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19 novembre 2024
Par Vieux SAVANÉ
HARRIS PRESIDENTE
Première femme ayant brisé le plafond de verre en devenant vice-présidente, il lui revient, en attendant intronisation, de poursuivre son odyssée en devenant la première présidente des Etats-Unis
De plus en plus pressé par son propre camp, Joe Biden a fini par accepter, hier dimanche, de se retirer de la course à l’élection présidentielle du 5 novembre prochain. Il a affirmé s’y résoudre « dans l’intérêt du pays » à travers un communiqué publié sur le réseau social X et vouloir désormais se consacrer à terminer son mandat. Aussi, il va apporter son « soutien total » et son « appui » à sa vice-présidente, Kamala Harris.
La pression qui se faisait de plus en plus pressante en même temps que s’imposait l’évidence d’un président chancelant, à la démarche de plus en plus hésitante a donc payé. Il ne pouvait en être autrement avec les images d’un Joe Biden testé positif au Covid-19, peinant à descendre la passerelle de son avion. Son pas lourd, son regard un peu vitreux, commençait à tenir en laisse une énergie qui avait du mal à s’émanciper et à rassurer. Certes il n’y avait que 3 ans d’écart entre Joe Biden (81 ans) et Donald Trump (79 ans) mais l’on aurait dit un gouffre abyssal tant l’un semblait bondissant, ressemblant à un pitbull et l’autre à un « Papy », un peu fatigué, quelquefois hagard, victime de ces faux pas qui rendent d’actualité l’adage selon lequel « la vieillesse est un naufrage ». Il fallait donc contenir le processus de descente aux enfers sur lequel comptait prospérer Trump avant que ne se dresse l’impossibilité d’un recours vu que la convention du Parti démocrate devait introniser son candidat à la mi-août à Chicago. Ainsi, avec cette nouvelle donne, en dépit de son bagout et de sa nouvelle stature de super héros, voire de miraculé ayant survécu à une tentative d’assassinat le 13 juillet dernier, Trump sera en face de son âge, de ses outrances, de sa superficialité et devra débattre forcément avec plus jeune que lui.
Le temps est certes court et c’est pour cela que tout se jouera avec beaucoup de densité. Une véritable campagne va démarrer avec l’opportunité de voir une Amérique autre se réconcilier avec l’initiative et tournerle dos au populisme nauséabond et à l’irresponsabilité d’un ancien président sortant qui avait refusé de reconnaitre sa défaite électorale, incitant plutôt sa base électorale fanatisée à envahir le capitole. Un tel personnage suscite beaucoup d’inquiétude dans un monde trouble confronté à des foyers de tension multiples (conflits Israel /Palestine ; Russie /Ukraine ; Chine /Taiwan, etc.) qui constituent une menace pour la paix. L’équipe de Kamala Harris a averti la Commission fédérale des élections de sa décision de prendre le relais de la campagne de Biden. Place désormais au « Harris Présidente » autour de laquelle s’organise déjà le camp démocrate.
Pour autant, rien ne sera facile à Kamala Harris. Première femme ayant brisé le plafond de verre en devenant vice-présidente, il lui revient, en attendant intronisation, de poursuivre son odyssée en devenant la 1ere présidente des Etats-Unis. Femme. Afro américaine d’origine indienne. Et de montrer une fois de plus que l’Amérique est un lieu de tous les possibles.
DES DETENUS DENONCENT LEUR CONDITION CARCERALE
Au Sénégal, les détenus du Camp pénal liberté 6 à Dakar ont entamé ce vendredi 19 juillet une grève de la faim. Ils réclament une visite du ministre de la Justice et la fin de la maltraitance qui prend la forme de coups et d’agressivité ...
Au Sénégal, selon les détenus, tout part d’une mutinerie qui a eu lieu le 19 juin. Ce jour-là, la fouille des cellules est tendue et des affrontements éclatent avec les surveillants. Depuis, des détenus ont été transférés vers la prison de Rebeuss et ceux qui restent au camp pénal dénonce la mort dans des circonstances « douteuses » de l’un des leurs, après son transfèrement. Les détenus font aussi face à des surveillants qui « ont une dent contre eux », selon l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred).
La grève de la faim est donc la seule façon légale de se faire entendre, selon son président Ibrahima Sall. « Parce que les détenus ne disposent d’aucun moyen, ils ne peuvent pas jeter des pierres aux agents pénitentiaires. Ils ne peuvent pas se battre avec les gardes. Leur seule arme, c’est la grève de la faim qui a un but bien précis : faire comprendre aux gens que nous ne sommes pas des animaux. Nous sommes des êtres humains. Nous acceptons notre sort, mais venez à notre secours », a-t-il déclaré.
Le Coordonnateur du Programme politique de Pastef, réclame lui aussi de nouvelles élections législatives dès septembre afin de doter le président Diomaye Faye d'une majorité parlementaire lui permettant de mener à bien son programme de réformes
Lansana Gagny Sakho, Coordonnateur du Programme politique et législatif de Pastef, appelle à son tour à la dissolution de l’actuelle Assemblée nationale dès le mois de septembre prochain et la tenue de législatives. Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 21juillet, le nouveau PCA de l'APIX a indiqué que ces nouvelles élections vont non seulement permettre de disposer d’une Assemblée correspondant à la démocratie de notre pays post deuxième alternance mais aussi permettre au président Bassirou Diomaye de pouvoir mettre en œuvre le projet politique que les Sénégalais ont primé le 24 mars dernier.
Lansana Gagny Sakho adoube l’ancien Premier ministre et présidente du « Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance » (Mimi) sur la question de la dissolution de la quatorzième législature. Interpellé hier, dimanche 21 juillet, lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sud Fm par notre confrère Baye Oumar Guye sur cette hypothèse de dissolution de l'Assemblée nationale brandie par Aminata Touré, lors de sa conférence de presse du mercredi 17 juillet dernier, le Coordonnateur du Programme politique et législatif de Pastef n’y est pas allé par quatre chemins. Aussi a-t-il déclaré : « Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je partage exactement le même point de vue que la présidente Mimi Touré ». Poursuivant son raisonnement, l’ancien militant de l’Alliance pour la République (Apr) qui a quitté ce parti pour se lancer dans l’aventure avec le Pastef au moment où ce parti était dans l’œil du cyclone avec la répression de l’ancien régime, a évoqué deux raisons pour justifier sa demande de dissolution de l’Assemblée nationale en septembre prochain. La première obéit, selon lui, à un besoin de disposer d’une Assemblée qui correspond à la démocratie de notre pays poste deuxième alternance et la deuxième est relative à une Assemblée qui permettrait au Président Bassirou Diomaye de pouvoir mettre en œuvre son projet politique que les Sénégalais ont primé le 24 mars dernier.
« Les Sénégalais ont, dans leur grande majorité à 54, 28%, décidé de choisir librement le Président Bassirou Diomaye. Donc, il faut lui donner les moyens de gouverner. Et ces moyens de gouverner, c'est qu'il y ait une majorité à l'Assemblée nationale », a-t-il souligné avant d’ajouter au sujet de la deuxième raison. « Ce qu'on a vu à l'Assemblée nationale doit nous pousser à reprofiler le type de député que nous devons avoir dans cette institution. On a vu des choses incroyables que le Sénégal ne mérite pas. Et rien que pour ça, je pense qu'il faut aller dans cette logique, avoir une Assemblée nationale qui soit vraiment représentative, pas une Assemblée qui soit une caisse de résonance. On a vu certains députés de Pastef apostropher les ministres actuels ? C'est comme ça qu'une Assemblée nationale doit fonctionner. Notre pays mérite mieux que ce que nous avons aujourd'hui ».
LES CINQ DERNIERS MOIS DE 2024 POURRAIENT ETRE CHAUDS…
Des épées de Damoclès judiciaires planent sur d'anciennes figures de la majorité présidentielle
Les 5 derniers mois de l’année 2024 pourraient être un tournant dans la mise en oeuvre des politiques publiques lancées par les nouvelles autorités sénégalaises. Après la symbolique des ‘’100 jours’’ premiers jours, le président Bassirou Diomaye Faye demande au gouvernement d’entrer dans « la phase cruciale de rectification, d’ajustement, de réforme hardie des politiques publiques et de reddition des comptes », selon le communiqué du conseil des ministres du 18 juillet.
Appelée « consolidation », cette nouvelle étape fait allusion pourrait être celle des premières mises en cause de personnalités de l’ancien régime dans leur gestion des affaires publiques sur la période mars 2012-mars 2024 correspondant aux deux mandats de Macky Sall à la tête du pays. Les dossiers judiciaires accumulés devant les tribunaux, en particulier ceux bouclés depuis plusieurs années par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), ainsi que ceux instruits sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye et du premier ministre Ousmane Sonko depuis avril 2024 seraient en passe d’être soldés.
« L’objectif est de créer dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, environnementale et culturelle, les conditions véritables pour bâtir durablement une souveraineté assumée dans le sillage d’une démocratie exemplaire et d’un Etat de droit de référence », indique la même source.
Ces dernières semaines, le pouvoir a donné plusieurs signaux relatifs à l’entrée dans cette nouvelle « phase » de gouvernance du duo de l’exécutif. En réalité, ces signaux peuvent être considérés comme des réponses à l’impatience manifestée dans plusieurs secteurs de l’opinion publique face aux lenteurs dans la mise en oeuvre de certains engagements programmatiques liés á la bonne gouvernance et à la reddition des comptes. Les dizaines de rapports et d’enquête diligentés par les organes de contrôle de l’Etat et restes jusqu’ici sans suite - classement sans suite ou prolongements judiciaires - entrent dans cette « demande sociale » des populations.
Aujourd’hui, le gouvernement, visiblement, veut accélérer la cadence de la redevabilité dans la gestion récente des affaires publiques.
Le propos du conseil des ministres :
« Le président de la République a indiqué que le second semestre de 2024 doit consolider la phase cruciale, de rectification, d’ajustement, de réforme hardie des politiques publiques et de reddition des comptes. L’objectif est de créer dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, environnementale et culturelle, les conditions véritables pour bâtir durablement une souveraineté assumée dans le sillage d’une démocratie exemplaire et d’un Etat de droit de référence. Il a, dès lors, exhorté le Gouvernement d’être davantage à l’écoute des populations, d’anticiper et de travailler dans la solidarité, avec la mise en œuvre d’une stratégie de communication coordonnée, cohérente, persuasive et offensive. C’est dans cet esprit qu’il a demandé au Premier ministre de prendre toutes les dispositions en vue de la présentation prochaine devant l’Assemblée nationale de la Déclaration de Politique générale du Gouvernement déjà disponible. »
LES MANIFESTATIONS RISQUENT DE DETRUIRE LE KENYA
Le président William Ruto continue d’être confronté aux tensions provoquées par la cinquantaine de personnes tuées lors de manifestations contre les taxes. Les mesures d’apaisement n’ont toujours pas réussi à ramener le calme
Au Kenya, le président William Ruto continue d’être confronté aux tensions provoquées par la cinquantaine de personnes tuées lors de manifestations contre les taxes. Les mesures d’apaisement n’ont toujours pas réussi à ramener le calme.
Les manifestations antigouvernementales qui secouent le Kenya depuis plus d’un mois « risquent de détruire le pays », a averti dimanche le président William Ruto, promettant que cela allait cesser.
Depuis le 13 juin, le Kenya est en proie à des manifestations initialement déclenchées par un projet de budget incluant de nombreuses augmentations d’impôts, finalement retiré par le président Ruto face à l’ampleur de la mobilisation.
Les rassemblements ont viré au chaos le 25 juin lorsque des manifestants ont pris d’assaut le Parlement. La police a alors tiré à balles réelles. Selon une organisation officielle de défense des droits humains, au moins 50 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations.
Malgré l’annonce du retrait du projet de budget, des centaines de manifestants continuent de se rassembler à travers le pays pour demander le départ du président. De nouvelles manifestations sont prévues la semaine prochaine.
« Je veux promettre que cela va s’arrêter; ça suffit », a déclaré dimanche le chef de l’État, assurant que les manifestations « risquent de détruire notre pays ».
« Nous protégerons la vie, nous protégerons la propriété, nous arrêterons les pilleurs, nous arrêterons les tueurs, nous arrêterons le chaos, nous arrêterons l’anarchie, parce que le Kenya est une démocratie et nous voulons une nation pacifique et stable. Et nos problèmes sont résolus par des moyens démocratiques », a énuméré le chef de l’État.
William Ruto, confronté à la pire crise depuis son élection en 2022, a également affirmé avoir déjà répondu aux demandes des manifestants, notamment en retirant le projet de budget et en proposant un dialogue national.
Un tribunal a suspendu jeudi l’interdiction des manifestations dans le centre de la capitale Nairobi, décrétée la veille par la police.
Dimanche, le chef de l’opposition Raila Odinga a déclaré que « justice doit être rendue avant toute discussion », évoquant notamment l’indemnisation pour les victimes des « violences policières ».
Le gouvernement a été pris de court par les mobilisations, menées hors de tout cadre politique par des représentants de la « génération Z » (nés après 1997).
Le 11 juillet, pour répondre à la contestation, le chef de l’État avait limogé la quasi-totalité du gouvernement. Mais vendredi, il a dévoilé une liste, encore provisoire, de 11 ministres dont quatre ont retrouvé leurs anciens portefeuilles, y compris ceux de l’Intérieur et de la Défense.
Le projet de budget a catalysé un mécontentement latent contre le président Ruto.
Élu en août 2022 sur une promesse de défendre les plus modestes, celui-ci a ensuite accru la pression fiscale sur la population.
La dette publique du Kenya, locomotive économique d’Afrique de l’Est, s’élève à environ 10 000 milliards de shillings (71 milliards d’euros), soit environ 70 % du PIB.
VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE
Au Sénégal, selon l’ONU, le taux de prévalence des violences basées sur le genre (VBG) dans les ménages est de 55,3%, tandis que 27% des femmes âgées de 15 à 19 ans ont déjà subi des VBG.
Au Sénégal, selon l’ONU, le taux de prévalence des violences basées sur le genre (VBG) dans les ménages est de 55,3%, tandis que 27% des femmes âgées de 15 à 19 ans ont déjà subi des VBG. Dans 55% des cas, le mari ou le partenaire est l’auteur de ces actes. Selon la coordonnatrice du Réseau ouest-africain des jeunes femmes leaders (ROAJELF) du Sénégal, malgré l’existence de textes de protection contre ces violences et les nombreuses initiatives mises en place, les diverses formes de violence faites aux femmes et aux filles demeurent une réalité prégnante.
C’est dans cette perspective que, selon Zippora Ndione, s’inscrit le projet de plaidoyer régional pour la mise en place ou le renforcement des structures de prise en charge holistique des femmes victimes de VBG au Bénin, au Burkina Faso et au Sénégal. Ce projet se fixe pour objectif d’influencer les pouvoirs publics nationaux et sous-régionaux afin qu’ils mettent en place ou multiplient les structures de prise en charge holistique des victimes de violences sexuelles et sexistes par un conjoint ou un partenaire. « Cette prise en charge holistique des victimes consistera en une approche globale et intégrée pour aider les victimes à surmonter les conséquences physiques, émotionnelles, psychologiques et sociales d’un traumatisme. Il s’agit d’une approche qui prend en compte tous les aspects de la vie de la victime, y compris les besoins physiques, émotionnels, sociaux et financiers », dit-elle.
...Dans le même ordre d'idées, elle ajoute : « On s’est rendu compte qu’il y a un réel besoin de multiplier les structures de prise en charge des victimes de VBG. Nous appelons aussi nos États à mettre en place un fonds d’appui à la prise en charge des survivantes de VBG, car de nombreux cas sont signalés. Au Sénégal, cinq autres structures de prise en charge holistiques des VBG ont été mises en place. Nous appelons à faire en sorte que ces structures puissent être fonctionnelles, mais également à les multiplier afin qu’elles soient présentes dans toutes les régions, pour que chaque femme victime de VBG puisse être correctement prise en charge et bénéficier de tout le soutien nécessaire. Il faut également des centres de proximité », a-t-elle informé hier lors d’une activité dénommée « foire artistique de plaidoyer ». Elle a appelé les nouvelles autorités sénégalaises à prendre à bras le corps la question de la violence faite aux femmes à travers des efforts considérables et la CEDEAO à se doter d’un cadre de standards sur les structures de prise en charge pour encourager ses États membres à prendre des engagements et des mesures dans le cadre de la lutte contre les VBG.
LE RETOUR DE BALLA GAYE 2 DANS L’ARENE ET LES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi célèbrent le grand retour du lutteur Balla Gaye 2, victorieux dimanche d’une affiche majeure des arènes sénégalaises
Dakar, 22 juil (APS) – Le ”grand retour” du lutteur Balla Gaye 2, victorieux dimanche d’une affiche majeure des arènes sénégalaises, peine à contester la prééminence des sujets politiques dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
Le quotidien L’As, partant du constat que le pouvoir se retrouve “sous le feu des critiques” depuis quelques jours, estime que le régime du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, en réaction, allume un “contre-feu”.
Le camp au pouvoir “a apporté […] une réplique salée à l’opposition qui a vertement critiqué le président Bassirou Diomaye Faye, après ses 100 premiers jours au pouvoir”, rapporte L’As, faisant le compte rendu d’une conférence de presse de la coalition “Diomaye Président”.
“Aïssatou Mbodj, Aminata Touré et Cie ont par ailleurs décerné un satisfecit au chef de l’Etat et à son Premier ministre”, indique L’As. Le quotidien Source A s’intéresse également à cette conférence de presse animée par des figures majeures du camp du pouvoir comme Aida Mbodj.
Selon le journal, Mme Mbodj, Déléguée générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), “polit l’image du ‘projet’ et cogne ses détracteurs”.
“Aïda Mbodj et ses camarades ont salué [le] bilan matériel et immatériel du tandem Diomaye Sonko malgré les obstacles”, lit-on dans les colonnes de Bès Bi Le Jour. “Diomaye et Sonko assurent et rassurent”, affiche la même publication en citant Aïda Mbodj.
Les nouvelles nominations semblent notamment en cause dans les critiques contre le nouveau pouvoir. “La rupture tant prônée par les nouvelles autorités commence à revêtir un caractère abusif”, écrit le journal Le Quotidien, par exemple, au sujet de certains limoges décidés par le président Diomaye Faye.
Le journal revient sur le cas de El Hadj Djiby Mbaye Lô, le coordonnateur des agropoles, “dont le recrutement s’est fait par appel à candidatures et qui a un contrat qui court jusqu’en 2028”. Ce dernier “s’est vu remplacé par un simple décret par Aïssatou Diallo”, souligne le journal. Un limogeage “illégal”, décrète le quotidien Les Echos.
Le journal Le quotidien revient également sur le cas de Mouhamadou Lamine Diallo, “débarqué de l’ENA pour divergence avec sa hiérarchie”. Tribune pointe plus généralement des “nominations polémiques”, avant de titrer : “La rupture ‘cautionne’ la famille dans la gestion étatique”.
“Les nominations du nouveau pouvoir sont sur toutes les lèvres depuis la dernière réunion du Conseil des ministres”, indique Tribune, qui évoque la “controverse” et la “polémique” entourant certaines de ces décisions impliquant des “liens familiaux”.
Le journal L’Observateur en profite pour parler du “malaise de l’implication des familles dans la gestion publique”. “Longtemps dénoncée par l’opposition au régime de Macky Sall, la pratique persiste pourtant. Voir des membres d’une même famille aux affaires, c’est aussi une pratique du nouveau régime”, relève le même journal.
Les quotidiens insistent d’autant plus sur ce sujet qu’ils s’attendent à “un grand chamboulement” dans les ambassades et consulats, comme l’annonce le quotidien Enquête. “Ce ne sera pas qu’un jeu de chaises musicales. Une refonte et des réformes sont prévues dans les ambassades et consulats”, précise le journal.
Les sujets politiques trouvent un prolongement dans les colonnes du quotidien Kritik’, lequel s’intéresse aux “démissions” en cascade au sein de l’Alliance pour la République (APR), renvoyé dans l’opposition à l’issue de la présidentielle du 24 mars dernier après 12 ans passés au pouvoir.
“Après douze années au pouvoir, la formation politique pilotée par Macky Sall entame mal sa nouvelle posture dans l’opposition”, la dernière présidentielle ayant “fini de sonner le glas” de cette formation dont “la constante”, à savoir l’ancien président, “manœuvrait à sa guise pour garder la main sur l’appareil politique”.
Le Soleil, dont l’intérêt se porte sur un sujet éloigné de la politique, livre à ses lecteurs ”la part de vérité” du recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ahmadou Aly Mbaye, sur la son mandat et la ”polémique” sur les résultats du CAMES, le Conseil supérieur africain et malgache pour l’enseignement supérieur.
Mais le sujet qui s’impose à tous les quotidiens ou presque concerne la victoire du lutteur Balla Gaye 2 sur Tapha Tine, une affiche majeure des arènes sénégalaises qui a consacré le retour au premier plan du porte-flambeau de Guédiawaye.
“Le Lion ressurgit”, affiche Bès Bi Le journal en parlant de la victoire de Balla Gaye 2, qui ”terrasse à nouveau Tapha Tine” (Le Soleil). ”Le Lion a rugi !”, s’enthousiasme Walfquotidien sur le même sujet.
”Pour une deuxième fois de suite, Balla Gaye 2 a dominé Tapha Tine […]”, un succès permettant au ”lion de Guédiawaye” de remporter ”le trophée de l’Empereur des arènes organisé par Albourakh Events”, écrit Walfquotidien.
”Balla Gaye 2 confirme sa suprématie”, résume Enquête, pendant que L’Observateur affiche : ”Balla Gaye 2, le lion reprend du poil de la bête”.
Par El Hadj Boubou SENGHOTE
REPONSE AU DIAWDINE AMADOU BAKHAW DIAW
Nous nous devons de mener nos propres recherches et réécrire notre propre Histoire, au lieu de nous contenter des travaux des autres, fussent-ils des Occidentaux, des Arabes, etc..
…Et Diawdine Amadou Bakhaw DIAW, Président de l’Union des Associations culturelles Wolof du Sénégal (« MBOTAY LEPPY WOLOF ») de poursuivre :
7)-Origines de Thierno Souleymane Baal
« Thierno Souleymane Baal, son quatrième ascendant se prénomme Niokhor ; Niokhor BAAL, tout le monde sait que c’est un Sérère. Ses grands-parents sont des Wolofs. Ils ont fait la révolution ici, à Pire Sanokhor… »
La Professeur Fatou Sow Sarr s’est sûrement inspirée pour la généalogie de Thierno Souleymane Ball de celle fournie par l’historien traditionniste foutanké, le Seybobé de Dabiya Siré Abass SOW dans son ouvrage Chroniques du Fouta Sénégalais :
« ...le cheikh Suleyman-Bal fils de Rasin fils de Samba fils de Bukar fils d'Ibrahima fils de Nyokor fils d'Ibrahîma fils de Mûsa fils de Suleyman fils de Ru'rubah fils de 'Okbatu fils de 'Àmir (Dieu le très haut sait mieux que personne si cette généalogie est exacte).
En tout cas au Sénégal il n y a pas de prénom sérère plus emblématique que Niokhor.»
Réponse :
Madame le Professeur Fatou SARR SOW avait dit que le quatrième ascendant de Thierno Souleymane Baal s’appelait Niokhor, Niokhor BAAL. Or, dans la généalogie qui nous est présentée ci-dessus, Niokhor occupe la cinquième et non la quatrième place. Si donc ascendance il y a, Niokhor serait le cinquième et non le quatrième ascendant !
Cette généalogie est bien cocace ! Car le même Niokhor BALL (du Professeur Fatou et de Diawdine Amadou), père de Ibrahima-père de Rasin-père de Bukar-père de Cheikh Suleyman Bal, serait le fils d'Ibrahîma-fils de Mûsa-fils de Suleyman-fils de Ru'rubah-fils de 'Okbatu-fils de 'Àmir !
C’est du n’importe quoi ! De grâce, nous n’avons rien contre notre cher cousin Niokhor, mais tout porte à croire qu’il a été introduit frauduleusement dans cette généalogie.
UN NIOKHOR QUI S’INVITE A BRULE-POURPOINT DANS UNE MULTITUDE DE NOMS AUTRES QUE SERERES (POUR NE PAS DIRE STRICTEMENT D’ORIGINE MUSULMANE !)
Du reste, en disant que « Dieu le très haut sait mieux que personne si cette généalogie est exacte », le narrateur lui-même ne cache pas son scepticisme quant à la véracité de la généalogie qu’il suggère!
8)-« Il y a manifestement une confusion à ce sujet! D’abord il ne s’agit pas d’Arame Bakar MBOOJ, mais plutôt d’Arame Bakar FAAL, fille du Damel Amari Ngoone Ndeela Kummba FAAL. C’est celle-là qu’Almaami Abdul Kader KAN avait épousée. Dixit Senghote.»
Faux d’après cet extrait de l’ouvrage de Thierrno Moussa Kamara :
« ...Quand l’Almaami Abdul avait combattu et vaincu le Brak, prince du Waalo, celui-ci s’était enfui chez le Dammel Hammadi Ngoone Ndella et s’était réfugié auprès de lui, d’après ce qu’on dit. L’Almaami Abdul avait pris sa maison et quatre femmes : deux filles de Brak, Aram Bakkar et Faatu Jullit, et deux filles de son frère, Maryam MBOOC et Hanna Mbooc… »
Réponse :
L’erreur en ce qui concerne le patronyme de Arame Bakkar est due au fait que suivant une autre narration, le Damel Amary Ngoné Ndella FALL aurait donné la main de sa propre fille Arame Bakar à Almaami Abdul, après avoir accordé la liberté à ce dernier qui était son prisonnier. C’était en 1790, après la bataille de Boungowi qu’Almaami perdit face auDamel Amari Ngoné Ndella « aidé par le double jeu du Brack du Walo et la complicité du comptoir négrier de Saint-Louis qui a fourni à crédit des fusils au Damel moyennant le remboursement en esclaves ».
Alors, les enfants portant nécessairement le patronyme de leur père, nous avons écrit Arame Bakar FAAL en lieu et place de Arame Bakar MBOOJ.
9)-La femme qu’Elimaan Buubakar KAN épousa et qui lui donna de nombreux enfants et une illustre descendance s’appellerait, elle, Jaawo Joop MBOOJ (Diawo Diop MBODJ)
« Faux, Mr. Senghote ! L’épouse Walo Walo de Elimane Boubacar ne se nomme pas MBodj mais Diop…»
Réponse :
Là aussi, la confusion provient tout simplement de la présence de deux patronymes (JOOP et MBOOJ). Cela arrive souvent en pareille situation. C’est ainsi que pour d’aucuns, Madame le Pr Fatou SARR SOW (ou Fatou SOW SARR) serait une Pullo, tandis que pour d’autres, elle serait plutôt une Seereer ce, du fait des deux noms de famille (SARR et SOW) qui suivent son prénom.
10)-« Si, sur le plan ethnique [biologique et culturel], les Lebu-Sereer semblent plus influents, les Peul imposent leur langue alors que l'apport des Bidân et Soninké est relativement réduit.
Ce peuple ne trouve son unité et sa personnalité que très tard, à partir du XVIe siècle, dans le cadre de la communauté halpulaar'en.
L’ethnie toucouleur est plutôt d'un peuple hétérogène, pluriethnique ou trans-ethnique, résidu (témoin) des différentes populations qui ont résidé et traversé la vallée, mais aussi résultat des échanges (biologiques et culturels) de ces peuples entre eux et avec leurs voisins Bidân.
C'est ce peuple que pour la première fois Ca Da Mosto (1455-1457) , qui, par ailleurs, connaît les Sereer, les « Foules », les Wangara et les Wolof, désignera sous le nom « Thucaror » (Ça Da Mosto 1895 : 33).
La première mention européenne du Takrur apparaît sous la plume de Dulcert.
Le géographe établit en 1339 une carte où l'Afrique et l'archipel canarien occupent une grande place, et où l'on peut lire « Tochoror ».
En 1375, dans l'Atlas Catalan figure une vignette avec le toponyme « Tacorom » (Takrur).
En 1506, D.Pacheco Pereiraétablit une carte où figure *« le royaume de Tucurol ».
Mais si Dulcert et Pacheco semblent utiliser le terme dans le sens d'un toponyme, avec Valentim Fernandes, il ne fait plus de doute que Tucurooes ou Tucaraes désigne bien une population.
Thucaror, Tochoror, Tucurol, Tucurooes et Tucaraes sont, à l'évidence, un héritage de la cartographie arabe.
Le passage de la forme arabe à la forme européenne s'est accompagné d'un glissement sémantique… »
Réponse :
Nous ne le répéterons jamais assez : Nous nous devons de mener nos propres recherches et réécrire notre propre Histoire, au lieu de nous contenter des travaux des autres, fussent-ils des Occidentaux, des Arabes, etc..
Ne l’oublions jamais non plus: Notre Histoire est antérieure à l’arrivée des envahisseurs et autres explorateurs de tous pays, de tous continents et leur a également survécu.
Et surtout : Arrêtez de nous stigmatiser, de dire des « Toucouleurs » tantôt qu’ils sont issus d’un métissage entre un Nègre et un élément venu de l’étranger, ou entre un Sérère, un Lébou et un Peul, ou entre un Sérère et un Wolof, tantôt qu’ils sont le résultat d’un mélange « entre les différentes populations qui ont résidé et traversé la vallée », ou encore le produit desdites populations avec les bidanes, leur « résidu »! Arrêtez de raconter n’importe quoi sur l’origine supposée des « Toucouleurs », dont vous ne savez absolument rien du tout ! Quand donc cesserez-vous de fantasmer sur l’origine des « Toucouleurs » ?
Quant aux déclarations de tous ces chercheurs et autres écrivains occidentaux parlant, pour désigner les « Toucouleurs » de « Thucaror », « Takrur », « Tochoror », « Tacorom », « Tucurol », « Tucurooes » et autres « Tucaraes », elles prouvent, toutes, que les « Toucouleurs » ne sont pas de nouveaux venus au Tekrour, que personne ne les y a précédés et qu’ils pourraient bien venir de l’Est, si l’on se réfère à la déclaration du Pr Cheikh Anta DIOP :
« Comme les autres populations qui composent le peuple nègre, les Toucouleurs sont venus du Bassin du Nil, de la région dite ‘’Soudan anglo-égyptien’’…Il existe, à l’heure actuelle, en Abyssinie, une tribu appelée Tekrouri, ce qui donne à penser, au cas où les Toucouleurs du Sénégal seraient une fraction de cette tribu, que la région du Tekrour, loin d’avoir donné son nom aux Toucouleurs, aurait reçu le sien de ceux-ci lorsqu’ils s’y installèrent » (Cf. Nations nègres et Culture, quatrième édition, juin 2023, page 616-617)
11)-« La révolution opérée par Abd-Oul-Kader (qui personnellement avait dans les veines plus de sang ouolof que de sang peul et avait été élevé dans le Cayor)… »
Réponse :
Il y a unanimité sur le fait qu’Abdul Hammadi plus connu sous le nom d’Almaami Abdul Qaadiri KAN (Almamy Abdoul Kader KANE) était le fils de Alfaa Hammadi-fils de Al Hajji Lamin-fils de Maat-fils de Hammadi-fils de Aali-fils de Hammee Juuldo, etc.. Il était un descendant de Hammee Juulɗo KAN, tant du côté paternel que de celui maternel. Après la mort d’Al Hajji Lamin Maat, son fils Alfaa Hammadi, pour fuir les exctions des Deeniyŋkooɓe et des Maures, se réfugia à Njama, dans le disctrict de Paffa-Warna, au Saalum, en compagnie des Fulɓe Humaynaaɓe. Voilà qui explique la naissane d’Abdoul Kader KANE au Saloum, en 1726, selon certaines sources.
Il fit ses études coraniques à Njama, auprès de son père, un érudit qui était auréolé du titre d’Alfaa. Il avait sept ans. Cinq ans plus tard, soit à l’age de douze ans, il mémorisa le saint Coran. Il est problable qu’il y ait fréquenté d’autres foyers coraniques dans son lieu de naissance, car le Saloum faisait partie des destinations privilégiées de nombreux futaŋkooɓe.
Il entreprit des études de grammaire et de littérature et alla par la suite à l’Université de Pir Sañoxor où il étudia l’exégèse et le droit. “Il y reçut une solide formation juridique sous la direction de Siriñ Demmba FAAL dont la mère Xari Luum et la grand-mère paternelle Jiigi Urude étaient originaires du Fuuta”, selon Cheikh Moussa KAMARA rapporté par le Pr Oumar KANE, à la page 539 de son livre de référence précité. Nous y lisons également que tous les formateurs (ou presque) d’Abdoul et ses célèbres condisciples à Pir, étaient des “Fulɓe / Toucouleurs”.
Parmi eux, Tafsiru Aamadu KAN de Dimat qui serait le maître attitré de tous les condisciples fuutaŋkooɓe des célèbres acteurs de la Grande Révolution de 1776 qui, d’ailleurs, maîtrisaient déjà, tous ou presque, chacun, une discipline qu’il enseignait à ses autres camarades.
Encore que, Khaly Amar FALL en personne, de son vrai nom Hammaat Paate Koli FAAL soit né à Guédé (un village du Fuuta), d’une mère « Pullo / Toucouleur », et ait fait ses études au Fuuta. Ses enfants aussi sont nés au Fuuta et y ont fait leurs études, auprès de marabouts Fulɓe / Toucouleurs, leurs grands-parents maternels. Même les très rares enseignants de Pir qui n’étaient pas des Fulɓe / Toucouleurs (si jamais il en existait), avaient de solides attaches familiales au Fuuta. Cela est connu et accepté de tous, excepté peut-être des TOUCOULEUROPHOBES.
Si malgré tout « Almamy Abdoul Kader KANE avait dans les veines plus de sang wolof que de sang peul ». Si malgré tout Almamy Abdoul Kader KANE doit son apprentissage coranique, sa formation religieuse et son érudition à des maîtres wolofs. Si malgré tout Thierno Souleymane BAAL et ses anciens condisciples de Pir doivent leur formation et leur aura aux Wolofs. Si…Si…Si…
Alors : Bravo, Champions! Faites donc leurs œuvres ! Notre cher Sénégal y gagnera énormément !
12)-« …C’est à cause de ce vieux fond wolof et sérère du Fouta que le général Faidherbe indiqua que la révolution toorodo fut celle des wolofs du Fouta mélangés aux Poul contre l'élément Malinke mélangé aux Poul.
…La révolution d'Abd-Oul-Kader, qui s'appuya sur la religion, nous semble donc être une révolution de la classe ou race nommée Torodo contre la domination des Délianké; et il nous semble que les Torodo devaient être le résultat du mélange des tribus Poul non Délianké avec les habitants indigènes, c'est-à-dire avec les Ouolof; cette race mélangée avait conservé les noms des tribus poul, avait adopté la langue poul, et était devenue musulmane fanatique.
Tous les noms des tribus Torodo qui habitent aujourd'hui le Fouta, sont des noms poul, irlabé, sélobé. etc.
Elles ne parlent que le poul mélangé de quelques mots ouolof. Mais physiquement parlant, ces tribus ont plus du ouolof que du poul. La révolution opérée par Abd-Oul-Kader (qui personnellement avait dans les veines plus de sang ouolof que de sang peut et avait été élevé dans le Cayor), et par les Torodo, contre les Délianké, est donc une espèce de réaction des Ouolof mélangés aux Poul contre l'élément malinké mélangé aux Poul..
Saint –Louis le 30 Aout 1855 le Chef de Bataillon de Génie Louis Léon Faidherbe »
Réponse :
Nous ne comprenons que dalle à tout ce que l’on rapporte ici de Louis Léon César Faidherbe, ancien Gouverneur du Sénégal de 1854 à 1861 puis de 1863 à 1865! Quand même, Diawdine Amadou Bakhaw DIAW! Croyez-vous, en votre âme et conscience, à cette crétinerie de Faidherbe? Rendez-nous service en nous dispensant de la lecture d’une telle absurdité qui s’apparente à de l’idiotie congénitale !
Même le récipiendaire d’un brevet d’idiotie dûment délivré suite à une expertise médico-légale, ne croira pas à cette ineptie suivant laquelle « la révolution toorodo fut celle des wolofs du Fouta mélangés aux Poul ».
TOUS LES ACTEURS DE LA GRANDE REVOLUTION DE 1776 ETAIENT DES FULƁE ! POURQUOI CETTE VERITE DERANGE-T-ELLE TANT?
C’est Diawdine Amadou qui nous surprend, et non pas Faidherbe qui, dans une lettre adressée à sa mère en juin 1851, depuis l’Algérie où il était en stage, se vantait : « J’ai détruit de fond en comble un charmant village de deux cents maisons et tous les jardins. Cela a terrifié la tribu qui est venue se rendre aujourd’hui ».
Ce n’est pas Faidherbe qui, en 1859, écrivait que «Les Noirs font de bons soldats, parce qu’ils n’apprécient guère le danger et ont le système nerveux très peu développé» qui nous surprend.
Pourvu seulement que la TOUCOULEUROPHOBIE qui caractérisait Faidherbe et certains de ses anciens compagnons français, n’ait fait des émules quelque part!
Oui, c’est bien Monsieur le Président de l’Union des Associations culturelles Wolof du Sénégal qui nous surprend et non pas Faidherbe qui nourrissait beaucoup de haine envers les Fulɓe, ainsi que cela apparaît clairement dans ses recommandations ci-après, entre autres:
-« Si Al Hajji (El hadj-Omar) retourne dans le Kaarta, avec une partie des populations du Fouta, sans attaquer les États wolofs, il faut le laisser partir, faire également l'expédition de Guémou, et ensuite lui offrir la paix ou la guerre comme le du Kaarta. S'il parvient à entraîner le Fouta et envahit les États wolofs, il faut le combattre avec tous nos moyens.
A.N.S.0.M., Sénégal, 145 a.
Mémoire (entièrement autographe) de Faidherbe au MINISTRE, rédigé à bord du mixte, 1.10.1858. »
-«Parmi les populations indigènes que nous avons eu à coloniser, il y a une ethnie qui n’acceptera jamais notre domination. Et il se trouve que cette ethnie est très répandue sur notre espace de colonisation. Il est urgent et impératif, pour notre présence en Afrique, de réussir à la diviser et leur opposer les autres ethnies moins rebelles. Car le jour où les Peuls se regrouperont, ils pourront balayer sur leur passage toutes les forces coloniales».
Le Colonel Louis ARCHINARD aussi avait dit que: « Ma conviction s’est faite et je regardais Ahmadou comme l’âme de toutes les révoltes contre nous. (…) Il fallait enlever à Ahmadou l’ombre du prestige dont il jouissait encore, et pour cela le chasser du dernier royaume créé par son père et le priver du concours des Toucouleurs que le fanatisme musulman, l’orgueil vis-à-vis des autres Noirs et la haine contre nous, tenaient encore groupés autour de lui».
Yves-Jean Saint-Martin avec le concours de CNRS (Centre national de la Recherche scientifique) rapporte également: « Avant l'arrivée de Faidherbe, et jusqu'en 1859, l'ennemi héréditaire de Saint-Louis et de la colonie était le Maure, pillard incorrigible mais indispensable fournisseur de la gomme ; après lui, dans le palmarès de la détestation, sinon de la haine, venait le Toucouleur du moyen fleuve, obstacle irritant à la navigation et au commerce de Galam.
On les combattait, tant bien que mal, de l'extérieur, sans penser sérieusement à aller faire la loi chez eux. Les plus redoutables sont ceux qui se parent d'un prestige religieux débordant le cadre de leur ethnie et de leur caste origine; En Hadji Omar Tall et ses fils, surtout Amadou de Ségou ; mais aussi, Maba et ses frères, Amadou Shaykou et les siens. À la base de leur autorité, on trouve la force d'une confrérie islamique rénovée et rendue plus accessible à l'homme noir: la Tidjaniya. Si elle se heurte avec tant d'acharnement au pouvoir colonial, c'est parce qu'elle lui conteste tout rôle autre que mercantile : << les français sont des marchands >>, a déclaré EL Hadji Omar, formule reprise par Maba et Amadou Shaykou. Les réformateurs Tidianes sont ainsi devenus les inspirateurs de la résistance aux français… »
Voilà les causes de la haine viscérale que les Faidherbe et consorts nourrissaient envers les « Fulɓe / Toucouleurs ». Mais Faidherbe, tout PULLOPHOBE qu’il fût, avait au moins le mérite de reconnaître le courage, la bravoure, le patriotisme, l’esprit de sacrifice et d’abnégation de ses adversaires les plus résolus, les plus déterminés, les plus redoutables qu’étaient les « Fulɓe / Toucouleurs ». Il s’était même incliné devant leur génie militaire, si on se réfère à ses écrits ci-dessous, consultables au niveau des Archives nationales:
1°« Depuis Abdul Kader, le Fouta n’a plus retrouvé cette union qui en fit la puissance la plus formidable de toute l’Afrique»;
« Abdoul Kader fonde au commencement du XVIIIe siècle l'Etat théocratique du Fouta sénégalais, 4,000 lieues carrés », soit 92 000 km2.
2°) « Dans le cours du XVIIIe siècle, Sidi fonde le Fouta Djalon, 4,000 lieues carrés » ; soit 92 000 km2).
3°) « Fin du XVIIIe siècle, fondation du Dondou musulman par l'Almamy Ibrahima, du Fouta Djalon, 2,000 lieues carrés », soit 46 000 km.
4°) « Au commencement du XIXe siècle, Othman-Dan Fodio et son fils fondent un vaste empire peul entre le Niger et le lac Tchad (royaumes de Sokolo et de gando), 20,000 lieues carrés » (460 000 km2), soit plus du double de la superficie actuelle du Sénégal.
5°) « Au commencement du XIXe siècle, Ahmadou-Lobbo fonde un Etat peul le long du Niger, entre Tombouctou et Ségou. Tombouctou finit par lui être soumis, 1,000 lieues carrés », soit 23 000 km2.
6°) « De 1857 à 1861, El hadj-Omar, repoussé par nous du Sénégal, fait la conquête des puissants Etats du Kaarta et du Ségou; ensemble 15,000 lieues carrés », soit 345 000 km2.
7°) « Les dernières nouvelles du Sénégal annoncent que Ahmadou Cheikhou, des environs de Podor, déjà maître du Djolof depuis quelques années, vient d'envahir le Cayor d'où il a chassé le Damel. Ce serait donc la fondation d'un nouvel et septième Etat peul, celui-ci aux dépens des pays wolofs, 5,000 lieues carrés. De sorte qu'aujourd'hui les Peuls sont maîtres presque partout du Cap-Vert au Lac Tchad, sur trente degrés de longitude et entre les latitudes de 10° à 15° nord, c'est-à-dire dans une zone de 80,000 à 90,000 lieues carrés » (1 840 000 à 2 070 000 km2), soit plus de onze (11) fois la superficie actuelle du Sénégal. » (Cf. FAIDHERBE : ESSAI SUR LA LANGUE POUL ET COMPARAISON DE CETTE LANGUE AVEC LE WOLOF,LES IDIOMES SÉRÈRES ET LES AUTRES LANGUES DU SOUDAN OCCIDENTAL »)
Parmi les nombreuses autres déclarations, nous relevons également celles de :
-Eugène MAGE décrivant Ahmadou Cheikhou : «A première vue, j’avais donné à Ahmadou dix-neuf ou vingt ans ; en réalité, il en avait trente ; il est plutôt grand et il est bien fait. Sa figure est très douce, son regard calme, il a l’air intelligent. Il bégaie un peu en parlant, il parle bas et très doucement. Il a l’œil grand, le profil du nez droit, les narines peu développées. (..) Il est coiffé d’un bonnet bleu. (..) Il tenait à la main un chapelet, dont il défilait les graines en marmottant par les intervalles de la conversation. Devant lui, sur sa peau de chèvre, étaient posés un livre en arabe et des sandales ainsi que son sabre».
-Eugène MAGE: «Trois jours après son entrée à Hamdallaye, tout le Macina, chefs en tête, venait faire sa soumission au marabout, qui se trouve ainsi maître de la plus vaste étendue de territoire qu’un chef nègre n’eut jamais eu en son pouvoir. De Médine à Tombouctou, et de Trengela au Sahara, tout était soumis à sa loi».
-« Jules BELIN de LAUNAY » (1814-1883), un compagnon de Faidherbe, préfaçant le livre d’Eugene MAGE: «La rapide extension des Foulahs et leur domination politique dans une grande partie du Soudan, depuis la haute région où le Kouara (Djoliba ou Niger) et le Sénégal ont leurs sources jusqu’au fort au-delà du Tchad ; cette extension est un des phénomènes historiques les plus remarquables des temps modernes».
-Robert CORNEVIN : «La théocratie fondée en 1818 au Macina par Cheikou Ahmadou, à son apogée en 1830, s’étendait du Nord au Sud entre Tombouctou et Djenné et à l’Ouest, les rives du Bani et du Niger».
-Le Suédois Carl Bernard Wadstrom, dans son récit intitulé "Observations sur la traite des nègres, avec une description de quelques parties de la côte de Guinée, durant un voyage fait en 1787 et 1788 avec le docteur A. Sparganier et le capitaine Arrhenius" : « La conduite du roi actuel d’Almaamy (autrefois grand marabout) est plus intéressante pour l’humanité et prouve la fermeté du caractère mâle des Nègres lorsqu’ils ont acquis quelques lumières. Comme son esprit a été plus cultivé dans sa jeunesse que celui des autres princes noirs, il s’est rendu tout à fait indépendant des Blancs.
Il a non seulement défendu la traite des esclaves dans ses Etats, mais (en 1787) il n’a pas même voulu permettre aux Français de faire passer par ses Etats les captifs de Gallam. Il rachète ses propres sujets lorsqu’ils ont été pris par les Maures, et il les encourage à élever des troupeaux, à cultiver la terre et à exercer leur industrie de toutes les manières".
Pruneau de Pommegorge, ancien membre du Conseil du Sénégal parlant d’Almamy Abdoul Kader KANE aussi dira : «…Il a engagé tous les grands de ce pays à se faire comme lui marabout. Il a défendu dans tout son pays les pillages ni de faire aucun captif ; et enfin par d’autres moyens politiques (et au fond très humains) il est parvenu à repeupler son vaste royaume, à y attirer des peuples qui y trouvent leur sûreté. Il commence même par se rendre redoutable à tous ses voisins par sa bonne gouvernance et administration. Ainsi, voilà un homme d’une contrée presque sauvage, qui donne une leçon d’humanité à d’autres peuples policés, en défendant dans tout son royaume la captivité et les vexations».
Encore une fois : Si le sang coulant dans les veines de tous les illustres enfants du Sénégal est plus wolof ou sérère ou encore diola que « pullo / toucouleur », alors bravo, nobles gens ! Faites les œuvres de vos ancêtres! Rivalisez dans l’accomplissement des sublimissimes œuvres qui étaient les leurs !
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 22 JUILLET 2024
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