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19 novembre 2024
RÉVISION DU PROCÈS KARIM WADE, DES LIBÉRAUX PRESSENT LES NOUVELLES AUTORITÉS
Les nouveaux dirigeants "nous le doivent bien car le soutien sans condition que nous leur avons apporté, a significativement contribué à la victoire de la Coalition Diomaye Président", soutiennent-ils.
Les propos tenus par le maire de Ndioum et ex ministre de l’Education nationale sont en train de secouer la République. C’est pourquoi les libéraux de Dakar Plateau réclament purement et simplement la révision du procès de Karim Wade.
«Nous invitons le Pds à prendre une position publique, pour dénoncer les propos scandaleux du maire de Ndioum. A se mettre en ordre de bataille, pour réclamer dare-dare la tenue d’un nouveau procès, conformément aux dispositions du Dialogue National de mai 2023 lancé par le Président Macky Sall, dialogue où, société civile, non-alignés, majorité comme opposition avaient entériné de manière consensuelle la révision du procès de Karim», font savoir Hawa Abdoul Ba et ses «frères» de parti.
Revenant sur les déclarations du maire de Ndioum, elle déclare : «Cheikh Oumar Anne, ancien Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar, épinglé par la Cour des comptes pour sa gestion, par la suite nommé ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, vient d’avouer à la face du monde qu’il a été un acteur dans le complot qui a éliminé Karim Meïssa Wade de la dernière élection présidentielle du 25 février 2024, pour avoir fait circuler dans les réseaux sociaux des documents dit-il, prouvant la présence de Karim Wade sur les listes électorales françaises. Il a également dit que le Président Macky Sall en a été le principal instigateur».
Avec ces révélations de Cheikh Oumar Anne, précisent-ils, plus rien ne s’oppose donc à la révision du procès. Le ministre de la Justice, selon les libéraux de Dakar Plateau, «peut s’autosaisir conformément aux dispositions de la loi, comme il est également permis aux avocats de Karim Wade, aux procureurs généraux près les cours d’appel, au procureur général près la Cour de cassation, de demander la réouverture du procès. Il devrait également être permis aux militants du Pds qui sont également des victimes, de faire la même demande». «Les nouvelles autorités nous le doivent bien car le soutien sans condition que nous leur avons apporté, a significativement contribué à la victoire de la Coalition Diomaye Président», indique le document.
LE COLLECTIF DES CONCESSIONNAIRES EN GREVE ILLIMITEE A PARTIR DE JEUDI
Le collectif des concessionnaires du nettoiement a décidé d’observer une grève illimitée à partir de jeudi sur toute l’étendue du territoire national pour exiger des autorités étatiques la régularisation d’arriérés de factures ...
Dakar, 22 juil (APS) – Le collectif des concessionnaires du nettoiement, a décidé d’observer une grève illimitée à partir de jeudi sur toute l’étendue du territoire national pour exiger des autorités étatiques la régularisation d’arriérés de factures évalués à environ 14 milliards de francs CFA, a annoncé lundi, son secrétaire général Boubacar Diallo.
‘’Nous avons décidé de faire un arrêt de travail illimité, jeudi à partir de 8 heures, à Dakar et sur toute l’étendue du territoire national pour exiger des autorités étatiques le paiement d’arriérés de factures de nos prestations’’, a dit à l’APS M. Diallo.
‘’Ces prestations couvrent l’année 2023, avec 1,9 milliard d’arriérés et 12, 5 milliards pour 2024’’, a-t-il précisé, soulignant que les concessionnaires ne demandent qu’à entrer dans leurs fonds et continuer le travail.
‘’Nous restons ouverts à des pourparlers avec le gouvernement pour trouver une solution à cette situation qui nous cause beaucoup de préjudices et des négociations pour améliorer le fonctionnement du secteur’’, a fait valoir M. Diallo.
Joint au téléphone, le directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a déclaré de son côté que ‘’les concessionnaires exercent des chantages qui ne passeront pas’’.
Il dit avoir reçu le 5 juillet dernier, après son installation officielle, les représentants des concessionnaires pour s’inscrire dans la dynamique de la tutelle, visant à faire de la politique de l’hygiène publique, un des axes prioritaires du gouvernement.
‘’Aujourd’hui encore, a-t-il ajouté, nous sommes ouverts comme toujours à rencontrer les concessionnaires, mais dans le respect de l’orthodoxie administrative et des règles de la relation humaine’’.
Concernant les arriérés dus aux concessionnaires du nettoiement, il a précisé, qu’ils ‘’s’élèvent à ce jour à 9 milliards francs CFA’’.
‘’Par ailleurs, en moins de deux mois d’exercice (entre le 24 avril et le 13 juin 2024), le gouvernement, a versé aux concessionnaires un montant de 6.097.959 179 FCFA, épongeant ainsi toute la dette due au titre de l’année 2023 et une partie de celle du premier trimestre de 2024’’, indique un communiqué de la direction générale de la SONAGED.
JO 2024 DE PARIS, LE FOOTBALL ET LE RUGBY VONT OUVRIR LE BAL, MERCREDI
Les Jeux olympiques Paris 2024, dont la cérémonie officielle d’ouverture est prévue vendredi dans la capitale française, vont démarrer mercredi avec le tournoi masculin de football et de rugby.
Dakar, 23 juil (APS) – Les Jeux olympiques Paris 2024, dont la cérémonie officielle d’ouverture est prévue vendredi dans la capitale française, vont démarrer mercredi avec le tournoi masculin de football et de rugby.
La cérémonie d’ouverture des JO 2024 se déroulera sur les bords de la Seine, dans la capitale française, Paris, où ce rendez-vous mondial se poursuivra jusqu’au 11 août prochain.
Les représentants de l’Afrique au tournoi de football, à savoir la Guinée, le Maroc, l’Egypte et le Mali, vont disputer leur premier match mercredi.
La Guinée, logée dans la poule A, va défier la Nouvelle-Zélande, pendant que le Maroc va affronter l’Argentine, dans la poule B.
L’Egypte va rencontrer la République dominicaine dans la poule C, alors que le Mali va croiser le fer avec Israël, dans le groupe D.
Au total, 45 disciplines sportives sont au menu des JO 2024 qui vont réunir 206 comités nationaux olympiques représentés par 10.500 athlètes.
PÊCHE, LE SÉNÉGAL DOIT FINALISER SON ADHÉSION AU STANDARD FITI SOUS PEINE DE RADIATION
Selon un communiqué sanctionnant la 25e réunion de la Fisheries Transparency Initiative (FiTI), le conseil d’administration de l'organisation "a statué sur l’absence de progrès dans la mise en œuvre de la FiTI" à Dakar.
Selon un communiqué sanctionnant la 25e réunion de la Fisheries Transparency Initiative (FiTI), le conseil d’administration de FiTI «a statué sur l’absence de progrès dans la mise en œuvre de la FiTI au Sénégal et a adressé une dernière demande aux autorités nationales afin d’éviter la radiation du pays de la liste de la FiTI ».
Selon la note, «le Sénégal a initié le processus d’adhésion à la FiTI il y a huit ans, à la suite de l’engagement public de l’ancien Président Macky Sall lors de la première Conférence internationale de la FiTI tenue en Mauritanie ».
Depuis lors, le Sénégal figure sur la liste des pays actuellement engagés dans la FiTI.
Cependant, après son engagement initial en 2016, le pays n’a pas progressé dans la finalisation des étapes d’adhésion obligatoires, malgré les efforts significatifs du Secrétariat international de la FiTI, de ses partenaires et d’autres parties prenantes nationales et internationales.
Malgré les engagements et décisions pris par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye de mettre l’accent sur la transparence et qui s’est matérialisé par la publication de la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises, les efforts restent minimes.
LA CEDEAO RÉCOMPENSE LES SOLDATS DU 7E CONTINGENT SÉNÉGALAIS DE L'ECOMIG
Au total 618 officiers, sous-officiers et militaires de divers corps et services de l’Armée ont été décorés par l’organisation communautaire.
iGFM - (Dakar) En Gambie, la Cedeao a organisé une cérémonie de remise de médailles de maintien de la paix, aux soldats du 7e contingent sénégalais de l’Ecomig. L’évènement s’est déroulé le jeudi 18 juillet dernier à Banjul.
Au total 618 officiers, sous-officiers et militaires de divers corps et services de l’Armée sénégalaise ont été décorés par l’organisation communautaire. Lors de la cérémonie, la représentante résidente de la Cedeao et cheffe de mission de l’Ecomig Miatta Lily French a remercié le 7ème contingent pour son sens de la solidarité et du partage.
La Gambie et le Sénégal ont « un destin commun »
En effet, les soldats sénégalais ont ouvert les portes de leurs installations médicales à la population gambienne, lui offrant des soins de santé et des médicaments. Pour Mme French, « cette posture (du 7e contingent) n’est guère surprenante compte tenu des liens fraternels et de bon voisinage entre les peuples frères de la Gambie et du Sénégal ».
Prenant la parole à la suite de la représentante résidente de la Cedeao, le commandant du 7ème contingent Madior Fall, a indiqué que ses hommes n’ont pas eu besoin de temps pour prendre la mesure de leur mission. Ils ont rapidement établi des liens avec les populations locales, conscients que la Gambie et le Sénégal ont "un destin commun".
Une Gambie sans paix et sans stabilité c’est aussi un Sénégal sans paix et sans stabilité, a déclaré Madior Fall, très soucieux de la réussite de la mission de ses hommes. Le chef de l’Ecomig, le colonel Boubacar Touré, a pour sa part salué les contributions des soldats du contingent sénégalais à l’instauration de la stabilité en Gambie.
Par Hamidou ANNE
JOE BIDEN ET LE TRAIN DE L’HISTOIRE
A chaque fois que le fascisme rôde, les démocrates voient leur responsabilité indexée. Ils choisissent de collaborer ou de faire face. Le président américain a montré le chemin. Son camp doit être digne de son sacrifice
Joe Biden a décidé de jeter l’éponge ce dimanche, après des mois de doute sur sa capacité à se représenter. Son débat calamiteux face à Donald Trump le 27 juin dernier, son état de santé, ses trous de mémoire et sa fragilité avaient convaincu bon nombre de ses partisans à réclamer de plus en plus ouvertement son renoncement. Finalement, le président américain a cédé à la pression et s’est montré à la hauteur de l’histoire. Dans sa lettre, Biden affirme : «Bien qu’il ait été dans mon intention de me représenter pour un nouveau mandat, je crois qu’il est dans l’intérêt supérieur de mon parti et du pays que je me retire et me concentre uniquement sur l’accomplissement de mes devoirs de Président pour le reste de mon mandat.» Les hommages se multiplient, d’abord chez les Démocrates, puis dans le monde, du fait de la grandeur du geste bidenien, des enjeux colossaux pour son pays et pour l’humanité, car en face, Donald Trump semblait marcher tout droit vers la Maison Blanche, surtout après la tentative d’assassinat dont il a été victime. L’ancien président, qui a échappé miraculeusement à la tragédie, renforce son aura dans son camp, et la photo le montrant combatif alors qu’il a le visage ensanglanté au milieu d’une nuée d’agents du Secret Service, tranche avec la fébrilité d’un Biden au pas lent, à la diction inaudible et au propos incompréhensible. L’Amérique, qui s’est construite sur l’image d’un pays puissant et insubmersible, ressemblait davantage, ces dernières semaines, à Trump qu’à un Biden affaibli.
Récemment, j’expliquais à une amie journaliste, qui me proposait de commenter les rumeurs de retrait de Biden, mon refus d’aborder ces sujets relatifs à l’âge, même pour des hommes publics, et au déclin physique qui l’accompagne. C’est avec une grande peine que je lisais les moqueries sur l’âge de Biden, ses bourdes, comme par exemple quand il appelle le président ukrainien «Poutine». Ce n’est pas ma conception du commentaire politique, ni de la vie tout court. Aussi, j’ai toujours eu une forme d’estime pour Joe Biden, son parcours, son sérieux et la ténacité de ses combats malgré des drames qui ont ponctué sa vie personnelle. En 1972, à peine élu au Sénat et avant même de prêter serment, il perd son épouse et sa fille dans un accident de voiture. Pendant 36 ans, Joe Biden rentrait quasiment tous les soirs par le train Washington Dc–Delaware, pour être au chevet de ses deux garçons. La gare où le train marquait son arrêt dans le Delaware fut renommée «Joe R. Biden, Jr. Railroad Station». En 2015, il perd son autre fils «Beau» Biden, mort à 46 ans d’un cancer du cerveau. Biden est un homme décent, un démocrate progressiste, rigoureux et ouvert, de tous les combats de l’aile progressiste de son parti. Après un mandat de quatre ans, il laisse un bilan jugé positif par de nombreux observateurs avertis. En effet, Biden a par exemple soutenu la hausse des salaires des classes moyennes et lancé un vaste plan de réindustrialisation verte. A ce sujet, il a fait revenir les Etats-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat que Trump avait dénoncé. Il a su juguler les conséquences tragiques de la crise du Covid-19, qui avait été gérée de manière assez calamiteuse par son prédécesseur. Biden a su aussi faire revenir l’Amérique dans une forme de sérénité dans la relation avec le monde. Au contraire d’un Trump qui, entre autres propos racistes et xénophobes, considérait les Etats africains «comme des pays de merde».
Ce que je retiendrai le plus dans la décision historique de Joe Biden est sa responsabilité attendue d’un homme d’Etat, qui dirige en plus la première puissance mondiale. Il a su se surpasser, aller au-delà de son idiosyncrasie pour placer le destin de son pays au-dessus. Conscient du danger pour l’Amérique et le monde que représenterait un retour au pouvoir de Donald Trump, Biden a décidé d’agir. Toutes les études le donnaient perdant face au candidat républicain, homme particulièrement dangereux et inapte à gouverner. Biden n’a pas voulu être le marchepied du fascisme et a décidé d’en être un rempart. Ces mots de l’acteur africain-américain Wendell Pierce expriment justement ce que je pense de la décision de Biden : «La décision historique prise aujourd’hui par le président Biden est un acte patriotique désintéressé. Il s’en est remis à ce qu’il jugeait être le mieux pour son parti et son pays. Il a sauvé cette Nation il y a quatre ans, au milieu d’une pandémie, d’une crise économique et d’une crise constitutionnelle après une insurrection contre le gouvernement. Aujourd’hui, nous sommes plus forts qu’à l’époque. L’héritage du président Biden consistera à sauver la démocratie du fascisme américain. Je lui en serai éternellement reconnaissant.»
Si Trump, enragé et plus inquiétant que jamais, est une nouvelle fois défait, cette fois en novembre par Kamala Harris, il ne faudra pas oublier la décision historique du dimanche 21 juillet de Joe Biden, homme d’Etat respectable et estimable. A chaque fois que le fascisme rôde, les démocrates voient leur responsabilité indexée. Ils choisissent de collaborer ou de faire face. Biden a montré le chemin de comment réagir face à la menace fasciste, son camp doit être digne de son sacrifice. En Afrique et partout ailleurs, le geste de Joe Biden doit aussi nous inspirer pour toujours être en première ligne quand il s’agit de combattre le fascisme dont la finalité est la promotion de la guerre civile
AFFAIRE BOFFA-BAYOTTE, LE PROCES EN APPEL S’OUVRE MERCREDI A ZIGUINCHOR
Le procès en appel de l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), se tiendra mercredi, a-t-on appris des familles des personnes jugées dans cette affaire.
Ziguinchor, 23 juil (APS) – Le procès en appel de l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), se tiendra mercredi, a-t-on appris des familles des personnes jugées dans cette affaire.
“La Cour d’appel de Ziguinchor va statuer à nouveau sur l’affaire de la tuerie Boffa-Bayotte. Le procès en appel est retenu pour ce 24 juillet”, ont-elles annoncé lundi au cours d’une conférence de presse.
Ils réclamaient “une justice juste et équitable” pour leurs proches condamnés dans cette affaire dont les faits remontent au 6 janvier 2018, quand 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.
Un tribunal de Ziguinchor avait prononcé, le 13 juin 2022, la réclusion criminelle à perpétuité contre trois des quinze accusés.
Deux des accusés ont écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation, alors que dix autres personnes ont été acquittées.
Il y a quelques mois, la Cour d’appel de la chambre criminelle de Ziguinchor avait rejeté la demande de mise en liberté provisoire de René Capin Bassène et Omar Ampoi Bodian.
Cette demande de mise en liberté provisoire avait été introduite par l’avocat des deux détenus, Me Ciré Clédor Ly.
Le Tribunal de grande instance de Ziguinchor avait également condamné le chef de guerre César Atoute Badiate, jugé par contumace, à la réclusion criminelle à perpétuité.
Il est depuis sous le coup d’un mandat d’arrêt. Les personnes condamnés ont été tous placées en détention.
Elles étaient poursuivis pour 14 chefs d’accusation dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat.
DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DE SONKO, LES DERNIERS RÉGLAGES
Selon Enquête, qui donne l’information, des députés issus des groupes parlementaires (Benno, Yewwi et Wallu), en conclave depuis lundi pour deux jours à Saly, discutent des contours des modifications des textes du Parlement.
iGFM - (Dakar) Les travaux pour la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale s’achèvent aujourd’hui.
Selon Enquête, qui donne l’information, des députés issus des groupes parlementaires (Benno, Yewwi et Wallu), en conclave depuis lundi pour deux jours à Saly, discutent des contours des modifications des textes du Parlement.
« Les travaux avancent et se déroulent dans une ambiance constructive » soufflent des sources du quotidien d’information. Un parlementaire, interrogé par le journal, va plus loin : « Nous travaillons. Vous aurez bientôt les résultats de nos travaux. »
Cette réforme devra aboutir à la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko après la levée du point d’achoppement.
LES PREMIERS PAS AU POUVOIR BASSIROU DIOMAYE ET LA QUESTION DE LA REDDITION DES COMPTES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi mettent l'accent sur la question de la reddition des comptes et la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC)
Divers sujets font le menu de la livraison de mardi de la presse quotidienne, la plupart étant en corrélation avec les premiers pas au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.
La question de la reddition des comptes, par exemple, revient de plus belle au-devant de l’actualité, à la faveur de la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Fadilou Keïta “promet l’enfer” aux opposants du nouveau régime, selon Vox Populi. “Pas de pitié ni compassion, l’Etat devra sévir !”, dit-il dans des propos rapportés par le même journal, en allusion aux responsables de l’ancien régime qui se rendraient coupables de mauvaise gestion.
“Aucun franc ne devrait rester entre leurs mains. Ces messiers qui nous ont précédés ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable”, insiste Fadilou Keïta dont les déclarations sont reprises par Vox Populi à sa une.
“Keïta y va au bulldozer !”, reprend le quotidien 24 heures, pour relayer à son tour les vérités du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Fadilou Keita fait notamment part de “la peine” qu’il ressent “à passer 70% de [son] temps à démêler les nœuds…à déjouer leurs pièges, à démanteler leurs forfaits”.
’”Au-delà de me faire mal, [cette peine] me couvre de honte et de tristesse pour mon peuple”, ajoute le DG de la Caisse des dépôts et consignations à la une du quotidien 24 Heures. Rewmi évoque un “réquisitoire ferme”, Source A affichant : “Fadilou Keïta crache du feu”.
Les quotidiens continuent parallèlement d’entretenir le débat sur les dernières nominations effectuées par le président Diomaye Faye à la tête de structures publiques. Le quotidien Le Mandat, par exemple, s’interroge : “Quid de la rationalisation des dépenses de l’Etat ?”
“Dire la vérité au peuple, seule solution”
“La confusion commence à s’installer autour du président Bassirou Diomaye Faye. Les méthodes de nomination tous azimuts, décriées hier, commencent à inquiéter. La promesse de rationalisation des dépenses de l’Etat, faite aux Sénégalais, prend ainsi un sacré coup”, écrit Le Mandat.
Dans ce contexte, une sortie du directeur général de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) a attiré l’attention de Tribune. “L’unique solution est de dire la vérité au peuple et de procéder aux ruptures”, écrit ce journal en relayant le tweet de Pape Alé Niang, soutien de longue date du pouvoir.
Walfquotidien également revient sur les dernières nominations à des fonctions publiques, mais sous l’angle de la promotion de jeunes “à des postes stratégiques”. “Le pari osé du projet”, affiche le journal.
“Malgré les critiques sur le +népotisme+ dans les nominations, Bassirou Diomaye Faye tente, un tant soit peu, de se distinguer de ses prédécesseurs. Contrairement à ces derniers, le président mise sur des jeunes”, avance Walfquotidien.
Il souligne là “un gage de rupture du nouveau régime sénégalais. Reste maintenant à convaincre de l’adéquation entre les profils et les emplois”. Ce qui relève d’un tout autre débat.
Enquête revient sur un sujet qui a nourri l’actualité ces derniers jours et semaines, à savoir la déclaration de politique générale que le nouveau Premier ministre doit prononcer devant l’Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale devait mettre à jour son règlement intérieur dans lequel ne figurait plus les mentions relatives au Premier ministre et à la motion de censure, pour que le chef du gouvernement puisse se soumettre à cet exercice.
“De jeunes loups aux dents longues désormais aux affaires”
La bonne nouvelle c’est que les travaux des députés s’achèvent ce mardi, selon le quotidien Enquête. “Les discussions entre les trois groupes parlementaires avancent dans le bon sens”, indique le journal, en affichant : “Vent de dégel à l’Assemblée”.
L’Observateur s’interroge sur le “silence” du maire de Dakar, Barthélémy Dias, depuis la défaite de son candidat à la présidentielle du 24 mars dernier. “On espérait le voir mener l’opposition face au tandem Diomaye-Sonko, mais Barthélémy Dias s’est emmuré dans un silence assourdissant, indifférent à ce que font les nouvelles autorités. Stratégie ou simple choix politique ?”, s’interroge L’Observateur.
Le quotidien Kritik’ parle de l’alternance générationnelle au pouvoir. ”Ils sont jeunes mais tenaces. Taxés d’immatures et de prétentieux aux ambitions démesurées, les nouveaux tenants du pouvoir forcent le respect pour certaines mesures courageuses prises depuis [leur arrivée au pouvoir]”, écrit-il.
”Entre volonté de rupture et sang neuf dans le profil des hommes liges de l’Etat, c’est le symbole d’une génération de jeunes loups aux dents longues qui est désormais aux affaires. Et les Sénégalais attendent encore de profondes ruptures”, ajoute le quotidien Kritik’.
Bès Bi Le Jour rapporte que d'”énormes dégâts” ont été enregistrés sur le tronçon de la voie ferroviaire sur l’axe Kaffrine-Tamba, ”impraticable à hauteur du PK 257. La cause, les fortes précipitations qui se sont abattues le 17 juillet passé dans la région de Kaffrine”.
Le journal Le Quotidien met en exergue les nouveaux chiffres de l’emploi, rapportant que les statistiques du ministère du Travail ”révèlent que 579 emplois ont été supprimés et 123 établissements fermés en 2023”.
Le Soleil souligne l’ampleur des pertes post-récoltes dans le département de Podor, qui représente “68% de la superficie de la région de Saint-Louis” et se trouve “baigné par quatre cours d’eau” pour 140.000 ha de terres irrigables dont 27.000 ha aménagés.
“A Podor, 5,6 milliards de FCFA dans le vent”, indique le journal, citant une étude publiée par l’IPAR, un think tank spécialisé dans la réflexion sur les politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et dans la région ouest-africaine.
LES PECHEURS ARTISANAUX EN COLERE CONTRE BP ET KOSMOS
La colère est montée chez les pêcheurs de la Langue de Barbarie qui ont exprimé leur ras le bol général en protestant contre les exploitants du gaz à Saint-Louis, à savoir les multinationales Bp et Kosmos.
Baye DIAGNE, Correspondant permanent à Saint-Louis |
Publication 23/07/2024
La colère est montée chez les pêcheurs de la Langue de Barbarie qui ont exprimé leur ras le bol général en protestant contre les exploitants du gaz à Saint-Louis, à savoir les multinationales Bp et Kosmos.
Réunis au sein de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, ces professionnels de la mer ont tenu un sit-in en face de la plateforme gazière appelée Grand Tortue Ahmeyim (GTA) pour exprimer leur désarroi et leur indignation face à la situation qu’ils vivent avec l’exploitation du gaz. Cette cinquantaine de capitaines et propriétaires de pirogues a fustigé le manque de communication de BP et Kosmos à son égard et exige la prise en compte de ses préoccupations pour sauver le secteur de la pêche qui est à l’agonie depuis quelques années. «C’est un sentiment de désarroi, d’injustice sociale qui nous anime, nous pêcheurs de Saint-Louis, par rapport à la situation que nous vivons. La pêche représente beaucoup pour nous et crée pas mal d’emplois. On a en face de nous une plateforme dont les opérateurs n’ont pas eu la courtoisie de venir communiquer avec nous. Tout le monde sait que l’exploitation du gaz à Saint-Louis a un impact réel et négatif sur l’activité de pêche. Elle a un impact sur nos vies. Notre seule source de revenus c’est la mer et le poisson, le gaz ne nous intéresse pas. Nous voyons des étrangers qui viennent chez nous, avec l’autorisation de l’Etat pour exploiter le gaz en polluant la mer. C’est une catastrophe écologique que Bp et Kosmos sont en train de provoquer au Sénégal, au vu et au su de tout le monde et pourtant personne n’en parle» a fustigé Mamadou Sarr, président de la commission Environnement de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis. Ces acteurs demandent aux exploitants du gaz de respecter les pêcheurs et d’arrêter de jouer avec leur avenir. Crachant sur la RSE de Bp, ces pêcheurs demandent aux exploitants du gaz de les respecter davantage. Selon eux, l’opérateur qui exploite le gaz à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie les a privés de tous les sites les plus poissonneux de la zone qui sont devenus inaccessibles depuis le début des travaux de la plateforme gazière. « Nos zones de pêche nous ont été retirées, on nous a même volé l’un des récifs les plus poissonneux du Sénégal» dénonce Mamadou Sarr qui fait état de manque à gagner et de préjudice énorme. Très déterminés, les pêcheurs de la Langue de Barbarie promettent de faire une sortie chaque mois, pour dénoncer ce qu’ils appellent une injustice.
Selon le président de la commission Environnement de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, Bp avait commandé des récifs artificiels, l’étude a été faite mais, depuis deux ans, le dossier est rangé dans les tiroirs. A défaut pour ses collègues et lui de pouvoir mener leurs activités dans les zones où ils pêchaient auparavant, Mamadou Sarr exige à Bp de créer des récifs pour eux . Ces pêcheurs saint-louisiens réclament également une compensation financière avant l’exploitation du premier baril de gaz. «Depuis trois ans, une étude d’impact environnemental a été faite mais elle a été rejetée par l’ensemble des scientifiques. Bp est entrain de polluer en silence les eaux à SaintLouis. Nos familles sont dans la précarité, le poisson se fait rare alors que nous sommes dans une zone frontalière. Sans ressources dans leur pays, nos collègues pêcheurs vont en territoire mauritanien où ils sont persécutés et leurs navires arraisonnés. C’est pourquoi nous lançons un appel au président de la République Bassirou Diomaye Faye qui a été élu pour réparer les injustices et faire régner la transparence « a ajouté M. Sarr.
Un mémorandum réclamé
Pour Mame Moussé Ndiaye, le secrétaire général de l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, c’est la énième alerte des pêcheurs à l’opinion nationale et internationale sur la catastrophe écologique, économique que vit la population de la Langue de Barbarie. Il a accusé BP et Kosmos, qui exploitent le gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), d’être les seuls responsables des pêcheurs artisanaux à la ligne qu’ils sont. Selon lui, ces deux compagnies tuent à petit feu la pêche. «La faune et la flore qui étaient la richesse qui développait les récifs sont détruites. Après avoir pris Diatara (Ndlr, zone de pêche la plus poissonneuse de Saint-Louis), ils nous racontent des balivernes. Les ressources halieutiques sont les plus impactées par leurs activités. La Langue de barbarie est très impactée. Bp a déjà causé d’énormes problèmes tels que la pollution, les explosions et les marées noires dans d’autres pays. Nous risquons de déguerpir, c’est pourquoi nous demandons aux deux Etats, le Sénégal et la Mauritanie, mais aussi à Bp de tout faire pour que la cohabitation entre eux et les pêcheurs de la Langue de Barbarie puisse se faire sans dégâts» a déclaré Mame Moussé Ndiaye. Les pêcheurs de la Langue de Barbarie demandent une nouvelle étude transparente, avec un partenaire libre. Un mémorandum où ils exigent le Jub, Jubeul et Jubanti avec Bp et Kosmos est réclamé.