iGFM - (Dakar) En Gambie, la Cedeao a organisé une cérémonie de remise de médailles de maintien de la paix, aux soldats du 7e contingent sénégalais de l’Ecomig. L’évènement s’est déroulé le jeudi 18 juillet dernier à Banjul.
Au total 618 officiers, sous-officiers et militaires de divers corps et services de l’Armée sénégalaise ont été décorés par l’organisation communautaire. Lors de la cérémonie, la représentante résidente de la Cedeao et cheffe de mission de l’Ecomig Miatta Lily French a remercié le 7ème contingent pour son sens de la solidarité et du partage.
La Gambie et le Sénégal ont « un destin commun »
En effet, les soldats sénégalais ont ouvert les portes de leurs installations médicales à la population gambienne, lui offrant des soins de santé et des médicaments. Pour Mme French, « cette posture (du 7e contingent) n’est guère surprenante compte tenu des liens fraternels et de bon voisinage entre les peuples frères de la Gambie et du Sénégal ».
Prenant la parole à la suite de la représentante résidente de la Cedeao, le commandant du 7ème contingent Madior Fall, a indiqué que ses hommes n’ont pas eu besoin de temps pour prendre la mesure de leur mission. Ils ont rapidement établi des liens avec les populations locales, conscients que la Gambie et le Sénégal ont "un destin commun".
Une Gambie sans paix et sans stabilité c’est aussi un Sénégal sans paix et sans stabilité, a déclaré Madior Fall, très soucieux de la réussite de la mission de ses hommes. Le chef de l’Ecomig, le colonel Boubacar Touré, a pour sa part salué les contributions des soldats du contingent sénégalais à l’instauration de la stabilité en Gambie.
Par Hamidou ANNE
JOE BIDEN ET LE TRAIN DE L’HISTOIRE
A chaque fois que le fascisme rôde, les démocrates voient leur responsabilité indexée. Ils choisissent de collaborer ou de faire face. Le président américain a montré le chemin. Son camp doit être digne de son sacrifice
Joe Biden a décidé de jeter l’éponge ce dimanche, après des mois de doute sur sa capacité à se représenter. Son débat calamiteux face à Donald Trump le 27 juin dernier, son état de santé, ses trous de mémoire et sa fragilité avaient convaincu bon nombre de ses partisans à réclamer de plus en plus ouvertement son renoncement. Finalement, le président américain a cédé à la pression et s’est montré à la hauteur de l’histoire. Dans sa lettre, Biden affirme : «Bien qu’il ait été dans mon intention de me représenter pour un nouveau mandat, je crois qu’il est dans l’intérêt supérieur de mon parti et du pays que je me retire et me concentre uniquement sur l’accomplissement de mes devoirs de Président pour le reste de mon mandat.» Les hommages se multiplient, d’abord chez les Démocrates, puis dans le monde, du fait de la grandeur du geste bidenien, des enjeux colossaux pour son pays et pour l’humanité, car en face, Donald Trump semblait marcher tout droit vers la Maison Blanche, surtout après la tentative d’assassinat dont il a été victime. L’ancien président, qui a échappé miraculeusement à la tragédie, renforce son aura dans son camp, et la photo le montrant combatif alors qu’il a le visage ensanglanté au milieu d’une nuée d’agents du Secret Service, tranche avec la fébrilité d’un Biden au pas lent, à la diction inaudible et au propos incompréhensible. L’Amérique, qui s’est construite sur l’image d’un pays puissant et insubmersible, ressemblait davantage, ces dernières semaines, à Trump qu’à un Biden affaibli.
Récemment, j’expliquais à une amie journaliste, qui me proposait de commenter les rumeurs de retrait de Biden, mon refus d’aborder ces sujets relatifs à l’âge, même pour des hommes publics, et au déclin physique qui l’accompagne. C’est avec une grande peine que je lisais les moqueries sur l’âge de Biden, ses bourdes, comme par exemple quand il appelle le président ukrainien «Poutine». Ce n’est pas ma conception du commentaire politique, ni de la vie tout court. Aussi, j’ai toujours eu une forme d’estime pour Joe Biden, son parcours, son sérieux et la ténacité de ses combats malgré des drames qui ont ponctué sa vie personnelle. En 1972, à peine élu au Sénat et avant même de prêter serment, il perd son épouse et sa fille dans un accident de voiture. Pendant 36 ans, Joe Biden rentrait quasiment tous les soirs par le train Washington Dc–Delaware, pour être au chevet de ses deux garçons. La gare où le train marquait son arrêt dans le Delaware fut renommée «Joe R. Biden, Jr. Railroad Station». En 2015, il perd son autre fils «Beau» Biden, mort à 46 ans d’un cancer du cerveau. Biden est un homme décent, un démocrate progressiste, rigoureux et ouvert, de tous les combats de l’aile progressiste de son parti. Après un mandat de quatre ans, il laisse un bilan jugé positif par de nombreux observateurs avertis. En effet, Biden a par exemple soutenu la hausse des salaires des classes moyennes et lancé un vaste plan de réindustrialisation verte. A ce sujet, il a fait revenir les Etats-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat que Trump avait dénoncé. Il a su juguler les conséquences tragiques de la crise du Covid-19, qui avait été gérée de manière assez calamiteuse par son prédécesseur. Biden a su aussi faire revenir l’Amérique dans une forme de sérénité dans la relation avec le monde. Au contraire d’un Trump qui, entre autres propos racistes et xénophobes, considérait les Etats africains «comme des pays de merde».
Ce que je retiendrai le plus dans la décision historique de Joe Biden est sa responsabilité attendue d’un homme d’Etat, qui dirige en plus la première puissance mondiale. Il a su se surpasser, aller au-delà de son idiosyncrasie pour placer le destin de son pays au-dessus. Conscient du danger pour l’Amérique et le monde que représenterait un retour au pouvoir de Donald Trump, Biden a décidé d’agir. Toutes les études le donnaient perdant face au candidat républicain, homme particulièrement dangereux et inapte à gouverner. Biden n’a pas voulu être le marchepied du fascisme et a décidé d’en être un rempart. Ces mots de l’acteur africain-américain Wendell Pierce expriment justement ce que je pense de la décision de Biden : «La décision historique prise aujourd’hui par le président Biden est un acte patriotique désintéressé. Il s’en est remis à ce qu’il jugeait être le mieux pour son parti et son pays. Il a sauvé cette Nation il y a quatre ans, au milieu d’une pandémie, d’une crise économique et d’une crise constitutionnelle après une insurrection contre le gouvernement. Aujourd’hui, nous sommes plus forts qu’à l’époque. L’héritage du président Biden consistera à sauver la démocratie du fascisme américain. Je lui en serai éternellement reconnaissant.»
Si Trump, enragé et plus inquiétant que jamais, est une nouvelle fois défait, cette fois en novembre par Kamala Harris, il ne faudra pas oublier la décision historique du dimanche 21 juillet de Joe Biden, homme d’Etat respectable et estimable. A chaque fois que le fascisme rôde, les démocrates voient leur responsabilité indexée. Ils choisissent de collaborer ou de faire face. Biden a montré le chemin de comment réagir face à la menace fasciste, son camp doit être digne de son sacrifice. En Afrique et partout ailleurs, le geste de Joe Biden doit aussi nous inspirer pour toujours être en première ligne quand il s’agit de combattre le fascisme dont la finalité est la promotion de la guerre civile
AFFAIRE BOFFA-BAYOTTE, LE PROCES EN APPEL S’OUVRE MERCREDI A ZIGUINCHOR
Le procès en appel de l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), se tiendra mercredi, a-t-on appris des familles des personnes jugées dans cette affaire.
Ziguinchor, 23 juil (APS) – Le procès en appel de l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), se tiendra mercredi, a-t-on appris des familles des personnes jugées dans cette affaire.
“La Cour d’appel de Ziguinchor va statuer à nouveau sur l’affaire de la tuerie Boffa-Bayotte. Le procès en appel est retenu pour ce 24 juillet”, ont-elles annoncé lundi au cours d’une conférence de presse.
Ils réclamaient “une justice juste et équitable” pour leurs proches condamnés dans cette affaire dont les faits remontent au 6 janvier 2018, quand 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.
Un tribunal de Ziguinchor avait prononcé, le 13 juin 2022, la réclusion criminelle à perpétuité contre trois des quinze accusés.
Deux des accusés ont écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation, alors que dix autres personnes ont été acquittées.
Il y a quelques mois, la Cour d’appel de la chambre criminelle de Ziguinchor avait rejeté la demande de mise en liberté provisoire de René Capin Bassène et Omar Ampoi Bodian.
Cette demande de mise en liberté provisoire avait été introduite par l’avocat des deux détenus, Me Ciré Clédor Ly.
Le Tribunal de grande instance de Ziguinchor avait également condamné le chef de guerre César Atoute Badiate, jugé par contumace, à la réclusion criminelle à perpétuité.
Il est depuis sous le coup d’un mandat d’arrêt. Les personnes condamnés ont été tous placées en détention.
Elles étaient poursuivis pour 14 chefs d’accusation dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat.
DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DE SONKO, LES DERNIERS RÉGLAGES
Selon Enquête, qui donne l’information, des députés issus des groupes parlementaires (Benno, Yewwi et Wallu), en conclave depuis lundi pour deux jours à Saly, discutent des contours des modifications des textes du Parlement.
iGFM - (Dakar) Les travaux pour la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale s’achèvent aujourd’hui.
Selon Enquête, qui donne l’information, des députés issus des groupes parlementaires (Benno, Yewwi et Wallu), en conclave depuis lundi pour deux jours à Saly, discutent des contours des modifications des textes du Parlement.
« Les travaux avancent et se déroulent dans une ambiance constructive » soufflent des sources du quotidien d’information. Un parlementaire, interrogé par le journal, va plus loin : « Nous travaillons. Vous aurez bientôt les résultats de nos travaux. »
Cette réforme devra aboutir à la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko après la levée du point d’achoppement.
LES PREMIERS PAS AU POUVOIR BASSIROU DIOMAYE ET LA QUESTION DE LA REDDITION DES COMPTES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi mettent l'accent sur la question de la reddition des comptes et la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC)
Divers sujets font le menu de la livraison de mardi de la presse quotidienne, la plupart étant en corrélation avec les premiers pas au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.
La question de la reddition des comptes, par exemple, revient de plus belle au-devant de l’actualité, à la faveur de la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Fadilou Keïta “promet l’enfer” aux opposants du nouveau régime, selon Vox Populi. “Pas de pitié ni compassion, l’Etat devra sévir !”, dit-il dans des propos rapportés par le même journal, en allusion aux responsables de l’ancien régime qui se rendraient coupables de mauvaise gestion.
“Aucun franc ne devrait rester entre leurs mains. Ces messiers qui nous ont précédés ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable”, insiste Fadilou Keïta dont les déclarations sont reprises par Vox Populi à sa une.
“Keïta y va au bulldozer !”, reprend le quotidien 24 heures, pour relayer à son tour les vérités du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Fadilou Keita fait notamment part de “la peine” qu’il ressent “à passer 70% de [son] temps à démêler les nœuds…à déjouer leurs pièges, à démanteler leurs forfaits”.
’”Au-delà de me faire mal, [cette peine] me couvre de honte et de tristesse pour mon peuple”, ajoute le DG de la Caisse des dépôts et consignations à la une du quotidien 24 Heures. Rewmi évoque un “réquisitoire ferme”, Source A affichant : “Fadilou Keïta crache du feu”.
Les quotidiens continuent parallèlement d’entretenir le débat sur les dernières nominations effectuées par le président Diomaye Faye à la tête de structures publiques. Le quotidien Le Mandat, par exemple, s’interroge : “Quid de la rationalisation des dépenses de l’Etat ?”
“Dire la vérité au peuple, seule solution”
“La confusion commence à s’installer autour du président Bassirou Diomaye Faye. Les méthodes de nomination tous azimuts, décriées hier, commencent à inquiéter. La promesse de rationalisation des dépenses de l’Etat, faite aux Sénégalais, prend ainsi un sacré coup”, écrit Le Mandat.
Dans ce contexte, une sortie du directeur général de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) a attiré l’attention de Tribune. “L’unique solution est de dire la vérité au peuple et de procéder aux ruptures”, écrit ce journal en relayant le tweet de Pape Alé Niang, soutien de longue date du pouvoir.
Walfquotidien également revient sur les dernières nominations à des fonctions publiques, mais sous l’angle de la promotion de jeunes “à des postes stratégiques”. “Le pari osé du projet”, affiche le journal.
“Malgré les critiques sur le +népotisme+ dans les nominations, Bassirou Diomaye Faye tente, un tant soit peu, de se distinguer de ses prédécesseurs. Contrairement à ces derniers, le président mise sur des jeunes”, avance Walfquotidien.
Il souligne là “un gage de rupture du nouveau régime sénégalais. Reste maintenant à convaincre de l’adéquation entre les profils et les emplois”. Ce qui relève d’un tout autre débat.
Enquête revient sur un sujet qui a nourri l’actualité ces derniers jours et semaines, à savoir la déclaration de politique générale que le nouveau Premier ministre doit prononcer devant l’Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale devait mettre à jour son règlement intérieur dans lequel ne figurait plus les mentions relatives au Premier ministre et à la motion de censure, pour que le chef du gouvernement puisse se soumettre à cet exercice.
“De jeunes loups aux dents longues désormais aux affaires”
La bonne nouvelle c’est que les travaux des députés s’achèvent ce mardi, selon le quotidien Enquête. “Les discussions entre les trois groupes parlementaires avancent dans le bon sens”, indique le journal, en affichant : “Vent de dégel à l’Assemblée”.
L’Observateur s’interroge sur le “silence” du maire de Dakar, Barthélémy Dias, depuis la défaite de son candidat à la présidentielle du 24 mars dernier. “On espérait le voir mener l’opposition face au tandem Diomaye-Sonko, mais Barthélémy Dias s’est emmuré dans un silence assourdissant, indifférent à ce que font les nouvelles autorités. Stratégie ou simple choix politique ?”, s’interroge L’Observateur.
Le quotidien Kritik’ parle de l’alternance générationnelle au pouvoir. ”Ils sont jeunes mais tenaces. Taxés d’immatures et de prétentieux aux ambitions démesurées, les nouveaux tenants du pouvoir forcent le respect pour certaines mesures courageuses prises depuis [leur arrivée au pouvoir]”, écrit-il.
”Entre volonté de rupture et sang neuf dans le profil des hommes liges de l’Etat, c’est le symbole d’une génération de jeunes loups aux dents longues qui est désormais aux affaires. Et les Sénégalais attendent encore de profondes ruptures”, ajoute le quotidien Kritik’.
Bès Bi Le Jour rapporte que d'”énormes dégâts” ont été enregistrés sur le tronçon de la voie ferroviaire sur l’axe Kaffrine-Tamba, ”impraticable à hauteur du PK 257. La cause, les fortes précipitations qui se sont abattues le 17 juillet passé dans la région de Kaffrine”.
Le journal Le Quotidien met en exergue les nouveaux chiffres de l’emploi, rapportant que les statistiques du ministère du Travail ”révèlent que 579 emplois ont été supprimés et 123 établissements fermés en 2023”.
Le Soleil souligne l’ampleur des pertes post-récoltes dans le département de Podor, qui représente “68% de la superficie de la région de Saint-Louis” et se trouve “baigné par quatre cours d’eau” pour 140.000 ha de terres irrigables dont 27.000 ha aménagés.
“A Podor, 5,6 milliards de FCFA dans le vent”, indique le journal, citant une étude publiée par l’IPAR, un think tank spécialisé dans la réflexion sur les politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et dans la région ouest-africaine.
LES PECHEURS ARTISANAUX EN COLERE CONTRE BP ET KOSMOS
La colère est montée chez les pêcheurs de la Langue de Barbarie qui ont exprimé leur ras le bol général en protestant contre les exploitants du gaz à Saint-Louis, à savoir les multinationales Bp et Kosmos.
Baye DIAGNE, Correspondant permanent à Saint-Louis |
Publication 23/07/2024
La colère est montée chez les pêcheurs de la Langue de Barbarie qui ont exprimé leur ras le bol général en protestant contre les exploitants du gaz à Saint-Louis, à savoir les multinationales Bp et Kosmos.
Réunis au sein de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, ces professionnels de la mer ont tenu un sit-in en face de la plateforme gazière appelée Grand Tortue Ahmeyim (GTA) pour exprimer leur désarroi et leur indignation face à la situation qu’ils vivent avec l’exploitation du gaz. Cette cinquantaine de capitaines et propriétaires de pirogues a fustigé le manque de communication de BP et Kosmos à son égard et exige la prise en compte de ses préoccupations pour sauver le secteur de la pêche qui est à l’agonie depuis quelques années. «C’est un sentiment de désarroi, d’injustice sociale qui nous anime, nous pêcheurs de Saint-Louis, par rapport à la situation que nous vivons. La pêche représente beaucoup pour nous et crée pas mal d’emplois. On a en face de nous une plateforme dont les opérateurs n’ont pas eu la courtoisie de venir communiquer avec nous. Tout le monde sait que l’exploitation du gaz à Saint-Louis a un impact réel et négatif sur l’activité de pêche. Elle a un impact sur nos vies. Notre seule source de revenus c’est la mer et le poisson, le gaz ne nous intéresse pas. Nous voyons des étrangers qui viennent chez nous, avec l’autorisation de l’Etat pour exploiter le gaz en polluant la mer. C’est une catastrophe écologique que Bp et Kosmos sont en train de provoquer au Sénégal, au vu et au su de tout le monde et pourtant personne n’en parle» a fustigé Mamadou Sarr, président de la commission Environnement de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis. Ces acteurs demandent aux exploitants du gaz de respecter les pêcheurs et d’arrêter de jouer avec leur avenir. Crachant sur la RSE de Bp, ces pêcheurs demandent aux exploitants du gaz de les respecter davantage. Selon eux, l’opérateur qui exploite le gaz à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie les a privés de tous les sites les plus poissonneux de la zone qui sont devenus inaccessibles depuis le début des travaux de la plateforme gazière. « Nos zones de pêche nous ont été retirées, on nous a même volé l’un des récifs les plus poissonneux du Sénégal» dénonce Mamadou Sarr qui fait état de manque à gagner et de préjudice énorme. Très déterminés, les pêcheurs de la Langue de Barbarie promettent de faire une sortie chaque mois, pour dénoncer ce qu’ils appellent une injustice.
Selon le président de la commission Environnement de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, Bp avait commandé des récifs artificiels, l’étude a été faite mais, depuis deux ans, le dossier est rangé dans les tiroirs. A défaut pour ses collègues et lui de pouvoir mener leurs activités dans les zones où ils pêchaient auparavant, Mamadou Sarr exige à Bp de créer des récifs pour eux . Ces pêcheurs saint-louisiens réclament également une compensation financière avant l’exploitation du premier baril de gaz. «Depuis trois ans, une étude d’impact environnemental a été faite mais elle a été rejetée par l’ensemble des scientifiques. Bp est entrain de polluer en silence les eaux à SaintLouis. Nos familles sont dans la précarité, le poisson se fait rare alors que nous sommes dans une zone frontalière. Sans ressources dans leur pays, nos collègues pêcheurs vont en territoire mauritanien où ils sont persécutés et leurs navires arraisonnés. C’est pourquoi nous lançons un appel au président de la République Bassirou Diomaye Faye qui a été élu pour réparer les injustices et faire régner la transparence « a ajouté M. Sarr.
Un mémorandum réclamé
Pour Mame Moussé Ndiaye, le secrétaire général de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, c’est la énième alerte des pêcheurs à l’opinion nationale et internationale sur la catastrophe écologique, économique que vit la population de la Langue de Barbarie. Il a accusé BP et Kosmos, qui exploitent le gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), d’être les seuls responsables des pêcheurs artisanaux à la ligne qu’ils sont. Selon lui, ces deux compagnies tuent à petit feu la pêche. «La faune et la flore qui étaient la richesse qui développait les récifs sont détruites. Après avoir pris Diatara (Ndlr, zone de pêche la plus poissonneuse de Saint-Louis), ils nous racontent des balivernes. Les ressources halieutiques sont les plus impactées par leurs activités. La Langue de barbarie est très impactée. Bp a déjà causé d’énormes problèmes tels que la pollution, les explosions et les marées noires dans d’autres pays. Nous risquons de déguerpir, c’est pourquoi nous demandons aux deux Etats, le Sénégal et la Mauritanie, mais aussi à Bp de tout faire pour que la cohabitation entre eux et les pêcheurs de la Langue de Barbarie puisse se faire sans dégâts» a déclaré Mame Moussé Ndiaye. Les pêcheurs de la Langue de Barbarie demandent une nouvelle étude transparente, avec un partenaire libre. Un mémorandum où ils exigent le Jub, Jubeul et Jubanti avec Bp et Kosmos est réclamé.
MERCREDI DECISIF POUR OUMAR AMPOÏ BODIAN ET RENE CAPAIN BASSENE
Demain mercredi sera un jour décisif pour Oumar Ampoï Bodian, chargé de mission du Mfdc, et le journaliste René Capain Bassène, chargé de communication à Anrac, présenté comme étant le planificateur de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayottes, en 2018
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 23/07/2024
Demain mercredi sera un jour décisif pour Oumar Ampoï Bodian, chargé de mission du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), et le journaliste René Capain Bassène, chargé de communication à l’Agence nationale pour la relance des activités en Casamance (Anrac), présenté comme étant le planificateur de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayottes, en janvier 2018. En fait, ces deux, qui font partie des trois condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, le 13 juin 2022, à l’issue d’un long procès qui avait tenu en haleine l’opinion, seront, à nouveau, devant la barre de la cour d’appel de Ziguinchor.
Sera jugé aussi César Atoute Badiate, l’ex-chef de la faction du Mfdc de Kassolol (frontière bissau-guinéenne) qui avait écopé de la même peine. Mais ce dernier qui continue à errer dans le maquis, sera, selon toute vraisemblance, une fois de plus jugé par contumace. Après une très longue attente, Ampoï et Bassène seront jugés en appel demain devant la cour d’appel de Ziguinchor qui, à coup sûr, sera bondé de monde. Pour rappel, ils ont été condamnés en première instance pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat. Une partie de ces accusations n’avaient pas manqué d’intriguer les observateurs en ce sens qu’appartenir au Mfdc n’était plus, en principe, un délit après des accords conclus précédemment entre l’Etat et les responsables du mouvement indépendantiste, dans le cadre de la recherche d’une paix définitive en Casamance. La seule chose prohibée étant la détention d’armes de guerre. Pour preuve d’ailleurs, Oumar Ampoï Bodian, bien connu des autorités, a toujours vécu tranquillement au quartier Lyndiane de Ziguinchor avec sa famille. Mieux, il était même un agent de la société nationale La Poste. Quant à René Capain Bassène, officiellement, il n’a jamais appartenu au Mfdc, même s’il avait été recruté à l’Anrac suite à une entente entre les responsables du mouvement et les autorités de la République pour occuper le poste de chargé de communication. Une manière, avait-on dit, de faciliter le contact entre les deux parties.
Condamnation diversement appréciée
Au-delà de cet aspect, la condamnation du duo Ampoï Bodian-René Capain Bassène, dans le cadre de cette tuerie, a toujours été diversement appréciée par l’opinion et presque tous les observateurs se disaient surpris par le verdict car étant convaincus que l’enquête qui avait conduit à l’arrestation des 22 personnes initialement inculpées n’avait pas respecté toutes les procédures. D’ailleurs, Me Ciré Clédor Ly, l’avocat de la défense avait crié, à l’époque, au scandale. Mieux, il avait accusé le juge d’instruction d’avoir refusé d’entendre certains témoins qu’il avait cités et qui, selon lui, pourraient apporter beaucoup d’informations à propos de cette affaire. Son appel étant rejeté par la chambre d’accusation, il avait tenu un point de presse pour dire que ‘’l’audition de témoins, la confrontation de certains co-inculpés et éventuellement la confrontation avec des témoins désignés par la défense et qui peuvent aujourd’hui apporter la contre-vérité de la vérité supposée établie par l’enquête de gendarmerie. Cette enquête de gendarmerie est une véritable arnaque. Elle s’est contentée de ramasser des innocents, des membres d’une même famille et même des personnes qui n’étaient pas à Ziguinchor au moment des faits pour les impliquer dans une tuerie. On a établi le mensonge, tous les mensonges trouvés dans le procès-verbal d’enquête de la gendarmerie et apporté la preuve avec des alibis de la nonparticipation de ces personnes à ces événements. Mais le juge d’instruction a tout bonnement refusé d’écouter des témoins qui constituaient des alibis, d’écouter des personnes ou des autorités qui pouvaient apporter la preuve que telle ou telle personne ne pouvait pas faire partie de ces tueries’’. Me Ciré Clédor Ly avait poursuivi pour dire que ‘’nous prenons la responsabilité de demander à ce que publiquement le juge d’instruction entende Bachir, à l’époque directeur de la Rts, ainsi que le chef d’état-major actuel de l’Armée sénégalaise qui, à l’époque, pouvait connaître des faits précis pouvant innocenter des personnes qui sont aujourd’hui injustement emprisonnées’’.
Comme pour lui donner raison, douze sur les 25 détenus avaient été libérés le 28 janvier 2022, après avoir passé quatre ans en prison. Et lors du verdict du 22 juin 2022, seuls Oumar Ampoï Bodian, René Capain Bassène et César Atoute Badiate, ce dernier ayant été jugé par contumace, avaient été condamnés. Les autres accusés avaient été acquittés par le tribunal, deux d’entre eux s’en étaient sortis avec des peines couvertes par leur détention préventive. Ils avaient donc été libérés en même temps que leurs camarades acquittés. Quant au chef de village de Toubacouta, Sény Sané (lui-même inculpé), village d’où étaient originaires la majeure partie des inculpés, il était mort en prison suite à une maladie.
Les deux condamnés plaident non coupables…
Les deux condamnés, Oumar Ampoï Bodian et René Capain Bassène, avaient plaidé non coupables et continuent à clamer leur innocence dans cette tuerie. A les en croire, s’ils sont derrière les barreaux, c’est parce qu’ils sont devenus gênants pour beaucoup d’acteurs de la recherche de la paix en Casamance qui, en réalité, ne font que profiter de ce conflit au lieu d’oeuvrer pour une véritable paix.
Réussiront-ils à convaincre la cour d’appel de leur innocence ? C’est tout le suspense lié à ce procès. En tout cas, leurs familles se disent convaincues que la vérité sera dite et que Ampoï Bodian et René Capain Bassène vont rentrer chez eux, après le verdict de ce procès.
Pour rappel, c’est le 6 janvier 2018 que des adolescents partis chercher du bois dans la forêt de Boffa-Bayotte, à une vingtaine de km au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière bissau-guinéenne, avaient été capturées et exécutées par des individus armés supposés appartenir au MFDC qui dispose plusieurs bases dans la zone. Selon un bilan qui avait été établi par la gendarmerie, 14 morts et 7 blessés avaient été enregistrés sur le lieu du drame. Seules trois personnes avaient réussi à s’échapper. Une semaine après ce massacre, 22 personnes avaient été arrêtées parmi lesquelles les 16 avaient été placées sous mandat de dépôt.
LE DG DE LA SAR RASSURE ET ANNONCE LE DEBUT DU RAFFINAGE DU BRUT DE SANGOMAR EN SEPTEMBRE
Mamadou Abib Diop, Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), souligne que son entreprise a anticipé l’exploitation du pétrole de Sangomar depuis deux ans.
Mamadou Abib Diop, Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), revient largement sur les perspectives de l’exploitation pétrolière au Sénégal. Il assure que la SAR a pris toutes les dispositions nécessaires pour accompagner les autorités. Pour ce faire, les capacités de stockage et de raffinage de la société seront considérablement augmentées pour accueillir, dès le mois de septembre prochain, le brut extrait du gisement de Sangomar.
Après une longue attente de plus d’une décennie, une nouvelle ère s’ouvre pour le Sénégal. L’annonce par la compagnie australienne Woodside Energy du début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar (à 100 km de Dakar) le 11 juin dernier suscite de l’espoir. Actuellement, les questions qui taraudent l’esprit des Sénégalais concernent l’utilisation à bon escient de cet or noir produit dans notre pays. Pour éclairer la lanterne de nos compatriotes, Mamadou Abib Diop, Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), souligne que son entreprise a anticipé l’exploitation du pétrole de Sangomar depuis deux ans. C’est pour cela qu’elle a augmenté ses capacités de raffinage. Dans ce cadre, la SAR est passée de 1,2 million de tonnes à 1,5 million de tonnes par an pour pouvoir raffiner au maximum le pétrole brut extrait de ce gisement. « Nous avons augmenté nos capacités en investissant 50 milliards de francs CFA. Mais avant de démarrer le raffinage, il y a une série d’échantillons qui doivent être analysés. Pour le moment, nous n’avons reçu que deux échantillons. Les autres échantillons représentatifs seront recueillis au mois de septembre pour les adapter à notre processus et obtenir le maximum de rendement dans l’exploitation du pétrole », explique le nouveau directeur général. Si toutes ces conditions sont réunies, assure-t-il, le raffinage du pétrole va officiellement démarrer au mois de septembre. Mamadou Abib Diop tient cependant à souligner la complexité des activités de la SAR. En effet, pour le bon fonctionnement du pays, la Société Africaine de Raffinage doit garantir un stock de sécurité en conformité avec le décret de 1998. « Avant de raffiner le brut de Sangomar, il fallait que nous respections nos engagements concernant le stock de sécurité, le temps d’analyser les échantillons promis par Woodside au mois de septembre », précise-t-il.
«Nous allons même pouvoir dépasser les besoins du marché national »
En ce qui concerne les ressources humaines pour mener à bien le raffinage du pétrole, Mamadou Abib Diop soutient que la SAR dispose des outils techniques et de la capacité de stockage pour traiter toutes sortes de bruts de Sangomar. « La Société Africaine de Raffinage va même au-delà avec la mise en place du projet SAR 2.0 pour passer de 1,5 million de tonnes à 5 millions de tonnes par an. Dans ce cadre, nous allons dépasser les besoins du marché national. Nous pourrons même exporter du pétrole dans la sous-région », ambitionne-t-il. L’objectif visé est d’assurer l’autosuffisance de notre pays en hydrocarbures. De nouvelles unités de stockage sont prévues dansle port de Bargny Sendou. « La SAR compte s’agrandir. Le but visé est d’absorber tout le pétrole exploité dans le gisement de Sangomar. Pour le moment, Woodside ne peut produire que 100 000 barils par jour. On s’attend à ce que la cadence soit augmentée dans les années suivantes », confie encore Mamadou Abib Diop.
Le Directeur général de la SAR informe toutefois que sa société ne veut pas se précipiter. « Notre but est de faire tous les réglages nécessaires pour un rendement bénéfique. Notre raffinage comporte plusieurs produits, notamment le super, le gasoil, le naphta, etc. Mais compte tenu de la forte demande de gasoil au Sénégal, nous allons en produire le maximum pour alimenter le marché national », affirme-t-il. La SAR a pour objectif, selon lui, de soulager l’État par rapport à la subvention des prix. La Société Africaine de Raffinage veut accompagner les autorités en optimisant les coûts et en augmentant ses capacités pour répondre aux besoins de la population. Jusque-là, le Sénégal importait du pétrole depuis le Nigéria. Mais avec l’exploitation du pétrole de Sangomar, les coûts de transport et de logistique vont être considérablement réduits, explique notre interlocuteur.
Interrogé sur la question de la réduction des prix à la pompe et de l’électricité, le Directeur général de la SAR répond que cala est une compétence de l’État. « Il faut que nous soyons clairs. La structure des prix est fixée par les autorités selon le décret 2014-15-64 du 24 novembre 2014 en prenant en compte les prix internationaux et d’autres frais y afférents. Donc c’est une prérogative de l’État, pas de la SAR », avance-t-il.
Vers une diversification des activités de la SAR
Par ailleurs, Mamadou Abib Diop révèle que la SAR va même diversifier ses activités. Dans les années à venir, explique-t-il, la SAR se tournera vers la pétrochimie, qui est une activité dérivée du raffinage. Cela permettra de recycler de l’urée, qui est « très utile » pour l’agriculture. Il y a également la plasturgie, le propylène et l’huile moteur. « Ces produits sont très demandés non seulement sur le marché local mais également dans les pays de la sous-région. Tous ces produits vont permettre de générer une valeur ajoutée énorme et un retour sur investissement », affirme-t-il. Au fil des années, l’urbanisation galopante n’a pas épargné les alentours de la Société Africaine de Raffinage (SAR). Concernant cette question, Mamadou Abib Diop explique que la SAR réalise chaque année des études de danger selon divers scénarii. Les résultats confirment l’existence d’une zone de sécurité pour protéger les populations des dangers potentiels. « La sécurité est notre priorité. C’est pour cela que nos prochaines unités de stockage seront construites hors du site actuel pour ne pas impacter les riverains », ajoute le nouveau directeur général de la SAR.
Par Mamadou Omar NDIAYE
BRAVO PRESIDENT, CHAPEAU PREMIER MINISTRE
« Su fi yemoon saxmu neex » ! Oui, Monsieur le président de la République, oui M. le Premier ministre, si votre bilan en matière de presse devait s’arrêter aux mesures que vous avez déjà prises dans ce secteur, eh bien il serait déjà largement positif
Nous citons volontiers Youssou Ndour chantant la performance des « Lions » du football dans une Coupe du Monde, pour dire au président de la République et à son Premier ministre ceci : « Su fi yemoon saxmu neex » ! Oui, Monsieur le président de la République, oui M. le Premier ministre, si votre bilan en matière de presse devait s’arrêter aux mesures que vous avez déjà prises dans ce secteur, eh bien il serait déjà largement positif ! Car les mesures de nettoyage des écuries d’Augias que vous mettez en œuvre depuis votre arrivée au pouvoir sont de salubrité publique et vont incontestablement dans le bon sens. En ordonnant le gel de toutes les conventions signées par des ministères et des sociétés nationales avec des entreprises de presse — dont la plupart ne le sont que de nom— , le temps d’y voir clair, vous avez démontré votre volonté d’instaurer une transparence dans l’utilisation de l’argent public. Lequel, à travers ces conventions signées avec des individus entrés par effraction dans le secteur de la presse, servait à les enrichir sans cause. A coups de dizaines de millions de francs parfois pour des sites souvent fantômes et qui n’étaient créés que pour pouvoir justifier la signature de conventions. Et, donc, le versement d’argent public à des copains, des coquins, des condottiere. La plupart du temps, la contrepartie à ces libéralités financières — encore une fois avec de l’argent public ! —, c’était d’insulter copieusement les opposants, en premier lieu Ousmane Sonko et le Pastef. De les calomnier, de les diffamer, de les vilipender. A cette fin, nos larrons et donzelles étaient généreusement stipendiés à travers des ministères et des sociétés nationales.
C’était la même chose avec le Fonds d’aide à la presse dont une bonne partie passait dans les comptes bancaires des fonctionnaires chargés de le distribuer à travers des sites d’ « information » fictifs. Un fonds qui, au fil des années, a été détourné de sa vocation initiale de soutien aux entreprises de presse pour, là aussi, stipendier des mercenaires de la plume ou de la voix. C’est si vrai que, pendant deux ans, notre société, « Le Témoin », qui a 34 ans et possède un quotidien et deux radios, a été zappé de cette distribution au prétexte qu’il n’a pas déposé de demande ! Et pour cause car nous n’avions pas voulu cautionner les magouilles en cours. Dire pourtant que Mamadou Oumar Ndiaye, notre directeur de publication, faisait partie des « quatre mousquetaires » (en plus de lui il y avait Abdoulaye Bamba Diallo et feus Babacar Touré et Sidy Lamine Niasse), ainsi qu’on les surnommait, qui avaient négocié cette « aide à la presse » avec l’ancien président Abdou Diouf par l’intermédiaire de Famara Ibrahima Sagna, alors ministre de l’Intérieur. C’était en 1990. Plus de 30 ans après, il s’est trouvé des fonctionnaires pour exiger du « Témoin » de déposer un dossier pour prouver qu’il est une entreprise de presse ! Comme disent les Wolofs, « lu sotti am borom »…
Il faut «geler» le fonds d’aide à la presse !
Qu’on nous comprenne bien : nous ne soutenons pas que des conventions ne doivent pas être signées avec la presse. Non ! Ce que nous disons, c’est que des critères clairs et stricts doivent être établis et que la transparence doit prévaloir. Encore que, pour en revenir au Fonds d’aide à la presse — on en a changé le nom mais c’est tout comme —, tel qu’il fonctionne actuellement, il créé un appel d’air et favorise la multiplication des journaux, radios, télévisions, sites et autres pour capter cette manne publique. Et plus l’Etat augmentera le montant de ce fonds, plus il y aura de supports qui prétendront à ce soutien financier. C’est le serpent qui se mord la queue et on ne s’en sortira jamais. Mieux, des employés de groupes de presse recevant cette subvention ou signataires de conventions avec des sociétés, créent eux-mêmes des sites et bénéficient à leur tour et de la subvention et de conventions ! Au même titre, encore une fois, que le groupe qui les emploient. La République et décidément bonne fille…
C’est pourquoi, pensons-nous, à défaut de pouvoir le faire pour les conventions avec les ministères et les sociétés nationales — ce qui serait hautement salutaire pourtant — ce serait une bonne chose de « geler » ce Fonds d’aide à la presse ne serait-ce que pendant une année pour remettre les choses à l’endroit. Autrement dit, faire un « jubanti » là aussi. Si cela n’était pas possible, nous suggérerions de tout centraliser au niveau de la Primature et que toutes les conventions avec toutes les entreprises de presse y soient validées. Cela permettrait de contrôler l’utilisation de l’argent public dans le secteur de la presse et de la communication. Et aussi de laisser la loi du marché réguler tout cela.
En attendant, qu’il nous soit permis une fois de plus de tirer notre chapeau au président de la République et au Premier ministre pour le travail d’assainissement de la presse qu’ils ont entrepris depuis trois mois. Un travail qui aurait dû, pourtant, être l’œuvre des professionnels du secteur eux-mêmes !
Les «vendredis noirs» de Médina Gounass
Le cadre d'échanges et d'organisation des disciples de Thierno Mouhamadou Saïdou Ba tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué reçu à «L’As », il relate qu’après la « lâche et honteuse » attaque du cortège de son Khalife général, Thierno Ahmadou Tidiane BA (RTA), Médina Gounass et sa population font aujourd'hui l'objet d'un blocus systématique tous les vendredis. Un blocus imposé, d’après ces disciples de Thierno Mouhamadou Saidou Ba, par les forces de l'ordre. Les disciples dénoncent « une honte et une insulte à toute la Oumma islamique dans un pays où l'Islam occupe une place importante ». A les en croire, les fidèles musulmans de la ville sainte ne peuvent plus pratiquer librement leur culte, particulièrement pour la plus symbolique des prières, celle du vendredi. Les vendredis qui dans le monde musulman riment avec dévotion, pardon, recueillement et ferveur sont aujourd'hui, dénoncent-ils, des journées noires, pleines de tension où les cœurs et les esprits des fidèles s'échauffent faute du respect minimal que les forces de défense et de sécurité, quoique dans leur mission de maintien de l'ordre, manquent de montrer aux populations de Médina Gounass. C’est pourquoi le cadre invite les autorités à revoir leur dispositif de contrôle afin que la stigmatisation et la provocation cessent et d'éviter des réactions incontrôlées. Ils ont en outre interpellé le Haut Commandant de la gendarmerie et les autorités gouvernementales à prendre des mesures appropriées pour permettre aux fidèles de vaquer à leurs occupations et de pratiquer leur foi sans entrave avant que la situation ne bascule dans des dimensions inconnues
33 799 candidats à l’assaut du BFEM à Thiès
L’Inspecteur d’Académie de Thiès, accompagné des Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEF), des partenaires sociaux, du mouvement parental, etc., a fait hier le tour de 4 centres au niveau du département et de la ville de Thiès. Il s’agit d’une tournée de supervision du démarrage des épreuves de la session 2024 du Brevet de fin d'études moyennes (BFEM). Les 4 centres visités abritent aussi des candidats non-voyants, notamment l’école Idrissa Diop où composent 19 candidats non-voyants et des candidats de l’option franco-arabe. La région a enregistré cette année 33 799 candidats dont 59,22% de filles, répartis en 161 centres avec 193 jurys. L’option franco-arabe compte 15 centres pour 427 candidats dont 68,17% de filles. Selon Khady Sow Diop, Secrétaire Générale de l’IA, tout se passe normalement sur toute l’étendue de la région et l’interdiction du port du téléphone portable et de tout autre appareil assimilé est bien respectée, aussi bien par les candidats que par les surveillants.
Sept jockeys sénégalais en stage au Maroc
Le Maroc et le Sénégal mettent en avant leurs excellentes relations à travers les Courses hippiques. Ainsi sept jockeys sénégalais ont été sélectionnés pour bénéficier d’un stage de renforcement de capacités au pôle d’excellence de formation des socioprofessionnels de Bouznika au Maroc. Ce programme de formation a débuté hier, et prendra fin le 2 août prochain. A l’issue de ce stage, une évaluation sera organisée pour retenir les meilleurs en vue de leur participation à la course Internationale du 11 novembre 2024 à Rabat. Outre l’aspect sportif, ce sera l’occasion pour les jockeys de découvrir des nouveautés en termes d’équipements et d’infrastructures, alliés incontournables de la mise en performance de nos athlètes (jockeys comme chevaux). Le vœu du président du Comité national de gestion des courses hippiques, en partenariat avec les structures de tutelle sports et élevage, serait de démultiplier ces opportunités pour en faire bénéficier tous les acteurs de la filière équine tant les possibilités à ce niveau sont énormes.
Colère du collectif des étudiants en master de la FSJP
Face à la volonté de l’administration de privatiser le master, le collectif des étudiants en master de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) dit niet. A cet effet, il a entamé un plan d’actions en suspendant les activités pédagogiques de la faculté. Cela, jusqu’à la publication de la liste des étudiants sélectionnés. Selon Amath Ndao, l'administration a décidé de ne pas les sélectionner en master sous prétexte qu’ils n’ont pas rempli les critères. Pourtant, dit-il, « nous avons rempli ces critères ». Le problème, selon M. Ndao, c’est qu’il y a deux masters : professionnel et de recherche. Pour cette année, l’administration a jugé nécessaire de privatiser le master professionnel, peut-être pour des questions pécuniaires, mais ils ne connaissent pas les motifs de cette décision, prévient l’étudiant. Ils refusent de payer pour aller en master. Pour contraindre l’administration à publier les listes des étudiants en master, le collectif a décidé de paralyser le système. Hier, le collectif a suspendu tous les cours et cela va continuer jusqu’à la publication des listes des sélectionnés. Les membres du collectif réclament leur inscription sur la plateforme pour percevoir leurs bourses à temps.
Flagrant délit de vol d’une voiture
Âgée de 23 ans, N. Ndong avait ourdi un plan qui consistait à dérober une voiture qui se trouvait dans le garage de Patrice. Pour exécuter son plan, il avait sollicité l’aide de S. Mboup et B. Ndiaye. Ce projet délictuel n’aboutira pas car il a été surpris parce que le propriétaire du véhicule M Mendy, a été mis au parfum. Lors de son audition, le cerveau de l’affaire, N. Ndong, avoue avoir été engagé par une personne qui lui a demandé de transporter le véhicule à Kounoune moyennant 25 mille francs. C’est ainsi qu’il a sollicité les services de S. Mboup qui l'a rejoint dans le garage en compagnie de son apprenti B. Ndiaye. À leur tour, ces derniers ont reconnu avoir remorqué la voiture avant de la déposer sur un camion mais nient connaître l’origine frauduleuse de ladite voiture. Placés sous mandat de dépôt le 16 juillet 2024, les prévenus ont réitéré leurs déclarations faites à l'enquête préliminaire. La partie civile, M. Mendy, a renseigné que les prévenus ont endommagé le pare-choc avant de sa voiture et réclame 100 mille francs pour le préjudice subi. Dans son réquisitoire, l’avocat de la société civile a sollicité la relaxe en faveur de S. Mboup et B. Ndiaye. Par contre, il a requis deux ans ferme contre N. Ndong. La défense soutient que tous les prévenus ont été bernés. A défaut d'une relaxe pour N. Ndong, elle plaide la disqualification des faits en tentative de vol. Le juge a requalifié les faits en tentative de vol et condamné N. Ndong à deux ans dont six mois ferme. En plus de la peine, il devra payer au plaignant 100 mille francs. Ses acolytes ont été relaxés.
Le Synacom tire sur le ministre Serigne Guèye Diop
Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, n’est pas en odeur de sainteté avec le syndicat national des agents de l'administration du Commerce (SYNACOM). Il déplore son inélégance consistant à faire preuve de mépris à l'endroit des forces vives de l'Administration du Commerce qui sont investies des missions de la défense des intérêts matériels et moraux des agents du département. Selon le syndicat, le ministre brille par son mutisme tout en faisant preuve de suffisance à l'égard de ses collaborateurs centraux et déconcentrés. De manière unilatérale, s’indigne le syndicat, le 2 juillet 2024, il a signé une note de service portant restriction des missions jusqu'à nouvel ordre, ignorant royalement les spécificités de certains services, notamment la Direction du Commerce extérieur qui représente l'Etat dans les négociations commerciales internationales. Ainsi le Synacom constate pour le déplorer la gestion solitaire qui est irréversiblement vouée à l'échec en dépit d'une lettre de missions précise des plus hautes autorités de l'Etat. Il précise que la politique du Département du Commerce, dans toutes ses déclinaisons, repose sur l'entregent et la diligence des Agents assermentés. Ainsi, le syndicat ne manquera pas, au besoin, d'user de tous les moyens de lutte légaux pour la défense des intérêts de l'administration du Commerce, indique le communiqué. Il invite le ministre à plus d'ouverture et marque toujours sa disponibilité pour une collaboration fructueuse dans un climat apaisé.
La gendarmerie interpelle 368 personnes
La gendarmerie nationale est en croisade contre la délinquance. A ce propos, elle a effectué dans les nuits du vendredi au dimanche 21 juillet 2024 des opérations de sécurisation dans le secteur de Ngor, Ouakam, Maristes, Hann, Almadies et foire. Les pandores ont mis la main sur 368 individus, immobilisé 57 véhicules, saisi 16 permis de conduire et 18 caisses de boissons alcoolisées.
12 974 candidats ont composé à Kaolack
Dans le département de Kaolack, l'examen du Bfem s'est déroulé sans incidents majeurs, selon le secrétaire général de l'inspection de l'éducation et de la formation (Ief) de Kaolack commune qui, au cours d'une visite de terrain avec les autorités administratives, est revenu sur le déroulement de l'examen dans sa globalité. «Dans la région de Kaolack, 12 974 candidats répartis dans 99 centres sont en lice pour la quête du diplôme du Bfem. Le département compte 4 180 candidats répartis en 36 centres dont un à Banjul. 503 correcteurs, 377 surveillants, 77 secrétaires et 35 chefs de centre ont été également mobilisés. L'examen se déroule normalement et les autres collègues sont sur le terrain pour assurer la supervision», a ajouté M. Assane Badji. « Pour ce qui est de la commune de Kaolack, 3 991 candidats composent dont 2 558 filles répartis dans 24 centres. 733 enseignants sont mobilisés dont 312 secrétaires et 324 correcteurs. Les présidents des jurys sont au nombre de 24, assistés de deux autres secrétaires qui vont s'assurer de la saisie puisque cette année, l'innovation consiste à avoir une saisie contradictoire des notes. Il faut cependant noter que certains centres d'examen ont été délocalisés à cause des inondations. Il s'agit du centre de Kabatoki, celui de Moustapha Ndiaye et de l'école élémentaire Khalifa Niass. Il faut également préciser que pour cette année, des circulaires ont été sorties pour mettre en garde les candidats sur l’utilisation du numérique dans les centres d'examen. Les élèves et les parents d’élèves ont été suffisamment sensibilisés sur l’interdiction des téléphones portables dans les centres d’examen », a poursuivi M. Badji.