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10 mars 2025
« LE SYSTEME ALIMENTAIRE DOIT CHANGER SON DESIGN »
Le sénégalais Pierre Thiam, chef cuisinier établi aux Etats Unis a apporté sa contribution pour faire face aux défis de la souveraineté alimentaire prônée aujourd’hui par les nouvelles autorités.
Le sénégalais Pierre Thiam, chef cuisinier établi aux Etats Unis a apporté sa contribution pour faire face aux défis de la souveraineté alimentaire prônée aujourd’hui par les nouvelles autorités. Lors du forum Africa Days de SOS Sahel qui s’est tenu du 27 au 28 juin à Dakar, M. Thiam, répondant aux questions de Sud Quotidien, a indiqué que le système alimentaire doit changer son design. Entretien.
Pouvez-vous d'abord revenir sur le sens du forum qui vous a réuni pendant deux jours ?
Cette année, le thème du forum "Africa Days" de SOS Sahel est la promotion des produits sous-utilisés du terroir africain. Ils sont connus sous différents sobriquets: "lost crops", "produits orphelins" ou "oubliés", "opportunity crops" ou même "miracle crops", entre autres. Rien que cette abondance d'appellations indique le caractère multi dimensionnel que pourrait revêtir le sens du forum. En effet, ce thème adresse divers challenges et opportunités auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés. Ceux-ci sont de dimensions à la fois continentale et planétaire. Ils concernent des défis liés à notre sécurité alimentaire et au changement climatique, mais surtout, ils présentent des opportunités de développement et plus particulièrement celui de la souveraineté alimentaire. En bref, le sens du forum est d'un caractère vital pour nos communautés rurales et pour notre planète.
Selon vous, quelle peut être la contribution des produits africains pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire ?
Notre système alimentaire est confronté à une crise existentielle liée à son incapacité à nourrir une population globale qui, dans quelques années, s'élèvera à plus de 10 milliards de personnes. Cette situation est la conséquence d'un système qui nous a imposé un régime alimentaire global qui se limite à seulement 3 céréales (riz, blé et maïs). Cette monoculture intensive use de méthodes d'agriculture non durable tel l'abus de produits chimiques nocifs à la terre et à la nappe phréatique, cette même monoculture est l'une des causes principales de la déforestation,
Avec le fanion, le moringa et cie, sera-t-il facile de diversifier les habitudes alimentaires ancrées des Africains, en particulier les Sénégalais ?
Les produits que nous avons, que nous offrons, que l’Afrique a, tels que le fonio, le Bambara groundnut ou même les fruits de baobab, le moringa, imposent la façon dont nous devons diversifier notre système alimentaire. Donc, le système alimentaire doit changer son design et faire en sorte que nous puissions intégrer ces produits et le faire de façon durable. Ce ne sera pas facile mais il suffît d'abord qu'ily ait une volonté politique. Ensuite, il faut faire en sorte que ces produits soient accessibles aux consommateurs. Évidemment, tout cela doit être accompagné d'une campagne de branding et de storytelling qui, éventuellement, nous permettra d'atteindre le "tipping point" qui facilitera un changement de narration dans l'esprit du consommateur et l'intégration de ces produits dans notre alimentation. Il faudra que chacun joue son rôle.
Par Babacar TOURÉ
SUDFM, LA RADIO DES GENS QUI PARLENT AUX GENS
Sud FM, enfanté par Sud Quotidien, a commencé à émettre le 1er juillet 1994. Aujourd’hui, lundi 1er juillet, la première radio privée du Sénégal célèbre en toute sobriété ses 30 ans. Feu Babacar Touré, avait immortalisé cette date symbolique
Sud FM, enfanté par Sud Quotidien, a commencé à émettre le 1er juillet 1994. Aujourd’hui, lundi 1er juillet, la première radio privée du Sénégal célèbre en toute sobriété ses 30 ans. Dans cet article qui parle et retrace le contexte d’une première libération des ondes au Sénégal, Feu Babacar Touré, avait immortalisé cette date symbolique. Nous publions in extenso le papier paru dans les colonnes de Sud Quotidien le 1er juillet 2020 tout en souhaitant un JOYEUX ANNIVERSAIRE À NOS CONFRERES DE «SEN RADIO».
1er juillet 1994. Le lancement véritable, c’est-à-dire le démarrage de la diffusion des programmes a bien eu lieu le 1er juillet 1994 presque un an après l’octroi d’une fréquence et de la licence d’émettre. La dévaluation du Franc CFA était passée par là, bousculant nos prévisions. Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’Unesco, madame Viviane Wade épouse de Abdoulaye Wade et Jessica Mbow Sarr, mère de Samuel A. Sarr, ont « démarré l’antenne“.
Pourquoi ces trois ? Me Wade et Samuel Sarr étaient alors en prison suite à l’assassinat du vice-président du Conseil Constitutionnel Babacar Sèye, dans laquelle ils avaient été cités, arrêtés et embastillés. Injustement ? Une façon de leur rendre cette justice qu’on leur avait refusée. Du moins, le croyions-nous, à l’époque ! Pendant une bonne dizaine de jours, nous avons coaché madame Wade pour le message en wolof que nous devions enregistrer pour le jour du démarrage de l’antenne.
Quant à Amadou Makhtar Mbow, le choix porté sur sa personne coulait de source à nos yeux. Grand promoteur de la science, de l’éducation, de la culture, avocat d’un Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (Nomic), il avait quitté son poste suite aux manœuvres américaines, lâchés par son propre pays. Sud, né à la faveur de cette doctrine, se sentait l’obligation de rendre un hommage mérité à ce digne fils d’Afrique. La culture étant à l’esprit et à l’âme ce que la nourriture est au corps, l’ancrage de Sudfm dans la promotion de celle-ci, n’a jamais été prise en défaut. Elle s’est réaffirmée davantage avec l’avènement de la radio qui souffle ses 26 bougies, cette semaine.
Abdoulaye Wade et ses compagnons d’infortune sortiront de prison à temps pour assister à l’inauguration officielle. Nous avions souhaité attendre leur élargissement pour l’inauguration officielle, histoire de défendre et d’illustrer le caractère résolument pluraliste de cette plateforme démocratique, que nous avions lancée six mois plutôt, en juillet 1994.
12 janvier 1995. Inauguration “officielle “ de la première chaîne de radio privée sénégalaise diffusée sur la bande Fm. Une cérémonie populaire rehaussée par la présence de personnalités comme Monseigneur Hyacinthe le Cardinal Thiandoum, le Guide de la Tidianya Abdou Aziz Sy (Junior) alors porte-parole et futur Khalif général des Tidianes, le Grand Serigne de Dakar, Bassirou Diagne Marème Diop et tout ce que le Sénégal compte de leaders, de citoyens anonymes, de petites gens, toutes activités confondues ou sans activité.
Trois des quatre chefs d’État des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal, (OMVS) sont présents à cette cérémonie qui démarre par une exposition des “produits” du groupe Sud, de ses différents titres de l’époque, retraçant son parcours atypique qui a cassé bien des codes et de monopole. Lansana Conté, président de la République de Guinée, s’est désisté à la dernière minute parce qu’on lui avait soufflé que le responsable de la radio était un ami de Alpha Condé, son irréductible et farouche opposant. C’est la raison pour laquelle il ne s’est pas joint à ses homologues Alpha Oumar Konaré du Mali, Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya de Mauritanie et Abdou Diouf du Sénégal.
Une initiative tout à fait inédite, réalisée en partenariat avec l’Association des Artistes Plasticiens du Sénégal aura marqué les esprits. Viyé Diba, président de l’Association des Artistes Plasticiens, a sélectionné des œuvres de divers peintres pour tapisser l’immense hall et les murs du 5e étage de l’immeuble Fahd abritant le siège de Sud Quotidien, promoteur et “hébergeur “de la radio Sudfm. Plus tard, Viyé Diba, ne cessera de sublimer le rôle de Sud dans la promotion de l’Art et des artistes, car en plus de ce qui se faisait dans nos différents supports, nous avions racheté, à prix coûtant, toutes les œuvres des différents artistes ayant participé à l’exposition le jour de la cérémonie d’inauguration de Sudfm.
La visite de l’expo et des studios terminée, alors que les invités regagnaient les tribunes pour les discours d’usage, voilà qu’entre deux portes, surgissent un trio de gais lurons, exhalant des effluves parfumées, mélange d’eau de vie, de tabac pour pipe, d’extraits de plantes herbacées (psychotropes). Joe Ramangelisa Samb alias Issa, alias Joe Ouakam, figure emblématique du pop’art, à la manière d’un Andy Warhol, devenue iconique, Djibril Diop Mambety, le dandy-bohème de Colobane à la camera baladeuse, préfiguration du Spike Lee de “Jungle fever”, orfèvre de la satire sociale et héritier de Yaadikone, le bandit de cœur qui prenait aux nantis pour combler les enfants démunis, Ibou Diouf, le poète du pinceau, l’enfant gâté, surdoué de l’Esthétique, filleul de Senghor et égérie de l’Ecole de Dakar.
La trilogie des petites gens de Mambety sous l’ombrelle de monstres sacrés qui n’en peuvent plus de disséquer et d’incarner la marginalité. Ce faisant, ils finiront par réinventer de grosses légendes urbaines, incarnées tant par leur praxis que par leur image projetée et durablement imprimées dans l’imaginaire de leurs contemporains.
On comprend dès lors la réaction enjouée et un brin amusée du Président Abdou Diouf, quand notre Joe Ouakam l’a accroché par l’une des manches de sa veste pour l’entretenir de questions culturelles et d’aménagement d’espaces dédiés aux Arts et à la Culture. Évidemment, les chefs d’État et leurs délégations ainsi que les invités, tous à l’arrêt, observaient cette scène hugolienne fourmillant de personnages marqués par le romantisme et l’éclectisme de la nature humaine.
A la suite de cet échange, Abdou Diouf contenant les interpellations sympathiquement irrévérencieuses de nos trublions, se retourna pour demander à l’hôte du jour de prendre contact avec son secrétariat pour une audience à la présidence de la République. On put dès lors regagner les tribunes. En réalité, le trio était plutôt un quatuor, puisque l’expédition c’est le cas de le dire, comptait une grande passionnée d’art, Madame Bintou Niang, épouse Cissé, du nom de l’architecte urbaniste, cinéaste, producteur et homme de culture, Nicolas Sawalo Cissé, auteur d’un film sur la décharge de Mbeubeuss, mettant en scène un certain Ramangelisa.
Encore une histoire de petites gens, passés maîtres dans l’art de la débrouille pour transformer les ordures en “or dur“. Encore une histoire de gamins des bidonvilles cornaqués par des grands Yadi (pour Yadikone, le miraculé!), rescapé d’une fratrie n’ayant pas survécu, abusivement comparé au Robin des bois (Robin Hood) de la forêt anglaise de Sherwood, héros fictif du moyen-âge anglais qui dépouillait les riches pour donner aux pauvres.
Grand Yadi, ou Ndiaye Yadi pour ses proches, de son vrai nom Babacar Ndiaye, a lui bel et bien existé et a pris sa “retraite dans la localité de (campement) Nguekokh, dans l’actuel département de Mbour. Un mémoire lui a été d’ailleurs consacré surle thème du “banditisme social”. Bintou, collectionneure, galériste chevronnée, avait repéré en zone portuaire, un entrepôt pouvant accueillir ce qui va devenir l’espace Vema.
Le jour J, celui du rendez-vous avec Abdou Diouf à la présidence de la République, fut mouvementé. Je devais “récupérer“Ibou Diouf au “Midi”, une sorte de deuxième rédaction pour les légionnaires de Sud qui comptaient dans leurs rangs de farouches amazones. On est en situation familière, c’est-à-dire, anxiogène avec cette sensation indéfinissable que peut éprouver quelqu’un largué au bord du précipice, “à l’insu de son plein gré”
Je crois, si ma mémoire ne me trompe, que c’est Ibou Diouf qui s’est pointé au « Midi », en bras de chemise, dissertant sur “verticale“, point d’observation et d’élévation, axe de la création (sic). Un coup de téléphone du bureau me fit comprendre que Issa-Joe Ouakam nous donnait rendez-vous au Bilboquet, à quelques encablures entre son refuge et la Présidence de la République. Il nous y retrouvera après avoir fait jonction avec Djibril, comme il l’apostrophait avec une affectivité complice.
Celui-là non plus, n’était apparemment pas du matin et a dû réquisitionner une pirogue pour rallier Dakar et le centreville à partir de son île de Ngor résidentielle. La nuit a été longue et à verse pour des assoiffés de culture underground! Bintou, très bonne camarade, est restée distinguée et bienveillante.
Vous aurez compris que toutes ces péripéties ont avalé le temps et que l’heure de l’audience nous a trouvé en conciliabules, à hauteur de la maison militaire, face à la résidence du chef de l’État, marchant d’un pas de sénateur, indifférents à la ponctualité et à la rigueur de métronome du disciple de Senghor, chez qui nous nous rendions.
Après avoir négocié à la porte, nous voici arpentant le sanctuaire de la République, gesticulant et devisant à la bonne franquette, gravissant les escaliers d’un pas instable. Comme s’ils s’étaient donné le mot, les fonctionnaires de la présidence étaient, qui à la fenêtre de leurs bureaux, qui dans les couloirs, désireux de ne rater aucun moment de notre équipée pittoresque et pour le moins inhabituelle en ces lieux solennels
Une espèce échappée d’une ménagerie ? Des troubadours amusant la galerie pour des étrennes de janvier ? Le spectacle était garanti, même si la présence de Bintou distillait quelque contenance à la troupe. Mais poursuivons. A peine l’huissier nous a-il introduits, que Djibril déploie ses bras comme pour implorer le ciel. En fait, c’était pour envelopper notre longiligne président qui jouant le jeu, a fait de même pour l’accolade de ces retrouvailles hors normes. Puisque y en a pour un, y en a pourtrois. Binetou et moi nous nous en sommes tenus aux gestes–barrières de la distanciation protocolaire.
Conversation animée. Issa plus familier avec Diouf lance l’attaque. Fabienne Diouf partageait avec Joe Ouakam un espace de vie à la fois privée artistique, (pour Joe) et commercial pour la fille du président. Djibril suit et rappelle les promesses non tenues par le ministère de la Culture. Abdou Diouf, placide, déroule. Vint le tour de Ibou et je dus voler à la rescousse de Bintou, remarquable de retenue afin qu’elle puisse exposer ses préoccupations au chef de l’État.
Alors que l’on s’y attendait alors pas du tout, Issa se leva brusquement et alla se poster près de la fenêtre du bureau présidentiel. Il nous planta là sans que l’on sache pourquoi. Il boudait tout simplement. J’ai dû négocier son retour au salon du président qui lui a parlé avec bienveillance et douceur. C’est à cette occasion que le projet de Sandaga, centre culturel ouest-africain et zone piétonne a été présenté au président Diouf, séduit par l’initiative.
Des questions importantes dans le domaine du cinéma, de l’art, bref de la culture ont été abordées au cours de cette audience et des engagements pris. Un seul a été concrétisé. Joe s’était insurgé justement sur cette manie de nos gouvernants de ne pas traduire dans les faits, les politiques annoncées. Cela était insupportable pour des créateurs et des entrepreneurs culturels connus et reconnus mondialement, sans que leur propre pays ne suive. La suite lui a donné raison.
Par Babacar TOURÉ
L’ANCIEN PARLEMENTAIRE THEODORE CHERIF MONTEIL PRECONISE L’ARBITRAGE DES «7 SAGES»
Le bras de fer que mènent depuis quelques jours le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle des députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, ne laisse pas indifférent Théodore Chérif Monteil.
Selon l’ancien parlementaire de la treizième législature, Théodore Chérif Monteil, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye devrait saisir le Conseil constitutionnel pour obtenir son arbitrage dans le bras de fer qui oppose son Premier ministre et l’Assemblée nationale autour de la Dpg sur fond de manquements du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Invité de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio hier, dimanche 30 juin, l’ancien parlementaire, tout en confirmant les manquements de la nouvelle édition du règlement intérieur, a estimé que cette carence «n’est pas une raison valable » pour que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire une Dpg.
Le bras de fer que mènent depuis quelques jours le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle des députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, ne laisse pas indifférent l’ancien parlementaire de la treizième législature, Théodore Chérif Monteil. Invité de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio hier, dimanche 30 juin, l’ancien 1er Vice-président de la Commission Aménagement du territoire, urbanisme, habitat, infrastructures et transports de l’Assemblée nationale a préconisé l’arbitrage des Sept sages du Conseil constitutionnel. En effet, se disant « très inquiet pour le Sénégal» à cause des conséquences que cette polémique surla Déclaration de politique générale (Dpg) peut engendrer sur le fonctionnement des institutions, Théodore Chérif Monteil invite le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, à siffler la fin de la récréation en saisissant le Conseil constitutionnel pour avoir son avis. «Pour éviter cette crise, le Président de la République devait tout de suite saisir le Conseil constitutionnel pour avis et lui demander si en l’état actuel, le Premier ministre doit se présenter ou pas à l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel aurait donné un avis et on s’y serait plié tous», a estimé l’ancien député.
Par ailleurs, confirmant que «la nouvelle édition du règlement intérieur n’est pas dans le Journal officiel du Sénégal» et n’a pas été non plus « présentée en Commission des lois, votée en plénière, transmise au président de la République qui demande avis au Conseil constitutionnel pour voir si le document est conforme à la Constitution avant d’être promulgué », comme le prévoit la procédure, Théodore Chérif Monteil a précisé que cette carence «n’est pas une raison valable » pour que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire une Dpg. « Le Premier ministre n’a pas à se préoccuper de ce qui est écrit ou de ce qui ne l’est pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée. Cela ne le concerne pas. Lui, c’est l’Exécutif. Le règlement intérieur est un document interne qui gère le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Ce qui le lie, c’est l’article 55 de la Constitution qui dit qu’après sa nomination, il fait sa déclaration de politique générale. Ce n’est pas à l’Assemblée de le prévoir».
« A DEFAUT DE CORRIGER LES INSUFFISANCES DU REGLEMENT INTERIEUR, ON VA FINALEMENT VERS UNE DISSOLUTION »
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm, Momar Thiam, spécialiste en communication politique, déplore ce bras de fer autour de la Dpg
Selon le Dr docteur en communication politique, Momar Thiam, la perspective d’une solution à la crise autour de la déclaration de politique générale qui oppose actuellement le Premier ministre à l’Assemblée nationale est la réadaptation du règlement intérieur du parlement. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 30 juin, l’ancien membre du Pôle de communication de la présidence de la République sous le régime libéral du Président Abdoulaye Wade, a prévenu qu’on va finalement vers une dissolution de l’Assemblée nationale, à défaut de la correction des insuffisances du règlement intérieur.
Le bureau de l’Assemblée nationale actuellement sous contrôle des députés du groupe parlementaire Benno bokk yakaar ne pourra pas remporter le bras de fer qu’il mène actuellement avec le Premier ministre, Ousmane Sonko, autour de sa déclaration de politique générale. L’avis est du docteur en communication politique, Momar Thiam.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 30 juin, l’ancien membre du Pôle de communication de la présidence de la République sous le régime libéral du Président Abdoulaye Wade, tout en déplorant ce tiraillement qu’il n’a pas manqué d’ailleurs d’assimiler à «de la politique politicienne avec des provocations et contre-provocations qui n’honorent pas l’Assemblée nationale », a toutefois prévenu que l’Exécutif à travers le président de la République aura toujours le dernier mot.
« Dans un régime hyper présidentiel comme le nôtre, le président de la République a toujours le dernier mot. Forcément, le nouveau pouvoir élu aura les coudes assez franches puisque cette chape de plomb que constitue la dissolution que ne veut pas à juste titre et légitimement Benno Bokk Yakaar est sur la tête de l’Assemblée nationale et le moment venu, le président de la République va dire : « je dissous », a-t-il indiqué.
Pour éviter un tel scénario, Momar Thiam estime que le bureau de l’Assemblée devrait réadapter son règlement intérieur pour permettre au Premier ministre, Ousmane Sonko, de pouvoir faire sa déclaration de politique générale qui est « une tradition républicaine ».
Poursuivant son analyse, l’invité de notre confrère Baye Oumar Guèye dit craindre que le président de la République soit obligé de sévir en procédant tout bonnement à la dissolution de l’Assemblée nationale en cas de refus du bureau de l’Assemblée nationale d’apporter des corrections au règlement intérieur. « La perspective d’une solution à cette crise est assez simple. Je pense qu’à défaut de corriger les insuffisances du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, on va finalement vers une dissolution parce que même si le groupe Benno Bokk Yaakaar se targue de la perspective d’un vote de loi pour ne plus permettre au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, cela ne peut se faire qu’à la prochaine session parlementaire qui va avoir lieu au mois d’octobre», a-t-il renseigné avant de faire remarquer. « Mais le 15 septembre, le président de la République aura le loisir de prendre le décret de dissolution de l’Assemblée nationale ».
Par ailleurs, revenant sur la sortie du Premier ministre à travers son texte controversé publié le jeudi 27 juin dernier, Momar Thiam tout en indiquant que le chef du gouvernement est dans son bon droit de demander que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit corrigé a toutefois qualifié de « provocation politique qui n’honore pas nos institutions » son ultimatum donné à l’Assemblée nationale, d’ici le 15 juillet, pour tenir sa DPG devant un jury populaire.
NANDO CABRAL GOMIS
LE BRAS DE FER ENTRE LE GOUVERNEMENT ET L’ASSEMBLEE NATIONALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS DE CE LUNDI
Les quotidiens parus lundi mettent en exergue l’annulation du Débat d’orientation budgétaire (DOB) par le bureau de l’Assemblée nationale après que le Premier ministre a exigé la modification du règlement intérieur de l’institution parlementaire
Dakar, 1er juil (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue l’annulation du Débat d’orientation budgétaire (DOB) par le bureau de l’Assemblée nationale après que le Premier ministre a exigé la modification du règlement intérieur de l’institution parlementaire avant de faire sa Déclaration de politique générale devant les députés.
‘’La majorité parlementaire bloque le Débat d’orientation budgétaire’’, affiche à la Une Sud Quotidien. ‘’Le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de sursoir au débat d’orientation budgétaire qui était prévu avant-hier, samedi 29 juin, à l’hémicycle. Selon le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar Abdou Mbow, cette décision a été prise suite au refus du Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa déclaration de politique générale dans une Assemblée nationale qui ne reconnait pas le poste de Premier ministre’’, explique Sud.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a exigé la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale avant de faire sa déclaration de politique générale devant les députés. En réaction, le Bureau de l’Assemblée nationale a annulé, samedi, la tenue du Débat d’orientation budgétaire.
Dans Sud Quotidien, le Dr docteur en communication politique, Momar Thiam, estime que ‘’la perspective, d’une solution à la crise autour de la déclaration de politique générale qui oppose actuellement le Premier ministre à l’Assemblée nationale est la réadaptation du règlement intérieur du parlement’’.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 30 juin, l’ancien membre du Pôle de communication de la présidence de la République sous le régime libéral du Président Abdoulaye Wade, ‘’a prévenu qu’on va finalement vers une dissolution de l’Assemblée nationale, à défaut de la correction des insuffisances du règlement intérieur’’.
Dans L’Observateur, l’ancien député, Théodore Monteil souligne que la non tenue du DOB est ‘’sans effet sur le fonctionnement des Finances publiques’’. ‘’Le DOB est une étape d’information. Le ministre vient avec un rapport général avec le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle et le document de programmation pluriannuelle des dépenses et les députés débattent sur ça. (…). Le DOB est juste une information qui leur permet de préparer le marathon budgétaire à venir. Il n’y aura donc aucune incidence’’, a fait savoir l’ancien parlementaire, Théodore Monteil.
Selon Vox Populi, ‘’la crise enfle entre majorités au pouvoir et à l’Assemblée’’. ‘’De latente, par déclarations d’intention et de guerre interposées, la crise institutionnelle entre l’Exécutif et le Législatif devient manifeste (….)’’, dit le journal.
‘’Le conflit entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale s’est matérialisé par l’annulation du débat d’orientation budgétaire prévu le 29 juin 2024 par le bureau de l’Assemblée nationale. Les députés de la majorité dénoncent l’attitude du Premier ministre Ousmane Sonko qui n’a pas encore fait sa Déclaration de politique générale (DPG)’’, écrit EnQuête, qui affiche à la Une ‘’L’hémicycle porte le fer contre Ousmane Sonko’’.
Selon WalfQuotidien, ‘’les positions irréconciliables entre le gouvernement et la majorité parlementaire ont installé le Sénégal dans une crise politique institutionnelle’’. ‘’La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par des responsables de la mouvance présidentielle semble être la seule issue possible’’, écrit le journal.
Le Soleil met en exergue la visite du Premier ministre au marché Colobane suite au déguerpissement des marchands ambulants. ‘’Le Premier ministre Ousmane Sonko a effectué, hier, une visite au marché Colobane. Il a fait le tour du lieu de commerce pour constater les conséquences des opérations de déguerpissement initiées par la mairie et délivrer un message du chef de l’État’’, rapporte la publication, soulignant que Ousmane Sonko a demandé à la mairie de ‘’faire preuve de compassion, en attendant de trouver des solutions’’.
Dans ces opérations de déguerpissement des marchés, le quotidien Bës Bi flaire ‘’la guerre en sourdine Ousmane Sonko-Khalifa Sall’’. ‘’La colère allait crescendo chez les marchands ambulants depuis plusieurs semaines du fait des opérations de déguerpissement de certains marchés de Dakar. Mais Colobane a été la goutte d’eau qui a failli déborder le vase de la patience. Le Premier ministre a effectué le déplacement hier sur les lieux pour y voir plus clair. Mais dans ses mots, la veille, Sonko insinuait un +sabotage, comme l’a affirmé Abass Fall, par certains maires. Et ce sont ceux qui sont proches de Khalifa Sall qui sont visés. Pourtant, c’est le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, qui avait, dans une circulaire du 7 mai, donné des instructions dans ce sens’’, écrit le journal.
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L'AMICALE DES JURISTES SÉNÉGALAISES FÊTE SES 50 ANS AU SERVICE DES DROITS HUMAINS
Baadoolo - Les dimanches de Sonko, c’est le jour du… verbi-age !
Quel Pm ! Samedi, il joue au journaliste et annonce un «fait grave», comme la révélation d’un «scandale». Après les impôts, les constructions sur le littoral, Mbour4, les rapports du Prodac et d’autres encore… A Colobane, Sonko est venu, il a vu et il a con(vaincu). Pour le moment. Mais il reste que, comme au Grand théâtre, il est encore dans l’opposition. Là où l’on attend des solutions. Plus que le livre. Tia deugg deugg daal, les dimanches de Sonko, c’est le jour du verbiage ! Même si Baadoolo n’a pas les voix de Amadou & Mariam.
Bilan du covid chez les pèlerins 147 cas sur les 590 pèlerins, mais «pas de sévérité particulière»
On avait plus les nouvelles des cas de covid chez les pèlerins de retour de la Mecque. Le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait un nouveau bilan. Et c’est pour annoncer avoir détecté 147 cas positifs sur un échantillon de 590 pèlerins Sénégalais durant la période du 21 au 27 juin, à leur arrivée à l’Aéroport international Blaise Diagne rapporte l’Aps qui cite un communiqué du ministère. Cependant, les services du département de Ibrahima Sy assurent qu’ «aucun cas grave n’a été enregistré, ni pris en charge dans les structures sanitaires.» Ils ajoutent que «suite aux examens de confirmation effectués sur les tests positifs, il ressort que l’ensemble des cas sont dus à différentes souches du variant omicron déjà connu et circulant au Sénégal depuis plusieurs mois» qui, jusqu’à présent «ne montrent pas de sévérité clinique particulière de la maladie, et entraînent souvent des infections bénignes».
Fatick Le marché central ravagé par les flammes
Le marché central de Fatick a été ravagé par un incendie dévastateur, impactant plus de dix cantines et causant d’importants dégâts matériels. Le drame s’est produit ce samedi. L’origine de l’incendie n’est pas encore déterminée, bien que certains témoignages évoquent un possible court-circuit. Les flammes ont rapidement pris de l’ampleur, enveloppant les cantines et menaçant de se propager davantage. Heureusement, l’intervention rapide des sapeurspompiers a permis d’éviter le pire.
Rencontre avec les Sénégalais vivant au Maroc - Le Dg de l’Apix s’engage à faciliter le «retour économique»
Le Directeur général de l’Apix a bouclé quatre jours de rencontres d’échanges et d’accords avec la diaspora sénégalaise vivant au Maroc, plus particulièrement à Casablanca, selon un communiqué de l’Apix. Bakary Séga Bathily a porté le message pour un «Sénégal nouveau, décomplexé et surtout juste et souverain autour de la déclinaison de la vision du Projet». Il s’est engagé à faciliter leur «retour économique». M. Séga s’est également engagé à lancer bientôt, plusieurs outils à destination de la diaspora sénégalaise, qui est le premier investisseur au Sénégal avec des transferts de fonds atteignant 2,2 milliards d’euros en 2023, représentant environ 10 % du PIB national. Avec le ministre de l’Agriculture et le Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, l’Apix compte travailler pour concrétiser les différents projets et surtout lancer le concept de «Coopérative de la Diaspora» afin de booster davantage les investissements dans le secteur agricole, avec une projection de création de plus de 10 000 emplois directs et indirects et une augmentation de la production agricole de 15 % d’ici 2025.
PODOR Concours général communal La mairie récompense les 40 lauréats en mi-juillet
48 heures après l’examen du Cfee, les meilleurs élèves des 5 écoles élémentaires de Podor subissaient les épreuves de la 2ème édition du Concours général communal dont Mamadou Racine Sy est l’initiateur et le parrain. Ainsi, les meilleurs des 5 écoles élémentaires du Ci au Cm2) se sont frottés le vendredi passé et les résultats disponibles depuis samedi ont porté l’école Adja Sy en tête avec 13 lauréats, suivie de l’école Racine Cheikh Sow (8 lauréats) et les trois autres écoles. Ainsi les 40 lauréats du concours général communal du niveau de l’élémentaire recevront leurs récompenses des mains du maire de Podor en mi-juillet lors d’une grande cérémonie avant de convoler pour une colonie de vacances avec des visites guidées sur de nombreux sites à Dakar. D’après les responsables de la commission éducation du conseil municipal, Racine Sy, à travers ce concours, «crée l’émulation et le culte de la performance».
Série d’activités jusqu’en décembre L’Ajs fête ses 50 ans
Créée en 1974, l’Amicale des juristes Sénégalaises, devenue l’Association des juristes sénégalaises, fête cette année son cinquantenaire. Un demi-siècle de présence au service des droits humains. En prélude aux activités marquant la célébration de ses 50 ans, l’Ajs a organisé ce samedi une conférence de presse. Le thème choisi est «Environnement et sécurité : deux défis pour la protection des droits des femmes et des enfants». Parmi les activités prévues par Aminata Fall Niang et ses camarades, il y a, entre autres, une randonnée pédestre au mois de juillet, une journée de don de sang, une cérémonie Sargal Jigeen en septembre, un dîner de clôture au mois de décembre 2024.
En visite à Anse Bernard Sonko révèle un morcellement du littoral par des privés
Après Colobane, le Pm était sur le littoral, notamment à Anse Bernard où il dit avoir découvert un «fait grave». Il s’agit d’hommes d’affaires notamment à qui le régime de Macky Sall a octroyé des milliers de mètres carrés pour y construire des hôtels. Il brandit un tableau montrant un morcellement de cette partie du domaine public maritime. «Ces privés ont bénéficié de 5000 m2, 3000, 2000. C’est un fait grave que le peuple sénégalais doit savoir, surtout la jeunesse qui doit disposer d’une plage», a-t-il dit. Selon Ousmane Sonko, ce qui est hallucinant, c’est que ce lotissement a été fait en novembre dernier. Toutes choses qui, rappelle-t-il, justifient la décision du gouvernement de suspendre les travaux sur littoral et la création d’une commission ad hoc.
LE RASSEMBLEMENT NATIONAL AUX PORTES DU POUVOIR FRANÇAIS
Après une poussée spectaculaire au premier tour, le Rassemblement national se rêve aux commandes d'un gouvernement de cohabitation inédit avec Emmanuel Macron. Jusqu'où ira ce coup de force dans les urnes ?
(SenePlus) - L'extrême droite française "est aux portes du pouvoir" après avoir largement dominé le premier tour des élections législatives historiques de ce dimanche 25 juin. Avec 33,2 à 33,5% des suffrages selon les estimations d'Ipsos et Ifop rapportées par l'AFP, le Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella et Marine Le Pen réalise son "meilleur score au premier tour d'un scrutin", devançant nettement le Nouveau Front populaire de la gauche (28,1-28,5%) et le camp d'Emmanuel Macron (21-22,1%).
Dans la foulée, le RN a réclamé une majorité absolue au second tour pour pouvoir gouverner, un scénario inédit depuis 1945. "Il nous faut une majorité absolue", a lancé Marine Le Pen, fer de lance d'un parti qui se voit déjà aux commandes. De son côté, Jordan Bardella, présenté comme le Premier ministre que le RN voudrait nommer, s'est dit prêt à diriger "un gouvernement de cohabitation, respectueux de la Constitution mais intransigeant" sur son projet.
Cette perspective d'une cohabitation inédite entre Emmanuel Macron et un exécutif hostile à l'UE fait des étincelles. "L'extrême droite est aux portes du pouvoir", a alerté le Premier ministre Gabriel Attal repris par l'AFP, appelant à constituer un "large rassemblement démocrate et républicain" pour faire barrage au RN au second tour.
Front républicain érodé
Si ce traditionnel front républicain contre l'extrême droite fait consensus à gauche, il montre des signes d'érosion dans les rangs macronistes. Certaines voix, comme le ministre Roland Lescure, ont plaidé pour voter La France insoumise au besoin pour faire barrage au RN. Une stratégie au cas par cas semble se dessiner.
A gauche, Jean-Luc Mélenchon a annoncé que ses candidats se retireraient face au RN quand ils arrivent troisièmes. La patronne des écolos Marine Tondelier a elle aussi appelé à "reconstruire un front républicain". Mais les appels se multiplient aussi pour ne pas rééditer cette vieille stratégie. LR notamment a refusé de donner des consignes de vote.
Dans ce contexte de recomposition majeure, un nombre record de triangulaires impliquerait au second tour le RN, la Nupes et la majorité présidentielle. Selon Ipsos, entre 65 et 85 élus pourraient être élus dès le premier tour, dont "plusieurs dizaines" au RN d'après Marine Le Pen.
Craintes et espoirs
Sur le terrain, de nombreux Français ont fait part de leurs inquiétudes pour ce scrutin "aux allures de séisme". "J'aimerais retrouver de la sérénité mais tout a pris une ampleur inquiétante depuis les européennes", témoigne une électrice à Bordeaux. A Rennes comme Lyon, certains commerces ont protégé leurs vitrines par crainte de débordements.
D'autres, au contraire, voient dans ce coup de semonce l'occasion d'un salutaire renouveau démocratique. "Avec cette recomposition politique, on va pouvoir vraiment choisir", espère un électeur dans le Nord.
Quelle que soit l'issue du second tour, cette nouvelle donne pourrait bien marquer un tournant historique pour la classe politique tricolore. "La dissolution a fait des vagues, peut-être un tsunami", résume un cadre macroniste. Un constat partagé, dans l'attente d'un dénouement aussi incertain qu'inédit.