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10 mars 2025
CONFLIT AVEC LE M23, KINSHASA EXCLUT DE NÉGOCIER AVEC KIGALI
"Je pense que le chef de l'État a été clair: nous n'allons pas négocier avec ceux qui nous agressent", a déclaré à la presse la nouvelle Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, en visite à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Kinshasa a exclu jeudi de négocier avec le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo, mais a réclamé contre Kigali des "actions fortes et des sanctions ciblées".
"Je pense que le chef de l'État a été clair: nous n'allons pas négocier avec ceux qui nous agressent", a déclaré à la presse la nouvelle Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, en visite à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
La province est en proie depuis fin 2021 à une rébellion menée par le "M23" (Mouvement du 23 mars) qui, avec le soutien d'unités de l'armée rwandaise, s'est emparée de vastes pans de territoire. "Les voies diplomatiques" doivent "contraindre l'agresseur à arrêter", a-t-elle ajouté, alors que des combats se poursuivaient dans la région.
Dans le même temps, à Kinshasa, Thérèse Kayikwamba Wagner, nommée ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement investi le 12 juin, rencontrait pour la première fois le corps diplomatique. Elle a également dénoncé "l'agression rwandaise contre la RDC" et appelé à "des actions fortes et des sanctions ciblées" contre Kigali. La RDC "attend plus que des condamnations verbales" de la part des membres du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-elle insisté.
La ministre a par ailleurs salué le retrait progressif de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), qui a fermé mardi son bureau de Bukavu (Sud-Kivu). La jugeant inefficace, le gouvernement congolais a demandé le retrait de cette mission, qui ne mène désormais des opérations que dans le Nord-Kivu et en Ituri. "Le processus de désengagement de la Monusco représente une étape significative vers l'affirmation de notre capacité et volonté souveraine à garantir la sécurité et la paix", a estimé la ministre.
A Goma, Mme Suminwa a notamment visité un camp de déplacés de la périphérie ouest de la ville, où un bombardement attribué au M23 avait fait officiellement 35 morts le 3 mai dernier. "Nous sommes là pour chercher tous les moyens possibles de trouver une solution à vos problèmes", a-t-elle dit aux déplacés. "Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités, prenne en charge les déplacés qui continuent de souffrir", a de son côté déclaré le chef du camp, Janvier Luanda.
En visite jeudi à Abidjan, le président angolais Joao Lourenço, médiateur dans la crise, a indiqué que des négociations étaient en cours pour organiser "très prochainement" une rencontre entre les présidents de RDC et du Rwanda, Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
UN FONCTIONNAIRE DE LA DGID RAPPELLE LES PILIERS DU PAIEMENT CORRECT DE L’IMPÔT
L’équité, la transparence et la redevabilité sont trois piliers nécessaires au paiement de l’impôt par les citoyens et les entreprises, selon Amadou Abdoulaye Badiane.
Dakar, 28 juin (APS) – L’équité, la transparence et la redevabilité sont trois piliers nécessaires au paiement de l’impôt par les citoyens et les entreprises, a rappelé le directeur du contrôle interne à la direction générale des impôts et des domaines (DGID), Amadou Abdoulaye Badiane, dans un entretien avec l’APS.
‘’Il y a trois piliers […] pour emmener les gens à consentir à payer l’impôt. Le premier pilier, c’est l’équité. Quand tout le monde cotise, chacun sait qu’il va finir par recevoir son argent’’, a expliqué M. Badiane.
Le fonctionnaire de la DGID, interrogé à l’occasion des assises de l’entreprise organisées jeudi et vendredi à Dakar par le Conseil national du patronat, estime que l’impôt est aussi nécessaire que ce qu’apportent les contributeurs d’une tontine en guise de cotisation.
‘’Le deuxième pilier, c’est la transparence. L’argent que nous confions à l’État doit nous revenir de la façon la plus transparente’’, a-t-il dit.
‘’Il faut que l’impôt retourne aux populations sous forme de biens publics, de routes, d’écoles, d’hôpitaux, etc. Prenons l’exemple de la dernière Tabaski, avec les difficultés de transport. L’État a mis à la disposition des voyageurs les bus de Dakar Dem Dikk’’, la société nationale de transport en commun, a rappelé Amadou Abdoulaye Badiane pour mettre en exergue la capacité de l’État à venir fournir des services à tous les citoyens à l’aide de l’impôt.
‘’Tous les acteurs ne jouent pas pleinement leur rôle pour la viabilité des PME’’
Selon M. Badiane, des citoyens et des entreprises ‘’rechignent’’ quelquefois à payer l’impôt, car ils pensent que c’est pour ‘’enrichir’’ quelques-uns.
Le niveau de ‘’redevabilité’’ des représentants de l’État envers les administrés est le troisième pilier, a-t-il ajouté.
‘’La question fiscale est au cœur de notre vivre ensemble. Si on veut vivre ensemble, il faut chercher les moyens d’y arriver. Et du point de vue de l’État, il n’a pas d’autre moyen que d’aller chercher de l’argent par une collecte auprès des citoyens’’, a poursuivi le directeur du contrôle interne à la DGID.
‘’Il y a des responsabilités, dont la première incombe à la DGID, qui doit communiquer aux entreprises les moyens avec lesquels elle va les accompagner et éviter de les pousser à mettre la clé sous le paillasson’’, a dit M. Badiane en parlant de l’impôt des entreprises.
Les entreprises, elles, doivent se rapprocher de la DGID pour comprendre la fiscalité, a-t-il ajouté, soulignant qu’‘’il existe un cadre fiscal adéquat pour permettre aux entreprises de se développer et d’avoir de la viabilité’’. ‘’Malheureusement, tous les acteurs ne jouent pas pleinement leur rôle […] pour la viabilité des PME.’’
‘’Les grandes entreprises ont un cadre de concertation [avec l’État], ce qui fait défaut aux PME’’, a signalé Amadou Abdoulaye Badiane.
Il estime qu’‘’il faut un plaidoyer de l’administration fiscale, des organisations professionnelles et des PME pour […] que chacun y trouve son compte’’.
par Cheikhou Ndoye
COMMENT RÉUSSIR UNE RUPTURE INNOVANTE ET INCLUSIVE BUREAU ÉCONOMIQUE DE L’AMBASSADE DU SÉNÉGAL AUX USA
La défense active des intérêts, la mobilisation de la diaspora sont nécessaires pour doter le pays d'une représentation économique plus efficace
Entre une continuité dans une politique politicienne d’un parti au pouvoir et une rupture innovante et inclusive, quel nécessaire devrait être fait pour vitaliser le bureau économique de l’ambassade du Sénégal aux États-Unis d’Amérique et lui permettre de réussir sa mission ? Pour le Sénégalais que je suis, vivant depuis plus de trente (30) ans aux États-Unis et plus particulièrement dans la région métropolitaine du DMV (Washington DC, Maryland, Virginia), je reste convaincu que le bureau économique de l’ambassade doit être profondément enraciné dans la promotion des intérêts économiques du Sénégal. Il doit aussi nouer des connexions et des partenariats précieux et innovants au sein des communautés locales des cinquante-deux (52) États de l’Union, sans oublier les autorités sénatoriales et celles du Congrès.
Promouvoir et renforcer les relations économiques
Les États-Unis d’Amérique, en tant que première puissance mondiale, avec une économie dynamique et des industries diversifiées, peuvent constituer un partenaire commercial robuste et exaltant. Pour tirer parti de cet environnement, le bureau économique de l’ambassade du Sénégal devrait se concentrer sur le renforcement des relations économiques et de coopération dans les secteurs de l’investissement et de l’exportation. En collaborant activement avec les entreprises locales, les chambres de commerce, les agences et institutions de développement économique et financière. Le bureau économique doit identifier des synergies et des opportunités de collaboration bénéfique tant pour le Sénégal que pour ses partenaires de la sous-région ouest-africaine.
Diffuser des informations sur le Sénégal
La région métropolitaine de Washington DC est réputée être une zone d’influence et de « lobbying » pour l’État fédéral américain, le Sénat et le Congrès, mais aussi pour les institutions de Bretton Woods. Le bureau économique doit exploiter, de manière intelligente et ciblée, divers canaux pour diffuser des informations précises et convaincantes sur les opportunités d’investissement au Sénégal. Des efforts de sensibilisation ciblés, notamment des sorties médiatiques, des événements culturels sur le Sénégal ainsi que des séminaires éducatifs. Toute cette communication mettra en exergue la teranga (l’hospitalité) sénégalaise, la gouvernance démocratique et inclusive de notre système politique sans oublier sa stabilité économique. En mettant en avant les attributs positifs du Sénégal, le bureau doit viser à créer une perception favorable qui renforcerait l’attractivité du pays pour l’investissement des partenariats commerciaux.
Défendre la position du Sénégal
La région du DMV est un carrefour de la diplomatie internationale et du commerce, ce qui en fait une plateforme idéale pour défendre les intérêts du Sénégal sur la scène mondiale. Le bureau économique doit s’engager activement avec les décideurs politiques du pays, les groupes de réflexion locaux ainsi les ressources humaines de la diaspora sénégalaise en Amérique du Nord, pour expliquer et défendre la position stratégique du Sénégal en tant que porte d’entrée du continent africain. En effet, avec l’océan Atlantique, qui est en fait une frontière entre le Sénégal et les États-Unis d’Amérique, le bureau économique doit exploiter cette donnée naturelle pour en faire une destination privilégiée pour le tourisme et l’investissement étranger. Grâce à des partenariats stratégiques et des campagnes de plaidoyer, le bureau doit promouvoir des politiques et des initiatives qui soutiennent l’agenda innovant et transformationnel du nouveau régime en place.
Mobiliser la diaspora sénégalaise
Avec une importante communauté de la diaspora sénégalaise aux États-Unis, le bureau économique devrait travailler à mettre en exergue l’importance d’engager et d’autonomiser les membres de la diaspora en tant qu’acteurs du développement du Sénégal. À travers des événements ciblés de sensibilisation , des opportunités de « lobbying » et des programmes de renforcement des capacités, le bureau doit favoriser un sentiment d’appartenance et encourager les membres de la diaspora à participer activement à des projets communs et des initiatives qui peuvent promouvoir les intérêts économiques du Sénégal. En exploitant les talents et les ressources de la diaspora, le bureau doit pouvoir renforcer les liens entre le Sénégal et sa diaspora tout en favorisant une croissance économique inclusive.
En somme, ma vision pour un bureau économique réussi, repose sur un engagement proactif, une communication stratégique et des partenariats significatifs qui favorisent la réalisation de la mission qui lui est confiée. En adoptant cette vision et en exploitant les atouts du pays d’accueil, le bureau pourrait aider à positionner le Sénégal comme une destination dynamique et attrayante pour l’investissement, le commerce et les opportunités de partenariat international.
ZAHRA IYANE THIAM CONTRE L'IDÉE DE TENIR LA DPG HORS DE L'ASSEMBLÉE
« En refusant de vous soumettre à cette obligation, vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie », a dit l'ancienne ministre et membre de la coalition BBY.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a répondu à l’interpellation du Député Guy Marius Sagna concernant sa Déclaration de Politique Générale (DPG), suscitant des réactions critiques de la part de divers acteurs politiques.
Zahra Iyane Thiam, ancienne Ministre et membre de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), a exprimé ses réserves vis-à-vis des justifications avancées par le Premier ministre. « J’ai lu avec attention votre réponse concernant l’interpellation du Député Guy Marius Sagna au sujet de votre Déclaration de Politique Générale. Cependant, je ne peux m’empêcher de relever plusieurs éléments problématiques à mes yeux dans vos justifications », a déclaré Mme Thiam.
Dans sa lettre ouverte adressée au Premier ministre, Zahra IyaneThiam critique le report de la présentation de la DPG malgré l'affirmation de sa préparation imminente. « Si tel est le cas, pourquoi ne pas respecter l’esprit de l’article 55 de la Constitution en la présentant immédiatement ? Votre impatience déclarée contraste fortement avec votre inaction », a-t-elle souligné.
Elle a également remis en question l'interprétation restrictive du Premier ministre concernant les délais de présentation de la DPG, estimant que cela pourrait être perçu comme une tentative de gagner du temps plutôt que de respecter l'intention constitutionnelle de transparence et de responsabilité.
Mme Thiam a critiqué la justification du Premier ministre selon laquelle les dispositions relatives à la DPG avaient été abrogées après la suppression du poste de Premier ministre en 2019, soulignant que depuis la restauration de ce poste en 2021, les députés de la coalition avaient eu largement le temps de proposer une mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « Leur passivité à cet égard et l’invocation de cet argument aujourd’hui suggèrent une volonté de contourner vos obligations plutôt qu’une véritable contrainte légale », a-t-elle affirmé.
Enfin, Zahra Iyane Thiam a mis en garde contre les conséquences de l'argument de la séparation des pouvoirs invoqué par le Premier ministre pour refuser de présenter la DPG devant l'Assemblée nationale. « En refusant de vous soumettre à cette obligation, vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie », a-t-elle averti.
Elle a conclu en appelant le Premier ministre à respecter les institutions et les procédures légales en tenant la DPG devant l’Assemblée nationale, conformément à la Constitution. « Les citoyens que nous sommes attendent que vous vous conformiez à vos obligations constitutionnelles sans plus attendre », a-t-elle ajouté.
PROJET SÉNÉGAL ENDETTEMENT
L'Etat continue sa course aux emprunts à un rythme soutenu. Entre Eurobonds, emprunts obligataires et autres prêts, plus de 1000 milliards de francs CFA ont été accumulés en quelques mois, suscitant des interrogations sur l'usage réel de ces fonds
Tandis que les commentaires vont bon train sur les besoins en financement du pays, le gouvernement vient encore de lever un emprunt obligataire de plus de 265 milliards. Une somme qui s’ajoute au millier de milliards emprunté par l’Etat depuis le mois d’avril dernier. Sans que l’on sache à quoi devrait servir ce fonds. En tout cas, la course aux emprunts ne cesse pas, malgré le départ de Macky Sall.
Un communiqué de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) informe, hier, l’opinion de la levée, par l’Etat du Sénégal, de 3 emprunts obligataires, d’un montant global de 265 milliards de Francs Cfa, de maturité variable, allant entre 5 et 10 ans, ces 3 tranches d’emprunts sont également d’intérêts différents. Le premier emprunt, qui va de 2024 à 2029, est de 6, 45%, comme d’ailleurs le troisième, qui va de 2024 à 2034, pour un taux d’intérêt de 6, 65%, tandis que le second va rapporter 6, 25% aux institutions qui se sont engagées auprès du Sénégal.
Le communiqué de la Bourse régionale d’Abidjan a justifié d’indiquer que ces montants empruntés serviraient à «financer des investissements prévus dans le Budget 2024» ; ce qui permet au Directeur général Félix Edoh Kossi Amenounvè de se réjouir que «ces emprunts marquent un retour très remarqué de l’Etat du Sénégal à la Brvm». Au moment où le pétrole commence à couler à flots, on ne peut que se réjouir de la forte réputation, encore plus établie, de ce pays. On peut d’ailleurs se demander à quel moment le Sénégal, l’un des poids lourds du marché financier régional, a jamais été absent de la Brvm ces dix dernières années. On sait qu’avant de quitter le pouvoir, le président de la République Macky Sall, à travers ses différents chefs de gouvernement, s’était lancé dans un train de mobilisation de l’emprunt sur le plan international, et en particulier sous-régional. Cela se faisait quasiment à des montants de 50 à 100 milliards de francs Cfa en moyenne par trimestre.
Il y a eu, en vrac et sans aucun ordre préétabli, 30 milliards en septembre 2022, 50 milliards par appel public à épargne, pour un taux d’intérêt de 6, 30% par an pendant 10 ans, de 2015 à 2025. Il y a eu en octobre 2023, un emprunt de 120 milliards de Cfa, sous l’intermédiation d’Invictus Capital Finance. En fait, tous les cabinets d’intermédiation de la zone Uemoa ont eu chacun leur part auprès des autorités sénégalaises sur les opérations financières qu’elles réalisaient régulièrement.
C’était d’ailleurs la rengaine dans les salons de Dakar sur la «soutenabilité de la dette», de la part de ceux qui trouvaient que les politiciens enfonçaient le pays dans la fange inextricable de la dette, qui ne servait qu’à hypothéquer l’avenir de la jeunesse, et surtout brader «nos richesses juste à peine découvertes». Certains se disaient que les choses iraient mieux sur ce plan, avec le changement de régime. Une fois les dirigeants de Pastef au pouvoir, le pays serait définitivement débarrassé du Plan Sénégal Endettement (Pse) de Macky Sall (sic).
Il n’a pas fallu longtemps pour se rendre compte que les choses ne bougent pas aussi vite qu’on l’aurait souhaité.
Il a fallu que le site américain Bloomberg annonce que le gouvernement a levé un Eurobond de 450 milliards de francs Cfa pour que l’information soit confirmée officiellement. Malheureusement, rien n’a été dit sur les conditions de cet emprunt, qui ont été plus draconiennes que ceux opérés par des pays africains comme le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Bénin, que l’on ne pourrait présenter comme des poids lourds de la finance par rapport au Sénégal.
Le plus extraordinaire est que, comme dit lors de la passation de services entre les présidents Macky Sall et Diomaye Faye, l’actuel pouvoir n’a pas hérité de poches vides. Macky Sall lui aurait laissé plus de 320 milliards dans ses comptes à la Bceao. Auxquels s’ajoutent plus de 150 milliards de Cfa en bonds et obligations assimilables au Trésor. Tout cela n’exclut pas d’autres versements venant de sources diverses comme la Banque africaine de développement (Bad), entre autres. Aujourd’hui, si l’on se base sur les chiffres annoncés, l’Etat aurait sous lui une cagnotte de plus de 1000 milliards de Cfa, accumulée en moins de 3 mois. Sans pour autant dire ce qu’il voudrait en faire.
Dans une conjoncture économique et sociale assez morose, l’opinion a le sentiment que la situation du pays ne s’améliore pas, alors que le Fonds monétaire international (Fmi), le gendarme de nos finances, s’est permis de venir à Dakar pour déclarer que le Sénégal s’est permis d’emprunter plus que ses besoins actuels, et s’est mis en situation de sur-financement. Une situation d’autant plus grave que les fonctionnaires du Fmi affirment que certaines de ces opérations d’endettement se seraient déroulées à leur insu. On pourrait se demander alors comment ces montants colossaux que le gouvernement a pu lever sur les marchés financiers, pourraient se retrouver dans le circuit monétaire.
Pour le moment, le Tableau des opérations financières de l’Etat (Tofe), tel que repris dans le dernier bulletin statistique trimestriel pour le Premier trimestre 2024, ne donne aucune indication de trace de ces milliards qui semblent encore mirifiques.
Ainsi, aussi bien les «dépôts transférables que d’autres dépôts inclus dans la masse monétaire ne montrent d’évolution positive». Pire, les «actifs extérieurs nets» auprès de la Banque centrale ou des banques commerciales ne montrent qu’une évolution négative, en glissement annuel depuis le dernier trimestre 2023. Aucun des banquiers interrogés n’a encore pu indiquer au journal Le Quotidien l’endroit où se planque la cagnotte que l’Etat accumule à l’international. Seul un économiste a pu fournir pour explication le fait que le Bulletin statistique a sans doute été élaboré avant les dernières opérations de l’Etat. Mais si c’est le cas, on finira par le savoir rapidement. Ou alors, ne serait-ce que de la poudre aux yeux que le pays continue alors de s’endetter sans en avoir besoin ?
LE FONGIP SOLLICITÉ POUR SON EXPERTISE EN MATIÈRE D’APPUI AUX INITIATIVES ÉCONOMIQUES
Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires devra partager ses expériences avec la diaspora, en vue de favoriser son inclusion financière et sociale dans les pays d’origine.
Un communiqué de presse parvenu à la rédaction a fait savoir qu’une délégation du FONGIP conduite par le Secrétaire général, M. Abdoulaye Diassé, a pris part, du 11 au 15 juin à Marrakech, au Maroc, au séminaire de clôture du projet MEET Africa 2.
En prélude à la fin du projet, prévue le 13 juillet 2024, Expertise France a organisé cette rencontre en rapport avec l’ensemble des parties, pour capitaliser les acquis de cette intervention et réfléchir sur les nouvelles actions à entreprendre, en vue d’un appui conséquent à l’investissement productif des diasporas africaines établies en Europe, dans leurs pays d’origine respectifs.
« Cofinancé par l’Union européenne et l’Agence française de développement à hauteur de 8,5 millions d’euros, le projet MEET Africa 2 a été lancé en 2020 pour favoriser la création d’entreprises et d’emplois durables en Afrique, par la mobilisation des talents et des ressources des diasporas vivant en Europe. »
Le projet est mis en œuvre, a dit un document de presse, par Expertise France dans six (6) pays tels que le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie.
Partie prenante majeure dans l’accompagnement des activités de la Diaspora Sénégalaise à travers le FOGARISE, son sous-fonds de garantie pour l’investissement des Sénégalais de l’extérieur, « le FONGIP était invité à partager ses expériences en matière d’appui aux initiatives économiques de la Diaspora, en vue de favoriser leur inclusion financière et sociale dans leur pays d’origine », lit-on sur la note.
Le Sénégal était également représenté par le Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, l’Agence de Développement et d’Encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP), la Délégation à l’Entreprenariat Rapide pour les Femmes et les Jeunes (DER/FJ) et l’Agence de Promotion des Investissements (APIX).
BENNO ANNONCE UNE LOI VISANT À RETIRER AU PRÉSIDENT LES PRÉROGATIVES DE DISSOUTRE L'ASSEMBLÉE
Cette action est enclenchée, selon Abdou Mbow, face à une volonté délibérée d'Ousmane Sonko de se soustraire à la règle constitutionnelle de responsabilité du gouvernement devant le parlement
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar Abdou Mbow, a annoncé, vendredi à Dakar, lors d’un point de presse, avoir enclenché une réflexion de réforme visant à supprimer les articles qui permettent au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale.
« Je voudrais terminer par dire que tout à l’heure nous avons vu que Monsieur le Premier ministre Ousmane Sonko a fait un texte pour répondre à son député par rapport à lettre qui lui avait été adressée. Mais face à une volonté délibérée à se soustraire de la règle constitutionnelle de responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar que je préside a enclenché une réflexion de réforme tendant à supprimer les articles qui permettent au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale mais aussi l’Assemblée nationale qui va déposer une motion de censure devant le gouvernement. Et ceci va régler définitivement la séparation étanche des pouvoirs », a-t-il fait savoir.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar a tenu ces propos suite à la sortie des députés de la coalition Yewi Askan wi sur l’improbable déclaration de politique générale du premier ministre Ousmane Sonko.
« Nous députés du Sénégal considérerons toute dérobade comme une forfaiture et en tirerons toutes les conséquences de droit, je dis bien nous allons en tirer toutes les conséquences de droit et appelons le président de l’Assemblée nationale a engagé sans délai une clarification de la situation avec le pouvoir exécutif afin d’obtenir communication de la date fixée pour la déclaration de politique générale », a déclaré Abdou Mbow.
Toutefois le parlementaire n’exclut pas d’utiliser « toutes les ressources légales et constitutionnelles sans aucune faiblesse pour répondre au mépris par le mépris, la défiance par la défiance par la défiance ».
LA RÉPONSE D'OUSMANE SONKO AU SUJET DE SA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE
Le Premier ministre a exprimé, vendredi, son impatience et sa détermination à présenter sa DPG d’ici le 15 juillet 2024, même en l’absence de mise à jour des procédures parlementaires nécessaires.
Le Premier ministre a exprimé, vendredi, son impatience et sa détermination à présenter sa DPG d’ici le 15 juillet 2024, même en l’absence de mise à jour des procédures parlementaires nécessaires.
Face à la situation actuelle, Sonko envisage une alternative : « En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure. »
« Ma déclaration de politique générale (DPG) est prête, et je vous réitère toute mon impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du Gouvernement suivant les orientations du Président de la République », a affirmé le Premier ministre.
Il rappelle que l’article 55 de la Constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant l’Assemblée nationale, bien que les délais et la procédure soient déterminés par le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, modifiée).
Cependant, les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui fixaient les délais et la procédure de la DPG ont été abrogées en 2019 après la suppression du poste de Premier ministre (loi organique n° 2019-14).
Malgré la restauration du poste en 2021 (loi n°2021-41), le Règlement intérieur n’a pas été mis à jour pour réintégrer ces dispositions. Sonko souligne l’importance de cette mise à jour pour respecter la séparation des pouvoirs et le principe de légalité.
« En conséquence, dans un souci constant de respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité, je ne tiendrai ma DPG devant cette Assemblée qu’une fois que la majorité parlementaire se sera amendée en réinscrivant dans le règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre », a-t-il ajouté.
TAS perd son coordonnateur départemental à Thiès
Massamba Diop n’est plus coordonnateur départemental de Thiès de la République des Valeurs (RV) de Thierno Alassane Sall. Et pour cause, il a annoncé hier à Thiès sa démission lors d’un point de presse, en même temps que Ndèye Fatou Faye, adjointe au Maire de Thiès-Nord et d’autres conseillers. Avec ce départ, Thierno Alassane Sall perd un fidèle compagnon depuis l’Alliance Pour la République (APR). Il n’avait pas hésité à emboîter le pas à TAS quand ce dernier a claqué la porte de l’APR, devant ainsi un des membres fondateurs de la République des Valeurs (RV), créée en 2017 et dont il sera ensuite le coordonnateur départemental et membre également du cercle des cadres du parti. D’ailleurs, il avait porté les couleurs de la RV, comme candidat à la mairie de Thiès-Nord, lors des dernières élections locales. «Je suis au regret d’annoncer cette démission», a-t-il indiqué avant d’ajouter que la décision est prise pour «convenance personnelle, axée sur ses ambitions politiques» qu’il compte dévoiler prochainement. «Cependant, la RC reste une famille pour nous et Thierno Alassane Sall est plus qu’un leader, mais un frère, un ami que nous respectons», a-t-il ajouté.
Le maçon Aliou tue son camarade Abdoulaye Diallo
Maçon de profession et âgé de 22 ans, Aliou habitant à Grand Yoff croupit à la citadelle du silence pour meurtre présumé, vol avec violence commis la nuit avec usage d’arme blanche. Il a été alpagué au cours d’une grande opération de sécurisation policière suite à l’agression mortelle d’un certain Abdoulaye. Selon nos sources, les faits se sont produits dans la nuit du dimanche 21 juin dernier. La police des Parcelles assainies a été alertée par la découverte du corps d’un homme répondant au nom d’Abdoulaye Diallo âgé de 44 ans. Ce dernier, également maçon de profession, a été retrouvé à la Patte d’Oie, baignant dans une mare de sang. Les limiers font une descente sur les lieux avec leurs camarades de la police scientifique pour faire le constat. En collaboration avec les autres forces de l’ordre, ils ont organisé une opération de sécurisation de grande envergure. Ce qui a permis l’interpellation du suspect répondant au nom d’Aliou à Grand-Yoff. Il avait par devers lui un couteau taché de sang. Le présumé meurtrier est mis à la disposition de ses pairs des Parcelles assainies pour les besoins de l’enquête. Et l’exploitation d’une vidéo des caméras de surveillance a permis d’identifier le mis en cause mais aussi de découvrir le couteau taché de sang. Interrogé par les enquêteurs, Aliou a nié dans un premier temps avant de passer aux aveux. Aliou a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour meurtre.
José Manuel Albares Bueno reçu par Diomaye
Le ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne et de la coopération du royaume d'Espagne a été reçu hier, par le Président Diomaye. José Manuel Albares Bueno a salué les liens d'amitié et de partenariat stratégique entre Dakar et Madrid et a réaffirmé l'engagement de son pays à renforcer la coopération pour accompagner le gouvernement sénégalais dans ses projets prioritaires.
Nouveau président du conseil départemental de Bignona
Le conseil départemental de Bignona a un nouveau président. Le successeur de Yankoba Diémé nommé ministre du Travail et des Relations avec les institutions a été élu hier. Il s’agit de Souleymane Goudiaby qui a battu ses trois adversaires. Le nouveau président du Conseil départemental a obtenu 47 voix sur les 60 conseillers votants. M. Goudiaby est connu pour son dynamisme et son engagement pour le développement économique et social du département de Bignona. Le nouveau président du conseil départemental de Bignona promet de poursuivre les projets de son prédécesseur, le ministre Yankoba Diémé. Il invite les conseillers à aller dans le sens de la dynamique de l'unité pour l'intérêt des populations.
Précisions du ministère de la Santé et de l'Action sociale
Le ministère de la Santé apporte des précisions sur les fakes circulant sur les réseaux sociaux. Dans une note, le ministère relève que dans les réseaux sociaux, un message WhatsApp affirmant l'existence «d'un virus Omicron XBB cinq fois plus dangereux que la variante delta et a un taux de mortalité plus élevé». Le ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) dément et indique qu'il n'est pas l'auteur de ce message malveillant de nature à installer le doute et la désinformation au sein de l'opinion. Dr Ibrahima Sy promet de prendre toutes les dispositions afin que de pareils messages ne puissent continuer à semer le doute dans l'opinion ou à discréditer le travail actuellement en cours. Il invite la population à la vigilance, à la sérénité et surtout à ne pas céder à la panique.
Les frères Diop condamnés à un an ferme
La dame F. K. Diop est une mère meurtrie. Elle a fait comparaître hier ses deux enfants, M. Diop et O. Diop au tribunal des flagrants délits de Dakar pour violence et voies de fait et menaces à ascendant. Mélancolique, la maman des prévenus a pleuré tout au long de l’audition. Devant la barre, elle dit ne plus reconnaître ses deux enfants dont le père l’avait abandonnée. O. Diop était à Rufisque chez sa grand-mère quand il était petit. Son frère, M. Diop habitait avec elle. Elle a travaillé dur pour qu’ils ne manquent de rien. Mais depuis quelques années, ils sèment le trouble dans la maison et le quartier. Ils accusent leur mère de les avoir abandonnés lorsqu’ils étaient petits et qu’elle se prostituait. Selon toujours la plaignante, ses enfants refusent de travailler. Elle a acheté à M Diop une moto pour qu’il travaille en qualité de livreur en plus de lui trouver un poulailler. Quand ils prennent de l’alcool, ils bombardent leur mère d’injures. Ils lui demandent de sortir de la maison alors que c’est leur beau-père qui paye la location. Ils ont tenté de la brûler vive. F. K. Diop est partie à la gendarmerie à trois reprises pour se plaindre, mais, ses enfants lui demandaient à chaque fois pardon. Elle veut maintenant qu’ils la laissent vivre en paix. Ces allégations ont été confortées par son époux A. Camara qui fait l’objet de menaces de mort.
Les frères Diop condamnés à un an ferme (bis)
Les prévenus qui comparaissent devant la barre des flagrants délits de Dakar pour violence et voies de fait au préjudice de leur beau-père et de menace à ascendant, ont plaidé non coupables. Âgé de 25 ans, M. Diop a avoué qu’il est alcoolique, mais il n’a jamais insulté sa mère encore moins son beau-père. A l’en croire sa mère ne supporte pas le fait qu’il prenne de l’alcool. C’est la même rengaine chez son frère O. Diop, âgé de 23 ans. Dans ses réquisitions, le parquetier soutient que les mis en cause ne contestent pas leurs actes. Ils mettent leurs agissements dans le compte de leur état d’ébriété. Les enquêteurs ont déclaré qu’ils ont refusé de déférer à leur convocation. Finalement, ils ont débarqué sur les lieux, mais ils en ont subi les affres. Les prévenus ont menacé de réitérer leurs actes si toutefois ils sortaient de prison, a fait observer le parquetier. Pour la répression, il a requis deux ans dont un an ferme. Finalement, le Tribunal a suivi le réquisitoire du délégué du parquet.
Sur 1 000 pèlerins testés, près de 250 ont été positifs à la covid
Les autorités sénégalaises maintiennent le dispositif sanitaire de surveillance à l’aéroport international Blaise Diagne depuis que des pèlerins de retour du pèlerinage à la Mecque ont été testés positifs au Covid19. Le Pr Souleymane Mboup, directeur exécutif de l'Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF), a fait le bilan provisoire. Il confiera à Dakaractu que sur 1 000 pèlerins contrôlés, près du quart, soit environ 250 individus ont été positifs. Il ressort des résultats des analyses que plus de 25 variants ont été détectées dont certaines qui sont nouvelles voire jamais détectées sur le continent africain et au niveau des bases de données internationales. Toutefois, le Pr Mboup soutient qu’à ce stade, on ne peut pas dire qu’il y a déjà une propagation de la Covid-19 au Sénégal. A l’en croire, le ministre de la Santé lui avait demandé de mettre en place un dispositif à l'aéroport pour pouvoir au moins faire les tests et savoir de quoi il s'agissait. Selon Pr Mboup, dès les premières heures de l'alerte, les autorités sanitaires ont très vite pris les devants. On ne savait pas de quoi souffraient ces pèlerins mais il s’est rendu compte qu'avec les premiers tests, plus de 60% d'entre eux souffraient d'une infection de COVID-19. Il se félicite de l'initiative du ministère et de cette capacité d'anticipation du Sénégal. Selon Pr Mboup, au Sénégal, d’après les derniers chiffres qu’il avait, il y avait une prédominance de la souche omicron (…). Ça montre qu’il y a une grande diversité du virus.
Réception des travaux du centre de formation de Mbour
Les travaux de construction et d’extension du centre de formation professionnelle de Mbour sont achevés. A cet effet, le ministre de la Formation professionnelle, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a reçu hier une délégation de la Fondation Khalifa des Émirats Arabes Unis. Dans le cadre de la coopération bilatérale et en matière de formation professionnelle, la fondation a accompagné la construction et l’extension du centre de formation professionnelle de Mbour. La délégation était venue informer le ministre de l’achèvement des travaux et de la réception.
AMINATA TOURÉ APPELLE À LA DISSOLUTION DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
L'ancienne cheffe du gouvernement s'interroge sur la pertinence pour le Premier ministre de présenter une déclaration de politique générale devant une Assemblée nationale qu'elle considère comme n'ayant plus aucune légitimité
Aminata Touré, ancienne cheffe du gouvernement, s'est récemment exprimée sur la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Pour elle, un tel exercice devant l'actuelle Assemblée nationale n'a pas de sens, et elle appelle à sa dissolution. Dans une tribune publiée sur ses plateformes numériques, elle a partagé ses réflexions sur la situation politique actuelle.
Selon Touré, l'Assemblée nationale actuelle ne reflète pas la volonté populaire exprimée lors des élections du 24 mars dernier. Elle souligne que le candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar, Amadou Ba, bien qu'artificiellement majoritaire à l'Assemblée nationale, a été battu dès le premier tour, ne récoltant que 35 % des suffrages.
Elle s'interroge donc sur la pertinence pour le Premier ministre de présenter une déclaration de politique générale devant une Assemblée nationale qu'elle considère comme n'ayant plus aucune légitimité. Touré rappelle que les Sénégalais ont exprimé leur volonté de changement en élisant Bassirou Diomaye Faye avec 54 % des voix.
Elle conclut en appelant à une dissolution de l'Assemblée nationale dès le 31 juillet, suivie de l'élection d'une nouvelle Assemblée nationale. Ce n'est qu'alors, selon elle, que la DPG du Premier ministre aurait du sens, car il présenterait alors la vision et les perspectives de son gouvernement à des députés légitimement élus pour les cinq prochaines années.
Aminata Touré insiste sur le fait que pour que la démocratie sénégalaise fonctionne correctement, ses institutions doivent véritablement représenter la volonté du peuple. Elle reste ferme sur la nécessité d'une réforme immédiate pour aligner les structures politiques avec les aspirations des citoyens.