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10 mars 2025
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 28 JUIN 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Révélation Quotidien, L'As, L'Observateur, Le Quotidien, Libération, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Le Soleil, EnQuête, Stades
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Baadoolo - Pose des premières pierres politiques
Après la sortie de Yewwi, gaayi yeewu naniou. Parce que Sonko a tout pour renvoyer sa Dpg à ses propres calendes. Tiey samedi, jour du Dob… Ça pourrait être le jour de la pose des premières pierres politiques à l’Assemblée. Entre la majorité dans l’opposition et la minorité au pouvoir. Mais aussi, qui sait ?- entre les ex : Yewwi et ceux qui sont sortis de ses flancs. Jusque-là, on n’a pas encore vu les gosses de Khalifa Taxawu temm. Il y aura peut-être des coups : coups de colère, coups de Jarnac, coups de pied… Je ne parle pas de Amy Ndiaye Gnibi nak.
Après les violences de la Tabaski Thierno Madani Tall et une délégation de Tivaouane à Médina Gounass
très attendue après les violences de Médina Gounass. Thierno Madani Tall s’est rendu dans la cité religieuse, ce jeudi, pour arrondir les angles entre les disciples de Thierno Amadou Tidiane Ba et ceux de Thierno Mounirou Baldé. «Nous avons accueilli deux délégations. Une très forte délégation de la famille conduite par le khalife Thierno Madani Tall. On a aussi reçu une délégation envoyée par le khalife général Serigne Babacar Sy de Tivaouane. Elles ont toutes les deux eu des entretiens avec le khalife Thierno Amadou Tidiane Ba. Elles se sont toutes indignées des événements malheureux qui ont lieu le jour de la tabaski», a rapporté Amadou Tidiane Talla, 2ème adjoint au maire de Médina Gounass au micro de L’AsTV.
Professeur Abdou Niang, néphrologue «Un Sénégalais sur deux est hypertendu»
Le Professeur Abdou Niang a déclaré, ce jeudi, à Mbour, en marge de l’atelier sur les conditions d’accès aux kits de dialyse que «l’hypertension est, avec le diabète, l’une des premières causes de l’insuffisance rénale et qu’un Sénégalais sur deux est hypertendu». Le responsable de la chaire de néphrologie à l’Université Cheikh Anta Diop a indiqué que «la maladie rénale est actuellement la 11ème cause de mortalité dans le monde et en 2040, elle en sera la 5ème». Selon lui, l’insuffisance rénale est un problème de santé publique dans le monde qui compte 850 millions de malades. «Au Sénégal, on est à plus de 850 mille personnes atteintes d’insuffisance rénale. Mais ce qui est grave, c’est que la grande majorité ne le sait pas parce que l’insuffisance rénale est un tueur silencieux», a précisé le néphrologue. L’hypertension et le diabète étant «les principales causes de l’insuffisance rénale», il a recommandé, par conséquent, la nécessité pour chaque Sénégalais de prendre régulièrement sa tension artérielle et de contrôler son diabète.
Conditions de travail et absence de réaction des autorités - La colère décolle chez les travailleurs de l’aviation civile
L’intersyndicale des travailleurs de l’aviation civile qui s’est réunie, ce mercredi 26 juin, est dans tous ses états. Elle a dénoncé, entre autres, «le manque de réponse des autorités face aux urgences du secteur, les arriérés de paiement de l’Isa des travailleurs de l’Asecna, la situation des agents menacés d’expulsion de la Cité batterie». Dans un communiqué, les secrétaires généraux des différents syndicats, une dizaine, «déplorent vivement le mutisme sidérant de la tutelle face aux urgences de plus en plus acerbes du secteur». Ils dénoncent également «les conditions de travail et de performance des travailleurs du transport aériens (qui) ne sauraient être reléguées au second plan». L’Intersyndicale des travailleurs de l’aviation civile prévient que «les réponses appropriées d’ordre syndical seront mises en branle très prochainement». Une réunion avec le ministre de tutelle est programmée «en fin de semaine».
Maire de Ziguinchor Djibril Sonko succède à Ousmane Sonko
Djibril Sonko est le nouveau maire de Ziguinchor depuis ce jeudi. Jusque-là, 2e adjoint à Ousmane Sonko, l’homme est un homme de confiance du Premier ministre. Mais son parcours académique et professionnel a pesé sur la balance pour avoir la confiance des conseillers et de son prédécesseur qui a démissionné pour respecter la promesse de non cumul de fonctions. Originaire de Ziguinchor, Djibril Sonko a eu à occuper le poste de chargé de revendications au sein du Syndicat unique des travailleurs du Trésor. Il est aussi membre fondateur de Pastef et coordonnateur départemental du parti à Ziguinchor.
Nomination de Fatou Sow Des femmes du Pds attaquent Wade en justice
Des femmes du Parti démocratique sénégalais contestent la décision de Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci, c’est devant les tribunaux. Dans une vidéo de quelques minutes, Yandé Fall, une des rebelles, explique : «Je viens vous rappeler que ces derniers temps, il y a eu une décision administrative qui a été prise nommant madame Fatou Sow présidente nationale des femmes du PDS et madame Ndèye Astou Camara secrétaire générale des femmes. Ces décisions sont en porte-à-faux avec les textes qui régissent notre formation politique, précisément notre règlement intérieur». Elle informe qu’elles sont ont saisi le juge des référés pour faire annuler les décisions nommant la présidente et la secrétaire générale des femmes du Parti. Parce que ces postes ne sont pas nominatifs mais électifs», argumente Mme Fall. Elle annonce que l’audience est prévue au mois de juillet.
Patrimoine de la mairie Babacar Diop en guerre contre le recteur de l’université de Thiès
Le conflit entre le maire de la ville de Thiès et le recteur de l’université Iba Der Thiam est inévitable. Babacar Diop exige «la libération dans les plus brefs délais du Palais des Congrès par l’Université». C’est dans cette logique de récupérer «son patrimoine» que le Conseil de la ville, à la suite de la session ordinaire de ce jeudi 27 juin 2024, a réclamé sa restitution. «On a constaté que l’administration de l’université de Thiès est déterminée dans son entreprise de s’accaparer du patrimoine de la ville pour y ériger son rectorat», s’indigne-t-il. Babacar Diop informe qu’une copie de résolution sera transmise au recteur, au gouverneur de Thiès ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
KEEMTAAN Gi - LE BAL DES AIGRIS
Il faut être fort pour résister à ses envies de meurtre suite aux révélations fracassantes de la presse, particulièrement de nos confrères de « Libération » à qui nous tirons notre chapeau au passage, qui ne semblent émouvoir personne et qui concernent pourtant la gestion de certaines entreprises publiques où s’opérait une véritable orgie financière par quelques crapules. Comme à la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et Jeunes (DER /FJ) ou au Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires frontaliers (PUMA). Des divulgations que l’on peine à croire tellement les choses qu’elles rapportent sont graves. Nos ressources ont ainsi été pillées ou vandalisées, l'économie dépecée, le gangstérisme d’Etat érigé en règle. Faut-il s’étonner après cela que la pauvreté, conséquence d’une mal-gouvernance de voyous, soit au coin des rues avec une population qui peine à se nourrir convenablement ? En effet, si le président américain Herbert Hoover disait que la « prospérité est au coin de la rue », ici, dans le Sénégal du Chef, c’est la pauvreté qui était à tous les carrefours. Tandis que les salopards, eux, construisaient des châteaux de rêve aux Almadies et achetaient des appartements à Dubaï, à Marrakech, à Paname et ailleurs. Les terres du domaine national étaient distribuées à des bienheureux dont le seul mérite était d’être des proches du Chef. Lequel, en plus d’enrichir copains et coquins, mettait aussi sous le coude leurs dossiers. Conséquence : il a laissé à Serigne Bass et à Oscar Sierra un pays exsangue où tout est urgence. Et tout à reconstruire en de moments où il faut aller vite avec l’hivernage qui s’est déjà installé et qui promet une saison pluvieuse. De tout cela, des néo-opposants, constitués d’une bande d’aigris qui gèrent plus leurs états d’âme qu’ils ne sont préoccupés par l’intérêt général des populations, ne pipent mot. Tous ont le regard tourné vers la déclaration de politique générale de celui qui les empêche de dormir. Une DPG qui n’a jamais rien livré de positif dans ce pays si ce n'est des déclarations fracassantes de va-t-en guerre. Un exercice durant lequel chaque député fait son show devant les caméras des télévision histoire de dire à ses électeurs(ou à ses maîtresses!) : « vous avez-vous, je suis un député qui travaille, moi! ». Puis, tout le monde retourne à sa vie d’avant tandis que la déclaration de politique générale du Premier ministre du moment est rangée au fond des tiroirs. Il faut que l’on se calme. On avait dit que la précédente législature était la plus nulle de l’histoire politique du Sénégal. Mais on risque, avec les nouveaux opposants composés d’affairistes et de dépités, d’avoir pire encore. La présence dans l’hémicycle de celui dont tous ces néo opposants ont le nom à la bouche semble les traumatiser alors qu’il n’est pas tenu par un quelconque délai et n’a jamais dit qu’il ne ferait pas sa DPG. Surtout devant des députés d’une majorité déchue dont le patron a été installé sous forte escorte de la gendarmerie. Que faut-il alors attendre d’une telle Assemblée ? Oui, pour une déclaration de politique générale, mais ça ne semble être ni une urgence ni la préoccupation de millions de Sénégalais. Mais plutôt celle de gens qui voudraient prendre une revanche sur celui qui les traumatise. Tant pis pour eux… KACCOOR BI - LE TEMOIN
MINISTERE DE L’ECONOMIE : BAMBA DIOP LIMOGE PAR OULIMATA SARR, REHABILITE PAR SON FRERE… ABDOURAHMANE SARR
Cela pourrait faire rire même si cela ressemble à une farce de mauvais goût. Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 26 juin, l’on retient parmi les mesures individuelles la nomination de Mouhamadou Bamba Diop, brillant ingénieur statisticien, comme SG du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération en remplacement d’un autre brillant économiste, Allé Nar Diop, qui migre au Palais pour gérer le Projet. Seulement ce qui fait comique, c’est que ce même Mouhamadou Bamba Diop avait été limogé par Oulimata Sarr le 04 octobre 2023 de son poste de directeur général de la Planification et des Politiques économiques du ministère de l’Economie. Et l’avait fait remplacer par son ami intime, Souleymane Diallo. Ce qui avait installé un gros malaise dans les couloirs du ministère. Oulimata Sarr présentée à l’époque de sa nomination comme une grosse prise du président Macky Sall pêchée à ONU-Femme aura passé juste 9 mois au ministère de l’Economie où elle n’aura pas laissé un souvenir impérissable. Mayacine Camara avait commenté à l’époque le limogeage de Mouhamadou Bamba Diop en ces termes: « Cette destitution restera longtemps dans la mémoire des agents de la planification. Le pire a été de le remplacer par son ami et proche collaborateur Monsieur Souleymane DIALLO. Qui connaît ces deux complices, va comprendre que Madame le Ministre a tout simplement faussé la solution de son problème ». Eh bien Bamba Diop a été réhabilité ce mercredi 25 juin par le propre frère d’Oulimata Sarr, le Dr Abdourahmane Sarr, qui a hérité du poste de sa sœur. Comme si les nouvelles autorités voulaient réparer une injustice…
UN SONKO PEUT EN CACHER UN AUTRE
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, n’a aucun lien de parenté avec Ousmane Sonko, son prédécesseur à la tête de la mairie de la capitale du Sud. Les deux hommes n’ont aucun lien de sang, mais seulement des liens politiques puisque tous les deux militent dans le même parti, Pastef. D’ailleurs, cet inspecteur du Trésor avec près de 15 ans de service qui servait à Gossas a démissionné dans la foulée uniquement pour s’occuper de son mandat de maire de Ziguinchor. Jusqu’ici deuxième adjoint d’Ousmane Sonko, Djibril Sonko a vivement rendu hommage à celui qu’il considère comme son mentor puisque, s’il a rejoint le Pastef comme membre fondateur pour être le patron départemental de Ziguinchor, c’est grâce à Ousmane Sonko. Surtout que ce dernier a persuadé les autres candidats de se retirer à son profit pour la mairie de Ziguinchor. Djibril, juste après sa nomination, n’a pas manqué de remercier son mentor pour son soutien. Un Sonko qui part, un autre Sonko qui arrive. Ziguinchor aime véritablement Sonko. Mais tient aussi un maire, une tête bien faite puisqu’il est titulaire d’un DEA en économie internationale de la FASEG de l’UCAD et enseigne à l’UCAD et à l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
LE PDS TERMINE SES FEDERATIONS VERTICALES ET HORIZONTALES
Le Parti démocratique sénégalais continue le renouvellement de ses instances. La formation du président Abdoulaye Wade vient de boucler l’installation de ses fédérations verticales et horizontales. La Commission de vente et de renouvellement des structures remettra incessamment son rapport final au frère Secrétaire général national. Il s’agira par la suite de mettre en place le comité directeur et le secrétariat national, prérogatives du SGN. Puis s’en suivra le Congrès dont la date sera communiquée « ultérieurement ».
THIERNO ALASSANE SALL A PROPOS DE LA DGP DE SONKO
La Déclaration de politique générale pollue franchement l’environnement politique de notre pays. Et la sortie du groupe parlementaire de Yewwi n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Un parlementaire de renom, le député Thierno Alassane Sall, ne s’est pas gêné pour apporter son grain de sel dans l’affaire. « L’article 55 de notre Constitution dispose : « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ». Cette obligation constitutionnelle n’a pas besoin d’être insérée dans des délais. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale avant que le Gouvernement ne pose des actes dans le sens de l’exécution d’un quelconque programme et il va sans dire que c’est déjà le cas » indique le député non aligné. « Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture. Le nouveau régime est, d’abord, attendu dans le respect scrupuleux de la Constitution et la reconstruction des institutions abîmées. Cela ne demande ni financement ni ressources. Sauf celles que l’on doit avoir en propre : se mettre à la hauteur de l’histoire et garantir une gouvernance démocratique » souligne Thierno Alassane Sall.
OUSSEYNOU LY MINISTRE CONSEILLER :« HORS-LA-LOI UN JOUR, HORS-LA-LOI TOUS LES JOURS !
Le ministre conseiller, porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly, est sorti de sa réserve pour tirer à bout portant sur ceux qui, selon lui, falsifient le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». « Face à la pertinente question du règlement intérieur « falsifié » de l’Assemblée Nationale, voilà qu’ils n’arrivent toujours pas à entretenir un débat de fond en donnant une réponse technique fondée sur le droit. Et comme toujours quand PASTEF pose des questions pertinentes, on répond par la calomnie » indique le ministre conseiller de la Présidence. « Hier c’est PASTEF qui avait dénoncé la fausseté du règlement intérieur de l’AN, aujourd’hui encore c’est PASTEF et ses alliés qui le dénoncent. C’est ça qu’on appelle constance dans les positions. Celles qui nous ont valu la confiance des Sénégalais depuis le 24 mars. Quand l’argument est béton, en face on bétonne les insultes. SONKO a peur ! Ha oui ? Comment ça ? Parce qu’il y a eu un Ousmane Sonko seul contre tous à l’AN de 2017 à 2022. Et pourtant ses pertinentes interpellations et cours magistraux du haut du perchoir donnaient des crampes à un gouvernement entier et à un ancien Président de la République, qui finit par se réveiller de son sommeil de lion pour s’en prendre à lui et à son parti avec toute la puissance d’Etat ». « La suite de cette histoire de peur qui a fait des dizaines de morts, des centaines de blessés et une plaie à notre démocratie, nous la connaissons. Rien n’est encore archivé ! (…) Pour une fois, arrêtez d’être hors-la-loi en adaptant le RI de l’AN à la Constitution et les heures qui suivront Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko se présentera devant vous pour encore vous apprendre comment le PROJET compte développer ce pays » conclut Ousseynou Ly.
Par Idrissa Doucouré
BRISER LES CHAINES DES TRADITIONS POUR UNE SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
Le Sénégal, un pays riche en traditions ancestrales et en diversité culturelle, se trouve actuellement à un tournant décisif pour l'avenir de son secteur agricole. Cette préférence pour les techniques traditionnelles est souvent alimentée par une méfiance
Le Sénégal, un pays riche en traditions ancestrales et en diversité culturelle, se trouve actuellement à un tournant décisif pour l'avenir de son secteur agricole. Bien que l'agriculture joue un rôle crucial dans l'économie nationale, des obstacles socio-culturels profondément enracinés continuent de freiner son développement optimal. Ces défis, ancrés dans l'histoire, les us et les coutumes locaux, nécessitent une approche nuancée pour être surmontés. Il est intéressant de noter par exemple des programmes gouvernementaux en matière de vaccination des enfants, de scolarisation des filles ou encore d’hygiène qui sont souvent accompagnés par de fortes composantes de communication sociale visant à encourager des changements de comportements.
Dans les régions rurales du Sénégal, les méthodes ancestrales de culture continuent de prévaloir. Par exemple, à Ndiaffate dans la région de Kaolack, les agriculteurs persistent à utiliser des semences locales moins productives, malgré la disponibilité de variétés améliorées. Cette préférence pour les techniques traditionnelles est souvent alimentée par une méfiance envers les nouvelles technologies.
À Thiès, un projet d'irrigation goutte-à-goutte a échoué car les agriculteurs pensaient que les promoteurs cherchaient à les tromper.
La dépendance des agriculteurs sénégalais vis-à-vis des subventions et aides de l’État, constitue un autre frein majeur. À Kaolack, les producteurs d'arachides ont retardé leurs semis en attendant des semences subventionnées, ce qui a conduit à une récolte tardive et moins abondante. Cette attente des aides étatiques peut freiner l'initiative individuelle, le principe d’entreprenariat et retarder les progrès agricoles.
Les chefs traditionnels et les anciens jouent un rôle déterminant dans les décisions agricoles, souvent au détriment de l'innovation. À Ziguinchor, un projet de diversification des cultures a été abandonné car les anciens insistaient sur la culture exclusive du riz. Le poids des traditions peut ainsi limiter l'adoption de pratiques agricoles plus diversifiées et rentables.
Certaines croyances culturelles influencent également les pratiques agricoles. À Fatick, des agriculteurs ont refusé d'utiliser des engrais, affirmant que la fertilité des sols dépendait de la volonté divine. Cette croyance en la providence peut réduire l'adoption de pratiques modernes et limiter les rendements.
Les cérémonies traditionnelles retardent parfois les récoltes, affectant la qualité des produits. À Tambacounda, une cérémonie de bénédiction des récoltes a retardé la moisson du mil, entraînant des pertes dues aux intempéries. Bien que significatives sur le plan social, ces pratiques peuvent avoir des conséquences économiques négatives.
La priorité accordée aux cultures vivrières traditionnelles, comme le mil et le sorgho, au détriment des cultures commerciales plus rentables, limite les revenus des agriculteurs. À Matam, les tentatives d'introduire la culture de la tomate industrielle ont été rejetées en faveur du mil. La rationalité paysanne voit aussi les tiges de mil et sorgho comme matériaux de construction de l’habitat en plus des graines pour l’alimentation quotidienne du ménage. Cette valorisation des cultures vivrières, bien que cruciale pour la sécurité alimentaire, restreint les opportunités économiques.
Les innovations agricoles sont parfois perçues comme des menaces à l'identité culturelle. À Bakel, l'introduction de tracteurs a été mal accueillie car les agriculteurs craignaient que cela ne détruise leur mode de vie traditionnel basé sur le travail manuel, en plus de la non disponibilité de moyens financiers pour faire face à la consommation en carburant. Cette stigmatisation des innovations et la non prise en compte des capacités financières pour l’exploitation, freine l'adoption de technologies qui pourraient améliorer l'efficacité et la productivité.
Les femmes, bien que cruciales dans l'agriculture sénégalaise, sont souvent marginalisées dans les prises de décision. À Kolda, un groupe de femmes a été empêché de participer à un programme de formation en agriculture durable, les hommes de la communauté estimant que leur place était au foyer. Cette exclusion limite l'efficacité des initiatives agricoles et prive le secteur de contributions précieuses.
Il est également important de noter que l'intégration des jeunes dans le secteur agricole est essentielle pour assurer la pérennité des innovations et des pratiques modernes. Les jeunes agriculteurs, souvent plus ouverts aux nouvelles technologies, peuvent jouer un rôle clé dans la transformation du secteur agricole sénégalais. Des programmes de mentorat et de formation ciblés, peuvent aider à combler le fossé générationnel et à encourager l'adoption de pratiques agricoles plus efficaces et durables.
La transmission orale des connaissances agricoles limite aussi l'accès à des informations actualisées et scientifiques. À Louga, les jeunes agriculteurs continuent de suivre les conseils de leurs aînés, ignorant les formations modernes disponibles. Cette dépendance sur la transmission orale freine l'innovation et l'adoption de nouvelles techniques.
Inclure les femmes et les jeunes dans les processus décisionnels et leur fournir les ressources nécessaires est également crucial.
Pour réussir les objectifs de souveraineté alimentaire, il est impératif de mettre en place des programmes d'éducation et de sensibilisation qui respectent les traditions tout en introduisant progressivement des innovations. Les autorités en charge de l’encadrement paysan, doivent collaborer étroitement avec les chefs traditionnels pour gagner leur confiance et leur soutien. Enfin, il est essentiel de promouvoir des pratiques agricoles modernes tout en respectant les croyances locales, en montrant comment ces nouvelles méthodes peuvent coexister avec les traditions et améliorer les rendements agricoles. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en place des stratégies de communication sociale efficaces, de renforcer les capacités des agriculteurs à travers des formations continues, et de créer des plateformes de dialogue entre les différents acteurs du secteur agricole
En adoptant une approche inclusive et participative, le Sénégal peut surmonter ces obstacles et promouvoir une agriculture durable et prospère, assurant ainsi sa souveraineté alimentaire et son développement économique.
En combinant tradition et modernité, le Sénégal peut non seulement améliorer la productivité agricole mais aussi garantir une sécurité alimentaire durable pour les générations futures.
En conclusion, la révolution agricole au Sénégal nécessite une approche holistique qui respecte les traditions tout en intégrant des pratiques modernes et innovantes, surmontant les obstacles socio-culturels et favorisant une participation inclusive de tous les acteurs.
L'ÉDITORIAL DE René Lake
POUR UNE THÉORIE DU CHANGEMENT
EXCLUSIF SENEPLUS - Engager la Rupture et la mise en œuvre du Projet sans délai pour rompre avec un cycle de gouvernance abusive. Il est urgent d’élaborer une stratégie de transformation systémique fondée sur des actions cohérentes, mesurables
La prise de fonction d'un nouveau président est un moment crucial pour un pays, surtout lorsqu'il s'agit de rompre avec un cycle de gouvernance oppressive et dictée par des intérêts extérieurs. Diomaye Faye, nouvellement élu président, et Ousmane Sonko, leader incontesté du mouvement Pastef, aujourd’hui aux affaires, se trouvent à cette croisée des chemins.
Pour réaliser un changement durable et profond, il est essentiel de mettre en place une théorie du changement et de la transformation systémique dès les premiers moments du mandat. Contrairement à une accumulation de petites réformes sectorielles, une approche systémique vise à restructurer fondamentalement les institutions, les pratiques et les mentalités qui maintiennent le statu quo. Cet article explore pourquoi cette approche est essentielle, en fournissant une analyse des approches et en présentant des exemples de succès et d'échecs mondiaux.
Pourquoi une Théorie du changement immédiate est essentielle
En début de mandat, il apparaît essentiel d’être dans l'éviction des réformes fragmentées. Une éviction des réformes fragmentées qui éloigne et abandonne les réformes qui sont réalisées de manière isolée, désordonnée et déconnectée les unes des autres, sans vision globale ou cohérence systémique. L’exigence serait plutôt de résolument s’engager dans une approche intégrée et holistique des réformes pour garantir une transformation profonde et durable des institutions, des pratiques et des mentalités.
Les réformes sectorielles, comme celles de la justice, bien qu'importantes, risquent de se heurter à des résistances corporatistes et des inerties institutionnelles. Les Assises de la Justice, convoquées par le président Diomaye Faye du 15 au 17 juin 2024, n'ont pas échappé à cette difficulté, pourtant tout à fait prévisible. Les résistances de certains des principaux acteurs du secteur ont empêché la prise de décision et la mise en œuvre effective des réformes les plus structurantes, les plus pertinemment radicales, maintenant ainsi le système existant intact, malgré quelques corrections importantes. On ne change pas un système dans une conversation sectorielle limitée aux principaux acteurs de ce système.
La revendication sociale et l'exigence populaire du moment historique que vit le Sénégal tournent autour de l'indépendance de la Justice afin de tourner les pages noires des années Macky Sall, marquées par une instrumentalisation systématique de la justice. Une théorie du changement systémique, au contraire, propose une vision globale et cohérente du futur, assurant que toutes les réformes s'alignent vers un objectif commun de transformation profonde.
Ce n’est pas pour rien qu’il existe une théorie fort pertinente pour les acteurs sociaux mais aussi les entreprises publiques et privées de l’extériorité pour le changement systémique. Il faut, en quelque sorte, être hors d'un système pour pouvoir le changer. Cela repose sur l'idée que les personnes et les institutions qui font partie d'un système sont souvent trop influencées par ce même système pour pouvoir le mettre en cause radicalement, “penser hors de la boite“ et imaginer des solutions nouvelles.
Les individus et les institutions au sein d'un système sont souvent influencés par les normes, les valeurs et les pratiques établies. Ces influences peuvent limiter leur capacité à voir au-delà du cadre actuel et à envisager des alternatives. Par exemple, dans un système éducatif traditionnel, les enseignants et les administrateurs peuvent avoir du mal à imaginer des méthodes d'enseignement radicalement différentes parce qu'ils ont été formés et travaillent au sein de ce système depuis longtemps.
Les acteurs internes peuvent également montrer une résistance au changement en raison de divers facteurs, notamment les intérêts personnels, les avantages perçus ou réels qu'ils tirent du système actuel, les compétences acquises et la peur de l'inconnu. Cette résistance active ou passive peut se manifester de plusieurs façons, comme l'inertie institutionnelle, les résistances corporatistes, ou le rejet actif des réformes.
Être immergé dans un système peut limiter la perspective des acteurs internes, les empêchant de voir les problèmes de manière holistique. Par exemple, un juge travaillant dans un système judiciaire corrompu peut reconnaître certains problèmes, mais il peut être incapable de concevoir une réforme globale nécessaire pour éradiquer la corruption systémique.
Les acteurs externes, en revanche, ne sont pas soumis aux mêmes contraintes et influences. Ils peuvent avoir une vision plus claire des problèmes systémiques et des solutions potentielles. Les acteurs externes peuvent inclure des experts indépendants, des organisations non gouvernementales, des universitaires et, bien entendu, des citoyens engagés, des citoyens concernés.
La théorie de l’extériorité propose que pour provoquer un changement systémique significatif, il faut souvent une rupture avec le système actuel. Cela signifie que les solutions ne peuvent pas simplement être des ajustements mineurs ou des réformes sectorielles, mais doivent impliquer une transformation radicale qui peut nécessiter des perspectives et des approches totalement nouvelles.
Donner le ton dès le début
Annoncer le cadre systémique des réformes dès le début du mandat envoie un message clair de détermination et de vision à long terme. Il permet de fixer le cap de la transformation et d’orienter la mobilisation de la société et de l’administration pour le changement. Cela mobilise non seulement les partisans du changement, de la Rupture et du Projet Pastef, mais signale aussi aux opposants que des changements significatifs sont inévitables. Cela crée une dynamique de soutien et de légitimité autour des réformes. Une théorie du changement élaborée dans les premiers jours permet ensuite de mettre en place une feuille de route claire et des mécanismes de suivi et d'évaluation rigoureux qui garantissent que les actions entreprises sont coordonnées, mesurables et orientées vers des résultats concrets.
Dans le Sénégal d’aujourd’hui, toutes les conditions objectives et subjectives sont réunies pour non seulement s'engager dans une transformation systémique mais également pour la réussir. Le Projet de Pastef lui-même porte une ambition endogène basée sur la pluralité, l'inclusion, la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme. Il est donc temps de poser les premiers actes de transformation systémique du Sénégal. Renvoyer cette radicale exigence à plus tard ne serait pas une option pertinente si l’intention de transformation est réelle. Les expériences à travers le monde nous l'enseignent par rapport à celles qui ont réussi et celles qui ont échoué en fonction des objectifs affirmés par leurs initiateurs. Les exemples à l’échelle mondiale sont parlants.
La transformation économique de la Pologne (1989-1990). Au début de son mandat, le gouvernement polonais nouvellement élu a mis en place le Plan Balcerowicz, également appelé la "Thérapie de choc", pour transformer l'économie de planification dite socialiste en une économie de marché. Ce plan comprenait des réformes économiques radicales annoncées dès le début et mises en œuvre rapidement, ce qui a permis de stabiliser l'économie et de poser les bases de la croissance économique à long terme.
La transition démocratique en Afrique du Sud (1994). Lorsque Nelson Mandela est devenu président, il a immédiatement lancé des réformes systémiques pour démanteler l'apartheid et établir une démocratie inclusive. Le gouvernement a instauré la Commission Vérité et Réconciliation, et des réformes économiques et sociales ont été mises en place pour promouvoir l'égalité. Ces actions ont été décisives pour transformer la société sud-africaine ces trente dernières années. Les difficultés actuelles du pays, qui vient d'organiser des élections mettant l'ANC en difficulté, ne doivent pas faire oublier le miracle d'une paix sociale préservée par des réformes systémiques dans un pays où la brutalité et la violence de la gouvernance de l'Apartheid étaient sans comparaison à l'échelle planétaire.
L'Égypte post-révolution (2011). Après la révolution de 2011, le gouvernement égyptien n'a pas réussi à instaurer rapidement une transformation systémique. Les réformes sont restées fragmentées et insuffisantes face aux défis institutionnels et économiques. En conséquence, le pays a sombré dans une instabilité politique et un retour à l'autoritarisme.
Le Venezuela sous Hugo Chávez (1999). Bien que Hugo Chávez ait annoncé des réformes importantes, celles-ci ont été mises en œuvre de manière désordonnée et souvent populiste, selon certains critiques, sans une théorie du changement systémique cohérente. Les réformes économiques et sociales se sont heurtées à de nombreux obstacles, conduisant à une crise économique et politique prolongée malgré les nombreuses réalisations au bénéfice des plus démunis.
Un Chemin vers la transformation systémique
Pour sortir le Sénégal de l'ère néocoloniale et de l'autocratie récente, tout en renforçant les fondements démocratiques de l'État, il est essentiel de suivre une approche systématique et inclusive dès les premiers moments du mandat présidentiel. Une théorie du changement indépendant des jeux partisans politiques, peut offrir une feuille de route pour cette transformation.
La vision d'un Sénégal démocratique, souverain et prospère, où les droits de l'homme sont respectés et où chaque citoyen a accès à des opportunités économiques et sociales équitables, un pays de tous et pour tous où le bien public est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, doit guider cette démarche. Pour atteindre cet objectif, plusieurs piliers doivent être renforcés : les institutions démocratiques, la souveraineté économique et politique, l'éducation et la sensibilisation citoyenne, ainsi que la justice sociale et l'inclusion.
En effet, il est crucial d'assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire, de renforcer les mécanismes de contrôle parlementaire et de promouvoir une administration publique transparente et responsable. Cela garantira que les institutions fonctionnent de manière équitable et efficace, servant les intérêts de tous les citoyens sans favoritisme ni corruption.
La réduction de la dépendance aux financements étrangers et aux multinationales est essentielle pour renforcer la souveraineté économique du Sénégal. Cela peut être réalisé en promouvant la coopération Sud-Sud et l'intégration sous-régionale et panafricaine. Une politique économique nationale basée sur l'autosuffisance alimentaire et énergétique doit être développée pour assurer la résilience économique du pays.
Lancer une vaste campagne nationale d'alphabétisation des jeunes et des adultes, et promouvoir l'éducation dans nos langues nationales sur les droits et devoirs civiques, sont des actions indispensables. De plus, il est nécessaire de promouvoir une culture de paix, de tolérance et de participation active pour renforcer le tissu social et encourager l'engagement citoyen.
Pour réduire les inégalités sociales et économiques, il est impératif d’appliquer avec intelligence certes mais de manière effective les lois déjà existantes d’interdiction de la mendicité en particulier celle infantile, de garantir le respect de l'école obligatoire et de renforcer les infrastructures scolaires, culturelles, sociales, sportives et sanitaires. Assurer une représentation équitable des femmes et des minorités, y compris les personnes handicapées, dans toutes les sphères de la société, est également crucial.
Actions clés pour la transformation systémique
Pour mettre en œuvre ces objectifs, des actions clés doivent être entreprises immédiatement. C’est à l’administration Faye-Sonko de proposer et de mettre en œuvre la formule qui lui paraît la plus pertinente. Une des possibilités pourrait être une Commission indépendante pour les réformes institutionnelles, incluant les réformes constitutionnelles et électorales, qui pourrait être mise en place dans le très court terme. Ne cherchant pas à réinventer la roue, cette Commission devrait s’appuyer sur les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) pour mettre en œuvre le Pacte national de bonne gouvernance démocratique signé par le président Diomaye Faye quelques semaines avant le début de la campagne électorale. Une campagne référendaire pour réviser la constitution ou en adopter une nouvelle, selon les recommandations de la Commission, pourrait être de mise, selon les priorités telles que définies par l’administration Faye-Sonko.
Des politiques de soutien aux PME et aux entreprises locales doivent être développées, et les partenariats public-privé encouragés pour développer les infrastructures nationales. Une réforme monétaire au niveau national ou sous-régional est également nécessaire pour renforcer l'autonomie économique du pays et respecter l’un des engagements clés de Pastef qui répond à une exigence historique des jeunesses d’Afrique dite francophone.
L'éducation civique doit être intégrée dans les programmes scolaires dès le primaire et étendue à des campagnes nationales pour adultes. Des campagnes de sensibilisation via les médias et les réseaux sociaux doivent être lancées pour informer et engager les citoyens.
Mettre en place des programmes sociaux pour les groupes vulnérables, notamment en zone rurale, et assurer l'accès universel à l'éducation et aux soins de santé sont des mesures indispensables pour promouvoir l'inclusion sociale.
Pour mesurer le succès de ces réformes, il est important pour l’administration Faye-Sonko de présenter plusieurs indicateurs clés qui pourraient aller de l’augmentation de la transparence et de la responsabilité des institutions publiques, à la réduction des cas de corruption et d'abus de pouvoir, la diminution de la dépendance aux importations alimentaires et énergétiques, la croissance du secteur privé local, l’augmentation de la participation électorale et de l'engagement communautaire, la réduction des écarts de revenu et d'accès aux services essentiels, l’augmentation de la représentation des femmes et des minorités dans les instances décisionnelles, etc.
Étapes de mise en œuvre
La mise en œuvre de cette théorie du changement doit suivre plusieurs étapes clés. Un diagnostic participatif, impliquant toutes les parties prenantes (gouvernement, société civile, secteur privé, acteurs politiques…), doit, au besoin, actualiser l’analyse des problèmes actuels élaborée par les Assises nationales et la CNRI. Ensuite, un plan d'action à court, moyen et long terme doit être élaboré avec des objectifs clairs et des ressources allouées. La mise en œuvre des réformes et des programmes doit être suivie régulièrement, avec une évaluation continue des impacts. Pour cela, un observatoire des politiques publiques, géré par la société civile, peut être créé. Enfin, les stratégies doivent être adaptées en fonction des résultats et des retours des parties prenantes.
Pour transformer le Sénégal en une nation démocratique et souveraine, il est crucial d'élaborer et de mettre en œuvre dès les premiers moments du mandat présidentiel une théorie du changement systémique. Cela permettra de surmonter les résistances institutionnelles, de mobiliser un large soutien et de mettre en place les bases d'un développement durable et inclusif. Un tel projet mobilisateur et populaire sera également un rempart important face à toutes les tentatives intérieures mais surtout extérieures de déstabilisation du pays. Les exemples mondiaux montrent que le succès de telles entreprises dépend de la rapidité et de la cohérence des actions entreprises dès le début. En suivant cette approche, le Sénégal peut espérer un avenir prospère et équitable pour tous ses citoyens.
L'Administration Faye-Sonko, les Assises nationales et l’hyperprésidentialisme
L'administration Faye-Sonko a un avantage certain dans le contexte historique du moment. En effet, elle bénéficie des conclusions consensuelles des Assises nationales et des recommandations de la CNRI, qui fournissent un cadre général pour la transformation systémique du Sénégal. Le travail de concertation, de collecte et d’élaboration d’un cadre général de transformation systémique est disponible, et les principaux acteurs semblent aujourd'hui pour l'essentiel, disponibles, actifs et disposés à participer à la mise en œuvre de ce chantier tout à fait inédit en Afrique, tant par sa méthodologie que par ses conditions d'implémentation.
Il est important que la mobilisation autour des urgences n’empêche pas la transformation systémique. Il y a un équilibre à trouver pour rassurer les Sénégalaises et les Sénégalais que leurs voix ont été entendues le 24 mars 2024.
Les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la CNRI et leurs porteurs sont les amis des oppositions. C’est le camp de tous ceux qui constatent horrifiés les dégâts majeurs de l’hyperprésidentialisme pour le vivre-ensemble sénégalais. Il affecte les fondements de l’État démocratique parce qu’il crée des conditions favorables à l’installation de réflexes autocratiques. Par contre, une fois au pouvoir, redistribuer et rééquilibrer les pouvoirs exorbitants et irraisonnables de l’Exécutif ne devient plus une priorité. Au contraire, il s’agit d’agir pour les protéger voire les sécuriser encore plus. L’administration Faye-Sonko aura cette tentation qui apparaît comme naturelle mais à laquelle il est impératif de résister.
De la même manière qu’Ousmane Sonko dans un acte historique a résisté à la tentation d’être la seule option à la candidature pour le mouvement Pastef, lui et Diomaye Faye doivent aider le Sénégal à rompre avec ce cycle infernal de l’hyperprésidentialisme auquel on ne s’oppose qu’à partir de l’opposition mais que l’on adoube une fois aux affaires. Ils ont là un acte politique de portée historique à poser dans ce temps de gouvernance que vit le Sénégal sous leur administration. Retarder l’expression véhémente de cette intention n’est pas une option viable parce que les tentacules du système vont se refermer sur eux.
Le Rôle des citoyens et de la société civile
Le traumatisme collectif des années Macky Sall, en particulier les trois dernières années, semble avoir épuisé les Sénégalaises et les Sénégalais à un point tel que le souhait exprimé ou non est celui de refuge dans le déni citoyen sous prétexte qu’il faut laisser aux nouvelles autorités le temps d’atterrir. Le déni citoyen est une forme de capitulation de son droit mais surtout de son devoir d’alerte, d’interpellation mais aussi de propositions. Ils ont été élus, laissez-les gouverner, entend-on. Non justement, l’une des grandes leçons des alternances passées est bien celle de ne pas laisser de procuration à une administration quelle qu’elle soit.
Le droit et le devoir de dire les choses, d’alerter, de critiquer, d’informer, d’éduquer et de proposer est un impératif citoyen à tous moments. Mieux, le changement véritable attendu est que les autorités politiques ne décident plus de la vie des citoyens de façon discrétionnaire et comme elles le veulent sans l’avis de ceux-ci. Ce qui exige un nouveau mode de gouvernance qui ouvre des espaces de participation citoyen dans l’élaboration des politiques et dans les processus de prise de décision afin que les choix et options répondent pertinemment aux besoins et aspirations les plus larges.
En revanche, en début de mandat, il y a lieu de ne pas stigmatiser ou chercher à catégoriser sur la base d’un échantillon de faits réduits et qui par ailleurs cristallisent les contradictions et de ce fait deviennent contre-productifs. Tout cela donne un goût particulier à l’air ambiant. On détecte la saveur acide et toxique de la pensée unique. Tous les acteurs sociaux et politiques ont le droit et surtout le devoir de ne pas laisser s’installer un tel climat dans le Sénégal d’aujourd’hui qui a engagé sa révolution souverainiste, a gagné une nouvelle bataille le 24 mars, mais qui ne pourra aller à la victoire que s’il s’insère dans une dynamique ouverte, constructive d’une révolution citoyenne où des règles consensuelles régissent notre vie commune dans les domaines essentiels partagés tout en laissant à chacun la liberté de ses appartenances idéologiques et de son identité politique.
Pour que la transformation systémique du Sénégal soit un succès, il est impératif que l'administration Faye-Sonko résiste à la tentation de protéger les pouvoirs exorbitants de l'Exécutif et engage immédiatement les réformes nécessaires. La mobilisation citoyenne doit rester vigilante et active, assurant que la voix du peuple continue d'être entendue et respectée. En suivant une théorie du changement bien structurée et en s'appuyant sur les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la CNRI, le Sénégal peut espérer un avenir où démocratie, souveraineté et prospérité sont les piliers d'une société équitable et inclusive.
MASSAMBA DIOP QUITTE LA "RÉPUBLIQUE DES VALEURS"
"Je suis au regret de vous annoncer ma démission au sein de la République des valeurs", a t-il déclaré avant d’ajouter que "c’est par Convenance personnelle axé sur des ambitions politiques".
Il fait partie des membres fondateurs de la République des valeurs depuis octobre 2017. Massamba Diop était également membre du cercle des cadres de cette formation politique et Coordonnateur départemental de RV à Thiès.
« Je suis au regret de vous annoncer ma démission au sein de la République des valeurs », a t-il déclaré avant d’ajouter que « c’est par Convenance personnelle axé sur des ambitions politiques « .
Le militant dévoué du patron de la République des valeurs, Thierno Alassane Sall, est connu pour ses actions sociales à l’endroit des jeunes et des femmes a tenu à rendre hommage à son ancien patron de parti. « Thierno est avant tout un frère, il est plus qu’un ami », témoigne-t-il.
LE MINISTRE DE L’ÉCONOMIE MISE SUR LE CONTENU LOCAL POUR STIMULER LA CROISSANCE
Abdourahmane Sarr estime qu’un accent particulier doit être mis sur l’accroissement de la présence des entreprises nationales dans les pôles territoires et dans les secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, l’énergie...
Le ministre de l’économie, du plan et de la coopération Abdourahmane Sarr, a souligné jeudi, à l’ouverture des 20emes assises des entreprises, la nécessité de promouvoir le contenu local pour stimuler la croissance économique du Sénégal.
« Le Sénégal fait du contenu local un sujet clé pour stimuler sa croissance économique, renforcer sa souveraineté et améliorer les conditions de vie de ses populations. C’est ce que le Président de la république a appelé, le Projet D’un Sénégal Souverain, Juste et Prospère. Ce choix stratégique suppose une implication forte du secteur privé national qui doit jouer un rôle moteur dans la modernisation des processus de production, l’ouverture de nouveaux marchés et la valorisation des produits locaux », a déclaré Abdourahmane Sarr
Le ministre a indiqué que des actions ont été réalisées par le passé pour améliorer l’environnement des affaires et favoriser l’attractivité de notre pays en termes d’investissements.
« Cependant, force est de reconnaître qu’elles ont été très insuffisantes au vu des enjeux et défis auxquels nous devons faire face et des résultats obtenus. C’est dans cet esprit que le projet de transformation systémique du Sénégal a défini des orientations majeures pour l’atteinte de la souveraineté économique par l’élaboration d’une stratégie nationale de développement d’un secteur privé fort, intégrant la dimension territoriale, avec l’ensemble des parties prenantes »
«Pour réussir ce pari, il est indispensable d’appuyer le renforcement des capacités productives du secteur privé. Cela passe par le développement des compétences, en quantité et en qualité ; l’amélioration de l’accès au financement; l’adoption de technologies innovantes et l’accompagnement des entreprises dans leur expansion sur les marchés nationaux et internationaux », a fait valoir le ministre.
Abdourahmane Sarr estime qu’un accent particulier doit être mis sur l’accroissement de la présence des entreprises nationales dans les pôles territoires et dans les secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, l’énergie, les industries et la technologie (le numérique).
« Cela permettra de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur et de créer des emplois de qualité pour les Sénégalais, en particulier les jeunes », soutient-il.
Selon lui, le Sénégal doit également tirer parti de ses « avantages comparatifs » pour développer des produits et services « à forte valeur ajoutée et intégrer les chaînes de valeur mondiales. »
Cela permettra de propulser le développement économique du pays et de le positionner sur la scène internationale.
« La collaboration entre les différents acteurs du secteur privé local et étranger, des pouvoirs publics et de la société civile est essentielle pour optimiser la valorisation des produits et services nationaux. Cette synergie permettra de relever les défis liés à la production de biens et services, à la commercialisation et à la promotion du Made in Sénégal », a-t-il fait savoir.
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LE NOUVEAU DG DE PETROSEN HOLDING DÉCLINE LES GRANDES AMBITIONS DE DIOMAYE
Nommé Directeur général de Petrosen Holding au début de ce mois de juin, Alioune Gueye a officiellement pris les manettes. La cérémonie de passation de services a eu lieu ce jeudi.
iGFM - (Dakar) Nommé Directeur général de Petrosen Holding au début de ce mois de juin, Alioune Gueye a officiellement pris les manettes. La cérémonie de passation de services a eu lieu ce jeudi. Il a décliné les grandes ambitions qui lui ont été assignées par le chef de l’Etat.
RSF APPELLE À LA FIN DE LA CENSURE DES MÉDIAS EN GUINÉE
Reporters sans frontières a organisé un rassemblement à quelques rues de l’ambassade de Guinée à Dakar après l’interdiction d’un regroupement pour soutenir la presse, selon Sadibou Marong.
Dakar, 27 juin (APS) – Le Bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans frontières (RSF) a appelé, jeudi, les autorités de la République de Guinée à mettre fin de ”toute urgence” à la censure des médias et à ‘’rompre avec une politique de répression tout azimut’’.
‘’Nous manifestons notre soutien à nos confrères et aux médias dont les licences ont été retirées au mépris total de la loi. Les autorités guinéennes doivent être tenues responsables de leurs actes et pour leurs promesses non tenues sur le respect de la liberté de la presse’’, a déclaré Sadibou Marong, le directeur du Bureau.
RSF a organisé un rassemblement à quelques rues de l’ambassade de Guinée à Dakar après l’interdiction d’un regroupement pour soutenir la presse guinéenne, selon Sadibou Marong.
‘’Par cette action de mobilisation depuis Dakar, où la situation des médias guinéens inquiète tous les acteurs, nous voulions rappeler au ministre guinéen de l’Information et de la Communication, (…), que RSF ne lâchera rien’’, a t-il dit.
Pour lui, ‘’Il est inadmissible que six médias soient censurés, que près de 1 000 professionnels se retrouvent sans travail du jour au lendemain et que le public soit privé de son droit à une information plurielle’’.
Le directeur général d’EspaceFM de Guinée, Mohamed Mara, des représentants d’organisations de défense de la liberté de la presse, notamment ‘’Article 19’’, la Coordination des associations de presse, la Convention des jeunes reporters du Sénégal et une quinzaine de journalistes ont pris part à ce rassemblement qui a permis de dénoncer, ”les actions de censure entreprises par le gouvernement guinéen contre les médias Djoma TV, Djoma FM, Espace FM, Espace TV, Sweet FM et FIM FM”.