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19 novembre 2024
VIOLATION DE SON RÈGLEMENT INTERNE, LA CAF ANNONCE L'OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE
La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, ce jeudi soir, l'ouverture d'une enquête sur les allégations de violation de son Règlement interne de Gouvernance et d’Audit au sein du Secrétariat de la CAF“.
iGFM (Dakar) La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, ce jeudi soir, l'ouverture d'une enquête sur les allégations de violation de son Règlement interne de Gouvernance et d’Audit au sein du Secrétariat de la CAF“.
Molina avait révélé l'existence d'un rapport qui accablerait le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, rapport que l'instance aurait tout fait pour étouffer sous la houlette de son président Patrice Motsepe. A travers son annonce, l'instance panafricaine tient à battre en brèche ces accusations : elle a confirmé l'existence de ce rapport et a tenu à prouver qu'elle prend cette affaire très au sérieux.
Motsepe prévient
“La CAF ne tolère aucune corruption ni aucun manquement aux règles de gouvernance interne, d’audit et de transparence de la CAF, ni aucune violation des statuts et règlements de la CAF et de la FIFA“, a prévenu Motsepe. “Le département de gouvernance interne et de conformité a attiré notre attention sur la violation présumée des règlements d'audit interne et de gouvernance de la CAF. (…) Le Comité exécutif de la CAF examinera le rapport et les recommandations du Comité d'audit et de gouvernance et des mesures appropriées seront immédiatement prises si une conduite ou un comportement inapproprié est identifié par le Comité d'audit et de gouvernance.“
La CAF commande un audit externe
En parallèle, le Comité d'audit et de gouvernance présidé par le juge Petrus Damaseb et dont le Camerounais Dieudoné Happi est le vice-président “désignera l'un des cabinets d'avocats internationaux les plus respectés ou un cabinet d'audit et de services professionnels de renommée internationale, pour enquêter sur la violation présumée des règlements d'audit interne et de gouvernance de la CAF et soumettre ensuite un rapport au Comité exécutif de la CAF.”
De son côté, à travers un post publié sur X, le Suisso-Congolais Mosengo-Omba s'est dit très serein en dénonçant un “rapport sorti de nulle part contenant des griefs sans preuves documentées”.
A noter que la Commission d'Audit et de Gouvernance de la CAF est composée du Président de la Commission de Gouvernance de la CAF, M. Justice Petrus Damaseb, et du Vice-président M. Happi Dieudonné, ainsi que du Président de la Commission d'Audit et de Conformité de la CAF, M. Mohammed Zaazi et du Vice-président, M. Mouhamed Nour-Dine Assindoh. La Commission d'Audit et de Gouvernance de la CAF est présidée par le juge Petrus Damaseb.
INTERDICTION DES ACTIVITÉS MINIÈRES POUR UNE DURÉE DE TROIS ANS
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a annoncé l’interdiction des activités minières pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a annoncé l’interdiction des activités minières pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé, affluent le plus important du fleuve Sénégal et frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali.
‘’Il est formellement interdit toute activité minière et l’octroi de permis d’exploitation pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé’’, a dit M. Ngom dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS) en perspective des journées nationales de reboisement et de nettoiement prévues ce week-end à Touba et dans le reste du pays.
‘’Avec la suspension de la délivrance des permis d’exploitation au niveau de la Falémé et dans la zone tampon située à 500 mètres des berges de cet affluent, il ne devrait plus y avoir d’exploitation minière’’, a-t-il ajouté, se réjouissant de ‘’cette forte mesure du gouvernement contre la pollution de la Falémé’’.
Le gouvernement du Sénégal a examiné et adopté en Conseil des ministres, le 19 juillet dernier, le projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé.
‘’Ce projet adopté en Conseil des ministres a été porté par mon collègue Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Il va nous permettre d’évaluer l’évolution des fonctions éco-systémiques de la Falémé d’ici les prochaines années’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous espérons qu’en prenant cette mesure qui est entrée en vigueur que la Falémé va retrouver ses fonctions éco systémiques’’, a-t-il ajouté, indiquant qu’il travaille dans ce processus, avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVS) et le gouvernement du Mali.
‘’Nous souhaitons que l’Etat malien prenne aussi de son côté des mesures interdisant l’exploitation de l’or au moins à 500 mètres des berges de la Falémé’’, a-t-il fait valoir.
Concernant la sauvegarde du Lac Rose, Daouda Ngom a salué la décision de l’Etat d’aller vers un classement de ce point d’eau en Réserve naturelle urbaine.
‘’L’objectif d’aller vers un classement du lac Rose en Réserve naturelle urbaine vise à sauvegarder son écosystème à l’image de la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye de Pikine et Dépendance, communément appelée technopôle’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous avons démarré les concertations avec les acteurs de même que les études nécessaires. Maintenant au terme de ce processus, de concert avec les autres ministères concernés, nous allons tout droit vers le classement du Lac Rose, en Réserve naturelle urbaine’’, a-t-il assuré.
Par Assane Guèye
LE PATRIMOINE NE FAIT PAS LE MOINE
La déclaration de patrimoine est une obligation pour le président de la République, les ministres et autres ordonnateurs de crédits publics dépassant le milliard. C’est un effort louable de transparence.
La déclaration de patrimoine est une obligation pour le président de la République, les ministres et autres ordonnateurs de crédits publics dépassant le milliard. C’est un effort louable de transparence. C’est aussi une formalité qui peut apparaître comme une torture pour les assujettis. Un Premier ministre du défunt régime s’était montré décomplexé face à la question en disant qu’il avait peur de dévoiler ses biens. Il n’est pas le seul à avoir cette phobie. Comment ne pas essayer de les comprendre ? La divulgation de son patrimoine est une manière de divulguer ses données personnelles. On est presque jeté en pâture. Tout est mis sur la place publique. Tel un butin de guerre, le fruit d’une vie de labeur ou de faveur est exposé partout. Il est bien possible que l’injonction faite de ne rien cacher se transforme en dictature de la transparence. Il y a aussi un manque de pudeur à étaler ses richesses dans un océan de misère. De plus, dans l’imaginaire populaire, les bijoux de famille et les paires d’yeux ne font pas bon ménage. Ils ne sont en sûreté que s’ils sont entourés d’une culture du secret. On manque aussi d’être impressionné par le procédé́ quand il s’avère plus utile à la sortie qu’à l’entrée. Arrivés en fin de mission, les plus tordus qui auraient accumulé plus que de raison ont peut-être déjà utilisé des moyens de contournement ou de dissimulation. Ni vus ni connus, ils ont poussé le vice jusqu’à mettre en place des systèmes de prête-noms ou d’hommes de paille. Les associations de malfaiteurs devancent toujours de loin les associations de bienfaiteurs. Le recours aux bas de laine si elle n’a pas logé dans les paradis fiscaux le magot gratuitement ramassé est aussi leur point fort. Dans le cas d’espèce, on parle de flux financier illicite. Le malin pour le mal est vieux comme le monde. Les déclarations de patrimoine n’empêchent pas les incendies sur nos maigres deniers de se déclarer. Plus de prévention, de garde-fous et des châtiments exemplaires en cas de faute peuvent dissuader les pyromanes de faire feu de tout bois. Somme toute, il est intrigant de voir la facilité avec laquelle les crimes économiques sont perpétrés sous nos latitudes.
L’art de lâcher la proie pour l’ombre
Pour ce qui est de la déclaration du numéro un Sénégalais, on dira après l’avoir parcourue que le cinquième Président n’est pas un coffre-fort ambulant comme auraient pu l’être ceux qui l’ont précédé. Ces derniers avaient assez duré pour avoir le temps de baisser la garde sur le bien commun. L’actuel locataire du palais n’est pas non plus dans la précarité au regard de ce qu’il a présenté. À son endroit, il faut avoir un a priori bienveillant quant à sa probité. D’habitude, les visages séraphiques ont bon fond. La réussite ou l’échec de son magistère est étroitement lié aux résultats qu’il aura sur le front de la lutte contre l’industrie de la corruption et la prévarication. Nos pays sont ravagés par cette tumeur qui a d’ailleurs dépassé ce simple stade. Les mauvaises pratiques sont comme une bombe atomique qui souffle tout sur son passage. Les paysages de désolation n’ont qu’une seule origine, la mal gouvernance. Ou quand un petit nombre de kleptomanes s’emparent de tout. Où a-t-on jamais vu un îlot de prospérité dans un décor exsangue ? Ce n’est jamais durable. C’est collectivement que les civilisations avancent ou déclinent. Plus profonde encore est cette réflexion de cet artiste-rappeur qui a «souhaité à tout un chacun de connaître richesse et opulence pour savoir que le bonheur ne s’y trouve pas». Les déclarations de patrimoine nous édifient souvent sur ce qu’on a fait de l’intérêt général depuis plus de 60 ans. Le temps est venu d’arrêter de donner l’occasion aux larrons en foire en veillant comme du lait sur le feu sur le patrimoine commun national. L’urgence est de s’attaquer à la racine du mal, aux causes et non aux symptômes. Et ne pas lâcher la proie pour l’ombre.
JO PARIS 2024, LE JUDOKA MBAGNICK NDIAYE EN 8E DE FINALE
Le judoka sénégalais Mbagninck Ndiaye s’est qualifié, vendredi matin, en 8e de finale du championnat de judo des Jeux Olympiques (JO) Paris 2024, dans la catégorie des plus de 100 kilos à l’Arena Champs-de-mars
Paris, 2 août (APS) – Le judoka sénégalais Mbagninck Ndiaye s’est qualifié, vendredi matin, en 8e de finale du championnat de judo des Jeux Olympiques (JO) Paris 2024, dans la catégorie des plus de 100 kilos à l’Arena Champs-de-mars, a constaté l’APS.
Mbagnick Ndiaye a battu le bissau-guinéen Bubacar Mané en 16e de finale.
Dans un combat entre deux tireurs qui se connaissent, la victoire s’est dessinée pour le sénégalais dans le golden score (prolongations).
Il a fait mieux qu’à Tokyo en 2021. Au Japon, Ndiaye avait été battu par le Russe Tamerlan Bashaev, qui était numéro 1 des plus de 100 kilos.
En 8e de finale, le tireur sénégalais va affronter le Géorgien Guram Tushishvili.
LA SUSPENSION D’OPÉRATIONS FONCIÈRES DANS CERTAINES ZONES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les livraisons de ce vendredi commentent dans leur ensemble la nouvelle mesure de suspension d’opérations foncières dans certaines zones du pays à l’exception des projets initiés par l’Etat
Dakar, 2 août (APS) – La nouvelle mesure de suspension d’opérations foncières dans certaines zones du pays à l’exception des projets initiés par l’Etat est largement commentée par les quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Alors que le rapport de la Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime dans la région de Dakar n’est pas encore publié, le gouvernement engage un autre front sur le foncier. La Direction générale de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) prend une nouvelle mesure en suspendant toutes les constructions sur quelques sites du pays. Le colonel Amadou Ousmane Ba, dans une note de service en date du 31 juillet informe : +Conformément aux instructions reçues, toutes formes de construction, à l’exception des projets initiés par l’Etat, sont suspendues pour une période de trois mois à compter du 29 juillet 2024+’’, écrit le quotidien Bës Bi.
Sont concernées ‘’lotissement BOA, lotissement Hangar Pèlerins, lotissement Recasement 2- Aéroport Dakar, lotissement EGBOS sur la VDN de Dakar, lotissement EOGEN 1 et 2, site de batterie à Yoff, le site de Terme sud Ouakam, Pôle urbain de Diacksao Bambilor sur le TF 11651/R, Pôle urbain de Déni sur la TG 15337/R, le site de Pointe Sarène pour la zone SAPCO, lotissement de Ndiobène Gandiol sur le TF 136 à Saint-Louis’’.
‘’Lutte contre les litiges fonciers, la DSCOS monte au front’’, affiche à la Une L’Info, qui signale qu’après ‘’la suspension par le gouvernement des demandes de baux et l’arrêt des chantiers dans des zones géographiques jugées sensibles, en particulier sur le littoral, la DSCO entre en action dans la lutte contre les litiges fonciers’’.
‘’Encore une suspension d’opérations foncières dans certaines zones’’ pour une durée de trois mois, à l’exception des projets initiés par l’Etat, fait remarquer EnQuête
‘’Selon L’As, ‘’le nouveau Directeur général de la DSCOS frappe fort d’entrée’’. ‘’Nommé il n’y a même pas six mois, le nouveau DG de la DSCOS fait montre d’une grande rigueur dans le travail. Amadou Ousmane Ba essaye de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué en donnant corps aux directives formulées par le chef du gouvernement et le président de la République concernant les opérations foncières dans certaines zones du pays’’, écrit le journal.
L’Observateur signale que cette nouvelle décision ‘’va certainement impacter fortement le secteur du BTP et gonfler les rangs des chômeurs’’. Les Echos parlent de ‘’mesure aux conséquences incalculables’’, ‘’un drame social qui se dessine pour de nombreux pères de familles’’.
‘’Les nouvelles ne sont pas bonnes ! Surtout pour les entrepreneurs et autres particuliers qui veulent finir leurs projets de construction pour se caser ou faire des affaires. Pour cause, la DSCOS a informé, hier, dans une note de service, la suspension de toutes les opérations foncières dans certaines zones du pays’’, écrit Source A.
Le Soleil s’intéresse à la Falémé, entre ‘’bombe écologique et péril sécuritaire’’. ‘’Deux rapports scientifiques alertent sur des tensions communautaires’’, écrit le journal.
Par Association Sénégalaise des Ingénieurs de l’Agriculture
NOTE SUCCINCTE SUR LA PROBLEMATIQUE DES SEMENCES AU SENEGAL
Les semences doivent permettre d’augmenter la productivité agricole, les acteurs s’accordent à reconnaître que beaucoup d’initiatives ont été prises par l’Etat pour reconstituer le capital, mais le système connaît de sérieux dysfonctionnements
Association Sénégalaise des Ingénieurs de l’Agriculture (ASIA) |
Publication 02/08/2024
L ’atteinte de l’autosuffisance alimentaire est une préoccupation majeure du Chef de l’Etat et de son Gouvernement. Mais, malgré les performances réalisées ces dernières années, les objectifs fixés n’ont, jusque là, pas été atteints du fait en partie de la faiblesse de l’utilisation de semences certifiées.
Avec les semences qui doivent permettre d’augmenter la productivité agricole, les acteurs s’accordent à reconnaître que beaucoup d’initiatives ont été prises par l’Etat pour reconstituer le capital, mais il faut dire que le système connaît de sérieux dysfonctionnements.
Plusieurs contraintes entravent le développement du secteur semencier au Sénégal. Elles sont aussi bien d’ordre institutionnel, légal, opérationnel que technique. Elles touchent tous les maillons de la chaine à savoir : (i) le développement des variétés ; (ii) le contrôle et la certification ; (iii) la production des semences de pré-base ; (iv) la production de semences de base et certifiées ; (v) la distribution et la commercialisation des semences certifiées.
Pour y apporter des éléments de réponse, le panel a fait le diagnostic et dégagé quelques pistes de réflexion et de recommandations pour juguler le problème en vue d’atteindre les objectifs d’autosuffisance alimentaire. Le présent document est une synthèse des recommandations du panel.
I - DIAGNOSTIC DE LA FILIÈRE DES SEMENCES
Les principales contraintes identifiées peuvent se résumer comme indiqué, ci-après.
1 - 1 - Conseil National Consultatif des Semences et Plants (CNCSP)
Le Comité national concerté des semences et plants (CNCSP), institué par le Décret 97-603, ne joue pas convenablement son rôle du fait de sa composition et des manques de moyens. Cette situation contribue en partie à l’inorganisation des acteurs sur la planification. On note :
• Des manquements sur son état actuel de fonctionnement ces dernières années
• Absence de son contrôle dans l’introduction et la diffusion des semences étrangères selon les dispositions règlementaires (Règlement semences CEDEAO, Loi 94 81, Décrets d’application et Arrêtés)
• Absence de moyens humains et financiers pour remplir ses missions
• Absence de fonds semenciers • Absence de politique semencière au Sénégal
• Lenteur dans la diffusion des nouvelles variétés homologuées
1 - 2 - Recherche sur le matériel végétal
Au niveau de la Recherche, on peut relever :
• Absence de moyens humains, financiers et matériels pour les programmes de sélection végétale et de multiplication des premiers niveaux (G0 et G1) au niveau de l’ISRA ;
• Non financement des essais variétaux des semences horticoles importées par les importateurs et les commerçants, conformément à l’article 2 du 97-602 instituant le catalogue
• Non constitution de stock de sécurité des semences de pré base et absence d’infrastructures de conservation au niveau de l’ISRA.
1 - 3 - Le catalogue des plants et variétés institué par le Décret 97-602
La dégénérescence génétique marquée par une perte de productivité de nos vergers est accentuée par le manque d’informations :
• Les fiches techniques des variétés d’espèces fruitières manquent dans le catalogue national.
1 - 4 - Production des semences et plants par les organisations professionnelles
L’inorganisation des multiplicateurs de semences, le manque de formation et l’identification des vrais professionnels du système créent des désordres au niveau de la production. Il est constaté :
• Les organisations professionnelles n’ont pas intégré les pépiniéristes et les producteurs de plants horticoles ;
• Absence de carte professionnelle des producteurs de semences comme prévue dans le règlement de la CEDEAO ;
• Les membres des OPS manquent de formation aux techniques de production semencières et de commercialisation ;
• Les multiplicateurs manquent de compétences techniques pour la multiplication des semences ; • Insuffisance des sociétés semencières ;
• Absence de financement adéquat pour la production de semences certifiées ;
• Nombre insuffisant de stations de conditionnement des semences pour le contrôle et la certification ;
• Absence des stocks de sécurité/calamité ;
1 - 5 - Contrôle et certification des semences et plants
Le SOC, maillon le plus important sur le système à travers le contrôle et la certification, n’arrive plus à jouer pleinement ses missions essentielles pour garantir des semences de qualité du fait que :
• Le nombre de contrôleurs semenciers est insuffisant au niveau des zones de production
• Absence de moyens humains, financiers et matériels au niveau des services officiels de contrôle et de certification (budget, moyens de déplacement, équipements de laboratoire, de bureau)
• Absence d’évaluation du système des contrôleurs agréés (article 29 Décret 97-616 et à l’Arrêté 11617 du 14 Mai 2019), en vue de son extension
• Absence d’information sur l’état actuel de la production des semences et plants d’espèces horticoles : Tomate, Bissap, Gombo, Oignon VDG et espèces plants fruitiers
• Manque d’identification des importateurs-distributeurs de semences et plants horticoles par le SOC, conformément à l’article 41 du Décret 97 616
• Les demandes d’admission au contrôle des OPS et les déclarations de culture de production de semences par les OPS ne sont pas faites à temps
• Inexistence d’une base de données actualisée sur les semences pour toutes les espèces végétales
1 - 6 - Commercialisation
Au niveau de la commercialisation, il est noté :
• Système fragile parce que dépendant essentiellement de l’état comme client principal et qui rétrocède aux producteurs à un prix subventionné à 50 %.
• L’achat de semences écrémées entraine des distorsions dans l’établissement des programmes de multiplication à cause des stocks de semences certifiées invendues.
II - PROPOSITIONS DE L’ASIA
De cette analyse diagnostique, des recommandations à court et long termes ont été formulées allant dans le sens de lever les contraintes qui plombent la filière semencière au Sénégal. L’atteinte des objectifs d’augmentation de la production agricole nécessite entre autres, la conduite d’une politique semencière de qualité, bâtie sur le triptyque « Production – Contrôle - Conditionnement », pour améliorer les rendements agricoles.
2 - 1 - Recherche
Compte des besoins spécifiques en semences de pré-base et des variétés hybrides des producteurs en rapport avec les campagnes (hivernage et saison sèche chaude) et pour éviter l’utilisation de semences tout venant (« ECREME »), faute de disponibilité de semences certifiées, des mesures sont à prendre :
• Donner une autonomie financière suffisante à l’unité de production de semences de l’ISRA pour lui permettre de produire les semences de niveaux prébase dans les délais requis (calendrier cultural).
• Renforcer la recherche variétale, en ressources humaines, financières et en équipements modernes afin de raccourcir les délais de création notamment par l’utilisation d’outils modernes (biotechnologie végétale, marqueurs moléculaires, etc.)
• Privilégier dans les programmes de sélection notamment, dans la fabrication de variétés hybrides concernant les espèces céréalières (mil, maïs, sorgho, riz)
• Poursuivre l’expérience de production de semences de niveau G3 d’arachide avec le privé
2 - 2 - Diffusion des nouvelles variétés
En vue de fournir des semences de qualité et en quantité aux agriculteurs, des efforts sont encore à faire sur la diffusion :
• Pour les espèces horticoles, il faut systématiser le processus de contrôle et de certification par le SOC, avant la diffusion et la commercialisation des semences.
• Il faut reprendre la production de semences horticoles, notamment celles d’oignon et de pomme de terre comme cela se faisait avec le projet de production de semences légumières (PSL) de Sangalkam
• Impliquer d’avantage le Conseil agricole et rural dans le processus de diffusion des variétés nouvellement créées et homologuées
2 - 3 - Contrôle des cultures
Pour permettre le contrôle du système sur toute la chaîne des valeurs, il faudrait :
• Un renforcement du SOC en moyens humains, financiers, en matériels et en équipements
• Une extension du système de contrôle privé agréé, chargé des contrôles au champ, et l’étendre dans les autres régions, après évaluation du système
• Le SOC doit effectuer tous les contrôles nécessaires aux semences (stockage, commercialisation, importation et structures privés agréées de contrôle au champ) comme lui confère la loi et les règlements sur les semences,
• Des vignettes ou des attestations doivent être délivrés à tous les niveaux de contrôle, en application de la loi et des règlements sur les semences.
2 - 4 - Au plan institutionnel
Pour coordonner toutes les interventions des différents acteurs et apporter plus d’efficacité et d’efficience sur le contrôle et la certification, des mesures sont à prendre.
• Erection, dans les meilleurs délais, de la DISEM en une structure nationale autonome, avec ses propres démembrements dans les régions et départements. Aujourd’hui, le contrôle de la qualité des semences certifiées échappe totalement à la DISEM. Cette mission est logée au niveau des DRDR qui n’ont pas ni la compétence technique, ni la compétence juridique pour effectuer cette mission.
• Dotation de moyens humains, financiers et en équipement au CNCSP, pour lui permettre de jouer efficacement son rôle dans la planification, l’homologation, la diffusion et l’élaboration de la politique semencière du Sénégal.
• Nomination par arrêté du chef de Centre d’excellence d’examen DHS du Sénégal, hébergé par l’ISRA, pour assurer son autonomie administrative pour l’homologation des nouvelles variétés végétales sénégalaises selon le règlement de la CEDEAO, permettant aussi d’assurer la propriété intellectuelle des obtenteurs à l’OAPI. Il faut rappeler que les frais liés à la mise en œuvre des essais d’homologation de variétés végétales sont à la charge du Demandeur, toujours selon la réglementation.
• Insertion des professionnels formés en technologies semencières, sortant de l’ENSA et de l’UCAD, dans la filière des semences.
2 - 5 - Commercialisation et subvention
Pour juguler les contraintes liées aux dysfonctionnements de la commercialisation à une meilleure utilisation de la subvention, il est proposé :
• Élimination du terme « écrémées » dans le langage des semences. Ce terme porte à confusion alors qu’il ne signifie rien d’autre que « tout venant », de très mauvaise qualité. Cette catégorie ne doit plus faire partie de la subvention de l’Etat.
• Révision des attributions de quota, dans les meilleurs délais :
• Tout distributeur/commerçant de semences doit être agréé et disposer d’une carte professionnelle • Les attributions de quota doivent s’arrêter au niveau des semences R2
• Le SOC doit contrôler les stocks lors de la commercialisation et de la distribution.
• Révision du système de rétrocession des semences subventionnées aux producteurs. En effet, aujourd'hui, les quantités reçues par les bénéficiaires sont insignifiantes, comprises entre 3 à 10 Kg/bénéficiaire.
• Elimination du système actuel d’affectation de 25% du programme de chaque opérateur à d’autres multiplicateurs.
• Révision du système de la subvention vers la réduction du montant, en adéquation avec la proposition de suppression des semences dites écrémées afin de pouvoir participer au financement du fonds semencier. Ce montant devrait faire l’objet d’arbitrage entre : (i) renforcer l’ISRA dans la sélection variétale et la production de semences des niveaux prébase (G0, G1, G2, G3), (ii) appuyer la DISEM pour lui permettre de mener correctement sa mission nationale, (iii) renforcer les structures de contrôle sur le terrain, (iv) équiper tous les points de collecte et les magasins de stockage de matériels de collecte adéquats et (v) appuyer le fonctionnement du CNCSP.
2 - 6 - Triage et conditionnement
Afin de garantir des semences de qualité, il faudrait :
• Mettre en place de véritables usines de semences, avec tous les équipements nécessaires au lieu de d’équipements fragmentés qui ne font qu’une partie du travail.
2 7 - Financement
Pour une bonne organisation de la multiplication des semences et de la collecte, les recommandations suivantes sont faites :
• Financement de la production des semences des niveaux prébase, de manière durable. Les fonds doivent être disponibles, en rapport avec l’exécution du calendrier culturel
• Financement de la collecte des semences au niveau des producteurs : l’achat des semences doit impérativement précéder la collecte des graines d’arachide d’huilerie. Les fonds doivent être disponibles avant les récoltes.
III - LES MESURES CLÉS
Les principales mesures à prendre se résument ainsi :
1. Autonomisation de la DISEM en une structure nationale autonome, avec ses propres démembrements dans les régions et départements
2. Mise en place du fonds semenciers pour appuyer le CNCSP, la DISEM et l’ISRA
3. Dotation du CNCSP en ressources pour assurer son bon fonctionnement
4. Autonomisation financière de l’unité de production de semences de l’ISRA
5. Mise en place d’un programme de production de semences légumières et d’un système de contrôle et de certification
6. Contrôle de l’introduction et de la commercialisation des semences horticoles importées
7. Application rigoureuse de la réglementation harmonisée sur les semences de la CEDEAO
8. Mise en vigueur, dans les meilleurs délais, l’obtention de la carte professionnelle à tous les multiplicateurs de semences pour l’exercice de leur fonction
9. Suppression des semences écrémées dans le programme de subvention
10. Révision de l’affection des quotas de multiplication des semences
11. Révision du système de distribution des semences au niveau des commissions
Association Sénégalaise des Ingénieurs de l’Agriculture (ASIA)
*Note soumise au ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire (Octobre 2022)
LA DSCOS SUSPEND TOUT POUR 03 MOIS, SAUF CELLES INITIEES PAR L’ÉTAT
Operations foncières dans différentes zones à Dakar, Mbour, Saint-Louis…Le nouveau patron de la Direction générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DCOS) engage la lutte conte la «délinquance foncière»
Le nouveau patron de la Direction générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DCOS) engage la lutte conte la «délinquance foncière», en droite ligne de la volonté des autorités étatiques de mettre de l’ordre dans ce secteur. A peine avoir pris service, suite à sa nomination comme Directeur générale de la DCOS, en Conseil des ministres du mercredi 3 juillet dernier, en remplacement du Colonel Papa Saboury Ndiaye, le Colonel de la Gendarmerie Amadou Ousmane Ba a signé une «Note de service» avec comme «Objet : Suspension de toutes les opérations foncières dans différentes zones du pays»
Le document n°0205 en date du 31 juillet 2024, adressé au Commandants de Brigade de Gendarmerie (chargés de son exécution), stipule que «Conformément aux instructions reçues, toutes les constructions, sauf celles initiées par l’État, sont suspendues, pour une période de trois (03) mois à compter du 29 juillet 2024, dans les zones ci-après : Lotissement BOA ; Lotissement Hangar Pèlerins ; Lotissement Recasement 2 – Aéroport Dakar ; Lotissement EGBOS sur la VDN à Dakar ; Lotissement EOGEN 1 et EOGEN 2 ; Site de Batterie à Yoff ;
Le site de Terme Sud Ouakam ; Pôle Urbain de Diacksao – Bambilor sur le TF 11 651/R ; Pole Urbain de Déni sur le TF 14 337/R ; Le site de Pointe Sarène pour la zone hors SAPCO ; Lotissement de Ndiobène Gandiol sur le TF 138 à Saint-Louis…»
e Colonel Amadou Ousmane Ba, DG de la DSCOS, engagent ainsi les Commandants de Brigade à veiller à la «stricte exécution de ces consignes» auxquelles il «attache du prix». Cette décision intervient alors que le chef de l’Etat attend les rapports définitifs des enquêtes commanditées notamment celui de la Commission Ad Hoc mise en place le Premier ministre pour élucider la situation sur le foncier dans différentes zones et le Domaine public maritime.
L’ISRA, UN INSTITUT QUI PERCE MALGRÉ SES FAIBLES MOYENS
En une décennie, il a développé des technologies révolutionnaires, améliorant la productivité des cultures et de l'élevage. Néanmoins, des contraintes financières pèsent lourdement sur cet institut crucia pour le secteur primaire sénégalais
L’institut sénégalais de recherche agricole (Isra) occupe une place centrale dans le développement agricole du Sénégal. Au cours de ces dix dernières années, l’ISRA a marqué sa présence sur le plan national et international par la mise au point ou l’amélioration de plusieurs technologies utilisables par les populations. Ces résultats de recherches ont permis de fournir des informations précises, améliorant la prise de décision. Malgré ces performances, l’institut fait face à des problèmes liés à la faiblesse de son budget annuel quoiqu’il soit une structure capitale pour le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage. Portrait !
L’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) a été créé en 1974 par la loi n° 4-53 du 4 novembre 1974 pour permettre au Sénégal de disposer d’une véritable politique de recherche. Il est la principale institution de recherche agricole du Sénégal.
Les principales missions de l'ISRA sont entre autres la conception et l'exécution de programmes de recherche en production végétale, forestière, animale, piscicole et économie rurale ; la création de connaissances scientifiques ; la génération d'innovations technologiques et le développement d'outils d'aide à la décision pour améliorer le secteur agricole ; la valorisation et le transfert des résultats de la recherche ; la promotion et la formation par la recherche ; le développement de la coopération scientifique avec les institutions de recherche et les universités africaines et internationales.
Au cours de ces dix dernières années, l’ISRA a marqué sa présence sur le plan national et international par la mise au point ou l’amélioration de plusieurs technologies utilisables par les populations. Ces résultats de recherches ont permis de fournir des informations précises améliorant ainsi la prise de décision.
Ainsi de nombreuses variétés ont été améliorées et inscrites dans le catalogue national en dix années de recherche entre 2012 et 2021. Parmi celles-ci, on peut citer 10 variétés d’arachides adaptées aux contextes climatiques des zones agro écologiques, 15 variétés de riz dont des variétés aromatiques, 5 variétés de niébé à cycle extra précoce, 3 variétés de sorgho à cycle extra précoce.
Cette performance se mesure également par l’obtention des autorisations de mise sur le marché de 21 vaccins vétérinaires (processus démarré depuis 2018), la fourniture d’une quinzaine de millions de doses de vaccins à chaque campagne nationale de vaccination du bétail et la mise à disposition des avis techniques pour la négociation des accords de pêche avec l’Union Européenne.
Dans le domaine des recherches sur les productions halieutiques et aquacoles aussi, des données précises sont mises à la disposition des décideurs et des acteurs de la pêche par la recherche. Ces informations concernent la pêche artisanale, la pêche chalutière thonière, la pêche chalutière sardinière, l’activité́ des bateaux pélagiques étrangers, la situation des stocks de petits pélagiques entre autres.
Les recherches ont également permis d’identifier des zones potentielles pouvant abriter des Zones de Pêche Protégées (ZPP) et des récifs artificiels au niveau de la région naturelle du Cap-Vert et sur la Petite Côte. Malgré toutes ces réussites, l’ISRA est confronté à un certain nombre de difficultés liées à la faiblesse du budget de transfert que l’institut reçoit annuellement de l’Etat du Sénégal.
QUAND L’ETAT DÉBLAIE LE CHEMIN !
Apurement des dossiers administratifs des enseignants, signature d’arrêtés d’admission aux examens professionnels (CAP, CEAP) et de décisions de nomination aux postes de responsabilité : l’Etat prend les devants pour garantir les conditions d’une rentrée
Le ministère de l’Education nationale s’est inscrit dans une dynamique d’apaisement du climat social. La signature d’une déclaration d’intention avec le ministre de la Fonction publique dans le cadre du dossier lié à l’apurement des instances administratives des enseignants, et celle liée aux arrêtés d’admission aux examens professionnels et décisions de nomination aux postes de responsabilité en sont pour preuve.
L e système éducatif sénégalais a connu des remous liés à des grèves des syndicats d’enseignants. Ce qui n’a pas été sans conséquences sur le déroulement des enseignements-apprentissages. Le ministère de l’Education nationale est en train de prendre les devants pour une rentrée scolaire apaisée. Dans ce sens, le 24 juillet dernier, Moustapha Guirassy et le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, ont signé une déclaration d’intention dans le but d’harmoniser leur contribution à la prise en charge des préoccupations du secteur public de l’enseignement et à l’apaisement du climat social. « Cette collaboration stratégique, mise en œuvre par les ministres respectifs, marque une étape cruciale dans la création d'un environnement éducatif plus efficace et harmonieux, répondant ainsi aux préoccupations des enseignants et améliorant la qualité de l'enseignement au Sénégal », lit-on dans le communiqué rendu public. La convention entre les deux ministères devra permettre « l’accélération des procédures administratives ». Ceci, en « réduisant les délais de traitement des dossiers des enseignants, tels que l'intégration, la validation, l'avancement, etc., afin de garantir une gestion plus efficace de leur carrière ». Il s’agit également, entres autres, de « mettre en place un système intégré et numérique qui permettra de simplifier les processus, d'améliorer la transparence et de faciliter la communication entre les différentes parties prenantes ».
Toujours dans son ambition d’apaiser le climat social, le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy a satisfait une vieille doléance des syndicats d’enseignants. Il a signé le 31 mai dernier, plusieurs arrêtés d’admission aux examens professionnels et décisions de nomination aux postes de responsabilité. Il s’agit au « total de 5130 actes administratifs représentant 23 arrêtés de CEAP et CAP pour 4030 bénéficiaires, 30 décisions de nominations pour 1000 bénéficiaires (proviseurs, censeurs, surveillants généraux, intendants, des directeurs d’écoles, maîtres d’applications, etc.) et 3 actes de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire (Chargés de cours) pour 100 bénéficiaires signés et remis aux secrétaires généraux des syndicats du G7, avait annoncé le ministre. Cette signature d’arrêtés d’admission aux examens professionnels et décisions de nomination aux postes de responsabilité constitue une grande avancée dans le processus de transformation systémique de l’éducation. Ce qui avait été salué par les syndicats d’enseignants même s’ils sont d’avis qu’il reste encore beaucoup de choses à faire. « On se félicite, il s'agit pour la première fois d'une rencontre, d'une promesse d'un engagement du ministère de l'éducation nationale. L'engagement, c'est de faire en sorte que tout ce qu'il a comme instances, soit apuré dans les meilleurs délais », avait fait savoir le secrétaire général Sels Amidou Diédhiou.
Quelques semaines après sa prise de fonction, le ministre de l’Education nationale avait annoncé qu’il sera procédé à un recensement exhaustif du personnel enseignant en service dans les écoles, établissements et structures relevant de son département. Selon lui, «l’objectif de cette initiative est de dresser une photographie exhaustive et précise de la répartition de nos ressources humaines».
«RELEVER TOUS LES DEFIS ET RELANCER LA PRODUCTION…»
Ziguinchor - Abdou Ndane Diagne, Dg Sonacos trace les grandes lignes pour la campagne arachidière
Pour sa première visite à Ziguinchor, le nouveau Directeur général de la SONACOS, Abdou Ndane Diagne, dégage les grands axes de la prochaine campagne de commercialisation arachidière dans le Sud du pays. Accompagné de ses collaborateurs, le nouveau patron des huiliers, qui a visité les installations de l’usine SONACOS, estime que toutes les conditions seront mises en œuvre pour une bonne collecte des graines d’arachide à l’unité industrielle.
«Une unité industrielle qui, certes, est vieille, mais les machines sont en bon état», a martelé le nouveau Directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), Abdou Ndane Diagne qui, pour sa première visite à l’usine de Ziguinchor, se fixe le pari de relever tous les défis. «La société a eu des résultats ces dernières années marquées par une baisse drastique du volume d’arachide collectée... Aujourd’hui, nous avons travaillé, depuis notre arrivée à la tête de la Direction de cette société, à trouver des solutions à ses problèmes. Nous sommes déjà prêts pour relever tous les défis qui attendent la société, à relancer la production d’huile à partir de l’arachide qui est produite au Sénégal», assure-t-il. Avant de préciser : «La SONACOS est la seule société qui est sur toute la chaine de valeur de production c’est-à-dire la partie agricole, celle industrielle et celle commerciale. En terme d’impact, elle a un impact non égalable…», déclare-t-il.
«AUX PREDATEURS DE LA SONACOS, NOUS LES AVONS LU, VU ET ENTENDU.»
Une analyse à tous les niveaux a permis d’avoir une vision claire de la société, souligne le Directeur général de la SONACOS qui met en garde en ces termes : «Aux prédateurs de la SONANCOS, nous les avons lu, vu et entendu. Il y a aujourd’hui beaucoup d’hommes d’affaires qui rôdent autour de la SONACOS et qui réclament même qu’on leur donne la SONACOS, pensant avoir compris ce qui se passe à l’intérieur de la société. Je suis désolé, ils n’y comprennent absolument rien. Aujourd’hui, ce que nous avons fait, c’est l’analyse de tous les niveaux d’opérations de la société. Et cela nous a clairement montré qu’aujourd’hui, à l’état ou les machines sont, elles sont capables de triturer jusqu’à deux cent cinquante (250) voir trois cent (300) mille tonnes de graines-coques. Et c’est appréciable en termes d’opérationnalité».
«NOUS N’AVONS PAS PEUR DE LA CONCURRENCE ET NOUS SOMMES PRETS…»
Selon le DG de la SONACOS, «Du dehors, on peut dire que l’usine de Ziguinchor est vielle. Effectivement, elle est vielle. Mais si on a des machines qui sont veillent et qui sont productives, qu’est ce qui compte le plus ? La productivité ou l’âge ?», s’interroge le nouveau Directeur général qui, interpelé sur la prochaine campagne de commercialisation arachidière, lance ceci : «La campagne a déjà démarré pour nous, depuis le jour de ma prise de service. Nous avons identifié les problèmes majeurs de la campagne, en rencontrant les différents acteurs. La présence des Chinois, nous l’avons constaté. Nous n’avons pas peur de la concurrence et nous sommes capables d’aller au-delà de ce que nos concurrents sont capables de faire», déclare le nouveau DG. Abdou Ndane Diagne juge inadmissible et inacceptable que la production se retrouve exportée sans valeur ajoutée. «Il est inadmissible qu’un pays finance et subventionne une production et que cette production se retrouve exportée sans valeur ajoutée ni création d’emplois. Ces Chinons ne créent aucun emploi dans ce pays ; ils n’ajoutent aucune valeur sinon ils transfèrent les subventions de l’Etat que nous avons déjà mises dans ce secteur. Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal a relevé le niveau de subvention de cent (100) à cent vingt (120) milliards de francs CFA», lâche M. Diagne qui, soulignant les tâtonnements et flottements lors les précédentes campagnes, signale que la SONACOS Ziguinchor va très bientôt démarrer la production.