Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, L'As, Le Quotidien, Le Soleil, Bes Bi le jour, L'Observateur
PAR EPHREM MANGA
VIDEO
CRI DU CŒUR DES HABITANTS DE CAP SKIRING
EXCLUSIF SENEPLUS - Cadre de vie dégradé, marché vétuste, routes crevassées, manque d’eau potable, insécurité, problème d’assainissement… C’est un véritable calvaire que vit le village de Cap Skiring. Les habitants cherchent des solutions
Ephrem Manga, envoyé spécial de SenePlus |
Publication 09/09/2024
Cadre de vie dégradé, marché vétuste, routes défoncées, pénurie d’eau potable depuis bien longtemps, insécurité, problèmes d’assainissement... Le village de Cap Skirring vit un véritable calvaire et appelle à l’intervention des pouvoirs publics.
Cap Skirring est l’un des principaux sites touristiques du sud du Sénégal, situé en Casamance. Cependant, ce village touristique fait face à de nombreux défis.
Éphrem Manga, de Sursaut Citoyen et envoyé spécial de SenePlus, a réalisé une tournée pour prendre le pouls de la situation socio-économique du site. Cela a été l'occasion pour les habitants d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de demander l'aide des autorités publiques : cadre de vie en déclin, activités économiques au ralenti, insécurité croissante, intempéries, problèmes d’assainissement et de gestion du territoire…
Dans ce reportage, les habitants s'expriment avec précision sur leurs inquiétuders, leurs besoins et leurs espoirs d'une amélioration de leurs conditions de vie.
Baadoolo - Tiey le 13 !
On a eu la peur d’un 11 septembre. Alhamdoulillah ! Il n’y aura pas de crash mercredi. Mais il pourrait y avoir un gros clash si Sonko ne fait pas sa Dpg vendredi. C’est le suspense digne du génie de Daaray Kocc et son film «Le 13». Parce que ce qui se passe aussi est une pièce théâtrale avec des acteurs, des rebondissements, des intrigues. Benno et Yewwi sont de redoutables metteurs en scène. Et puis, personne n’a entendu un mot de Sonko sur sa Dpg à Matam. Il a plutôt annoncé un message de Diomaye. Le 13 daal, Kenn xamul lii xew. Seuls Diomaye et Sonko connaissent le dénouement.
Pour un deuxième site de raffinage au Sénégal La Sar va construire une nouvelle usine de pétrochimie
En quête d’une deuxième raffinerie, la Société africaine de raffinage (Sar) a profité du séjour du Président Diomaye en Chine pour trouver un partenaire sur son projet. Sous la houlette de son Dg, Mamadou Abib Diop, la Sar y a signé un protocole d’accord avec Sedin Engineering, une filiale de China national engineering, connu pour son expertise dans le domaine. «Ce protocole va permettre aux deux entités d’explorer les futurs axes d’une collaboration pour la construction d’un deuxième site de raffinage au Sénégal et d’une nouvelle usine de pétrochimie, dans le cadre du Projet Sar 2.0», a informé, dans un communiqué la Sar, qui mise sur le contexte d’exploitation du pétrole et du gaz par le Sénégal. Pour lequel d’ailleurs, elle a commencé à adapter ses installations en passant d’une capacité de raffinage de 1,2 million à 1,5 million de tonnes par an, fruit d’un investissement de 53 milliards de FCFA.
Règlement du passif social Les ex-travailleurs de Sotiba exigent le paiement de leurs arriérés
En conférence de presse, samedi, les ex-travailleurs de Sotiba réclament leurs arriérés de salaires. Ils exigent le respect du Protocole de 2010 qui lie l’Etat du Sénégal, la société Domitexka Saloum de Serigne Mboup, les travailleurs de Sotiba Simpafric, et de Sotexka. Une subvention d’un milliard de francs Cfa a été versée par l’Etat pour résoudre le passif social. Le collectif des travailleurs est au regret de constater que ce n’est toujours pas le cas. «Quinze années d’injustice ça suffit. Un nouveau projet ! Oui, encore un, est sorti des star-up avec la coopération allemande. Cependant, lors de la cérémonie de lancement au mois d’août, nulle part le passif n’a été cité», lit-on dans le communiqué. Le collectif des travailleurs, sous la conduite d’Ibrahima Dia avait adressé, le 29 mai 2024, une correspondance au Président Bassirou Diomaye Faye. Le 3 juin 2022, le collectif avait adressé une correspondance au médiateur de la République, Demba Kadji. Ils interpellent encore les nouvelles autorités pour le paiement de leurs arriérés de salaires
Lancement de sa coalition Fdr - Diégane Sène vers un renouveau avec Diomaye
En perspective des Législatives anticipées que préfigurent la dissolution annoncée de l’Assemblée nationale, Diégane Sène a lancé, samedi, une nouvelle coalition politique. Dénommé la Fédération du renouveau (Fdr), ce conglomérat de partis politiques, de mouvements et de personnalités dites indépendantes s’est signalé par une ligne moins plus modérée avec le Pouvoir. «Il y a pourtant des constantes qui amènent à l’optimisme et au devoir de prudence face à la levée de boucliers contre ce nouveau pouvoir : le parcours jusqu’ici généralement bien apprécié dans l’opinion du président de la République ou la reddition des comptes, problème que soulevait récemment le Premier ministre», a apprécié Fdr dans son communiqué sanctionnant leur conférence de presse de samedi. Le secrétaire général de l’Urd et ses camarades entendent «œuvrer pour la stabilité nationale et la démocratie, au-delà des clivages politiques» traditionnels pour «défendre et sauvegarder l’intérêt supérieur du pays dans une dynamique progressiste et patriotique». Diégane Sène va-t-il se rapprocher du Président Diomaye, natif de Ndiaganiao comme lui ?
Pour la finalisation de la Grande mosquée omarienne Les fidèles invités à se munir de leur contribution le jour du Mawlid
A 7 jours de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed, la famille omarienne s’active pour la finalisation des travaux de la Grande mosquée de Dakar. C’est ainsi que, ce samedi, lors d’un rassemblement au sein de l’édifice en chantier, l’imam Thierno Seydou Tall a invité les fidèles à «se munir chacun de la somme de 10.000 francs CFA», le jour du Mawlid, pour contribuer au parachèvement de la mosquée, a-t-on appris de l’Aps. Il a indiqué que des caisses seront mises en place dans l’enceinte de la mosquée en vue de la réception des fonds fournis par les pèlerins. «Ne remettez à personne votre argent. Allez glisser vous-mêmes les 10.000 francs CFA dans la caisse», a recommandé l’imam aux futurs donateurs en présence de Abdoulaye Racine Kane, membre du comité de gestion du chantier de la mosquée. Le lancement d’une opération de levée de fonds en vue de l’achèvement des travaux de l’édifice religieux est prévu le 5 octobre prochain.
L’Ujtl déjà dans les Législatives Franck Daddy Diatta veut des jeunes sur les listes du Pds
En marge de son Assemblée générale, samedi dernier, l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) a sonné la mobilisation en vue des Législatives anticipées. Son secrétaire général Franck Daddy Diatta a, en présence de Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement, de Mame Diarra Fam et d’autres responsables du Pds, plaidé pour «une forte préséance des jeunes sur les listes». Il a indiqué à ses «frères» que leur mission c’est de conduire Karim Wade au Palais de la République. «Nous voulons plus de jeunes à l’Assemblée Nationale», a-t-il insisté. «La relève est assurée, cette détermination prouve votre engagement. Il faut se mobiliser parce que les jeunes ont une responsabilité pour ces Législatives. Nous sommes rassurés», a magnifie Lamine Thiam.
Chavirement d'une pirogue de migrants à Mbour 260 passagers, 4 corps repêchés
Une pirogue transportant 260 personnes environ a chaviré à 2 kilomètres au large des côtes de Mbour. Cette embarcation avait comme passagers des candidats à l’émigration irrégulière. C’est vers l’Ird, ex Orstom, que le chavirement a eu lieu. Pour le moment, quatre corps ont été repêchés par des piroguiers (3 hommes et une femme) et ont été transférés à l’hôpital Elhadji Thierno Mansour Barro de Mbour. Selon nos sources, parmi ces candidats il y avait beaucoup de Ghanéens et de Maliens.
VIDEO
COMPTE À REBOURS POUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble
Le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a jeté un pavé dans la mare politique ce dimanche 8 septembre 2024. Invité de l'émission "Objection " sur Sud FM, il a laissé planer un doute considérable sur l'avenir immédiat de l'Assemblée nationale.
Alors que la date du 13 septembre a été fixée pour la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Diémé a rappelé, non sans une certaine ambiguïté, que le président de la République dispose dès le 12 septembre à minuit de la prérogative constitutionnelle de dissoudre l'Assemblée.
"Le président à la faculté de dissoudre l'Assemblée nationale à partir de 0h le 12. Maintenant, ça, ce sont ses prérogatives régaliennes", a souligné le ministre, laissant entendre que tout reste possible. Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de l'Assemblée intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par le rejet d'un projet de loi visant à supprimer le HCCT et le CESE, deux institutions jugées budgétivores par le nouveau régime.
Face à cette incertitude, le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble. Une chose est sûre : le 13 septembre 2024 marquera, d'une manière ou d'une autre, un tournant dans l'histoire politique nationale.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
QUELS MODÈLES ÉCONOMQUES POUR LA PRESSE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La stratégie « Wade/Macky » de développement de la presse est inique. Parce qu’illégal, « corruptogène » et gaspilleur. Le régime Diomaye/Sonko aurait trahi ses engagements de rupture s’il n’y avait pas mis fin
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 08/09/2024
Pourquoi donc le refus du régime Diomaye/Sonko d’entériner l’engagement du président Macky Sall, pris à quelques jours de l’élection présidentielle d’effacer les arriérés d’impôts et de taxes des entreprises de presse et sa dénonciation du Fonds d’Appui à la presse enragent tant les patrons de presse ?
Après avoir observé une « journée sans presse » le 13 aout, voici en effet qu’ils attaquent désormais quotidiennement le nouveau gouvernement.
Serait-ce parce que les patrons de presse considèrent que, « la presse n’étant pas une entreprise comme les autres », leurs entreprises doivent obligatoirement être exemptées du paiement des impôts et taxes et même du reversement des cotisations de leurs journalistes et techniciens et qu’ils ont le « droit » de recevoir une « aide » de l’Etat ?
Serait-ce parce que « l’aide » et l’effacement de dettes fiscales sont les deux mamelles du modèle économique dont ils ont toujours dépendu ?
Un « modèle » économique inique : Aide à la presse et amnistie fiscale.
En 2012 déjà, ils ont bénéficié de l’effacement de dettes fiscales représentant 12 milliards de la part du président Abdoulaye Wade.
Ils ont ensuite reçu dès 2013, de la part du président Macky Sall, un autre effacement de leur dette fiscale de 7 milliards 500, couplé à la réduction d’au moins 75% de la redevance de diffusion télévisuelle.
Ils bénéficieront encore d’une exonération de toutes taxes et impôts, pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021 dans le cadre d’un appui aux entreprises censé répondre au contexte économique post Covid-19.
Pour ce qui est de l’Aide à la presse qui deviendra Fonds d’Appui pour le Développement de la presse, ils la perçoivent depuis 1996 (loi 96-04 du 22 février 1996).
D’un montant de 40 millions par an sous Abdou Diouf, elle sera portée dès 2016 à 600 millions, puis à 700 millions FCFA par Abdoulaye Wade, puis Macky Sall le portera à 1.400 milliards d’abord ensuite à 1.900 milliards FCFA en 2023 avec le supplément d’un « fonds Covid ».
De fait, le modèle de développement de la presse sénégalaise n’est basé qu’accessoirement sur la vente des journaux, l’audience des radios et télévisions et sur la publicité.
Il est plutôt basé sur l’Aide à la presse ou Fonds d’Appui pour le Développement de la presse constamment augmenté, l’effacement régulier de la dette fiscale et l’exonération de taxes et impôts chaque fois que de besoin.
C’est un « modèle » économique inique. Parce qu’illégal, « corruptogène » et gaspilleur.
Le régime Diomaye/Sonko aurait trahi toutes ses professions de foi et tous ses engagements de rupture avec le « système » basé sur l’hyper présidentialisme, la corruption systémique et la gestion gabégique des finances publiques, s’il n’y avait pas mis fin.
Un modèle économique illégal
Ce modèle est illégal parce que l’effacement de dettes fiscales sur simple décision du président de la République constitue une infraction à la loi et à l’orthodoxie administrative.
Le président Abdoulaye Wade ne cachait pas que l’Aide à la presse et l’effacement des dettes fiscales des entreprises de presse étaient des moyens de pression politique.
Il en fera ainsi bénéficier les patrons de presse « amis » au détriment de ceux qu’il considérait comme des « opposants », en dehors de toute considération des critères établis.
Walfdjiri portera ainsi plainte en 2006 pour non-respect des critères d’attribution auprès du Conseil d’Etat qui lui donna raison.
C’est à la veille de l’élection présidentielle par laquelle il sollicitait un troisième mandat controversé que le président Abdoulaye Wade accordera l’amnistie fiscale de 12 milliards de francs CFA.
Le président Macky Sall restera ici comme dans d’autres secteurs de la gouvernance, dans les pas de son maitre tout en utilisant le système avec encore plus de cynisme.
C’est en 2023 au moment où son ambition de briguer un troisième mandat n’était plus caché qu’il porta le montant du Fonds d’Appui au Développement de la Presse à 1.400 milliards ensuite à 1.900 milliards FCFA avec le supplément du « fond Covid ».
Et c’est à la veille de l’élection présidentielle dernière qu’il annonça l’effacement de la dette fiscale des entreprises de presse, d’un montant de 40 milliards de francs CFA.
En outre, tout comme son prédécesseur, il introduisit quantité de barrons voleurs et d’oligarques dans la corporation, distribuant à tour de bras fréquences de radios et de télévisions et permit le blanchissement de la fortune de quelques patrons, fortunes amassées à coup de transactions foncières et immobilières douteuses.
Un modèle économique gaspilleur
L’autre caractéristique du modèle de développement de la presse, qu’on pourrait appeler « modèle Wade/Macky Sall », est qu’il est « gaspilleur ».
De 1996 à nos jours, on aura dépensé au moins 30 milliards, compte non tenu de l’exonération fiscale pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021.
Le professeur Mor Faye constatait déjà dans une étude de 2015 intitulée « les enjeux de l’information et de la communication au Sénégal »[1], portant sur l’Aide à la presse[2], qu’il s’agit là d’un « gouffre financier ».
Non pas tant en considération de la somme considérée que parce cet argent n’aura eu aucun « impact sur les entreprises de presse du point de vue de leur structuration pour en faire des entreprises viables au sens économique et financier du terme… »
D’autres modèles économiques de la presse plus vertueux et plus efficaces sont possibles
Pourtant des modèles économiques alternatifs, plus vertueux et plus efficaces sont possibles.
Leur mise en œuvre requiert un préalable pourtant : la réorganisation du secteur de la publicité sur lequel ils seront adossés.
Ceci requiert un cadre juridique et réglementaire rénové, prenant en compte notamment l’Internet et les médias sociaux et faisant obligation aux annonceurs de faire appel exclusivement aux médias sénégalais, presse écrite, radios, télévisions et presse en ligne.
Ainsi le marché publicitaire de marque pourrait dépasser allégrement sa valeur de 2018 estimée déjà à 26 milliards FCFA.[3]
Ce marché doit être réservé à la seule presse privée, presse écrite, radios et télévisions commerciales ainsi que radios communautaires (pour un temps d’antenne limité).
La RTS, radios et télévisions, en tant que service public, sera quant à elle financée exclusivement par le public, à travers des subventions par exemple de la Lonase et de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTP) en plus de la redevance de la Senelec en vigueur.
La RTS générera des revenus additionnels en produisant et en commercialisant des contenus originaux, sons et vidéos, sur une plateforme en ligne selon le modèle Netflix comme l’a suggéré le Professeur Albert Mendy dans une contribution récente.[4]
La presse écrite, Le Soleil tout comme les titres privés, devront enfin investir l’Internet soit en diffusant exclusivement une édition numérique soit en maintenant une édition papier.
Elle pourrait s’inspirer du modèle français de Mediapart qui fonctionne sur la base d’abonnement soit du modèle américain du New York Times propose l’achat par article en plus d’abonnements.
En outre, le Fonds d’Appui pour le Développement de la presse ne devra plus être partagé entre les patrons de presse mais servir véritablement au développement des entreprises de presse, en servant par exemple de garanties auprès des banques.
Ces modèles économiques ne pourront toutefois fonctionner que si les patrons placent les journalistes et techniciens au cœur de leur projet en leur payant des salaires décents tels que prescrits par la convention collective, en versant régulièrement leurs cotisations sociales et en veillant au fonctionnement démocratique des rédactions, dans le respect notamment des droits des femmes journalistes.
Il s’agit en fin de compte à la fois pour les patrons de presse et pour les pouvoirs publics de promouvoir la viabilité économique des entreprises de presse pour sauvegarder la liberté de la presse et raffermir le pluralisme de l’information.
"Tristesse, bonjour", avec le décès abrupt d'Abdou Ndukur Kacc Essiluwa Ndao, ce vendredi 6 septembre, par crise cardiaque, dans sa cinquantaine avancée.
Condoléances attristées à sa famille, aux proches et aux amis. Que son âme repose en paix, après son inhumation.
Anthropologue (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, promo 1997), écrivain et sociologue (Université Gaston Berger de Saint-Louis, promo 1991), l'intellectuel décapant qu'il était avait obtenu son baccalauréat au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, en 1987.
Son trépas brutal me renvoie tristement au décès, par crise cardiaque aussi, de celui dont j'ai été directeur-adjoint alors qu'il était directeur du Département Culture de l'ONG Gorée Institute : l'écrivain, acteur de théâtre et de cinéma, et éditorialiste John Matshikiza, décédé à Melville près de Johannesburg, où une crise cardiaque l'a fatalement frappé, un mois de septembre aussi (2008), alors qu'il était au restaurant.
Ndukur comme John ont été des témoignages vivants que les études littéraires ou en sciences humaines (dites sciences molles) ne sont pas vaines et ne doivent pas être un pis-aller pour nos jeunes bacheliers, quand ils se projettent dans leur futur universitaire et visualisent leur carrière professionnelle à venir.
Ndukur promouvait notre africanité anthropologique pour que nous ne laissions pas effacer notre être nègre face à tous les apports extérieurs.
En juin 2022, avec le photographe d'art Matar Ndour, Ndukur avait commis un livre. Le livre "From Tenda to Adjamat" est présenté ainsi par Oumar Sall, avec le titre "Permanence du paraitre, constance de l'être" : "Les rites survivent grâce à une appropriation collective d'une communauté qui les entretient et les transmet, par devoir. Comment naissent-ils ? Par le pouvoir légitimé et l'autorité acceptée d'un(e) membre. Une série de bienfaits et d'interdits est alors construite tout autour pour en garantir la force. Ainsi, les sociétés bâtissent-elles un commun ; cultuel et culturel. Mais qu'est-ce qu'un rite sans le paraître qu'il renvoie hors de l'enclos initiatique ? Son sens ne se fait pas seul. Il a des exigences de couleurs, de rythmes, de mouvements. Une fois instaurées par et pour la première génération, des règles imaginées sont revêtues de sacré, pensées comme un curriculum qui ouvre l'accès à une station supérieure. Et il suffit que les “fondateurs” disparaissent pour que l'inamovibilité s'impose ; par peur de profaner des mémoires précurseurs. Pour les générations à venir, l'initiation s'institue. Énigmatique et discrète ; parfois douloureuse. Itinéraire qui, les auteurs le montrent bien, au bout, produit des êtres drapés d'assurance et de dignité. "
Ndukur était né un 10 janvier.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'info Tract.sn & Communicant (Axes & Cibles Com).
UN DIRECTEUR GÉNÉRAL EN LARMES FACE À L'HÉRITAGE TROUBLE DE SA STRUCTURE
Cette révélation choc, faite par le ministre du Travail Yankhoba Diémé, soulève le voile sur les défis colossaux auxquels font face les nouvelles autorités
Le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a fait état d'un incident pour le moins inhabituel. Selon ses dires, un directeur général récemment nommé aurait fondu en larmes en découvrant l'ampleur des irrégularités dans les dossiers de sa structure.
Le ministre Diémé, tout en préservant l'anonymat du directeur général en question, a néanmoins fourni quelques indices permettant de cerner le contexte de cette affaire. Il s'agirait d'un haut fonctionnaire à la tête d'une structure gérant des fonds publics, et qui aurait fait partie des "détenus dits politiques".
L’IMPRESSION D’UNE COPRÉSIDENCE QUI NE DIT PAS SON NOM
Seydou Guèye a critiqué la gestion des institutions par l’actuel régime, en particulier l’implication du Premier ministre dans des décisions relevant, selon lui, du président de la République.
Le porte-parole de l’Alliance pour la République, Seydou Guèye, était l’invité du Jury du Dimanche sur Iradio (90.3), où il a abordé la gestion du pouvoir par l’actuel régime.
« J’avais beaucoup d’espoir lorsque j’ai entendu son excellence M. Bassirou Diomaye Faye, lors de son message à la nation du 3 avril, immédiatement après son élection et sa prestation de serment, prôner la concertation, le dialogue et l’ouverture. Joignant l’acte à la parole, il a engagé le dialogue sur la réforme de la justice. Mais aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom, ce qui n’est pas codifié par notre constitution et nos textes… », a-t-il déclaré.
Interrogé sur cette « coprésidence », il a répondu : « Dernier acte : le pouvoir engage une procédure aventureuse avec la dissolution du HCCT et du CESE, sachant que la Constitution exige une majorité des trois cinquièmes pour modifier ces institutions. Or, l’annonce du changement à la tête de ces instances a été faite par le Premier ministre, ce qui n’est pas de son ressort. »
Seydou Guèye a également critiqué l'attitude du Premier ministre, qui aurait affirmé vouloir bloquer le fonctionnement des institutions, une démarche qu'il juge contraire à la mission du président de la République, dont le devoir est de garantir le bon fonctionnement des institutions. Il a réfuté l'idée que ces structures serviraient uniquement à recaser du personnel politique, les décrivant plutôt comme des espaces d’intégration pour différentes composantes de la société sénégalaise.
REDDITION DES COMPTES, SEYDOU GUÈYE MET EN GARDE CONTRE UNE CHASSE AUX SORCIÈRES
Invité sur Iradio, le porte-parole de l'APR, salue cette initiative pour la bonne gouvernance tout en appelant à éviter une instrumentalisation politique et à garantir la transparence par la publication des rapports.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a récemment annoncé le lancement imminent de la reddition des comptes, une procédure attendue et considérée comme un pilier de la bonne gouvernance. Lors de son intervention sur Iradio (90.3) dans l'émission Jury du Dimanche, Seydou Guèye, porte-parole de l'Alliance pour la République (APR), a exprimé son soutien à cette initiative tout en appelant à éviter les dérives d'une « justice aux ordres ».
Selon Seydou Guèye, la reddition des comptes est une exigence incontournable pour garantir la transparence et la redevabilité au sein des institutions publiques. Il a détaillé les différentes étapes de contrôle en vigueur, allant des inspections internes des ministères à la Cour des comptes, en passant par les contrôles financiers et l'Inspection générale d’État (IGE). « Cette procédure s’inscrit dans une démarche préventive pour instaurer une culture de la bonne gouvernance », a-t-il affirmé.
Réédition des comptes oui, chasse aux sorcières non
Bien qu'il approuve l'initiative, Seydou Guèye met en garde contre le risque d'instrumentalisation politique, exprimant ses craintes face à une possible « chasse aux sorcières ». Il rappelle que la justice doit rester indépendante, critiquant toute interférence de l’exécutif dans le processus judiciaire. « Comment un Premier ministre peut-il interdire à X ou Y de quitter le pays ? Cela relève de la compétence exclusive du juge », a-t-il souligné, en référence à l’annonce faite par Ousmane Sonko concernant l'interdiction de sortie de certains dignitaires de l’ancien régime.
Le porte-parole de l’APR insiste également sur l’importance de publier les rapports des inspections afin de garantir la transparence du processus. « Ce qui importe, c’est de sortir les rapports de l'IGE pour voir s’ils concluent à l’ouverture d’informations judiciaires ou non », a-t-il déclaré, ajoutant que cette publication fait partie des engagements de campagne du Premier ministre.
Pour Seydou Guèye, la reddition des comptes ne doit pas être perçue comme une menace, mais plutôt comme une procédure normale et nécessaire au bon fonctionnement de la République.