Les Lions du Sénégal de Beach soccer ont réussi leur déplacement à Conakry ce dimanche, en surclassant la Guinée (9-3).
Malgré l’ouverture du score par Mandione Laye Diagne à la 2e minute de jeu, le Sénégal n’a pas eu un début de match facile. La Guinée, qui cherche une première qualification pour une Can, a été difficile à dompter durant ce premier tiers temps.
Les deux équipes étaient au coude-à-coude (3-3) à la fin du premier round. Le deuxième tiers temps sera mieux maîtrisé par les Lions qui réussissent à museler l’attaque guinéenne et prendre le large (6-3). D’ailleurs, les hommes de Ibrahima Sory Sampou ne réussiront plus à marquer.
Au moment où les hommes de Ngalla Sylla vont encore ajouter 3 buts pour boucler le dernier tiers temps. Le Sénégal a dominé logiquement la Guinée (9-3). Le match retour est prévu ce dimanche 28 juillet à 17h sur la plage de Diamalaye.
LAMINE DIALLO EMPORTÉ PAR SON FRANC-PARLER
Le désormais ex-directeur de l'Ena, n'a cessé d'alerter sur la piètre condition des élèves administrateurs. Ses critiques sur la dégradation de l'école et ses demandes restées sans réponse ont finalement scellé son sort
Il n’a jamais hésité à dire ses vérités, même à ses supérieurs hiérarchiques. Cette «qualité» ne semble pas avoir porté bonheur à cet Inspecteur général d’Etat.
Les derniers limogeages, suivis de nominations à certains postes et directions, ne se sont pas tous passés comme un long fleuve tranquille. Il y a des cas où des incidents ont frôlé quasiment le crime de lèse-majesté. On peut dans cette catégorie, classer le limogeage de M. Mouhamadou Lamine Diallo de la Direction générale de l’Ecole nationale d’Administration (Ena), et son remplacement par Mor Fall. Une chose assez surprenante, en ce sens que M. Diallo a une très longue carrière d’administrateur derrière lui, en plus de son grade d’Inspecteur général d’Etat (Ige).
A entendre les personnes avec lesquelles il a partagé, on comprend que M. Diallo ne voulait plus être un témoin passif de la «décrépitude» de l’Ena. Une décrépitude qui s’illustre, entre autres, par le fait que pour 266 élèves, l’école ne compte que 110 lits. Et les autorités, bien informées de la situation, n’ont encore rien fait pour corriger les choses.
M. Diallo a informé sa hiérarchie dès sa nomination, depuis le mois d’octobre de l’année dernière. Il affirme que Amadou Ba, «sans doute plus préoccupé par sa campagne», n’a pas jugé utile de répondre à son courrier.
Une fois Ousmane Sonko installé comme Premier ministre, il lui a produit un courrier, pour lui faire l’état des lieux et lui demander, comme il l’avait fait avec Amadou Ba, de prendre des mesures d’urgence. Cela n’a pas fait bouger les choses, et malgré tout, le Directeur général a renvoyé un courrier de relance. Qui, comme les précédents, est resté lettre morte.
En dépit de tout ce silence de la part des autorités, M. Diallo a envoyé par courrier au Premier ministre, une demande d’ordres de mission pour une délégation de l’Ena qui devait se rendre à Tunis, dans le cadre d’échanges de programmes avec l’Ena de Tunisie.
A la suite de ce courrier parti le 28 mai, le Secrétaire général du gouvernement (Sgg), M. Mouhamadou Aminou Lô, l’a fait appeler au téléphone par son adjoint, pour lui dire de se conformer dorénavant aux nouvelles règles en matière d’ordres de mission. Le directeur aura répondu que pour cela, il lui faudrait des directives très claires du Premier ministre ou un décret du président de la République.
Il faut souligner qu’à ce jour, les ordres de mission en question n’ont jamais été signés, et la délégation qui devait quitter Dakar le 7 juin dernier n’a pas vu le tarmac de Diass. Les supérieurs hiérarchiques de Diallo ont été informés des conséquences désastreuses de cette décision. Ce qui lui fait le plus mal, c’est comme il l’a dit en privé, que ce soient «des Enarques qui foulent ainsi aux pieds les règles de l’Administration». L’une de ces règles étant le respect des textes. Or, selon celui qui a passé des années à inculquer lesdites règles aux élèves administrateurs, «on ne peut nommer au poste de Secrétaire général du gouvernement quelqu’un qui ne soit pas Administrateur civil, aux termes de l’art. 4 de du décret régissant la Primature»
Des indiscrétions affirment que le directeur sortant n’aurait pas hésité à dire au Premier ministre et au Sgg : «Vous n’êtes qu’une bande d’incompétents.» Mais Le Quotidien n’a pu avoir confirmation de ces propos. Ce qui n’a pas empêché le limogeage de M. Diallo, et son remplacement par M. Mor Fall, un autre inspecteur des Finances.
LES MAGISTRATS S'OPPOSENT À L'ÉLARGISSEMENT DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
Le maintien du président à la tête du Conseil supérieur de la magistrature est une ligne rouge pour les juges sénégalais. Sa présidence consolide au contraire le dialogue entre l'exécutif et le judiciaire, estiment-ils
Le président de la République doit présider le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Tel est l’avis de magistrats qui s’opposent à l’élargissement du conseil à des acteurs de la société, tel que préconisé dans les conclusions des assises nationales de la justice. Ils pensent que cette formule est impertinente et dénudée de tout sens. En lieu et place, ces magistrats proposent un Haut conseil de la justice qui sera ouvert à tous les acteurs de la société.
Alors que le président Bassirou Diomaye Faye est dubitatif sur sa présence ou non au sein du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), du côté des magistrats, la question semble tranchée : le chef de l’Etat doit présider le CSM. Dans les chaumières, le débat fait rage. Les magistrats ont déjà répondu à la question du chef de l’Etat, cela avant même l’assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) prévue le 10 août prochain. Si le président de la magistrature dit être accroché à la position des magistrats, celle-ci est très claire. Elle s’oppose à tout retrait du président du Conseil. Selon des sources de «L’As», les avis sont unanimes sur la question. Le président doit continuer à présider le conseil supérieur de la Magistrature. Pour la simple raison que sa présence ne constitue aucunement un obstacle à l’indépendance de la justice. Au contraire, elle évite le cloisonnement des pouvoirs et consolide le dialogue des pouvoirs. En effet, le président de la République a prêté serment d'être, durant son mandat, garant de l’indépendance de la justice en général et de la Magistrature en particulier. Et ces derniers, jouissant de leur position de fonctionnaires avec un statut spécial, reçoivent au nom des sénégalais le serment du président de la République et rendent justice en se fondant sur les lois en vigueur. Ainsi, ils estiment que si l'état de droit se mesure par la séparation des pouvoirs, il n’en demeure pas moins que cette séparation ne doit pas être absolue. En réalité, les pouvoirs doivent se parler. D’autant plus que dans un État de droit, le pouvoir exécutif a toujours besoin du pouvoir judiciaire et inversement. Dès lors, il est nécessaire qu'ils se rencontrent, se parlent pour une meilleure distribution de la justice. Sous ce rapport, le CSM offre un cadre de rencontre et de discussion. D’ailleurs, c'est ce que le législateur sénégalais a compris pour avoir organisé les rencontres sur convocation du président de l’exécutif et leur périodicité dans l’année. Selon certains magistrats, le président de la République, en se retirant du Conseil supérieur de la Magistrature, risque de briser son serment de garantir l'indépendance de la Magistrature. Pis, soutenir pour eux le retrait du président de la République du CSM au nom de l’indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs, pour le compenser avec l'ouverture à de tiers, relève d'une méconnaissance du rôle des parties prenantes et des pouvoirs dont disposent les destinataires des mesures prises. Car le CSM doit rester un cadre de rencontre fermé dédié uniquement aux magistrats.
Mise en place d’un Haut conseil de la justice ouvert
En lieu et place d’un CSM ouvert, les magistrats proposent un haut conseil de la justice, tel que préconisé dans les conclusions des assises de la justice. Il s’agit d’une institution constitutionnelle au sein de laquelle acteurs et usagers vont désormais assurer un contrôle du bon fonctionnement du système judiciaire. Étant convaincu que l’autorité suprême ne peut au nom de la loi se faire substituer par des tiers dont la présence encourage le lobbying dans un conseil jusque-là épargné de tout clivage, les magistrats indiquent que l'ouverture du CSM ne doit pas être pour certains de ses partisans un moyen pour favoriser la mainmise de puissance étrangère sur notre système judiciaire. Pour eux, ouvrir le conseil, c'est l’exposer à la merci d'intérêts catégoriels. Ce qui serait un risque fort pour une souveraineté judiciaire. Différent du CSM, le Haut Conseil sera ouvert aux magistrats, aux avocats, aux notaires, aux huissiers de justice, aux commissaires-priseurs, aux greffiers, aux universitaires, aux journalistes, à la société civile etc. Il agira dans l’intérêt des justiciables pour une meilleure distribution de la justice, sa mission et ses pouvoirs étant précisés.
Par Madiambal DIAGNE
L’AMATEURISME À TOUS LES ÉTAGES DE LA MAISON SONKO-DIOMAYE
Aucun sérieux effort d’investigation n’a été effectué avant certaines nominations ; à moins que l’engagement politique, la proximité sociale ou les liens de sang aient primé sur tout autre critère
Mon Dieu, c’est comme une malédiction. Ils font tout de travers. Le Conseil des ministres du 17 juillet 2024 a procédé à la nomination de plus de 80 personnes à des postes importants dans l’appareil d’Etat. Cette cohorte surchargée ou pléthorique en une même séance, une première dans l’histoire du Sénégal, (si ce n’est dans un mouvement administratif pour pourvoir les échelons de base de l’administration territoriale), va poser de gros problèmes pour l’installation des personnes ainsi désignées. L’Inspection générale d’Etat (Ige) n’aura pas les effectifs suffisants pour procéder, en sus de ses missions quotidiennes, aux formalités nécessaires pour la prise de fonction, dans des délais rapides, de la plupart des personnes nommées, encore que d’autres nouvelles nominations tombent au jour le jour et certaines exigeront également l’implication de l’Ige. On remarquera déjà que l’Ige ne dispose précisément que des effectifs au nombre total de 33 agents dont les 9 sont en position de détachement ou de disponibilité. Et ce corps de contrôle de l’Etat a été engagé, depuis quelques jours, dans des missions de contrôle et de vérification de plus de 50 structures de l’Etat. Qui va aller procéder à l’installation des nouveaux dirigeants de structures publiques ainsi nommés, d’autant que certaines personnes, nommées, elles aussi, des semaines auparavant, attendent toujours de pouvoir être installées dans leurs fonctions ? Les nominations traduisent donc un remplacement systématique de poste pour poste, alors que la rationalisation des services de l’Etat devait induire, comme c’est le cas avec l’architecture gouvernementale, à des regroupements ou des réorganisations des directions et agences nationales. La logique semble de vouloir éviter de diminuer des postes pour manquer de quoi satisfaire une clientèle politique.
Divers autres problèmes apparaissent à la lecture de la liste des nominations. On y découvre notamment des situations de personnes qui n’ont pas le profil d’emploi. Des personnes qui occupent leur premier emploi sont propulsées à des stations gouvernementales stratégiques où elles n’auraient pu être, dans le cas le plus normal, que des «stagiaires» en phase d’initiation. Il s’y ajoute des cas évidents de népotisme et de conflits d’intérêts. Les médias n’ont sans doute pas tort de tourner la chose en dérision, pour dire que le nouveau régime, qui promettait des appels à candidatures pour pourvoir aux emplois publics essentiels, a fini par faire des «appels au népotisme», ou pour être plus juste, des «appels à la famille». On réalise en fin de compte qu’aucun sérieux effort d’investigation n’a été effectué avant de décider de certaines nominations ; à moins que l’engagement politique, la proximité sociale ou les «liens de sang» aient primé sur tout autre critère de compétences ou de probité ou même de respect des bonnes procédures. Des révélations sortent de partout sur des cas de népotisme familial scandaleux ou des situations d’usurpation de titres ou de qualifications. D’autres nominations tiendraient à des pressions ou autres formes de chantage. Certains militants, qui s’impatientaient de ne pas être invités à la table, avaient commencé à montrer des sautes d’humeur et avaient brandi des menaces publiques de déballage dans les réseaux sociaux. On a pu rire de voir l’immédiateté de certaines nominations, après des sorties virulentes de ces personnes frustrées. Les plus hautes autorités de l’Etat, en l’occurrence le Premier ministre Ousmane Sonko et le président de la République Bassirou Diomaye Faye, semblent vulnérables à ces pressions. Ont-ils eu à crier ne pas céder aux pressions et chantages, mais en fin de compte, on observe que cela a fini par payer. Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables. La piètre sortie de Me Ngane Demba Touré, Directeur général de la société minière Somisen, sur le plateau de Tv5 Monde, le 2 juillet 2024, suffit pour convaincre que le critère de compétence ne semble pas présider à certaines nominations.
Tout cela jure d’avec les professions de foi d’une gouvernance vertueuse et de qualité. On était en droit d’être plus exigeant vis-à-vis des nouvelles autorités. En effet, on a vu comment et avec quelle virulence, elles avaient pourfendu la gestion «clanique», «familiale», «népotique» et «prédatrice» de Macky Sall et même des Abdoulaye Wade et Abdou Diouf. Avec une sincérité touchante et persuasive, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye avaient promis «la rupture», l’avènement d’un homo senegalensis nouveau pour diriger les affaires publiques. Ils sont des arroseurs arrosés. On peut deviner mon petit sourire en coin, car j’avais croisé le fer avec certaines personnes quand elles se faisaient des contempteurs de la nomination par exemple d’un certain Aliou Sall, jeune frère de Macky Sall, comme Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Les compétences et le pedigree de Aliou Sall ne sauraient souffrir d’un moindre complexe. Mais le cas de la nomination de Aliou Sall avait tant plombé le magistère de Macky Sall et constituait l’arme par laquelle les détracteurs de son régime arrivaient à l’atteindre, que j’avais fini par suggérer publiquement à Aliou Sall de démissionner de ses fonctions. J’avais fait la même suggestion concernant Mansour Faye, ministre et beaufrère du président de la République. La démarche n’était certes pas juste, mais c’était le prix à payer. Alors, on ne saurait tolérer, du nouveau régime, qu’il fasse pire que celui de Macky Sall ou de Abdoulaye Wade. Assurément, ils sont désormais bien mal placés, ceux et celles qui disaient haro au népotisme et qui se trouvent empêtrés dans les travers dont ils affublaient leurs prédécesseurs.
Chacun de leurs faits et gestes constitue une énormité
Les nouvelles autorités gouvernementales devraient apprendre à mesurer la portée de leurs faits et gestes. La ministre des Sports, de la jeunesse et de la culture a snobé la finale de la Coupe du Sénégal de football, le 13 juillet 2024, pour aller à une cérémonie de réception organisée en l’honneur d’un footballeur français, par l’ambassadrice de France à Dakar. Le célèbre Aurélien Tchouameni était en séjour au Sénégal pour y lancer des œuvres caritatives. Le geste de la ministre Khady Diène Gaye a été vivement déploré, d’autant que l’année d’avant, précisément le 28 août 2023, le Premier ministre Amadou Ba avait personnellement remis le trophée de vainqueur de la Coupe du Sénégal à l’équipe du Jaraaf de Dakar. La désinvolture de la ministre sera aussi remarquée, le 20 juillet 2024, car elle ne daigna pas se déplacer pour représenter le gouvernement à la cérémonie de présentation des ouvrages de l’ambassadeur du Cameroun au Sénégal. Elle enverra le même jour un message laconique, indiquant ne pouvoir être présente à cette cérémonie de 15 heures, pour cause d’un voyage en France, prévu dans la soirée. Ainsi, aucun officiel sénégalais n’avait rehaussé de sa présence cette cérémonie dédiée à l’ambassadeur Jean Koe Ntonga, Doyen du corps diplomatique et qui est en poste au Sénégal depuis presque 30 ans. Il s’était trouvé dans le public certaines langues fielleuses pour dire que s’il s’était agi d’un ambassadeur même du Liechtenstein, la ministre s’obligerait à être vue sur la photo. A son corps défendant, le Premier ministre avait envoyé une lettre pour indiquer avoir désigné Mme Khady Diène Gaye pour le représenter à la cérémonie. Comme pour sauver les meubles, l’ancien ambassadeur Paul Badji et le Colonel Momar Guèye, président de l’Association des écrivains du Sénégal, ont rendu de vibrants hommages au diplomate camerounais. Sur le même registre, nos nouvelles élites politiques devraient faire davantage d’efforts pour assurer la représentation. «Je vois, vous vous prenez trop au sérieux pour vous soucier de ce que vous portez et vous mettez, disons cette espèce de pull difforme (…)», réplique dans le film culte Le Diable s’habille en Prada.
En outre, on ne dira jamais assez que ce qui peut sortir de la bouche d’un opposant est pardonnable, ne saurait toujours l’être si cela sort de celle d’un membre officiel d’un gouvernement. C’est par exemple l’incartade du ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, qui n’a rien trouvé de mieux à dire, dans les colonnes du journal Le Quotidien, le 15 avril 2024, que «Macky Sall était plus qu’un roi. Il s’est permis ce que Mouhamed VI ne peut pas se permettre au Maroc». Il est encore heureux que la partie marocaine n’ait pas daigné relever cette déclaration on ne peut diplomatiquement incorrecte. Il a de qui tenir car le Premier ministre Sonko a attaqué publiquement un chef d’Etat étranger, en l’occurrence Emmanuel Macron, à une conférence publique organisée à Dakar, le 16 mai 2024. On se rappelle également le propos de Birame Soulèye Diop, alors président du Groupe parlementaire de Yewwi askan wi, pour accuser, le 4 juillet 2023, le Président Alassane Dramane Ouattara d’avoir fait empoisonner les candidats de son parti qu’il avait désignés pour briguer sa succession. Cette déclaration a beaucoup fâché du côté de la Lagune Ebrié d’Abidjan. Lors de la visite du président Faye à Abidjan le 7 mai 2024, certains officiels ivoiriens avaient tenu à demander des nouvelles de Birame Soulèye Diop. C’est dire que la pilule est amère.
Par ailleurs, l’installation chaotique de la nouvelle législature, le 12 septembre 2022, a été l’occasion d’assister à un véritable cirque dans les travées de l’Assemblée nationale. Les nouveaux députés, provenant des rangs de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), s’étaient donnés en spectacle, brisant le mobilier, bloquant le vote en emportant l’urne. Des échauffourées d’une gravité jamais enregistrée dans l’Hémicycle avaient été déplorées. Jamais l’Assemblée nationale n’a connu des scènes de violences aussi fortes, jusqu’au tabassage, en règle, en mondovision, de la députée Amy Ndiaye Gniby, enceinte de plusieurs mois. L’opinion s’était émue et le vilain exemple avait été montré sur toutes les télévisions. Le Sénégal a pu avoir honte. Plus jamais ça, s’était-on juré et promis. L’indulgence sans limite des Sénégalais voudrait considérer que ces comportements répréhensibles étaient simplement ceux d’opposants mécontents ou brimés. Mais après que le parti Pastef et son monde sont arrivés au pouvoir, on les a vus se comporter comme toujours : insultant, menaçant de violences physiques leurs adversaires politiques. Voilà que l’incorrigible député Guy Marius Sagna attire à nouveau l’attention sur ses frasques, en s’illustrant par son manque de respect à l’endroit de ses collègues du Parlement de la Cedeao. Les vidéos font le tour de l’Afrique, du monde. Le député Sagna ne serait-il pas dans une logique de provocation grossière, en vue de créer des incidents ? Qu’a-t-on fait au Bon Dieu pour mériter que nos élites politiques nous foutent cette honte ? Dans un moment de sidération, nous avons lancé un cri du cœur : «Méritez de nous gouverner !», chronique du 10 août 2015 ou «Mais Macky, où on va là ?», chronique du 28 mai 2012.
Aussi, qui a mis dans la tête du Président Bassirou Diomaye Faye l’idée que pour prouver son souverainisme, il faudrait tenir une conférence de presse avec exclusivement des journalistes sénégalais ? Les médias internationaux étaient bannis de la première conférence de presse du chef de l’Etat pour tirer le bilan de ses «100 premiers jours» à la tête du pays. La démarche est maladroite et vide de sens. En effet, c’est comme si ce qui se dirait à cette conférence de presse ne concernerait ou n’intéresserait que le public sénégalais. Bien sûr que non, et la bonne preuve est que le président Bassirou Diomaye Faye a choisi de changer de langue de communication pour parler le français, en lieu et place du wolof, dans la partie de cet entretien où il évoquait le volet de la diplomatie et de la coopération internationale. Bassirou Diomaye Faye semble chercher à innover, au risque de se montrer iconoclaste et de la plus drôle des manières. C’est ainsi qu’il a surpris son monde en faisant une allocution en anglais, devant Charles Michel, le président du Conseil de l’Europe, en visite à Dakar le 24 avril 2024. Son interlocuteur a le français comme langue maternelle et cette langue reste la langue officielle du Sénégal. Qu’est-ce qui pouvait alors pousser le président Faye à risquer un tel coup qui a pu faire rire le public ?
Dans les salles de classe, il y a toujours un élève zélé, le fayot, qui claque des doigts bruyamment et crie plus fort que les autres «Moi Monsieur ! Moi Monsieur !», avec un tel aplomb que l’instituteur préfère l’ignorer, persuadé qu’il a la réponse, choisissant d’interroger le gars qui est au fond de la classe, qui essaie de se faire oublier. Et puis, un jour, il désigne le fayot. Médusé, l’instituteur découvre que l’élève n’a pas appris sa leçon. C’est cette image aussi piteuse que ridicule que renvoient Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Mais le fayot finit par être responsable de classe, qui met un soin particulier à écrire les noms des bavards en l’absence du maître. Il sera le délateur qui dénonce ceux qui ont pu tricher, ce qui du reste ne l’empêche pas de tricher. La finalité est d’être le premier de la classe.
L’examen du Bfem démarre aujourd’hui
Les candidats à l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) se penchent à partir d’aujourd’hui sur les épreuves. Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, encourage les candidats pour hausser le taux de réussite
El Hadji Djily Mbaye Lo s’est emmêlé les pinceaux
El Hadji Djily Mbaye Lo s’est emmêlé les pinceaux, nous diton. Le texte du désormais Coordonnateur national du Programme national de Développement des Agropoles du Sénégal, El Hadji Djily Mbaye Lo, évoquant la violation de ses droits, est devenu viral sur les réseaux sociaux. Il soutient détenir un contrat de huit ans. Pour avoir le cœur net dans cette polémique, «L’As» a contacté un expert qui précise d’emblée que El Hadji Djily Mbaye Lo a confondu procédures de nomination et attributions du chef de l’Etat. Ce que M. Lo ignore, dit-il, c’est qu’à l’issue de la procédure d’appel à candidature, le jury choisit deux ou trois candidats qu’il soumet à l’appréciation du chef de l’Etat parce qu’on ne propose pas un seul profil. Et ce dernier qui peut avoir des critères d’appréciation différents de ceux du jury peut choisir celui qui vient en deuxième ou en troisième position. Donc, au terme de la procédure, c’est le chef de l’Etat qui prend un décret pour nommer le candidat qu’il a choisi. D’où la nomination de El Hadji Djily Mbaye Lo par le chef de l’Etat en Conseil des ministres du mercredi 29 novembre 2023. Seulement, M. Lo n’a pas mentionné cela dans son texte. Donc, ajoute notre interlocuteur, il est bien noté par décret et non par procédure d’appel à candidature. Notre interlocuteur rappelle, par ailleurs, que c’est la même procédure qui a été utilisée par exemple pour la nomination du directeur général de l'Agence de Développement municipal (ADM), ex-Armp, du MCA etc. Il pense qu’El Hadji Djily Mbaye Lo a fait une lecture très abusive de la procédure. Reste maintenant à savoir s’il y a eu une procédure d’appel à candidature pour la nomination de son successeur.
Mamadou Lamine Diallo de Tekki transhume
Motus et bouche cousue, Mamadou Lamine Diallo a vécu dans les nouvelles prairies vertes du régime Diomaye-Sonko. Il est apparu hier à la conférence de presse de la coalition «Diomaye Président» où il a pris la parole pour défendre les actions du régime. Le président du mouvement Tekki, à défaut de se faire élire président de la Républiques lors de la dernière présidentielle, a pris l’option, pour le moment, de s’allier à la coalition «Diomaye Président» plutôt que de rester dans l’opposition. Puisqu’à l’Assemblée nationale, il est membre du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement avec le parti démocratique sénégalais qui est, jusqu’à plus amples informations, dans l’opposition. A ce rythme, il est proche de battre le record de transhumance. Puisqu’après s’être battu aux côtés de Macky Sall pour faire partir le régime de Me Abdoulaye Wade, il l’avait quitté pour faire l’opposition. Le voici à nouveau s’allier avec le pouvoir après des années d’opposition. Comme disent les jeunes : «ca rupture beu la»
Dispositions exceptionnelles de sécurité pour la lutte
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique veut mettre fin aux nombreuses agressions, d’après les combats de lutte. A cet effet, il a mis hier des dispositions exceptionnelles de sécurité pour que les citoyens vaquent tranquillement à leurs occupations. Car le Général Augustin Tine est d’avis que la lutte sénégalaise est un vecteur de paix et de cohésion. Toutefois, force est de constater les indicibles désagréments d’après combat, relève-t-il dans un message posté sur X. Le ministre de l’Intérieur pense que ces actes de violence doivent cesser pour maintenir la paix publique, gage d’une nation soucieuse d’un devenir radieux pour ses enfants et promouvoir le respect des lois et des valeurs de notre république. Ainsi il est de son devoir de préserver cet héritage précieux dans la sportivité. A l’en croire, des dispositions exceptionnelles de sécurité ont été prises pour encadrer le combat de lutte et l'après-combat afin de sécuriser les citoyens. Général Tine renseigne que les forces de l'ordre sont déployées en nombre pour garantir la sécurité de tous et éviter tout débordement. Veillons, dit-il, à ce que notre patrimoine culturel continue de briller tout en assurant la sécurité et la tranquillité de tous.
Centenaire du retour de Serigne Touba
Restons avec le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique qui a participé avec la délégation gouvernementale au centenaire du retour de Serigne Cheikh Ahmadou Bamba à Touba. Pour Général Jean Baptiste Tine, Serigne Touba est un modèle de résilience, de foi et de droiture. Que ce jour mémorable renforce la foi et les relations de tous les croyants, écrit-il sur X.
Remise des médailles au 7e DETSEN engagé en Gambie
Les éléments du 7e détachement sénégalais de la Mission de la CEDEAO en Gambie ont été honorés pour service rendu. Selon la Dirpa, ces soldats sénégalais ont reçu des médailles le 18 juillet 2024. Ils ont également effectué un don de sang et une randonnée pédestre avant la prise d’armes présidée par la cheffe de la mission, en présence de l’Ambassadeur du Sénégal en Gambie. A cette occasion, l’hôpital de Bwiam, dont les bâtiments ont été entièrement rénovés par l’Armée sénégalaise, a été officiellement mis à la disposition des autorités gambiennes. A souligner que le 7e détachement sénégalais de la Mission de la CEDEAO en Gambie engagé depuis le 21 septembre 2023 est commandé par le colonel Madior Fall.
57 candidats à l’émigration interpellés par la Marine nationale
La Marine nationale est toujours en croisade contre l’émigration clandestine. Une patrouille terrestre de la Base navale de la Marine nationale à Saint-Louis a interpellé hier sur la Langue de Barbarie un groupe de 57 migrants dont 14 Ivoiriens, 17 Maliens, 4 Gambiens et 22 Sénégalais. Ils sont mis à la disposition de la police.
Les doléances des boutiquiers
Les boutiquiers sont en rogne. Regroupés autour de l’Union nationale des boutiquiers du Sénégal (Unbs), ils dénoncent les tracasseries. Selon leur président Omar Diallo, les boutiquiers sont persécutés par les agents de la métrologie du ministère du Commerce par rapport au poids des marchandises. D’après M. Diallo, les grossistes appliquent des prix plancher qui ne leur permettent pas d’avoir des bénéfices à cause de la baisse des prix des denrées de première nécessité. M. Diallo craint une pénurie du sucre avec ces tracasseries et demande aux autorités de sévir contre cette injustice mais aussi de réviser le décret portant interdiction de la vente du pain dans les boutiques.
Trois délégués du personnel de la Cbao réintégrés
Trois délégués du personnel de la Cbao licenciés ont finalement obtenu gain de cause. Pape Doudou Tounkara, El Hadji Mansour Diallo, Alioune Seck, qui portaient le combat du personnel, étaient à couteaux tirés avec leur direction. En effet, nos sources renseignent que le ministre du Travail, Yankhoba Diémé, a tranché en faveur des délégués suite à un recours qu’ils avaient introduit pour dénoncer le caractère abusif de leur licenciement par la direction de la Cbao. La direction de la banque a l’obligation de les intégrer. Affaire à suivre.
Arrestation d’un agent commercial
Agent commercial de son état, S. Camara a été déféré au parquet pour détention de faux billets de banque. Le mis en cause a été alpagué par les limiers du Commissariat de police des Parcelles assainies au cours d’une patrouille. Âgé de 29 ans, il détenait par devers lui un faux billet de 10 mille francs à Grand Médine. Il avait sollicité la clémence des limiers en vain.
Grogne des concessionnaires du nettoiement
On s’achemine vers un arrêt du ramassage des ordures. Car le collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal est monté au créneau pour prévenir les autorités. A en croire le collectif, la situation récurrente des retards dans le règlement de leurs factures avait conduit à décider d’aller vers l’arrêt des prestations depuis le jeudi 11 juin dernier. Mais à la suite de concertations avec les autorités en charge du secteur et en raison de la proximité avec la fête de tabaski, le collectif avait décidé de surseoir à cet arrêt de travail et de continuer à négocier avec les autorités. Cependant, le collectif constate pour le regretter que malgré l’audience qu’a bien voulu leur accorder le ministre en charge du secteur, ils n’ont eu aucune avancée concrète allant dans le sens du règlement de la dette de 2023 et les factures de 2024 qui continuent à s’accumuler. Le collectif dit saisir aussi la Direction générale de la SONAGED qui n’a pas réagi. Soucieux du bien-être des populations et de leur santé, le collectif informe qu’en l’absence de solutions allant dans le sens de l’apurement de leurs arriérés, ils seront dans l’incapacité technique et financière de continuer à assurer le service de collecte des déchets sur l’étendue du territoire national à compter de ce jeudi 25 juillet 2024. La dette est estimée à 10 milliards.
Tentative de vol
Tailleur de profession et âgé de 21 ans, A. Faye a voulu arrondir ses fins de mois par le vol. Il s’est introduit dans une maison à Grand Médine pour tenter de voler. Mais il a eu la malchance de tomber sur un occupant de la maison qui a crié au voleur. A. Faye n’a pas eu le temps de fuir. Il est arrêté. Craignant son lynchage, il a alerté les hommes du Commissaire Kébé qui étaient en patrouille. Ils ont effectué une descente sur les lieux pour conduire le mis en cause au commissariat où il a reconnu les faits. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour vol.
Complaintes des Layènes de Malika
La Communauté layène, par la voix de Seydina Mandione Laye, par ailleurs coordinateur du comité d’organisation du pèlerinage de Nguédiaga, site religieux situé à Malika, découvert par le guide religieux de cette confrérie Seydina Limamou Laye, est très remontée contre les prédateurs fonciers qui lorgnent le site. Serigne Mandione Laye qui dit avoir déjà déposé une plainte sur la table du procureur de la République invite les autorités à intervenir pour éviter une tension. Car ces prédateurs fonciers sont déterminés à exproprier le site.
Joe Biden renonce à sa candidature
Le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, a annoncé, dimanche, le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle du 5 novembre prochain. Le président sortant des Etats-Unis en a fait l’annonce dans un communiqué publié sur le réseau social X. ”Ce fut le grand honneur de ma vie d’être votre président. Et même si j’ai eu l’intention de me faire réélire, je crois qu’il est dans l’intérêt du parti et du pays que je démissionne et que je me concentre uniquement sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat”, a notamment écrit Joe Biden. Agé de 81 ans, le président Biden a dernièrement renforcé les doutes de ses partisans et des Américains en général sur ses capacités physiques et psychologiques à briguer un nouveau mandat à la tête du pays.Il a ainsi réduit de facto les chances du Parti démocrate de conserver le pouvoir, alors que son adversaire, le Républicain Donald Trump, commençait à caracoler dans les enquêtes d’opinion, à la suite notamment de la tentative d’assassinat dont il a été récemment victime. Les appels au retrait de la candidature du président Biden, émanant principalement du camp démocrate, s’étaient multipliés ces derniers jours
LE DIAGNOSTIC DES EXPERTS SUR LA PARTICIPATION DU SÉNÉGAL AUX JO
L’Association nationale de la presse sportive (Anps) a tenu ce samedi, à la Maison de la presse, un Panel sur les JO de Paris 2024, au cours duquel les experts ont abordé la préparation saccadée des 11 athlètes, le rôle de l’Etat et des Fédérations
L’Association nationale de la presse sportive (Anps) a tenu ce samedi, à la Maison de la presse, un Panel sur les JO de Paris 2024, au cours duquel les experts ont abordé la préparation saccadée des 11 athlètes, le rôle de l’Etat et des Fédérations pour de meilleures conditions.
La réalité est dure à avaler : Amadou Dia Ba est l’unique médaillé olympique de l’histoire du Sénégal. Depuis Séoul 88, aucun autre n’est arrivé sur le podium. Au moment d’en parler ce samedi, lors d’un Panel sur les JO de Paris, organisé par l’Association nationale de la presse sportive, le concerné éprouve une certaine gêne. Mais il est conscient que le manque de politique sportive adaptée y est pour quelque chose. « Si ce n’était pas certains dirigeants de la trempe de Lamine Diack ou mon entraîneur en France qui gérait certaines de mes dépenses en attendant que je gagne quelque chose lors des meetings, je n’en serais pas là. Déjà, quatre ans avant ma médaille à Séoul, j’étais finaliste (Los Angeles 84). Cela prouve que c’est un travail de longue haleine. Mais tout de suite après cette performance, j’avais établi une fiche pour m’aider lors des échéances à venir mais c’est resté comme lettre morte », a témoigné le directeur du Centre africain d’athlétisme de Dakar.
UN CONTEXTE DE TENSION DE TRESORERIE
Ce manque de regard des autorités étatiques s’est ressenti pour le cas de Louis François Mendy. Le champion d’Afrique du 110m haies et espoir de médaille pour les joutes de Paris (26 juillet – 11 août 2024) avait déposé une expression de besoins chiffrée à 23 millions de FCfa. Ayant présidé la cérémonie d’ouverture dudit Panel, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a mis en avant les efforts qui ont été faits pour débloquer 11,3 millions de francs pour chacun des 11 athlètes qualifiés. « D’importants moyens ont été mobilisés. Malgré le contexte de rareté des ressources, chaque athlète recevra 11,3 millions de francs Cfa correspondant aux différentes étapes, de la préparation à la participation en passant parla qualification », a-t-elle relevé, appelant à la mobilisation du secteur privé et à la synergie entre les autorités du pays et le mouvement sportif. Revenant justement sur le « Rôle de l’Etat », Souleymane Boun Daouda Diop a soutenu que la puissance publique a le « devoir de donner la possibilité à chaque Sénégalais de pratiquer le sport de son choix. Et, s’il a un potentiel, de l’accompagner pour qu’il puisse le représenter aux compétitions internationales ». « L’Etat a le droit et le devoir d’investir sur sa jeunesse sportive car une jeunesse sportive performante signifie que l’Etat a de bonnes politiques de jeunesse, de sport et de santé. Maintenant, la politique sportive d’un pays n’est pas un modèle à importer, mais un construit qui se base sur nos réalités politiques, économiques, sociales et culturelles. Au Sénégal, les régimes passent mais le rôle de l’Etat n’a pas changé. Ce qui est constant, c’est que le rôle de l’Etat envers les sportifs et le mouvement sportif est de permettre au mouvement sportif de participer aux Jeux olympiques. La philosophie de l’olympisme, c’est l’universalité. Quand 205 Comités nationaux se retrouvent dans une même ville, il est inconcevable qu’un pays puisse être absent. Le Sénégal fait partie des 20 pays qui n’ont jamais raté les JO. De 1965 à aujourd’hui, malgré les boycotts qui ont marqué l’histoire, nos gouvernants ont toujours voulu dissocier la politique du sport », a appris l’ex directeur de la haute compétition, aujourd’hui à la retraite.
« IL NOUS FAUT UNE EQUIPE NATIONALE OLYMPIQUE EN REUNISSANT LES MEDAILLES AFRICAINS, TOUTES DISCIPLINES CONFONDUES » (SOULEYMANE BOUN DAOUDA DIOP)
A Paris, c’est la 15e fois que le Sénégal va participer à des Jeux. L’enjeu, pour Souleymane Boun Daouda Diop, est de ne pas se contenter du simple rôle de participant. Ce qui renvoie à une meilleure préparation. « Sur ce point, aucun effort n’a été fait par un gouvernement. Ce n’est pas à deux mois des JO qu’on prépare un athlète, mais il en faut 8 ans au minimum. Or, ici, vous ne voyez jamais un budget spécifique pour la préparation des JO. Les Fédérations n’ont pas les moyens. Et une médaille olympique, c’est comme de la matière première. Les nouveaux dirigeants disent qu’il faudrait qu’on puisse transformer nos matières premières. C’est la même chose avec nos athlètes qui ont besoin d’avoir à disposition des infrastructures, ressources humaines et machines de qualité. Tant que nous n’avons pas cela, nous faisons fausse route. Le dirigeant, le technicien et l’athlète font partie de l’ensemble, ils doivent tous être préparés. Avoir une médaille en 2024 voire en 2028, c’est hypothétique. Il faut donc mettre en place une génération 2032, doter les communes de moyens pour pouvoir les entraîner pendant deux ans au niveau local, avoir une équipe départementale puis régionale et, au bout de quatre ans, une équipe nationale. Il nous faut une équipe nationale olympique en réunissant les médaillés africains, toutes disciplines confondues, pour que le Comité olympique et l’Etat les prennent en charge. Avec le statut de sportif de haut niveau, cela leur permettra de participer à des compétitions internationales. Il faut donc une politique adaptée à nos moyens », a-t-il ajouté.
COMBLER LE DEFICIT DE PREPARATION
Les échanges l’ont trouvé dans la capitale française mais Ibrahima Wade, coordonnateur général des Jeux olympiques de la jeunesse (COJOJ) Dakar 2026, a tenu à jouer sa partition par visio. Pour lui, le CNOSS, en tant que mère des Fédérations, a pour mission d’être à leurs côtés. Seulement, à part les Jeux Londres 2012 (foot ball) et Rio 2016 (basket), il a constaté une faible participation dans les sports individuels. Ce qu’il explique par un déficit de préparation. Tirant les leçons, le CNOSS a changé d’approche en renonçant depuis deux ans aux subventions destinées aux Fédérations et en faisant bénéficier à 8 athlètes des bourses de qualification. Mieux, en février 2023, les athlètes ont été accompagnés de façon spéciale, après plusieurs réunions avec les directeurs techniques nationaux. Soit 1000 euros par mois pour chaque athlète. Un accompagnement qui concernait aussi les entraîneurs. M. Wade trouve qu’il y a un déficit à combler sur l’identification de préparation. L’objectif étant d’aller vers Los Angeles 2028 et Brisbane 2032. Dans son mot de bienvenue comme dans son discours pour clôture, le président de l’Anps a rappelé la tenue de tels exercices avant chaque compétition internationale et remercié les panélistes, le modérateur Santi Sène Hagne, président de la Fédération de Handisport, ainsi que la qualité de l’assistance, notamment le professeur Abdoulaye Sakho, le président de la Zone 2 de basket, Mathieu Faye, le coach des Lions du football, Aliou Cissé, Amadou Mactar Diop, président de la Fédération de Karaté… Comme pour répondre aux interpellations des observateurs sur le fait de « vendre » l’image des athlètes, Abdoulaye Thiam a promis que la presse sportive continuera de jouer son rôle de vigie tout en invitant à ne pas confondre égalité et équité.
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LA « COALITION DIOMAYE PRESIDENT » SORT DU BOIS
La « Coalition Diomaye Président » n’entend pas laisser l’opposition occuper toute la scène politique et monopoliser le débat public au Sénégal.
La « Coalition Diomaye Président » n’entend pas laisser l’opposition occuper toute la scène politique et monopoliser le débat public au Sénégal. Aussi a-t-elle organisé hier, dimanche, une conférence de presse pour se prononcer sur les cent premiers jours de gestion du pouvoir par l’équipe dirigée par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Morceaux choisis !
AÏDA MBODJ : « OUSMANE SONKO NE PEUT PAS SE PRESENTER DEVANT CETTE ASSEMBLEE NATIONALE ILLEGITIME»
« La coalition Diomaye est allée pêcher des voix et a obtenu 54% de l’électorat sénégalais. Il faut que cette majorité se traduise à l’Assemblée nationale car, même si Ousmane Sonko, par élégance devrait se présenter devant cette Assemblée nationale, elle n’est pas légitime. C’est une assemblée mais pas celle du peuple. Ce dernier a voté massivement pour Bassirou Diomaye Faye» a indiqué Aïda Mbodj, ancienne députée à l’Assemblée nationale, par ailleurs présidente de la conférence des leaders de la coalition Diomaye Président qui s’exprimait sur les 100 premiers jours du régime.
MIMI TOURE : «TOUT DEBUT DE CHANGEMENT EST DIFFICILE…
» Dans son discours lors de la conférence de presse de la « Coalition Diomaye President », Aminata Touré qui a d’ailleurs fait récemment une sortie sur les 100 jours de Diomaye Faye au pouvoir, revient à la charge. Elle invite les Sénégalais à maintenir le cap pour le changement. « Nous devons laisser de côté toute activité politicienne et faire focus sur les objectifs. Le président de la République a indiqué la voie sur plusieurs secteurs de développement. Donc, sachez que le changement est en cours mais il nous faut faire violence sur nous-même pour aboutir à ce changement. Il faut que notre coalition soit porteuse de ce message auprès des acteurs du secteur économique. C’est de cette manière que nous pouvons soutenir nos dirigeants » a soutenu Mimi Touré. D’autre part, la présidente du mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance appelle les camarades de Diomaye Président à faire face à cette nouvelle opposition refuser « l’a contre-propagande »
LES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE TRAQUENT ET CALMENT LE JEU
La coupe et le trafic illicite de bois sur toute la bande frontalière avec la Gambie ne connaissent toujours pas de répit. Les images sur les récentes coupes de gros fromagers renseignent de l’ampleur du péril sur le couvert végétal.
La soirée du vendredi à samedi dernier n’a pas été de tout repos pour les Forces de défense et de sécurité des régions de Kolda et de Sédhiou. Ces agents ont en effet organisé une opération conjointe de sécurisation sur toute la bande frontalière avec la Gambie, théâtre, depuis quelques semaines, dit-on, de pillage du bois vert. Des sources informelles annoncent des interpellations. Des saisies de billons de bois sont effectuées notamment dans le Nord de la région de Sédhiou. Des complicités jusque dans les rangs des corps habillés sont dénoncées par certains villageois.
La coupe et le trafic illicite de bois sur toute la bande frontalière avec la Gambie ne connaissent toujours pas de répit. Les images sur les récentes coupes de gros fromagers renseignent de l’ampleur du péril sur le couvert végétal. Dans la soirée du vendredi 19 à samedi dernier 20 juillet, les Forces de défense et de sécurité, avec notamment la compagnie de Gendarmerie de Sédhiou et de Kolda et les forestiers, ont mené des opérations de sécurisation dans les secteurs Nord de ces deux régions frontalières à la Gambie. Des informations non confirmées par les Forces de sécurité font état de plusieurs interpellations.
Dans le Kabada, en zone Nord de Sédhiou, ce jeune de ce terroir déclare avoir constaté un massacre de la forêt dans plusieurs localités. «Jeudi dernier seulement, des individus parmi lesquels nos propres voisins et concitoyens ont été appréhendés en forêt en train de couper du bois sur pied. Dans quelques années, il n’y aura plus de forêt ici, dans le Nord de la région de Sédhiou, surtout dans cette partie du Kabada. Certains en font du charbon de bois et d’autres des billons à vendre à l’étranger», explique-t-il, sous le couvert de l’anonymat.
Et de poursuivre : «ces coupes massives de bois se font sous la complicité des gens du terroir c’est-à-dire ceux qui habitent dans nos propres villages. Cela rend difficile la prévention et la lutte contre de telles pratiques criminelles»
D’une colère assez ostensible et d’un ton très ferme, notre interlocuteur dénonce, par la même occasion, «la complicité de certains agents forestiers. Nous populations de Saré Elimane et environs sommes très déçues du comportement de certains agents forestiers. Quelques fois ils sont informés de la présence des trafiquants de bois mais on ne sent pas leur volonté à les traquer ; à la limite ils cherchent à nous en dissuader. Cela doit cesser», lance-t-il. D’autres habitants se désolent aussi «du manque de réactivité de certains agents forestiers», sans toutefois vouloir les nommer.
Cependant, une source proche des services des Eaux, Forêts t Chasse informe que «ce sont ces mêmes populations à la fois complices et trafiquants de bois qui cherchent à les mettre en mal avec leur hiérarchie. Nous, nous répondons à l’appel du service à chaque fois que de besoin. Et aussi longtemps que ces populations ne collaborent pas avec nous, ce sera difficile de venir à bout de ce phénomène», tient-il à faire comprendre, sous le couvert de l’anonymat.
A la fois excédé et inquiet par l’ampleur du phénomène, ce villageois et volontaire de la protection de l’environnement en appelle aux mesures d’austérité de l’Etat. «Il est vraiment grand temps que les autorités de ce pays renforcent les mesures d’austérité contre ces bandits de la nature. La forêt est notre seule source de revenus et à ce rythme de destruction, place sera laissée au désert», s’alarme-t-il.
La racine du mal semble alors bien profonde sur un terrain de plus en plus dénudé par la boulimie des délinquants à tout ravager sur leur passage.
Par Vieux SAVANÉ
HARRIS PRESIDENTE
Première femme ayant brisé le plafond de verre en devenant vice-présidente, il lui revient, en attendant intronisation, de poursuivre son odyssée en devenant la première présidente des Etats-Unis
De plus en plus pressé par son propre camp, Joe Biden a fini par accepter, hier dimanche, de se retirer de la course à l’élection présidentielle du 5 novembre prochain. Il a affirmé s’y résoudre « dans l’intérêt du pays » à travers un communiqué publié sur le réseau social X et vouloir désormais se consacrer à terminer son mandat. Aussi, il va apporter son « soutien total » et son « appui » à sa vice-présidente, Kamala Harris.
La pression qui se faisait de plus en plus pressante en même temps que s’imposait l’évidence d’un président chancelant, à la démarche de plus en plus hésitante a donc payé. Il ne pouvait en être autrement avec les images d’un Joe Biden testé positif au Covid-19, peinant à descendre la passerelle de son avion. Son pas lourd, son regard un peu vitreux, commençait à tenir en laisse une énergie qui avait du mal à s’émanciper et à rassurer. Certes il n’y avait que 3 ans d’écart entre Joe Biden (81 ans) et Donald Trump (79 ans) mais l’on aurait dit un gouffre abyssal tant l’un semblait bondissant, ressemblant à un pitbull et l’autre à un « Papy », un peu fatigué, quelquefois hagard, victime de ces faux pas qui rendent d’actualité l’adage selon lequel « la vieillesse est un naufrage ». Il fallait donc contenir le processus de descente aux enfers sur lequel comptait prospérer Trump avant que ne se dresse l’impossibilité d’un recours vu que la convention du Parti démocrate devait introniser son candidat à la mi-août à Chicago. Ainsi, avec cette nouvelle donne, en dépit de son bagout et de sa nouvelle stature de super héros, voire de miraculé ayant survécu à une tentative d’assassinat le 13 juillet dernier, Trump sera en face de son âge, de ses outrances, de sa superficialité et devra débattre forcément avec plus jeune que lui.
Le temps est certes court et c’est pour cela que tout se jouera avec beaucoup de densité. Une véritable campagne va démarrer avec l’opportunité de voir une Amérique autre se réconcilier avec l’initiative et tournerle dos au populisme nauséabond et à l’irresponsabilité d’un ancien président sortant qui avait refusé de reconnaitre sa défaite électorale, incitant plutôt sa base électorale fanatisée à envahir le capitole. Un tel personnage suscite beaucoup d’inquiétude dans un monde trouble confronté à des foyers de tension multiples (conflits Israel /Palestine ; Russie /Ukraine ; Chine /Taiwan, etc.) qui constituent une menace pour la paix. L’équipe de Kamala Harris a averti la Commission fédérale des élections de sa décision de prendre le relais de la campagne de Biden. Place désormais au « Harris Présidente » autour de laquelle s’organise déjà le camp démocrate.
Pour autant, rien ne sera facile à Kamala Harris. Première femme ayant brisé le plafond de verre en devenant vice-présidente, il lui revient, en attendant intronisation, de poursuivre son odyssée en devenant la 1ere présidente des Etats-Unis. Femme. Afro américaine d’origine indienne. Et de montrer une fois de plus que l’Amérique est un lieu de tous les possibles.
DES DETENUS DENONCENT LEUR CONDITION CARCERALE
Au Sénégal, les détenus du Camp pénal liberté 6 à Dakar ont entamé ce vendredi 19 juillet une grève de la faim. Ils réclament une visite du ministre de la Justice et la fin de la maltraitance qui prend la forme de coups et d’agressivité ...
Au Sénégal, selon les détenus, tout part d’une mutinerie qui a eu lieu le 19 juin. Ce jour-là, la fouille des cellules est tendue et des affrontements éclatent avec les surveillants. Depuis, des détenus ont été transférés vers la prison de Rebeuss et ceux qui restent au camp pénal dénonce la mort dans des circonstances « douteuses » de l’un des leurs, après son transfèrement. Les détenus font aussi face à des surveillants qui « ont une dent contre eux », selon l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred).
La grève de la faim est donc la seule façon légale de se faire entendre, selon son président Ibrahima Sall. « Parce que les détenus ne disposent d’aucun moyen, ils ne peuvent pas jeter des pierres aux agents pénitentiaires. Ils ne peuvent pas se battre avec les gardes. Leur seule arme, c’est la grève de la faim qui a un but bien précis : faire comprendre aux gens que nous ne sommes pas des animaux. Nous sommes des êtres humains. Nous acceptons notre sort, mais venez à notre secours », a-t-il déclaré.