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18 novembre 2024
L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE RÉAFFIRME SA LIGNE ROUGE
Suite à la sortie de Sonko sur le voile, le Directeur diocésain appelle à clarifier les règlements intérieurs pour préserver la dimension éducative et le vivre-ensemble. «Notre souhait est qu’on ne nous entraîne pas sur le terrain religieux", insiste-t-il
Sans parler spécifiquement du port du voile, le Directeur diocésain de l’Office national de l’enseignement catholique du Sénégal/Dakar a appelé ses directeurs et chefs d’établissement à mettre à jour le Règlement intérieur de leurs écoles. Rappelant la polémique qu’avait suscitée ce sujet en 2019, il a demandé de mettre à jour le Règlement intérieur de leurs écoles afin de se «prémunir contre toute provocation et d’éventuels conflits sur la question du voile».
La polémique sur le port du voile dans les écoles catholiques a refait surface. La sortie du Premier ministre Ousmane Sonko sur cette question au Grand Théâtre, en marge de la cérémonie de remise des prix du Concours général, a fait revenir cette polémique qu’on croyait enterrée en 2019. Le débat suscité par cette sortie a fait réagir le Directeur diocésain de l’Office national de l’enseignement catholique du Sénégal (Odec) de Dakar. Dans une lettre adressée aux directeurs et chefs d’établissement, Abbé Georges G. Diouf les a appelés à mettre à jour le Règlement intérieur des écoles. Et de souligner dans son document : «Nous voulons toujours promouvoir le vivre-ensemble dans nos écoles, et par rapport à cet objectif, personne ne devrait nous distraire. Alors comme nous l’avions fait en 2019, nous vous demandons de mettre à jour le Règlement intérieur de nos écoles pour nous prémunir contre toute provocation et d’éventuels conflits sur la question du voile.» Ainsi, l’Abbé Diouf leur demande, dans le Règlement intérieur, d’insister «sur les comportements à proscrire parce que portant atteinte au vivre-ensemble».
Pour lui, «sans parler du voile, le Règlement intérieur devrait préciser» ce qu’ils n’acceptent pas «comme refuser de serrer la main d’un camarade de sexe opposé, s’asseoir sur le même table-banc en classe ou sur le même banc dans la cour de récréation avec quelqu’un de sexe opposé, faire la gymnastique dans la tenue de l’école sous prétexte de ce dont on se réclame, se faire suivre ou précéder immédiatement dans les rangs par un camarade de sexe opposé». Le directeur de l’Odec/Dakar estime que «tout cela constitue une entrave au vivre-ensemble» et à leur «projet éducatif». Et de recommander : «Encore une fois, il est bon que tous les règlements intérieurs de nos écoles soient clairs sur la question et insistent sur la dimension éducative plutôt que toute autre chose. Il n’est pas donc opportun de parler explicitement de voile dans le Règlement intérieur, mais de tout ce qui constitue un frein au vivre-ensemble.» Dans le même document, Abbé Georges G. Diouf informe que «ce Règlement intérieur doit être signé à l’inscription par les parents d’élèves».
Par ailleurs, dans sa correspondance, le Directeur diocésain de l’Office national de l’enseignement catholique du Sénégal (Odec) Dakar a fait savoir qu’à leur «plus grande surprise, une question très sensible vient de refaire surface dans le paysage médiatique sénégalais, provoquant un débat passionné dont le seul responsable est une haute autorité du pays». De même, il a souligné que dans «sa déclaration en marge de la cérémonie du Concours général, le Premier ministre» a ramené «la dangereuse question du voile dans nos écoles». «Notre souhait est qu’on ne nous entraîne pas sur le terrain religieux. Nous voulons rester sur le terrain de l’éducation qui est le nôtre et pour lequel les Sénégalais, dans leur plus grande majorité, apprécient l’offre de l’Ecole catholique», a-t-il tenu à préciser dans sa lettre adressée aux directeurs et chefs d’établissement de l’Odec de Dakar.
Pour rappel, le Premier ministre Ousmane Sonko, lors d’une rencontre avec les lauréats du Concours général 2024 au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar, a menacé les écoles et instituts qui imposent des interdictions sur le port du voile aux filles. Le chef du gouvernement avait clairement annoncé que l’Etat ne tolérera plus de telles restrictions. Il avait insisté sur le fait que les écoles qui continuent de refuser l’accès aux élèves voilées s’exposent à des sanctions sévères.
LE MALI ROMPT SES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC L'UKRAINE
Bamako accuse Kiev d'être impliqué dans une lourde défaite de l'armée malienne et du groupe Wagner fin juillet dans des combats contre des séparatistes et des jihadistes dans le nord.
Le Mali a rompu dimanche ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, accusant ce pays d'être impliqué dans une lourde défaite de l'armée malienne et du groupe Wagner fin juillet dans des combats contre des séparatistes et des jihadistes dans le nord.
Le gouvernement du Mali, dirigé depuis 2020 par une junte, a décidé de la "rupture avec effet immédiat de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine", a déclaré son porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga.
Les séparatistes et les jihadistes ont affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors de combats à Tinzaouatène, à la frontière algérienne dans l'extrême nord-est du pays. L'armée malienne et Wagner avaient reconnu des pertes importantes, sans donner de bilan précis. Cette défaite est la plus lourde subie en une bataille par le groupe Wagner en Afrique, s'accordent les analystes.
Le gouvernement du Mali "a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov, porte-parole de l'agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l'implication de l'Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d'éléments des Forces de Défense et de Sécurité maliennes", dénonce M. Maïga dans le communiqué.
"Le fait que les rebelles aient reçu les données nécessaires qui leur ont permis de mener à bien une opération contre les criminels de guerre russes, a déjà été observé par le monde entier. Bien entendu, nous ne divulguerons pas les détails. Plus d'informations à venir ici aussi", avait déclaré lundi M. Yusov à la télévision ukrainienne. Une vidéo qu'avait relayé l'ambassadeur ukrainien au Sénégal.
"Ingérence étrangère"
Le gouvernement malien juge que ces actes "violent la souveraineté du Mali, dépassent le cadre de l'ingérence étrangère, et constituent un soutien au terrorisme international". Il va saisir les autorités judiciaires compétentes, prendre les "mesures nécessaires pour prévenir toute déstabilisation du Mali à partir d'Etats africains, notamment à partir d'ambassades ukrainiennes installées dans la sous-région, avec des terroristes déguisés en diplomates", a dit M. Maïga
Samedi, les nouvelles autorités sénégalaises avaient indiqué avoir convoqué l'ambassadeur d'Ukraine à Dakar pour avoir publié une vidéo de soutien aux récentes attaques meurtrières contre l'armée malienne et ses alliés russes. "Constant dans sa position de neutralité constructive dans le conflit russo-ukrainien, le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit", avait déclaré le ministère sénégalais des Affaires étrangères dans un communiqué.
La junte au Mali dirigée par le colonel Assimi Goïta a depuis 2022 multiplié les actes de rupture. Elle a rompu l'alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens, pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a réaffirmé cette semaine son soutien à Bamako, lors d'un appel téléphonique avec son homologue malien Abdoulaye Diop.
Les groupes armés séparatistes ont perdu depuis 2023 le contrôle de plusieurs localités du Nord, après une offensive de l'armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l'Etat central.
LIMOGÉ DE LA DIRECTION DE L’ONAS, CHEIKH DIENG ACCUSE CHEIKH TIDIANE DIEYE DE GRÉ À GRÉ
Démis de son poste de Directeur de l’ONAS mercredi dernier, il a adressé une lettre au ministre de l’Assainissement, en réponse à une interpellation concernant des marchés qu'il aurait conclus
Cheikh Dieng est démis depuis mercredi dernier, en Conseil des ministres, de son poste de Directeur de l’Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Le même jour, il avait adressé une lettre au ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye pour répondre à une interpellation sur des marchés qu’il aurait conclus.
Dans ladite lettre s’adressant à sa tutelle, il se lave à grande eau sur des soupçons de facturation et de favoritisme.
«Dans votre lettre, vous dites que les précédentes opérations de curage du bassin de la Zone de captage ont été facturées à 83 millions francs CFA par l’entreprise VICAS pour un marché de clientèle (2021, 2022 et 2023). Cela signifie un coût de 66 400 francs par camion de 20 m3 de curage évacué à Mbeubeuss : presqu’un dixième du coût de revient réel ! Cela est impossible. six engins lourds dont quatre de type moyen, à raison de 450 000 francs CFA (y compris le gasoil) pour 8 heures de travail par engin, et deux de type long bras à raison de 700 000 francs CFA (y compris le gasoil) par engin», écrit-il sur la missive. Et de préciser que le marché des engins dont il fait allusion a bien respecté les termes du contrat. Il ne peut y avoir de surfacturation.
«Ces engins doivent être mobilisés pendant 30 jours pour les petits et 15 jours pour les grands. Ce qui équivaut, au total, durant toute la période de curage, à 130 millions de francs CFA environ. Ainsi, le coût de la location des camions et la mobilisation des engins, donnerait un montant total de 315 millions, compte non tenu de la main d’œuvre déployée. Cette somme est conforme à l’offre financière de 300 millions HTVA [Hors Taxe sur la valeur ajoutée] de l’entreprise [adjudicataire]», ajoute-t-il.
L’ancien DG d’accuser le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement «de suspendre la procédure de passation des marchés relatifs aux travaux et de faire une entente directe avec des entreprises de votre choix ». «Je ne puis prendre l’initiative d’une telle procédure totalement illégale et visant à renforcer des positions d’hégémonie. Conforter les positions hégémoniques d’un petit groupe d’entreprises qui se disent ‘major’ tout en fermant le secteur aux autres Sénégalais perpétue un système de gestion opaque du secteur. Ces positions sont souvent acquises et conservées à travers des pratiques bien connues aux antipodes du Jubanti qui engage le gouvernement et toutes les autorités publiques», conclut-il.
LA TDS MENACE DE COUPER LE SIGNAL TNT DE WALF
Dans une lettre adressée au PDG du groupe Walfadjri, la nouvelle DG de la Télédiffusion du Sénégal demande à l’entreprise de presse de régler une ardoise de 10 millions de francs CFA, représentant la contrepartie financière de la diffusion de sa chaîne.
Dans une lettre adressée au PDG du groupe Walfadjri, la nouvelle directrice générale de TDS (Télédiffusion du Sénégal) demande à l’entreprise de presse de régler une ardoise de 10 millions de francs CFA, représentant la contrepartie financière de la diffusion de sa chaîne télé, Walf TV, sur la TNT.
«Si le paiement n’intervient pas dans un délai d’une semaine, TDS-Sa sera obligée de saisir l’organe de régulation, en l’occurrence le CNRA, afin de procéder à la suspension ou la cessation de la diffusion comme stipulé à l’article 9 alinéa 4 du contrat», a menacé le Dr Aminata Sarr dans son courrier repris par Walf Quotidien.
Le groupe de Front de terre n’est pas le seul visé par cette mise en demeure. Selon le journal Les Échos d’autres chaînes diffusées sur la TNT sont concernées par la mesure prise par les «nouvelles autorités de TDS» que ledit quotidien taxe de “zélées”
par Ousseynou Nar Gueye
PREMIER MINISTRE SONKO, PARLER CONTRE LA FRANCE, C'EST PENSER TOUJOURS PAR RAPPORT À LA FRANCE
Le legs colonial est une dette inexpugnable dans la tête des "panafricanistes de gauche" qui nous dirigent désormais. Cela renvoie à l'image de la souris courant dans sa cage grillagée en forme de roue, qu'elle fait tourner, sans jamais elle-même avancer
Le legs colonial est finalement une dette inexpugnable, dans la tête des "panafricanistes de gauche" qui nous dirigent désormais au Sénégal. Surtout de l'un d'entre eux.
Fort bien. Sauf que, parler "contre" la France comme vous le faites, M. Sonko, c'est encore, pour vous, penser "par rapport" à la France. Et donc définir ce que vous êtes et ce que vous faites, "en fonction" de ce que vous serez sans doute tenté de nommer "l'Afrance", et de l'image que vous vous faites d'elle. Cela renvoie, sauf votre respect, à l'image de la souris qui court dans sa cage grillagée en forme de roue, qu'elle fait tourner, sans jamais elle-même avancer d'un pas.
C'est là, hélas, le triste manège inlassable, mais lassant, des "décoloniaux professionnels compulsifs", parmi lesquels je pense pouvoir vous compter, M. Sonko.
Monsieur le Premier ministre du Sénégal, vous saviez fort bien que cette année 2024 marque le 80ème anniversaire du terrible crime contre l'humanité, survenu au camp de Thiaroye. Pourquoi avez-vous laissé la France officielle "tirer la première", en ce mois de juillet 2024 finissant ? Comment avez-vous anticipé et qu'avez-vous prévu et annoncé en avance pour marquer cette date symbolique de commémoration incontournable pour décembre prochain ? Là est la question. Et la réponse vous fâchera sans aucun doute. Car elle tient en ceci : rien.
Ce qui est une avancée du point de vue d'un discours progressiste chez nos dirigeants, mais aussi un rétropédalage de votre part, par rapport à vos propos du temps de l'opposition, affirmant vouloir “criminaliser les actes homosexuels, une fois au pouvoir".
Dans la foulée, vous n'avez pas assumé le service après-vente de votre nouvelle position "médiane" sur l'homosexualité au Sénégal, huée par les étudiants de l'Ucad et pour laquelle un journaliste-activiste qui l'a commentée de manière certes véhémente, est aujourd'hui en prison, pour atteinte à une personne dépositaire d'une partie du pouvoir du chef de l'État, c'est-à-dire vous, M. Sonko. L'arsenal juridique sénégalais n'a point besoin d'être plus corsé encore, en matière de ce que la loi qualifie pudiquement "d'actes contre-nature", comme pour ne jamais nommer le mot et "la chose".
Dans cet ordre d'idées, j'en appelle à la clarification de la position de votre "GOS", Gouvernement Ousmane Sonko, sur la question de la sanctuarisation constitutionnelle de l'interdiction de la peine de mort, qui est effective au Sénégal. Car pourtant, en effet, tous les jours, des citoyens, des journalistes et des politiciens, sur les antennes de l'audiovisuel et dans les colonnes de journaux de notre pays, en appellent à ce que la peine de mort soit réinstaurée. Du temps où vous étiez opposant, vous aussi, M. Sonko, aviez "promis de faire revenir" la peine de mort. J'espère qu'il ne subsiste rien de cette idée mortifère, chez vous. Souhaiter à haute voix le retour de la peine de mort au Sénégal, ce n'est pas une opinion : c'est un acte inconstitutionnel. Il est du devoir de votre charge d'y mettre le holà, Monsieur le Premier ministre.
Ousseynou Nar Gueye éditorialiste (Tract.sn) et Communicant.
CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE DANS LA FALÉMÉ, 14 PERSONNES PORTÉES DISPARUES
La pirogue avait quitté samedi vers 13 heures Bountamba pour rejoindre l’autre rive. Et au total, 18 personnes se trouvaient à bord.
Un drame a eu lieu dans les eaux de la Falémé. Une pirogue qui avait à son bord 18 personnes, a chaviré à hauteur du village de Bountamba.
Le bilan provisoire du chavirement d'une pirogue dans la Falémé fait état de 4 rescapés et 14 personnes portées disparues. La pirogue avait quitté samedi vers 13 heures Bountamba pour rejoindre l’autre rive. Et au total, 18 personnes se trouvaient à bord.
Pour l'instant, renseigne la Rfm, les éléments de la Brigade de gendarmerie de Kéniaba ont mis la main sur le jeune conducteur de la pirogue. Une enquête a été ouverte pour mieux cerner les causes du chavirement, renseigne la même source..
ENDEAVOUR MINING TABLE SUR UNE REPRISE RAPIDE DES OPÉRATIONS DE SA MINE DE SABODALA
L'entreprise précise que les opérations de lixiviation au carbone étaient temporairement arrêtées, celles de sa nouvelle usine BIOX se poursuivent, laissant entendre que cela devrait limiter l’impact de la grève des employés depuis jeudi dernier.
Kédougou, 5 août (APS) – La société Endeavour Mining dit “travailler activement” pour “une reprise rapide” des opérations de sa mine de Sabodala dont les travailleurs observent “une grève illimitée” depuis jeudi dernier, en guise de protestation contre le non-paiement d’heures supplémentaires.
“Endeavour continue de travailler activement pour trouver une solution permettant une reprise rapide des opérations”, a assuré dans un communiqué son vice-président en charge des affaires publiques, Abdoul Aziz Sy.
Il précise que les opérations de lixiviation au carbone étaient temporairement arrêtées, celles de sa nouvelle usine BIOX se poursuivent, laissant entendre que cela devrait limiter l’impact de cette grève par laquelle les travailleurs de la société veulent obtenir de leur employeur le paiement d’heures supplémentaires, sur la base d’un accord d’établissement signé par les deux parties en 2016.
“Nous ne prévoyons pas actuellement d’impact matériel sur la capacité du groupe à atteindre ses objectifs de production, les coûts devant se situer dans la partie supérieure de la fourchette prévue”, souligne Abdoul Aziz Sy dans un communiqué.
“La mine et la récente expansion de l’usine BIOX contribuent à la création d’emplois et de revenus importants pour la région” de Kédougou, où se trouve la mine exploitée par Endeavour Mining à Sabodala.
Selon AbdoulAziz Sy, depuis 2021, Endeavour “a démontré […] de manière constante son engagement à améliorer les conditions de travail de ses employés à Sabodala-Massawa”, à travers des accords d’établissement “signés en 2016 et 2022 et homologués par l’inspection du travail”.
“Ces accords, toujours en vigueur, définissent la manière dont les heures supplémentaires doivent être calculées”, a-t-il dit, en affirmant qu’à partir de 2022, “les représentants des employés ont manifesté leur volonté d’intégrer de nouveaux éléments dans la base de calcul des heures supplémentaires”.
“Bien que ces éléments n’aient pas été explicitement exigés par la loi, soutient-il, la direction de Sabodala-Massawa a répondu positivement à la plupart de ces demandes, en acceptant d’inclure de nouvelles dispositions”.
Selon lui, les dernières revendications exprimées portent sur des paiements rétroactifs demandés par les représentants des employés depuis 2016, ce qui constitue à ses yeux une remise en cause des accords “signés et acceptés par toutes les parties prenantes”.
“Récemment, fait-il savoir, la direction de Sabodala Gold Operations a fait plusieurs propositions, portant notamment sur l’intégration d’une prime de production, un remboursement fiscal sur les avantages en nature, la rétroactivité de certains paiements ou une nouvelle rotation 14/14 plus avantageuse pour les cadres”.
Mais en dépit de ces propositions, le collègue des délégués du personnel de Sabodala n’a pas renoncé à ses revendications.
“Les heures supplémentaires prises en compte dans le mode de calcul sont celles effectuées en application de l’horaire habituel applicable à chaque groupe de travailleurs au niveau de sa section ou département d’affectation”, avance El Hadj Malick Gningue, membre du délégué des employés de Sabodala.
“En application du code du travail en matière de rémunération, le forfait des heures supplémentaires tiendra compte du temps de présence des travailleurs”, a-t-il indiqué.
Selon les travailleurs, le désaccord entre les deux parties porterait sur un article prévoyant “un forfait d’heures supplémentaires pour les cadres qui travaillent dans les usines de production sur une fourchette de 12 heures de temps”.
Aussi les travailleurs refusent-ils à ce jour de suspendre leur mot d’ordre de grève, faisant valoir que la direction d’Endeavour Mining “n’a pas signé le procès-verbal de l’inspection régionale du travail de Kédougou”.
JO 2024, CHEIKH TIDIANE DIOUF EN DEMI-FINALES
Dimanche, il avait terminé cinquième de sa série avec un chrono de 45 secondes 59.
L’athlète sénégalais Cheikh Tidiane Diouf s’est qualifié, lundi matin, pour les demi-finales de l’épreuve des 400 mètres des Jeux olympiques Paris 2024, en se faisant repêcher parmi les deux meilleurs deuxièmes de la course, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Le champion d’Afrique en titre du 400 mètres a terminé deuxième de sa série avec un chrono de 45 secondes 03.
Le sociétaire de l’AS Douanes, dont c’est la première participation aux JO, a réalisé sa meilleure performance personnelle qui est de 45 secondes 03.
Les demi-finales prévues à 17h35 lui donneront l’occasion de continuer son apprentissage du haut niveau.
Dimanche, il avait terminé cinquième de sa série avec un chrono de 45 secondes 59.
Le slalomer sénégalais Yves Bourhis a lui échoué à atteindre les quarts de finale du kayak cross dans la course contre-la-montre, alors que Louis François Mendy s’est qualifié pour les demi-finales des 110 m haies après avoir réalisé un chrono de 13 secondes 31. Il a remporté sa série en réalisant sa meilleure performance de l’année.
Le natif de Grand-Yoff, un quartier de la banlieue de Dakar, porte-drapeau du Sénégal à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, va disputer la demi-finale mercredi à partir de 17h10.
par Alioune Tine
DIRE ET NE PAS DIRE, L'IMPLICITE ET LE PRÉSUPPOSÉ
Les autorités doivent réexaminer leur communication, car il ya trop de couacs, trop de fronts, et des colères émergentes. L'impression d'impréparation aux fonctions éminentes d'exercice du pouvoir d'État est de plus en plus manifeste
Nous avons un contexte politique propice aux tensions, aux polémiques, aux malentendus, aux disputes, bref on assiste à un malaise ambiant, palpable.
L'État doit absolument veiller à retaurer la sérénité, à l'intercompréhension et de privilégier le dialogue aux polémiques inutiles. Les autorités de l'État devraient elles-mêmes prendre les initiatives idoines pour créer toutes les conditions requises pour qu'il soit mis un terme à une polémique inutile. Les questions de foi et de croyances mobilisent plus les émotions que la raison. Ce sont des débats passionnels qui peuvent vite déraper.
Le Sénégal est un pays où le dialogue et les rapports sociaux entre les musulmans et les catholiques sont exemplaires. Les autorités politiques doivent les renforcer. D'ailleurs, il faut reconnaître que les autorités actuelles l'on fait.
La polémique actuelle est née des presupposés et malentendus liés aux contentieux sur la question du voile vidé en 2019, par le dialogue. Le malentendu actuel a pour source les déclarations "polémiques " du Premier ministre, perçues comme une "provocation" par nos frères chrétiens. Cette sortie peut être réglée par le dialogue et la concertation avec les protagonistes. Il faut le faire maintenant, l'initiative doit émaner de l'État. L'église est toujours disponible pour le dialogue et la paix civile. Les autorités de l'État doivent réexaminer leur communication,car il ya trop de couacs, trop d'incompréhensions, trop de fronts, et des colères émergentes. La désillusion frappe à la porte.
La révolution démocratique et sociale que nous avons vécue a mobilisé tous les segments de la société qui ont manifesté un immense désir de changement, exceptionnel sur toute la ligne et une confiance sans limites aux jeunes leaders politiques actuels et en tête Ousmane Sonko. Sans Sonko, Diomaye ne serait jamais président de la République, c'est tout le sens de Diomaye moy Sonko. C'est aussi l'émergence d'un hyper-Premier ministre, avec un hyper-pouvoir auquel Sonko, mais aussi les Sénégalais ne sont pas préparés. L'impression d'impréparation, d'inexperience, aux fonctions éminentes d'exercice du pouvoir d'État est de plus en plus manifeste. Notamment dans un contexte révolutionnaire complexe, avec un héritage politique, démocratique et dans le domaine de la gouvernance catastrophique. Que le gouvernement n'arrête pas de ressasser mais le peuple qui a chassé le régime de Macky Sall, en a déjà pris acte. Le contexte actuel exclut le management en surplomb, management du confinement gouvernemental, qui tient tous les citoyens à distance, qui communiquent peu ou pas du tout avec les citoyens et acteurs sociaux.
Dans cette situation, le Premier ministre Ousmane Sonko a un rôle bien ingrat, il travaille énormément et reçoit tout les coups, il faut le reconnaître, et cela peut avoir un impact sur les affects. Il doit ouvrir des fenêtres d'opportunités de conversation avec les auteurs et citoyens en détresse.
Tout cela se comprend dans le contexte exceptionnel dans lequel, ils ont pris le pouvoir : de la prison au Palais.
Pour dire que tout ne fait que commencer, tout peut être amélioré avec les interactions sociales tous azimuts avec les citoyens et les acteurs sociauxen en détresse, tout peut être redressé. Comme je l'ai dit et répété, il faut mettre la société en mouvement.
Les attentes sont très fortes.
L'espoir suscité par ceux qui ont terrassé le régime de Macky Sall est encore là, mais on assiste à la naissance de doutes et d'une impression de désenchantement.
Il faut rapidement en prendre acte et rassurer les gens. Réviser la communication du gouvernement, restaurer la confiance et l'espoir.
Le titre est emprunté à Oswald Ducrot, philosophe et linguiste.
JO’BURG PORTE LA FLAMME
CAMP 20e édition de la Bwb Africa (3 au 6 août) - La Nba et la Fiba ont lancé, ce samedi, la 20e édition de la Basketball Without Borders à Johannesburg, en Afrique du Sud.
La Nba et la Fiba ont lancé, ce samedi, la 20e édition de la Basketball Without Borders à Johannesburg, en Afrique du Sud. Un camp prévu du 3 au 6 août, destiné aux jeunes talents africains et qui continue d’être un socle pour le développement du basket sur le continent.
Lancé en 2003 à Johannesburg en Afrique du Sud, le camp de la Basketball Without Borders (Bwb) Africa fête, cette année, sa 20e édition. Comme un symbole, c’est la capitale sud-africaine qui abrite la présente édition, ouverte samedi à l’American International School de Jo’burg, pour quatre jours. D’ailleurs, c’est la 16e fois que le pays de Nelson Mandela accueille les jeunes talents africains à travers un programme mondial de développement du basket et de sensibilisation communautaire. Organisé conjointement par la Nba et la Fiba, le camp Bwb 2024 va réunir 60 garçons et filles de 24 pays africains dont cinq espoirs de la Nba Academy Africa.
Amadou Gallo Fall : «Ce camp a été le précurseur de tout ce que nous avons construit sur le continent»
Un long chemin parcouru pour le président de la Basketball Africa League (Bal), Amadou Gallo Fall. «Il y a eu beaucoup d’activités significatives pendant ces 20 ans où on a vu énormément de talents émerger. Ce camp a été le précurseur de tout ce que nous avons construit sur le continent. L’aboutissement, c’est la Basketball Africa League. C’est ce qui continue à nous donner de l’énergie, parce qu’il n’y a pas de limite par rapport à ce que l’Afrique peut apporter sur la scène mondiale», s’est-il réjoui à l’issue de la conférence de presse d’ouverture du camp.
Pour le patron de la Bal, la Bwb «va continuer à déceler de nouveaux talents, mais surtout d’être une locomotive dans le domaine de l’engagement communautaire»
Avec six pensionnaires venus du Sénégal, il a salué la présence constante de jeunes Sénégalais dans les camps. «Le Sénégal a toujours été l’un des tops pays en termes de potentiel. Maintenant, il faut que ce potentiel se traduise dans les résultats des équipes nationales. Il faut travailler pour développer tout ce qui est autour, à travers des programmes, des ambitions à la hauteur du talent naturel qui existe au Sénégal», souligne-t-il.
Gorgui Sy Dieng, Joël Embiid, Pascal Siakam…
Présent au début de l’aventure, le directeur des Opérations de la Nba Africa, Kita Matungulu, mesure le chemin parcouru. «On a commencé avec un camp de basket, on a ensuite fait des Ligues de juniors Nba, aujourd’hui, on a la Bal. Et quand on voit un jeune comme le Sud-Soudanais Khaman Maluach, ancien pensionnaire de la Nba Academy, qui était le meilleur joueur du camp de l’année passée, c’est une fierté», a-t-il confié, soulignant le rôle de la Nba, de la Fiba, mais aussi des différentes autorités fédérales et autres partenaires qui œuvrent pour le développement du basket africain.
Pour rappel, le camp Bwb Africa a servi à former des talents devenus des joueurs de la Nba, à l’image de l’ancien capitaine des Lions, Gorgui Sy Dieng (2009), Joël Embiid (2011) ou encore Pascal Siakam (2012). Ces derniers ont été cités en exemples aux campeurs de l’édition de 2024.
Au total, 13 anciens participants de la Bwb Africa ont été recrutés par la Nba depuis le premier camp en 2003. Pendant ces quatre jours, les jeunes campeurs prendront part à différentes activités, des concours à trois points, des jeux à 5 contre 5 et des sessions de développement de compétences de vie et de leadership. En attendant de connaître les meilleurs joueurs de la présente édition, les campeurs poursuivent leur perfectionnement auprès de joueurs, légendes et entraîneurs actuels et anciens de la Nba, de la Wnba et de la Fiba.