Il vient tout simplement de franchir le Rubicon. Et des mesures s’imposent pour rassurer les Sénégalais face à une telle dérive qui n’honore pas notre pays.
Par Vieux SAVANE
HERMES T. OU L’ULTIME SECRET D’AKHENATON
Dans son premier roman, Abdoul Edouard Dia nous embarque dans une quête mystique inattendue au cœur du Sénégal. L'auteur transforme le quotidien d'un vendeur de charbon en une porte vers l'extraordinaire, mêlant habilement réalité et mysticisme
Bien des années plus tard, l’enclos de Seck Baraya était toujours là avec son monticule de charbon qui surplombait sa palissade en « crintin ». Aussi, les deux mains calleuses remplies de morceaux de charbon exposés comme une offrande sur un fond sombre troué par un petit éclat lumineux qui font la page de couverture du livre de Abdoul Edouard Dia, ne laissent-elles pas indifférent. Cette couverture accroche d’emblée par sa beauté plastique en même temps qu’elle intrigue. Au-delà de son titre insolite, «Hermès T. ou l’ultime secret d’Akhenaton », on devine qu’il ne saurait s’agir de n’importe quel vendeur de charbon. Que derrière cette présence banale se cacheraient certainement quelques pouvoirs mystérieux voire mystiques dont on dit le continent africain si friand. A l’image de ces gens de peu qui ne payent pas de mine, d’une simplicité émouvante, sans épaisseur matérielle et qui seraient dépositaires de certains dons voire de savoirs ésotériques capables de changer le cours normal des choses.
Aussi, Thierno Amadou Hill, personnage central du roman, se trouvait-il à cet endroit, assis dans l’enclos à charbon, alors qu’il était sorti très tôt de chez sa tante Racky, sis le quartier Kasnack à Kaolack, à la recherche d’air frais, abruti par une nuit d’insomnie après un long vol qui l’avait débarqué la veille à l’aéroport Blaise Diagne. Quelques souvenirs lui revenaient, se rappelant enfant, l’avoir vu souventes fois assis au coin de la rue, concentré sur la vente de son charbon, sans lui prêter pour autant une attention particulière. Et aujourd’hui, suite à son invite, il est venu aux aurores s’asseoir à ses côtés pour apprendre à écouler du charbon de bois, soumis toutefois à l’exigence de ne poser aucune question et de se contenter d’observer, l’esprit libéré, en toute décontraction. Lui, le professeur émérite de mathématiques de renommée internationale, se retrouvait désormais à devoir écouter et boire les paroles d’un vieil illettré dépenaillé et tout crasseux. Il y avait de quoi interroger son entourage qui se posait moult questions, d’autant plus que c’était un drôle de gus celui-là. Nul ne savait où il habitait. Nul ne connaissait sa famille, sa femme, ses enfants. Que s’était-il donc passé pour que ce mystérieux personnage se retrouvât tout d’un coup à le convier à une conversation, même si bizarrement, suite à son acceptation, il retrouvera le sommeil d’une nuit calme et reposante. Drôle d’échange mutique tout de même. C’était sans paroles. Son entourage s’inquiétait de le voir ainsi dans l’enclos de Seck Baraya, tout sale, pieds nus, à vendre du charbon. Un esprit malin lui aurait-il jeté un sort ou aurait-il tout simplement perdu la tête à la suite d’éprouvantes et brillantes études de mathématiques ? A moins que ce foutu charbonnier ne soit un suppôt du diable. Au bout de ces trois jours de dialogue improbable, il était à observer son interlocuteur qui n’en finissait pas de raccommoder son boubou. Au quatrième jour, plus de Seck Baraya, en lieu et place un jeune talibé qui demande de l’aumône. Il réapparaitra bien plus tard, complétement métamorphosé, « vêtu d’une djellaba couleur bleu nuit dont le tissu était d’une riche étoffe entre le cachemire et l’astrakan ». Ah si ces couleurs tant chantées, bleu comme l’azur, jaune comme l’or, vert comme l’émeraude n’étaient que des révélateurs de traces ! Qui donc était Seck Baraya ? Mystère et boule de gomme. Il apparaissait alors soudainement à Thierno que tout était signe, en somme des signifiants renvoyant à des signifiés à décrypter. Et au centre, ce fameux geste dessinant un cœur dans l’espace. Rien n’était décidément le fruit du hasard, jusqu’à son nom qui en annonçait le destin exceptionnel. Thierno faisant référence dans l’univers peul à des leaders spirituels ou des personnes de grande sagesse. Amadou ou Ahmad étant le prénom du Prophète. Tout était donc écrit, de sorte que les évènements qui se déroulent ne font que manifester ce qui était caché. L’inéluctable. A l’image d’un désir dont la manifestation passe par une tierce personne qui en accouche le narratif, il apparaissait par petites touches à Thierno Alassane, au fil de ses pérégrinations, qu’il était l’élu choisi pour retrouver et fusionner trois parchemins disséminés à travers le monde en un seul pour le plus grand bonheur de l’humanité.
Par une écriture suggestive et toute en finesse, titillant une imagination pouvant s’en donner à cœur joie, l’auteur arrive à nous entraîner dans les méandres d’une intrigue haletante dont on s’évertue vaille que vaille à démêler l’écheveau. Banquier international, ingénieur diplômé des grandes écoles, Abdoul Edouard Dia signe avec « HERMEST. Ou l’ultime secret d’Akhenaton » un premier roman étonnant de fraîcheur qui sonne comme un évènement, par son originalité et la profondeur de ses réflexions existentielles.
Par Babaciré DIA
QUELQUES PISTES DE REFLEXIONS POUR RÉUSSIR LE PREMIER QUINQUENAT
De la planification macro-économique à la relation étroite avec le peuple, en passant par la valorisation de la diaspora et la promotion du secteur privé, le nouveau gouvernement est appelé à poser les jalons d'un Sénégal plus juste, plus prospère...
Le Sénégal a connu, le 24 mars 2024, une alternance démocratique marquant, une fois de plus, la robustesse de son système démocratique et la maturité de son peuple. Plus que cela, l’avènement d’un nouveau régime restera à jamais graver en lettres d’or dans les annales de l’histoire politique du Sénégal tant par ses péripéties que par l’immense espoir placé en une si jeune génération de leaders politiques.
C’est pourquoi, il s’avère important, au-delà, de toute considération partisane encore moins politicienne, d’apporter une contribution citoyenne si modeste soit-elle pour la réussite du PROJET dans le sens de cette recherche de ruptures nécessaires et possibles pour faire du Sénégal une nation juste, prospère, souveraine et ancrée dans des valeurs fortes de Patriotisme, de Travail, d’Ethique et de Fraternité.
C’est le sens et l’esprit qui ont inspiré et présidé à la rédaction de ces quelques lignes. Ainsi, pour réussir ce premier quinquennat, il me semble primordial d’user de cette clé à huit dents suivantes :
Procéder a une macro planification des résultats majeurs du quinquennat
Il convient d’avoir, en grands traits, l’agenda de réalisation des ambitions pour le Sénégal avec des marqueurs importants au cours des cinq prochaines années. Cela aura un effet mobilisateur certain et l’avantage d’organiser, en conséquence, les efforts autour de la réalisation de ces objectifs majeurs. De plus, la définition d’objectifs majeurs à atteindre constitue un moyen de communication avec les populations et un baromètre pour mesurer la réussite du mandat.
Dans le même ordre d’idées, il convient de donner au PROJET un contenu répondant aux normes et standards de notre système de planification de manière à servir de référentiel de l’action publique dans toute sa diversité. Il s’agit, en définitive, de disposer d’une référence pour la mobilisation des ressources et des énergies.
Donner un signal fort dès à présent en posant des actes forts de rupture
Il est attendu des nouvelles autorités la matérialisation de la rupture prônée. En effet, il est important de poser des actes forts de rupture dont les plus déterminants sont l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience dans l’Administration, la promotion du mérite et de la culture du résultat et le renforcement de l’Etat de Droit.
En ce qui concerne l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience dans l’Administration, il convient dans un premier temps de procéder à une rationalisation des dépenses et une optimalisation des recettes par à la fois l’élargissement de l’assiette fiscale et un meilleur recouvrement. Une plus grande lisibilité des résultats attendus des départements sectoriels et de leur niveau d’atteinte (scolarisation universelle, accès universel à l’eau potable, à l’électricité, etc.) est nécessaire. Avec l’avènement des budgets programmes, cette question prend une dimension encore plus grande. Pour quel résultat substantiel l’argent du contribuable est alloué à tel secteur plus qu’à tel autre ?
Le second défi reste la célérité dans le traitement des dossiers à différents niveaux tant du point de vue horizontal (d’une structure à une autre) que du point vertical (d’un échelon inférieur à l’échelon supérieur). Dans le même ordre d’idées, le code des marchés publics doit être revu pour assurer plus de célérité et intégrer davantage la dimension performance qui est, il faut le rappeler, la première perspective et le premier mobile de dépense.
Pour ce qui est de la promotion du mérite et de la culture du résultat, l’acte fort tant attendu est l’instauration d’un appel à candidatures pour l’accès à certains postes de direction et limiter le nombre d’années maximum à rester à un poste. L’instauration de la concurrence dans certains postes de responsabilités associée à la limitation du nombre d’années favoriseront la légitimité des dirigeants et leur donneraient les coudées franches pour faire des résultats. L’alternance systématique sera ainsi instaurée avec la limitation du nombre d’années.
Contrairement à une opinion bien répandue, il n’est pas tard pour instaurer cette pratique déjà ancienne dans certains pays de l’Afrique subsaharienne. Il est vrai que le cadre juridique doit être préalablement mis en place et que la précipitation dans la prise de décisions majeures n’est pas à encourager. Il faut bien le dire, le Sénégal est à la traine à ce niveau. En tout état de cause, il convient de promouvoir la performance et l’excellence, à travers des sanctions positives ou négatives, suivant le cas et de célébrer les agents et les structures performantes à travers des cérémonies présidées par les hautes autorités et inscrire ces événements dans l’agenda national à l’image de la cérémonie de remise de prix aux meilleurs élèves.
Mettre en place un programme de développement des terroirs
Le caractère pressant de la demande sociale liée à la grande précarité individuelle et collective qui prévaut appelle de la part des autorités une réponse urgente, massive et soutenue pour améliorer les conditions de vie des populations et favoriser la promotion de moyens d’existence durables au niveau des différentes localités du pays.
Il est très urgent de mettre en place ce programme et de le dérouler dès la deuxième année du quinquennat. Il s’agit de donner des réponses adéquates à des préoccupations bien précieuses des populations tant en milieu rural qu’un milieu urbain. Les ressources allouées aux collectivités territoriales doivent être prioritairement orientées vers ce programme.
Mettre en place une stratégie de mise à contribution des compétences et opprtunités de la diaspora sénégalaise
La diaspora sénégalaise s’est particulièrement illustrée dans l’avènement de l’alternance au Sénégal par son engagement multiforme. En effet, les sénégalais de l’extérieur ont toujours joué un très déterminant dans l’amélioration des conditions de vie des populations tant au niveau des familles que des collectivités.
Cette communauté, diverse dans ses composantes, mérite une attention particulière afin d’en tirer le meilleur profit au bénéfice du Sénégal et des sénégalais. C’est pourquoi, il serait utile (i) d’asseoir une stratégie d’intelligence économique impliquant la diaspora sénégalaise employée dans les institutions internationales et les grandes sociétés multinationales ; (ii) de développer et de structurer davantage la coopération décentralisée comme complément non négligeable à l’action de l’Etat et de ses partenaires et de (iii) mener les études et investigations nécessaires à la bonne compréhension du phénomène migratoire avant d’envisager des mesures de quelle nature que ce soit. En effet, il convient de bien adresser le phénomène avec une meilleure connaissance des motivations, des situations économiques et sociales, des pays de destination des différentes personnes candidates à l’immigration irrégulière. L’adage le dit bien. Un problème bien posé est à moitié résolu.
Une politique de jeunesse bien adressée
Il est maintenant clair au niveau de tout un chacun que la jeunesse doit être au cœur des préoccupations des dirigeants qui, au-delà des slogans, doivent bien prendre en charge cette question avec détermination, réalisme et une responsabilité à toute épreuve. Pour ce faire, il convient de la dépolluer des querelles politiciennes, très souvent d’ailleurs, mal placées.
C’est pourquoi, pour mieux appréhender le problème, il convient, dans un premier temps, de mener les études et investigations nécessaires à la bonne compréhension du phénomène de la jeunesse dans sa diversité et sa complexité.
Ainsi, sur la base d’une meilleure connaissance des problèmes et des enjeux, il reviendra aux Autorités, d’asseoir une politique de promotion de la jeunesse selon une approche systémique allant du préscolaire au supérieur quelle que soit la filière d’enseignement et quel que le secteur concerné. Autrement dit, une bonne politique de jeunesse est celle-là qui transcende le découpage administratif des ministères et collectivités locales tout en gardant un fil conducteur unique d’un programme aussi cohérent que vaste.
Tout vaste et complexe qu’elle soit, la politique de jeunesse est à la portée des autorités qui en manifestent une volonté politique réelle de relever le défi.
Mettre en place une stratégie de developpement du secteur privé
Le développement du secteur privé avec la promotion de champions dans les secteurs clés de la compétitivité ou de la résilience de notre Economie commande, de la part des autorités, outre une volonté politique forte, de la générosité à voir émerger, se développer et s’étendre à travers le monde, des entreprises portées par des sénégalais soucieux de promouvoir le label sénégalais.
il est grand temps de se convaincre, une bonne fois pour toutes, que sans un secteur privé national dynamique, rien de durable ne peut être fait en matière de promotion de l’emploi des jeunes et de renforcement de la souveraineté économique. La transformation systémique de l’Economie passe nécessairement par la mise en place, à tous échelons, d’entités viables économiques et tenues avec rigueur et professionnalisme.
Dans cette perspective, Soutenir l’outil de production avec le renforcement des capacités et promouvoir la consommation des produits locaux et le recours à l’expertise locale doivent être de mise.
Magnifier le patriosme et la fierté d’etre Sénégalais
La promotion des valeurs de patriotisme, d’éthique et de fraternité revient à donner à la dimension humaine, souvent négligée, toute son importance dans le processus de développement tant l’Homme en est à la fois acteur et bénéficiaire, à titre principal.
Ces deux dernières décennies ont été marquées par un accent particulier mis sur le développement d’infrastructures pour combler le retard accumulé depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. Cependant, il est, très vite, apparu nécessaire voire évident que la dimension humaine, cet aspect « soft » du développement doit retrouver toute sa place dans la dynamique de construction nationale. Il est donc urgent de trouver un consensus national fort autour de ce que certains acteurs de la société civile ont appelé le sénégalais de type nouveau. Un sénégalais, citoyen du monde, fier de son passé, conscient des enjeux nationaux et des défis auxquels le monde actuel est confronté qui engage, au quotidien, avec détermination et patriotisme la lutte pour un mieux-être individuel et collectif.
C’est pourquoi et suivant l’approche systémique, il s’agit de repenser la relation entre le Citoyen et la société, la relation entre le Citoyen et son prochain et la relation entre le Citoyen et la Chose Publique.
Pour ce faire, il semble primordial de (i) recentrer certains enseignements sur une meilleure connaissance du Sénégal (son histoire, son économie, etc.) ; (ii) promouvoir ce qui fait la fierté d’être sénégalais et (iii) faire prendre conscience au peuple les enjeux de l’heure tant aux plans national, sous régional qu’international.
Maintenir un lien permanent et quasi charnel avec le peuple
Il est souvent dit que les élections présidentielles constituent une rencontre entre un Homme et son Peuple. La présidentielle de 2024 en a été une parfaite illustration. Une relation forte et rarement aussi intense et que profonde a été établie entre les tenants du pouvoir en place et les populations autour d’un espoir, qui, il faut bien le dire, ne doit être trahi sous aucun prétexte.
C’est la raison pour laquelle, il est important que les plus hautes autorités communiquent régulièrement sur les tenants et aboutissants de la Vision ainsi que les contraintes majeures qui entravent ou retardent sa concrétisation. Il s’agira de rendre régulièrement compte au Peuple de ce qui est fait et de ce qui reste à faire mais également de faire prendre conscience au Peuple les enjeux de l’heure tant aux plans national, sous régional qu’international.
Réussir le quinquennat est possible, largement à la portée des nouvelles autorités. De toutes façons, ce n’est pas une option.
Babaciré Dia est économiste planificateur.
DES EXPERTS DE LA CEDEAO EN CONCLAVE A DAKAR POUR VALIDER UN OUTIL DE REPORTING
En tant qu’élément central du paysage socio-économique de l’Afrique de l’Ouest, la migration façonne les économies, influence les trajectoires de développement et a un impact sur des millions de vies dans la région.
La Commission de la CEDEAO organise à Dakar, les 10 et 11 septembre, sa première réunion des experts sur la migration de main d’œuvre. Cette activité qui réunit 15 experts en migration de main-d'œuvre des États membres, vise à l’élaboration et à la validation d’un outil d’évaluation de la migration de main-d’œuvre en Afrique de l’Ouest.
En tant qu’élément central du paysage socio-économique de l’Afrique de l’Ouest, la migration façonne les économies, influence les trajectoires de développement et a un impact sur des millions de vies dans la région. Cependant, pour gérer efficacement ce phénomène complexe, il faut disposer de données précises, complètes et actualisées. Alors que le constat est aujourd’hui la même partout, comme l’a souligné Dr Alves Jorge Dalmada, chef de division des affaires sociales à la commission de la CEDEAO : « les statistiques sont le parent pauvre de l’instrument d’évaluation de la migration du travail dans l’espace régional. » C’est en ce sens que cette première réunion va servir de cadre non seulement pour les participants de discuter, mais aussi de valider un outil de reporting qui contribuera à améliorer la compréhension et la gestion de la migration de main-d’œuvre. Pour Yacouba Diallo, représentant du Directeur de l’Organisation internationale du Travail (OIT), « La question de production de données statistiques et administratives relatives aux migrations de main d’œuvre et de leur utilisation est une question centrale pour que les politiques, les programmes de renforcement de capacités et in fine les décisions politiques ou opérationnelles répondent aux besoins et défis réels de la CEDEAO sur ses objectifs d’intégration économique ».
De son côté, Karim Cissé, directeur du travail, représentant le ministre Yankhoba Diémé, a rappelé que « La circulation des personnes, en particulier pour l'emploi, est un aspect fondamental de nos efforts d'intégration régionale et de coopération économique. »
Donc, pour lui, « En mettant l'accent sur l'élaboration et l'utilisation d'indicateurs robustes de la migration de main-d'œuvre, nous pouvons nous assurer que nos politiques sont éclairées par des données précises, ce qui permet d'obtenir des résultats plus efficaces et plus équitables pour tous », a-t-il déclaré avant d’inviter à « continuer de collaborer avec des organisations internationales, telles que l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), afin d'aligner nos indicateurs sur les normes et les meilleures pratiques mondiales. La collaboration avec ces organismes peut également fournir une assistance technique et un soutien au renforcement des capacités à nos États membres. »
Il est à noter que la section 6.3 de la politique du travail et de l'emploi de la CEDEAO sur la création d'une base de données relatives aux informations sur le marché du travail (y compris la migration) stipule que : « Les États membres doivent fournir des informations pertinentes et en temps réel sur les questions de travail ; harmoniser les processus de collecte de données sur les questions de travail ; et promouvoir l'échange d'information entre les intervenants syndicaux. »
C2C MISE SUR L’EQUITE, LA DIVERSITE ET L’INCLUSION DANS L’ENSEIGNEMENT
Depuis 2022, l’Ong Intra Helalth a mis en place un projet dénommé « Classroom to Car C2C » afin de renforcer la formation initiale des sage-femmes et infirmiers pour une amélioration des soins de santé maternelle et infantile en Afrique de l’ouest.
Pour une meilleure formation des sage-femmes et infirmiers au Sénégal, Intra Hrealth a tenu un atelier ouvert depuis le 09 septembre dernier avec ses partenaires pour s’assurer que toutes les écoles de formation en santé offrent la même chance d’accès à la formation initiale de ces prestataires de soins à travers l’intégration de tout ce qui est équité, diversité et inclusion.
Depuis 2022, l’Ong Intra Helalth a mis en place un projet dénommé « Classroom to Car C2C » afin de renforcer la formation initiale des sage-femmes et infirmiers pour une amélioration des soins de santé maternelle et infantile en Afrique de l’ouest.
Présent dans trois pays dont le Sénégal, le Mali et le Niger, le projet intervient dans le renforcement de la formation initiale des agents de santé, la capacitation organisationnelle des écoles, la dotation de matériels entre autres. Du 09 septembre au 13 du mois courant, acteurs, bénéficiaires et partenaires sont réunis à travers un atelier à Dakar pour s’assurer que toutes les écoles de formation en santé offrent la même chance d’accès à la formation initiale de ces prestataires de soins, à travers l’intégration de tout ce qui est équité, diversité et inclusion. Pour la directrice régionale dudit projet C2c, Docteur Jeanne Tessougué: « nous avons une impression très positive parce que toutes les actions qui ont été mises en place, ont eu à améliorer l’assurance qualité et la formation. Nous sommes vraiment satisfaits à tous les niveaux de partenariat ».
Et d’ajouter : « au niveau central, les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à travers leurs différentes directions qui se sont vraiment impliquées dans le projet pour une parfaite réussite mais aussi pour que les sage-femmes et infirmiers qui sortent de cette formation, puissent avoir la capacité de faire des soins de qualité aux populations sénégalaises. Nous voyons en trois ans de mise en œuvre du projet que le Sénégal s’est beaucoup investi et les premiers impacts sont déjà comptabilisés». Pour le président du collectif sénégalais des chefs d’établissement privés de formation en santé (Coseps), Abdoulaye Gaye, ce projet qui a démarré en 2022 a permis aux établissements de disposer d’une analyse situationnelle qui a abouti à l’élaboration d’un Plan stratégique, qui va inclure à l’issue des travaux un plan d’action sur l’Edi, une Cellule Interne d’Assurance Qualité (Ciaq) pour impulser une démarche Qualité dans l’ensemble des établissements, de matériels didactiques haut de gamme pour la mise en place de laboratoires de compétences pour la Formation des infirmiers et des sage-femmes, mais aussi d’enseignants permanents et vacataires formés dans la méthode d’Approche par les Compétences (Apc).
« L’atelier précité fait suite à celui tenu au CRFS de Kaolack du 10 au 14 octobre 2023 et qui avait permis d’orienter les superviseurs et les enquêteurs de quatre établissements sur les différents outils utilisés pour la collecte des données de l’analyse situationnelle sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) », a-t-il fait savoir.
Revenant sur la pertinence du projet, Joseph Barboza, représentant résident de intraHealth international au Sénégal a relevé que la situation sanitaire au sud du Sahara est confrontée à un problème de ressources humaines. « La pénurie de RH est due à l’absence de formation, au manque de moyens d’accompagnement. Elle se traduit entre autres par l'insuffisance de personnel de santé qualifiés, la disparité dans la régulation des professionnels de santé, le manque de reconnaissance réciproque des diplômes limitant le processus de l’intégration régionale », a-t-il fait savoir. Selon les responsables de ce projet qu’au Mali, au Niger et au Sénégal, la pénurie de personnel de santé qualifié est sévère et ils sont loin d'atteindre la norme de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) de 23 prestataires de soins pour 10 000 habitants. La densité de prestataires est de 6,1 pour 10000 habitants au Mali, 3,9 au Niger et 4,3 au Sénégal, selon les statistiques. Un constat qui fera dire à Gabrielle Deguenonvo, conseillère technique en éducation du projet C2c au Sénégal : « une formation solide, au niveau initial et en milieu professionnel, est indispensable pour que les agents de santé puissent acquérir les compétences nécessaires pour fournir des soins conformes aux normes. Une approche pédagogique axée sur les compétences et associée à une réelle gestion efficace des ressources humaines, est aussi essentielle pour garantir de services de santé de qualité ».
VERS DE BONNES RÉCOLTES !
Voilà le principal constat des Directeurs régionaux du développement rural à Sédhiou, Mbour, Diourbel et certaines régions comme au Sud du Sénégal.
Moussa DRAME, Samba Niébé BA, Adama NDIAYE et Yves TENDENG |
Publication 11/09/2024
Une pluviométrie globalement bien répartie dans le temps et dans l’espace induisant comme conséquence immédiate un bon comportement des cultures : voilà le principal constat des Directeurs régionaux du développement rural à Sédhiou, Mbour, Diourbel et certaines régions comme au Sud du Sénégal. Toutes choses qui, associées à une bonne distribution des semences et une bonne situation phytosanitaire, présagent de bons rendements agricoles.
SEDHIOU- BONNE LEVEE VEGETATIVE DES CULTURES ET SITUATION PHYTOSANITAIRE CALME -L’espoir de bonnes récoltes se précise
A la date du vendredi 6 septembre, l’amplitude pluviométrique a affiché une situation largement excédentaire comparée à celle de l’année dernière à la même période. C’est du moins ce qu’a fait savoir la Direction régionale du développement rural de Sédhiou (DRDR). Elle annonce que les cultures se comportent très bien et la situation phytosanitaire demeure calme nonobstant quelques attaques de chenilles jugées mineures. Les paysans confirment et caressent l’espoir de bonnes récoltes cette saison.
Dans les plaines de Séfa à Bloc village, les plans de culture s’étendent à perte de vue. L’abondance des pluies et le bon comportement des cultures rassurent les paysans : « ce que nous voyons jusqu’ici dans nos champs comme comportement des cultures est très rassurant. Nous avons reçu les intrants à temps et en qualité et nous gardons espoir que les récoltes seront bonnes cette année», témoigne Moustapha Diallo, agriculteur à Bloc dans les plaines de Séfa. L’équilibre de la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace y est pour beaucoup, dixit Casimir Adrien Sambou, le directeur régional du développement rural (DRDR) de Sédhiou : « au niveau de la région de Sédhiou, nous avons une pluviométrie bien répartie dans le temps et dans l’espace. C’est une situation excédentaire comparée à l’année dernière à la même période ». Et d’en citer ce qui suit : « par exemple, le poste de relevé pluviométrique est à 1054 millimètres d’eau en 39 jours de pluie, celui de Bambaly 700 mm en 29 jours de pluie, Bounkiling est 652 mm en 35 jours de pluie, Diacounda 721 mm en 32 jours, Goudomp est à 769 mm en 37 jours de pluie et Tanaff 960 mm en 35 jours ».
Casimir Adrien Sambou précise à propos de ces statistiques en date du vendredi 6 septembre qu’ « il y a eu quand même deux postes qui sont déficitaires, à savoir celui de Diattacounda qui a un cumul de 768 mm et celui de Marsassoum qui a 586 mm. Mais globalement on a une bonne pluviométrie ».
Dans les champs, point de doute sur la bonne levée végétative des spéculations, ajoute Casimir Adrien Sambou, le DRDR de Sédhiou : « cette bonne pluviométrie a beaucoup impacté sur les cultures. D’abord, nous avons tous les facteurs de production réunis, à savoir les intrants et matériels agricoles. Pour ce qui concerne les céréales, à savoir le maïs, le mil, le sorgho et le riz, les cultures sont en phase de montaison, d’épiaison et même maturation. Le riz est au stade de tallage et montaison, l’arachide est en phase de floraison ainsi que le niébé ».
Au sujet de la situation phytosanitaire, le DRDR de Sédhiou déclare constater une situation globalement calme : « la situation est globalement calme. Seulement, nous avons constaté une attaque mineure de chenilles sur le maïs mais leur âge adulte donne plus de chance de survie et sans crainte majeure ». C’est à croire donc que si les plantes tiennent à la promesse des fleurs, les récoltes seront bonnes cette saison à la grande satisfaction des paysans.
MBOUR -UNE PLUVIOMETTIE EXCEDENTAIRE- Un état des cultures rassurant présage de très bons rendements agricoles
Un état excédentaire des pluies et une situation satisfaisante des cultures augurent de bons rendements dans le département de Mbour. En ces mots, Cheikh Ndiaye, le chef du service départemental du développement rural de Mbour a fait le point synthétique de la campagne agricole 2024.
La campagne agricole 2024 augure de très bons rendements. Selon le chef du service départemental du développement rural, les données recueillies le prouvent. La situation des cultures dans le département de Mbour est au stade de floraison pour les premiers semis et à celui de l’épiaison pour la deuxième vague. L’arachide est à la phase remplissage des graines pour la première vague de semis. Le niébé fait dans la ramification et le mais est au niveau de montaison et de floraison. Le riz est en phase de croissance et de tallage. Le chef de la DRDR de Mbour s’est appesanti sur les innovations pour cette campagne agricole avec un cycle presque bouclé. Il a mis l’accent sur la mise en place tardive des semences de riz. Il a aussi fait part de l’introduction du maïs hybride et du Programme social du manioc dans les zones rurales de Ndiaganlao et Fissel en plus du riz à Pointe-Sarrene et Nianing (commune de Malicounda). Selon ses propos, l’espoir est permis avec une continuation des pluies jusqu’au mois d’octobre carle riz est en phase végétative.
L’état phytosanitaire des cultures est bien géré par les services compétents car la présence déclarée de chenilles dans le Fissel a été traitée par le groupe opérationnel de Notto. Il en est de même de la chenille légionnaire d’automne bien prise en charge à Pointe-Sarrene, Khabane, Koudj et Diohar. L’état de la pluviométrie donnait en début septembre un maxima de 527 millimètres de pluie en 21 jours à Ngueniene et un minima de144 millimètres de pluie à Kirene (commune de Diass). Un excédent de121 millimètres était noté à Nguéniène par rapport à 2023 à la même date du 3 septembre. Le matériel agricole mis en place selon le DRDR est un programme. Il a été en partie livré avant l’hivernage et constitué de 17 houes Sine et de 9 charrettes équines et 4 asines en plus de 210 semoirs. Le matériel lourd du Programme Intermaq, fait de matériel motorisé en prévision, repose sur 5 tracteurs, 2 offset de 24 disques, 2 offset de 22 disques, 2 remorques de 5 tonnes, 3 billonneuses à disque et 3 pulvérisateurs de 400 litres.
DIOURBEL - Bon comportement des cultures, selon le DRDR
Les cultures ne souffrent d’aucun déficit hydrique. Les cultures se comportent très bien dans la région de Diourbel. Pour Dr Souleymane Diop, le Directeur régional du développement rural de Diourbel, si la pause pluviométrique s’allonge de plus de 10 à 15 jours, cela ne peut pas poser des problèmes. Les premiers semis de mil emblavés à sec dans la première décade du mois de juin sont au stade d’épiaison avec un bon développement végétatif. En ce qui concerne les deuxièmes semis, ils sont en début épiaison. Quant à l’arachide, on est au stade de floraison géniflorisation
En ce qui concerne les deuxièmes semis, on est au stade ramification. Pour le niébé, les premiers semis sont au stade début récolte. En ce qui concerne les 2ème semis, on est au stade de ramification-formation de gousses. Il y a un déficit pluviométrique de 80 à moins 147 mm d’eau de pluie comparée à la normale de l’année dernière. Mais la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace est bonne.
SAINT-LOUIS - Plusieurs postes pluviométriques en situation déficitaire, comparé à l’année dernière
En moyenne une pause pluviométrique de plus de dix (10) jours a été observée dans la région de Saint-Louis en ce mois de septembre et qui a eu un impact sur les espèces comme l’arachide et le niébé, dans le département de Saint-Louis précisément à Fass-Ngom.
En effet, cela a entraîné un flétrissement de ces deux espèces dans cette partie de la région Nord. À la date du 28 Août 2024, la situation était déficitaire comparée au cumul pluviométrique à la même date de l’année passée à l’exception de certains postes comme Mbane, Ngnith et Niassène dans le département de Dagana. Selon la cheffe de Division production végétale au niveau de la Direction régionale de développementrural (Drdr), Mme Mame Fama Kébé Diémé, les semis sont en cours pourle riz. Les autres espèces ont été également semées en plus aussi des engrais qui sont en cours de mise en place. S’agissant des récoltes, le taux de réalisation est à hauteur de plus de 88,31%, selon la situation reçue la semaine passée.