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19 novembre 2024
FADILOU KEITA APPELLE À UNE REDDITION STRICTE DES COMPTES
« Aucun franc ne devrait rester entre leurs mains. Ces messieurs qui nous précédés ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable », a écrit le directeur général de la CDC.
Le directeur général de la caisse de dépôt et consignations Fadilou Keita ne décolère toujours pas contre les membres de l’ancien régime.
Dans un post sur Facebook, le membre du mouvement national des cadres patriotes du Pastef a appelé à une reddition stricte des comptes quitte à ne « laisser aucun franc entre les mains des gens » qui « ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable ».
« La peine que je ressens à passer 70% mon temps à démêler leurs nœuds… à déjouer leurs pièges, à démanteler leurs forfaits… au-delà de me faire mal, me couvre de honte et de tristesse pour mon peuple », a-t-il laissé entendre.
Fadilou Keita d’appeler à ce titre l’État à servir car « aucun franc ne devrait rester entre leurs mains ».
« Les mots qui me viennent à l’esprit sont lâcheté, traîtrise et méchanceté… quand je vois tout ce qu’ils ont fait à nos institutions. L’Etat devra sévir ! Aucun franc ne devrait rester entre leurs mains », estime-t-il.
Selon lui, ces messieurs qui « nous ont précédés ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable », et « c’est ce même traitement qui devrait leur être réservé afin qu’ils servent d’exemple pour les générations à venir. Pas de pitié ni compassion pour des lâches », a-t-il suggéré.
ORAGES ET PLUIES SUR LA QUASI-TOTALITÉ DU PAYS, À PARTIR DE MARDI
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie indique par ailleurs que ‘’la chaleur humide accusera une baisse progressive au fil des prochains jours suite aux pluies prévues sur le territoire’’.
Dakar, 22 juil (APS) – Une occurrence ”d’orages et de pluies” est attendue mardi et mercredi sur la quasi-totalité du pays, a annoncé lundi l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
‘’Les journées de mardi et mercredi seront marquées par une occurrence d’orages et de pluies sur la quasi-totalité du pays’’, indique un bulletin météo transmis à l’APS.
La même source signale que ”des manifestations pluvio-orageuses aborderont, durant la nuit de lundi à mardi, la partie Est du territoire alors que le reste du pays sera sous un temps passagèrement nuageux à nuageux”.
L’Anacim indique par ailleurs que ‘’la chaleur humide accusera une baisse progressive au fil des prochains jours suite aux pluies prévues sur le territoire’’.
par l'éditorialiste de seneplus, ibe niang ardo
COUP DE SEMONCE DU CHARRETIER AU MODERNISME
EXCLUSIF SENEPLUS - Un charretier nargue ouvertement policiers et citoyens en empêchant le passage du BRT. Au-delà de cette forfaiture intolérable, cette scène révèle les limites d'une jeunesse et d'un État démissionnaires face à l'incivisme
Ibe Niang Ardo de SenePlus |
Publication 22/07/2024
Vous avez été nombreux à réagir à ma chronique sur les mendiants conforté en moi l’idée qu’il y a des maux, hors du mesquin tintamarre politicien, qui suscitent l’engouement de la population civile. Ces maux voilés par une piteuse condescendance des autorités et hommes politiques partisans, ont besoin de mots réconfortants, tranchants pour les mettre à nu afin que nul n’en ignore.
La seule réponse du citoyen à l’indécence est le refus doublé d’indignation
Aujourd’hui j’ai pour motif un fait grave, inacceptable, dont les images hideuses circulent sur les réseaux sociaux, consistant en un charretier qui soulève sa charrette et la fait traverser les lignes interdites du BRT, entravant ainsi le passage du Bus de transit. Voilà donc un quidam qui, d’après celui qui a pris la vidéo, répète son forfait de plein jour chaque fois que l’envie lui en prend, sans coup férir. L’auteur de la vidéo que je remercie au passage, interpelle l’indifférence des policiers. Cependant, le dilemme du policier qui fait de lui un démissionnaire est qu’il se sait démuni face à un attelage de cheval et charrette encombrant, conduit par un cynique charretier qui s’en donne à cœur joie de son impuissance en le narguant.
Par contre dans le décor, on aperçoit des citoyens contrariés qui, comme anesthésiés, observent avec désolation, alors qu’il leurs aurait suffi de se lever et faire barrage pour empêcher cette forfaiture de s’accomplir. Imaginez la différence s’ils avaient eu le comportement convenable, quel impact aurait eu une vidéo d’une telle scène pour le civisme, le patriotisme et le courage. Face à l’indécence dans l’espace public, tout acte du citoyen en deçà d’un refus indigné catégorique est un déficit ou une trahison des normes et vertus civiles inhérentes en nous-mêmes.
La jeunesse responsable est partie prenante d’un pacte de maintien des acquis.
Sur un autre aspect, l’incroyable paradoxe de cette scène réside dans les acteurs en cause, le lieu et le temps.
Les acteurs : de vigoureux jeunes passants ou habitants du voisinage,
Le lieu : il est le même que là où s’est déroulé plusieurs fois de suites des affrontements sanglants entre la jeunesse et les forces de sécurité et de défense
Le temps : l’espace-temps entre l’un et l’autre événements relatés n’est que de peu de mois.
Donc en rapprochant des événements qui se sont déroulés dans un même lieu en l’espace d’un an à peine, avec les mêmes acteurs, nous essayons de comprendre le bon sens et la raison des actes posés.
Quand les jeunes risquaient leurs vies face à des gendarmes armés n’était-ce pas pour une meilleure qualité de vie promise par leur leader ?
Ces infrastructures en train d’être vandalisées devant ces mêmes jeunes des mois plus tard ne participent-elles pas à cet objectif de meilleure qualité de vie ?
La même personne qui se joint aux foules au péril de sa vie, au gré de l’appel d’un leader, n’est pas prête à lever le plus petit doigt à l’encontre d’un délinquant à ses œuvres, devant sa propre demeure. Voilà la triste révélation.
Non ! Ce n’est pas ce qu’on attend de cette jeunesse capable de beaucoup de choses. Il lui faut nous servir autre chose de mieux, donner un sens civique à son engagement et avoir le courage patriotique d’engager des actes spontanés de solidarité de maintien des acquis, dans l’espace public. Il n’est besoin d’aucune organisation préalable pour ça, il suffit de peu de gens qui l’exercent pour que le processus dit du “cercle d’expansion” fasse le reste et répande partout la nouvelle norme. Les jeunes doivent à présent prouver que leur mobilisation n’est pas un inconditionnel acquis à une stratégie de patriotisme aux relents de populisme, dépourvu d’appel à la raison. Le patriotisme c’est aussi prendre ses responsabilités selon ses convictions et principes dans la discrétion, sans triomphalisme. Lorsque par exemple on est quatre jeunes vigoureux en train de deviser au coin d’une rue et qu’un délinquant se mette tout d’un coup à vandaliser les ouvrages publics, attendre la police n’est pas une option, il faut le mettre hors d’état de nuire avant que les dégâts ne s’aggravent.
Ceci dit, pour solutionner ces incivismes lamentables, il appartient à l’État de mettre ses agents à l’abris d’une submersion par tout type de délinquance, en les dotant de moyens performants. Par exemple, face à ces charretiers, qui ne tiennent leur aberrante réalité au cœur de notre capitale que de la défaillance chronique des autorités, les moyens performants pourraient consister en maîtres-chiens en circulation, menottes pour tous les policiers afin qu’ils puissent dans pareils extravagances, menotter le charretier à son attelage le temps qu’un remorqueur vienne les conduire en un lieu idoine.
Cet appel à la responsabilité est une invite à de l’environnementalisme et à une stratégie d’épanouissement durable, en réponse à la stratégie de chaos gratuit ambiante.
Ibe Niang Ardo est président du Mouvement citoyen Jog Ci.
LIMOGEAGE POLÉMIQUE AUX AGROPOLES
Recruté après appel d'offres jusqu'en 2028, El Hadji Djily Mbaye Lô conteste sa révocation sans cas de force majeur. Une décision jugée arbitraire par l'intéressé et qui pourrait contrevenir au Code du travail
La rupture tant prônée par les nouvelles autorités commence à revêtir un caractère abusif ! En effet, El Hadji Djily Mbaye Lô dont le recrutement s’est fait par appel à candidatures et qui a un contrat qui court jusqu’en 2028, s’est vu remplacé par un simple décret par Aïssatou Diallo, pour coordonner le Programme national de développement des agropoles du Sénégal.
C’est une pratique belliqueuse à la limite du raisonnable. En effet, le coordonnateur du Programme national de développement des agropoles du Sénégal, El Hadji Djily Mbaye Lô, a été remplacé par décret lors du Conseil des ministres du 5 juin 2024. C’est Aïssatou Diallo qui devait prendre sa place, mais cela ne s’est pas fait. En effet, recruté par le biais d’un appel à candidatures, El Hadji Djily Mbaye Lô a signé un contrat avec l’Etat jusqu’en décembre 2028.
La passation de services ne s’est pas faite. Et c’est Serigne Cheikh Bara Ndiaye, connu pour être un soutien de Sonko, qui a ébruité l’affaire. Ce dernier a affirmé, lors d’une conférence de presse, que El Hadji Djily Mbaye Lô qui «est membre de l’Apr, a refusé de céder son fauteuil sans motif».
Une déclaration qui a fait réagir l’intéressé. «J’ai été recruté sur appel d’offres compétitives en décembre 2020 comme l’ensemble du personnel du projet», a expliqué El Hadji Djily Mbaye Lô, tout en rappelant qu’il a conduit toute la phase de formulation des agropoles, entre 2018 et 2019, en sa qualité de Directeur national des Petites et moyennes industries (Pmi). Il a fait «deux ans d’essai (2021, 2022), sanctionnés par une évaluation positive, avant de bénéficier d’un contrat jusqu’en décembre 2028».
Le 7 juin, soit deux jours après la publication du communiqué du Conseil des ministres où son remplacement est acté, El Hadji Djily Mbaye Lô fait un recours administratif auprès du président de la République, avec ampliation au Premier ministre, pour lui expliquer que, conformément aux orientations du «Projet», il a été recruté par voie compétitive. Une semaine après, il a été reçu en audience par le ministre de l’Industrie et du commerce. Qui «m’a proposé un poste de Conseiller technique : offre que j’ai déclinée respectueusement en lui précisant que j’avais un contrat en cours pour le poste de Coordonnateur national jusqu’en décembre 2028». Le 9 juillet, il reçoit un courrier du ministre l’Industrie et du commerce daté du 1er juillet, qui annonce «la résiliation de mon contrat pour cas de force majeure, sans préciser l’événement constitutif du cas de force majeure».
«Le 11 juillet, j’ai également saisi Monsieur le président de la République d’un nouveau recours, avec toujours ampliation au Premier ministre, pour l’informer de la résiliation de mon contrat», a dit El Hadji Djily Mbaye Lô, tout en précisant avoir répondu, le même jour, à la lettre du ministre de l’Industrie et du commerce, qui lui demande de se rapprocher de ses services pour le paiement des indemnités, consécutif à la résiliation du contrat.
«Le 15 juillet, à 15h 56, l’Inspecteur administratif et financier envoie à mon assistante son ordre de mission de passation de services sur lequel il n’était indiqué ni la date ni l’heure de passation de services. Le 18 juillet, à 10 heures, je reçois un appel de mon assistante m’informant que des gens se sont annoncés auprès du vigile pour une passation de services. Séance tenante, j’ai appelé un huissier pour constater les faits», a détaillé M. Lô.
Faut-il préciser que l’article L.56 du Code du travail sénégalais traite de la sanction, en cas de rupture abusive du contrat de travail. Selon cet article, toute rupture abusive du contrat peut donner lieu à des dommages et intérêts. La juridiction compétente constate l’abus par une enquête sur les causes et les circonstances de la rupture du contrat.
Or, Serigne Guèye Diop parle de « cas de force majeure ». Comment le prouver ? Va-t-il invoquer l’alternance politique pour expliquer le besoin de rompre le contrat avec El Hadji Djily Mbaye Lô ? La suite du traitement de ce dossier édifiera l’opinion.
SERIGNE MBAYE THIAM RÉPOND AU CHEF DE L'ÉTAT SUR LES TARIFS DE L’EAU
Il était attendu pour réagir aux accusations du président Diomaye Faye qui, lors de son entretien avec la presse nationale, a révélé que le régime de Macky Sall avait envisagé une hausse des tarifs de l’eau pour les mettre en mal avec les populations
Il était attendu pour réagir aux accusations du Président Bassirou Diomaye Faye qui, lors de son entretien avec la presse nationale, a révélé que le régime de Macky Sall avait envisagé une hausse des tarifs de l’eau pour les mettre en mal avec les populations. Serigne Mbaye Thiam a donné sa version, hier, dans Point de vue sur la Rts.
Serigne Mbaye Thiam, invité de Point de vue, sur la Rts, hier, a dit ses quatre vérités sur le projet d’augmentation des tarifs de l’eau signé à quelques jours du départ du Président Macky Sall. «Je m’étais abstenu de prendre la parole dans les médias pour parler de mon séjour dans le gouvernement parce qu’il fallait laisser la nouvelle équipe s’installer. Au moment de la passation de service, devant les Ige, j’avais dit à mon successeur que j’étais à sa disposition. Mais, tel que cela a été présenté, c’est comme si le Président sortant a voulu tendre un traquenard aux nouveaux dirigeants. Or, ce n’est pas une surprise que les tarifs devaient augmenter. C’est un arrêté inter-ministériel qui fixe les tarifs en milieu urbain signé par le ministre l’Eau et le ministre de l’Economie et du Plan», a dit le dernier ministre de l’Eau et de l’assainissement de Macky Sall. Qui ajoute face à Omar Gningue : «J’ai dit au ministre (Cheikh Tidiane Dièye) : ‘’Si vous revenez sur le contrat, voilà les conséquences’’. De toute façon, il faut que quelqu’un paie. Ce qu’ils vont faire, c’est subventionner le secteur, et encore qu’il y a déjà une subvention. Ce n’est pas tenable. Même s’ils diffèrent (cette augmentation des tarifs), ils le feront en 2025 ou 2026 parce que les investissements attendus sont importants et il faut que le secteur puisse d’autofinancer.»
Le projet de dessalement date de 2022
Sur l’annulation du contrat de 459 milliards sur 30 ans avec les Saoudiens de Acwa, annoncé par Cheikh Tidiane Dièye sur la 2Stv, Serigne Mbaye Thiam est formel : «Les nouvelles autorités sont libres de revenir dessus. Et ce projet de dessalement on le présente comme s’il datait de ces derniers mois. La signature du MoU a eu lieu en présence du ministre saoudien de l’investissement en septembre 2022 au palais de la République.» Sur l’opportunité de le finaliser à quelques jours du départ du prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye, l’ancien ministre estime que «le Président (Macky Sall) voulait peut-être le mettre dans son bilan».
LES TRAVAILLEURS TEMPORAIRES DU PORT DE DAKAR INTERPELLENT LES AUTORITÉS APRÈS LEUR LICENCIEMENT
Selon Bès Bi, il s’agit de travailleurs qui se sont regroupés en collectif pour demander à Wally Diouf Bodian de revenir sur sa décision. Laquelle consiste à ne pas renouveler les contrats dont 400 sont déjà en chômage.
Le nouveau Directeur général du Port Autonome de Dakar (PAD) a procédé à l’interruption de près de 700 contrats de travail le 25 juin qui va être effectif d’ici deux mois.
Selon Bès Bi, il s’agit des temporaires, qui se sont regroupés en collectif pour demander à Wally Diouf Bodian de revenir sur sa décision. Laquelle consiste à ne pas renouveler les contrats dont 400 sont déjà en chômage.
«Cette mesure a des conséquences lourdes et multiples. Car, elle crée une instabilité financière importante et prive de nombreux responsables de familles de leurs salaires. Ces salaires permettent à ces pères et mères de familles de payer leurs loyers, de payer la scolarité de leurs enfants, de la prise en charge des soins médicaux mais aussi et surtout de l’alimentation familiale. Face à cette crise, nous demandons respectueusement à monsieur le directeur général Wally Diouf Bodian de revenir sur sa décision, afin de préserver les nombreux foyers touchés par cette mesure. Nous espérons vivement que notre appel sera entendu et que des actions seront entreprises pour garantir la stabilité et le bien-être des travailleurs concernés», déclare le collectif.
En outre, les agents du Port demandent à ce que le président de la République et son Premier ministre interviennent dans cette affaire qui peut briser plus de 700 familles.
LE COUP D’ENVOI DES VACANCES AGRICOLES PATRIOTIQUES DONNÉ À TENGHORY
L’initiative de ces femmes membres de Pastef fait partie d'une série d’activités menées sous la direction du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, avec la collaboration du département ministériel de la Jeunesse.
Des femmes de la commune de Tenghory, située dans la région de Ziguinchor (sud), ont entamé leurs “vacances agricoles patriotiques” (VAP), dimanche, avec l’aide du conseil municipal, dans le but de contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire du pays.
L’initiative de ces femmes membres de Pastef, le parti au pouvoir, fait partie, selon elles, des VAP, une série d’activités menées sous la direction du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, avec la collaboration du département ministériel de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
“Nous déroulons les vacances agricoles patriotiques depuis trois ans. Depuis l’appel de […] Bassirou Diomaye Faye, nous avons décidé de les intensifier”, a expliqué Aïssatou Sané, la coordonnatrice de la section communale du mouvement national des femmes de Pastef à Tenghory.
“Nous avons le devoir de nous investir dans le développement de la commune de Tenghory et de la région de Ziguinchor. Si le taux de chômage est aussi élevé et la pauvreté aussi importante au Sénégal, c’est parce ce que nous avons délaissé l’agriculture”, a souligné Mme Sané.
Elle précise que la participation de tous les habitants de la commune est souhaitée, même si les “vacances agricoles pastorales” sont une initiative du parti au pouvoir.
“Nous voulons une participation inclusive et participative, sans coloration politique, ici, à Tenghory”, a dit Aïssatou Sané.
“C’est une idée du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui demande aux Sénégalais de retourner à la terre en organisant des vacances agricoles patriotiques afin de contribuer à la souveraineté alimentaire du pays”, a expliqué Ismaïla Ba, le chef de cabinet du maire de Tenghory.
Selon M. Ba, la mairie va fournir aux femmes les intrants agricoles dont elles ont besoin pour leurs activités agricoles.
Ces dernières ont démarré par le village de Takème, en présence d’une centaine de femmes qui vont exploiter quatre hectares.
Selon Boubacar Dioum, le secrétaire municipal de Tenghory et parrain des VAP de la commune, la mairie a attribué une centaine de parcelles à usage d’exploitation agricole, dont 20 % à des femmes, en vue de la promotion de l’agriculture locale.
Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage a signé avec celui de la Jeunesse, des Sports et de la Culture une convention de partenariat en vue de la mise en œuvre d’une politique d’insertion socioéconomique des jeunes basée sur l’agriculture.
Le partenariat porte sur les “vacances agricoles patriotiques”. Les deux ministères vont travailler ensemble à “la facilitation de l’accès à des emplois durables et décents pour tous”.
Ils envisagent aussi de promouvoir “la gestion et la valorisation des déchets municipaux, par la création de centrales de compostage dans les collectivités territoriales”. Les deux ministères vont dérouler une campagne de reboisement en même temps.
LE COLLECTIF DES CONCESSIONNAIRES DU NETTOIEMENT MENACE DE PARALYSER LE SERVICE
Dans un communiqué, ils dénoncent les retards de règlement de leurs factures par les autorités concernées.
Le collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal menace de paralyser le service de collecte des déchets sur l’étendue du territoire national à compter du jeudi 25 juillet 2024.
Les concessionnaires du nettoiement dénoncent, dans un communiqué, les retards de règlement de leurs factures par les autorités concernées.
Cette situation, rappelle l’auteur du document, avait poussé les responsables de concessionnaires à l’arrêt du travail le 11 juin 2024.
« À la suite de concertations avec les autorités en charge du secteur et en raison de la proximité avec la fête de l’Aid, à l’époque, nous avions décidé de surseoir à cet arrêt de travail et de continuer à négocier avec les autorités. Cependant, nous sommes au regret de constater que malgré l’audience qu’a bien voulu nous accorder le ministre en charge du secteur, nous n’avons eu aucune avancée concrète allant dans le sens du règlement de nos dettes de 2023 et les factures de 2024 continuent de s’accumuler.
Nous avons aussi saisi la Direction générale de la Sonaged qui est restée sans réaction à ce jour », déplore-t-on dans le communiqué.
Les concessionnaires, en tant que dirigeants d’entreprises responsables et soucieux du bien-être des populations et de leur santé, avertissent qu’en l’absence de solutions allant dans le sens de l’apurement de la dette, seront dans l’incapacité technique de poursuivre le travail.
L’ÉTAT A VERSÉ PLUS DE 6 MILLIARDS DE FCFA AUX CONCESSIONNAIRES, SELON LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SONAGED
En réponse au communiqué du collectif des concessionnaires du nettoiement, qui a annoncé la suspension des activités de collecte des déchets à partir du jeudi 25 juillet en raison d’une accumulation de dettes, la direction a tenu à apporter des précisions
En réponse au communiqué du collectif des concessionnaires du nettoiement, qui a annoncé la suspension des activités de collecte des déchets à partir du jeudi 25 juillet 2024 en raison d’une accumulation de dettes, la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) a tenu à apporter des précisions.
Dans un communiqué, la Direction générale de la Sonaged a révélé que le gouvernement a versé aux concessionnaires un montant de 6.097.959.179 FCFA entre le 24 avril et le 13 juin 2024. Ce montant a permis de régler l’intégralité des dettes de l’année 2023 et une partie de celles du premier trimestre de 2024.
Cependant, les concessionnaires ont déclaré leur incapacité technique et financière à continuer à assurer le service de collecte des déchets.
Le communiqué souligne également que le ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a organisé des réunions hebdomadaires avec le collectif des concessionnaires, établissant ainsi un mécanisme de concertation régulière pour aborder les défis communs de la gestion des déchets et trouver des solutions aux problèmes existants.
« Ce mécanisme de concertation se poursuivra avec une meilleure structuration au-delà du règlement de la dette, dont la procédure de règlement définitif est en phase avancée et sérieusement prise en compte par le gouvernement », peut-on lire dans le communiqué.
La Direction générale de la Sonaged a rappelé que la politique de l’hygiène publique est l’un des axes prioritaires de l’agenda des nouvelles autorités.
LUMIERE RURALE
Ndèye Anna Ndiaye, 41 ans, directrice d’Africa GreenTec Sénégal, opératrice d’énergie solaire, a la tête tournée exclusivement sur le développement rural à travers son électrification. Une solution pour son épanouissement économique et social.
Ndèye Anna Ndiaye, 41 ans, directrice d’Africa GreenTec Sénégal, opératrice d’énergie solaire, a la tête tournée exclusivement sur le développement rural à travers son électrification. Une solution pour son épanouissement économique et social.
Elle s’appelle Ndèye Anna Ndiaye… Dans le monde de l’énergie, son nom a un écho singulier. Dans un secteur aussi «testostéroné», la présence d’une dame à la tête d’une société qui opère dans le secteur solaire est une formidable histoire. Elle est à la fois belle et unique. C’est un récit d’un engagement personnel en faveur de l’épanouissement des populations du monde rural.
A 41 ans, Ndèye Anna Ndiaye dirige Africa GreenTec Sénégal. Sous sa direction, elle a construit son premier pilote à Ndiob, avec un cluster de trois villages situés dans la région de Fatick. C’est une unité de production mobile containerisée, qui a permis à ce village d’être éclairé et aussi aux populations d’avoir des revenus supplémentaires grâce à cette énergie verte. C’est l’Impact site. «Grâce à ce projet, nous avons introduit sur le marché des services visant à renforcer l’autonomie des populations des zones rurales. La prochaine étape pour nous : la réalisation de plus de projets d’énergie solaire dans les prochaines années afin d’autonomiser des milliers de personnes et de lutter contre le changement climatique», dit Mme Ndèye Ndiaye.
On peut la croire. Elle revient d’un voyage à Médina Yoro Foulah, localité nichée dans la région de Kédougou. Comme à Ndiob, ce projet d’électrification rurale touche 52 villages du pays éparpillés dans plusieurs régions. «Africa GreenTec donne aux gens les moyens d’être plus autonomes et de se développer grâce à des solutions énergétiques durables. Grâce à l’Impact site, l’entreprise sociale allemande fournit de l’énergie propre et des services importants à des endroits où la population n’a pas accès à l’électricité», poursuit-elle. Ces unités de production offrent des avantages économiques et sociaux aux populations locales. «On va booster le fort potentiel de ces zones et les activités économiques de ces populations. A Ndiob, on a installé une pompe solaire pour faire du maraîchage. L’impact est énorme : ce qui leur permet d’avoir une source de revenus», assure Ndèye Anna Ndiaye.
Impact site
Il faut savoir qu’Africa GreenTec Sénégal est une filiale allemande. Elle est présente dans 9 pays en Afrique dont l’Ethiopie, le Niger, Madagascar, le Tchad, le Mali et la Zambie. Le Sénégal est le dernier pays à être connecté à la société. Comment avez-vous fait ? «Il ne voulait pas venir au Sénégal. Il y a eu un contact qui m’a présenté le Ceo, qui n’était pas intéressé pendant trois mois. Il m’a dit un jour : «Comme tu insistes, je serai à Bamako.» J’ai un pris un billet pour me rendre à Bamako pour le convaincre. Il m’a pas posé des questions : «Pourquoi le Sénégal et qu’allez-vous nous apporter.» J’ai déjà commencé à faire ce que vous faites dans mon pays. On va mettre en place une centrale solaire containérisée au niveau du Dac de Séfa pour pilote, même si, plus tard, le projet est tombé à l’eau… Il dit qu’il ne pensait pas qu’une jeune femme irait jusqu’à acheter son billet d’avion pour venir. Je l’ai convaincue», se souvient Mme Ndiaye.
La chance sourit aux audacieux. N’est-ce pas ? «J’ai dit au Ceo que vous allez commencer votre pilote parce que je n’ai pas d’argent. J’ai eu assez d’expériences avec d’autres partenaires. On est partis à Djoliba et dans d’autres villages maliens pour voir comment leur vie a évolué, sans l’électricité et avec l’électricité. On a créé la filiale au Sénégal et j’ai pris ma part de cofondatrice. Je ne suis pas là pour ouvrir des portes», rappelle-t-elle.
Solutions innovantes
C’était en 2019. Elle ouvre les portes mal éclairées par la présence féminine. «A l’Aser, tout le monde m’a accueillie parce que je suis la seule opératrice dans le secteur des énergies renouvelables. Il y en avait une qui s’est retirée», révèle Ndèye Ndiaye. Africa GreenTec signe une convention avec l’Agence sénégalaise d’électrification rurale pour électrifier 52 villages en proposant une «solution innovante». «On leur a proposé 3 pilotes qu’on va étudier ensemble et comparer aux autres. Nous apportons dans la distribution une centrale containérisée mobile de 50 kw qui dessert un rayon de 4 km. Avec des compteurs intelligents sur fonds propres. Nous demandons un accompagnement institutionnel de l’Etat et la validation de nos études», expose-t-elle
Si Ndiob a été le village expérimental, l’idée est de dupliquer cette ingénierie dans tous les sites. «Si les populations ont besoin de regarder la télé, de charger la télé, pour étudier, nous disons que le courant est un moteur de développement économique. Il faut montrer aux populations comment l’utiliser à des fins économiques parce qu’elles ont un fort potentiel qui doit être boosté. Elles ont besoin d’être formées», poursuit Anna Ndiaye. Il y a des solutions connexes qui apportent des revenus aux habitants.
«Nous regardons la principale activité des populations pour leur apporter des solutions connexes. A Ndiob, on a constaté qu’il y avait du maraîchage. Nous avons mis en place des chambres froides containérisés pour qu’elles puissent stocker leurs productions, vendre de l’eau fraiche. C’est un business-modèle, avec une coopérative de femmes qui le gère, que nous voulons mettre en place partout», explique-t-elle.
Africa GreenTec pense à ces emplois verts. Elle a érigé une pompe de potabilisation et de dessalement de l’eau, installé 100 pompes solaires financées après un cofronding de 7000 euros pour remplacer celles qui fonctionnaient au diesel. «Surtout avec des facilitations d’accès sur 3 ans. L’énergie solaire est assez coûteuse. Une façon de contribuer à la protection de l’environnement avec la création des emplois verts tout en facilitant l’accès de l’eau. Nous permettons une autonomisation avec des produits viables. Nous demandons à l’Etat une licence d’opératrice pour dupliquer ce modèle dans les autres 52 villages. Nous sommes dans deux villages de Kaffrine», annonce Mme Ndiaye.
Aujourd’hui, le mix devient une politique énergétique. Mais, il y a des contraintes qui pèsent sur le secteur à la veille de l’exploitation des ressources fossiles. «Il faut sensibiliser parce que tout le monde n’est pas conscient de l’impact des changements climatiques. Les agriculteurs peuvent vous dire ce qui a changé. Nous faisons notre part, mais ce n’est pas suffisant. On a le soleil et tout le monde peut en profiter. On peut aller au-delà des 30%. J’ai espoir qu’avec le nouveau pouvoir, on va accélérer cela», espère-t-elle. Elle se projette sur des projets mix dans certaines structures. «Au niveau du Lycée Jacques Prévert de Saly, ils sont à 80%. Il y a un pilote pour un 100%, une usine de fabrication de briques à Sindia. Pour les Pme-Pmi, il y a vraiment à faire. C’est un lourd investissement», assuret-elle. Tout en annonçant éventuellement une usine d’assemblage de produits solaires. «Vous voyez, je suis focus sur le monde rural, mais je ne serai pas contre de développer un projet pour le monde urbain», relativise Mme Ndiaye.
Ndèye Anna Ndiaye naît à Khombole en 1983. Fille d’un papa énarque, elle est trimballée un peu partout au Sénégal au gré des affectations du pater. Enfant, elle a parcouru plus de 100 villages du Sénégal en raison du travail de ses parents. Elle fait son cycle scolaire entre Richard-Toll, Ziguinchor, Dagana et Khombole.
C’est à Khombole qu’elle obtint son Bac en 2002. «J’ai donc beaucoup appris sur la façon de vivre dans les zones rurales du pays», dit-elle. Après un an au Département espagnol de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), elle s’est inscrite à l’Iam où elle obtint un Master 2 en Business administration, option Financebanque, après une Licence professionnelle en Business administration (Bba). «Et je me suis engagée à rester au Sénégal, étudier et réussir au Sénégal», dit-elle. Après un stage dans une société immobilière, la chance lui a souri. «J’ai commencé à travailler après ma deuxième année. J’étais stagiaire aux Almadies. Le fondateur devait partir et il n’y a que la stagiaire. Il m’a dit: «Est-ce que tu peux gérer ça ?» Alors qu’on avait un chantier de deux milliards. J’ai dit bien sûr. J’ai pris le risque. J’étais seule. Je devais gérer un chantier de haut standing de 2 milliards F. J’ai fait sortir tous les documents des tiroirs pour faire le travail avec les architectes et les ouvriers. Après un mois, il est revenu avec son équipe. Il a dit : «J’y crois pas !»», se souvient-elle.
Depuis 2006, elle tente d’entreprendre. C’est une touche-àtout. «J’ai été dans l’immobilier. J’ai vendu de la friperie. J’ai connu des échecs et j’en ai appris beaucoup. J’ai appris avec l’expérience», retrace-telle. Bien sûr, il y a une parenthèse de 9 ans à la Caisse de sécurité sociale dont le Pca était Racine Sy. «Après cette expérience, j’ai dit que je ne vais plus travailler pour personne», jure-t-elle.
Le projet écrit en 2016 «Lumière pour l’émergence dans ma commune» était toujours dans la tête.
Elle voyage en Allemagne, Autriche, en Slovénie pour faire aboutir l’idée. «Le protocole, c’était un kiosque solaire créé avec un partenaire que je représentais au Sénégal. J’ai été approchée par des investisseurs autrichiens qui voulaient investir au Sénégal», se rappelle Ndèye Anna. Elle garde encore la même direction : «Apporter une plus-value à la communauté. Je dis chaque fois à mes partenaires que nous avons déjà l’apport : nos sources qui sont brutes et ont besoin d’être exploitées pour devenir des produits finis. Je dis que j’ai l’apport : pays stable, nos ressources naturelles et notre position géographique stratégique.» Evidemment, la force du Sénégal.