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16 novembre 2024
FINANCES PUBLIQUES, LES RECETTES ET LES DÉPENSES EN HAUSSE
selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), les ressources mobilisées sont évaluées à 1896,3 milliards à fin juin 2024. Soit une augmentation de 3,1% par rapport à la même période de l’an dernier.
Au terme du premier semestre de l’année, le définit budgétaire culmine à plus de 614 milliards de francs Cfa. La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) a fait le point sur les ressources budgétaires.
Au cours du premier semestre de l’année 2024, la gestion budgétaire a été caractérisée par une augmentation des recettes budgétaires, associée à une hausse modérée des dépenses. En effet, selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), les ressources mobilisées sont évaluées à 1896,3 milliards à fin juin 2024. Soit une augmentation de 3,1% par rapport à la même période de l’an dernier.
De l’autre côté, les dépenses se sont accrues de 2,6% pour s’établir à 2513,96 milliards de francs Cfa. Ce qui creuse, de ce fait, le solde budgétaire, à 617,7 milliards de francs Cfa à fin juin 2024. Ce déficit contre un déficit budgétaire était de 614,5 milliards un an auparavant.
TEMPÊTE SUR LE PALAIS
De Touba à Tivaouane, les communautés religieuses grondantes, exigeant des sanctions contre le directeur des Moyens généraux de la présidence après de récentes sorties polémiques. Diomaye se trouve confronté à un dilemme : le maintenir ou le limoger ?
De Touba à Tivaouane, la colère gronde pour dénoncer les propos de Cheikh Oumar Diagne, qui ont passablement agacé les responsables de ces familles religieuses. Pour le chef de l’Etat, c’est une nouvelle affaire qui va davantage perturber son quotidien rythmé ces dernières heures par le bras de fer avec l’Assemblée et le dossier des Cheikh Dieng et Dièye sur l’Onas. Un dossier radioactif.
Il y a une succession d’évènements qui polluent l’air à la présidence. Jusqu’ici, l’Exécutif se démène pour sortir de la crise politico-institutionnelle avec le pouvoir législatif, mais il vient de se coltiner un autre dossier chaud produit par des déclarations du ministre-conseiller, directeur des Moyens généraux de la Présidence. Personnage controversé, auteur de déclarations fracassantes, Cheikh Oumar Diagne est pris dans une affaire qui met le Palais dans une situation embarrassante. Bien sûr, la polémique, née de la prise en charge des hôtes de Touba, est une minuscule affaire comparée aux secousses provoquées par ses propos sur les foyers religieux, sur les rois du Maroc. De Touba à Tivaouane, les voix se lèvent pour condamner les propos «d’une extrême gravité contre la stabilité nationale» tenus par M. Diagne.
Serigne Kosso Mbacké, fils aîné du Khalife général des Mourides, rappelle que COD n’en est pas à son premier coup d’essai. «On ne peut pas imputer la responsabilité des agissements de Cheikh Oumar Diagne au président de la République Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont un énorme respect et de la considération à l’égard des familles religieuses du Sénégal. Mais nous interpellerons toutes les autorités étatiques et judiciaires sur la gravité des faits», déclare Serigne Kosso. Il poursuit : «Il a clairement dit que tous les chefs religieux sont des voleurs, et que le Magal et le Gamou sont des moments propices au vol et au blanchiment d’argent. Des déclarations de ce type peuvent être des sources de troubles à l’ordre public. Il est temps pour ce monsieur de se rétracter de ses propos. Ces déclarations sont graves et peuvent brûler ce pays. J’en appelle au sens de la responsabilité de ceux pour qui il travaille.» Pour le guide religieux, la Justice doit s’autosaisir, tout comme ceux qui ont en charge de veiller à la stabilité de ce pays. «Maintenons ce pays dans la sérénité. Protégeons la stabilité et agissons dans le sens de ne créer aucune forme de trouble ! Les tenants du pouvoir ne doivent pas rester insensibles. Ils doivent réagir.»
Plainte et marche
A Tivaouane, Serigne Moustapha Sy Al Amine ne cache pas sa colère. Il dit : «Ces temps-ci il y a quelqu’un qui travaille avec le chef de l’Etat, je ne veux pas prononcer son nom, mais les gens le reconnaîtront. Il a dit que El Hadji Malick, avec toutes ses connaissances islamiques, mérite aujourd’hui d’être rectifié dans ses écrits, avec un ton indiscipliné. Cette déclaration est une provocation venant d’un collaborateur du chef de l’Etat. Il se pavane partout pour parler avec indiscipline.» Pour Serigne Mansour Sy Djamil, la meilleure réponse sera la belle réussite de l’organisation du prochain Gamou. «Et que la belle parade de la jeunesse tidiane puisse montrer à suffisance que Mame El Hadj Malick Sy occupe une place centrale dans le cœur des talibés», dit-il en substance.
Aujourd’hui, il y a une exacerbation de la colère religieuse qui a du mal à supporter l’aversion dont fait montre Cheikh Oumar Diagne à leur endroit. Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et compagnie, regroupés au sein de la Convergence Taxawu Ndonoy mag gni, ont déjà déposé une plainte sur la table du Procureur de Dakar contre lui et prévoient une marche ce vendredi à la Mosquée Massalikoul Jinane, après avoir une lancé une pétition pour son limogeage de son poste à la présidence. Et les signatures explosent au niveau de la toile.
Peut-il rester à la présidence ?
Cette colère interne est doublée du silence diplomatique, mais plein de risques de Rabat dont les souverains n’ont pas été épargnés dans sa dernière sortie. Officiellement, le Maroc n’a fait aucun commentaire sur la sortie de Cheikh Oumar, qui risque de créer un gros malaise entre les deux pays liés par une coopération économique forte. Une proximité religieuse avec la Tidianiya dont le berceau se trouve à Fez, qui attire tout le temps des millions de pèlerins sénégalais.
Aujourd’hui, cette affaire est un caillou dans la chaussure du chef de l’Etat. Sans doute, il aurait voulu se passer d’une telle affaire alors qu’il tente de démêler la crise institutionnelle avec l’Assemblée nationale. Peut-il encore garder le directeur des Moyens généraux de la présidence avec lui ?
LA CDC AMBITIONNE DE JOUER UN RÔLE DE CATALYSEUR DE L'ÉPARGNE NATIONALE
Promouvoir la souveraineté économique nationale mais aussi accompagner la mise en œuvre des politiques pour un développement harmonieux et durable. C’est l’objectif que s’est fixé la Caisse des dépôts et consignations (Cdc)
Le directeur général de la Caisse des dépôts de consignations (CDC), Fadilou Keita, a présidé hier un atelier de partage d’échanges avec ses collaborateurs. L’objectif de cette rencontre était de vulgariser les métiers, les missions et projets de ladite institution ainsi que ceux de ses filiales. Les participants ont échangé sur les enjeux et défis liés à la souveraineté économique nationale ainsi que sur le rôle primordial de la CDC dans la mobilisation des ressources stables destinées aux investissements stratégiques.
Promouvoir la souveraineté économique nationale mais aussi accompagner la mise en œuvre des politiques pour un développement harmonieux et durable. C’est l’objectif que s’est fixé la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Selon son directeur général, l’atelier de partage d’hier constituait un premier jalon en perspective de l’organisation du Salon national des investisseurs dans le courant du mois de décembre prochain. « En matière d’investissement, la Cdc est guidée par des orientations et des options qui sont définies par l’État à travers une note de ministère sectorielle. Aujourd’hui, nous parlons de Projet. C’est ce Projet et ses différentes déclinaisons qui guideront, jour et nuit, les actions de la Cdc. Cet atelier de partage vise également à vulgariser les métiers et les missions de la Cdc. Il a aussi pour objectif d’assoir une certaine dynamique de coopération. On parle de missions propres hormis celles qui sont confiées par la loi, hormis celles qui ont des objectifs stratégiques définis par les autorités. La Cdc est aussi une question d’orientation sur l’investissement », a expliqué le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations(CDC), Fadilou Keita.
La Cdc, catalyseur de l’épargne nationale et investisseur à long terme
Dans un contexte de rationalité, d’optimisation de ressources, d’équité territoriale et de souveraineté, la Cdc constitue, selon son directeur général, une alternative crédible en termes de mobilisation de ressources conséquentes et accessibles pour l’économie nationale face aux contraintes exogènes multiples et complexes qui limitent les interventions de l’État. A l’instar de ses consœurs du Maroc et de la France, la Cdc Sénégal entend jouer pleinement son rôle de catalyseur de l’épargne nationale et d’investissement à long terme au service de l’intérêt général. « Avec le soutien des hautes autorités et de ma tutelle, j’ai engagé plusieurs actions et démarches visant à repositionner la Cdc comme actrice majeure du financement de l’économie, interlocutrice privilégiée des collectivités territoriales et soutien opérationnel du secteur primaire pour une meilleure croissance du PIB. Je demeure convaincu que l’importance des thématiques, l’intérêt particulier que nous portons à la notion «souveraineté» permettront de s’orienter résolument vers de nouveaux paradigmes où le rôle et l’importance de chaque acteur sera mieux appréhendé et nos missions hautement stratégiques confortées pour bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère » a indiqué le Dg de la CDC. Au regard des missions transversales de la structure qu’il dirige, sur les enjeux socioéconomiques, Fadilou Keïta s’engage à développer des énergies à travers divers partenaires (intra-Etat, PPP), et à entreprendre toute initiative permettant, selon lui, de répondre avec efficience aux défis majeurs de la souveraineté nationale tels qu’exprimés par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Pour parvenir à jouer sa mission de souveraineté économique, notamment en termes de mobilisation des ressources, la Cdc entend d’abord mesurer ses capacités internes en matière d’investissement et de financement. «L’État doit compter sur ses mécanismes, ses leviers propres pour pouvoir quantifier ses besoins. Ensuite, aller chercher d’autres options qui lui permettront de satisfaire cette assiette d’opportunités. Cette souveraineté voulue exige aussi beaucoup de responsabilités. Aujourd’hui, nous avons des banques nationales qui, parfois, ne sont pas assez outillées. Qui n’ont pas une certaine capacité en termes d’utilisation même des ressources, d’utilisation des allocations budgétaires. Aujourd’hui, si vous déposez de l’argent à la Caisse des dépôts et consignations, cet argent est non seulement rémunéré et mis à la disposition sans forcément mettre en sus les coûts supplémentaires alors que si vous utilisez d’autres leviers, vous aller sortir avec d’autres rémunérations de 10, 15, 17 % alors que nous, nous mettons gratuitement les ressources qu’on nous donne en dépôt souvent sur des secteurs priorisés par l’État. C’est pourquoi, pour réussir cette souveraineté, il faut d’abord mesurer nos capacités à utiliser de manière intelligente les ressources dont nous disposons » a déclaré en conclusion le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Fadilou Keita.
LE BARBECUE DE SOUMBÉDIOUNE
La plage de Soumbédioune, située près du quai de pêche éponyme, est devenue en cette période de l’année, le principal lieu de convergence des amateurs de poissons et fruits de mer grillés, qui, tous les soirs, y viennent par groupes pour déguster...
La plage de Soumbédioune, située près du quai de pêche éponyme, est devenue en cette période de l’année, le principal lieu de convergence des amateurs de poissons et fruits de mer grillés, qui, tous les soirs, y viennent par groupes pour déguster leurs mets préférés.
En cette période de grandes vacances, coïncidant avec la forte chaleur, de nombreuses personnes y affluent à la tombée de la nuit pour des dégustations, baignades et rencontres amoureuses.
C’est vers 21 heures que les noctambules finissent de prendre possession de cette plage de Soumbédioune coincée entre la Cour suprême et l’hôtel Terrou Bi. Le parking ne désemplit pas, à cause du ballet incessant des véhicules. Dans l’air flotte une odeur de poisson grillé.
Au bout de quelques mètres d’un chemin cahoteux, apparait dans toute sa splendeur cette oasis marine, bordée de gauche à droite par des brise-lames. L’endroit fait figure de véritable piscine naturelle qui brille aux reflets des lampadaires.
Sur place, des dizaines de tables sont disposées. Tout autour, des jeunes et des adultes s’installent par groupes. Des couples sont aussi reconnaissables ça et là. D’autres viennent également en famille ou avec des amis, pour déguster le bon poisson grillé, causer et écouter de la musique.
Ces retrouvailles nocturnes font les bonnes affaires de Fatou Diop, une vendeuse de poissons grillés qui s’active depuis plusieurs années dans ce filon qu’elle qualifie de ‘’très rentable.’’
Tous les soirs, le poisson et les fruits de mer grillés attirent de plus en plus d’amateurs, en cette période de grandes vacances
Venue de la Gueule Tapée, un quartier populaire jouxtant la baie de Soumbedioune, la trentaine dépassée, elle est à la tête d’une véritable Petite et moyenne entreprise (PME) composée de neuf personnes.
Tous les soirs, Fatou Diop propose à sa clientèle des plats dont les prix varient entre 3 000, 5 000 et 20 000 francs CFA en fonction de la taille ou du type de poisson.
Lamine Thiam s’active également dans la vente de poissons grillés depuis plus de 20 ans. Comme Fatou Diop, il a lui aussi réussi à monter son petit business. Durant toute la soirée, son restaurant ne désemplit pas. Il propose des poissons comme la carpe, le capitaine et le thiof (mérou bronzé).
‘’Nous recevons les clients le week-end comme lors de jours ouvrables’’, soutient Lamine. Il confie que de grandes personnalités sont des habituées de ce lieu. Suffisant, selon lui, pour que l’Etat contribue à améliorer la sécurité et l’hygiène sur cette plage publique.
A la plage Soumbédioune, des touristes espagnols de passage dans la capitale sénégalaise
Juste devant son étal, des touristes espagnols de passage dans la capitale sénégalaise sont également identifiables le long d’une table. Ils sont venus accompagnés d’un guide.
‘’Après un passage à la place de l’Indépendance en plein centre-ville, ils sont venus faire la plage +by night+ où ils retrouvent de l’ambiance, de l’animation et de la foule pour se divertir’’, explique leur accompagnant.
Venu des Parcelles Assainies, un quartier de la banlieue dakaroise, Daouda Diop est lui aussi un habitué des lieux. En compagnie de son amie, une résidente du quartier Fann Hock, situé non loin de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il déclare avoir choisi cet endroit pour ‘’son animation exceptionnelle et les poissons frais à la portée de toutes les bourses, qu’on y trouve’’.
Un peu plus loin, deux animateurs ambulants communément appelés ‘’bongo maan’’ (batteur de tambours), Denis Sadji et Papa Faye, chantent et assurent l’ambiance sur les lieux contre quelques pièces d’argent. ‘’Cela fait presque des années que nous jouons du bongo, voire depuis le bas âge. Donc, je sais comment séduire les gens pour les rendre heureux et joyeux’’, renseigne Denis.
Par Moussa KAMARA
DÉBAT AVORTÉ
Faire tomber le gouvernement par une motion de censure était l’objectif déclaré par l’opposition. Une petite réplique à cette volonté a démontré les capacités des uns et des autres
Les jours qui ont précédé le limogeage des Présidents du CESE et du HCCT nous ont démontré l’inanité de certains politiciens occupant le devant de la scène. La politique n’est rien d’autre qu’un jeu d’échecs. Jeux d’échecs ou de dames, c’est l’esprit en mouvement.
L’intelligence transparait à chaque coup et les observateurs de se délecter en appréciant les talents de tacticien des uns et des autres. Nous avons vécu pleinement les pièges et les coups fourrés tendus par les socialistes au parti de Me Wade. Il a fallu de l’astuce et de la maestria au PDS pour déjouer ces traquenards et s’en sortir.
Ces joutes qui avaient pour cadres l’Assemblée nationale, les meetings et autres communiqués des réunions hebdomadaires du BP étaient un régal pour les puristes et autres militants de base, qui surveillaient les leaders, de vrais leaders qui se font rares aujourd’hui.
Qui ne se souvient des confrontations assez épiques à l’hémicycle des hommes politiques de grande stature tant du pouvoir que de l’opposition ? Ecouter ces messieurs et dames débattre nous procurait à nous autres jeunes reporters, de la fierté et de la satisfaction. Je me rappelle la première fois où j’ai mis les pieds à l’Assemblée nationale sans cravate, les gendarmes m’avaient interdit l’accès à la salle. Je m’étais tellement offusqué que le responsable de la Communication de l’Institution m’avait tendu une cravate que je m’empressais de nouer avant de pénétrer dans l’hémicycle. A l’époque pour entrer à la Présidence, il fallait être en tenue correcte. Cette bonne éducation qui nous régissait tous a connu des failles. Des failles ont permis à des flibustiers de se mettre à l’avant. Il n’est pas rare de voir des gens bardés de diplômes passer complètement à côté de la plaque.
Qu’a-t-on vu aujourd’hui à l’Assemblée nationale avec cette confrontation que l’on croyait épique et qui s’est finalement dégonflée comme un ballon de baudruche ? Comme si les niveaux des combattants, si criards aux yeux des observateurs avisés, se sont pleinement manifestés.
Faire tomber le gouvernement par une motion de censure était l’objectif déclaré par l’Opposition. Une petite réplique à cette volonté a démontré les capacités des uns et des autres. La déception est grande chez tous ceux qui s’attendaient au grand retour des débats parlementaires. On a vu grand en rêvant debout parce qu’une Assemblée mal élue ne peut générer de grands débatteurs. Et le duo d’inspecteurs à la tête de l’Etat, confronté à des députés plus ou moins pertinents, aura les coudées franches pour rester et diriger ce pays des années encore.
Par Assane Guèye
UNE FIN HONORABLE ?
L’art d’offrir une victoire gratuite sur un plateau d’or à son adversaire. En introduisant le projet de loi portant révision de la Constitution sans consensus préalable, le pouvoir a donné le bâton à la majorité parlementaire pour se faire battre.
L’art d’offrir une victoire gratuite sur un plateau d’or à son adversaire. En introduisant le projet de loi portant révision de la Constitution sans consensus préalable, le pouvoir a donné le bâton à la majorité parlementaire pour se faire battre. Il a donc trébuché par manque de méthode et de dialogue. Il faut d’ailleurs être particulièrement téméraire pour oser demander à des ennemis jurés de rendre un service qui ressemble à de la servitude. Le groupe des députés de BBY n’a pas eu totalement tort de refuser de faire ce qu’on pourrait appeler «le sale boulot». Il a même bien joué pour avoir laissé la vie sauve au Haut conseil et au Conseil économique où des camarades de parti sont massivement représentés. Le bloc ne s’est pas fissuré dans un hémicycle nouvellement décoré et plus beau à voir.
Le groupe majoritaire n’a pas pris le risque de s’aliéner des proches siégeant dans un contexte de recomposition et d’emballement. Les naufragés du 24 mars ne se sont pas transformés en naufrageurs et ont fait d’une pierre plusieurs coups. Ils prennent une petite revanche en infligeant un revers politique à ceux qui les avaient défaits par un coup KO. Aux camarades dont ils ont sauvé les emplois et les sièges, ils ont démontré de la franche camaraderie. Mais le fait le plus marquant à retenir est qu’il n’y a eu ni capitulation ni lâcheté de leur part. Ce sont des points précieux en direction des prochaines échéances. Il y a du mérite à ne pas ruser avec les principes.
Motion de censure bancale
Seulement, le groupe victorieux qui a fait capoter le projet de dissolution pourrait tomber dans les mêmes excès que le camp d’en face. Il a succombé à l’émotion en initiant une motion de censure bancale. Après avoir montré de la solidité, il fallait avoir le triomphe modeste, voire s’autocensurer pour éviter de donner le sentiment de pratiquer la politique de la terre brûlée. Vouloir faire tomber le gouvernement dans la foulée relève d’une jubilation enfantine. Et d’ailleurs, tout le mérite ne leur revient pas. Le rejet a bénéficié du soutien considérable d’un député de Wallu qui s’est fait porte-voix des transporteurs dépités par le nouveau régime. La fin de non-recevoir a profité d’un contexte où le pouvoir et plusieurs catégories socioprofessionnelles ne sont pas en odeur de sainteté. Il y a aussi que la seule et unique députée de Rewmi a pesé de tout son poids pour la censure de la copie de l’Exécutif. Quand le vote peut pencher d’un cheveu d’un côté ou de l’autre, chaque voix compte et vaut son pesant d’or. Enfin, la plénière de lundi, longue et interminable, a confirmé qu’on était au parlement. Et les parlementaires ont vocation à parler. Mais cette propension à trop parler et à manger le temps rappelle aussi qu’on est en pleine civilisation orale où la parole remplace l’action. L’action de censure qu’a voulu introduire la majorité parlementaire a été tuée dans l’œuf. L’Exécutif a trou- vé l’ingrédient redoutable pour couper l’herbe sous le pied à la nouvelle opposition «radicale». Il ne pouvait se payer le luxe de subir un double camouflet en quelques jours. Sur ce point, il n’y a pas eu de symbole d’amateurisme le concernant. De son côté, le groupe de Benno a intérêt à soigner davantage sa sortie. Celle-ci doit être digne et honorable. L’éviction des présidents du Hcct et du Cese ne fait pas honneur non plus aux excommuniés. Celui qui les avait placés à leur poste a été bougé. Ils doivent s’attendre aussi à bouger à tout moment. Au demeurant, ce n’est une mauvaise nouvelle en soi. Ces dirigeants d’institutions figurent parmi les plus inaccessibles qui soient.
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 6 SEPTEMBRE 2024
Violente manifestation des jakartamen à Tivaouane
Les conducteurs de mototaxis ont organisé une violente manifestation dans les rues de Tivaouane. A l’origine, une hausse opérée par la commune sur le montant de la taxe à payer et qui passe de 6 000 F à 26 000 F, soit une hausse de 20 000 F. Ils indexent le maire de Tivaouane Demba Diop. Et pourtant, argumentent-ils, « ladite taxe était fixée à 6 000 Fcfa et ce n’est que l’année dernière qu’il y a eu des velléités de la porter à 10 000 F CFA. Cette année, il était convenu de revenir à 6 000 Fcfa, à l’issue d’une rencontre, mais à notre grande surprise, au moment de passer à l’acte de paiement au trésor, les maîtres des lieux ont clairement indiqué que le tarif est fixé à 26 000 Fcfa soit une hausse de 20 000 F cfa ». Suffisant pour que des centaines de conducteurs de motos taxis investissent la ville pour exprimer leur mécontentement et ils ont brûlé un peu partout des pneus, non sans tirer à boulets rouges sur le Maire Demba Diop dit Diop Sy. Selon ce dernier, ce qui a été voté par le conseil municipal, c’est une taxe de 3 000 Fcfa par mototaxi et par mois, ce qui équivaut à la modique somme de 100 Fcfa par jour. Et tous ceux qui ne sont pas à jour doivent non seulement payer le reliquat, mais aussi une amende de 20 000 FCFA. Selon lui, c’est un petit groupe qui a refusé d’obtempérer, qui est à la base de tout ce brouhaha.
L’ouverture du stade Lamine Guèye de Kaolack réclamée
Fermé depuis plus de deux ans, Les sportifs de la région de Kaolack sont montés au créneau en demandant l’ouverture du stade Lamine Guèye. De l’avis du président de l'ODCAV de cette localité, Insa Diouf, cette situation risque de reléguer le football de la capitale du Saloum au second plan. A en croire M. Diouf, le pire est que les clubs civils ne disposent pas de terrain pour s'entraîner. Aussi, ils manquent de moyens pour se doter d'un budget leur permettant de se prendre en charge à l'occasion des matchs à domicile joués à Kaffrine. Kaolack est une grande ville du sport, notamment le football. Toutefois, avec l'absence d'infrastructures sportives, le sport kaolackois sera en retard par rapport aux autres régions du pays. Le président de l'ODCAV n'a pas manqué d'inviter les autorités compétentes à intervenir le plus rapidement possible pour l'ouverture du Stade Lamine Guèye afin de permettre à la jeunesse de s'épanouir et de participer au développement du football de la localité.
Risque de débordement du fleuve Matam
Le ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement informe dans un communiqué que le niveau du fleuve Sénégal à la station de Matam a atteint 7,62 mètres, soit à seulement 38 centimètres de la cote d'alerte fixée à 8 mètres. Si cette tendance se poursuit, le seuil critique pourrait être atteint dans les heures à venir et ce qui entraînerait des risques de débordements, notamment dans les zones basses. Face à cette situation, Cheikh Tidiane Dièye appelle les populations et les personnes exerçant des activités aux abords du fleuve à faire preuve de la plus grande vigilance.
Saisie de confiture de fruits de saba
Les agents du Service d’hygiène de Pikine ont procédé à la saisie au marché sandicat de Pikine hier, d’une importante quantité de confiture de fruits de saba sénégalensis communément appelé «Maad» très consommée par les populations surtout les dames. Il s’agit presque de plus de 10 kilos. Les éléments du service d’hygiène ont fait payer une amende aux mis en cause avant d’appeler les populations à la vigilance.
Installation du nouveau chef de la Dic
Le Commissaire El Hadji Baity Sène, nouveau chef de la Division des investigations criminelles, a été installé hier par le Directeur de la police judiciaire Mamadou Lamine Niang. M. Sène succède ainsi à Adramé Sarr qui a été muté comme directeur adjoint des ressources humaines de la Police nationale. Il a dirigé la Dic pendant 22 mois.
L’agent de Nsia Banque gruge 5 millions à son ami et écope 6 mois ferme
Le commerçant B. Ba a tenté d'obtenir un prêt de 20 millions de francs à la banque agricole en mettant en gage un faux titre foncier. Ce modus operandi a été ourdi par l’agent de NSIA banque, M Guèye. Toutefois, les deux mis en cause ont été mis aux arrêts pour escroquerie sur un montant de 5 millions au préjudice de la dame A. M. Placés sous mandat de dépôt le 26 août 2024, les prévenus ont comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar. Revenant sur sa mésaventure, la plaignante renseigne que M. Guèye est une connaissance de plus de 20 ans. En août 2023, celui-ci lui a rendu visite en compagnie de son ami B. Ba. Au cours de leurs discussions, M. Guèye lui a fait savoir que son ami est un grand commerçant de fruits et légumes qui a besoin d'un prêt de 5 millions de francs pour faire sortir ses conteneurs. Il a promis de rembourser 6 millions de francs. Elle a remis à B. Ba deux chèques d'un montant de 5 millions de francs. Après avoir retiré ledit montant, ce dernier aurait versé 4 millions 950 mille francs à son coprévenu. Ce dernier a loué un titre foncier qu'il a remis à B. Ba. Un document que celui-ci a utilisé comme garantie pour obtenir un prêt de 20 millions de francs à la banque agricole. Mais l'institution bancaire a refusé le prêt quand elle a constaté que le titre foncier n'était pas bon. Une situation qui a empêché la partie civile d'encaisser les deux chèques qu'elle avait reçus de B. Ba en guise de remboursement. La partie civile réclame un million de nos francs pour la réparation du préjudice après avoir reçu 5 millions à la barre. Finalement, M Guèye a été condamné à 6 mois ferme ; et son acolyte de complicité d’escroquerie, a écopé de 6 mois assortis de sursis. Une infraction que le juge a retenue à l'encontre de B. Ba qui a finalement écopé de six mois de prison assortis du sursis. En sus de la peine, ils devront payer un million à la victime.
Escroquerie
Une histoire de foncier entre frères a atterri au tribunal de Dakar. En effet, les frères Y. G. et K. G. ont porté plainte contre leur grand frère. Ils avaient remis de l’argent à leur frère pour les besoins d’achats de parcelles à usage d’habitation. Seulement, après avoir empoché l’argent M. G. est parti construire un immeuble à la Médina pour le muter à son nom et celui de son frère Dj. G.. Ayant découvert le manège, Y. G. se rend à la Dic pour porter plainte contre M. G. et Dj. G. Par la suite, M.G convoqué a nié les faits. Mais il sera confondu par les décharges et les témoignages de ses autres frères qui ont été au cœur de la transaction foncière. Ce qui va motiver son interpellation et son défèrement au parquet pour escroquerie au foncier pour un préjudice fixé à plus de 18 millions.
UN CRD SUR LE PREMIER LYCEE NATION-ARMEE S’OUVRE LUNDI À SEDHIOU
Un Comité régional de développement consacré au Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (Lynaque) s’ouvre lundi, à Sédhiou (sud), dans l’optique de préparer la prochaine rentrée scolaire 2024-2025 pour ce nouveau modèle d’établissement scolaire
Un Comité régional de développement (CRD) consacré au Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (Lynaque) s’ouvre lundi, à Sédhiou (sud), dans l’optique de préparer la prochaine rentrée scolaire 2024-2025 pour ce nouveau modèle d’établissement scolaire.
Les deux premiers Lynaque ouvriront leurs portes à Sédhiou et Kaffrine dès la prochaine rentrée scolaire.
Le Lynaque se distingue par ses installations complètes et modernes, offrant un cadre d’apprentissage optimal pour les élèves, selon un document de l’Inspection d’académie de Sédhiou, mis à la disposition de l’APS.
Doté de salles de classe équipées, de laboratoires bien aménagés, et de bibliothèques adéquates, le Lynaque de Sédhiou va fournir ”une éducation de qualité supérieure”, selon l’IA.
En plus des infrastructures académiques, le lycée dispose de logements séparés pour les filles et les garçons, garantissant ”un environnement sécurisé et propice à l’étude”.
Ce nouveau lycée de Sédhiou dispose aussi de dortoirs, d’un bloc pédagogique, d’un bloc administratif, d’une salle informatique, d’un grand restaurant, d’un château d’eau, et d’un parking solaire.
La direction de l’établissement est assurée par un colonel de l’armée en tant que ”commandant d’école et un professeur d’enseignement secondaire comme directeur des études, reflétant une combinaison unique de discipline militaire et d’excellence pédagogique”, explique le document.
Cette initiative, selon l’IA de Sédhiou, marque ”une étape importante dans l’amélioration du système éducatif de la région de Sédhiou, en mettant l’accent sur la rigueur, la discipline et l’équité”.
Les LYNAQE ont pour ambition de renforcer l’excellence académique et civique des jeunes sénégalais, en alliant les forces des ministères de l’Education nationale et des Forces armées.
Ces lycées visent aussi à ”répondre aux défis contemporains en matière d’éducation, tout en promouvant le travail, le don de soi et la cohésion nationale”.
Les élèves bénéficiaires d’une bourse sont soumis à un régime d’internat, avec des logements séparés pour les filles et les garçons.
Le document fait savoir que ce cadre vise à offrir un environnement propice à l’étude et à la concentration, tout en assurant la sécurité et le bien-être des élèves.
Le personnel administratif et les enseignants sont composés de militaires et de civils, sélectionnés ”sur la base de critères très rigoureux”.
Des appels à candidature ont été lancés pour divers postes, notamment pour le directeur des études, les enseignants, les surveillants généraux, ainsi que les responsables de laboratoire et de bibliothèque.
Cette initiative marque, selon la même source, ”une étape cruciale dans la refonte du système éducatif sénégalais, en intégrant des technologies modernes et en mettant l’accent sur le développement durable.
Ce projet, d’un coût estimé à sept milliards de francs CFA, va offrir ”une éducation de qualité aux élèves, avec des infrastructures modernes et durables”.
Lancés en août 2021, les travaux du Lycée nation-armée pour la qualité de Sédhiou ont duré trois ans.
Par Thierno Birahim FALL
L’AVANCEE DE L’URBANISATION ET SES CONSEQUENCES SUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
Dans cette deuxième contribution, on s’intéresse au support de production qui est le sol. D’entrée de jeu, il faut savoir que les terres arables disponibles au Sénégal sont évaluées à trois millions cinq cents mille hectares (3 500 000 ha)
Ma première contribution intitulée pour une souveraineté alimentaire réussie relevait les défaillances institutionnelles et organisationnelles en plus des dispositions clefs qu’il fallait prendre pour certains éléments de production notamment les facteurs de productions (semences, engrais .etc.)
Dans cette deuxième contribution, on s’intéresse au support de production qui est le sol. D’entrée de jeu, il faut savoir que les terres arables disponibles au Sénégal sont évaluées à trois millions cinq cents mille hectares (3 500 000 ha) dont deux millions cinq cents mille (2 500 000 ha) mis en culture, essentiellement consacrés à des cultures d’hivernage, ce qui resterait à peu près un million d’hectares dont une partie est consacrée au maraichage. La FAO estime que 70 000 ha sont cultivés en permanence, superficie dans laquelle on doit insérer les activités horticoles.
Nous démarrons notre réflexion sur la bande des Niayes, zone favorable aux cultures horticoles et à l’élevage et dont la superficie est estimée à 540 000 ha. La région de Dakar située en partie dans cette zone, qui occupe 55 000 hectares, est prise comme échantillon.
Aujourd’hui, la menace porte sur ce stock, mais avant d’aborder l’analyse, je constate que le phénomène affecte toutes les villes et les agglomérations sur l’ensemble du pays, pour dire que les campagnes se dégarnissent en plus de leurs terres récupérées au profit des villes, dont les conséquences sont visibles et se résument à :
- Moins de main d’œuvre pour les exploitations agricoles en témoigne le nombre d’enfants et de femmes qui exécutent les travaux dans les exploitations
- Des terres destinées à l’agriculture, exploitées ou en exploitation, affectées à l’habitation, ce qui explique en partie les conséquences que l’on observe avec les inondations et les pertes de production.
Pour circonscrire notre champ d’étude, nous considérons que la région de Dakar part du Plateau jusqu’ à l’entrée de Bayakh. Pour ceux qui ont grandi à Dakar et sa banlieue, les exploitations maraichères démarraient derrière le rond-point de Petersen presque sans discontinuité, seulement entrecoupé par certains quartiers qui s’arrêtaient à hauteur de Colobane et Wakhinane pour continuer sur la grande Niaye de Pikine, Thiaroye réputé pour sa spécialisation sur la culture de choux pommé, poursuivant cette lancée jusqu’à Gorom et Bayakh. Si dans le temps, Dakar nourrissait Dakar, aujourd’hui c’est la zone de Notto et Mboro qui nourrit Dakar en légumes et mangues.
Que reste-t-il de cette végétation avec les champs arboricoles, maraichères, la faune et la flore et si on faisait une évaluation sommaire de cette superficie perdue ?
Partant d’une évaluation sommaire de cette superficie de 550km2 soit 55000ha, on peut considérer qu’au moins 80 % de ces superficies sont perdues par l’exploitation agricole soit 440 000ha et en faisant la clé de répartition, 25% pour le maraichage et 75% pour la culture fruitière, on se retrouve avec 330 000 ha pour la fruitière et 110 000ha pour le maraichage.
LES CONSEQUENCES SOCIALES ET ECONOMIQUES
La perte de main d’œuvre En considérant un ( 1) manœuvre par ha d’arbres fruitiers et deux( 2) par ha de maraichage, cela nous donnerait 330 000 pour le fruitier et 220 000 pour le maraichage, soit un total de 550 000 ouvriers par an qu’ on aurait pu utiliser avec un salaire moyen arrondi à 50 000 FCFA par mois , par référence au salaire minimum agricole ( SMAG) , cela donnerait une somme de vingt-sept milliards cinq cents millions de FCFA ( 27 500 000 FCFA) à distribuer annuellement.
Le manque à gagner annuel dû à la perte de production annuelle
Pour le fruitier, on se situerait à 165 000 000 000FCFA et le maraichage 220 000 000 000 FCFA de revenus générés, pour une estimation à 500 000FCFA par ha de fruitiers et un million (1 000 000 FCFA) pour deux spéculations choisies : la tomate cerise et les choux pour le maraichage. Ce qui fait un total cumulé de trois cents quatre-vingt-cinq milliards de francs CFA (385 000 000 FCFA) de manque à gagner. Je précise que l’analyse est minimaliste dans la mesure où nous avons tablé sur un revenu que peut gagner un producteur moyen.
Les autres acteurs économiques connexes
Il s’agit des transporteurs, des ouvriers manutentionnaires, des bana banas au niveau des marchés, jusqu’ à la maman revendeuse de légumes avec sa table au niveau du quartier. Sans une évaluation, on peut percevoir ces gains latents qu’auraient pu percevoir ces agents économiques, et qui viendraient s’ajouter à ce qui est dit plus haut.
L’économie verte
La récolte des noix d’acajou, les revenus tirés de la pharmacopée avec les herbes, feuilles récoltées dans ces forêts vendues dans les marchés, le bois mort pour les besoins de cuisine et le bois d’œuvre (rôniers) pour la construction des habitats constituent des revenus non négligeables perdus également.
LES ORIGINES DE CETTE SITUATION
L’acte 3 de la décentralisation est indéniablement le premier facteur à incriminer dans la mesure où les maires ont focalisé leurs activités essentiellement sur deux axes, les taxes et le foncier, ce qui a généré cette boulimie et spéculation foncière. La mentalité développée sur la terre, c’est qu’elle n’est plus considérée comme un facteur de production mais un produit de commerce.
L’autre élément moins visible, c’est que la population délaisse de plus en plus les activités de production au profit d’autres activités comme le commerce certainement moins pénible, présentant moins de risque et plus rémunérateur. Ce constat m’amène à soulever l’équilibre des filières . Par essence, les filières sont déséquilibrées à cause du manque de solidarité des acteurs. Dans la chaine, c’est généralement celui qui produit qui prend l’essentiel des risques et qui récolte le moins de revenus. Quel est l’investissement que fait le commerçant comparé à celui du producteur et quel risque prend-t-il pour vouloir écrémer les revenus générés parla filière. Il s’impose donc la nécessité de veiller à l’équilibre des filières pour permettre à ceux qui prennent plus de risque et investissent plus, de gagner plus de revenus. Il y va de l’organisation de ces derniers pour mieux asseoir leur pouvoir de négociation.
LES DISPOSITIONS A PRENDRE
Trois axes d’intervention, sécuriser le reste de terres agricoles, rééquilibrer les filières, redynamiser les structures associatives de développement.
La sécurisation des terres agricoles
Il s ‘agit ici d’identifier, de répertorier et de classer les zones considérées comme agricoles, d’établir les textes qui en font des zones de culture non aliénables pour d’autres destinations, sans oublier les dispositions complémentaires permettant aux exploitants d’acquérir des titres qui servira, à la fois à sécuriser leurs investissements et aussi à servir de garantie pour renforcer leur capacité de production.
Equilibrer les filières
Ce sera essentiellement du ressort des producteurs qui doivent s’organiser pour s’imposer en interlocuteur unique face aux commerçants, banquiers et autres interlocuteurs, y compris l’Etat.
Redynamiser les structures associatives de développement
Ce sont les coopératives , organisations professionnelles qui sont visées , occasion pour attirer l’ attention sur le fait qu’ il est important d’ évaluer l’ existant avant de mettre de nouvelles structures L’ expérience a montré que tous ceux qui se sont écartés de cette démarche ont vu les nouvelles structures péricliter à la fin des projets et ou des régimes qui les ont mis en place.
L’autre principe qui guide la mise en place de ces nouvelles structures serait après l’évaluation d’écouter et d’impliquer les acteurs tant dans la conception que dans la mise en œuvre, ne pas avoir d’idées dans la discussion avant qu’ils ne donnent les leurs et prendre ces idées émises comme base de travail. Le monde rural a son mode de fonctionnement. Je résume cette démarche en disant ;
Ne jamais les devancer dans la recherche des idées, les écouter et les impliquer pleinement en les mettant au-devant pour ne pas les perdre en cours d’exécution.
L’étude de cet échantillon montre très clairement qu’il faut prendre des mesures urgentes pour stopper ce phénomène en protégeant les terres à vocation agricole car c’est seulement leur mise en exploitation qui permettrait de sécuriser la souveraineté alimentaire, s’assurer de la qualité des produits consommés, veiller à notre santé, résorber le chômage, permettre une large distribution des revenus à l’ensemble des acteurs économiques.
En résumé il faut retenir que c’est le développement du secteur rural qui résoudra nos problèmes actuels.
LE SENEGAL EST UNE EQUIPE A RESPECTER, C’EST DU LOURD
Brama Traoré, sélectionneur du Burkina Faso s’est présenté en conférence de presse ce jeudi, à la veille du match opposant son équipe à la sélection sénégalaise dans le cadre de la première journée des qualifications pour la CAN 2025.
Le sélectionneur du Burkina Faso s’est présenté en conférence de presse ce jeudi, à la veille du match opposant son équipe à la sélection sénégalaise dans le cadre de la première journée des qualifications pour la CAN 2025.
Comment abordez-vous ce match contre le Sénégal ?
C’est déjà un match décisif face au favori du groupe. Ça va être difficile de démarrer contre le Sénégal, mais nous serons présents. Le match est d’un autre niveau, parce qu’on doit considérer le Sénégal comme une des grandes équipes du continent. C’est une équipe qui a joué à la Coupe du Monde et qui a été championne d’Afrique. C’est une équipe à respecter. C’est un grand défi que d’affronter le Sénégal, c’est du lourd. Nous nous allons essayer de nous adapter à la situation du match, mais ça reste un match comme les autres, il faudra être concentré sur le sujet et tout donner pour ne rien regretter. Nous pensons que nous pouvons battre le Sénégal, mais on respectera le résultat quel qu’il soit.
Qu’est-ce que ça fait de débuter ces qualifications contre le Sénégal ?
Je suis content de commencer par le Sénégal parce que le c’est le favori de ce groupe et c’est important de jauger notre niveau réel et préparer les autres matchs avec plus de sérénité. Si on jouait le Sénégal plus tard, ça pourrait nous faire mal. Je pense que démarrer contre cette équipe du Sénégal nous fera beaucoup de bien. La clé du match est dépendant de la situation du match. C’est sûr que le Sénégal a bien préparé ce match, nous aussi. On verra par rapport à la tactique et au plan du match que chaque équipe mettra en place pour pouvoir déjouer l’autre. Nous savons que le Sénégal et ses supporters seront là pour appuyer leur équipe, mais je suis sûr qu’ils apprécieront cette équipe du Burkina Faso, qui est certainement une deuxième équipe en Afrique pour les Sénégalais.
Quel est l’état d’esprit dans le groupe après des derniers résultats moins bons ?
Un très bon état d’esprit. Les garçons sont conscients que l’équipe a eu des petites difficulté ces derniers moments. Nous pouvons même assimiler ça comme une traversée du désert mais nous sommes au bout du tunnel, parce que les choses vont très bien. Maintenant, l’ambiance est enfin bonne au sein du groupe. On a retrouvé UN groupe, et je pense qu’on sera beaucoup mieux. Il n’y a plus de difficulté sur ce côté. Nous sommes très unis. Maintenant, chaque joueur est pressé de pouvoir débuter ce match. C’est à l’encadrement technique de voir le 11 de départ parce que tout le monde est motivé face à une grande équipe, et il va falloir montrer quelque chose. Nous aurons des arguments. Nous nous déplaçons avec nos armes, et ce ne sont pas des armes non conventionnelles.