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19 novembre 2024
LE SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS APPORTE DES ELEMENTS DE REPONSES
Le Syndicat National des travailleurs de la Caisse de sécurité sociale affilié à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal regrette la pression subie par des travailleurs concernant la perception de leur allocation familiale.
Le Syndicat National des travailleurs de la Caisse de sécurité sociale affilié à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal regrette la pression subie par des travailleurs concernant la perception de leur allocation familiale. Ledit syndicat a renseigné que cette situation était due à une volonté de bien faire mais tout est rentré présentement dans l’ordre normal. En point de presse hier, lundi, les camarades de Mahmoud Niang, secrétaire générale dudit syndicat, a tenu à apporter des précisions sur la situation des travailleurs ainsi que de leur mouvement syndical.
Se prononçant en effet sur la situation de la Caisse de sécurité avec les retards ou encore le non-paiement des allocataires ces derniers mois, Mahmoud Niang a tenu à rassurer. «Nous regrettons la pression subie par tous les collègues au niveau des agences et émanant des allocataires. Nous tenons à rassurer les allocataires que le nouveau système d’information mis en place et guidé par une volonté d’amélioration continue de la qualité du service qui leur est offerte et nous exige aujourd’hui de travailler sur la base d’un système de rendez-vous en lieu et place d’un paiement à temps réel » a-t-il renseigné. Le Syndicat des travailleurs de la caisse de sécurité sociale s’est aussi prononcé sur la révision de l’accord d’établissement dont les travaux doivent démarrer incessamment.
Selon M.Niang, la plupart des difficultés notées sur la situation des travailleurs de cette institution sont consécutives à l’obsolescence de l’accord d’établissement de 2006 qui régit le personnel de ladite boite. « Les travaux devaient démarrer au mois de juillet mais avec le décès de Mademba Sock, Pca de la boite, nous avons reporté». Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Caisse de sécurité sociale, affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) a tenu à préciser qu’il n’y a pas un nouveau syndicat au sein de la Caisse de sécurité sociale en dehors des cadres existants. Selon Mahmoud Niang secrétaire général dudit syndicat, son cadre est représentatif à 75% et le second qui est affilié à l’Union nationale des syndicats de la santé et de l’action sociale (Unsas) est à 25%.
POPULATIONS ET SOCIETE CIVILE EN DEMANDENT PLUS
La récente décision du gouvernement sénégalais d'interdire l'orpaillage dans la région de la Falémé est saluée, mais il est crucial que cette mesure soit suivie d'actions concrètes.
Le Gouvernement du Sénégal vient de toucher du doigt une problématique d'une importance capitale lors du dernier Conseil des ministres en examinant et adoptant le projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé. Ce fleuve, affluent majeur du fleuve Sénégal, apporte 25 % de son eau et est essentiel pour la région allant de Kayes à Kédougou, en passant par Kéniéba. Les activités d'orpaillage polluant dangereusement la Falémé, tout le fleuve Sénégal risque d'être contaminé si des mesures ne sont pas prises. Les acteurs de la société civile applaudissent mais émettent des réserves.
La récente décision du gouvernement sénégalais d'interdire l'orpaillage dans la région de la Falémé est saluée, mais il est crucial que cette mesure soit suivie d'actions concrètes. « Donc, la première des choses, c'est qu'entre prendre un décret et l'appliquer, il y a vraiment deux choses à voir. Nous pensons qu'il est vraiment nécessaire que cette décision prise soit concrétisée par des actes concrets à même d’endiguer les dégâts causés par tous ces exploitants, y compris les Chinois qui sont installés tout récemment », a laissé entendre Mamadou Fadé, membre du comité de veille et d’alerte de la Falémé Mali-Sénégal. La pollution de la rivière Falémé est facilitée par les exploitations minières. « Le cours d'eau est devenu un lieu impropre à l'activité de pêche. Les populations riveraines qui vivaient de l'exploitation de l'eau pour faire des activités maraîchères ne sont plus en mesure d'utiliser cette eau du fait que c'est une eau complètement polluée. Il y a donc lieu d'envisager très rapidement et en amont beaucoup d'initiatives », explique ce dernier qui préconise des solutions d’urgence.
Selon M. Fadé, la première étape reste la dépollution des eaux de la Falémé. «La première initiative, c'est de voir comment envisager la dépollution de cette eau de la Falémé. Déjà, avec l'hivernage actuel, s'il n'y a plus d'activité, cette eau pourrait être lessivée par les eaux qui viendraient, en tout cas pendant la saison de pluies. Mais ce n'est pas suffisant », a souligné le défenseur du fleuve qui estime qu’avec la saison des pluies actuelle, l'arrêt des activités minières pourrait permettre un lessivage partiel des polluants, mais des actions plus robustes sont nécessaires. Il est ainsi impératif de créer des infrastructures pour l'accès à l'eau potable. Des mini-forages devraient être réalisés pour fournir de l'eau sûre aux villages, évitant ainsi l'utilisation de l'eau polluée de la rivière.
La Plateforme des organisations de la société civile sur l’eau et l’assainissement du Sénégal (POSCEAS S) a longtemps dénoncé avec énergie les dangers de l'orpaillage dans toutes ses interventions. Le récent projet de décret du gouvernement sénégalais marque pour autant un pas important, mais il est crucial, selon les acteurs, de veiller à ce que des actions concrètes suivent cette décision pour éviter des conséquences désastreuses pour l'environnement et les populations « Donc, il faudra, de l'autre côté du Mali, que les mêmes mesures soient prises pour que la lutte ou pour que ces décisions-là puissent avoir des impacts et des influences extrêmes durables sur le fleuve. Donc, c'est dire que ça sera une lutte conjointe avec les autres pays qui sont intéressés, surtout le Mali. Et il sera aussi question d'essayer de voir du côté du Mali comment est-ce qu'on peut travailler avec l'État malien pour que les décisions soient des décisions communes », alerte Aziz Faye, coordonnateur de la POSCEAS qui ajoute qu’il ne sert à rien de prendre des décisions du côté Sénégalais et du côté Malien si les activités d'orpaillage se poursuivent car c'est un problème global qu'il faudra prendre en charge de manière globale.
Selon par ailleurs Mamadou Fadé du CVA MALI SENEGAL qui abonde dans le même sens, la région souffre d’un enclavement croissant à cause de l'orpaillage. L'amélioration des infrastructures de transport, y compris la construction de pistes de production, de ponts et d’ouvrages de franchissement, est vitale pour renforcer la connectivité et faciliter l'accès aux services essentiels. De plus, la Falémé étant une frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, une coopération transfrontalière est indispensable pour garantir l’efficacité des mesures prises. Il est crucial de collaborer avec le Mali pour harmoniser les politiques et assurer la protection de la rivière des deux côtés de la frontière. « La réalisation du barrage de Gourbassi, qui permettrait de stocker les eaux en amont et de réaliser des lâchers périodiques pour lessiver les eaux polluées, est une solution à envisager en collaboration avec l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Ce projet pourrait contribuer de manière significative à la dépollution durable de la rivière », propose le lanceur d’alerte car le cheptel, essentiel pour la survie des communautés, souffre également de la pollution de l’eau. « Il est crucial de réhabiliter ces sites et de restaurer les terres pour permettre la reprise des activités agricoles. Il s’y ajoute la construction d'infrastructures de santé et le développement de programmes de sensibilisation qui sont indispensables pour prévenir et traiter les maladies causées par la pollution. Des initiatives d'alerte précoce et l'amélioration des services de santé de proximité sont également nécessaires », a-t-il précisé.
Pour rappel, le Conseil des ministres du………………a examiné et adopté le projet de décret portant interdiction des activités minières. Satisfaite de la mesure, la société civile estime que c’est un grand pas réussi grâce aux partenaires qui ont soutenu cette lutte difficile, notamment l'IBP, la cellule zonale de la région du Sénégal oriental du CNCR, les autorités locales, les forces de défense et de sécurité, ainsi que la diaspora et les populations locales. Seulement, malgré l’adoption du projet de décret, la méfiance persiste parmi les populations pour lesquelles il est impératif que tous les acteurs continuent à se mobiliser pour garantir la mise en œuvre des mesures nécessaires et permettre à la Falémé de redevenir un bassin de vie florissant.
61.036 CONTRATS DE TRAVAIL VISES, DONT 30.999 CDD ET 19.159 CDI
Le Rapport annuel des Statistiques du travail de l’année 2023 a été publié hier, lundi 22 juillet 2023. Il ressort du document un total de 61.036 contrats de travail visés par les Instituts de Travail et de Sécurité Sociale (ITSS).
Le Rapport annuel des Statistiques du travail de l’année 2023 a été publié hier, lundi 22 juillet 2023. Il ressort du document un total de 61.036 contrats de travail visés par les Instituts de Travail et de Sécurité Sociale (ITSS). La répartition des contrats selon le type laisse apparaitre 30.999 (50,79%) contrats de travail à durée déterminée (CDD) dont 23.194 pour les hommes et 7805 pour les femmes. 19.159 (31,39%) contrats de travail à durée indéterminée (CDI) dont 12.925 pour les hommes et 6234 pour les femmes, ont été recensés.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions a publié hier, lundi 22 juillet 2024, le Rapport annuel des Statistiques du travail de 2023. Concernant la situation des déclarations d’établissements et de l’emploi, il a étédénombré́2012 établissements ouverts contre 123 entités fermées ; d’où un solde positif de 1889 établissements. Selon le rapport, il convient de préciser que les ouvertures et fermetures d’établissements ont induit des créations et pertes d’emplois. Relativement aux emplois génères par les établissements ouverts, ils s’élèvent à 12.670, contre 579 perdus suite aux fermetures ; soit un solde de 12.091 emplois. L’appréciation de la situation de l’emploi peut aussi découler de l’analyse des statistiques sur les contrats de travail enregistrés au niveau des Instituts de Travail et de Sécurité Sociale (ITSS). A ce titre, les données affichent un total de 61.036 contrats de travail visés par les ITSS. La répartition des contrats selon le type laisse apparaitre 30.999 (50,79%) contrats de travail à durée déterminée (CDD) dont 23.194 pour les hommes et 7805 pour les femmes. 19.159 (31,39%) contrats de travail à durée indéterminée (CDI) dont 12.925 pour les hommes et 6234 pour les femmes, ont été recensés. Pour les contrats de stages, ils sont au nombre de 3856 (6,32%) dont 2212 pour les hommes et 1644 pour les femmes. 3230 (5,29%) contrats de travail saisonnier dont 2524 pour les hommes et 706 pour les femmes, ont été signés. 3016 (4,96%) contrats de travail temporaire dont 2090 pour les hommes et 926 pour les femmes sont enregistrés. Les contrats d’apprentissages sont au nombre de 776 (1,27%) dont 543 pour les hommes et 233 pour les femmes. Outre ces contrats visés par les Inspections du Travail et de la Sécurité́ sociale, il a été relevé́ 739 contrats de travail de travailleurs déplacés visés par la Direction générale du Travail et de la Sécurité́ sociale (DGTSS).
537.184.916 FCFA ISSUS DES PV DE CONCILIATION TOTALE ET PARTIELLE, 6.001.652.317 FCFA VERSÉS A 860 TRAVAILLEURS DANS LE CADRE DES RUPTURES A L’AMIABLE DES RELATIONS DE TRAVAIL
Au titre de la garantie des droits, les données clés affichent 5275 établissements contrôlés, correspondant à une population de travailleurs de 103.956 personnes. Parallèlement aux contrôles, 17.089 consultations ont été dénombrées dont 227 écrites et 16.862 orales. S’agissant du dialogue social et de la gestion des relations professionnelles, 253 élections de délégués du personnel ont été enregistrées par les Inspections du Travail et de la Sécurité́ sociale, avec à l’arrivée 1367 délégués élus dont 17,19% sont des femmes. Les séances de tentatives de conciliation tenues au niveau des ITSS se sont soldées par 901 (54,05%) procès-verbaux (PV) de conciliation, 727 (43,61%) procès-verbaux de non conciliation et 39 (2,34%) procès-verbaux de conciliation partielle. Le montant découlant de la signature des procès-verbaux de conciliation totale et partielle est de 537.184.916 FCFA. En outre, 6.001.652.317 FCFA ont ́eté versés à 860 travailleurs dans le cadre des ruptures à l’amiable des relations de travail. En plus des conflits individuels, 57 conflits collectifs gérés par les ITSS, dont 42 (73,68%) réglés, 12 (21,05%) non réglés et 3 (5,26%) en instance, ont été enregistrés en 2023. Par ailleurs, les ITSS ont été saisies de 77 demandes d’autorisation de licenciement de délégués du personnel. Relativement à ces dernières, 45 (57,69%) demandes ont été accordées et 33 (42,31%) ont été refusées.
AU TERME DE L’ANNÉE 2023 : 37.264 ADHÉRENTS ET 430.436 PARTICIPANTS A L’IPRES
S’agissant de la Protection sociale, les statistiques provenant de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) renseignent 1316 déclarations d’accidents du travail et de maladies professionnelles dont 1 mortel, 3 avec incapacité́ permanente partielle (IPP) et 1312 sans IPP. Concernant l’assurance maladie obligatoire, 6 institutions de prévoyance maladie obligatoire (IPM) dont 3 d’entreprises et 3 interentreprises ont été agréées et comptent respectivement 775 et 1708 participants. En matière de lutte contre le VIH-SIDA en milieu de travail, 20 séances de causeries ont été tenues ; ce qui a permis de sensibiliser 180 travailleurs. Il y a également lieu de noter que 62 Comités d’hygiène et de Sécurité́ du Travail ont été installés par les Inspections du Travail et de la Sécurité́ sociale en 2023. Enfin, le rapport indique qu’au terme de l’année 2023, il y a 37.264 adhérents et 430.436 participants à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES).
L’OMS INQUIETE POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DE 2030
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est inquiète quant à la prise en charge des enfants vivant avec le VIH Sida.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est inquiète quant à la prise en charge des enfants vivant avec le VIH Sida. Hier, lundi 22 juillet, à Genève, elle a souligné que seule la fourniture urgente et accélérée de services de lutte contre le VIH permettra de tenir la promesse de mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030. Cependant, malgré des progrès importants dans de nombreux pays, elle a estimé que des lacunes critiques continuent de saper les efforts visant à mettre fin au sida chez les enfants.
Malgré les progrès réalisés dans la réduction des infections à VIH et des décès liés au sida chez les enfants, un nouveau rapport publié hier, lundi, par l’Alliance mondiale pour en finir avec le sida chez les enfants d’ici 2030, montre qu’il est urgent d’intensifier les services de lutte contre le VIH dans les pays les plus touchés par la pandémie afin de mettre fin au sida d’ici 2030. Le rapport intitulé Transformer la vision en réalité, a montré que les programmes ciblant la transmission verticale du VIH à savoir celle de la mère et de l’enfant , ont permis d’éviter 4 millions d’infections chez les enfants âgés de 0 à 14 ans depuis 2000. À l’échelle mondiale, les nouvelles infections à VIH chez les enfants âgés de 0 à 14 ans ont diminué de 38 % depuis 2015 et les décès liés au sida ont diminué de 43 %.
Parmi les douze pays de l’Alliance mondiale, plusieurs ont atteint une forte couverture du traitement antirétroviral à vie chez les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH, l’Ouganda approchant les 100 %, la République-Unie de Tanzanie 98 % et l’Afrique du Sud 97 %. Le Mozambique a atteint une couverture de 90 %, la Zambie à 90 %, l’Angola à 89 %, le Kenya à 89 %, le Zimbabwe à 88 % et la Côte d’Ivoire à 84 %.
Selon la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, malgré les progrès réalisés, ni le monde, ni les pays de l’Alliance mondiale ne sont actuellement en voie d’atteindre les engagements liés au VIH en faveur des enfants et des adolescents, et le rythme des progrès dans la prévention des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida chez les enfants a ralenti ces dernières années. Face à cette inquiétude, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé a souligné : « accélérer la fourniture et l’utilisation des services de lutte contre le VIH pour les enfants et les adolescents est une obligation morale et un choix politique ». Et d’ajouter : « douze pays démontrent qu’ils ont fait ce choix, mais des défis importants demeurent. Bien que nous ayons fait des progrès dans l’amélioration de l’accès des femmes enceintes au dépistage et au traitement pour prévenir la transmission verticale du VIH, nous sommes encore loin de fermer le traitement pédiatrique brèche. Nous devons renforcer davantage la collaboration et la portée de l’Alliance mondiale, et nous devons faire ce travail avec détermination, détermination et solidarité avec toutes les mères, tous les enfants et tous les adolescents touchés ».
Aujourd’hui, l’OMS estime à environ 120 000 les enfants âgés de 0 à 14 ans infectés par le VIH en 2023, dont environ 77 000 dans les pays de l’Alliance mondiale. Les décès liés au sida chez les enfants âgés de 0 à 14 ans se sont élevés à 76 000 dans le monde, les pays de l’Alliance mondiale représentant 49 000 de ces décès inutiles. Les taux de transmission verticale restent extrêmement élevés dans certaines localités, en particulier en Afrique de l’Ouest et centrale, avec des taux supérieurs à 20 % dans des pays comme le Nigeria et la République démocratique du Congo.
Il est préoccupant de constater selon l’Oms que l’écart de traitement entre les adultes et les enfants continue de se creuser. « Seulement 57 pour cent des enfants vivant avec le VIH reçoivent un traitement vital, contre 77 pour cent des adultes », a déclaré Anurita Bains, Directrice adjointe de l’UNICEF pour le VIH/sida. « En 2023, il y a eu 210 000 nouvelles infections dans le monde chez les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans (130 000 dans les pays de l’Alliance mondiale), soit quatre fois plus que l’objectif fixé de 50 000 pour 2025. La prévention des nouvelles infections dans ce groupe d’âge est essentielle à la fois pour protéger la santé et le bien-être des jeunes femmes et réduire le risque de nouvelles infections chez les enfants » a renseigné ledit rapport. Pour rappel, l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030 a été lancée en 2022 par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA pour redynamiser l’agenda pédiatrique du VIH. Douze pays en sont membres dont l’Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya, Mozambique, Nigéria, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, République démocratique du Congo (RDC), Zambie et Zimbabwe.
TRANSFORMER LE POIDS DEMOGRAPHIQUE EN OPPORTUNITES D’EMPLOIS ET DE RICHESSES
Interrogeant le dividende démographique du 5e Recensement général de la population et de l’habitat(RGPH-5), ses agrégats, les défis et opportunités, Thierno THIOUNE préconise la transformation du poids démographique en opportunités de création d’emplois..
Interrogeant le dividende démographique du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), ses agrégats, les défis et opportunités, le Maître de Conférences titulaire à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Thierno Thioune, préconise la transformation du poids démographique en opportunités de création d’emplois et de devises. Cela passe par une stratégie globale et coordonnée qui implique toutes les parties prenantes du développement économique et social du Sénégal.
L es résultats du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), mené par l’Agence nationale de statistique et de démographie (ANSD), renseignent surla composition démographique et socio-économique du Sénégal. L’économiste et enseignant-chercheur Thierno Thioune, Maître de Conférences titulaire à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, analysant les données, dira que celles-ci montrent une «population de 18 126 390 habitants, avec un fossé urbain-rural important, un taux de fécondité élevé et un renflement des jeunes». Ledit recensement révèle également des «disparités dans l’éducation, l’emploi et les conditions de vie entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les zones urbaines et rurales». Sur les implications de ces résultats pour les politiques et le développement du Sénégal, il met en exergue la nécessité «d’interventions ciblées» pour relever les défis et «capitaliser sur les opportunités» présentées par la dynamique démographique du Sénégal. Le professeur Thioune, par ailleurs Directeur du Centre de recherches économiques appliquées (CREA), d’affirmer que tout cela n’est pas sans implications pour le développement du Sénégal. Ainsi, si le taux de fécondité élevé et le renflement des jeunes présentent à la fois des opportunités et des défis pour les décideurs, il n’en demeure pas moins que pour tirer parti du dividende démographique, les décideurs politiques doivent investir dans «l’éducation, l’emploi et les soins de santé, en particulier pour les jeunes». S’agissant de la fracture urbaine-rurale, il rappelle la nécessité d’interventions ciblées pour remédier aux disparités en matière d’éducation, d’emploi et de conditions de vie.
UNE STRATEGIE GLOBALE ET COORDONNEE POUR TRANSFORMER LE POIDS DEMOGRAPHIQUE EN OPPORTUNITE
Analysant le dividende démographique, l’ancien Directeur des études du Centre de recherche et de formation pour le développement économique et social (CREFDES) met en exergue la «prédominance de la jeunesse ; la forte fécondité ; l’urbanisation galopante de Dakar, Thiès, Diourbel ; et 47,8% des Sénégalais inactifs». Comment transformer ce poids démographique en opportunité d’emplois et de création de richesse ? L’économiste préconise une stratégie globale et coordonnée qui implique les différents acteurs du développement économique et social du Sénégal. Selon lui, «Ces défis de l’urbanisation, de la jeunesse et de la fécondité nécessitent des politiques publiques ciblées».
INVESTIR DANS L’EDUCATION ET LA FORMATION
Pour ce faire, il est essentiel d’équiper les jeunes Sénégalais des compétences nécessaires pour répondre aux besoins du «marché du travail», préconise le professeur Thioune. Ce qui implique la mise en place de programmes de formation professionnelle, de stages et d’apprentissage, ainsi que l’amélioration de la qualité de l’éducation primaire et secondaire. La situation des personnes inactives, estimées à 47,8% de la population sénégalaise, de meure préoccupante puisque cela signifie que près de la moitié de «la population ne contribue pas à l’économie». Selon les données de l’ANSD, 41% de la population a un enseignement primaire et 12,7% un enseignement secondaire en 2023. Sur cette base, investir dans l’éducation et la formation peut augmenter la «productivité de la main-d’œuvre et réduire le chômage», soutient le Maître de Conférences. Ce qui fera dire à Thierno Thioune qu’augmenter le budget de l’éducation à 20% du budget national, en mettant l’accent sur la formation professionnelle et l’enseignement de l’entrepreneuriat, apparait comme une nécessité. Confortant son argumentaire, il convoque l’UNESCO qui, en 2020, a fait savoir que le budget de l’éducation du Sénégal se situait autour de 15% du budget national ; ce qui est inférieur à la moyenne africaine de 18%. Alors qu’une étude de la Banque mondiale, datant de 2019, montre que chaque année supplémentaire d’éducation peut augmenter les revenus de «10 à 15%».
DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES
Convaincu de de l’impératif de transformer le poids démographique en opportunité de richesses, Thierno Thioune recommande aux nouvelles autorités de mettre le focus sur les routes, les ponts, les écoles, les hôpitaux et les réseaux de télécommunication, pour créer des emplois et stimuler la croissance économique. Car l’écart d’infrastructure du Sénégal est estimé à environ «20% du PIB» ; ce qui signifie que le pays doit investir environ 20% de son PIB dans le développement des infrastructures pour atteindre ses objectifs de croissance, selon la Banque africaine de développement (BAD). Le manque d’infrastructures est une contrainte majeure à la croissance économique, car elle augmente le coût des affaires et réduit la compétitivité.
PROMOUVOIR L’ENTREPRENEURIAT ET L’INNOVATION
S’agissant de l’entrepreneuriat et de l’innovation, le professeur Thioune encourage les jeunes à créer leur propre entreprise et à développer des idées novatrices. Et cela peut bien se faire en mettant en place des incubateurs, des accélérateurs et des fonds de startup. Selon le Global Entrepreneurship Monitor, en 2020, «le Sénégal a un grand esprit d’entreprise, avec environ 30 % de la population engagée dans l’entrepreneuriat», met en exergue l’économiste. Cependant, déplore-t-il, le pays n’a toujours pas «d’écosystème» de soutien pour les entrepreneurs, avec un accès limité au financement, au mentorat et à la formation. Il cite en exemple une étude de la Banque africaine de développement, en 2020, qui a révélé que seulement 10% des entrepreneurs au Sénégal ont accès à un financement formel. De ce point de vue, établir un fonds d’entrepreneuriat de 100 millions de dollars pour soutenir les startups et les petites entreprises, en mettant l’accent sur les femmes et les jeunes entrepreneurs, constitue un mécanisme adéquat.
FAVORISER L’INVESTISSEMENT PRIVE
Il est important de mettre en place des politiques économiques favorables, «une simplification des procédures administratives et une garantie de la sécurité des investissements», préconise l’économiste Thioune. D’après la CNUCED, en 2021, le Sénégal a un niveau relativement élevé d’Investissement étranger direct (IDE), avec environ 1,3 milliard de dollars d’entrées en 2020. Cependant, le pays doit encore améliorer son environnement commercial pour attirer plus d’investissements. Aussi cite-t-il une étude de la Banque mondiale en 2020 qui révèle que le Sénégal se classe au 123e rang sur 190 pays en termes de facilité de faire des affaires. Et une autre étude, datant de 2019, qui renseigne que chaque dollar d’IDE peut générer environ 2 $ en rendements économiques. C’est pourquoi «mettre en œuvre un congé fiscal de 5 ans pour les nouvelles entreprises et établir un guichet unique pour l’enregistrement et l’octroi de licences aux entreprises semble important», soutient-il.
DEVELOPPER LES SECTEURS CLES
Au chapitre des secteurs clés, le Maître de Conférences liste, entre autres, l’agriculture, la pêche, le tourisme et les services, pour créer des emplois et stimuler la croissance économique. L’agriculture est un secteur clé au Sénégal, représentant environ 15 % du PIB et employant environ 60 % de la main-d’œuvre en 2020, selon la FAO. Également, le secteur du tourisme connaît une croissance rapide, avec environ 1,5 million de touristes visitant le Sénégal en 2020, selon le ministère du Tourisme. Cependant, les deux secteurs sont confrontés à des défis, notamment un accès limité au financement, des infrastructures inadéquates et le changement climatique. En conséquence, investir 500 millions de dollars dans le secteur agricole au cours des 5 prochaines années, en mettant l’accent sur l’irrigation, la mécanisation et la valeur ajoutée parait une mesure de politique publique appropriée, si l’on sait, d’après une étude de la Banque africaine de développement en 2020, que le changement climatique pourrait réduire la production agricole du Sénégal jusqu’à «20% d’ici 2050», oriente le directeur Crea. Alors, dira-til : «Il est crucial d’accélérer l’investissement dans l’agriculture qui pourrait augmenter le PIB d’environ 2 à 3 % et réduire la pauvreté d’environ 10 à 15 %.» (BAD, 2020)
METTRE EN PLACE DES POLITIQUES DE POPULATION
Selon le professeur Thioune, pour gérer la croissance démographique et réduire la pression sur les ressources naturelles et les services publics, il importe de mettre en place des politiques de population. À l’en croire, la population du Sénégal augmente rapidement, avec un taux de croissance annuel moyen de 2,5 %. (ANSD, 2023). Le pays doit mettre en œuvre des politiques visant à gérer la croissance démographique et à réduire la pression sur les ressources. De ce fait, mettre en œuvre une politique nationale de population axée sur la planification familiale, l’éducation et l’autonomisation des femmes et des filles s’avère nécessaire.
AMELIORER LA GOUVERNANCE ET LA GESTION DES RESSOURCES
En réalité, le Sénégal a fait des « progrès dans l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, avec un score de 59 sur 100 sur l’indice de perception de la corruption de Transparency International en 2020 », reconnait le professeur Thioune. Cependant, dira-t-il, « le pays est toujours confronté à des défis en termes de corruption, de népotisme et de mauvaise gestion des ressources». Dès lors, il est primordial «d’établir un renforcement des structures indépendantes de lutte contre la corruption et de mettre en œuvre un processus de budgétisation transparent et responsable», oriente-t-il.
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KEEMTAAN GI - LE SILENCE EST D’OR
Qui pour mettre fin à la campagne électorale permanente qui prévaut dans ce charmant pays ? Remettre Galsen au travail en faisant cesser la cacophonie devient un impératif vital. Après une présidentielle remportée sans coup férir par Seugn Bass, et dès le premier tour, notre pays se serait fort bien passé des gesticulations puériles de politiciens aigris pour se remettre au travail. Au cœur de nos grand ’places, et sur nos plateaux de télévision, des gens qui se révèlent être plus crasseux que les bujuumen — sans avoir la dignité de ces braves gens — sont à l’œuvre du dénigrement, fouillant les poubelles et curant les caniveaux. Leur rêve non avoué est de voir le pays rendu ingouvernable pendant que d’autres, la rage au cœur, prient pour l’échec de ceux qui ne sont là que depuis trois mois pour un mandat de cinq ans. Ces dépités qui rêvaient du grand soir doivent désormais se contenter de maigres pitances ou se retrousser les manches pour vivre à la sueur de leur front. Leurs grandes gueules, qui leur procuraient des revenus substantiels, eux qui ont passé plus de cinq ans à insulter et mentir, ces grandes gueules ne leur rapportent plus rien. La manière de s’opposer de ces rebuts, en plus d’être répugnante, est contre-productive. Et s’agissant d’un parti qui rêve de revenir aux affaires, ses dirigeants auraient dû avoir l’intelligence d’envoyer au front des gens aux neurones flamboyants, plutôt que des individus qui, dès qu’ils ouvrent la bouche, leur font perdre des milliers d’électeurs potentiels. Pour ne pas dire que ce sont des crétins qui montrent au créneau pour le compte de cette opposition encore sonnée par sa débâcle. Voir des gens dont la gouvernance n’a été ni sobre ni vertueuse et qui, contrairement à leur promesse, ont mis le Parti avant la Patrie, prétendre aujourd’hui nous donner des leçons de gouvernance, c’est à s’en taper le cul. Durant leur règne, les familles étaient aux affaires. Celle du Chef, celle du griot attitré, la fratrie de l’épouse du Chef avec son rôle de vice-présidente assumée de la République, faisant et défaisant des carrières… Après donc cette gouvernance nauséabonde, sanctionnée en mars dernier dans les urnes, ces gens devraient la boucler et essayer de se faire oublier. Mais non, voilà au contraire qu’ils nous cassent les tympans à propos de tout et de rien. Tous ces dépités flagorneurs, journalistes servis royalement sans le mériter et qui seront désormais obligés de travailler pour vivre, ces partis politiques et mouvements sans base, ces politiciens affairistes et businessmen, doivent la fermer. C’est le meilleur service qu’ils puissent rendre aux Sénégalais. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ANCIENS COMBATTANTS
Dans son dernier éditorial en date rédigé il y a 10 jours, Mamadou Oumar Ndiaye, en parlant des nominations dans la Fonction publique et les sociétés nationales, avait mis en garde contre la reproduction au Sénégal du système des « anciens combattants » qui prévaut dans certains pays du continent. Des pays où les anciens maquisards qui avaient lutté pour l’indépendance se partagent, après la victoire, tous les postes et en font profiter leur progéniture sur plusieurs générations. Eh bien, apparemment, l’Afrique n’a pas le monopole de ces partages de gâteaux et de postes entre « anciens combattants » puisque, depuis quelques jours, le Bengladesh est à feu et à sang au point où l’Etat d’urgence a été instauré. Des manifestations estudiantines y ont déjà fait plus de 150 morts, l’Armée ayant ouvert le feu à balles réelles. Les étudiants protestent contre l’instauration d’un quota attribuant 30% des emplois de la Fonction publique aux enfants d’anciens combattants c’est-à-dire de ceux qui avaient pris les armes contre le Pakistan pour obtenir l’indépendance en 1971. Heureusement qu’au Sénégal, le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko n’ont pas (encore) institué un quota pour les anciens combattants de Pastef !
ASSEMBLEE ILLEGITIME LES DERIVES DE MIMI TOURE ET D’AÏDA MBODJ
Soit c’est du « ma tay » ou alors c’est une forme d’insulte au peuple et aux députés sénégalais. Après Mimi Touré, Aïda Mbodj a au cours du week-end enfourché le même cheval de délation pour dire que notre Assemblée nationale est illégitime. C’est insulter les Sénégalais qui avaient élu ces députés qui sont l’émanation des choix de notre peuple. Dire que l’Assemblée nationale est illégitime alors que l’élection législative d’août 2022 a été un grand moment de démocratie du Sénégal puisque c’était la première fois que la majorité présidentielle perdait sa majorité, c’est que Mimi Touré et Aida Mbodj prennent les Sénégalais pour des demeurés et font dans la politique politicienne alors que leur rang et surtout le fait d’avoir siégé à la Place Soweto devaient les empêcher d’avoir de telles postures. Lors des législatives d’août 2022, Benno Bokk Yaakar chutait de 125 députés en 2017 à 82 en 2022 alors que les coalitions Yewwi Askanwi et Wallu obtenaient 80 députés. Cette Assemblée nationale qui frôlait la cohabitation démontrait à l’aune du monde une maturité démocratique des Sénégalais et annonçait la chute du régime de Macky Sall. Cette Assemblée reste l’émanation du peuple. Elle n’est pas illégitime. Elle jouera son rôle jusqu’aux prochaines législatives qui pourraient confirmer ou pas le choix des Sénégalais d’avoir porté à la tête du pays Bassirou Diomaye Faye à 54%. La dissolution de l’Assemblée est bien régie par les règles de notre Constitution. Elle sera organisée conformément aux textes en vigueur. A ces deux dames, nous disons que la volonté de faire plaisir au duo Diomaye-Sonko n’est pas synonyme de cavalcade funeste et singulière. Les députés actuels sont bien les députés du peuple sénégalais bien élus en aout 2022. Alors le vrai débat, c’est de parvenir à ce que les élections présidentielles et législatives se déroulent en même temps. Cela évitera le décalage actuel et donnera un même temps de mandat.
BFEM UN ELEVE EXPULSE A MBACKE POUR TRICHERIE VIA UN TELEPHONE
Encore un acte de tricherie dans un examen national ! Cette fois-ci c’est à Mbacké, selon Dakar Actu, qu’un candidat au Bfem a été surpris en train de partager l’épreuve du SVT dans un groupe whatsapp de 17 membres. Le surveillant de classe, assez vigilant, a pris l’élève la main dans le sac. Ce dernier a reconnu avoir commis une grosse bêtise et s’est confondu en excuses, sachant qu’en plus de la tricherie, il venait aussi de fouler au pied l’interdiction opposée aux candidats de tenir par devers eux des téléphones portables. Malheureusement pour lui, le président du jury et l’inspecteur de l’Education et de la Formation ont été automatiquement avisés. Ces derniers ont, sur le champ, pris la courageuse décision d’inviter le candidat à vider la salle. Une décision saluée au niveau du centre d’examen abrité par l’École Mame Cheikh Anta Mbacké. Affaire à suivre …
BFEM 2024 A ST-LOUIS L’INTERDICTION DU TELEPHONE PORTABLE RESPECTEE A LA LETTRE
À l’instar des autres localités du pays, les épreuves de l’examen du brevet de fin d’études moyennes de l’année 2024 ont démarré ce lundi matin à Saint-Louis. Au total, 3533 candidats sont répartis dans 21 centres d’examen avec 21 jurys. Comme il est de tradition, c’est le préfet de Saint-Louis qui conduisait la délégation composée entre autres de l’inspecteur de l’éducation et de la formation de la commune de Saint-Louis, des représentants des associations de parents d’élèves, de syndicats et partenaires de l’école. Le CEM Abdoulaye Mar Diop du quartier Nord, le CEM Peytavin et les cours privés Notre Dame de Lourdes ont été visités par la délégation pour s’enquérir des conditions de déroulement de l’examen. Le préfet a salué les dispositions prises par l’Ief pour assurer un bon déroulement du brevet de fin d’études moyennes. Selon le préfet Diadia Dia, un taux de présence de plus de 98% a été noté dans les centres visités. « On a constaté la présence massive des candidats, et, pour le moment, ils respectent à la lettre les instructions du ministère de l’Education nationale. Nous avons fait beaucoup de centres mais aucun incident n’est signalé, surtout concernant l’utilisation du téléphone portable » a déclaré le préfet du département. L’Ief Al Ousseynou Sarr a rappelé les recommandations du ministère de l’Education nationale relatives à l’interdiction de l’utilisation du téléphone portable aussi bien pour les candidats que pour les surveillants. « Pour le moment, les élèves respectent à la lettre les recommandations du ministère de l’Education nationale. Nous avons fait trois centres d’examen mais aucun incident n’est noté et le personnel enseignant a même reçu la notification de ne pas faire usage du téléphone portable dans les centres d’examen» a expliqué l’inspecteur de l’Education et de la Formation.
UN BFEM PRESQUE SANS TELEPHONE
N’eut été l’élève pris au téléphone à Mbacké partageant sur whatsapp l’épreuve du SVT, on aurait pu dire que la cravache sortie lors du Bac contre les tricheurs du téléphone a eu un effet très dissuasif sur les potaches qui démarraient hier le BFEM. En effet, sur l’ensemble du territoire, il n’a pas été fait état de cas élèves pris avec un téléphone dans un centre d’examen. Sauf, encore une fois, à Mbacké. La sévérité affichée par les autorités du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Police, de la Gendarmerie a permis de juguler ce mal de la triche. Tous les élèves tricheurs au baccalauréat ont été arrêtés et traduits en justice. Si pour la plupart ils ont écopé de peines assorties du sursis, mais c’est surtout le fait d’avoir raté l’examen et d’attendre la décision du conseil de discipline de l’Office du Bac, mais aussi la sanction sociale avec l’étiquette de tricheur collée sur leur front comme une humiliation qui constituent les sanctions les plus sévères. Et dire que des Sénégalais demandaient l’indulgence pour les tricheurs ! Ce qui était incompréhensible aux yeux de la majorité de nos compatriotes. Parce que ce pays a besoin de jubb, de jubbanti et de jubbal. Et sans états d’âme.
SUBVENTION DE 85 MILLIONS FCFA LE PLAN DE MABOUBA DIAGNE POUR AMADOUER LE SYNTTAS
Le Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal (Synttas) a décidé de surseoir à bon nombre de ses revendications. Le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a octroyé 85 millions FCFA sur fonds propres non seulement au Syndicat mais aussi à la mutuelle. De quoi adoucir les ardeurs des membres du syndicat. Si ça continue comme ça, ce sera le calme plat sous le règne de Mabouba Diagne à la tête du département de l’Agriculture et de l’élevage. Le bouillant Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal risque d’être aphone et aux abonnés absents. En effet, lors d’une rencontre en fin de semaine dernière entre la tutelle et les cadres du ministère, le secrétaire général du Synttas, Mor Diouf, après avoir fait les éloges de Mabouba Diagne a balancé tout de go que ce dernier leur a versé dans le cadre de la coopérative 75 millions FCFA en plus de 10 millions FCFA pour la mutuelle de santé. Sur fonds propres s’il vous plait ! Toutes choses qui ont fait tiquer l’assistance divisée entre des applaudissements et des interrogations. « Le ministre serait-il assez riche pour faire un don de 85 millions FCFA au syndicat ? Avec cet argent, Mabouba Diagne tente-t-il d’amadouer le syndicat à défaut de le corrompre ?» pensent certaines personnes qui ont assisté à l’audience. Alors que le gouvernement, sous l’égide de son Premier ministre Ousmane Sonko, et sur instructions du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, fait du jub, jubel, Jubanti son credo, le ministre de l’Agriculture tente par la «corruption» d’anéantir les velléités des syndicalistes de son département. Tout juste après la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Faye, le Synttas avait alerté sur une reprise de sa grève pour inviter les nouvelles autorités à la table des négociations. Celles-ci ont pour nom généralisation de l’indemnité de logement, mise en place des fonds communs etc.
À ABIDJAN, UNE BRIGADE DE LUTTE CONTRE LE DÉSORDRE URBAIN
Cette mesure fait partie d'une politique globale menée notamment au nom de l'assainissement, démarrée en février par des expulsions et des démolitions massives dans les quartiers précaires de la capitale, en particulier dans des zones inondables.
Le district autonome d'Abidjan, métropole ivoirienne de 13 communes et plus de 6 millions d'habitants, a mis en place lundi une "brigade de lutte contre le désordre urbain" sur son territoire, la continuité d'une politique menée notamment au nom de l'assainissement.
Cette brigade formée de 295 policiers du district et des communes, dirigée par un officier, "a pour missions la libération des grandes artères, la libération des espaces publics qui sont squattés" et celle "des espaces non constructibles (...) qui sont occupés", a annoncé le gouverneur du district, Ibrahim Cissé Bacongo, lors de la cérémonie de lancement.
Ces agents devront également "veiller à l'application de l'arrêté portant interdiction du commerce ambulant, de la mendicité et de l'utilisation des charrettes à bras (pour le transport de marchandises, ndlr)" pris en avril, a-t-il poursuivi.
En Côte d'Ivoire, "le secteur urbain informel emploie près de 7 millions de personnes, soit plus que le secteur agricole ou le secteur formel", selon la Banque mondiale. L'utilisation des sacs plastiques, dont l'interdiction en 2013 est très peu respectée, sera également surveillée par la brigade. "Son objectif premier est d'être le garant de l'ordre urbain" et de "l'amélioration de nos conditions de vie et de travail", a souligné M. Bacongo.
Cette mesure fait partie d'une politique globale menée notamment au nom de l'assainissement, démarrée en février par des expulsions et des démolitions massives dans les quartiers précaires d'Abidjan, en particulier dans des zones inondables. Cette année, au moins 24 personnes sont mortes en dix jours après de fortes pluies dans la métropole.
Dans certains quartiers, des commerces ont également été détruits pour aménager la voirie. Après une polémique, le gouvernement avait annoncé en mars des mesures d'aide au relogement pour les personnes expulsées.
La brigade "vise à donner un visage plus agréable à notre capitale économique, capitale qui doit être digne", a par ailleurs affirmé le ministre de l'Intérieur, Vagondo Diomandé, quand le Premier ministre Robert Beugré Mambé a souhaité le "maintien d'un dialogue avec les populations".
L’AUDIT DE LA CAISSE DE SÉCURITÉ SOCIALE DEMANDÉ
Le Syndicat autonome des travailleurs de la sécurité sociale (SAT2S) demande à l'État de réaliser une enquête, en collaboration avec l'IGE, pour voir la situation du système d'information, du patrimoine et du personnel.
La Caisse de sécurité sociale (CSS) traverse une période très difficile. Le Syndicat autonome des travailleurs de la sécurité sociale (SAT2S) demande à l'État de réaliser un audit, en collaboration avec l'IGE, pour voir la situation du système d'information, du patrimoine et du personnel.
La Direction générale de la Caisse de sécurité sociale (CSS) tente de mettre en difficulté le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de la sécurité sociale (SAT2S) en raison du signalement de la situation que traverse la boite. Omar Foutah Badiane a, en effet, fait part des détournements, de la "nébuleuse" du nouveau système d'information et de la situation du personnel. Ancien membre de la CNTS et toujours délégué du personnel, il demande un audit de la boite.
"Nous souhaitons que l'État siffle la fin de la récréation. Qu'il nous place sous administration provisoire, le temps de faire un audit avec l’IGE pour savoir ce qui se passe vraiment au niveau du système d’information, au niveau du patrimoine et au niveau du personnel", a-t-il demandé.
Sur la gestion du patrimoine de l'institution, il a évoqué le projet de construction de logements sociaux de Bambilor confié à la Socabeg dont la réalisation est "poussive et inquiétante", malgré une annonce à grande pompe.
En effet, la CSS avait viabilisé une dizaine d’hectares qui ont été confiés à la Socabeg pour la construction de logements sociaux, soit environ 310 logements et 70 parcelles viabilisées. Cependant, d’après Omar Foutah Badiane, après un certain temps, la Socabeg est revenue pour informer le Conseil d’administration de la CSS qu’elle n’était plus en mesure de terminer les travaux. "Le conseil n’a pas exigé le remboursement de l’argent investi, mais a accédé à la demande de la Socabeg qui devait nous livrer les logements sociaux. Celle-ci a alors proposé d'acheter à crédit les terrains et les quelques logements déjà construits, afin de les vendre et de rembourser la caisse par la suite. Le conseil a validé cette proposition", a-t-il regretté.
‘’Un an plus tard, la Socabeg est revenue pour déclarer qu’elle n’avait trouvé aucun client. Ils nous ont alors restitué nos terrains ainsi que quelques logements qu’ils avaient construits, lesquels étaient déjà en état de délabrement. La caisse a repris possession de ses biens et a trouvé un autre prestataire à qui elle a confié la vente des logements. Socabeg est revenue pour demander qu’on lui confie nos terrains aux Almadies pour des logements de grand standing", a-t-il poursuivi.
Ainsi, à ses yeux, cette situation a compromis la politique d'investissement immobilière de la CSS.
Par ailleurs, accuse-t-il, la CSS a mis en place un système d'information depuis 2014-2015, qui devait prendre fin le 30 juin 2018. Cependant, jusqu'aujourd'hui, la mise en production totale du système n'est pas encore effective, en attestent les lancinantes difficultés rencontrées par les allocataires pour recevoir leurs prestations (allocations familiales, congés maternité...), selon le SG du SAT2S. C'est pourquoi, dit Omar Foutah Badiane, le SAT2S déplore les tracasseries et les lenteurs rencontrées par les allocataires et exige la mise en place d'un système d'information performant. Il souligne que le système d’information intégré comprend un périmètre composé de modules liés à la gestion du métier : immatriculation des employeurs, déclaration et paiement des cotisations, encaissements et prestations. Il inclut également des modules de gestion du support, tels que la comptabilité, la paie, la trésorerie, le loyer, l'audit, l’achat et divers projets.
D’après lui, de tous ces modules, seuls certains fonctionnent partiellement, tandis que les autres ne fonctionnent pas du tout. "Malgré le coût très élevé, ils ne sont pas en mesure de fournir aux autorités, notamment au ministère du Travail, les informations requises, malgré les interpellations à ce sujet", a soutenu M. Badiane.
Le troisième point porte sur la gestion des ressources humaines au sein de la CSS. ‘’Elle est faite au mépris des règles élémentaires de professionnalisme, d'équité et de justice pour les travailleurs. En effet, la notation du personnel a été abandonnée depuis fin 2008 et les fiches de poste ne sont ni mises à jour ni communiquées au personnel", a déploré le SG. Il s'y ajoute l'arrêt "injustifié" de travail de sept agents, tous embauchés, dont le dossier est pendant devant la justice du travail. ‘’Pire encore, le directeur général est à la retraite depuis deux ans et son intérim est actuellement assuré conjointement par le directeur financier et comptable, également à la retraite, et le secrétaire général. Ce qui constitue une violation flagrante des règles élémentaires de bonne gestion", a-t-il expliqué.
"Ces deux intérimaires recrutent du personnel, procèdent à des nominations de cadres dont des directeurs et se sont même permis des retouches de l'organigramme de l'Institution. De plus, des agents sont recrutés et payés par la caisse, mais sont inconnus à la caisse", a-t-il poursuivi.