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18 novembre 2024
REUSSIR LES JOJ, C’EST REUSSIR D’ABORD L’ORGANISATION
El hadji Magatte Seye, ambassadeur du Sénégal en France, Monaco et Andorre, avertit les Sénégalais sur l’importance des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) que notre pays va abriter du 31 octobre au 13 novembre 2026
Recueillis par Abdoulaye Boubou THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 10/08/2024
El Hadji Maguette Seye sonne l’alerte. L’ambassadeur du Sénégal en France, Monaco et Andorre, qui a vécu en amont et aval les Jeux olympiques Paris2024, avertit les Sénégalais sur l’importance des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) que notre pays va abriter du 31 octobre au 13 novembre 2026. A cet effet, le diplomate appelle à un changement de comportement. Parce que selon lui, ce sont 206 pays qui seront au Sénégal avec presque 500 millions de téléspectateurs. Ce qui lui fait dire que le premier défi, c’est d’abord de l’organisation.
Vous avez accueilli la délégation sénégalaise. Qu’est-ce qu’on peut retenir de cette organisation et puis de la participation des sénégalaise aux JO Paris2024 ?
Je dois d’abord me réjouir de la participation de nos athlètes, les féliciter, les encourager. On a eu une finaliste, deux demi-finalistes et une quart de finaliste. Je pense que globalement, c’est une participation satisfaisante. On aurait aimé bien sûr avoir une médaille et je pense une réelle chance de médaille d’ailleurs. C’est le lieu de dire qu’il faut davantage qu’’on prépare nos athlètes, qu’on les encadre et les soutienne davantage. Le Sénégal, depuis 1988, n’a pas eu de médaille olympique. Je pense que l’édition de Los Angeles (2028) sera la bonne pour qu’on puisse enfin décrocher une deuxième médaille olympique pour le Sénégal. Globalement, on est satisfaits de la participation de la délégation, vous la presse sportive, les athlètes, l’encadrement. Les instructions et les orientations données par nos autorités ont été suivies. Nous avons eu une participation qui a permis que le Sénégal soit respecté parce que le comportement était exemplaire à tous les niveaux, que ce soit au niveau de l’encadrement des athlètes mais de l’ensemble des accompagnements. Il faut s’en féliciter.
Qu’est-ce qui vous a marqué dans l’organisation de ces JO ?
Je pense que ce sont la préparation exceptionnelle et le niveau de préparation. Ces Jeux, la France les prépare, depuis quasiment huit ans. Toutes les composantes, tous les acteurs étaient mobilisés autour de ces JO. Rien que les aspects liés à la sécurité. Pendant plus de deux ans, les gens ont travaillé nuits et jours sur le plan de sécurisation parce qu’accueillir les JO, c’était un grand défi. Les JO, ce sont 206 fédérations que vous accueillez. 206 fédérations composées de l’ensemble des pays du monde et bien sûr éventuellement avec beaucoup de risques, beaucoup d’expositions. Dans ce contexte particulier que nous vivons aussi, il y avait beaucoup d’enjeux sécuritaires. Je pense que la France a réussi le défi de la sécurisation des Jeux. Il y a un autre défi, c’était le défi de la cérémonie d’ouverture. Je pense que pour la 1ère fois dans l’histoire des JO, nous avons assisté à une cérémonie d’ouverture en plein air. C’était un défi réussi. C’était une belle cérémonie d’ouverture, beaucoup d’aires de compétitions sont implantées un peu partout à Paris. Ce sont des aires de jeux démontables. Ça aussi, c’était un défi à relever et la France l’a réussi. L’autre défi, c’est la participation. Il y a eu un engouement véritablement des populations, des spectateurs. Je crois que finalement au niveau de la billetterie, ce qu’on entend, c’est que ce sont les JO qui ont eu le plus grand nombre de spectateurs. Il faut s’en féliciter globalement et féliciter la France et les autorités françaises pour cette réussite-là. Après la France, c’est notre pays qui doit accueillir le monde.
Quel est le comportement que le Sénégalais doit adopter pour relever d’abord le défi de l’organisation ?
Je pense que c’est déjà un évènement dont on doit se féliciter. Le Sénégal va, au nom de l’Afrique, accueillir les JOJ (Jeux olympiques de la jeunesse, Dakar 2026). C’est le premier évènement olympique que l’Afrique accueille. C’est une opportunité, un honneur mais comme le dit le Président de la République, c’est aussi un défi. C’est un défi parce que la réussite du Sénégal ouvrira certainement la porte à d’autres pays africains pour organiser et accueillir des évènements sportifs mondiaux. On a déjà eu l’Afrique du Sud qui a accueilli une Coupe du monde. Mais, il faut sortir de ce paradigme-là qu’à chaque fois qu’on donne un évènement sportif de dimension mondiale à l’Afrique qu’on dise : enfin. Non, il faut que ce soit une normalité, qu’on inscrive ça dans le cours normal des choses. Pour cela, Dakar a un rôle essentiel à jouer. Ce défi, c’est de réussir les Jeux. Réussir les Jeux, c’est réussir d’abord l’organisation. Il y a l’autre aspect qui sportif, on y reviendra. Mais c’est d’abord l’organisation. Quand vous accueillez 206 fédérations, vous accueillez beaucoup de monde, pas moins de 5 000 athlètes avec leur encadrement mais avec tous les gens qui vont venir pour assister aux Jeux. Donc, nous avons un défi sécuritaire, un défi organisationnel du point de vue de la logistique, du point de vue de la circulation, comment les gens vont se déplacer. Mais surtout du point de vue du comportement global des sénégalais. Il faudrait que tout un chacun s’approprie ces Jeux, que ce soit le Sénégalais de Dakar, de Tamba, le Sénégalais qui se réveille à Thiès ou à Ziguinchor. Que le Sénégalais se dise « pendant 15 jours en 2026, les yeux du monde entier seront braqués sur le Sénégal ». C’est peut-être pas de 500 millions de téléspectateurs qui vont regarder ce qui se passe au Sénégal et pour moi, c’est un moment pour dire « nous devons montrer à la face du monde ce qu’est notre pays, ce grand pays, ce très beau pays, ce merveilleux pays, ce pays qui peut rassembler tout le monde, ce pays qui a des valeurs qu’il souhaite partager avec l’ensemble du monde, ce pays où on cherche à promouvoir le vivre ensemble, la Teranga, ce pays avec sa beauté, la beauté de ses sites mais ce pays où on a une jeunesse engagée, déterminée, entreprenante, ingénieuse. C’est cette image-là que nous devons monter au monde. Pour cela, il faut y travailler.
Les autorités sont déjà engagées ce défi-là. Comment faire que la population suive ?
Je dois d’abord mentionner ce qui est extrêmement rassurant, ce sont les instructions et orientations données par le Président de la République lui-même qui, déjà, engage l’ensemble de son gouvernement, des acteurs à faire un monitoring serré et sérieux de l’ensemble des évènements qui ont mené à 2026. Je pense que tut Sénégalais qui entend cette orientation, cette impulsion venant de la plus haute autorité, doit rassurer. C’est de dire à la tête de cette organisation-là, il y a le Président de la République qui va donner l’impulsion et le suivi nécessaire. Il faut maintenant que chaque sénégalais se dise à son niveau « le Président, quelle que puisse être sa volonté, la volonté des autorités ne pourra pas avec l’ensemble de ses équipes de réussir l’organisation ». Il faut que chaque Sénégalais soit impliqué. Que moi Sénégalais, je me dise « je dois montrer un pays propre, un pays calme, je ne vais pas jeter un mouchoir dans la rue, mon pays doit être propre, non seulement pour les JOJ mais après. Je dois faire de sorte que ceux qui viennent disent que les Sénégalais sont chaleureux, accueillants. Je dois être tolérant, ouvert. Je dois aider ». Mais je pense que c’est un moment aussi parce qu’on parle de Jeux olympiques de la jeunesse de se pencher aux questions liées à la problématique de la jeunesse. Ce sont les questions d’emploi, de formation professionnelle et le Président de la République a pris lui-même la décision d’accueillir à Dakar la 2ème édition du Sommet mondial sur le sport pour le développement durable, un sommet qui sera un moment avec l’ensemble des Chefs d’Etats et de Gouvernements, ceux qui y prendront part, avec l’ensemble des institutions financières et sportives qui accompagnent de se pencher sur les questions d’aider le Sénégal, de l’accompagner dans sa politique pour la formation professionnelle, l’employabilité des jeunes, l’entreprenariat. Donc, c’est un moment extrêmement important pour le Sénégal et les sénégalais.
Sur le plan diplomatique, qu’est-ce que l’organisation des JOJ peut offrir comme opportunités au Sénégal ?
Je pense que le sport de manière général était un excellent vecteur diplomatique. On s’en souvient tous les performances que notre équipe nationale de football a eu à faire par le passé, ont permis au Sénégal de rayonner bien au-delà de l’Afrique, de l’Europe et des continents traditionnellement dans lequel on connaissait le Sénégal. Les JOJ, c’est la même chose. C’est le plus grand évènement diplomatique que le Sénégal va accueillir dans les prochaines années. Ça permettra comme je l’ai dit tantôt, peut-être que les yeux de plus de 500 millions de personnes à travers le monde soient braqués sur le Sénégal. L’ensemble des pays du monde, des journaux, groupes de presse à travers le monde écriront sur Sénégal. Mais, on va accueillir aussi énormément de touristes et je pense que c’est aussi une opportunité pour nous, non seulement de renforcer notre dynamique en matière de politiques touristiques, mais de prendre comme point de départ les JOJ mais de l’impulser davantage. Nous accueillons aussi, il ne faut pas l’oublier, les comités olympiques, ce n’est pas forcément d’Etat mais 206 comités olympiques et donc plus de 193 pays que constituent les Nations unies, nous les accueillons à Dakar. Donc, c’est un évènement sportif. C’est aussi un évènement aussi diplomatique qui permettra au Sénégal de monter encore au monde notre posture et notre position d’équilibre, d’ouverture sur le monde bien que nous restons ancrés dans nos valeurs que le Sénégal qu’il veut partager avec l’ensemble de la communauté humaine.
LE POOL JUDICIAIRE FINANCIER EST FIN PRÊT
Cette juridiction, basée au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, est composée d’un parquet, d’un Collège des juges d’instruction, d'une Chambre de jugement financière et d’une Chambre d’accusation financière
L’une des décisions majeures de la première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous l’ère du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, tenue hier, vendredi 9 août 2024, c’est la nomination des juges du Pool judiciaire financier (PJF), consacrant ainsi l’effectivité de la mise en service de cette juridiction chargée de traquer les crimes financiers au Sénégal. Cet organe, créé pour lutter contre les malversations et la criminalité économique et la délinquance financière, remplace ainsi la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), très critiquée parce n’intégrant pas le système de double degré de juridiction.
Le Pool judiciaire financier est fin prêt ! Cette juridiction, basée au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, est composée d’un parquet, d’un Collège des juges d’instruction, d'une Chambre de jugement financière et d’une Chambre d’accusation financière. Tous ses membres ont été nommés à l’issue de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature d’hier, vendredi 9 août 2024. Ainsi, Henriette Diop Tall est désormais la présidente de la Chambre d'accusation financière du Pool judiciaire financier, créé en remplacement de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, précédemment Avocat général près la Cour suprême, est nommé Procureur de la République financier. Ablaye Diouf, précédemment Délégué du Procureur de la République près le Tribunal d'instance de Rufisque, est nommé Procureur de la République financier adjoint. S’agissant du Collège des juges d’instruction de ce Pool financier logé au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, il est composé de Idrissa Diarra, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Thiès, qui est nommé Président du Collège des Juges d’Instruction financier ; Massaer Sarr, précédemment Conseiller à la Cour d'appel de Dakar, qui est nommé Juge d’Instruction financier. Babacar Diop, Juge au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, est également nommé Juge d'Instruction financier ; tout comme Mouhamadou Ndéné Ndir, précédemment Juge au Tribunal du travail hors classe de Dakar, en qualité de Juge d'Instruction financier ; Moustapha Fall, précédemment Juge au Tribunal de grande instance de Kaolack et Madame Nelly Secko Dieng, précédemment Juge au Tribunal de grande instance de Saint-Louis. Concernant la Chambre de jugement financière du PJF au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, elle sera animée par ces juges : Papa Mohamed Diop, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Saint-Louis, qui est nommé Président de la Chambre de jugement financière ; Mamadou Yakham Keïta, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Thiès, qui est nommé membre ; Mor Lo, précédemment Président du tribunal d’Instance de Mbour, nommé membre ; Ousseynou Sy, précédemment Conseiller à la Cour d'appel de Dakar, nommé membre ; Ngor Diop, précédemment Conseiller à la Cour d'appel de Thiès, nommé membre et Aissétou Kanté Faye, précédemment Conseiller à la Cour d'appel de Dakar, également nommée membre.
Pour le deuxième degré de jugement, à la Chambre d'accusation financière de la Cour d'appel de Dakar, il faudra compter sur les magistrats dont les noms suivent : Mamady Diané, précédemment Président de Chambre et cumulativement Secrétaire général de la Cour d'appel de Ziguinchor, qui est nommé Président de la Chambre d'Accusation financière ; Alioune Sall, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Dakar, est nommé membre ; de même que Tahir Ka, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Tambacounda, Abdoul Aziz Baro, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Tambacounda, Samba Ndiaye, précédemment Juge au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar et Madame Adji Mame Bousso Guèye, précédemment en détachement.
Les juges membres de la Chambre des appels financiers de la Cour d'appel de Dakar sont : Madame Anta Ndiaye Diop, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Dakar, qui est nommée Président à la Chambre des appels financiers ; Mamadou Diallo, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Tambacounda, est nommé membre. Thierno Niang, précédemment Président de Chambre à la Cour d'appel de Dakar, Madame Fatou Binetou Cissokho, précédemment Président du Tribunal d’instance de Pikine, Monsieur Fall Babacar Sy, précédemment Juge au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar sont aussi nommés membre de cette Chambre.
LE VASTE MOUVEMENT DANS LA MAGISTRATURE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DU WEEK-END
Les journaux reçus samedi font largement écho du vaste mouvement au sein de la magistrature intervenu la veille lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidée par le président de la République.
Dakar, 10 août (APS) – Les journaux reçus, samedi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se font largement écho du vaste mouvement au sein de la magistrature intervenu la veille lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidée par le président de la République.
‘’Diomaye chamboule tout’’, affiche à sa Une le journal Sud Quotidien. ”Le président de la République a présidé (…) la première réunion du CSM sous son magistère. A l’issue de cette rencontre, il a opéré un vaste chamboulement dan les différentes juridictions. Ainsi, au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck sont affectés à Tambacounda. Quant à Amady Diouf et Ibrahima Bakhoum, ils ont quitté les juridictions de jugement pour rejoindre l’administration centrale”, rapporte Sud.
Au sujet de l’affectation de ces trois juges, Walf Quotidien parle de ”purge magistrale de Diomaye”, notant que ”les bourreaux de Pastef isolés à Tamba”.
”Certains juges semblent ne pas être bien servis dans les changements intervenus dans la magistrature. Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck, sous les projecteurs depuis les évènements de mars 2021, ont été tous envoyés à Tambacounda. Précédemment doyen des juges d’instruction au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, OumarMaham Diallo devient, à l’issue de la réunion, président de chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda”, écrit Walf.
Libération revient également sur les ”grands lignes d’un vaste mouvement”. Le journal écrit que ”pour sa première réunion du Conseil supérieur de la magistrature, on peut dire que le Président Bassirou Diomaye Faye a d’abord réparé une injustice. En effet, à quelque jours de son départ, Macky Sall avait nommé Abdoulaye Ndiaye au poste de premier président de la cour suprême’’. Selon Libération, ”c’est une nomination problématique d’autant que Jean louis Paul Toupane était plus âgé que lui’’.
”Fast Traque’’, dit Bes Bi, soulignant que le ministre de la Justice Ousmane Diagne mise sur ”le duo Ibrahima Ndoye-Moussa Thiam” au parquet de Dakar.
”Le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) tant attendu, s’est tenu ce vendredi 9 août. Premier du Président Diomaye Faye, il a été sanctionné par des décisions phares. Et peut-être le dernier, s’il choisit de ne plus y siéger. Même si cette éventualité devient moins évidente au vu de la volonté de certains magistrats. Mais c’est sans grosses surprises pour les départs de hauts magistrats impliqués d’une manière ou d’une autre dans les affaires judiciaires concernant Ousmane Sonko et les hommes de son parti”, écrit le journal.
”Le grand balayage”, commente Enquête. Concernant les affections à Tambacounda, le journal parle de ”sanction déguisée” ou ”une réorganisation nécessaire”. La publication estime que ”le transfert de ces magistrats soulève toutefois des interrogations’’.
L’AS parle de ‘’la revanche des vainqueurs’’ et relève que ”tous les juges impliqués dans le procès de Sonko sont affectés à Tambacounda”.
Un CMS ”entre récompenses, sanctions et bizarreries”, dit L’Observateur. Selon le journal, ”la Cour d’Appel de Dakar a reçu un véritable coup de balai. C’est Abdoulaye Ba, président de Chambre à la cour d’Appel de Thiès qui hérite du poste de Premier président de la cour d’Appel de Dakar”.
Le journal revient également sur le portrait du nouveau procureur de la République de Dakar, Ibrahima Ndoye, un natif de la bourgade de Yeumbeul, pur produit de l’école sénégalaise. Il fait partie de la promotion 98 de la faculté des sciences juridiques et politiques.
‘’Magistrat d’expérience jouissant d’une solide réputation d’intégrité professionnelle et morale. Son nom est associé à de grands dossiers comme les chantiers de Thiès , le dossier de Médinatoul Salam avec feu Cheikh Béthio Thiuoune’’, note pour sa part WalfQuotidien.
LE GRAND CHAMBOULEMENT
Et bien, hier, vendredi 9 août 2024, à l’issue du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a procédé à un vaste chamboulement dans le secteur de la justice
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé hier, vendredi 9 août 2024, la première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous son magistère. A l’issue de cette rencontre, il a opéré un vaste chamboulement dans les différentes juridictions. Ainsi, au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck sont affectés à Tambacounda. Quant à Amady Diouf et Ibrahima Bakhoum, ils ont quitté les juridictions de jugement pour rejoindre l’administration centrale.
Le Premier ministre Ousmane Sonko avait promis un coup de balai dans la magistrature. Et bien, hier, vendredi 9 août 2024, à l’issue du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a procédé à un vaste chamboulement dans le secteur de la justice.
Il ressort de cette première réunion du CSM sous son magistère que Mamadou Diouf occupe désormais le poste de président du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Ibrahima Ndoye, précédemment Avocat général près la Cour d’Appel de Dakar est nommé Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il remplace à ce poste Abdou Karim Diop nommé Avocat général près la Cour d’Appel de Tambacounda.
Abdoulaye Ba, précédemment président de Chambre de la Cour d’Appel de Thiès, est nommé Premier président de la Cour d’Appel de Dakar. Il remplace à ce poste Amady Diouf affecté à l’administration centrale du ministère de la Justice. Aussi, Souleymane Téliko, précédemment en position de disponibilité, est affecté à l’administration centrale du ministère de la Justice.
Mbacké Fall qui était jusque-là Premier avocat général près la Cour suprême, est nommé Procureur général près la Cour d’Appel de Dakar, succédant ainsi à Ibrahima Bakhoum affecté à l’administration centrale du ministère de la Justice.
MAHAMADOU MANSOUR MBAYE REMPLACE CIRE ALY BA A LA PRESIDENCE DE LA COUR SUPREME
Parmi les décisions majeures prises à l’issue du Conseil supérieur de la magistrature, il y a également la nomination de Mamadou Seck, précédemment Juge au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar (il était juge du 2e cabinet d’instruction) comme avocat général près la Cour d’Appel de Tambacounda. Mahamadou Mansour Mbaye, précédemment Procureur général près la Cour suprême, est désigné Président de cette Juridiction suprême, succédant ainsi à Ciré Aly Ba.
Seynabou Ndiaye Diakhaté précédemment Conseiller à la Cour suprême est nommée Premier avocat général près la Cour suprême. Jean Louis Paul Toupane, Président de Chambre à la Cour suprême, est nommé Procureur général près ladite Cour. Bara Guèye, précédemment Avocat général près la Cour suprême, est nommé Premier Avocat général près ladite Cour. Mouhamadou Moustapha Sèye, précédemment Avocat général près la Cour d’Appel de Dakar, est nommé Avocat général près la Cour suprême.
LE PRESIDENT DU TRIBUNAL D’INSTANCE DE DAKAR, OUSMANE RACINE THIONE PROMU A MBOUR ET LE DOYEN DES JUGES OUMAR MAHAM DIALLO AFFECTE A TAMBA
Oumar Maham Diallo, qui était jusque-là Doyen des Juges d’instruction au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, est désormais Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda. Ousmane Racine Thione, précédemment Président du Tribunal d’instance hors classe de Dakar, est nommé Président du Tribunal de grande instance de Mbour.
En ce qui concerne le Pool judiciaire financier, El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla, précédemment Avocat général près la Cour suprême, est nommé Procureur de la République financier.
Il faut dire que le Premier ministre, Ousmane Sonko, lors de la Journée de nettoiement, en juin dernier, s’en était pris aux magistrats en place, avec lesquels il a eu maille à partir pendant trois ans. «Je vous promets que, lorsque nous aurons fini de balayer, vous verrez réellement qui a fait quoi. Si c’est moi, Ousmane Sonko, qui ait fait quelque chose, vous le saurez. Si c’est quelqu’un d’autre, vous le saurez également. Mais avant de pouvoir faire cela, il nous faut absolument balayer les institutions. Nous allons d’abord balayer la Justice, car il me semble très difficile de laisser les mêmes personnes, qui ont provoqué tout cela, continuer à agir comme avant», avait dit Sonko. Auparavant, devant encore ses militants au Grand Théâtre, il avait dit : «Une fois qu’on aura fini de donner un coup de balai (dans la justice) et qu’on aura nommé des magistrats honnêtes, on fera ce qu’il faut avec les dossiers des gens qui ont détourné l'argent du pays». Va-t-on alors vers des convocations et des arrestations après les audits et rapports des corps de contrôle ? L’avenir nous le dira.
DES AMELIORATIONS DANS LA DISTRIBUTION DES INTRANTS
Selon le porte-parole du Conseil national de concertation des ruraux (Cncr) Sidy Ba, des intrants de qualité, en quantité suffisante et vendus à des prix abordables, ont été mis à la disposition des commissions de vente
Cette année, les organisations paysannes notent des améliorations dans la mise en place et la distribution des engrains et semences pour la campagne agricole. Selon le porte-parole du Conseil national de concertation des ruraux (Cncr) Sidy Ba, des intrants de qualité, en quantité suffisante et vendus à des prix abordables, ont été mis à la disposition des commissions de vente.
«Cette année, on a noté une large amélioration du point de vue de la qualité des semences mises à la disposition des commissions de vente des intrants et en quantité relativement suffisante surtout pour les engrais sur toutes formules confondues ». Ces propos sont du porte-parole du Conseil national de concertation des ruraux (Cncr) Sidy Ba qui faisait le point de la campagne de mise en place et de distribution des intrants.
Selon Sidy Ba, même des engrais organiques sont mis à la disposition des commissions à des prix vraiment abordables. « On était inquiet un peu parce qu’avec le nouveau régime, on disait que ça allait connaitre quelques couacs, mais ils ont su juguler ça à temps. Dès le mois de mai, une bonne partie des intrants était déjà en place. Les représentants au niveau de toutes les commissions de la région de Kaolack m’ont dit que cette année, ils ont connu moins de problèmes et de tiraillements avec les opérateurs privés stockeurs et semenciers », se réjouit-t-il.
Il trouve que ces améliorations notées sont dues à la bonne préparation de la campagne agricole par les nouvelles autorités qui ont impliqué dès le départ les organisations paysannes. « L’Etat a impliqué le Cncr dès le départ pour le choix des opérateurs et des fournisseurs d’intrants. Et là, les gens qui étaient choisis ont respecté leurs engagements vis-à-vis de l’Etat. Il peut y avoir des endroits où les choses ne marchent pas, mais cela concerne une infime minorité. Disons que cette année, on a reçu moins de 10% de récriminations par rapport au passé », a souligné M Ba.
En ce qui concerne la campagne hivernale proprement dite, il informe que pratiquement les délais sont bons et toutes les spéculations qu’on avait l’habitude de semer sont déjà sur terre et ont commencé à se développer. Sur le plan phyto sanitaire, l’apparition de quelques sautereaux locaux au niveau de certaines parcelles a été signalée, mais qui n’a pas vraiment duré. Une bonne répartition des pluies dans le temps et dans l’espace a été constatée également. « Présentement, les choses se déroulent correctement. Si elles continuent comme ça, les plantes pourront se développer correctement», espère-t-il.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, L'As, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Libération, L'Observateur, EnQuête
Baadoolo - Entre le four et le frigo
Ay waay Diomaye et Sonko ! Qui va dormir avec ces magistrats ? Kou sagna arrêter Cheikh Béthio Thioune moom faalewoul ken ! Ce n’est plus qu’une question de jours pour les auditions, après les audits. L’Apr flaire une «chasse aux sorcières». Le marché du charlatanisme va marcher. Sonko a donc choisi les «vrais magistrats» qu’il avait annoncés. Où sont les faux ? Certains sont envoyés au four de Tamba pour avoir donné Sweet aux affaires opposant le leader de Pastef à Adji Sarr et Mame Mbaye Niang. C’est une suite sans beauté nak. D’autres sont mis au frigo.
Après la réunion du Bureau de l’Assemblée La session extraordinaire s’ouvre mardi
Le Président de la République n’a pas réagi à la lettre du Président Amadou Mame Diop pour son avis sur la proposition de loi portant mise à jour du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est ce qui expliquait la convocation du bureau ce vendredi. A l’issue de cette réunion, Bés a appris qu’il a été retenu l’ouverture de la session extraordinaire mardi prochain. Comme le dispose l’article 60 du Règlement intérieur qui dispose que passé le délai de 10 jours imparti au chef de l’Etat, la procédure suit son cours.
Découverte de 14 squelettes humains dans une pirogue La marine dominicaine dévoile l’identité des deux Sénégalais
Suite à la découverte de 14 squelettes humains retrouvés dans une pirogue, la marine de la République dominicaine a identifié cinq documents d’identification appartenant à des Sénégalais et Mauritaniens. Parmi les documents retrouvés, une carte d’identité de la République du Sénégal au nom de Sidane Wade, un jeune né le 10 octobre 2000 à Mbane (département de Dagana) et un autre correspond à Yankhoba Tall, né le 31 mai 1991 à Pikine, taille 1,80m, centre d’enregistrement Mauritanie et domicilié à Malika. Les restes humains et les documents ont été transférés à l’Institut national des sciences médico-légales pour analyse et éventuelle identification.
Visite à Thiaroye et au quai de pêche de Hann - Dr Fatou Diouf promet d’accompagner les femmes transformatrices
La ministre de la Pêche a effectué une visite, mardi, au quai de Hann et à Thiaroye-sur-mer pour s’enquérir de la situation des pécheurs et des femmes transformatrices. Dr Fatou Diouf a profité de cette occasion pour voir l’évolution des travaux du complexe frigorifique de Hann qui sera inauguré dans les prochains mois. Elle a également constaté les différents problèmes auxquels les acteurs du secteur sont confrontés. «Les travaux sont achevés à presque 97%. Nous sommes venue aussi, en tant que femme, encourager les transformatrices. Et vous avez vu avec nous, lors de la visite guidée, qu’il y a des problèmes de canalisations et autres, et nous allons trouver des solutions pour ce qui est du ressort de notre département», a affirmé le ministre de la Pêche. Qui ajoute que l’administration va les accompagner, soulignant que les acteurs sont également au premier plan.
Disparition de Billo Bah et Foniké Mengue en Guinée Des organisations de la société civile veulent une preuve de vie
Tournons la page Sénégal (Tlp/Sénégal) a organisé un point de presse, ce vendredi, pour apporter son soutien aux deux activistes guinéens Oumar Sylla, connu sous le nom de Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah. Ces deux responsables du Front national pour la défense de la Constitution (Fndc) ont été arrêtés le 9 juillet dernier par les forces de l’ordre guinéennes et, depuis cette date aucune nouvelle les concernant n’a fait état de leur lieu de détention et leur état de santé. Prenant la parole à cette occasion, Alpha Bayo, membre de la société civile guinéenne est revenu sur les circonstances de leur arrestation. Tlp demande aux autorités guinéennes de fournir une preuve de vie de ces deux activistes et interpelle la Cedeao, la Commission des droits de l’homme de l’Union africaine, ainsi que l’ensemble de la communauté internationale.
Négociations à Sabodala gold operations Désaccord entre la direction et les délégués
La rencontre entre les délégués du personnel, la direction générale de la société Sabodala gold operations (Sgo) et le ministère du Travail s’est soldée par un échec. «Malgré les concessions importantes que nous avons faites, aucun accord n’a pu être trouvé. En effet, les solutions qui ont été proposées ne préservant pas les intérêts fondamentaux des travailleurs, nous n’avons eu d’autres choix que de demander à l’autorité de constater le désaccord», indique dans un communiqué, le collège des délégués du personnel. Qui rappelle que l’ensemble des acteurs avait décidé de poursuivre les discussions, suite à la suspension du mot d’ordre de grève. Toutefois, ajoute le collège des délégués, «nous réitérons aux acteurs notre disponibilité à participer à toute discussion constructive, dénuée de tout préjugé et permettant d’aboutir à un accord qui sauvegarde les intérêts de nos mandats». Ils demandent à leurs camarades de «rester mobilisés et engagés derrière le collège pour le respect de leurs droits».
LA KÉNYANE CHEBET DOUBLE MÉDAILLÉE OLYMPIQUE SUR 10 000 ET 5 000 MÉTRES
La spécialiste de course de fond est arrivée première de la finale du 10 000 m avec un chrono de 30’43’’25, devant l’Italienne Nadia Battocletti (30’43’35) et Sifan Hassan (30’44’’12).
Dakar, 9 août (APS) – L’athlète kényane Beatrice Chebet a été sacrée championne, vendredi, sur 10 000 mètres, aux Jeux olympiques de Paris, dérochant sa deuxième médaille d’or de la compétition, après le 5 000 mètres.
La spécialiste de course de fond, Chebet est arrivée première de la finale du 10 000 mètres avec un chrono de 30’43’’25, devant l’Italienne Nadia Battocletti (30’43’35) et Sifan Hassan (30’44’’12).
Beatrice Chebet est détentrice du record du monde sur 10 000 mètres. Elle est aussi sacrée championne olympique au 5 000 mètres.
L’UEMOA SALUE LES PERFORMANCES DU BURKINA FASO
"Pour chacune des composantes de la revue sur les réformes politiques, les programmes et les projets, le gouvernement burkinabè a réalisé un taux global d’exécution de plus de 80%, pour un seuil de performance fixé à 70%"
Le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop, s’est réjoui, mardi, en marge d’une audience avec le chef du gouvernement burkinabè, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambéla, des réalisations du Burkina Faso en matière de transposition et d’application des textes communautaires.
«Pour chacune des composantes de la revue sur les réformes politiques, les programmes et les projets, le gouvernement burkinabè a réalisé un taux global d’exécution de plus de 80%, pour un seuil de performance fixé à 70%», a précisé le président de la Commission lors d’un point de presse soulignant que le Burkina Faso avait toujours respecté « ses engagements au niveau communautaire ».
Avec un taux d’exécution dépassant 86%les performances de Ouagadougou ont été jugées très satisfaisantes.
Selon un communiqué de l’UEMOA rendu public, Abdoulaye Diop a également salué cette performance réaffirmant la solidarité de l’Union avec «le gouvernement et le peuple burkinabè dans la lutte contre le terrorisme et les trafics de tous genres auxquels le pays est confronté depuis plusieurs années».
« En général, la situation économique de notre Union est satisfaisante. Nous sommes résilients et dynamiques, avec une prévision de croissance de 6 à 7%. L’économie du Burkina Faso se montre également robuste, affichant une résilience notable malgré le contexte, et une dynamique en évolution», a-t-il assuré.