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16 novembre 2024
LE FOCAC, UNE ÉTAPE CLE DU RENFORCEMENT DES RELATIONS SINO-AFRICAINES
Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) marque une étape clé dans le renforcement des relations entre l’Empire du milieu et le continent africain, a souligné, jeudi, le chef de l’Etat sénégalais Bassirou Diomaye Faye, co-président de l’évènement
Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) marque une étape clé dans le renforcement des relations entre l’Empire du milieu et le continent africain, a souligné, jeudi, le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, co-président de l’évènement.
‘’Le FOCAC marque une étape clé dans le renforcement des relations entre la Chine et l’Afrique, avec des engagements concrets en faveur de l’industrialisation, de l’agriculture, de l’énergie et du numérique’’, a-t-il indiqué dans un message publié sur le réseau social X.
Le président Faye, qui participe à l’évènement aux côtés d’une cinquantaine de dirigeants africains, a assuré que le Sénégal et la Chine partagent une vision commune de développement et de coopération mutuellement bénéfique.
‘’Ensemble, nous continuerons à bâtir des projets structurants qui amélioreront la vie de nos populations’’, a-t-il ajouté, tout en tenant à ‘’remercier chaleureusement le président Xi Jinping pour l’accueil exceptionnel et la parfaite organisation de ce sommet’’.
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BASSIROU DIENG PORTÉ À LA TÊTE DU MOUVEMENT BANLIEUE SANS VIOLENCE
L’ancien journaliste du Témoin a été porté hier à la tête du Mouvement Banlieue Sans Violence (MBSV). Ledit mouvement tenait son assemblée générale de lancement de ses activités au Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine
L’ancien journaliste du Témoin Bassirou Dieng a été porté hier à la tête du Mouvement Banlieue Sans Violence (MBSV). Ledit mouvement tenait son assemblée générale de lancement de ses activités au Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine.
Les initiateurs de cette démarche citoyenne ont fait le constat que, de plus en plus, on assiste au Sénégal à une utilisation intentionnelle de la force physique ou verbale à l’encontre des tiers, de soi-même, d’un groupe ou d’une communauté. Il faut y ajouter l’atteinte portée à la personne humaine et ou un groupe d’individus de manière physique ou verbale susceptible d’engendrer des souffrances traumatisantes, l’utilisation des forces physiques ou psychiques pour contraindre, dominer, tuer, détruite ou endommager impliquant des coups et des blessures, de la souffrance ou encore de la destruction de biens humains ou d’éléments naturels.
Des dérives devenues monnaie courante dans notre société. Au niveau de la banlieue, en particulier, des scènes de violences de toutes sortes et occasionnant même parfois des morts d’hommes sont enregistrées depuis un certain temps.
Pour juguler ce fléau, les filles et les fils de la banlieue ont décidé de mettre en place un mouvement dénommé « Mouvement Banlieue Sans Violence ». Un Mouvement qui a pour seul et unique but de réduire considérablement les violences enregistrées çà et là dans la banlieue et qui écornent son image à tout point de vue.
Lors du lancement de ses activités, ce mercredi 04 septembre, le Mouvement Banlieue Sans Violence (MBSV), tous les participants se sont dits conscients que, pour trouver des solutions concrètes face à cette situation, il faut des actions préventives avec notamment un dialogue intercommunautaire, un dialogue intergénérationnel, un accompagnement psychologique des individus en rupture avec la loi, de la sensibilisation, une prise en charge psychologique des victimes de la violence, mais aussi un bon renforcement de la sécurité publique.
Lors de la mise en place du comité ad hoc, l’Assemblée a porté M. Bassirou Dieng, par ailleurs initiateur dudit Mouvement, à la tête de la coordination. D’autres postes ont été confiés à d’autres membres du Mouvement.
Le Mouvement Banlieue Sans Violence compte rencontrer les autorités centrales et locales notamment les préfets des départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar, mais aussi le commissaire central de Pikine-Guédiawaye, les ministres de l’Intérieur, des forces armées, le Premier ministre et le président de la République pour voir avec ces autorités comment réduire considérablement la violence au niveau de la banlieue. Voilà une initiative noble à soutenir !
LES DEPUTES CONVOQUES EN SESSION EXTRAORDINAIRE, JEUDI
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a annoncé la convocation des députés, jeudi, pour l’ouverture, à partir de 10 heures, de la troisième session extraordinaire de l’année 2024
Dakar, 4 sept (APS) – Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a annoncé la convocation des députés, jeudi, pour l’ouverture, à partir de 10 heures, de la troisième session extraordinaire de l’année 2024, a-t-on appris auprès de l’institution parlementaire.
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a, par décret en date du 4 septembre, saisi l’Assemblée nationale pour l’ouverture, jeudi, d’une session extraordinaire.
Le président de la République, par le biais du décret rendu public mercredi, s’est appuyé sur l’article 84 de la Constitution pour fixer l’ordre du jour de cette troisième session extraordinaire de l’institution parlementaire.
Les députés vont ainsi ‘’prioritairement’’ examiner un projet de loi de règlement pour la gestion 2022, un autre visant à autoriser le président de la République à ratifier la Convention de l’Union africaine sur la Coopération transfrontalière adoptée à Malabo, le 27 juin, rapporte le document parvenu à l’APS.
Les parlementaires vont ensuite plancher sur un projet de loi consacré à la Commission nationale des droits de l’homme avant de recevoir le Premier ministre pour sa Déclaration de politique générale.
Le chef de l’Etat a en même temps rappelé que cette session extraordinaire sera close à l’épuisement de l’ordre du jour.
La convocation des députés en session extraordinaire par le président de la République a été faite alors que le bureau de l’institution parlementaire organisait une réunion dont l’ordre du jour n’avait pas été pas rendu public.
Cette réunion a été convoquée après que le groupe parlementaire de l’opposition Benno Bokk Yakaar (BBY), par la voix de son président Abdou Mbow a annoncé le dépôt d’une motion de censure pour faire tomber le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko.
En vertu de l’article 84 de la Constitution, l’ouverture de cette session extraordinaire bloque la procédure de la motion de censure initiée par le groupe Benno Bokk Yaakarr
Une nouvelle étape d’un bras de fer entre le pouvoir à l’opposition parlementaire accentué par le rejet, lundi, par l’Assemblée nationale d’un projet de modification de la Constitution qui visait à ouvrir la voie à une dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), deux institutions consultatives.
Après avoir “pris acte”, mardi, de la décision de l’institution parlementaire, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a limogé, mercredi, la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, et le président du CESE, Abdoulaye Daouda Diallo.
LA DETTE DU CROUS S’ELEVE A PLUS 4 MILLIARDS 100 MILLIONS FRANCS CFA
La situation financière du Centre régional des œuvres universitaires et sociales (CROUS) de l’Université Alioune Diop (UAD) de Bambey (centre) est très ‘’difficile’’, avec une dette évaluée à plus de 4 milliards 100 millions de francs CFA
Bambey, 4 sept (APS) – La situation financière du Centre régional des œuvres universitaires et sociales (CROUS) de l’Université Alioune Diop (UAD) de Bambey (centre) est très ‘’difficile’’, avec une dette évaluée à plus de 4 milliards 100 millions de francs CFA, a-t-on appris de son directeur général, Docteur Aliou Sène.
‘’La situation financière du CROUS de Bambey est très difficile. Il faut qu’on se dise la vérité. Là où je vous parle, les agents du CROUS y compris moi-même n’ont pas reçu de salaire parce qu’on a trouvé une situation financière très compliquée avec une dette estimée à plus de 4 milliards 100 millions de francs CFA’’, a-t-il déclaré.
M. Sène, qui s’exprimait à la fin une visite des campus 1 et 2 de l’université, en présence des chefs de service de sa direction, a également indiqué que ‘’l’argent trouvé dans les caisses ne peut même pas payer les salaires de ce mois-ci’’.
‘’Je suis nommé à la tête de cette direction pour régler les problèmes et ensemble nous allons trouver des solutions, car tout est urgent’’ a-t-il affirmé, soulignant ‘’l’urgence de trouver impérativement une solution pour répondre aux besoins des étudiants’’.
Le directeur du CROUS de Bambey a annoncé la tenue prochainement d’une journée de travaux d’intérêt public avec l’ensemble des agents de l’administration de sa direction, tout en appelant ses collaborateurs à serrer la ceinture pour relever les défis afin de mettre l’université sur la bonne voie.
Concernant l’état des logements et des restaurants des campus visités, il a indiqué qu’il y a urgence de démarrer cette semaine les travaux d’entretien, informant toutefois que ‘’la réfection des toilettes et des pavillons va démarrer cette semaine pour avoir un bon cadre de vie avant la rentrée d’octobre 2024’’.
HAPSATOU DIALLO, PREMIERE SENEGALAISE A JOUER LA LIGUE DES CHAMPIONS
En faisant son entrée en jeu avec Galatasaray face au Racing Football Club Union Luxembourg, Hapsatou Malado Diallo a écrit une page de l’histoire du football féminin sénégalais
En faisant son entrée en jeu avec Galatasaray face au Racing Football Club Union Luxembourg, Hapsatou Malado Diallo a écrit une page de l’histoire du football féminin sénégalais. Arrivée cet été en provenance d’Eibar, Hapsatou Malado Diallo a en effet disputé son premier match sous les couleurs de Galatasaray, ce mercredi. Une rencontre face au Racing Football Club Union Luxembourg comptant pour le premier tour préliminaire de la Ligue des Champions féminine. L’attaquante de 19 ans est entrée en jeu à la place de Ebru Topçu (57e).
Et avec cette première, l’ancienne joueuse de Baobab de Tamba, des Aigles de la Médina et de l’Union Sportive des Parcelles Assainies inscrit son nom dans la compétition. Elle devient en effet la toute première footballeuse sénégalaise à jouer un match de Ligue des Champions féminine.
L’histoire aurait pu être beaucoup plus belle si Malado avait marqué son penalty à la 80e minute. Partie remise. D’autant plus que Galatasaray s’est qualifié pour la finale du premier tour. Les filles de Metin Ülgen l’ont emporté 4-1 face aux Luxembourgeoises, avec notamment une passe décisive de Malado sur le quatrième et dernier but marqué par la Colombienne Catalina Usme.
En finale, Galatasaray jouera les Kazakhes du Biik Shymkent, qui se sont défaites des Bulgares du Nsa Sofia (3-0).
LES BATAILLES POLITIQUES A L’ASSEMBLEE NATIONALE A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens parus jeudi suivent avec beaucoup d’attention et une certaine perplexité les ‘’rebondissements politiques’’ à l’Assemblée nationale, où les députés sont convoqués en séance plénière pour examiner plusieurs projets de loi
Dakar, 5 sept (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS suivent avec beaucoup d’attention et une certaine perplexité les ‘’rebondissements politiques’’ à l’Assemblée nationale, où les députés sont convoqués en séance plénière pour examiner plusieurs projets de loi, à l’initiative du président de la République, au moment où des députés de l’opposition préparaient une motion de censure visant à dissoudre le gouvernement.
‘’Journée à rebondissements’’, titre Le Soleil en parlant de l’enchaînement des évènements ayant conduit le chef de l’État à convoquer les députés à une session extraordinaire, pour l’examen de plusieurs projets de loi.
Auparavant, le président de l’Assemblée nationale avait convoqué les membres du bureau de l’institution à une réunion dont l’ordre du jour n’était pas rendu public.
Cette rencontre portait certainement sur la motion de censure déposée par un groupe parlementaire de l’opposition.
La session extraordinaire annoncée est la ‘’riposte fatale’’ du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à la motion de censure visant à dissoudre le gouvernement. ‘’Ça tire dans tous les sens’’, fait observer.
Le Mandat en parlant d’une ‘’situation tendue’’ au sein de l’institution parlementaire.
‘’Coup KO contre coup de Jarnac !’’ s’exclame Sud Quotidien.
Une ‘’escalade’’
Bassirou Diomaye Faye ‘’a freiné le processus de dissolution du gouvernement’’, note-t-il. C’est une ‘’escalade’’, selon Sud Quotidien.
‘’Pis, ajoute Sud Quotidien, pour apporter une cinglante réplique aux députés qui ont rejeté son projet de loi visant à modifier la Constitution dans le but de supprimer le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) […], le chef de l’État a mis fin aux fonctions de leurs [dirigeants].’’
Bassirou Diomaye Faye a limogé Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo, qui dirigeaient le HCCT et le CESE.
Le Premier ministre ‘’a demandé le blocage des comptes de ces deux institutions, tout en annonçant le démarrage imminent de la traque des biens supposés mal acquis et la dissolution de l’Assemblée nationale’’, annonce le même journal.
Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko font ‘’échec’’ à Benno Bokk Yaakaar’’, titre Vox Populi.
Le journal Le Quotidien exhume, pour sa part, le slogan de campagne du duo au pouvoir : ‘’Sonko Móoy Diomaye’’. Pour dire que le président de la République et le Premier ministre sont les deux faces d’une même médaille.
Le Quotidien se demande ‘’si le pouvoir ne chercherait pas ‘à manœuvrer pour annihiler’ cette volonté de l’opposition de voter la motion de censure…’’
‘’Jeu de ruse’’, écrit WalfQuotidien.
La reddition des comptes ‘’va démarrer maintenant’’
‘’Le traquenard de Bassirou Diomaye Faye’’, titre L’As, selon lequel, ‘’sauf coup de théâtre’’, la stratégie mise en place par le président de la République devrait lui permettre de ‘’gagner du temps jusqu’au 12 septembre, date à laquelle il pourra dissoudre l’Assemblée nationale et permettre au Premier ministre d’échapper à une motion de censure’’.
‘’Bassirou Diomaye Faye ne lâche rien. Dans cette bataille contre Benno, il aura usé de toutes ses armes pour faire obstruction à la motion de censure d’Abdou Mbow et Cie et imposer son agenda’’, constate Bés Bi Le Jour.
Le quotidien EnQuête fait observer que le président de la République ‘’coupe l’herbe sous le pied de Benno’’ et ‘’met temporairement de côté la motion de censure déposée par l’opposition’’.
Plusieurs quotidiens, dont L’info, annoncent par ailleurs que la reddition des comptes ‘’va démarrer maintenant’’. ‘’Maintenant, tout est fin prêt pour faire toute la lumière sur les scandales financiers’’, annonce ce journal en citant le Premier ministre.
‘’Nous avons pris des mesures conservatoires pour les empêcher de quitter le pays’’, note Source A en citant le chef du gouvernement, lequel parle de ceux qui ont dirigé le pays au cours des douze dernières années.
‘’Nous avons des preuves de toutes leurs malversations et ils vont rendre compte’’, a soutenu Ousmane Sonko, ajoutant, selon Les Échos : ‘’Dans les jours à venir, c’est par dizaines qu’ils vont rendre compte.’’
Le Premier ministre déclare que ‘’trois ou quatre d’entre eux ont pu s’échapper’’. ‘’Mais ils ont été localisés à Dubaï et au Canada’’, ajoute-t-il.
L’ÉTAT DOIT ANTICIPER LES PANDEMIES
Le professeur Daouda Ndiaye, figure de proue de la recherche médicale, exhorte le gouvernement à agir avant qu'il ne soit trop tard. Face à l'émergence de nouveaux pathogènes, le chercheur propose une stratégie audacieuse
Le professeur Daouda Ndiaye, parasitologue, président du centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Gigass) appelle le gouvernement a anticipé sur les épidémies en mettant en place des fonds pour renforcer la surveillance etla prise en charge une fois qu’elle se déclare. Il était l’invité hier, mercredi4septembre de l’association des journalistes en santé, population et développement (ajspd).
Depuis quelques années, les épidémies se succèdent dans le monde et l’Afrique demeure le continent le plus touché. Les dernières en date sont l’épidémie Ebola, la Covid 19 et aujourd’hui, le Mpox plus connu sous le nom de variole du singe. Depuis le 14 aout dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a signifié comme pandémie à déclaration obligatoire. Même si le Sénégal n’a pas encore enregistré de cas, il demeure sous la menace d’en avoir avec la proximité de la maladie puisse que la Guinée vient de noter un cas mardi dernier. Face l’émergence de ces nouveaux pathogènes en Afrique, le professeur Daouda Ndiaye, parasitologue est revenu hier, mercredi 4 septembre 2024, sur les enjeux et perspectives. Selon le chercheur, une pandémie se prépare et le Sénégal a besoin de moyens pour faire face. « Quand, une pandémie se déclare dans le pays, tout ce qui touche à la prise en charge sanitaire, à la surveillance, au diagnostic sont aux frais de l’Etat. C’est une situation qui coûte cher à nos gouvernements», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « la région africaine de l’Oms n’est pas bien préparée face à des pandémies. Les ressources sont très limitées et le constant c’est qu’en période d’installation d’une épidémie, tous les autres fonds sont orientés vers la réponse. Il nous faut avoir une vision plus loin en planifiant ces épidémies, travailler à rendre notre système de santé résilient pour faire face à ces cas».
Pourla pandémie Mpox, le professeur Ndiaye rassure : « c’est une maladie causée par un animal notamment le singe. Seulement, il faut dire que le taux de létalité demeure très faible. C’est une maladie qui peut se guérir seule à condition que les Sénégalais soient sensibilisés sur sa propagation, la reconnaissance des signes mais aussi l’orientation. Si le malade est très tôt pris en charge par le personnel soignant, il guérit au bout de quelques jours ». Et d’ajouter : « le focus doit être mis sur la sensibilisation, la limitation des déplacements ».
Revenant la recrudescence ces dernières années de déclarations de pandémies, Professeur Ndiaye souligne : « il y a plusieurs facteurs qui entre en jeux. L’homme est devenu plus proche de la nature à cause de la démographie galopante. Les lieux occupaient avant par les animaux, sont habités par des personnes. Pour face à cette situation, il nous faut une prise en charge holistique de cette question. Que les chercheurs de la santé se mettent ensemble avec ceux de l’environnement pour diagnostiquer le mal et trouver des solutions et je pense, nous sommes sur cette voie car beaucoup de nos travaux se déroulent ainsi.»
CES VILLAGES TRISTEMENT CÉLÉBRÉS EN PASSE D’ÊTRE RESSUSCITÉS
Babonda, Mandina Mancagne, Diagnon, Boffa sont entre autres les localités secouées par de malheureux évènements qui ont marqué l’histoire d’un conflit vieux de quarante ans
La Casamance, aujourd’hui dans une nouvelle ère de paix et d’accalmie, a connu des événements douloureux qui ont rendu tristement célèbres certains villages. Babonda, Mandina Mancagne, Diagnon, Boffa sont entre autres les localités secouées par de malheureux évènements qui ont marqué l’histoire d’un conflit vieux de quarante ans. Des localités longtemps meurtries qui tentent d’effacer les stigmates de ce conflit.
Faire une radioscopie de ces localités durement éprouvées par le conflit revient à jeter un regard rétrospectif sur ces villages secoués par des évènements malheureux avec leurs lots de victimes. Babonda fait partie de ces villages devenus tristement célèbres à cause d’évènements malheureux qui s’y sont déroulés en août 1995. Ce jour-là, vingt-cinq soldats sénégalais périssent dans des accrochages avec des éléments du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Une page noire inscrite dans l’histoire du conflit en Casamance.
29 ans après, Babonda renait de ses cendres et amorce une nouvelle dynamique de paix et de développement. Tout comme Mandina Mancagne, cet autre village situé à la lisière de Ziguinchor qui a vu son nom gravé dans les pages sombres de l’histoire de ce conflit en Casamance. Ce village a été le théâtre de violents affrontements entre l’armée sénégalaise et des maquisards du Mfdc en août 1997. Tristement célèbre aussi à cause de ces douloureux évènements, Mandina Mancagne amorce lui aussi un nouveau virage.
Le retour de ses populations a insufflé une nouvelle dynamique de développement et de paix dans ce village qui a complètement changé de visage aujourd’hui. Mandina s’est bien relevé de ses années de braise. Une métamorphose qui a également fortement touché le village de Diagnon, le dernier village du département de Ziguinchor dans l’axe sud secoué en Décembre 2011 par une tragédie, après que onze jeunes partis pour chercher du bois dans la forêt ont été massacrés par un commando armé.
Plongé dans la stupeur et la consternation, Diagnon a été durement éprouvé par ce regrettable feuilleton qui a rendu tristement célèbre la localité. Diagnon a depuis amorcé son développement, s’appuyant sur l’agriculture en attendant la concrétisation de l’agropole dans la zone d’Adéane.
Une histoire de coupe de bois qui a aussi transformé le quotidien des populations de Toubacouta, lorsqu’en janvier 2018, quatorze coupeurs de bois sont abattus dans la forêt de Boffa Bayotte par un commando armé. Le monde entier découvre un village du nom de Boffa avec cette affaire de tuerie qui fait le tour du monde. Aujourd’hui, la seule évocation de ces villages renvoie aux tristes évènements qui y sont survenus.
Dans ce lot de villages tristement célèbres pourrait également figurer Sindian dans le département de Bignona qui a vécu le 30 décembre 2006 l’assassinat de son fils, le président du Conseil départemental de Ziguinchor El hadji Omar Lamine Badji abattu chez lui à Sindian par des éléments armés. Ces derniers ont également fait parler d’eux aussi à Mahmouda, un an plus tard le 20 décembre 2007, tuant le « Monsieur Casamance » Chérif Samsidine Aidara qui gérait le dossier Casamance. Une spirale de violence qui a secoué la région touchant aussi des localités comme Diegoune, Lefeu, qui ont connu les affres de ce conflit. Sans oublier le village de Mampalago avec son fameux virage zone de prédilection des bandes armées qui y perpétraient des braquages.
Des évènements douloureux qui restent gravés dans la mémoire des populations du sud. Ces populations assistent à présent à « une résurrection » de ces localités meurtries qui ont fini d’effacer les stigmates d’un conflit vieux de 40 ans dans une région qui hume, petit à petit, le parfum de la paix.
TEMPÊTE DANS LES MONTAGNES LOZÉRIENNES
Jean-Luc Mélenchon, en voulant célébrer la richesse littéraire antillaise, a involontairement offensé tout un département. Ses paroles ont ravivé le débat sur la place des zones rurales dans le paysage culturel français
(SenePlus) - Jean-Luc Mélenchon, leader charismatique de La France Insoumise, est connu pour ses déclarations provocantes. Lors de la récente université d'été de son parti dans la Drôme, il a une fois de plus fait parler de lui en comparant la Martinique et la Lozère d'une manière qui a suscité l'indignation chez de nombreux Lozériens.
Dans son discours, Mélenchon a vanté les mérites intellectuels de la Martinique, déclarant : "La Martinique, lieu assez spécial et tout petit endroit. Malgré tout, ils sont 300 000, et pardon pour les autres, les Guadeloupéens, et ils ont toujours cultivé un certain sentiment d'élite intellectuelle. Il a ensuite énuméré plusieurs écrivains martiniquais de renom, tels que Franz Fanon, Aimé Césaire, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau.
Cependant, c'est la comparaison directe avec la Lozère qui suscité la polémique. Mélenchon a ainsi affirmé : "En Lozère, vous n'avez pas ça, vous avez juste qu'à vous en rendre compte." Cette déclaration a été perçue comme une attaque gratuite envers le département le moins peuplé de France.
La réaction des habitants de la Lozère ne s'est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux et les ondes de France Bleu Gard Lozère, de nombreux Lozériens ont exprimé leur mécontentement. Une auditrice a déclaré : "Nous n'avons pas besoin de lui pour savoir qui nous sommes", reflétant un sentiment de fierté locale et de rejet des commentaires de Mélenchon.
D'autres ont rappelé les contributions importantes de la Lozère à l'histoire et à la culture française. Un internaute a souligné sur Facebook : "La Lozère compte entre autres le célèbre Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), scientifique (inventeur de la chaptalisation du vin). Rien que pour ça, il n'y a pas match."
Laurent Suau, président LREM du conseil départemental de Lozère, a vivement réagi, qualifiant dans une déclaration à France 3 Occitanie, les propos du leader de La France Insoumise de "calamiteux". "C'est dramatique que quelqu'un qui dit défendre le peuple, les gens, attaquent une population travailleuse et respectueuse des valeurs de la république", a-t-il ajouté.
Suau a également rappelé plusieurs personnalités lozériennes importantes, dont Guy de Chauliac, inventeur de la chirurgie moderne, et Théophile de Roussel, figure de la protection de l'enfance. Il a souligné : la "population dont les enfants réussissent particulièrement bien à l'école. J'aurais envie de l'interroger sur les dossiers qu'il a portés pour la France à part ses déclarations à l'emporte-pièce."
Cette polémique soulève des questions plus larges sur la perception de la ruralité en France et la façon dont les régions les moins peuplées sont prises en compte dans le débat national. La comparaison de Mélenchon, bien qu'apparemment destinée à mettre en valeur la richesse culturelle de la Martinique, a eu pour effet collatéral de raviver le sentiment d'abandon souvent ressenti dans les zones rurales françaises.
Par Makhtar DIOUF
UN PREMIER MINISTRE QUI GOUVERNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Naufragés du 24 mars 2024, lâchez donc ces primo-élus à la tête du pays qu’ils s’évertuent à extirper du sous-développement dans lequel vous l’avez enfoncé durant une soixantaine d’années
L’actuelle Constitution 2001 du Sénégal (avec sa réforme de 2016) et les précédentes sont toutes inspirées comme en copier-coller de la Constitution française de 1958.
Cette Constitution supprime le titre de ‘’président du conseil des ministres’’ et le remplace par ‘’Premier ministre’’ pour donner plus de poids à la fonction par rapport au président de la République. Ce que Georges Vedel professeur de Droit public à la Faculté de Droit de Paris avait appelé « bicéphalisme administratif ».
Le poste de Premier ministre sera occupé en France par d’éminentes personnalités comme Michel Debré, Georges Pompidou, Maurice Couve de Murville, Pierre Mesmer (ancien gouverneur général de l’AOF), Jacques Chaban-Delmas, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Michel Rocard… Pompidou et Chirac accéderont à la présidence. Raymond Barre, professeur émérite d’université avait été nommé Premier ministre par le président Giscard d’Estaing, le présentant comme ‘’le meilleur économiste de France’’. Ce rappel est fait pour montrer l’importance de la fonction de Premier ministre dans une démocratie.
La fonction de Premier ministre est bien mise en évidence lorsque son parti remporte une élection législative. Il est alors imposé au président de la République une cohabitation qui émiette sur ses prérogatives, car il à ses côtés un Premier ministre qu’il n’a pas nommé et qu’il ne peut pas révoquer.
Au Sénégal, c’est pour faire cavalier seul que Senghor avait en décembre 1962 accusé Mamadou Dia de tentative de coup d’Etat pour l’éliminer du champ politique. Le général Jean Alfred Diallo qu’il nomme chef d’Etat-Major de l’Armée dira vers la fin de sa vie que Mamadou Dia n’avait jamais tenté de faire un coup d’Etat et qu’il ne pouvait pas le faire.
Les quatre premiers présidents, Senghor, A. Diouf, Wade et Macky ont tous supprimé le poste de Premier ministre, pour le rétablir. Tout Premier ministre qui affiche une forte personnalité est immédiatement démis. Senghor a rétabli le poste de Premier ministre confié à Abdou Diouf après avoir mis en place une nouvelle Constitution dépouillant la fonction de Premier ministre de l’essentiel de ses prérogatives de la Constitution de 1960.
Sous Wade et Macky, le Premier ministre est ravalé dans les bas-fonds de la servitude, de la servilité. Les images de photo et de vidéo sont là pour nous montrer tel Premier ministre en position ‘’tarbiyou’’ serrant la main du président obséquieusement, se prosternant, s’inclinant en presque angle droit comme un talibé devant son guide spirituel. Un Premier ministre béni-oui-oui qui ne fait qu’exécuter les désirs du président, son maître.
C’est à ce type de Premier ministre qu’on veut nous ramener ? Alors que l’actuelle Constitution du Sénégal donne au Premier ministre une autre dimension, avec une autre image.
Dans la loi constitutionnelle du 5 avril 2016 portant révision de la Constitution, on lit :
Le gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre.Il est responsable devant le président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution…
Le Premier ministre dispose de l’administration et nomme aux emplois civils déterminés par la loi (article 57).
Le tandem Diomaye – Sonko n’a rien à voir avec le tandem Senghor-Dia, deux personnages que tout opposait. Il s’apparente plutôt au binôme Abdou Diouf- Habib Thiam : même génération d’âge, même formation supérieure, même socle d’amitié de longue date. Habib Thiam a occupé une dizaine d’années le poste de Premier ministre à deux reprises (1981-83, puis 1991-98), en se conformant aux pouvoirs que lui conférait la Constitution.
Ceux qui disent que c’est l’actuel Premier ministre Sonko qui gouverne à la place du président de la République ne se donnent même pas la peine de visiter ou de revisiter la Constitution. Ils préfèrent fonctionner au crypto-personnel émotionnel. Peuvent-ils citer un seul acte pris par l’actuel Premier ministre en dehors des attributions que lui confère la Constitution ?
S’ils se donnaient la peine de consulter l’histoire constitutionnelle du Sénégal, ils verraient que de tous les Premiers ministres, c’est Mamadou Dia qui disposait le plus de pouvoirs qui lui étaient conférés par la Constitution de 1960. Raison pour laquelle Senghor l’avait brutalement éliminé de la scène politique pour instaurer un régime présidentiel.
Il est impossible de ne pas mentionner ici le cas spécial constitué par Jean Collin. Français naturalisé Sénégalais, il a une trentaine d’années (1960-91) occupé de nombreuses et hautes fonctions dans l’appareil d’Etat. Il ne s’est jamais départi de ce réflexe colonial de commander des Africains. Il commandait, prenait des décisions, intervenait dans la nomination des ministres, des gouverneurs, des préfets, qui tous le craignaient. Collin a même fait incursion une fois sur un problème d’ordre pédagogique à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de l’Ucad pour y imposer son diktat, par-dessus la tête du ministre de l’Enseignement supérieur et du recteur.
L’opinion le considérait à juste titre comme le maître du pays, alors qu’il n’était investi par aucun article de la Constitution. A la surprise générale, en 1991, Abdou Diouf limoge Jean Collin lors d’un remaniement réduisant le nombre de ministres de 27 à 21. Habib Thiam était un des rares à lui faire de la résistance.
Collin est tout le contraire de Sonko que certains s’offusquent de voir gouverner le pays. Comme l’y autorise la Constitution.
Ses détracteurs n’acceptent pas qu’il prenne l’avion de commandement pour représenter Diomaye à l’investiture du président du Rwanda, invoquant l’impératif de rationaliser les dépenses. Pourtant lorsque Macky prenait le même avion pour faire du tourisme dans les Caraïbes, personne ne les entendait. Ils crient au scandale lorsque le Premier ministre reçoit des ambassadeurs. Parce que pour eux, seul le président est habilité à recevoir des ambassadeurs, alors que même le recteur de l’Ucad reçoit des ambassadeurs.
Ils s’offusquent aussi de l’intention des nouvelles autorités de supprimer le Conseil économique et social et le Haut conseil des collectivités territoriales (ancien Sénat). L’histoire de ces deux institutions a été ponctuée de création, suppressions et rétablissements, sans que cela fasse de bruit. C’est maintenant qu’on cherche à en faire un problème.
Le Conseil économique et social n’avait été créé en France que pour recaser des barons du régime battus aux élections. La France, pays développé, avec ses hôpitaux bien équipés, ne comptant pas une seule école abri provisoire, peut se permettre une telle fantaisie. Les dignitaires du défunt régime au Sénégal, défenseurs du Cese et du Hcct n’envoient pas leurs enfants dans des écoles abris provisoires et allaient se faire soigner dans des hôpitaux français, avec l’argent public. La quinzaine de milliards de francs récupérée chaque année de la suppression de ces deux institutions pourra servir à supprimer toutes les écoles abris provisoires et contribuer à l’équipement de nos hôpitaux.
Les pratiques dénoncées sous Abdou Diouf ont été reconduites sous Wade, puis sous Macky Sall. Les tares communes à tous ces régimes sont le gaspillage des deniers publics et l’ignorance des priorités.
L’économie sénégalaise plie aussi sous le poids d’éléphants blancs institutionnels…
Des structures comme le Conseil économique et social (ajouter ‘’environnemental’’ pour faire comme Sarkozy, et avoir Cese), le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) qui sont aussi inutiles que coûteuses sont à supprimer.
Pour rappel, les économistes appellent éléphants blancs des éléphants à peau blanche qui en Inde sont du décor des palaces des grands dignitaires. Chacun de ces pachydermes ingurgite 200 kg de végétaux et 100 litres d’eau par jour, et ne rapporte rien, étant exempté de tout travail.
Bien auparavant, j’avais tiré sur le Conseil économique et social et sur le Sénat, au nom de la rationalité économique en termes de calcul économique coût-avantage. Un pays ne peut pas se développer si les dépenses publiques ne sont pas rapportées à leur avantage à l’économie nationale. Le développement passe par la chasse aux « faux frais ». La rationalisation des choix budgétaires est un impératif de développement. Le projet de suppression de ces deux institutions n’est donc pas une lubie de l’invention du nouveau régime. Rien à voir avec une politique politicienne. Pourquoi tous ces bruits ?
Je précise que je ne suis pas membre de Pastef, ni d’aucun parti politique. Je ne suis candidat à aucun poste. J’écris toujours sous la dictée des valeurs éthiques de raison, vérité et justice, en guerre contre la déraison, le mensonge et l’injustice. Comme bien d’autres compatriotes patriotes qui ne sont animés que par l’intérêt du Sénégal. Nous continuerons à le faire au gré de l’actualité. Personnellement, je me suis toujours donné comme règle de n’évaluer un nouveau régime au pouvoir qu’à mi-terme de son mandat. Aucun régime nouvellement arrivé au pouvoir n’a été aussi harcelé que celui de Pastef avec Sonko. Il dérange certains, allez savoir pourquoi.
Naufragés du 24 mars 2024, foutez donc la paix à ces primo-élus à la tête du pays qu’ils s’évertuent à extirper du sous-développement dans lequel vous l’avez enfoncé durant une soixantaine d’années ! A l’indice de développement humain du Programme des nations unies pour le développement (calculé à partir du produit intérieur brut, des indicateurs de santé, d’éducation et des droits humains) en 2023, le Cap Vert et la Mauritanie dépassent le Sénégal du Plan émergent et du Livre blanc de l’APR (extirpé des pages rouges).
La démocratie s’accommode mal d’une opposition politique uniquement fondée sur la haine, la jalousie, la frustration, la crainte de poursuites judiciaires justifiées.
Cela dit, préservons-nous de cette quête effrénée de visibilité, de m’as-tu vu avec des interventions au quotidien, maladroites, non réfléchies. Les personnes de valeur reconnue qui s’y adonnent font mal à leur capital de crédibilité.