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19 novembre 2024
LAT DIOP AUDITIONNÉ PAR LA GENDARMERIE
Il y a quelques jours, Ibou Dieng, Directeur général de Guédiawaye Football Club avait affirmé que l’ex-DG de la Lonase lui avait confié une grosse somme d'argent durant les évènements politiques préélectoraux.
L’affaire de la supposée valise d’un milliard de francs Cfa a finalement pris une nouvelle tournure. Le procureur s’est autosaisi et Lat Diop, à qui elle est attribuée, a été auditionné.
Le procureur de la République s’est auto-saisi dans l’affaire de la supposée valise de plus d’un milliard de francs Cfa.
En effet, il y a quelques jours, Ibou Dieng, Directeur général de Guédiawaye Football Club, avait confié à nos confrères de Dsports, que l’ex Dg de la Lonase, Lat Diop, lui avait confié une valise contenant plus d’un milliard de francs Cfa. Ce, afin qu’il la lui garde en sécurité, durant les évènements politiques violents.
Ce mardi, Lat Diop a été convoqué par les pandores. L’ex ministre des Sports a été auditionné par la Brigade de gendarmerie de Keur Massar. Le face à face avec les pandores est même terminé, renseigne la Rfm. Pour l'instant, aucune information sur la tournure que le procureur devrait donner à cette affaire.
Au terme de son audition à la gendarmerie ce mardi, Lat Diop est rentré chez lui. Il a, cependant annoncé une plainte dans l’affaire de la valise contenant plus d’un milliard de francs Cfa, qui lui a valu sa convocation à la section de recherches de la gendarmerie de Keur Massar.
EN AFRIQUE, LES COUPS D'ÉTAT FONT DE NOUVEAUX ADEPTES
La majorité des Africains seraient prêts à accepter un putsch contre les "dirigeants véreux". Un constat alarmant qui illustre la défiance grandissante envers les institutions élues et les préoccupations croissantes liées à la corruption
(SenePlus) - Une majorité d'Africains affirment qu'ils accepteraient une prise de pouvoir militaire si les dirigeants élus abusaient de leur autorité. C'est le constat alarmant d'une vaste enquête menée par Afrobaromètre dans 39 pays du continent. Un résultat qui illustre la défiance grandissante envers la démocratie et les préoccupations croissantes liées à la corruption.
Selon l'organisation citée par Bloomberg, si les deux tiers des personnes interrogées jugent l'intervention militaire indésirable comme mode de gouvernance par défaut, 53% se disent prêts à l'avaliser dans certaines circonstances. "Le projet démocratique africain traverse une période difficile", alerte Afrobaromètre dans son rapport African Insights 2024, alors que la foi dans la démocratie s'effrite sur le continent.
Au Mali, plus de 80% des sondés approuveraient une prise de pouvoir de l'armée si les dirigeants élus ne défendaient pas les intérêts des citoyens. Un sentiment partagé en Tunisie, en Côte d'Ivoire et dans de nombreux autres pays.
"Depuis 2020, des soldats ont chassé les gouvernements élus dans six pays. Trois présidents ont défié les limites constitutionnelles pour briguer un troisième mandat. D'autres utilisent des moyens plus subtils pour éroder la démocratie", dénonce le rapport.
Si les majorités rejettent toujours l'idée d'un parti ou d'un homme unique au pouvoir, le soutien à la démocratie a chuté de 7 points de pourcentage en moyenne dans 30 pays sondés régulièrement par Afrobaromètre au cours de la dernière décennie.
En Afrique du Sud, gangrenée par la corruption et la dégradation des services publics, l'adhésion à la démocratie s'est effondrée de 29 points entre 2013 et 2023, à 43%. Au Mali, sous régime militaire, elle a reculé de 23 points à 39%.
La corruption ressort comme une préoccupation majeure, 58% des sondés en moyenne estimant qu'elle a empiré l'année dernière, avec des pics d'inquiétude en Eswatini, Afrique du Sud et au Lesotho. La confiance dans l'équité des élections est au plus bas au Gabon, en Eswatini et en Éthiopie.
"S'il existe encore un profond réservoir de soutien démocratique sur le continent, il n'est pas inépuisable", prévient Afrobaromètre. "L'incapacité à mettre en place une gouvernance démocratique et redevable menace de saper le projet démocratique africain."
Un constat amer illustrant la fragilité des avancées démocratiques en Afrique, où les défaillances en matière de leadership et de probité alimentent une désillusion croissante envers les institutions élues au profit de solutions de facilité, aussi dangereuses soient-elles.
LA POLÉMIQUE DU NÉPOTISME PRÉSUMÉ
Compétence ou piston familial ? C'est la question qui agite le Sénégal après la nomination de Sophie Nzinga Sy à la tête d'une agence gouvernementale (APDA). Fille d'une influente ministre, son arrivée à ce poste stratégique est vivement critiquée
(SenePlus) - La nomination de Sophie Nzinga Sy à la tête de l'Agence pour la promotion et le Développement de l'Artisanat par le chef de l'État Bassirou Diomaye Faye soulève une vive polémique. La raison ? Nzinga Sy n'est autre que la fille de Yassine Fall, l'actuelle ministre des Affaires étrangères. Une décision qui fait crier au népotisme dans la société civile sénégalaise.
"Bannie hier, bénie aujourd'hui" titrait un journal local lundi, remettant en cause la présence de membres d'une même famille au sein du pouvoir exécutif. Un questionnement légitime selon le politologue Elimane Haby Kane, qui déclare dans les colonnes de RFI : "La question se pose parce que le président en exercice avait justement proposé que les nominations à des postes stratégiques se fassent sur la base d'appel à candidature pour permettre le critère du mérite et éviter le népotisme qui a été dénoncé dans les régimes précédents."
Cette affaire fait ressurgir les vieilles critiques contre les régimes précédents que le pouvoir actuel disait vouloir combattre. "Il faut bien entendre les questions posées et les doléances soulevées et y apporter des réponses concrètes !", ajoute M. Kane, appelant à plus de transparence sur les critères de nomination.
Parmi les revendications de la société civile figurent la publication d'un décret organisant, comme promis, les futurs appels à candidature afin d'éviter ce genre de débats. Une attente à laquelle le pouvoir n'a pas encore répondu.
Du côté du gouvernement, on se défend en mettant en avant les compétences de la jeune consultante. "La nomination de Nzinga Sy n'est pas du népotisme", a affirmé Ousseynou Ly, porte-parole de la présidence, rappelant qu'elle n'a aucun lien de parenté avec le chef de l'État. Cependant, les voix discordantes persistent, dénonçant un double discours du pouvoir en place.
GUY MARIUS SAGNA, ACTIVISTE OU ANARCHISTE ?
Les discours enflammés du député sénégalais au parlement de la CEDEAO remettent en cause le statu quo et obligent l'institution à se remettre en question. Une bouffée d'air frais pour certains, une menace pour d'autres
Le député Guy Marius Sagna est en train de jeter manifestement un pavé dans la mare du parlement de la CEDEAO. Toutefois, si certains africains découvrent les thèses anticolonialistesdu parlementaire sénégalais qui ont fortement secoué le parlement de l'organisation sous régionale, force est de dire que Guy Marius Sagna n'a pas varié sur ses convictions de gauche souverainiste et anti-impérialistes qui sont la trame de son engagement politique.
La CEDEAO doit une fière chandelle au député Guy Marius Sagna qui l’a remise au-devant de l’actualité du continent. Avec ses interventions enflammées contre le parlement de l'organisation sous-régionale créée en 1975,Guy Marius Sagna a permis de rendre attractive cette session dont les débats houleux alimentent les chaumières africaines. Connu pour sa fougue, son franc-parler et son combat contre l'impérialisme occidental, le député sénégalais est resté inflexible au parlement de la CEDEAO. Dénonçant ainsi la léthargie et la dépendance de ladite organisation qui n'arrive pas à impulser de vraies dynamiques dans la sous-région.
Sans concession, il a notamment indiqué que cette législature risque d'être la dernière si la CEDEAO n'opère pas de véritables changements. Le tout dans un phrasé et un ton véhément qui ont ravi certains et sidéré d'autres, poussant même à des altercations qui ont fait le tour des réseaux sociaux.Héros et héritier des panafricanistes pour plusieurs observateurs, impertinent et téméraire pour d'autres, les interventions de Guy Marius Sagna suscitent la polémique. Enseignant-chercheur à l'UGB, Moussa Diaw salue la posture iconoclaste du parlementaire sénégalais.
'' Il bouscule les habitudes ''
Disséquant les différents discours de Guy Marius Sagna, il soutient : '' Il bouscule les habitudes au niveau du Parlement de la CEDEAO''.Àl'en croire, les africains n'ont pas l'habitude de voir et d'entendre ces genres d'interventions au niveau de la CEDEAO. '' Son discours est un langage inhabituel'', renchérit le politiste non sans indiquer que les africains avaient l'habitude d'entendre des discours policés sous-tendus par des intérêts partisans. Les représentants viennent souvent, d'après lui, avec idées égoïstes. '' Guy Marius Sagna a le mérite de pousser à la réflexion et au débat '', trouve Diaw dans un entretien téléphonique accordé à L’AS. Par ailleurs, il a fait savoir que l'activisme du Sénégalais transcende les régimes. ''C'est idéologique et cela représente presque les néomarxistes'', note Moussa Diaw. Abondant dans le même sens, le directeur de Legs Africa signale queGuy Marius Sagna est un député qui fait un excellent travail.
'' Avec lui au moins, on est au courant de l'existence de ce parlement de la CEDEAO qui en réalité perpétue les chaînes de l'aliénation contre la souveraineté ''.
'' En tant que véritable représentant des peuples africains mais aussi du peuple sénégalais, avec lui au moins,toutle monde est au courant de l'existence du parlement de la CEDEAO qui, en fait, n'est pas très utile et colporte les chaînes de l'aliénation contre la souveraineté'', déclare Elimane Kane, lui-aussi interpellé par L'AS. Et le très chevronné membre de la société civile d'ajouter : '' Je pense que le travail qu'il est en train de faire là-bas consiste à poser de véritables questions qui sont des questions qui interpellent tous les décideurs à travers nos représentants dans ce parlement ''. De son avis, Guy Marius Sagna reste fidèle à son discours anti-impérialiste, à son discours souverainiste. Il invite simplement, d'après Elimane Kane, les africains à prendre leur destin en main. '' Guy Marius Sagna est aujourd'hui un député qui mérite d'être appuyé et soutenu par tous ceux qui travaillent pour la souveraineté et qui veulent sortir l'Afrique de ces dépendances stratégiques'', souligne-t-il avec véhémence. Très influencé par les partis de Gauche, Guy Marius Sagna incarne-t-il cette pensée dans ses actions ? Moustapha Senghor pense que ça ne sonne pas comme une évidence.
'' Je ne sais pas comment on peut considérer Guy Marius Sagna comme quelqu'un qui incarne la gauche sénégalaise et africaine ''
Le président des jeunes de la Ligue Démocratique indique effectivement que Guy Marius Sagna peut avoir une pensée et une attitude dignes d'un homme de Gauche. '' Mais il faudra faire le distingo entre la pensée de l'individu et la structure à laquelle il appartient. Jusqu'au moment où je vous parle, Guy Marius Sagna n'a jamais été identifié parmi les membres de la gauche au Sénégal. Structurellement, on ne l'identifie pas comme quelqu'un qui constitue un fer de lance de la gauche au Sénégal '', révèle-t-il. Dans ce cadre, il rappelle qu'ils ont tenu l'année dernière les Assises de la gauche plurielle. Mais il ne connaît pas, insiste-t-il, un de ses représentants qui a participé à cette rencontre. ‘’Guy Marius Sagna n'a pas participé à cette rencontre. Je ne sais comment on peut le considérer comme quelqu'un qui incarne la gauche sénégalaise et africaine '', fulmine-t-il. Selon lui, il est difficile de faire la différence entre les idées de gauche etles structures.
COLERES
Les prix augmentent. Les revenus baissent ou stagnent. L’accès aux biens et aux services se pose avec acuité. Cette difficulté de vie, qui touche sans exception toutes les couches sociales, engendre des colères vives ...
Les prix augmentent. Les revenus baissent ou stagnent. L’accès aux biens et aux services se pose avec acuité. Cette difficulté de vie, qui touche sans exception toutes les couches sociales, engendre des colères vives et entraîne très souvent des réactions tout aussi violentes et brutales à la fois.
Désormais, les mécontentements s’emparent des sociétés humaines qui s’engagent à mener des combats pour la décence. Plus personne ne se contente de la rengaine de l’offre et de la demande. L’enjeu déborde le marché sous sa forme classique. Il s’exprime en termes de revenus, d’acquisition, de reconnaissance, de standing, de prestige, de désir, et d’envie réelle tout simplement.
Les citoyens veulent accéder à de cadres vie améliorés dans des environnements sains tout en bénéficiant d’une qualité de bien-être synonyme de progrès et de développement.
De ce fait, le logement résume à lui seul l’équation humaine avec l’immobilier qui flambe dans les grandes villes. Or même là les écarts de revenus favorisent de très fortes disparités entre les zones où la valeur des biens s’apprécie à la hausse permanente. On assiste à une frénésie de construction dans divers quartiers de Dakar.
Partout au centre-ville ou aux alentours immédiats, le déploiement des grues annonce les… hauteurs en vue ! Est-ce l’embellie pour autant ? Toujours est-il que les maires délivrent à la pelle des permis de construire « en accord avec les autorités compétentes et de surveillance ».
Les immeubles sortent de terre à un rythme stupéfiant. Ils s’élèvent plus haut dans le ciel, tenant peu compte de l’esthétique, de l’harmonie ou de l’embellissement. Ainsi, la rapide transformation du visage de la capitale inquiète plus qu’elle ne rassure tant la frénésie d’édification frise l’excès.
En moins de deux décennies, la géographie financière a vite évolué. L’épargne est passée de mode. L’intermédiation bancaire s’exerce de moins en moins. Jusqu’à une période récente, la construction d’immeubles obéissait à un long circuit de financement dans lequel les banques avaient un rôle et une place indiscutables.
Hélas, elles interviennent nettement moins maintenant alors que les coûts pulvérisent des records en termes cherté, de qualité et de technicité faisant le plus souvent appel aux compétences et à l’expertise avérée.
A-t-on cherché à creuser ce « mystère » qui se banalise ? D’où proviennent les capitaux servant à financer ces chantiers… hors sol ? Les banques dégagent en touche. Leur mise à l’écart suscite le doute et interpelle les plus hautes autorités sur les origines licites des sommes en jeu. Est-il concevable que le cash-flow soit le seul mode opératoire ?
Bien entendu, des capacités d’autofinancement sont de l’ordre du possible dans une économie structurée. Néanmoins, l’absence de traçabilité est de nature à aiguiser les soupçons. Dans un régime de liberté, la règle dicte ses règles aux opérateurs pour l’instauration d’une saine concurrence entre acteurs d’égale dignité.
Devant un cadre global d’intégration de nos économies, la libre circulation des biens et des personnes révèle le choix porté sur le Sénégal comme une destination sûre et rassurante des actifs issus de la région ouest-africaines. Cela peut expliquer le boom immobilier. Peut-il le justifier ? Pas évident.
D’autant que les tarifs de la pierre augmentent comme on peut s’en apercevoir avec la hausse vertigineuse des coûts locatifs ou d’acquisition d’appartements. L’arrivée dans notre pays de hauts revenus a un lien avec le renchérissement des prix de l’immobilier.
Les propriétaires sont-ils dans l’anticipation pour satisfaire les fortes demandes pressenties ? Ou bien flairent-ils les « bons coups » avec les dynamiques qui s’annoncent ? La fiabilité des paramètres pose de sérieux problèmes de transparence sur les ventes enregistrées, les transactions, les taux d’intérêt et les politiques publiques dans ces projets fumeux. Il urge de clarifier. Par des opérations de contrôle pluridisciplinaire. Le blanchiment d’argent sale est pointé du doigt.
Tout va si vite que toute lenteur dans la correction ou dans la rectification peut s’avérer coûteuse ou ruineuse d’autant que le mouvement immobilier ne fléchit pas. Au contraire, il se ragaillardit même avec la perspective d’exploitation imminente du gaz et du pétrole qui devrait entraîner dans son sillage l’éclosion d’activités connexes à fort coefficient de croissance.
La relance de la SICAP et des HLM est plus que nécessaire pour faire jouer à ces établissements leur rôle d’impulsion, de régulation, d’arbitre et d’équilibre. Notre pays a encore et toujours besoin d’un « choc d’offre » dans le bâtiment afin de doper le marché en proie à des envolées spéculatives que rien ne saurait justifier.
Au nom de l’équité et de la cohésion des territoires, certains compatriotes, faute de mieux, acquièrent des biens loin de chez eux. Par des politiques d’incitation osée, ils auraient voulu, en grand nombre, jouir de leur retraite dans leur « royaume d’enfance » en retrouvant avec une fierté non feinte leurs racines propres.
Dans une perspective longue, une telle option devrait pouvoir s’accomplir au vu des demandes qui s’expriment comme des besoins inassouvis. Ces catégories de personnes ressources détiennent de fortes réserves de revenus qui ne demandent qu’à être judicieusement investis.
L’embellie immobilière ne dissimule pas pour autant la face cachée du pouvoir d’achat. Lequel se perçoit comme la quantité de biens (ou de services) qu’un revenu permet d’obtenir. En clair, le pouvoir d’achat oscille entre le revenu et le niveau des prix. En plus de la décision d’achat, il y a le moment qui se traduit en termes d’opportunité à acquérir un bien durable : frigo, pirogue, tracteur, terrain, champ entre autres.
Un tel paramètre fait appel au réflexe d’épargne qui fouette de plus en plus l’esprit des Sénégalais devenus plus attentifs aux aléas de la vie. Ils renoncent à certaines dépenses ostentatoires sans prise réelle sur leur quotidien.
En vérité, ils se privent de beaucoup pour faire face aux incertitudes du lendemain. L’école des enfants, la santé de la famille et la nourriture relèvent de ces priorités absolues. En plus, elles sont incompressibles. Le réalisme les habite-t-il maintenant ?
Certains spécialistes de l’économie populaire constatent que la hausse du taux d’épargne explique le ralentissement observé de la consommation. Un tel frémissement peut-il inciter l’Etat à légiférer pour briser la spirale des hausses ?
A cet égard, il dispose de puissants leviers sur lesquels appuyer pour juguler les flambées de prix, les pénuries factices et les ententes sur les prix qui portent atteinte à la concurrence sur les prix.
Autrement dit, les ententes sont des complicités entre acteurs pour dominer un marché ou un segment de marché au mépris des règles concurrentielles favorisant la liberté de choix au grand bénéfice des consommateurs.
La montée des fâcheries collectives n’est pas à négliger. Loin d’être une simple humeur passagère, elle exprime un « mal être », signe d’un essoufflement collectif qui n ‘a pas dit son dernier mot.
Par Pape Sadio Thiam
PASTEF OU LE PATRIOTISME DE PARTI ET SES DERIVES !
L’un des problèmes qui grippent la machine politique qu’est le Pastef, depuis qu’il est au pouvoir, c’est justement une sorte de patriotisme de parti de certains caciques qui les rend foncièrement allergiques à toute forme d’ouverture et de rencontre.
L’un des problèmes qui grippent la machine politique qu’est le Pastef, depuis qu’il est au pouvoir, c’est justement une sorte de patriotisme de parti de certains caciques qui les rend foncièrement allergiques à toute forme d’ouverture et de rencontre. Pastef est un parti au pouvoir qui est appelé à s’ouvrir, dans le respect de sa ligne et sans faire la promotion des contre valeurs comme la transhumance.
Pire, le patriotisme de parti est devenu, pour ainsi dire, le prétexte à tous les instincts de xénophobie politique et d’ostracisme. L’attachement obsessionnel au Pastef des « années de braise » est souvent un symptôme occulte de dégénérescence politique. On a vu des militants et responsables s’accrocher maladivement aux notions péjoratives de transhumance et de patriotisme politiques pour refuser toute forme d’évolution, toute altérité.
En vérité, derrière le masque du patriotisme et de l’inimitié politiques, il y a toujours la même tare : la peur de la diversité et de l’altérité. Les grands élans de patriotisme de parti et les poussées exclusivistes qui inondent la littérature orale politique de certains Patriotes, ne sont que les antres de l’impuissance à supporter le destin inexorable d’un parti au pouvoir, à savoir la massification et la mutation infinie dans le respect de son idéologie.
Il est temps que l’on comprenne une bonne fois pour toutes que la démocratie est un régime dans lequel on ne peut pas se contenter d’avoir la majorité pour gouverner seul. Gouverner dans une démocratie d’opinion exige l’ouverture à l’infini, la diversité enrichissante et la recomposition politique permanente.
Payer le prix de la liberté, c’est à la fois accepter de faire des concessions au profit de ses alliés et disposer son parti à se défaire de certains principes et valeurs traditionnels pour en recevoir d’autres : il faut s’adapter dans un monde où tout est connecté et interdépendant.
L’égoïsme politique est forcément contreproductif : de même que la recherche effrénée et outrancière de l’authenticité en vie sociale condamne à la marginalité. La culture excessive du patriotisme politique mène inexorablement à l’isolement et à la désuétude.
Sans la capacité de changer contenue dans la vertu à faire l’assimilation et la symbiose de plusieurs données extérieures, toute organisation humaine est condamnée à la décadence.
LES CHIFFRES DE L’EMPLOI AU SENEGAL
Le rapport annuel 2023, dénommé ‘’RAST 2023’’, de la Direction des statistiques du travail, qui aborde le nombre de contrats de travail enregistrés au niveau des inspections du travail et de la sécurité sociale (ITSS), a été rendu public hier.
Le rapport annuel 2023, dénommé ‘’RAST 2023’’, de la Direction des statistiques du travail, qui aborde le nombre de contrats de travail enregistrés au niveau des inspections du travail et de la sécurité sociale (ITSS), le contrôle des conditions de travail, le contrôle des ouvertures et fermetures d'établissements, la gestion des relations de travail et la protection sociale, a été rendu public hier.
Pour l’emploi salarié, le document a révélé qu’au niveau des ITSS, un total de 61 036 contrats de travail a été enregistré en 2023, soit 15 % de moins par rapport à l’année 2022. La note précise que les entreprises signent plus de contrats avec les hommes qu'avec les femmes. Pour l'année 2023, seulement 7 805 femmes ont bénéficié de contrats à durée déterminée (CDD) contre 23 194 hommes. En ce qui concerne les contrats à durée indéterminée (CDI), 6 234 femmes ont été embauchées contre 12 925 hommes. Ces contrats sont répartis ainsi : 30 999 (50,79 % CDD) dont 23 194 pour les hommes et 7 805 pour les femmes ; 19 159 (31,39 %) CDI (dont 12 925 pour les hommes et 6 234 pour les femmes), 3 856 (6,32 %) contrats de stage (dont 2 212 pour les hommes et 1 644 pour les femmes), 3 230 (5,29 %) contrats de travail saisonnier (dont 2 524 pour les hommes et 706 pour les femmes), 3 016 (4,96 %) contrats de travail temporaire (dont 2 090 pour les hommes et 926 pour les femmes) et 776 (1,27 %) contrats d’apprentissage (dont 543 pour les hommes et 233 pour les femmes).
Concernant le contrôle des conditions de travail dans les entreprises, le rapport a précisé : ‘’En matière de garantie des droits, il apparaît que 5 275 établissements, comptant une population de 103 956 travailleurs, ont été contrôlés par les ITSS.’’ Parallèlement aux contrôles, 17 089 consultations ont été menées, dont 227 consultations écrites et 16 862 consultations orales.
Selon la même source, il y a eu 2 012 établissements ouverts en 2023, soit une hausse de 15 % comparée à l'année 2022. Toutefois, des fermetures d'établissements ont été enregistrées au cours de l'année 2023, entraînant la perte de 579 emplois dans 123 unités. "L’appréciation de la situation de l’emploi découle aussi de l’analyse des statistiques tirées de l’exploitation des déclarations d’établissement auprès des services des ITSS. Sous ce rapport, les données affichent 2 012 établissements ouverts, soit une hausse de 15 % par rapport à l’année antérieure. Ces ouvertures d’établissements ont généré 12 670 emplois ; ce qui, comparé à l’année 2022, dénote d’une évolution positive de 49 %. Les fermetures d’établissements déclarées portent, pour leur part, sur un nombre de 123 unités. Il s’agit d’une variation de -28 % par rapport à la situation de 2022. Ces fermetures ont entraîné la suppression de 579 emplois, soit 34 % de moins qu’en 2022", a précisé le rapport.
LE PROJET DU GRAND REMPLACEMENT AU SEIN DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE
Le Sénégal, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, se prépare à une refonte majeure de sa politique diplomatique. Cette transformation vise à redéfinir les relations internationales du pays, à renforcer la souveraineté nationale …
Le Sénégal, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, se prépare à une refonte majeure de sa politique diplomatique. Cette transformation vise à redéfinir les relations internationales du pays, à renforcer la souveraineté nationale et à moderniser le corps diplomatique. La nouvelle vision du président soutenue par son Premier ministre Ousmane Sonko se traduit par une série de nominations stratégiques, des remplacements ciblés et une approche innovante des relations bilatérales et multilatérales.
Réorientation. C’est le moins que l’on puisse dire de la politique diplomatique du Sénégal, depuis l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême. D’ailleurs, dès fin mai 2024, Yassine Fall, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a amorcé ce processus en rappelant plus de 80 membres du personnel diplomatique à l’étranger. Les postes concernés incluent des vice-consuls, des chefs de bureau économique, des secrétaires et des attachés d’ambassade.
‘’La plupart de ces postes sont occupés par des personnes qui ne font pas partie du corps diplomatique, mais qui ont bénéficié de contrats spéciaux’’, explique un diplomate. Ce rappel vise à mettre fin à une tradition de nominations politiques, souvent controversées, et à introduire une plus grande professionnalisation au sein du ministère des Affaires étrangères.
Les nouvelles nominations cibleront, en premier lieu, les personnalités politiques de l’ancien régime qui ont été nommées à des postes d’ambassadeur et de consul. Amadou Diallo, militant de l’Alliance pour la République (APR) et frère cadet d’Abdoulaye Daouda Diallo, devrait être remplacé à son poste de consul général du Sénégal à Paris. De même, les jours sont comptés pour El Hadj Magatte Sèye, ambassadeur à Paris, nommé en 2019. Ces changements témoignent d’une volonté de rompre avec le passé et d’instaurer une nouvelle ère de transparence et de compétence.
Le remplacement de Souleymane Jules Diop, représentant permanent du Sénégal à l’Unesco, est également sur la table. Monsieur Diop, qui a réussi à faire inscrire le ‘’Ceebu diene’’ au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, avait exprimé son désir de quitter son poste, mais avait été maintenu par l’ancien président Macky Sall.
Cette révision des postes diplomatiques reflète une approche plus pragmatique et moins politisée de la diplomatie sénégalaise.
Aux États-Unis, l’ambassade du Sénégal à Washington verra également un changement à sa tête avec le remplacement de Mansour Elimane Kane. Ancien ministre des Infrastructures et du Pétrole, M. Kane avait été nommé à Washington en 2019.
Ces remaniements ne se limitent pas aux capitales occidentales. En Afrique centrale, où réside une forte communauté sénégalaise, les postes diplomatiques connaîtront aussi quelques remaniements.
Les postes vacants : une opportunité de renouveau
Le grand chamboulement à venir devrait également permettre de pourvoir les postes diplomatiques restés vacants. Un ambassadeur sera nommé au Cameroun, après la nomination, en mai, de Khare Diouf comme secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Idem pour l’ambassade du Sénégal à Moscou, qui était dirigée par le général de brigade Jean-Baptiste Tine, désormais ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Selon des sources diplomatiques, cette décision est bien accueillie, malgré certains désaccords avec la nouvelle ministre. Le colonel Ndaw avait fustigé la politisation de la diplomatie sénégalaise par les gouvernements précédents. Cette initiative est vue comme un retour à une diplomatie basée sur le mérite et la compétence.
L’adoption d’une nouvelle posture basée sur la compétence et la rigueur ainsi que le souci de ménager les ressources financières du pays permettront à la diplomatie sénégalaise de gagner en visibilité et d’atteindre ses objectifs. Le projet de réforme diplomatique, largement soutenu par les Sénégalais, vise à moderniser le corps diplomatique et à renforcer la souveraineté nationale. Ces réformes diplomatiques entreprises par Bassirou Diomaye Faye marquent une nouvelle ère pour le Sénégal. Elles visent à professionnaliser le corps diplomatique, à renforcer les relations internationales et à moderniser la politique étrangère. Cette refonte témoigne de la volonté du Sénégal de jouer un rôle plus actif et plus stratégique sur la scène internationale, tout en répondant aux aspirations de ses citoyens.
UNE FACTURE SALEE A L'ETAT
Un tronçon de la voie ferroviaire Dakar-Tambacounda est impraticable à hauteur du PK 257. La cause, les fortes précipitations qui se sont abattues le 17 juillet passé dans la région de Kaffrine.
Un tronçon de la voie ferroviaire Dakar-Tambacounda est impraticable à hauteur du PK 257. La cause, les fortes précipitations qui se sont abattues le 17 juillet passé dans la région de Kaffrine. Une situation qui risque de causer un réel préjudice à l’Etat du Sénégal et impacter négativement sur le contrat de financement.
L’image est frappante. Tel un pont suspendu. La pluie a fait des dégâts au niveau du chemin de fer. Et c’est sur l’axe Kaffrine-Tambacounda, plus précisément au point appelé PK 257, que les rails ont été complétement détruits par les eaux de ruissellement, emportant du coup toute cette partie de l’infrastructure ferroviaire renouvelée il y a seulement quelques semaines à 36 milliards de francs CFA, a-t-on appris. Et ce n’est pas seulement ce
tronçon. Après la réhabilitation de l’axe Thiès-Tamba par l’ancienne direction générale de Chemins de fer du Sénégal (Cfs), sous Malick Ndoye, presque tout a été emporté par la première pluie. Des techniciens mettent en doute la réhabilitation de façon générale qui ne serait pas faite correctement. Sur ces travaux, l’ancien ministre des Transports terrestres Mansour Faye disait le 22 juin 2023 : «Les travaux de réhabilitation des Chemins de fer Dakar- Tambacounda, exécutés entre 60 à 70%, seront livrés en décembre 2023. Nous sommes sûrs, selon les délais contractuels, que le train marchandises va rouler, soit en fin décembre, soit en début janvier (2024).» Quelques mois plus tard, soit précisément au mois d’octobre de la même année, Papa Amadou Ndiaye ministre délégué aux Transports ferroviaires confiait à l’étape de Tambacounda aux journalistes : «Les travaux de réhabilitation du chemin de fer avancent à pas de géant. Le train sifflera à nouveau à
Tambacounda au mois de janvier prochain.»
Pour rappel, le montant global des travaux était estimé, d’après le ministère des Infrastructures terrestres à 754 milliards de FCFA (1,15 milliard d’euros). Ils sont financés par la Chine à un taux concessionnel tournant au maximum autour de 2 %. Le
remboursement sera échelonné sur 30 ans. Les travaux vont durer quatre ans, ajoute le communiqué et vont générer 20 000 emplois pour les nationaux. Une partie des travaux de réhabilitation contenus dans le contrat (15 %, soit 113 milliards de F CFA) sera confiée à des firmes locales.
RÉVISION DU PROCÈS KARIM WADE, DES LIBÉRAUX PRESSENT LES NOUVELLES AUTORITÉS
Les nouveaux dirigeants "nous le doivent bien car le soutien sans condition que nous leur avons apporté, a significativement contribué à la victoire de la Coalition Diomaye Président", soutiennent-ils.
Les propos tenus par le maire de Ndioum et ex ministre de l’Education nationale sont en train de secouer la République. C’est pourquoi les libéraux de Dakar Plateau réclament purement et simplement la révision du procès de Karim Wade.
«Nous invitons le Pds à prendre une position publique, pour dénoncer les propos scandaleux du maire de Ndioum. A se mettre en ordre de bataille, pour réclamer dare-dare la tenue d’un nouveau procès, conformément aux dispositions du Dialogue National de mai 2023 lancé par le Président Macky Sall, dialogue où, société civile, non-alignés, majorité comme opposition avaient entériné de manière consensuelle la révision du procès de Karim», font savoir Hawa Abdoul Ba et ses «frères» de parti.
Revenant sur les déclarations du maire de Ndioum, elle déclare : «Cheikh Oumar Anne, ancien Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar, épinglé par la Cour des comptes pour sa gestion, par la suite nommé ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, vient d’avouer à la face du monde qu’il a été un acteur dans le complot qui a éliminé Karim Meïssa Wade de la dernière élection présidentielle du 25 février 2024, pour avoir fait circuler dans les réseaux sociaux des documents dit-il, prouvant la présence de Karim Wade sur les listes électorales françaises. Il a également dit que le Président Macky Sall en a été le principal instigateur».
Avec ces révélations de Cheikh Oumar Anne, précisent-ils, plus rien ne s’oppose donc à la révision du procès. Le ministre de la Justice, selon les libéraux de Dakar Plateau, «peut s’autosaisir conformément aux dispositions de la loi, comme il est également permis aux avocats de Karim Wade, aux procureurs généraux près les cours d’appel, au procureur général près la Cour de cassation, de demander la réouverture du procès. Il devrait également être permis aux militants du Pds qui sont également des victimes, de faire la même demande». «Les nouvelles autorités nous le doivent bien car le soutien sans condition que nous leur avons apporté, a significativement contribué à la victoire de la Coalition Diomaye Président», indique le document.