Il s'est éteint ce vendredi suite à une crise cardiaque. Son œuvre, marquée par une exploration approfondie des dynamiques sociales et culturelles, laisse un héritage inestimable à la communauté scientifique et aux générations d’étudiants qu’il a formées.
Le monde intellectuel et académique sénégalais est en deuil. Abdou Ndukur Kacc Ndao, socio-anthropologue de renom, nous a quittés ce vendredi suite à une crise cardiaque, laissant derrière lui un héritage immense et une contribution significative à la compréhension des dynamiques sociales et culturelles du Sénégal.
Connu pour sa rigueur intellectuelle et son engagement pour l’étude des phénomènes sociaux, Abdou Ndukur Kacc Ndao a consacré une grande partie de sa carrière à l’exploration des traditions, des structures sociales et des dynamiques de changement au sein de la société sénégalaise et africaine en général. Ses travaux ont permis de mieux comprendre les enjeux contemporains liés à la modernisation, la migration et la coexistence entre traditions et modernité.
En plus de ses recherches, Abdou Ndukur Kacc Ndao a été un enseignant respecté, formant de nombreuses générations d’étudiants dans les universités sénégalaises. Son approche multidisciplinaire, alliant sociologie, anthropologie et histoire, a influencé de nombreux chercheurs et intellectuels à travers le continent africain.
La disparition d’Abdou Ndukur Kacc Ndao constitue une perte inestimable pour le Sénégal et pour la communauté scientifique. Les hommages affluent de toutes parts, reconnaissant la grandeur de cet homme de savoir qui a su allier recherche, enseignement et engagement social.
LE SÉNÉGAL ET LE BURKINA FASO SE PARTAGENT LES POINTS
Le prochain match contre le Burundi, prévu pour lundi, s’annonce crucial. Les Lions devront gagner pour se remettre sur les rails de la qualification, mais aussi le faire avec une performance convaincante afin de regagner la confiance des supporters.
Le match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 entre le Sénégal et le Burkina Faso s’est terminé sur un score de 1-1, laissant les supporters sénégalais avec un goût amer. Les Lions de la Teranga, qui avaient ouvert le score grâce à un but de leur star Sadio Mané à la 15e minute, ont vu leur avance annulée dans les dernières secondes de la rencontre par un égaliseur de Bouda pour les Étalons du Burkina Faso.
Dès le coup d’envoi, le Sénégal a montré une certaine domination, avec Sadio Mané en grande forme, inscrivant un but. Cependant, malgré cette ouverture rapide, le jeu a été loin d’être un monologue sénégalais. Le Burkina Faso, bien que dominé dans les premières phases, a su trouver des occasions et mettre en difficulté la défense sénégalaise.
Le Sénégal, qui avait eu du mal à maintenir sa pression tout au long du match, a été victime d’un manque de concrétisation de ses occasions, un facteur crucial qui a finalement joué contre eux. Le Burkina Faso, de son côté, n’a cessé de persévérer et a été récompensé à la dernière minute grâce à un but de Bouda, qui a égalisé et a laissé les Sénégalais dans une situation délicate.
Ce résultat va alimenter à nouveau, les critiques envers l’entraîneur sénégalais se multiplient déjà, certains observateurs pointant du doigt ses choix tactiques et la gestion du match.
Le prochain match contre le Burundi, prévu pour lundi, s’annonce crucial. Le Sénégal devra non seulement gagner pour se remettre sur les rails de la qualification, mais aussi le faire avec une performance convaincante afin de regagner la confiance des supporters et des critiques.
UN PARTENARIAT DE 30 M€ ENTRE LA BANQUE AGRICOLE ET LA BEI POUR BOOSTER L’AGRICULTURE DURABLE
Ce partenariat vise à renforcer les chaînes de valeur agricoles au Sénégal en soutenant plus de 3000 acteurs du secteur, tout en favorisant la production locale et la durabilité environnementale.
iGFM - (Dakar) La Banque Agricole (LBA) du Sénégal et la Banque européenne d’investissement (BEI), avec le soutien de l’Union européenne (UE), signent ce jour un prêt de 30 M€ pour renforcer le développement durable des chaînes de valeur agricoles au Sénégal.
Ce partenariat permettra très concrètement de soutenir les investissements relatifs à la production pour plus de 3000 personnes travaillant dans le secteur agricole sénégalais, d’augmenter la capacité de production locale tout en renforçant la durabilité des chaînes de valeur agricoles, en particulier celles des céréales, de l'horticulture, des arachides et de l’anacarde.
Grâce à ce partenariat, LBA sera en capacité de renforcer le secteur agricole en vue de la souveraineté alimentaire du pays, de développer plus encore son action dans le domaine du climat et des investissements verts ainsi que d’ouvrir de nouvelles opportunités d’exportation vers l'UE.
LBA s’est en effet positionnée comme la Banque du climat au Sénégal avec l’engagement dans le cadre de ce partenariat de consacrer au moins 30 % du prêts de la BEI vers des initiatives d'action verte et climatique et de durabilité environnementale. L’objectif est de soutenir les efforts du Sénégal en termes de réduction des impacts du changement climatique, de gestion durable des ressources, de résilience et d’adaptation pour les secteurs les plus fragilisés et les communautés les plus vulnérables aux effets des changements climatiques.
En termes financiers, la qualité de ce partenariat sera répercutée sur les clients et bénéficiaires des financements de LBA qui pourront ainsi bénéficier d’une durée plus longue des financements pour notamment la pris en charge des besoins d'irrigation, de mécanisation et de stockage des matières premières, ou encore de prêts saisonniers pluriannuels afin de répondre à la variabilité des revenus agricoles avec la saison des pluies.
La promotion de l'égalité des genres et de l'autonomisation des femmes est également un objectif clé de ce partenariat financier. LBA s’est engagé à consacrer au moins 30% du prêt de la BEI aux femmes, pour soutenir leur participation à l'économie et réduire les disparités entre les sexes en matière d'opportunités économiques, et ainsi favoriser une croissance économique plus équitable et inclusive.
Mme Fatma Fall Dieye, Directrice Générale de LBA, a estimé que « La mise en œuvre de ce partenariat à fort enjeu permettra à LBA d’accroitre significativement ses interventions sous deux volets. Au plan du secteur agricole, il s’agira d’adresser les besoins des acteurs des chaines de valeurs agricole en matière de besoin d’investissement avec comme conséquence la relance des productions agricoles des filières ciblées, la prise en charge des besoins de stockage, de transformation et de conditionnement des produits agricoles ; sur le plan du climat, la banque entend contribuer fortement à la résilience de l’économie sénégalaise aux chocs climatiques par une offre de financement durable intégrant la prise en compte de la dimension environnementale et sociale et le développement de l’investissement vert et sobre en carbone ».
« Ce nouveau partenariat de la BEI avec La Banque Agricole établi avec le soutien de l’Union européenne et dans le cadre de Team Europe, permettra de renforcer l’action de LBA fortement engagée en faveur d’une agriculture durable. Elle ambitionne de développer des produits et services innovants répondant aux besoins des agriculteurs et des communautés rurales, et de soutenir les adaptations nécessaires face aux changements climatiques.
Par ce soutien financier, la BEI réaffirme son engagement à appuyer ses partenaires en Afrique dans leurs actions en faveur des populations locales, notamment les femmes, tout en soutenant le développement d’une meilleure production et durabilité des chaines de valeur agricoles. » a déclaré Ambroise Fayolle, Vice-Président de la BEI.
« En tant que partenaire stratégique du Sénégal, et dans un contexte international marqué par plusieurs facteurs d’instabilité, l’UE entend poursuivre et renforcer son appui à la souveraineté alimentaire du pays ; un objectif dont le Gouvernement du Sénégal a fait l’une de ses priorités » a rappelé son Excellence, M. Jean-Marc Pisani, Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal.
« Pour l’atteinte de ces objectifs, il est indispensable que les investissements publics structurants soient relayés par des investissements privés dans les chaînes de valeur agrosylvopastorales et halieutiques. L’accès au financement, et notamment au crédit d’investissement pour les coopératives, les PME et PMI est essentiel afin de créer une dynamique vertueuse d’investissement, tout ceci en ligne avec la stratégie Global Gateway visant à soutenir les secteurs clés, durable et moteurs de croissance économique inclusive », a-t-il ajouté.
SÉNÉGAL – BURKINA FASO, LE ONZE DE DÉPART DES LIONS
Cissé a mis en place un 4-3-3 dans ce match important comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football 2025 prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Dakar, 6 sept (APS) – Le onze de départ composé par le sélectionneur national Aliou Cissé pour affronter le Burkina Faso, ce vendredi au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, est marqué par les titularisations du gardien Seyni Dieng et Nicolas Jackson et les absences de Moussa Niakhaté, Ismail Jakobs et Habib Diallo.
Cissé a mis en place un 4-3-3 dans ce match important comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football 2025 prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Milieux : Idrissa Gana Gueye, Pape Matar Sarr, et Pape Gueye
Attaquants : Sadio Mané, Nicolas Jackson et Ismaila Sarr
par l'éditorialiste de seneplus, Oumou Wane
PAR IMPULSIVITÉ, BENNO S'EST ENFERMÉE DANS SA PROPRE TRAPPE
EXCLUSIF SENEPLUS - Hantée par la défaite amère de la présidentielle, la coalition refuse de lâcher sa dernière parcelle de pouvoir, comme si sa survie en dépendait. Dans ce jeu inégal, le plus grand défi est de ne pas s'attirer la haine du peuple
"Lorsqu'on laisse l'émotion prendre le pas sur la raison, cette dernière disparaît. On pourrait presque dire que l'émotion est nègre comme la raison est hellène...’’- Senghor.
L'attitude impulsive de la coalition Benno ces dernières semaines, marquée par des affrontements stériles avec l'exécutif, révèle deux constats clairs. D'une part, l'exécutif agit avec méthode et discernement, tandis que Benno, toujours une longueur de retard, réagit avec passion plus qu'avec stratégie.
L'exécutif s'est appuyé sur cinq piliers : la Constitution sénégalaise, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, un crayon, un calendrier, et la mesure du peuple. Aux commandes, une équipe de conseillers compétents et scrupuleux, dotés d'une expertise juridique de premier plan. Lorsque vous avez des talents comme Ousmane Diagne, Cire Cledor Ly, Ngouda Mboup, Amadou Ba, Khadim Diagne, Sidy Alpha Ndiaye et d'autres encore, il est évident que le jeu n'est pas à armes égales. Sans même mentionner Mimi Touré, revenue sur le devant de la scène et capable d’analyser le moindre signe de Macky Sall pour en tirer la parade nécessaire. À ce stade, la partie est loin d'être équilibrée.
De l'autre côté, Benno, agrippée à cette déclaration de politique générale du Premier ministre pour des raisons à la fois subjectives et impulsives, s’est empêtrée seule dans ses propres contradictions, brandissant des armes qui, hélas, se révèlent factices. Toujours hantée par la défaite amère de la dernière élection présidentielle, la coalition refuse de lâcher sa dernière parcelle de pouvoir, comme si sa survie même en dépendait. Ce qui arrive à Benno est semblable au sort de certains médias, sevrés des subventions et d’avantages d'antan. À tous, je rappellerais ces paroles de Charles Aznavour : « Il faut savoir... »
« Il faut savoir encore sourire, quand le meilleur s'est retiré
Et qu'il ne reste que le pire dans une vie bête à pleurer
Il faut savoir, coûte que coûte, garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte, s'en aller sans se retourner »
Parce que dans ce jeu inégal, le plus grand défi est de ne pas s'attirer la haine du peuple. L'exécutif joue finement, respectant les textes à la lettre pour préparer sa future campagne législative, pendant que Benno se consume dans une agitation stérile.
Quand le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré le 28 juin 2024 que le règlement intérieur de l'Assemblée nationale était erroné et qu'il n'accepterait de se présenter devant les députés qu'après sa correction, le sort en était déjà jeté. Pourtant, ce jour-là, les pièges étaient déjà en place. Le président et le Premier ministre, faut-il le rappeler, sont des juristes aguerris, des stratèges experts de la politique.
En violant l'article 97, Benno — ou ce qu'il en reste de l'APR — s'est offert le bâton pour se faire battre. Le 11 septembre prochain, il n’y aura point de déclaration de politique générale, et le Premier ministre Ousmane Sonko a déjà exprimé sa préférence pour une autre configuration pour cette prise de parole. La trappe étant toujours ouverte, je me demande si le sort ne sera pas déjà scellé avant cette date fatidique.
La leçon est simple : malgré tout son courage, le jeune Abdou Mbow ne pourra rien y changer. Ceux qui l'encouragent dans cette direction suicidaire ne font que révéler leur impulsivité. Une Assemblée nationale dirigée par des incompétents est, en un mot comme en cent, un frein au développement de notre pays. Mieux vaut savoir partir que de se faire mettre à la porte...
« Il faut savoir quitter la table, lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable, mais partir sans faire de bruit… »
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group-Africa 7.
par Nioxor Tine
TIRER LES BONNES LEÇONS INSTITUTIONNELLES
Le régime du Pastef n’accorde pas encore à l’immense chantier de refondation institutionnelle, toute l’importance requise. Il est temps de matérialiser l'engagement envers les Assises, acté par la signature du Pacte de bonne gouvernance démocratique
Les Sénégalais ont l’impression de vivre un cauchemar. Les dysfonctionnements institutionnels, qui perdurent dans notre pays et qu’on pourrait faire remonter au temps régime UPS-PS, surtout après la crise de 1962, sont loin de s’estomper.
Les Assises nationales de 2008-2009 avaient suscité un brin d’espoir, vite effacé par la boulimie pouvoiriste du président Macky Sall. Résultat des courses, le Sénégal vient de sortir d’une période sombre, digne des pires dictatures comme le Haïti des Duvalier ou les autocraties pétrolières d’Afrique Centrale ou du Moyen-Orient.
Dernier rempart d’un renouveau démocratique
C’est donc avec tristesse, que les patriotes et démocrates sincères de notre pays constatent, que le régime du Pastef, n’accorde pas encore à l’immense chantier d’assainissement des mœurs politiques et de refondation institutionnelle, toute l’importance requise. Pour notre part, nous sommes convaincus, que c’est l’entêtement des régimes issus de nos deux premières alternances à ignorer les impératifs d’un véritable dialogue politique tourné vers la réforme radicale de l’hyper-présidentialisme, avec une véritable séparation et un équilibre des pouvoirs, qui explique l’état de ruines dans lequel, le premier ministre Sonko déclare avoir trouvé notre pays.
Comment comprendre ces querelles de borne-fontaine, évoquant parfois un combat de coqs, au sein de l’hémicycle.
Le camp patriotique constitue, dans la phase historique actuelle, le dernier rempart d’un renouveau démocratique, surtout depuis la désertion des anciens combattants de la gauche marxiste. Cette nouvelle génération d’hommes politiques, dont les promesses électorales et propositions programmatiques ont été approuvées par une large majorité des Sénégalais n’ont rien à gagner dans cette confrontation stérile, sous peine d’être assimilés à cette « vieille classe politique », avocat d’un système néocolonial honni, dont le naufrage politique a été sinon définitivement acté, tout au moins, fortement esquissé.
Plus que de véritables hommes politiques, il s’agit surtout de criminels à col blanc, milliardaires, qui malheureusement continuent à diriger le camp des vaincus et dont l’attitude est bien compréhensible, leur principal souci étant d’échapper aux fourches caudines de la Justice, surtout à la reddition des comptes, qui serait imminente. Au lieu de se réinventer politiquement, de faire leur aggiornamento, en faisant leur autocritique, en modifiant leur stratégie largement rejetée par les Sénégalais, ils ont pris le parti de miser sur l’échec des nouvelles autorités.
Plus grave, ils ont même initié une campagne de dénigrement et de désinformation digne de Cambridge Analytica, une entreprise experte dans les stratégies d’influence électorale et politique, qui a fait ses preuves au Nigeria, dans l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et la campagne victorieuse du Brexit, de triste mémoire. Le nom d’une société fantôme israélienne, ayant déjà intervenu au Sénégal, lors de la présidentielle de 2019, serait même évoquée dans les tentatives de déstabilisation du nouveau régime patriotique.
Ces mercenaires de l’ombre, très actifs dans une certaine presse et sur les réseaux sociaux, avec des milliers de faux profils, usent d’une stratégie de communication basée sur les fake-news et les procès d’intention.
Ils cherchent à discréditer la nouvelle équipe au pouvoir, accusée d’étouffer la presse, alors qu’il s’agit de contentieux fiscaux, de paralyser le secteur BTP, victime plutôt de la mal-gouvernance du foncier, qu’on essaie de rectifier, de manquer de respect aux parlementaires, surtout ceux de l’opposition, décidément très susceptibles, depuis le 24 mars dernier.
Le parlement, dernier bastion du Mackyland
Ces députés du Macky – et non du peuple – organisent la résistance « contre-révolutionnaire » au niveau du parlement, où ils disposent encore d’une très faible majorité, d’une voix. C’est dans ce cadre, qu’il faut appréhender le déroulement de la dernière session parlementaire sur la dissolution du CESE et le HCCT. Elle est une illustration parfaite de la théâtralisation outrancière de la vie politique de notre pays, telle que nous la vivons, depuis toujours, mais surtout depuis la première alternance de 2000.
Plus que d’une rupture entre le parlement et les aspirations populaires comme mentionné dans le communiqué du porte-parole de la présidence, c’est plutôt d’un fossé béant qu’il s’agit entre l’ancien régime de prédateurs et le peuple sénégalais, qui a subi, douze ans durant, la dictature de Benno. Car le désaveu cinglant de l’ancienne majorité, annoncé par ses revers électoraux de l’année 2022 et la défiance populaire à son endroit, à l’origine d’une répression féroce, a déjà été acté par sa déroute lors de la dernière présidentielle.
C’est pour cela qu’on peut considérer, que le show parlementaire soporifique du 3 septembre dernier, qui rappelle de mauvais souvenirs de forcing parlementaire des années passées, n’a eu pour effet que de requinquer et de ressouder la nouvelle opposition, dont certains pans cherchent à se distancier d’un passé récent peu glorieux.
Benno Bokk Yakaar, mal en point, achevée par euthanasie
Heureusement, la liquidation de Benno Bokk Yakaar, aux allures d’euthanasie politique, prononcée par Macky Sall, dès la fin de la session parlementaire, a confirmé le processus avancé de dégénérescence de l’ancienne majorité présidentielle.
Hormis la dissidence de l’ancien candidat hyper-liquide (mais mal-aimé) du Benno-APR, qui s’apprête à créer son propre parti, on nous signale la naissance du front social et républicain regroupant d’anciens membres de Macky 2012 et des évolutions au sein des partis socio-démocrates (PS, AFP, Taxawu…etc) vers plus d’autonomie.
Quant à la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) rassemblant les anciens de « l’ex-gauche marxiste », sur la voie de regrouper leurs partis exsangues et de se muer en fédération (FDS), elle continue de tirer à boulets rouges sur les nouvelles autorités, reprenant, mot pour mot, les argumentaires et éléments de langage de l’APR. Elle persiste dans son entêtement à perpétuer son compagnonnage morbide avec ses anciens patrons politiques, dans une posture de servitude volontaire, dont ils ont du mal à se dépêtrer.
Pourtant, même s’ils étaient restés sourds et aveugles, une décennie durant, devant la longue série de forfaits et crimes de l’Etat APR, gommés par une autoamnistie, initiée par l’ancien président Macky Sall, le putsch électoral avorté du 3 février 2024, aurait dû enfin leur ouvrir les yeux.
Ne serait-ce que par bon sens et par instinct de survie politique, la défaite cinglante du Benno-APR lors de la dernière présidentielle leur offrait une occasion inespérée de renouer avec le camp du travail et du progrès social, avec à la clé, une autocritique en bonne et due forme.
Il convient, pour terminer, d’appeler le camp patriotique à refuser de suivre ces politiciens libéraux en fin de carrière dans leur cirque politico-électoral et de matérialiser leur engagement envers le processus des Assises nationales, acté par leur signature du pacte national de gouvernance démocratique.
DIOMAYE INVITE LES INVESTISSEURS CHINOIS À SAISIR LES OPPORTUNITÉS INDUSTRIELLES EN AFRIQUE
Le chef de l’état a mis en avant l’importance d’améliorer les facteurs de production, notamment à travers le développement des infrastructures de base pour le transport et la logistique.
À l’occasion de la 8ème Conférence des Entrepreneurs chinois et africains, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a encouragé les investisseurs chinois à explorer davantage les opportunités offertes par le développement des parcs industriels et des zones économiques spéciales en Afrique. Soulignant les besoins immenses du continent dans le secteur industriel, il a exhorté à un renforcement des partenariats économiques sino-africains pour stimuler la croissance et le développement.
Dans son discours, le chef de l’état a mis en avant l’importance d’améliorer les facteurs de production, notamment à travers le développement des infrastructures de base pour le transport et la logistique. Il a également souligné l’importance de l’accès à l’électricité à des coûts compétitifs, un élément clé pour renforcer la productivité des entreprises et profiter pleinement des avantages offerts par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le président de la République a par ailleurs affirmé que les gouvernements africains doivent, de leur côté, œuvrer à la création d’un environnement juridique propice aux affaires, en garantissant la sécurité des investissements et en réduisant les risques. Il a aussi insisté sur la nécessité de lever les barrières tarifaires et non tarifaires, afin de faciliter les échanges commerciaux entre les deux régions.
ASSEMBLÉE NATIONALE, DEUX RÉUNIONS CONVOQUÉES CE VENDREDI À PARTIR DE 17H30
Les membres de la Conférence des Présidents sont convoqués en réunion à 18H dans la Salle Marie Joséphine DIALLO (nouveau bâtiment), pour examiner le calendrier de travail.
Après l’ouverture, jeudi de la 3e Session extraordinaire, sur demande du président de la République au motif d’examiner trois projets de loi et la tenue de la Déclaration de politique générale (DPG), et toute la polémique qui a suivi la décision du président de l’Hémicycle de programmer cette DPG pour le 11 septembre prochain, deux réunions viennent d’être convoquées pour cet après-midi.
Dans deux documents signés par Amadou Mame Diop, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion ce vendredi à 17H30 dans la Salle de conférence dite de la Présidence. Avec comme ordre du jour: Informations.
Aussi, les membres de la Conférence des Présidents sont convoqués en réunion à 18H dans la Salle Marie Joséphine DIALLO (nouveau bâtiment), pour examiner le calendrier de travail.
LA DPG DE SONKO AU CŒUR D'UNE BATAILLE POLITIQUE
Alors que l'Assemblée nationale, sous l'impulsion de l'opposition, tentait d'accélérer le processus, le président Bassirou Diomaye Faye a décidé de reprendre la main en fixant la date au 13 septembre, soit deux jours après celle annoncée par le parlement
(SenePlus) - Dans un contexte politique tendu au Sénégal, la date de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko devient l'enjeu d'un véritable bras de fer entre le nouveau pouvoir et l'opposition parlementaire. Le président Bassirou Diomaye Faye a fixé la date au 13 septembre, contrecarrant ainsi les manœuvres de l'opposition qui tentait d'accélérer le processus.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, a annoncé dans des propos rapportés par l'APS ce vendredi que : « Le président de la République conformément à ses prérogatives constitutionnelles et à l'histoire du Sénégal a informé l'Assemblée nationale dans une lettre en date du 6 septembre 2024 de la tenue le vendredi 13 septembre de la DPG conformément au règlement intérieur de l'institution parlementaire en son article 97". Cette décision intervient après que l'Assemblée nationale, dominée par l'opposition, a tenté de fixer la date au 11 septembre.
La coalition Benno Bokk Yakaar, majoritaire à l'Assemblée, avait initialement prévu de "jouer la carte du temps" pour forcer le Premier ministre à se présenter plus tôt devant l'Assemblée. Lors de la Conférence des présidents jeudi, ils avaient ainsi décidé de tenir les travaux de la session extraordinaire en mode "fast-track", fixant la date de la DPG au 11 septembre, soit un jour avant la date limite où le président pourrait théoriquement dissoudre le parlement.
Cette manœuvre s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre le nouveau pouvoir et l'opposition. L'Assemblée nationale a ouvert sa troisième session extraordinaire le 5 septembre, convoquée par le président pour examiner trois projets de loi et recevoir la DPG du Premier ministre. Cette convocation était elle-même une réponse au projet de motion de censure contre Ousmane Sonko envisagé par l'opposition.
La Déclaration de Politique Générale est un moment crucial dans la vie politique sénégalaise. Elle permet au Premier ministre de présenter les grandes orientations de son gouvernement et de solliciter la confiance de l'Assemblée nationale. Dans le contexte actuel, cette DPG revêt une importance particulière, étant donné les tensions entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
L'opposition avait prévu un calendrier serré : une réunion de la commission technique le 6 septembre pour débattre des trois projets de lois, suivie d'une assemblée le 8 septembre, pour finalement clôturer la session extraordinaire par la DPG le 11 septembre. Cette planification accélérée mettrait clairement la pression sur le gouvernement.
Mais en fixant la date au 13 septembre, le président Faye affirme son autorité et reprend la main sur le calendrier politique. Cette décision pourrait être interprétée comme une volonté de ne pas se laisser dicter le tempo par une opposition hostile, tout en respectant les délais légaux.
MOUSSA FAKI MAHAMAT PLAIDE POUR L'ALLÈGEMENT DE LA DETTE AFRICAINE
Devant l’assemblée du 9ème Forum sur la coopération sino-africaine, le président de la Commission de l’Union Africaine a présenté des éléments qui, selon lui, constitueront la base d’une coopération renforcée et durable.
Après le discours d’ouverture du président chinois, c’est au tour de Moussa Faki Mahamat de présenter les attentes de l’Afrique liées au renforcement de la collaboration sino-africaine.
Dans son discours devant l’assemblée du 9ème Forum sur la coopération sino-africaine, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat a présenté des éléments qui, selon lui, constitueront la base d’une coopération renforcée et durable.
«L’allègement du poids de la dette constitue pour de nombreux États africains un impératif urgent pour donner à l’économie de ces pays débiteurs une respiration économique vitale, a-t-il déclaré. Il est également souhaitable que, dans le contexte de notre effort d’industrialisation, le portefeuille des investissements privés en Afrique soit suffisamment diversifié pour s’étendre au-delà du champ classique des ressources minières et énergétiques ».
Une coopération dans divers domaines
Pour le président de la Commission de l’UA, ce partenariat aura un impact majeur dans plusieurs domaines.
«À l’ère de la quatrième révolution industrielle, et au moment où l’UA a choisi de placer l’année 2024 sous la thématique de l’éducation, la question du transfert de technologie se pose avec acuité pour améliorer les capacités productives africaines et réduire subséquemment l’ampleur de notre déficit commercial », indique-t-il.
De son côté, le président chinois Xi Jinping, avait énuméré, lors de son discours d’ouverture, des domaines d’activités sur le continent, dans lesquels il souhaite renforcer les investissements chinois. Il y a notamment l’industrie, l’agriculture et les infrastructures. Le chef de l’État chinois a aussi annoncé la suppression des droits de douanes pour la plupart des pays africains ainsi que l’octroi d’un soutien financier d’un montant de 50 milliards de dollars.
Premier partenaire commercial de l’Afrique, la Chine accueille dans sa capitale, Pékin, le 9ème Forum de coopération sino-africaine. Celui-ci se clôturera ce vendredi 6 septembre.