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16 novembre 2024
L'AGONIE DORÉE DE LA FALÉMÉ
Malgré un décret présidentiel interdisant l'orpaillage sur les rives du fleuve, l'activité se poursuit sans relâche. Plongée au cœur d'une région où la soif de l'or l'emporte sur la préservation de l'environnement et la santé des populations
La Falémé se meurt. Du fait de l’exploitation traditionnelle de l’or, le fleuve est devenu le réceptacle du mercure, cyanure et du sable extrait des mines d’or à ciel ouvert. L’Etat du Sénégal a pris un décret le 31 juillet dernier pour suspendre jusqu’en 2027 l’exploitation de l’or sur un rayon de 500 m afin de sauver ce cours d’eau. Sur le terrain, aucun signe de respect de la décision de l’autorité n’a lieu. Les populations locales, les Chinois et les autres nationalités qui y travaillent continuent de vaquer tranquillement à leurs occupations. Récit d’une immersion de journalistes et du Forum Civil dans quelques villages environnants du site.
Farading, dans le département de Saraya, au bout d’une route cahoteuse, fait partie des villages qui longent la Falémé. Comme partout dans la zone, l’orpaillage traditionnel est l’activité principale des habitants. Pour y aller, on se perd dans une brousse d’où sortent furtivement de petits singes qui sautillent sur une route très empruntée par les gros porteurs maliens. La vie dans ce village se résume à de petits privilèges. L’eau potable y est un luxe ; la nappe étant fortement été contaminée par l’extraction de l’or. Le déplacement se fait en motos et même les femmes en couche n’y échappent pas. En période de labeur, elles sont transportées à bord de ces moyens de locomotion à Saraya au péril de leur vie. Ce qui doit être un poste de santé n’est qu’une construction à l’arrêt depuis trois ans, nous dit-on. Ici, la vibration des machines destinées à l’extraction de l’or rythme le quotidien villageois. « Le vrombissement des machines détruit nos habitations. Nos constructions ne durent pas », se plaint le chef de village Diatiba Sissoko. La présence de ces outils qui tirent l’eau de la Falémé est attestée par le bruit des moteurs audibles de tout bord. Non loin du village, des ressortissants du Burkina Faso sont à l’œuvre. La moindre présence suspecte les retranche sous les arbres. L’un d’eux tente de motiver leur présence en terre sénégalaise par le terrorisme qui mine leur pays d’origine. Ces hommes ont élu domicile dans la forêt. La défécation à l’air libre atteste de leur présence aux abords de la Falémé. Il faut être attentif pour ne pas marcher dessus dans sa marche pénible vers le cours d’eau. Mamadou, le chef d’équipe, explique : « je suis resté ici pour gagner ma vie et avoir de quoi survivre. Je travaille pour le compte d’un propriétaire sénégalais ».
Juste à côté d’eux, de jeunes Sénégalais assurent la surveillance d’un périmètre. Un Chinois sous la garde de ses deux chiens fait la ronde. Il est dans l’exploitation semi-mécanisée de l’or et continue ses activités. « Cela fait trois ans que nous vivons ce problème ; des Chinois exploitent l’or avec la complicité de Sénégalais. Ils n’ont que quelques permis dans la Falémé et profitent de ces documents pour étendre leurs activités. Vous avez remarqué que, jusqu’à présent, ils n’ont pas arrêté les travaux », se désole Bamba Diango, un jeune de la contrée. Dans cette partie du Sénégal, les animaux ne survivent plus du fait de la forte teneur de produits toxiques recensée dans la zone. Leurs propriétaires sont obligés de les déplacer vers d’autres lieux. « L’eau de la Falémé est contaminée. Si les animaux la boivent, ils meurent», raconte-t-il. Bamba Diango fonde beaucoup d’espoir dans la décision d’interdiction prise par l’Etat et souhaite la mise en place de comités villageois pour la surveillance.
Moussala, ville frontalière avec le pays, subit fortement les conséquences de l’exploitation. « Les orpailleurs continuent leur activité, y compris les nationaux. On fait des patrouilles et des saisies d’outils de travail, mais nous sommes confrontés à une réticence sourde », dit une source sécuritaire. Dans cette zone, l’orpaillage est la seule activité des populations. Tout tourne autour de l’or. La non-interdiction de l’orpaillage traditionnel en territoire malien compromet la volonté sénégalaise de sauver la Falémé.
Au village de Kolïa, dans la commune de Bembou, la Falémé est juste derrière les concessions. La montée de son niveau à cause de la forte pluviométrie, a causé une inondation cette année. Du fait de l’ensablement causé par les activités aurifères, le niveau du fleuve est souvent en hausse. Koïla se sent plus Malien que Sénégalais. Les denrées alimentaires s’achètent au Mali. Le village n’a pas de structure sanitaire et la population se soigne au Mali. Le poste de santé de Moussala voisin ne peut pas satisfaire la forte demande. Pis, le village n’a pas de réseau téléphonique.
Dans ce village aussi, le décret interdisant l’exploitation de l’or n’est pas respecté. « Le travail continue et ce n’est pas seulement dans le village. C’est décevant que le président de la République prenne un décret que les gens ne respectent pas », s’insurge Kama Dansokho qui impute toute la responsabilité à l’extraction semi-mécanique des Chinois. Toutefois, un petit tour sur le site d’exploitation nous permet de nous rendre compte que les Chinois ne sont pas les seuls coupables. Le matériel d’exploitation s’y étale à perte de vue, des sillons sont creusés pour le drainage de l’eau vers le fleuve. Les machines continuent de fonctionner. Les auteurs de ce désordre ne sont autres que les populations locales et les exploitants de la sous-région.
Pour rappel, le 31 juillet 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye, Faye a décrété la suspension jusqu’au 30 juin 2027, pour nécessité de préservation de l’Environnement, de protection de la santé des populations et de sécurisation de la zone frontalière, toute opération minière ou délivrance de titre minier autour de la rive gauche du fleuve de la Falémé sur un rayon de cinq cents (500) mètres. Mieux, il a été décidé aussi que toute infraction aux prescriptions du présent décret est passible de sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur. Le ministre des Forces armées, celui de l’Intérieur et de la Sécurité publique, leurs homologues de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement et le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires procèdent, chacun en ce qui le concerne, à l’exécution.
Plus d’un mois après cette décision, la réalité du terrain est que l’orpaillage traditionnel continue de plus belle. Aucune volonté de se plier à l’obligation de l’Etat n’est notée. La quête du métal précieux se poursuit avec ses effets dévastateurs sur l’environnement et la santé des populations sans aucune dissuasion.
LA HANTISE DES PARENTS
La rentrée scolaire arrive à grands pas. Face à la cherté du coût de la vie, la rentrée scolaire est une hantise pour certains parents d’élèves
Face à la cherté du coût de la vie, la rentrée scolaire est une hantise pour certains parents d’élèves. Entre les frais d’inscription, les fournitures scolaires, le transport, entres autres dépenses, ils ne cachent pas leur inquiétude. Ils invitent le gouvernement à soutenir la population.
La rentrée scolaire arrive à grands pas. Chez certains parents d’élèves, la fin des vacances déclenche une certaine inquiétude. Et pour cause, l’achat des manuels scolaires, les frais d’inscription, cartables, l’achat des fournitures et parfois des uniformes d’école, ne sont pas chose aisée, surtout dans ce contexte de cherté du coût de la vie. Trouvée au marché Arafat de Grand Yoff, cette mère de famille du nom de Coumba Diop ne cache pas son stress. « Tout est devenu cher, ces dernières années. A voir comment il est aujourd’hui difficile de nourrir même une petite famille, qu’en est-t-il pour la famille qui a beaucoup d’enfants ? C’est pourquoi quand la rentrée scolaire approche, ça me stresse. J’ai trois enfants, l’un est au collège, les autres sont au lycée. Ils attendent tout de moi parce que leur père est décédé. Je m’efforce de gérer leurs études avec le peu que je gagne avec la vente de poissons mais tout le monde n’est pas sans savoir que les temps sont durs », dixit la mère de famille.
A quelques encablures d’elle, se trouve Ousmane Diallo, vendeur de légumes. Lui aussi embouche la même trompette en cette veille de rentrée scolaire. « J’ai six enfants, certains à l’école primaire, les autres au collège. Il leur faut des fournitures, des sacs et parfois même des vêtements sans oublier les frais d’inscription. Comme chaque année, la prochaine rentrée scolaire sera également très difficile pour moi. Il faut que le gouvernement soutienne les parents », martèle le père de famille.
Venue se ravitailler en poissons, Ndickou Faye, mère de trois élèves, abonde dans le même sens que les autres. « Je ne peux même pas dire la somme exacte que je dépense pour mes enfants pour chaque année scolaire. C’est très difficile dans ce contexte de conjoncture économique parce que le loyer est là, les factures d’eau et d’électricité sont là. C’est stressant, je vous assure mais Dieu merci. Il faut juste prier pour que les enfants réussissent dans leurs études. Le cas échéant, on va oublier tout l’argent qu’on a investi sur eux même si tout le monde sait que trouver de l’emploi est aussi un autre problème au Sénégal », indique cette assistante de direction dans une société de la place. Nos interlocuteurs sont d’avis que les dirigeants doivent avoir une certaine compassion pour les Sénégalais. « On en a marre de la politique qui ne finit pas dans ce pays, je demande au gouvernement de s’attaquer aux priorités. C’est mieux », déclare Ousmane Diallo.
Depuis quelques années, les parents d’élèves se plaignent de la «cherté» des frais d’inscription. C’est pourquoi l’année dernière, le gouvernement avait décidé de la baisse de ces frais. Entre autres mesures prises, on notait les frais d’inscription gratuits pour l’Elémentaire et le Préscolaire dans le public. Pour le Moyen et Secondaire dans le public, ils sont fixés à 3.000 FCFA, avec un plafond maximum de 5000 FCFA. Lequel devra être autorisé par le Conseil d’administration de l’école. Pour l’enseignement privé, une baisse de 10% était effectuée sur les frais de scolarité. Ils s’élèvent respectivement, pour le Préscolaire, l’Elémentaire, le Moyen et le Secondaire, à 2500 FCFA, 3000 FCFA, 4000 FCFA et 5000 FCFA. Ce qui avait été salué par les parents d’élèves.
Par Le Bureau CNTEM
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AFFAIRE CNETM VS BNDE & MAJOR KANDJI
La Coopérative Nationale d'Entreprise de Transport de Marchandises du Sénégal (CNTEM) crie son désarroi. Les directives du Parquet ignorées, la confiscation illégale continue
Nous sommes le 9 septembre 2024, plus d'un mois que le parquet, par soit transmis N°5026 en date du 2 août 2024, avait donné de nouvelles instructions au haut commandant de la gendarmerie nationale sur l'affaire Coopérative Nationale d'Entreprise de Transport de Marchandises du Sénégal (CNTEM) vs BNDE et Major kandji ; les nouvelles directives du procureur sont claires et fermes ; le parquet ordonne à la gendarmerie d’arrêter immédiatement d’apporter assistance au Major Kandji sur ces saisies litigieuses et irrégulières.
Chose bizarre, nous dit-on à la gendarmerie nationale, le soit transmis adressé au haut com gen n'est arrivé à son destinataire. Les gendarmes et le Major kandji continue de saisir et de confisquer de manière illégale les véhicules de la coopérative.
Le ministère de la Justice, le ministère des forces armées et le ministre des transports terrestre, aérien et des infrastructures sont interpelés. Il y va de la crédibilité de nos institutions.
Que s'est il réellement passé pour qu'un courrier estampé confidentiel, émanant du patron du parquet et destiné au patron de la gendarmerie ne puisse pas arriver à destination ?
A-t-il été bloqué quelques part dans le circuit entre les services du courrier du parquet et ceux de la gendarmerie ?
Y a-t-il la main d’une personne étrangère à ces services susvisés qui manœuvre pour que les nouvelles directives du PR sur cette affaire ne soient pas exécutées ?
Autant de questions qui nous interpellent et une situation qui doit être tirer au clair par la gendarmerie nationale.
Le bon sens ne permet pas d'imaginer un tel dysfonctionnement entre le service courrier du parquet et celui du haut com gen. La gendarmerie nationale se doit d’adopter une posture républicaine en toute circonstance. C'est n'est pas parce qu'un ancien gendarme à savoir l'ex Major kandji est mêlé dans cette affaire qu’elle est traitée avec une certaine impartialité.
Nul n'est au-dessus de la loi.
Le Bureau de la Coopérative Nationale d'Entreprise de Transport de Marchandises du Sénégal (CNTEM)
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 9 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, L'As, Le Quotidien, Le Soleil, Bes Bi le jour, L'Observateur
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, L'As, Le Quotidien, Le Soleil, Bes Bi le jour, L'Observateur
PAR EPHREM MANGA
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CRI DU CŒUR DES HABITANTS DE CAP SKIRING
EXCLUSIF SENEPLUS - Cadre de vie dégradé, marché vétuste, routes crevassées, manque d’eau potable, insécurité, problème d’assainissement… C’est un véritable calvaire que vit le village de Cap Skiring. Les habitants cherchent des solutions
Ephrem Manga, envoyé spécial de SenePlus |
Publication 09/09/2024
Cadre de vie dégradé, marché vétuste, routes défoncées, pénurie d’eau potable depuis bien longtemps, insécurité, problèmes d’assainissement... Le village de Cap Skirring vit un véritable calvaire et appelle à l’intervention des pouvoirs publics.
Cap Skirring est l’un des principaux sites touristiques du sud du Sénégal, situé en Casamance. Cependant, ce village touristique fait face à de nombreux défis.
Éphrem Manga, de Sursaut Citoyen et envoyé spécial de SenePlus, a réalisé une tournée pour prendre le pouls de la situation socio-économique du site. Cela a été l'occasion pour les habitants d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de demander l'aide des autorités publiques : cadre de vie en déclin, activités économiques au ralenti, insécurité croissante, intempéries, problèmes d’assainissement et de gestion du territoire…
Dans ce reportage, les habitants s'expriment avec précision sur leurs inquiétuders, leurs besoins et leurs espoirs d'une amélioration de leurs conditions de vie.
Baadoolo - Tiey le 13 !
On a eu la peur d’un 11 septembre. Alhamdoulillah ! Il n’y aura pas de crash mercredi. Mais il pourrait y avoir un gros clash si Sonko ne fait pas sa Dpg vendredi. C’est le suspense digne du génie de Daaray Kocc et son film «Le 13». Parce que ce qui se passe aussi est une pièce théâtrale avec des acteurs, des rebondissements, des intrigues. Benno et Yewwi sont de redoutables metteurs en scène. Et puis, personne n’a entendu un mot de Sonko sur sa Dpg à Matam. Il a plutôt annoncé un message de Diomaye. Le 13 daal, Kenn xamul lii xew. Seuls Diomaye et Sonko connaissent le dénouement.
Pour un deuxième site de raffinage au Sénégal La Sar va construire une nouvelle usine de pétrochimie
En quête d’une deuxième raffinerie, la Société africaine de raffinage (Sar) a profité du séjour du Président Diomaye en Chine pour trouver un partenaire sur son projet. Sous la houlette de son Dg, Mamadou Abib Diop, la Sar y a signé un protocole d’accord avec Sedin Engineering, une filiale de China national engineering, connu pour son expertise dans le domaine. «Ce protocole va permettre aux deux entités d’explorer les futurs axes d’une collaboration pour la construction d’un deuxième site de raffinage au Sénégal et d’une nouvelle usine de pétrochimie, dans le cadre du Projet Sar 2.0», a informé, dans un communiqué la Sar, qui mise sur le contexte d’exploitation du pétrole et du gaz par le Sénégal. Pour lequel d’ailleurs, elle a commencé à adapter ses installations en passant d’une capacité de raffinage de 1,2 million à 1,5 million de tonnes par an, fruit d’un investissement de 53 milliards de FCFA.
Règlement du passif social Les ex-travailleurs de Sotiba exigent le paiement de leurs arriérés
En conférence de presse, samedi, les ex-travailleurs de Sotiba réclament leurs arriérés de salaires. Ils exigent le respect du Protocole de 2010 qui lie l’Etat du Sénégal, la société Domitexka Saloum de Serigne Mboup, les travailleurs de Sotiba Simpafric, et de Sotexka. Une subvention d’un milliard de francs Cfa a été versée par l’Etat pour résoudre le passif social. Le collectif des travailleurs est au regret de constater que ce n’est toujours pas le cas. «Quinze années d’injustice ça suffit. Un nouveau projet ! Oui, encore un, est sorti des star-up avec la coopération allemande. Cependant, lors de la cérémonie de lancement au mois d’août, nulle part le passif n’a été cité», lit-on dans le communiqué. Le collectif des travailleurs, sous la conduite d’Ibrahima Dia avait adressé, le 29 mai 2024, une correspondance au Président Bassirou Diomaye Faye. Le 3 juin 2022, le collectif avait adressé une correspondance au médiateur de la République, Demba Kadji. Ils interpellent encore les nouvelles autorités pour le paiement de leurs arriérés de salaires
Lancement de sa coalition Fdr - Diégane Sène vers un renouveau avec Diomaye
En perspective des Législatives anticipées que préfigurent la dissolution annoncée de l’Assemblée nationale, Diégane Sène a lancé, samedi, une nouvelle coalition politique. Dénommé la Fédération du renouveau (Fdr), ce conglomérat de partis politiques, de mouvements et de personnalités dites indépendantes s’est signalé par une ligne moins plus modérée avec le Pouvoir. «Il y a pourtant des constantes qui amènent à l’optimisme et au devoir de prudence face à la levée de boucliers contre ce nouveau pouvoir : le parcours jusqu’ici généralement bien apprécié dans l’opinion du président de la République ou la reddition des comptes, problème que soulevait récemment le Premier ministre», a apprécié Fdr dans son communiqué sanctionnant leur conférence de presse de samedi. Le secrétaire général de l’Urd et ses camarades entendent «œuvrer pour la stabilité nationale et la démocratie, au-delà des clivages politiques» traditionnels pour «défendre et sauvegarder l’intérêt supérieur du pays dans une dynamique progressiste et patriotique». Diégane Sène va-t-il se rapprocher du Président Diomaye, natif de Ndiaganiao comme lui ?
Pour la finalisation de la Grande mosquée omarienne Les fidèles invités à se munir de leur contribution le jour du Mawlid
A 7 jours de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed, la famille omarienne s’active pour la finalisation des travaux de la Grande mosquée de Dakar. C’est ainsi que, ce samedi, lors d’un rassemblement au sein de l’édifice en chantier, l’imam Thierno Seydou Tall a invité les fidèles à «se munir chacun de la somme de 10.000 francs CFA», le jour du Mawlid, pour contribuer au parachèvement de la mosquée, a-t-on appris de l’Aps. Il a indiqué que des caisses seront mises en place dans l’enceinte de la mosquée en vue de la réception des fonds fournis par les pèlerins. «Ne remettez à personne votre argent. Allez glisser vous-mêmes les 10.000 francs CFA dans la caisse», a recommandé l’imam aux futurs donateurs en présence de Abdoulaye Racine Kane, membre du comité de gestion du chantier de la mosquée. Le lancement d’une opération de levée de fonds en vue de l’achèvement des travaux de l’édifice religieux est prévu le 5 octobre prochain.
L’Ujtl déjà dans les Législatives Franck Daddy Diatta veut des jeunes sur les listes du Pds
En marge de son Assemblée générale, samedi dernier, l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) a sonné la mobilisation en vue des Législatives anticipées. Son secrétaire général Franck Daddy Diatta a, en présence de Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement, de Mame Diarra Fam et d’autres responsables du Pds, plaidé pour «une forte préséance des jeunes sur les listes». Il a indiqué à ses «frères» que leur mission c’est de conduire Karim Wade au Palais de la République. «Nous voulons plus de jeunes à l’Assemblée Nationale», a-t-il insisté. «La relève est assurée, cette détermination prouve votre engagement. Il faut se mobiliser parce que les jeunes ont une responsabilité pour ces Législatives. Nous sommes rassurés», a magnifie Lamine Thiam.
Chavirement d'une pirogue de migrants à Mbour 260 passagers, 4 corps repêchés
Une pirogue transportant 260 personnes environ a chaviré à 2 kilomètres au large des côtes de Mbour. Cette embarcation avait comme passagers des candidats à l’émigration irrégulière. C’est vers l’Ird, ex Orstom, que le chavirement a eu lieu. Pour le moment, quatre corps ont été repêchés par des piroguiers (3 hommes et une femme) et ont été transférés à l’hôpital Elhadji Thierno Mansour Barro de Mbour. Selon nos sources, parmi ces candidats il y avait beaucoup de Ghanéens et de Maliens.
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COMPTE À REBOURS POUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble
Le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a jeté un pavé dans la mare politique ce dimanche 8 septembre 2024. Invité de l'émission "Objection " sur Sud FM, il a laissé planer un doute considérable sur l'avenir immédiat de l'Assemblée nationale.
Alors que la date du 13 septembre a été fixée pour la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Diémé a rappelé, non sans une certaine ambiguïté, que le président de la République dispose dès le 12 septembre à minuit de la prérogative constitutionnelle de dissoudre l'Assemblée.
"Le président à la faculté de dissoudre l'Assemblée nationale à partir de 0h le 12. Maintenant, ça, ce sont ses prérogatives régaliennes", a souligné le ministre, laissant entendre que tout reste possible. Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de l'Assemblée intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par le rejet d'un projet de loi visant à supprimer le HCCT et le CESE, deux institutions jugées budgétivores par le nouveau régime.
Face à cette incertitude, le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble. Une chose est sûre : le 13 septembre 2024 marquera, d'une manière ou d'une autre, un tournant dans l'histoire politique nationale.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
QUELS MODÈLES ÉCONOMQUES POUR LA PRESSE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La stratégie « Wade/Macky » de développement de la presse est inique. Parce qu’illégal, « corruptogène » et gaspilleur. Le régime Diomaye/Sonko aurait trahi ses engagements de rupture s’il n’y avait pas mis fin
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 08/09/2024
Pourquoi donc le refus du régime Diomaye/Sonko d’entériner l’engagement du président Macky Sall, pris à quelques jours de l’élection présidentielle d’effacer les arriérés d’impôts et de taxes des entreprises de presse et sa dénonciation du Fonds d’Appui à la presse enragent tant les patrons de presse ?
Après avoir observé une « journée sans presse » le 13 aout, voici en effet qu’ils attaquent désormais quotidiennement le nouveau gouvernement.
Serait-ce parce que les patrons de presse considèrent que, « la presse n’étant pas une entreprise comme les autres », leurs entreprises doivent obligatoirement être exemptées du paiement des impôts et taxes et même du reversement des cotisations de leurs journalistes et techniciens et qu’ils ont le « droit » de recevoir une « aide » de l’Etat ?
Serait-ce parce que « l’aide » et l’effacement de dettes fiscales sont les deux mamelles du modèle économique dont ils ont toujours dépendu ?
Un « modèle » économique inique : Aide à la presse et amnistie fiscale.
En 2012 déjà, ils ont bénéficié de l’effacement de dettes fiscales représentant 12 milliards de la part du président Abdoulaye Wade.
Ils ont ensuite reçu dès 2013, de la part du président Macky Sall, un autre effacement de leur dette fiscale de 7 milliards 500, couplé à la réduction d’au moins 75% de la redevance de diffusion télévisuelle.
Ils bénéficieront encore d’une exonération de toutes taxes et impôts, pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021 dans le cadre d’un appui aux entreprises censé répondre au contexte économique post Covid-19.
Pour ce qui est de l’Aide à la presse qui deviendra Fonds d’Appui pour le Développement de la presse, ils la perçoivent depuis 1996 (loi 96-04 du 22 février 1996).
D’un montant de 40 millions par an sous Abdou Diouf, elle sera portée dès 2016 à 600 millions, puis à 700 millions FCFA par Abdoulaye Wade, puis Macky Sall le portera à 1.400 milliards d’abord ensuite à 1.900 milliards FCFA en 2023 avec le supplément d’un « fonds Covid ».
De fait, le modèle de développement de la presse sénégalaise n’est basé qu’accessoirement sur la vente des journaux, l’audience des radios et télévisions et sur la publicité.
Il est plutôt basé sur l’Aide à la presse ou Fonds d’Appui pour le Développement de la presse constamment augmenté, l’effacement régulier de la dette fiscale et l’exonération de taxes et impôts chaque fois que de besoin.
C’est un « modèle » économique inique. Parce qu’illégal, « corruptogène » et gaspilleur.
Le régime Diomaye/Sonko aurait trahi toutes ses professions de foi et tous ses engagements de rupture avec le « système » basé sur l’hyper présidentialisme, la corruption systémique et la gestion gabégique des finances publiques, s’il n’y avait pas mis fin.
Un modèle économique illégal
Ce modèle est illégal parce que l’effacement de dettes fiscales sur simple décision du président de la République constitue une infraction à la loi et à l’orthodoxie administrative.
Le président Abdoulaye Wade ne cachait pas que l’Aide à la presse et l’effacement des dettes fiscales des entreprises de presse étaient des moyens de pression politique.
Il en fera ainsi bénéficier les patrons de presse « amis » au détriment de ceux qu’il considérait comme des « opposants », en dehors de toute considération des critères établis.
Walfdjiri portera ainsi plainte en 2006 pour non-respect des critères d’attribution auprès du Conseil d’Etat qui lui donna raison.
C’est à la veille de l’élection présidentielle par laquelle il sollicitait un troisième mandat controversé que le président Abdoulaye Wade accordera l’amnistie fiscale de 12 milliards de francs CFA.
Le président Macky Sall restera ici comme dans d’autres secteurs de la gouvernance, dans les pas de son maitre tout en utilisant le système avec encore plus de cynisme.
C’est en 2023 au moment où son ambition de briguer un troisième mandat n’était plus caché qu’il porta le montant du Fonds d’Appui au Développement de la Presse à 1.400 milliards ensuite à 1.900 milliards FCFA avec le supplément du « fond Covid ».
Et c’est à la veille de l’élection présidentielle dernière qu’il annonça l’effacement de la dette fiscale des entreprises de presse, d’un montant de 40 milliards de francs CFA.
En outre, tout comme son prédécesseur, il introduisit quantité de barrons voleurs et d’oligarques dans la corporation, distribuant à tour de bras fréquences de radios et de télévisions et permit le blanchissement de la fortune de quelques patrons, fortunes amassées à coup de transactions foncières et immobilières douteuses.
Un modèle économique gaspilleur
L’autre caractéristique du modèle de développement de la presse, qu’on pourrait appeler « modèle Wade/Macky Sall », est qu’il est « gaspilleur ».
De 1996 à nos jours, on aura dépensé au moins 30 milliards, compte non tenu de l’exonération fiscale pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021.
Le professeur Mor Faye constatait déjà dans une étude de 2015 intitulée « les enjeux de l’information et de la communication au Sénégal »[1], portant sur l’Aide à la presse[2], qu’il s’agit là d’un « gouffre financier ».
Non pas tant en considération de la somme considérée que parce cet argent n’aura eu aucun « impact sur les entreprises de presse du point de vue de leur structuration pour en faire des entreprises viables au sens économique et financier du terme… »
D’autres modèles économiques de la presse plus vertueux et plus efficaces sont possibles
Pourtant des modèles économiques alternatifs, plus vertueux et plus efficaces sont possibles.
Leur mise en œuvre requiert un préalable pourtant : la réorganisation du secteur de la publicité sur lequel ils seront adossés.
Ceci requiert un cadre juridique et réglementaire rénové, prenant en compte notamment l’Internet et les médias sociaux et faisant obligation aux annonceurs de faire appel exclusivement aux médias sénégalais, presse écrite, radios, télévisions et presse en ligne.
Ainsi le marché publicitaire de marque pourrait dépasser allégrement sa valeur de 2018 estimée déjà à 26 milliards FCFA.[3]
Ce marché doit être réservé à la seule presse privée, presse écrite, radios et télévisions commerciales ainsi que radios communautaires (pour un temps d’antenne limité).
La RTS, radios et télévisions, en tant que service public, sera quant à elle financée exclusivement par le public, à travers des subventions par exemple de la Lonase et de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTP) en plus de la redevance de la Senelec en vigueur.
La RTS générera des revenus additionnels en produisant et en commercialisant des contenus originaux, sons et vidéos, sur une plateforme en ligne selon le modèle Netflix comme l’a suggéré le Professeur Albert Mendy dans une contribution récente.[4]
La presse écrite, Le Soleil tout comme les titres privés, devront enfin investir l’Internet soit en diffusant exclusivement une édition numérique soit en maintenant une édition papier.
Elle pourrait s’inspirer du modèle français de Mediapart qui fonctionne sur la base d’abonnement soit du modèle américain du New York Times propose l’achat par article en plus d’abonnements.
En outre, le Fonds d’Appui pour le Développement de la presse ne devra plus être partagé entre les patrons de presse mais servir véritablement au développement des entreprises de presse, en servant par exemple de garanties auprès des banques.
Ces modèles économiques ne pourront toutefois fonctionner que si les patrons placent les journalistes et techniciens au cœur de leur projet en leur payant des salaires décents tels que prescrits par la convention collective, en versant régulièrement leurs cotisations sociales et en veillant au fonctionnement démocratique des rédactions, dans le respect notamment des droits des femmes journalistes.
Il s’agit en fin de compte à la fois pour les patrons de presse et pour les pouvoirs publics de promouvoir la viabilité économique des entreprises de presse pour sauvegarder la liberté de la presse et raffermir le pluralisme de l’information.
"Tristesse, bonjour", avec le décès abrupt d'Abdou Ndukur Kacc Essiluwa Ndao, ce vendredi 6 septembre, par crise cardiaque, dans sa cinquantaine avancée.
Condoléances attristées à sa famille, aux proches et aux amis. Que son âme repose en paix, après son inhumation.
Anthropologue (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, promo 1997), écrivain et sociologue (Université Gaston Berger de Saint-Louis, promo 1991), l'intellectuel décapant qu'il était avait obtenu son baccalauréat au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, en 1987.
Son trépas brutal me renvoie tristement au décès, par crise cardiaque aussi, de celui dont j'ai été directeur-adjoint alors qu'il était directeur du Département Culture de l'ONG Gorée Institute : l'écrivain, acteur de théâtre et de cinéma, et éditorialiste John Matshikiza, décédé à Melville près de Johannesburg, où une crise cardiaque l'a fatalement frappé, un mois de septembre aussi (2008), alors qu'il était au restaurant.
Ndukur comme John ont été des témoignages vivants que les études littéraires ou en sciences humaines (dites sciences molles) ne sont pas vaines et ne doivent pas être un pis-aller pour nos jeunes bacheliers, quand ils se projettent dans leur futur universitaire et visualisent leur carrière professionnelle à venir.
Ndukur promouvait notre africanité anthropologique pour que nous ne laissions pas effacer notre être nègre face à tous les apports extérieurs.
En juin 2022, avec le photographe d'art Matar Ndour, Ndukur avait commis un livre. Le livre "From Tenda to Adjamat" est présenté ainsi par Oumar Sall, avec le titre "Permanence du paraitre, constance de l'être" : "Les rites survivent grâce à une appropriation collective d'une communauté qui les entretient et les transmet, par devoir. Comment naissent-ils ? Par le pouvoir légitimé et l'autorité acceptée d'un(e) membre. Une série de bienfaits et d'interdits est alors construite tout autour pour en garantir la force. Ainsi, les sociétés bâtissent-elles un commun ; cultuel et culturel. Mais qu'est-ce qu'un rite sans le paraître qu'il renvoie hors de l'enclos initiatique ? Son sens ne se fait pas seul. Il a des exigences de couleurs, de rythmes, de mouvements. Une fois instaurées par et pour la première génération, des règles imaginées sont revêtues de sacré, pensées comme un curriculum qui ouvre l'accès à une station supérieure. Et il suffit que les “fondateurs” disparaissent pour que l'inamovibilité s'impose ; par peur de profaner des mémoires précurseurs. Pour les générations à venir, l'initiation s'institue. Énigmatique et discrète ; parfois douloureuse. Itinéraire qui, les auteurs le montrent bien, au bout, produit des êtres drapés d'assurance et de dignité. "
Ndukur était né un 10 janvier.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'info Tract.sn & Communicant (Axes & Cibles Com).