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16 novembre 2024
SOUKEYE THIAM, FAMA THIOUNE ET NDEYE SODA DIOP EXPULSEES DE LA VILLE SAINTE
Il s’agit d’une affaire de trois jeunes femmes prises en flagrant délit de proxénétisme au quartier Darou Khoudoss, à quelques encablures de la grande mosquée de la capitale du Mouridisme.
Reconnues coupables de proxénétisme à Touba durant le Magal, en plus d'une peine d'un an de prison ferme à laquelle elles ont été condamnées et d’une amende de cent mille francs Cfa, Soukèye Thiam, Fama Thioune et Ndèye Soda Diop vont assurément être exclues de Touba où elles vont perdre leur maison comme c'est toujours le cas dans ce genre d'affaire
Il s’agit d’une affaire de trois jeunes femmes prises en flagrant délit de proxénétisme au quartier Darou Khoudoss, à quelques encablures de la grande mosquée de la capitale du Mouridisme. Soukèye Thiam, Fama Thioune et Ndèye Soda Diop ont été déférées au parquet de Diourbel,.
En effet ces trois dames qui logeaient chez elles des prostituées durant la période du grand Magal à Touba ont été envoyées en prison après avoir été inculpées pour proxénétisme. Devant le juge hier, elles qui avaient toutes reconnu les faits à l'enquête et devant le magistrat instructeur, se sont retractées en jurant n'avoir jamais su que les jeunes femmes qu'elles logeaient pendant une période de dix jours contre vingt-cinq mille francs s'adonnaient à la prostitution. Mais leur système de défense s'est très vite effondré tel un château de cartes après les témoignages recueillis auprès de leurs voisins qui constataient malgré eux les incessants va-et-vient d'hommes de tous âges avant, pendant et après le grand Magal de Touba. Qui plus est, deux parmi les belles de nuit interpellées par les forces de défense et de sécurité ont expliqué que Soukèye Thiam, Fama Thioune et Ndèye Soda Diop savaient bel et bien qu'elles étaient des prostituées et qu'elles étaient venues de Dakar, Saly et Mbour pour exercer le plus vieux métier au monde à Touba lors du grand Magal. La preuve, deux d'entre elles ont confié leurs carnets sanitaires à leurs bailleurs après avoir posé leurs valises.
Convaincu de la culpabilité des mises en cause, le procureur a requis contre les trois femmes une peine d'emprisonnement ferme de deux ans et cent mille francs Cfa d'amende. Pour leur part, les conseils des prévenus, en l'occurrence Mes Assane Dioma Ndiaye et Cheikh Ngom, ont plaidé la relaxe au motif que la preuve tangible démontrant que leurs clients ont versé dans le proxénétisme n'a pas été apportée à la barre du tribunal. Mais au bout du compte, le tribunal qui a rendu son verdict séance tenante a déclaré Soukèye Thiam, Fama Thioune et Ndèye Soda Diop coupables du chef de proxénétisme.
Pour la répression, elles ont toutes écopé d'une peine de deux ans dont un an ferme et une amende de cent mille francs Cfa. Aussi, elles risquent très certainement de perdre leur domicile et d'être définitivement exclues du périmètre de Touba comme c'est le cas à chaque fois que les autorités mourides sont informées de ce genre de décision prise par le tribunal.
DE JANVIER À JUIN 2024, 196 CAS DE VIOL
L'Association des juristes sénégalaises (AJS) lève le voile sur l'ampleur réelle des violences sexuelles dans le pays. Face à ce constat alarmant, l'association propose des solutions concrètes pour venir en aide aux victimes
Le taux de prévalence des violences sexuelles au Sénégal, 21, 5%, n’est que l’arbre qui cache une forêt de cas non dénoncés. La Secrétaire exécutive de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) en fait le constat et plaide pour la mise en place d’un fonds d’aide aux victimes de violence et la création de structures dédiées à la prise en charge holistique de ces victimes.
Pour le Sénégal, le projet Kasa chiffre le taux de violences sexuelles à 21, 5%. Qu’est-ce qui se cache derrière ces chiffres ?
Derrière ces chiffres, il se cache qu’il n’y a pas vraiment de dénonciation. Ces chiffres cachent surtout l’ampleur des violences sexuelles dans le pays. Nos boutiques de droit couvrent 7 des 14 régions du pays. Ce qui veut dire que beaucoup de cas ne sont pas dénoncés à la police ou à la gendarmerie. De janvier à juin 2024, sur 2550 personnes reçues pour toutes les catégories de consultations juridiques, nous avons 500 cas de violence et sur ces 500 cas de violence, 196 sont des cas de viol.
Vous estimez qu’il faudrait mettre en place un fonds d’assistance des victimes de violences sexuelles. Pourquoi ce plaidoyer ?
Les victimes de violence ont besoin d’être assistées médicalement, psychologiquement, matériellement et aussi juridiquement. Et dans notre pays, le fonds d’assistance qui est en place au ministère de la Justice ne concerne que les accusés ou les prévenus. Mais une victime de violence sexuelle a besoin d’être prise en charge parce qu’il y a déjà un traumatisme. D’où l’importance de mettre en place ce fonds d’assistance pour que dès qu’il y a un cas de violence, de pédophilie ou de viol, on puisse avoir cette assistance des avocats pour ces victimes.
Et il y a aussi le renforcement des capacités des enquêteurs…
Les enquêteurs, la loi les cantonnent dans un délai de 48 ou 72h. S’ils ont suffisamment de preuves, ils font le défèrement au niveau du procureur. Mais s’ils n’en ont pas, ils sont obligés de relaxer le prévenu. C’est pour dire que les enquêteurs doivent être mieux outillés pour les enquêtes concernant les victimes. Est-ce que nos Officiers de police judiciaire (Opj) sont assez outillés pour mener à bien les interactions avec les victimes ? C’est ce qui nous pousse à demander le renforcement des capacités des personnes qui vont faire les enquêtes avec les victimes de violences sexuelles.
Il y a aussi la lourdeur des procédures que doivent suivre les victimes. Ne pensez-vous pas qu’il faudrait les alléger ?
Je serais mitigée. C’est la nature de l’infraction qui exige ces procédures, mais on peut les alléger sans doute. On pourrait mettre en place des structures où toutes ces prises en charge seront réunies : police, personnel de santé, psychologue, et une maison d’accueil. Pour que quand on a un cas de violence sexuelle, que ces personnes puissent être prises en charge. Par exemple au Mali, il y a les One stop center où on regroupe tous les services de prise en charge des victimes de violences sexuelles, et à mon avis, ce sont des exemples qui ont de bons résultats.
Vous participez à cette rencontre de l’Awdf autour du projet Kasa. Qu’est-ce que ce soutien vous a permis de faire ?
L’Ajs a participé à cette rencontre avec le partenaire Awdf qui est un des partenaires qui nous financent pour la vulgarisation, la sensibilisation et la lutte contre les violences sexuelles. Depuis le début du financement qui en est à sa deuxième phase, nous avons fait beaucoup d’activités communautaires avec les acteurs religieux, les jeunes et autres. Nous avons aussi fait d’autres activités avec les acteurs de la chaîne judiciaire, pour que les populations puissent s’approprier cette loi criminalisant le viol et la pédophilie, mais également pour une application effective de cette loi.
CRISE ENERGETIQUE : LE BURKINA SE TOURNE VERS LA RUSSIE
Les chefs militaires du Burkina Faso ont fait quelques pas en avant dans leur projet de collaboration avec la Russie pour la construction d'une centrale nucléaire afin d'augmenter l'approvisionnement en électricité.
Les chefs militaires du Burkina Faso ont fait quelques pas en avant dans leur projet de collaboration avec la Russie pour la construction d'une centrale nucléaire afin d'augmenter l'approvisionnement en électricité.
La junte s'est tournée vers la Russie pour obtenir un soutien économique et militaire depuis qu'elle a pris le pouvoir en septembre 2022.
L'accord conclu l'année dernière est l'aboutissement des discussions entre le chef militaire burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, et le président russe Vladimir Poutine en juillet lors du sommet Russie-Afrique à Moscou.
Pourquoi le Burkina Faso veut-il de l'énergie nucléaire ?
Le Burkina Faso veut « recourir à la solution nucléaire » pour résoudre définitivement son « déficit énergétique », a déclaré Yacouba Zabré Gouba, ministre burkinabé de l'énergie et des mines.
Le secteur de l'électricité au Burkina Faso est actuellement fortement dépendant des importations (68 %) et de nombreuses personnes n'ont toujours pas accès à l'électricité selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) publié en mars 2023. La demande croît à un rythme de 10 à 15 % par an, selon le PNUD.
Selon la Banque africaine de développement, environ 22,6 % de la population avait accès à l'électricité en 2020, avec une grande disparité entre les zones urbaines et rurales.
Toutefois, des progrès pourraient être réalisés dans ce domaine. Sur sa page Facebook, le ministère de l'Énergie et des Mines a confirmé en juillet qu'il y avait « une disparité dans les taux d'électrification entre les zones rurales et urbaines, qui étaient respectivement de 5,49 % et 86,21 % en 2022 ».
Une centrale nucléaire pourrait jouer un rôle crucial dans la transformation de l'économie du pays et avoir un impact positif sur le bien-être de la population. Elle permettrait de stimuler l'industrialisation du pays et de réduire sa dépendance à l'égard des importations d'énergie en provenance des pays voisins tels que le Togo, la Côte d'Ivoire et le Ghana.
En 2022, ces importations coûteront environ 166 millions de dollars, dont 98,5 millions de dollars en provenance du Togo, 41,9 millions de dollars de la Côte d'Ivoire et 25,3 millions de dollars du Ghana, selon l'Observatoire de la complexité économique (OCE).
Depuis un certain moment, on le voyait roder autour de la sélection nationale. Mais c’est maintenant officiel depuis le départ de Régis Bogært. Pape Thiaw est le nouvel entraîneur adjoint de Aliou Cissé
Pape Bouna Thiaw est le nouvel acolyte de Aliou Cissé après le départ de Régis Bogært. Un entraineur adjoint, pas comme les autres car déjà, vainqueur d’un tournoi majeur. Un statut qui peut donner envie, à un homme très ambitieux, d’en voir plus. Et si c’était, après tout, lui le successeur de Aliou Cissé que beaucoup voient sur le départ ?
Depuis un certain moment on le voyait roder autour de la sélection nationale. Mais c’est maintenant officiel depuis le départ de Régis Bogært. Pape Thiaw est le nouvel entraîneur adjoint de Aliou Cissé. Des retrouvailles pour les deux légendes de la génération 2002, qui ont écrit ensemble l’une des plus belles pages de l’histoire du football sénégalais. El Tactico est donc secondé par l’homme avec qui, il a un moment «passé plus de temps que sa famille». Mais est-ce que Pape Thiaw va se contenter seulement de ce statut de second à la tête de l’équipe nationale ?
Difficile cohabitation ?
L’arrivée de Pape Thiaw en équipe nationale a créé une vague des réactions. Même Aliou Cissé en personne n’a pas résisté à la puissance de la nomination de Pape Thiaw. Interrogé sur la nature de sa venue, il a pété un câble, accusant les journalistes de toujours «chercher de la merde». Une réaction inopportune, qui laisse transparaître une frustration inhabituelle, chez Aliou Cissé, dont la place, pourrait, mine de rien être menacée, malgré sa prolongation. Ce qui pousse à réfléchir sur la cohabitation de deux hommes, avec les mêmes ambitions. Néanmoins, les portes de la sélection n’ont jamais été fermées à la génération de 2002. Aliou Cissé a toujours été magnanime avec ses coéquipiers. Omar Daf, Lamine Diatta, El Hadji Diouf, Khalilou Fadiga ont toujours eu un accès facile à l’équipe. D’ailleurs Pape Thiaw a été invité lors de la 2021 au Cameroun pour assister aux séances d’entraînement. Malgré tout, il est impossible d’occulter la volonté de Pape de succéder à son boss d’aujourd’hui.
Performances à l’appui
En 2015, quand Aliou Cissé accédait à la tête de l’équipe nationale, il avait un CV encore vierge. Mis à part un poste d’adjoint de Karim Séga Diouf, aux jeux olympiques de Londres en 2012, le remplaçant d’Alain Giresse n’avait rien accompli sur un banc de touche. En club ou avec une autre sélection. Tout le contraire de son nouvel adjoint, Pape Thiaw, qui peut, lui se targuer d’avoir gagné le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) pour la première fois avec le Sénégal, en 2023 en Algérie. Une performance historique, qui s’est construire dans la persévérance, mais surtout dans l’échec après un limogeage à Niarry Tally, pour insuffisance de résultats en 2021. En tout état de cause, Pape Thiaw est en terrain connu. Pour sa grande première en tant que second de Aliou Cissé, il devra l’aider à trouver les moyens de battre le Burkina Faso ce vendredi, pour la première journée de qualification à la CAN 2025. Mais comme depuis le début de sa carrière, c’est dans la discrétion que Pape Thiaw construit sa réussite.
MICHEL BARNIER NOMMÉ PREMIER MINISTRE PAR EMMANUEL MACRON
La France a un nouveau Premier ministre. Après de très longues réflexions et de nombreuses pistes, Emmanuel Macron a finalement décidé de nommer Michel Barnier à la tête du gouvernement.
La France a un nouveau Premier ministre. Après de très longues réflexions et de nombreuses pistes, Emmanuel Macron a finalement décidé de nommer Michel Barnier à la tête du gouvernement. Un homme de droite donc, avec une longue expérience à la fois en France et en Europe. Son profil avait été évoqué dès l'été mais sans que cela aille plus loin. Michel Barnier avait toutefois fait passer le message qu'il était disponible, tout en restant en retrait.
« Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », a fait savoir l'Élysée.
Le Rassemblement national (RN) a déjà fait savoir que le parti attendrait la déclaration de politique générale de Michel Barnier, avant de décider d'une éventuelle censure de son gouvernement.
Le Nouveau Front populaire vent debout
À gauche, Mathilde Panot (LFI) considère que le président français ne respecte pas la « souveraineté populaire » et le « choix issu des urnes ». Même réaction de Jean-Luc Mélenchon qui estime que « l'élection a été volée au Français ». Et que ce n'est donc pas un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire qui a été choisi malgré le résultat des législatives : « Ce sera un membre parmi d’autres, d’un parti qui a été le dernier à l’élection législatives (…) L’élection a donc été volée au peuple français, le message a donc été nié et maintenant nous découvrons un PM qui est nommé avec la permission et peut-être sur la suggestion du RN alors que le deuxième tour des législatives avait été consacré à faire échec au RN. »
SOUTIEN FERME D’AND-JËF/PADS DE DIOP DECROIX AU DUO DIOMAYE/SONKO
Le président de la République Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko peuvent compter sur un soutien total d’And-Jëf/Pads de Mamadou Diop Decroix.
Le président de la République Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko peuvent compter sur un soutien total d’And-Jëf/Pads de Mamadou Diop Decroix. Ce dernier et ses partisans appellent à un grand rassemblement du peuple autour des nouvelles autorités.
A travers une déclaration parvenue à la rédaction hier, And-Jëf/Pads tendance Diop Decroix rappelle que leur parti a très tôt signifié « aux nouvelles autorités que nous nous tenions à leurs côtés par devoir et par principe avec comme seule et unique contrepartie qu’elles gardent le cap sur les trois objectifs qu’elles ont toujours proclamées et revendiquées et qui leur ont valu d’être élues dès le premier tour en mars 2024 à savoir : le combat pour la souveraineté nationale, le combat pour l’émancipation du peuple (s’éduquer, se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, avoir un emploi décent, etc. dans la liberté) et le combat pour une Afrique unie et pesant lourdement sur la balance générale des affaires du monde ».
Le secrétariat permanent d’And Jef s’est réjoui des actes posés pour ‘hivernage en cours, la diplomatie sous régionale et à l’internationale. Il estime cependant que « les confrontations actuelles à l’Assemblée nationale ne sont que la partie visible de l’iceberg des combats à venir et à remporter. Le nouveau régime est absolument au travail ». « Evidemment une contradiction éminente se dresse devant les porteurs du changement : soulager le quotidien des Sénégalais et, dans le même temps, attaquer les montagnes sous lesquelles nous ployons depuis plus de 60 années et qui nous empêchent de nous relever et d’avancer. Ces montagnes sont : la culture de la corruption et de la prédation sous toutes ses formes, la culture de l’impunité, la culture des passe-droits, etc. Les nouvelles autorités doivent se sentir épaulées, accompagnées, comprises et soutenues. Elles sont sur la voie de pratiquer la rupture avec cette tradition bien établie où les oppositions dénoncent la culture et la pratique de la mal gouvernance mais l’aggravent et l’approfondissent dès qu’elles s’installent aux commandes de l’Etat » indiquent Diop Decroix et ses partisans.
Du point de vue de And-Jëf/Pad, lorsque des acteurs politiques ont formulé des promesses électorales et, une fois élues se mettent à leur donner corps en dépit des difficultés de toutes sortes, alors ils méritent d’être portés par tout un peuple. « Si l’on se dit la vérité comment comprendre qu’on déclare lutter contre la corruption sans avoir jamais déféré devant les tribunaux un seul cas de corruption pendant plus d’une décennie alors que des structures dédiées sont installées et fonctionnent avec l’argent du contribuable ? Nous pensons que le moment est venu pour que l’écrasante majorité des Sénégalais se retrouvent autour du Président de la République et du gouvernement dans un large Front Uni National pour faire bloc et apporter chacun sa contribution à ce combat qui ne peut être remporté sans eux. Ce combat n’est pas simple et n’est pas facile. Il y aura des avancées et des reculs, des haut et des bas. L’essentiel est de ne pas dévier du cap » concluent Diop Decroix et ses partisans.
Par Youssoupha BA
JEU D'ECHECS AU SOMMET DE L'ÉTAT...
Le désamour qui caractérise les relations entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale — où l’opposition est majoritaire — se poursuit de plus belle. Rien que durant la journée d’hier, l’on a assisté à une série d’actes posés par les deux camps...
Le désamour qui caractérise les relations entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale — où l’opposition est majoritaire — se poursuit de plus belle. Rien que durant la journée d’hier, l’on a assisté à une série d’actes posés par les deux camps rendant la bataille plus rude et faisant craindre un blocage institutionnel.
Après avoir marqué un bon coup avant hier lors du vote du projet de loi visant la dissolution des institutions que sont le HCCT et le CESE, l’opposition, estimant sans doute que le pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye était groggy, a voulu lui, porter l’estocade en déposant une motion de censure. Pour, a-t-elle expliqué, renverser le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier a, au cours d’un entretien organisé qu’il a eu avec le personnel de la Primature, rassuré son camp pour dire que non seulement il n’y aura pas de motion de censure mais encore que la durée de vie la présente législature ne dépasse pas dix jours. Après cette sortie, la réplique de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Quelques heures plus tard, la réplique de l’opposition, plus exactement du groupe Benno Bokk Yaakar, n’a pas tardé à travers la convocation du Bureau de l’Assemblée nationale par le président de cette institution pour se pencher sur la motion de censure déposée mardi par Abdou Mbow. Et puis, coup de théâtre. Comme dans un ring où les coups s’enchaînent entre deux boxeurs, les services de la Présidence ont annoncé un décret présidentiel limogeant les présidents du HCCT et du CESE. C’était la réponse du berger Diomaye Faye à la bergère Benno Bokk Yaakar qui avait rejeté lundi le projet de loi de dissolution de ces deux institutions. Voilà qui nous réserve une suite très disputée dans le combat politique auquel se livrent le pouvoir et l’opposition, à travers le groupe parlementaire BBY. Cela ira-til jusqu’à un blocage des institutions de la République ? Apparemment pas puisque l’Exécutif a tous les moyens pour gagner cette guerre en écrasant l’opposition grisée par sa victoire remportée lundi dernier dans l’hémicycle de l Place Soweto.
A qui va profiter le chrono avant le 12 septembre prochain ?
Dans ce combat épique, l’opposition cherche en outre à provoquer un conflit qui amènerait le chef de l’État à se séparer de son Premier ministre. Lequel constitue pour elle un obstacle infranchissable pour atteindre sa cible en l’occurrence le président de la République lui-même. Ayant très bien compris cela, Ousmane Sonko continue à s’ériger en bouclier pour recevoir tous les coups afin de mieux protéger le Chef de l’exécutif. Il a compris que le meilleur moyen de défendre le Président, c’est d’en découdre directement avec ses adversaires. C’est pourquoi d’ailleurs ses propos d’hier ont été violemment critiqués par beaucoup d’hommes politiques surtout de l’opposition notamment sur ses positions par rapport à la motion de censure et la reddition des comptes.
Volant à son secours, le chef de l’État a pris un décret pour convoquer d’urgence et dès aujourd’hui une autre session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour cette fois-ci statuer sur quatre projets de loi. Alors faut-il voir par là un nouvel acte politique tendant à jouer sur le temps pour empêcher la tenue de la DPG devant une Assemblée en fin de vie comme voulu par Ousmane Sonko ? En tout cas, selon plusieurs observateurs, tout semble l’indiquer vu que le projet de loi sur la DPG est placé en dernière position dans l’ordre du jour de la session extraordinaire. Donc si on se réfère à la procédure, il va falloir d’abord convoquer le Bureau de l’Assemblée nationale puis la Commission des Lois qui va fixer le calendrier de la session avant d’organiser la plénière ensuite. Sachant que la session extraordinaire ne peut dépasser 15 jours, devrait alors s’engager une véritable course contre la montre qui va tourner au rythme d’un chrono. Et au cas où tout ce processus n’est pas épuisé avant le 12 septembre prochain, le chef de l’État pourra sans trembler dissoudre l’Assemblée nationale. Dans tous les cas, la session extraordinaire est déjà actée et les travaux vont démarrer dès aujourd’hui. Mais, selon toute vraisemblance, la situation qui se présente est désormais en faveur du pouvoir même si rien n’est encore gagné d’avance. Toutefois selon Doudou Wade, ancien député et ex-président du groupe parlementaire du PDS, l’opposition peut trouver un autre moyen de riposte qui pourrait faire mal au pouvoir même s’il s’est abstenu d’entrer dans les détails. Doudou Wade semble décidément surestimer la force de cette opposition en débandade !
Par Elie Charles Moreau
J’ETAIS PAS A LA PRIMATURE, MAIS…
Je n’ai pas fait qu’écouter le Premier ministre : je l’ai entendu ! Et fort bien entendu ! Et à toutes les postures possibles : debout, assis et couché ! C’est dire à quel point, au-delà l’opportunité de cette communication...
Je n’ai pas fait qu’écouter le Premier ministre : je l’ai entendu ! Et fort bien entendu ! Et à toutes les postures possibles : debout, assis et couché ! C’est dire à quel point, au-delà l’opportunité de cette communication qui transcende le cadre trop limité de la Primature, son discours est de majeure importance : intéressant, éclairant sur le réel en train d’être vécu et les perspectives qui sont autant d’essentiels défis à relever : la mise en conditions adéquates des fonctionnaires sous sa tutelle directe; et au nom de cette universelle évidence retenue du legs immatériel de Mon Père : « Quand on a une vache à lait, on la nourrit » ! Et, ceci, non sans rappeler, avec insistance et légitime fermeté, ce qu’il attend de tous ses collaborateurs.
Amplifiant son partage de convictions, le Premier ministre a égrené une grappe d’urgences qui sont autant de pressantes demandes sociales : 1. la suppression d’institutions à « utilité non avérée » parce qu’étant de réels « machins » juste mis en service pour récompenser des fidèles, des subordonnés et compagnes et compagnons de régence ». Ce n’est donc pas sans raison que l’acte premier de tel objectif soit le limogeage des tutelles respectives du Conseil Économique Social et Environnemental et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales. 2. La reddition des comptes. 3. La lutte permanente et sans merci contre la corruption et toutes les tares en elle contenues. 4. L’impératif à administrer par l’exemple : gage et chemin des plus sûrs pour réinstaller en leurs syllabes d’accueil la vertu et les cultes de travail bien fait et du service public convenablement rempli. 5. Un clin d’œil, d’importance majeure, a été fait à l’endroit des lanceurs d’alerte dans la stabilité du pays et la prévention contre tout ce qui peut porter préjudice au pays et, principalement, à la République et à l’Etat. 6. La rationalisation des moyens et charges, fixes, de l’Etat est un autre point saillant de la communication du Premier ministre : la réduction du train de vie de l’Etat, le bannissement du népotisme et du pistonage dans les recrutements, à tous les niveaux de l’Administration.
Naturellement, le viatique est revenu du « Jub. Jubël. Jubbënti ». Et à raison ! D’autant qu’il englobe, en ses contenus, les voies et moyens de recouvrement des valeurs et vertus qui sont le socle des puissances qui, en tous plans et points de vue, mènent le monde : le civisme, le réflexe patriotique et les sacrifices qui les confortent et consolident.
Je n’étais pas à la Primature : On ne m’y avait ni convié ni attendu. C’est sans importance ! L’essentiel, c’était ce pourquoi les oreilles et les esprits qui ont convergé ce matin : un discours ! Et de haute attente nationale et internationale ! Mais, aussi, d’excellente facture : par son accessibilité par et pour tout le monde ! Il n’empêche que je suis resté sur Mes soifs et faims !…
Malgré la fascination que Monsieur Ousmane Sonko exerce sur moi et malgré le « grand respect » que, depuis l’Année 2019, il porte à mon humble et vilaine petite personne ! Je n’étais pas à la Primature. Ce n’est surtout pas la fin du monde : juste un rendez-vous manqué qui conforte Ma foi en « Diomaye & Sonko » et les ardents souhaits de les voir convertir en destin pérenne les légitimes espérances de Nos compatriotes ! Et c’est, là, le minimum !
Elie Charles Moreau
L'HÔPITAL REGIONAL DE KEDOUGOU GÉNÈRE ENVIRON 6 A 7 TONNES DE DECHETS PAR MOIS
Le centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou (sud-est) produit, par mois, environ 6 à 7 tonnes de de déchets assimilables aux ordures ménagères
Le centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou (sud-est) produit, par mois, environ 6 à 7 tonnes de de déchets assimilables aux ordures ménagères, a appris l’APS du chef de service de la qualité hygiène sécurité et environnement (QHSE), ape Masser Diallo.
”Rien que pour la quantité des déchets que l’on produit au niveau de l’hôpital régional Amath Dansokho et à l’unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG), nous avons, exemple chaque mois, environ 6 à 7 tonnes de déchets assimilables aux ordures ménagères”, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
Le service de la qualité hygiène sécurité et environnement traite également les déchets d’activités de soins à risque infectieux au niveau de l’hôpital.
”Chaque mois nous traitons aussi 5 à 6 tonnes des déchets d’activités de soins à risques infectieux au niveau de l’hôpital pour éviter d’exposer la population. (…) et environ 40 boites de sécurité sont traités par notre service”, a-t-il relevé, citant les aiguilles et les seringues.
Pape Massaer Diallo a signalé que son service procède chaque jour à une évaluation des critères de la qualité et de la sécurité.
”Et dans ces critères, il y a la sécurité des soins et la sécurité du bâtiment, c’est-à dire de l’incendie de manière générale qui fait qu’on forme le personnel de l’hôpital sur l’utilisation des extincteurs avec l’accompagnement des sapeurs-pompiers surtout dans le cadre du secourisme”, a dit M. Diallo.
Il a également évoqué la gestion des déchets biomédicaux, précisant qu’il s’agit des restes de médicaments et des soins ainsi que les déchets chimiques et biologiques. ”Une partie [de ces déchets] sera traitée à l’hôpital et ce qu’on appelle les déchets à haut risque infectieux”, a-t-il relevé.
Il annoncé que l’hôpital régional Amath Dansokho va bénéficier d’un incinérateur sous peu de temps pour la prise en charge des déchets.
TOUT EST FIN PRÊT POUR LA GRANDE TRAQUE DES VOLEURS D’ÉTAT
Les audits sont terminés, les services judiciaires et policiers réorganisés, et le Premier ministre Ousmane Sonko annonce le début des poursuites dès la semaine prochaine
Après la nomination des magistrats du Pool judiciaire financier, le changement des patrons de la Section de recherches de la gendarmerie, de la Dic et de la Su, et la fin des audits, les nouveaux chefs de parquet affûtent leurs glaives pour le début d’une traque du gibier voleur de l’ancien régime jusque dans ses derniers retranchements.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé hier le début de la reddition des comptes dès la semaine prochaine. Ce qui permet de penser que les audits de l’Inspection générale d’Etat (Ige) et des autres corps de contrôle de l’Etat sont terminés. En réalité, le dernier acte préparatoire au lancement de cette vaste traque aux ripoux, détourneurs et autres prévaricateurs a été lancé il y a deux semaines avec les changements intervenus à la tête de certains services de la Police nationale. Car, si les magistrats devant mener cette traque ont été nommés lors du vaste chamboulement intervenu à l’occasion du dernier Conseil supérieur de la magistrature, il fallait aussi que les services sur lesquels ils devront s’appuyer pour mener les enquêtes soient « nettoyés » de leurs responsables nommés par l’ancien régime et qu’ils ont servi avec zèle. Pour une collaboration huilée entre les officiers de police judiciaire et les nouveaux chefs de parquet, « Le Témoin » a appris qu’il fallait impérativement changer les patrons de la Division des investigations criminelles (Dic) et de la Sûreté Urbaine de Dakar (Su) après que le patron de la Section de recherches de la gendarmerie nationale a, lui, été remplacé dès l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités. Désormais, aussi bien la Dic, la SU que la DPJ qui les chapeaute ont été assainies ! Et la traque aux voyous financiers de l’ancien régime peut donc être enfin lancée…
En recevant, hier, le personnel de différents services de la Primature pour s’entretenir avec eux de leurs conditions de travail, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé le début des explications judiciaires ou, plutôt, de la reddition des comptes. « Dès la semaine prochaine, et qui va étaler autant qu’il faudra, toute personne épinglée de près ou de loin dans des malversations financières va devoir s’expliquer devant la justice. D’ailleurs, c’est ce souci qui anime la politique de l’Etat sur la rationalisation des budgets et institutions. Les gens ne peuvent pas se permettre n’importe quoi sur le foncier, sur le patrimoine bâti, sur les marchés publics, sur les concessions et dans tous les domaines pour amasser des milliards et en sortir indemnes. Non ! Le gouvernement va répondre à la demande du peuple sénégalais qui veut savoir comment ses deniers publics ont été gérés » a indiqué le chef du gouvernement. Ousmane Sonko a révélé d’ailleurs avoir pris des mesures conservatoires pour empêcher les personnes concernées de quitter le territoire national même si quelques-uns parmi elles ont réussi à passer à travers les mailles du filet. Des délinquants financiers qui ne perdent rien pour attendre.
Toujours est-il que le Premier ministre semble être la voix la plus autorisée pour annoncer que l’heure de la reddition des comptes a sonné ! D’ailleurs, les nouveaux chefs de parquet et de juridiction récemment nommés et censés recevoir les dossiers ont été tous installés. Donc il ne restait que la nomination attendue des chefs de la Division des investigations criminelles (Dic) et de la Sûreté Urbaine de Dakar (Su) pour une collaboration efficace et parfaitement huilée entre les nouveaux parquetiers, les juges d’instruction et les officiers de police judiciaire disposant des brigades de recherches et d’interpellations.
Rappelons-le, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes et de l’Ofnac pour les années 2019 à 2023. En parallèle, il avait déployé les Inspecteurs généraux d’État (Ige) dans plus de 70 directions, agences et fonds publics pour réaliser des audits. Ces missions avaient pour but de détecter d’éventuelles erreurs, fraudes, vols, irrégularités, surfacturations, détournements de fonds publics, ainsi que d’identifier les responsables et complices de ces possibles « carnages » financiers afin de les traduire devant la justice.
Ce n’est que la première vague des audits !
D’ailleurs, « Le Témoin » a appris que la première vague des audits est terminée. Dans le lot des structures auditées, la Société nationale d’exploitation du Train express régional (Senter), le Fonds de soutien à l’Energie (Fse), la Commission d’attribution des licences de pêche, les Fonds pour la pêche artisanale, Air Sénégal, l’Aide à la Presse nationale, le Fonds d’appui à l’édition (Fae), l’Agence pour la promotion des investissements et des grandstravaux (Apix), l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), Handling (2as), le Fonds d’entretien routier autonome (Fera), La Poste, la Société africaine de raffinage (Sar), ainsi que les budgets Coupe du Monde (Qatar 2022), Coupe d’Afrique des Nations(Can 2024), Loterie nationale sénégalaise (Lonase), Caisse des dépôts et consignations (Cdc), Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Arpt), Office des lacs et cours d’eau (Okac), Conseil exécutif destransports urbains durables(Cetud), Agence autonome des travaux et gestion des routes (Ageroute), Autoroute Ila Touba, et le Building administratif de Dakar, entre autres.
Lesrésultats des audits de l’Ige s’ajoutent aux rapports de la Cour des Comptes et de l’Ofnac destinés au Parquet de la République et au Pool judiciaire financier (Pjf). Que la chasse commence !