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19 novembre 2024
par Mody Niang
POINT DE VUE D'UN CITOYEN SUR LES 100 JOURS DE DIOMAYE
Face aux dérives du système de rémunération des fonctionnaires et aux avantages indus accordés, il est urgent que le nouveau pouvoir engager une réforme en profondeur pour être à la hauteur des changements promis
Le vendredi dernier (5 juillet 2024), j’ai envoyé un long message à Monsieur Amadou Ba, depuis quelque temps, je crois, député à l’Assemblée nationale. Je pensais qu’il était plus disponible que les autres et qu’il réagirait à mon message. Malheureusement, lui aussi a fait comme les autres. Comme les autres, le temps ne le lui a pas peut-être permis. Le message n’ayant rien de secret, j’ai décidé de le rendre public, sous forme d’une contribution. Je précise d’ores et déjà que je ne suis un spécialiste de rien du tout. Je ne suis qu’un citoyen de bonne volonté qui a tenu, depuis une cinquantaine années, à cultiver modestement sa part du jardin national qu’est le Sénégal, notre Sénégal à nous tous et à nous toutes. Ce qu’on appelle les cent jours de nos nouveaux gouvernants ne me laissent alors pas indifférent.
J’ai commencé donc mon message par féliciter Monsieur Amadou Ba, même si je le voyais plus loin. C’est vrai que le poste de député du peuple lui convient parfaitement. Peut-être même que demain, il pourrait être à la tête de l’Assemblée nationale, ce qui serait une excellente chose pour cette institution. En attendant, comme il est plus proche que moi de nos gouvernants, j’ai voulu passer par lui pour donner mon humble avis sur la manière dont ils conduisent les affaires publiques depuis ce 2 avril 2024.
D’abord, je pense humblement, et beaucoup de compatriotes avec moi, que le rythme de la reddition des comptes est lent. C’est vrai que l’Inspection générale d’État a été mobilisée pour auditer, dit-on, prés de soixante-dix structures, y compris certainement beaucoup de ministères. C’est un bon choix, puisque les résultats leur permettront de s’entourer de toutes les garanties et de clouer ainsi le bec à certains de nos compatriotes de l’autre côté de la barrière qui seront prompts à crier : « Encore la chasse aux sorcières ». Mais, en attendant, les dizaines et dizaines de dossiers qui dorment sur la table de l’ancien président-politicien et sur celle du Procureur de la République, doivent être exploités. Y compris d’ailleurs ceux qui épinglent lourdement les vingt-deux restants de la liste dressée par les enquêteurs de l’ancienne CREI. Vingt-deux présumés délinquants qui ont honteusement détourné des centaines de milliards. Certains de ces nombreux dossiers ont été publiés et, depuis lors, aucun des mis en cause n’a été convoqué par la justice, en tout cas pas à ma connaissance.
Or, de nombreux compatriotes attendent avec impatience que les premiers délinquants soient envoyés en prison et dépouillés des biens qu’ils ont honteusement volés au peuple. J’ai aussi parfois des problèmes devant certaines nominations. L’exemple qui retient mon attention parmi tant d’autres, c’est la récente nomination d’un compatriote comme PCA de l’APIX. Mon frère Alla Kane m’a envoyé une vidéo que j’ai transférée à Amadou Ba. Elle nous rappelle qui est réellement ce nouveau promu, ou qui il était. Quand j’ai écouté la vidéo, j’ai failli tomber à la renverse. J’ai envoyé d’ailleurs un court message à Alla Kane, que j’ai ensuite transféré à Amadou Ba. Le voici d’ailleurs, pour que personne n’en ignore : « Mon frère, toi qui es plus prés d’eux, tu dois leur suggérer de faire davantage attention au passé de ceux et celles qu’ils nomment. Cette nomination doit faire mal aux vrais patriotes qui ont porté le Projet Pastef pendant plusieurs années et dont le profil n’a vraiment rien à envier à celui dont la vidéo nous présente un certain passé ».
Á mon humble avis, nos nouveaux gouvernants doivent s’attarder encore plus sur le passé des gens avant de les nommer à quelque poste que ce soit. Aujourd’hui, de plus en plus de compatriotes se posent légitimement des questions sur le népotisme qui serait à la base des actes de nominations de certains ministres, et surtout de deux d’entre eux. Leurs ministères seraient devenus finalement pour eux comme une famille, avec d’anciens membres de l’APR bien connus. J’ai employé le conditionnel, ne disposant pas de preuves que les informations agitées çà et là sont avérées. Je ne le fais d’ailleurs que par sagesse.
Nos gouvernants doivent aussi d’ores et déjà se pencher sérieusement sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique. Aujourd’hui, les recrutements, les augmentations de salaires et octrois d’indemnités diverses ne s’appuient, pour l’écrasante majorité, sur aucune base légale. L’une des conséquences, c’est que la masse salariale devient de plus en plus insupportable. Si on n’y prend garde, elle pourra aller jusqu’à absorber jusqu’à 50% du budget. Ce serait injuste puisque les agents de l’État ne dépassent pas 160.000, soit moins de 1% de la population. Il faut donc penser d’ores et déjà à remettre tout ce système à plat, donc le réformer profondément. Dans cette perspective, des Assises, comme celles en cours sur la justice, doivent être rapidement organisées. Elles devraient avoir pour objectifs, notamment de mettre un terme à l’iniquité qui caractérise ce vieux système, que le vieux président-politicien et son successeur et sosie ont mis sens dessus dessous, surtout avec ces diverses indemnités qu’ils attribuaient à tout va, et à la tête du client. Une réforme profonde de ce système est nécessaire, réforme qui ne peut pas se faire sans des sacrifices. Des sacrifices qui doivent d’abord venir de nos gouvernants.
Dans un pays qui fait partie des vingt-cinq les plus pauvres et les plus endettés du monde, les salaires les plus élevés ne devraient pas dépasser trois à quatre millions. De même, le nombre et le montant des diverses indemnités devraient être notablement diminués. Dans un pays comme le nôtre, avec son taux de pauvreté et de chômage particulièrement élevé, on ne devrait pas se permettre d’attribuer des indemnités au premier venu, des indemnités de 800.000 à un million de francs. Du temps des Socialistes – il faut le leur reconnaître – l’essentiel de ces indemnités étaient attribuées à des corps spécialisés.
Nos gouvernants devraient aussi avoir le courage de repenser ce qu’on appelle les « fonds communs », qui enrichissent rapidement certains fonctionnaires et autres agents de l’État. Les justifications qu’on en donne jusqu’ici deviennent de plus en plus inacceptables. Et que personne ne m’oppose ces droits dits acquis. Acquis par rapport à quoi ? Et puis, quel mérite les bénéficiaires de ces « fonds » ont-ils de plus que les médecins affectés dans les localités parfois des plus déshéritées du pays et qui, avec des moyens limités, y abattent un travail presque de titan, notamment en y faisant reculer notablement les maladies les plus craintes, surtout par les femmes et les enfants ? En quoi sont-ils plus méritants que les proviseurs, les professeurs, les surveillants et autres qui, chaque année, font les meilleurs résultats aux différents examens ? Ces questions méritent quand même d’être posées. Il convient aussi de le signaler : ces privilégiés de la République – ils le sont réellement – ne ratent pas leurs parts du gâteau, à chaque lotissement de l’une de nos réserves foncières. Ils se les ont d’ailleurs pratiquement toutes partagées, avec d’autres privilégiés de la République et se retrouvant, les uns et les autres, avec plusieurs luxueuses maisons, presque toutes des R + . . . . . . Pendant ce temps, de jeunes couples sont à la recherche désespérée d’une seule parcelle de 150 m2. Nous ne comprendrions pas qu’un gouvernement de ruptures ne prenne pas ses responsabilités devant une telle situation.
Une autre priorité, c’est de réformer profondément l’administration, notamment en la dépolitisant et en l’allégeant, au niveau central comme au niveau décentralisé ou territorial. Il y a trop de directions générales, de directions, de présidences de conseil et de surveillance. Il y a trop de secrétaires généraux de ministères. Au moment où les Socialistes quittaient le pouvoir, il n’y en avait pas plus de cinq. Aujourd’hui, tous les ministères en nomment, y compris ceux qui pouvaient vraiment s’en passer1. On peut faire la même remarque concernant les directions de l’administration générale et de l’équipement (DAGE). Un secrétaire de l’administration générale et de l’équipement (SAGE) suffit bien pour certains ministères.
Au niveau territorial, on remarque les mêmes excès : notre pays compte trop de régions, de départements et d’arrondissements. Du moins, c’est mon humble avis. Nous devrions nous contenter de dix régions au plus. Des régions et des départements ne le sont que de nom. Pour ne m’arrêter que sur un exemple, le Département de Médina Yoro Foulah n’en est vraiment pas un. Il manquerait pratiquement de tous les équipements. Jusqu’à une date récente, il ne compterait pas un seul kilomètre de goudron. Il peut en être de même d’ailleurs des Départements de Ranérou-Ferlo (Matam), de Saraya et de Salémata (Kédougou), qui ne sont pas loin de cette situation. Et que dire de nos communes ? Elles sont plus de cinq cents, dont la plupart ne le sont, elles aussi, que de nom. Nombre d’entre elles ont du mal à réunir le budget qui leur fait vivre.
En outre, le personnel qui les gère est loin d’être à la hauteur. Des secrétaires municipaux en particulier, on en trouve qui n’ont aucune idée du budget, ni du reste du fonctionnement général d’une commune. La communalisation intégrale n’est pas forcément un bon choix. Je connais, dans un département, deux communes qui sont côte à côte et qui feraient à elles deux, une commune qui serait à peine viable. Le système communal devrait donc occuper une bonne place dans les réformes nécessaires que nos nouveaux gouvernants devraient prendre, et qu’ils prendront sûrement. Les dizaines de projets de loi annoncés par la primature s’inscriraient peut-être dans cette perspective.
Enfin, le 24 mars 2024, le peuple sénégalais s’est levé comme un seul homme, comme une seule femme, pour nous débarrasser enfin de cette famille dite libérale, qui nous en a fait voir de toutes les couleurs en matière de mal gouvernance. Il a accordé sa confiance au candidat de la Coalition « Diomaye Président », celui d’Ousmane Sonko dont la victoire, éclatante et sans bavure, a relégué loin derrière le pauvre candidat de de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Cette victoire a suscité un énorme espoir qui ne doit jamais être déçu. Nos nouveaux gouvernants doivent tout mettre en oeuvre pour que ce ne soit jamais le cas, notamment en menant des réformes profondes qui nous débarrassent progressivement et définitivement de ce système odieux, nous empoisonnant l’existence depuis le 7 mars 1963 et, en particulier, depuis le 1er avril 2000.
1 Du temps du vieux président-politicien et de son successeur et sosie, je préférais « y compris des plus squelettiques ». Peut-être que nous n’en sommes pas encore là.
PAR Oumou Wane
LA GUERRE DE 100 JOURS
Je ressens le besoin d’une presse qui s’engage à analyser les réformes en cours avec rigueur et impartialité. Ce n’est qu’en s’élevant au-dessus des querelles mesquines que la presse pourra assumer pleinement son rôle
Depuis l’avènement du nouveau gouvernement en avril, une certaine presse semble s’être engagée dans une véritable croisade démagogique contre les initiatives d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Des articles récents illustrent parfaitement cette dérive populiste et sensationnaliste qui gangrène notre paysage médiatique.
Prenons d’abord l’article qui évoque la proposition de vendre l’avion présidentiel pour financer des cliniques mobiles. À première vue, cette idée pourrait séduire par son apparente simplicité et son potentiel symbolique. Cependant, ce raisonnement repose sur un simplisme trompeur. Vendre un avion présidentiel n’est pas une simple transaction ; c’est une décision mêlant symbolisme politique et pragmatisme financier. Réduire ce sujet à une solution miracle pour améliorer notre système de santé, c’est ceder à la démagogie la plus grossière. Les réformes de santé devraient être jugées sur leur durabilité et leur structuration, plutôt que sur des gestes symboliques destinés à flatter l’ego d’une presse avide de titres accrocheurs.
Ensuite, les critiques indignes sur le sac et les chaussures d’une des premières dames Faye, révèle une autre facette de ce journalisme dévoyé. Les médias semblent plus préoccupés par les querelles personnelles et les critiques acerbes que par une analyse approfondie des politiques publiques. Ce type de journalisme détourne l’attention du public des véritables enjeux. Au lieu de se concentrer sur les insultes et les invectives, les médias devraient encourager un débat constructif et éclairé sur les défis et les solutions pour notre pays.
Il est navrant de voir les médias se vautrer dans la démagogie, préférant les titres chocs et les controverses stériles aux analyses sérieuses et aux critiques constructives. Le rôle des médias est d’informer et d’éclairer, non de fomenter des polémiques inutiles qui n!apportent rien au débat public. En adoptant une attitude plus responsable, les médias pourraient jouer un rôle crucial dans le développement et la stabilité du Sénégal. Au lieu de cela, ils alimentent une atmosphère de méfiance et de confusion, tentant d’empêcher le gouvernement de se concentrer sur ses priorités et de prouver sa valeur.
Depuis l’investiture de Bassirou Diomaye Faye et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre, le nouveau gouvernement a annoncé des réformes ambitieuses. La décision de réaliser un état des lieux économique et financier pour dresser la situation générale des finances publiques est tout à fait nécessaire. Cette démarche, empreinte de pragmatisme et de vision, pourrait marquer le début d!une transformation systémique de notre pays, en phase avec les promesses de campagne de Faye et Sonko.
Cependant, certains médias semblent continuer à suivre une ligne éditoriale peu constructive. Cela soulève des questions sur leur capacité à jouer leur rôle de contre-pouvoir et à informer le public de manière objective. En tant que citoyen, je ressens le besoin d’une presse qui ne se contente pas de relayer des critiques, mais qui s’engage à analyser les réformes en cours avec rigueur et impartialité.
Il est temps que la presse sénégalaise se ressaisisse et prenne conscience de son rôle fondamental dans notre société. En se détournant de la démagogie et en revenant à un journalisme de qualité, les médias peuvent véritablement contribuer à la construction d’un Sénégal prospère et juste. Les cent premiers jours du nouveau gouvernement sont cruciaux, et j’espère sincèrement que les médias joueront le jeu en offrant une couverture équilibrée et éclairée des réformes en cours.
Ce n’est qu’en s’élevant au-dessus des querelles mesquines et en adoptant une approche journalistique digne de ce nom que la presse pourra assumer pleinement son rôle de quatrième pouvoir, garantissant ainsi un avenir prometteur pour notre pays. Les grandes figures littéraires telles que Victor Hugo, en son temps, ont utilisé leur plume pour éclairer et élever les consciences. Il est temps que la presse sénégalaise s’inspire de ces illustres exemples et reprenne sa place en tant que phare de la vérité et de la justice dans notre société.
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group-Africa7
par Nioxor Tine
PARACHEVER LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE
Malgré l'espoir suscité par l'alternance, le respect des engagements en faveur d'une refondation institutionnelle reste à confirmer. L’expérience prouve que c’est maintenant, en début de mandat, qu’il faut en poser les jalons
Le 30 juillet 2024, une Coalition de la Société Civile a tenu une conférence de presse, pour interpeller l’Exécutif sur le respect des engagements pris lors de la signature du pacte national de bonne gouvernance, dans le cadre de la problématique des conclusions nationales et des recommandations de la C.N.R.I.
Les enjeux de parachèvement de nos souverainetés politique, économique et monétaire ainsi que ceux liés à la refondation institutionnelle, agitent le landerneau politique, depuis plusieurs décennies et figuraient, en bonne place, dans le programme de la CA2000, ayant été paraphé par le candidat Abdoulaye Wade et les partis du pôle de gauche, à la veille de la première alternance.
Si le président Wade a eu le mérite historique d’organiser le référendum du 7 janvier 2001, après un large débat national, dans un délai de 8-9 mois, avec, à la clé, une nouvelle Constitution, il faut déplorer que les modifications de la charte fondamentale de notre pays n’aient, en rien, remis en cause ni la dépendance néocoloniale, ni le pouvoir présidentiel monarchique hérité du régime socialiste.
Quant à Macky Sall, un chef expéditif devant l’éternel, maître dans l’art du reniement, du louvoiement et des tergiversations, il empruntera des voies de contournement tortueuses, pour maintenir le statu quo institutionnel, contrairement aux engagements pris devant le peuple des Assises. C’est ainsi qu’après sa victoire survenue le 25 mars 2012, il faudra au président plusieurs mois pour annoncer, lors de la journée des Institutions célébrée le 14 septembre 2012, la mise en place d’une commission nationale de réforme des institutions (CNRI), chargée de prendre en charge 11 problématiques (cf. lettre du 5 novembre 2012 traitant de la commande du chef de l’Etat à la CNRI) inspirées essentiellement des conclusions des Assises nationales et du programme du Yoonu Yokkute.
Le président de cette CNRI, (qui s’avèrera n’être qu’un leurre pour gagner du temps), remettra son rapport au président de la République, le 13 février 2014, presque deux ans, jour pour jour, après l’élection de Macky Sall à la tête de notre pays. On assista alors à une levée de boucliers de la part des militants de l’APR, qui rejetaient les points-clé du rapport, raillant au passage ce qu’ils estimaient être des prétentions infondées d’intellectuels, sans aucune assise électorale, de limiter les prérogatives de leur leader plébiscité par un score flatteur, lors de son accession au pouvoir.
Pas étonnant, dès lors, que le président Sall ait attendu quatre longues années pour soumettre, lors de la consultation référendaire du 20 mars 2016, son projet de réforme constitutionnelle, caractérisé principalement, par le fait qu’il passe sous silence les problématiques liées à l’équilibre et à la séparation des pouvoirs.
On connaît la suite. Le refus de résoudre les dysfonctionnements institutionnels identifiés, depuis plusieurs décennies, allait exacerber les contradictions et conduire le régime de Benno Bokk Yakaar à commettre des forfaitures politiques en série, avec l’objectif inavoué de détruire les fondamentaux démocratiques de notre Nation. On peut citer pêle-mêle, le sabotage du processus de décentralisation par l’acte 3, la déstructuration de notre système électoral (loi sur le parrainage), la mise en coupe réglée du Parlement avec des abus itératifs de majorité, la routinisation des violences verbales et physiques et les intrusions intempestives des FDS au sein du Parlement. Mais ce que les historiens retiendront de l’ère de Benno Bokk Yakaar, ce sera l’instrumentalisation de la Justice doublée d’une criminalisation systématique des activités politiques les plus banales, qualifiées de terroristes et d’atteintes aux droits humains élémentaires, donnant lieu à des arrestations de masse.
Les acteurs politiques d’un certain âge avaient la très nette impression d’un retour de quarante années en arrière, à l’époque de la glaciation senghorienne, dans un contexte de parti unique.
C’est tout le mérite de l’opposition sénégalaise, particulièrement du parti Pastef, d’avoir opposé une résistance farouche à ces velléités dictatoriales, confirmées par le putsch constitutionnel du 3 février 2024, que les masses populaires sénégalaises ont fermement rejeté, permettant ainsi au conseil constitutionnel d’invalider les décret et loi illégaux, censés reporter la date de l’élection présidentielle.
Pour avoir davantage mis l’accent sur des préoccupations électoralistes avec des candidatures fantaisistes, au lieu de privilégier les contenus programmatiques et une démarche unitaire, l’opposition a favorisé un vote utile massif en faveur du Pastef, qui avait porté tout le poids de la lutte et dont le candidat a été élu dès le premier tour, avec 54, 28% des voix.
Rappelons, que lors de l’élection présidentielle de 2012, le cas de figure était différent et que le président Macky Sall devait affronter Abdoulaye Wade, au deuxième tour, en partant du maigre score de 26,58% !
A l’époque, M. Mamadou Ndoye, figure de proue du Sursaut Citoyen, avait publié une tribune intitulée « Urgences et responsabilités historiques de la gauche sénégalaise », dans laquelle, il plaidait, pour que la gauche sénégalaise puisse peser de tout son poids pour obtenir, avant le deuxième tour, un accord politique clair et précis avec le candidat Macky Sall. Il n’avait malheureusement pas été entendu et on connait la suite, à savoir le règne calamiteux de Macky Sall et de sa Coalition unanimiste et grégaire.
Cette fois-ci, la situation semble être plus favorable, comme le prouvent le parcours du Pastef, depuis sa naissance et la signature du pacte national de bonne gouvernance, qui est dans le sillage des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions.
Néanmoins, certains signes ne cessent d’inquiéter.
Il y a d’abord cette propension à user, de manière pragmatique, des manières de faire et même des lois léguées par le pouvoir apériste alors qu’elles sont théoriquement appelées à disparaître. Nous citerons les interdictions quasi-systématiques des manifestations des travailleurs, les condamnations unilatérales des initiatives de résistance populaires comme Ubbi Deuk, les déguerpissements des marchands ambulants sans mesures d’accompagnement et des lois portant sur le délit d’offense au chef de l’Etat et sur la diffamation…etc.
Certes, des aspects positifs comme les initiatives dans le domaine du foncier, incluant le domaine privé maritime sont à saluer.
En réalité, nous ne remettons pas en cause la bonne foi du duo Diomaye-Sonko, mais l’expérience prouve que c’est maintenant, en début de mandat, qu’il faut poser les jalons d’une nouvelle gouvernance, en adoptant une approche inclusive, c’est-à-dire en y associant toutes les bonnes volontés. Le camp patriotique, qui rejette, à juste titre la transhumance, doit néanmoins édifier un large front pour la défense des valeurs, qu’il se targue d’incarner. Il ne faudrait pas commettre la même erreur que le Grand Maodo (qui a d’ailleurs fait son autocritique), en se coupant des forces acquises au renouveau démocratique de notre Nation.
Une nouvelle charte fondamentale, qui devra être adoptée par référendum est une nécessité incontournable, qui symbolisera la naissance d’une nouvelle République au service des intérêts populaires.
MAMOUDOU IBRA KANE ACCUSE ABDOULAYE SYLLA DE VOULOIR COULER EMEDIA
Le PDG d'Ecotra reproche aux les dirigeants du groupe de presse d’avoir poursuivi l’exploitation, malgré la perte de plus de la moitié du capital social et des infractions prévues par l’article 111 de l’acte uniforme sur le droit comptable
L’homme d’affaires, Abdoulaye Sylla Ecotra a porté plainte contre les dirigeants du groupe de presse Emedia pour abus de biens sociaux.
Sur le réseau social X, l’ancien directeur dudit groupe, Mamoudou Ibra Kane, a démenti l’abus de biens sociaux. Selon l’allié du candidat malheureux de la dernière présidentielle, Amadou BA, le sieur Abdoulaye Sylla veut faire couler son groupe de presse, avec l’appui de ce qu’il appel de nouveaux alliés.
“L’homme d’affaires Abdoulaye Sylla Ecotra et ses nouveaux maîtres… veulent liquider le groupe Emedia. ‘Abus de biens sociaux’, dites-vous ? Archi-faux !!! Adepte du porter presse, votre projet ne passera pas”, a-t-il écrit sur son compte X.
A souligner qu'Abdoulaye Sylla reproche à Mamoudou Ibra Kane et ses associés au groupe Emedia (Alassane Samba Diop et Boubacar Diallo) d’avoir poursuivi l’exploitation, malgré la perte de plus de la moitié du capital social et des infractions prévues par l’article 111 de l’acte uniforme sur le droit comptable, pour ne pas avoir dressé l’inventaire et établi les états financiers annuels, et enfin la banqueroute prévue par l’article 228 alinéa 4, 213 alinéa 5 pour ne pas avoir tenu la comptabilité.
FRAUDE SUR LE POIDS DU SAC DE RIZ
Les populations s’indignent de la méthode frauduleuse qu’utilisent les commerçants pour diminuer le poids du sac de riz, du sucre et de l’huile. Des détaillants et grossistes le reconnaissent. L’Etat est interpellé.
Les populations s’indignent de la méthode frauduleuse qu’utilisent les commerçants pour diminuer le poids du sac de riz, du sucre et de l’huile. Des détaillants et grossistes le reconnaissent. L’Etat est interpellé. Reportage dans les boutiques, marchés de la ville et rues de la capitale.
«Les sacs de riz ou de sucre ne font pas 50 Kg, cela ne date pas d’aujourd’hui»
Alpha Diallo, silhouette gracile, le visage émacié, inspecte la rue, guettant le prochain client. Le jeune commerçant du quartier Liberté 5 de Keur Massar, porte un polo en «phase terminale», le col débordant latéralement. Diallo, pour les proches, est debout sur son jean bleu sombre, lunettes de correction, accoudé sur le comptoir de sa boutique. Dans la foulée, une dame accompagnée de sa petite fille et portant aussi un bébé sur le dos, demande au boutiquier de lui vendre trois kilos de riz, trois baguettes de pain et un sachet de sucre. «Alpha, je suis pressée. Toi tu n’es jamais pressé. Mon mari te dois combien ?», demande-t-elle.
Le boutiquier prend la balle au bond : «Tu fais semblant ou bien ? Un client n’oublie jamais sa dette. Ton mari me doit 75 000 Cfa et cela fait un mois que je ne le vois plus». Cette remarque matinale du boutiquier n’est pas du goût de la jeune maman. «Mon mari n’est pas ton égal. Toi tu es comme ça. Mais bientôt tu vas retourner en Guinée», s’étrangle-t-elle de colère. Le boutiquier du quartier se défoule sur la dame : «Moi je suis Sénégalais comme toi. Un mois de dettes c’est trop. Plus de dettes désormais. N’importe quoi!». Après cette tempête, Diallo est interpellé sur le poids net du sac de sucre. «Vous savez, les sacs de riz ou de sucre ne font pas 50 Kg et cela depuis la nuit des temps. J’ai un sac de sucre qui pèse moins de 50 Kg. Les grossistes sont au courant que cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Le sac de sucre me revient à 39 000 CFA», se désole-t-il.
Un grossiste : «Ils ont des machines à coudre des sacs… ils enlèvent 3 à 5 kilos»
Au marché au poisson de Keur Massar, le grossiste Moussa Fall s’offusque de l’attitude de certains revendeurs qui utilisent des méthodes «frauduleuses» pour diminuer le poids du sac de riz. «Ce n’est plus un secret parce que nous savons tous la méthode que les commerçants utilisent. Ils ont des machines à coudre cachées dans leur magasin. Dans chaque sac de 50 kg, ils enlèvent 3 à 5 kilos. Tout le monde le sait», confesse le commerçant à la barbe touffue, assis sur son grand boubou. Juste à côté de chez Moussa Fall se trouve son voisin, Issa Diop, un autre grossiste. Des bidons d’huile sont exposés juste à l’entrée. «Même l’huile de palme n’échappe pas à la règle. Mon frère, les poids affichés sur le ticket d’emballage ne veulent rien dire. Cela fait plus 20 ans que je suis dans le secteur. Je vous parle en connaissance de cause», corrobore-t-il.
«Nos autorités sont impuissantes, elles doivent mettre fin à ces méthodes»
Les riverains de la capitale s’indignent de cette situation et demandent aux autorités d’agir. Trouvée sur le trottoir en face de Auchan de Keur Massar, Fatou Diop s’offusque de la passivité des autorités. «Elles ont les informations mais, il faut le dire, nos autorités sont impuissantes devant cette situation. Le mal est profond», s’étrangle-t-elle de colère. Une autre dame, dans sa combinaison rose, abonde dans le même sens : «Il faut que les autorités agissent pour protéger les citoyens contre ce fléau. J’ai acheté un sac de 50 kg de riz et en moins de trois semaines, il est vide. Ce n’est pas possible, moi mon mari et notre fils, nous ne pouvons pas consommer 50 kg de riz en trois semaines».
CONDAMNÉ À 20 ANS DE PRISON, DADIS CAMARA VA ATTAQUER LA DÉCISION DU JUGE
L’ancien président au moment du massacre commis au stade en septembre 2009 fera appel de ce verdict qualifié par sa défense d’« inique et dangereuse » pour l’avenir de la Guinée.
Le capitaine Moussa Dadis Camara n’est pas « d’accord » avec la décision qui a été rendue ce 31 juillet 2024 à son encontre par le tribunal criminel de Dixinn, le condamnant à 20 d’emprisonnement pour crimes contre l’humanité.
L’ancien président au moment du massacre commis au stade en septembre 2009 fera appel de ce verdict qualifié par sa défense d’« inique et dangereuse » pour l’avenir de la Guinée.
«Cette décision sera attaquée par voie d’appel », a annoncé maître Pépé Antoine Lamah, un des avocats du désormais condamné ancien chef d’Etat, rapporte Africaguinée.
La défense de M. Camara considère que la requalification des faits en crimes contre l’humanité viole ses droits, dès lors que cette question n’a pas été débattue lors du procès.
DOCUMENTER LA MÉMOIRE AFRICAINE
Plus que jamais, les Africains doivent élaborer leurs propres politiques mémorielles et patrimoniales, en toute souveraineté, sans attendre quiconque, selon Ibrahima Thioub, spécialiste de l'histoire moderne et contemporaine
Les Africains doivent élaborer leurs politiques mémorielle et patrimoniale en toute souveraineté, a affirmé le professeur Ibrahima Thioub, spécialiste de l’histoire moderne et contemporaine, estimant qu’il est temps pour le Sénégal de se doter d’une ‘’politique ambitieuse’’ en matière de documentation, de bibliothèque et d’archives.
”A nous Africains de nous positionner par rapport à nous-mêmes en élaborant en toute souveraineté nos politiques mémorielles et patrimoniales qui ne doivent rien attendre de qui que ce soit”, a a-t-il dit dans une interview publiée jeudi dans le quotidien national, Le Soleil.
Une mémoire panafricaine sera reconnue par le monde, “si l’Afrique y met l’engagement et les moyens nécessaires” à sa survenue”, a-t-il indiqué.
‘’Une mémoire panafricaine s’imposera au monde si l’Afrique y met l’engagement et les moyens nécessaires à sa survenue’’, a-t-il dit en répondant à une question relative à la décision des autorités françaises de reconnaître que six des tirailleurs sénégalais, exécutés en 1944 au camp de Thiaroye, sont morts pour la France.
Le Professeur Ibrahima Thioub estime qu’il ne faut pas accorder autant d’importance à cette décision de ‘’l’État français’’ .
‘’Ne lui accordons pas plus d’importance qu’elle n’a. Peu importe ce qu’il y a derrière. Il est illusoire d’attendre de la France et de ses autorités une politique mémorielle de la colonisation conforme à nos vœux’’, a-t-il argué. Il est d’avis que le continent africain doit se donner les moyens d’imposer sa propre mémoire historique au reste du monde.
Pour y parvenir, les dirigeants doivent mettre les artistes, les écrivains, les cinéastes et les créateurs ‘’dans les meilleures conditions de production d’œuvres célébrant et commémorant, en toute liberté, les figures et les moments marquants de notre passé’’, a plaidé Pr Ibrahima Thioub.
L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop a rappelé que ”pour ce qui est de l’écriture de l’histoire, les historiens africains ont depuis bien longtemps montré d’incontestables talents à faire sens du passé du continent. Les grandes aventures intellectuelles que furent Présence africaine et l’Histoire générale de l’Afrique l’illustrent à suffisance’’.
Pr Ibrahima Thioub ajoute que ”la relève est assurée un peu partout dans les universités du continent’’.
Toutefois, il note que ”la faiblesse majeure reste les politiques nationales de la documentation, des archives et de la bibliothèque’’.
Il estime qu’il est temps pour le Sénégal de se doter d’une ‘’politique ambitieuse en matière de documentation, de bibliothèque et d’archives” lui permettant d’élaborer en toute souveraineté sa politique mémorielle.
‘’Il est temps que le Sénégal se dote d’une politique ambitieuse en la matière, qui nous permettra d’avoir une grande bibliothèque nationale et une maison des archives usant massivement du numérique’’, a-t-il dit.
L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a déploré l’état actuel des archives dont la conservation pose problème. ‘’La situation actuelle des archives nationales, en errance depuis des années, n’est pas compatible avec une politique souveraine de la mémoire et du patrimoine”, a-t-il indiqué, relevant que ”l’écriture de l’histoire en souffre au quotidien”.
A ses yeux, ce sont des ‘’pistes’’ de réflexion qui peuvent conduire à ‘’faire échec à tous les dits et non-dits non conformes à nos intérêts et sans animosité’’.
POLÉMIQUE SUR LE SYSTÈME DE FACTURATION DU COMPTEUR WOYOFAL : LA SENELEC S’EXPLIQUE
Après les associations de consommateurs et les membres du comité national de dialogue avec la clientèle, c’est au tour de la presse d’être conviée, par la Senelec, à un atelier sur le système de facturation Woyofal.
Après les associations de consommateurs et les membres du comité national de dialogue avec la clientèle, c’est au tour de la presse d’être conviée, par la Senelec, à un atelier sur le système de facturation Woyofal. Organisé ce mercredi dans le but de dissiper un certain nombre de malentendus avec la clientèle depuis un bon bout de temps, cet atelier a permis à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) d’échanger avec les journalistes sur la tarification du Woyofal afin d’améliorer la compréhension et la communication sur le produit.
Selon le chef du service Woyofal au niveau de la Senelec, Samba Mamadou Sy, le système de prépaiement de Woyofal a pour objectif pour le client : « la réduction des réclamations sur la facturation; le développement d’un SAV pour apporter un traitement; la diligence des réclamations (suivi, conseil, dépannage, etc.) ; la facilité d’achat de crédit pour le client avec l’existence d’un vaste réseau de partenaires ; Last but not least, il s’agit, pour le client, de mieux contrôler et mieux gérer sa consommation; Sans oublier des frais d’accès plus bas (pas d’ASC, frais de timbre pour l’Etat). » Il permet également à la société de diversifier l’offre de vente à la clientèle; de réduire les réclamations sur la facturation ; entre autres.
En contre parti, précise-t-il, le cycle de la facturation est mensuel contrairement au compteur classique dont le système de facturation est bimensuel.
Sur la facturation on détermine, à en croire le chef de service, le nombre de Kwh; le montant de la redevance en fonction du type de compteur (MONO ou TRIPHASES); le montant de la TVA en fonction des usages; le montant la TCO (Taxe communale) pour tous les achats et du montant timbre en fonction de l’achat.
Sur la question des tranches de consommation, M. Sy a souligné que « pour la détermination des tranches, pour chaque achat, le système tient compte du cumul de l’énergie déjà achetée dans le mois. » Le client a aussi, avec le compteur Woyofal, « la possibilité d’activer le crédit d’urgence (emprunt de 5 ou 10 kWh en fonction du compteur) ». Le dialogue avec le compteur lui permet de maîtriser sa consommation et de faire une économie d’énergie et de son budget.
« Les systèmes de protection intégrés dans le compteur permettent de protéger l’installation du client », a-t-il rassuré.
La cellule de communication et de marketing de Senelec a, par ailleurs, invite les clients à « s’assurer que leurs installations sont aux normes ; e pas laisser allumer les lumières inutiles ; éteindre les appareils inutilisés ; privilégier si possible les équipements neufs ; faire toujours 820 à 825 pour connaître sa consommation moyenne mensuelle à acheter dans le mois ; ne pas acheter au-delà de son besoin mensuel en énergie ; éviter d’acheter de fortes sommes vers la fin du mois, juste le nécessaire pour terminer le mois ».
Guy Marius Sagana ne va vraisemblablement pas arragngé leds affaires de nos super parleemntaires. Pendant des années, eux viennent de chez eux comme des touristes ou des retraités jouisseusrs et se croyant non pas deputés du peuple repersentant du peuple mais député dui président repréen, le pérsiodent. Ils sont dans la docilité, la déférence et l'obesquisoité. Ils ne se,ble s'engager ni se battre pour presque rien. Et voici un Guy Marius Sgana qui fait irruption dans l'institution, plein, d'energie et de vigueur, posant de bonnes questions, écharpant des régimes, ébralant des institutions qui metteienent la CEDEAO sous perfusion et ses collègues parelemaniares sont dans leur petits souliers, ils se decouvent presque inutile et amorphes pour la grande majorité. Voilà qui est très bon pour le morale. Du sable, en en auront certainement encore et encore dans leur cousccous. Esperantos qu'ils sortiront de leur torpeur, la manière dont ils ont été secoué, ils ene viendront plus passer du bon temps, prendre leur perdiem et retourner dire au president qu'ils ont fait comme il voulait. C'est terminé maintenant.
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BASSIROU DIOMAYE EN MAURITANIE
Le président est arrivé jeudi à Nouakchott où il prend part à l’investiture de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Chaiekh El Ghazouani pour un nouveau mandat de cinq ans, a-t-on appris de source officielle.
Le président Bassirou Diomaye Faye est arrivé jeudi à Nouakchott où il prend part à l’investiture de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Chaiekh El Ghazouani pour un nouveau mandat de cinq ans, a-t-on appris de source officielle.
Il a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre mauritanien Mohamed Ould Bilal Messoud à la tête de la délégation composée de plusieurs membres du gouvernement, de son chef de Cabinet, du wali de Nouakchott-Ouest, de la présidente de la Région de Nouakchott et de l’ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, a indiqué l’Agence mauritanienne d’information (AMI).
Le président Bassirou Diomaye Faye avait un peu plus tôt quitté Dakar, a notamment annoncé la présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.
Le chef de l’Etat mauritanien va prêter serment devant les membres du Conseil constitutionnel dans le cadre d’une cérémonie organisée au nouveau Palais des congrès El Mourabitoun de Nouackhott.
Le président sortant de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à l’issue de l’élection présidentielle du 29 juin dernier qu’il a remportée dès le premier tour avec 56, 12 % des suffrages valablement exprimés.
Il a devancé son principal challenger, le militant anti esclavagiste, Biram Dah Abeid, crédité de 22, 10 % des suffrages.