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10 mars 2025
COLERE DE CERTAINS AGENTS A LA TDS SA, LA NOUVELLE DIRECTRICE DANS LE VISEUR
À la Société de télédiffusion du Sénégal (Tds SA), des grincements de dents se font sentir de la part de certains travailleurs dû à la vague de licenciement de la nouvelle directrice, Aminata Sarr.
À la Société de télédiffusion du Sénégal (Tds SA), des grincements de dents se font sentir de la part de certains travailleurs dû à la vague de licenciement de la nouvelle directrice, Aminata Sarr.
Selon Bès-bi dans sa parution du jour, il lui est reproché de « vouloir caser ses proches en se débarrassant de certains agents recrutés par son prédécesseur ». Allégation dont elle se défend et justifie par « une mesure de compression » afin de rééquilibrer « l’importante masse salariale » qui menace la boite.
C’est ainsi poursuit, le journal que, « l’actuelle directrice a adressé une pile de notifications de rupture de contrats quelques jours après son entrée » évoquant des « raisons économiques » que la boite serait confrontée.
« Vu la situation économique difficile de l’’entreprise, et pour des raisons de réorganisations, je suis au regret de vous informer que notre collaboration prendra fin à compter du 31 juillet 2024 » a-t-elle fait savoir.
Cet argument d’Aminata Sarr ne semble pas convaincre les agents concernés, car « elle procède à de nouveaux recrutements depuis quelques jours » pourtant elle « dit que Tds ne peut supporter des gens que l’ex-directrice Nafissatou Diouf avait recrutés ».
« Ce sont des actes d’acharnements » fustige un membre du personnel de la société. Si cette situation de licenciement court les rues c’est parce que selon Bès-bi « Aminata Sarr dans sa quête de place pour ses compagnons, n’a pas épargné des agents recrutés sur contrat à durée déterminée » par ailleurs le journal a appris que « certains licenciés ont été approchés pour un règlement à l’amiable de leur sort ».
Jointe par Bès-bi, la remplaçante de Nafissatou Diouf justifie ses mesures par une « situation alarmante et un recrutement qui n’a pas respecté l’avis du Conseil d’administration et d’autres par la procédure ».
Toutefois Aminata Sarr dit que : « nous allons trouver des moyens de redéfinir leur positionnement au sein de l’entreprise parce que c’est aussi des espoirs pour leurs familles ».
LE PREMIER MINISTRE OUSMANE SONKO N'EST PAS PRET
Samba Sy, l’ex ministre du Travail s’est, lui aussi, joint au débat sur la Déclaration de politique générale du premier ministre Ousmane Sonko. Pour lui, l’actuel chef du gouvernement n’est tout simplement pas prêt.
Samba Sy, l’ex ministre du Travail s’est, lui aussi, joint au débat sur la Déclaration de politique générale du premier ministre Ousmane Sonko. Pour lui, l’actuel chef du gouvernement n’est tout simplement pas prêt.
«Je pense que la vérité, c'est que le Premier ministre Ousmane Sonko n'est pas prêt pour sa déclaration de politique générale», a indiqué Samba Sy, le secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit).
«Il a été demandé aux collaborateurs et membres du gouvernement de donner des contributions pour cette fameuse Dpg. Vous savez qu'à longueur de conseils des ministres, il a été fait cas de cette Dpg. Voilà en quelques jours, à la clôture de l'Assemblée, il n'y a pas de Dpg et il n'y en aura pas à la date échue, car ce gouvernement n'est pas encore prêt», a affirmé l'ancien ministre dont les propos sont rapportés par libération.
Pour lui, l’argument avancé par les députés de Yewwi Askan Wi est «pathétique». Selon lui, ces élus essaient de dorer la pilule.
«C'est la Constitution qui le prescrit. Quand on est aux affaires et qu'on est Premier ministre, on doit venir devant les représentants du peuple pour décliner une feuille de route. Il est parfaitement compréhensible qu'on ne soit pas prêt, mais il faut avoir l'humilité de l'avouer au lieu de trouver des arguties», dit-il.
SODAV, LES REPARTITIONS AUX AYANTS DROITS EN BAISSE DE 5,98% EN 2023
Les répartitions globales qui reviennent aux ayants droits de la société sénégalaise du droit d’auteur et droits voisins (SODAV) ont connu une légère baisse de 5,98% comparées à 2022, a indiqué, jeudi, son directeur gérant, Aly Bathily.
Dakar, 27 juin (APS) – Les répartitions globales qui reviennent aux ayants droits de la société sénégalaise du droit d’auteur et droits voisins (SODAV) ont connu une légère baisse de 5,98% comparées à 2022, a indiqué, jeudi, son directeur gérant, Aly Bathily.
”Les répartitions globales en 2023 sont de 578 millions 116 mille 418 FCFA, et ont connu une baisse légère de 5,98% comparées à 2022 qui a enregistré un montant de 614 millions 896 mille 033 FCFA”, a-t-il déclaré lors de l’assemblée générale annuelle ordinaire de la SODAV.
M. Bathily présentait le rapport annuel 2023 de la SODAV, en présence du Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine, Bakary Sarr.
Il a relevé plusieurs aspects contenus dans ce rapport, notamment les répartitions, les charges, la subvention de l’Etat, le fonds de l’action sociale, etc.
Selon lui, comparé à l’exercice 2022 par exemple, les charges de la SODAV ont connu également, une légère baisse de 3,46%, soit 515 millions.460.807 FCFA en 2023, contre 533 millions 302.720 FCFA.
Le montant des créances des usagers à l’exercice 2023, s’élève quant à lui, à 499 millions 310 018 FCFA contre 499 millions 310 018 FCFA en 2022, soit une baisse de 54,5%.
Concernant les endettements des sociétaires et le personnel, il a noté qu’ils s’élèvent à 302 millions 980 155 FCFA, dont 271 millions 104 949 FCFA par les sociétaires et 31 millions 875 206 FCFA par le personnel.
‘’On note une baisse de 18,8% en 2023’’, a-t-il précisé.
Il a noté qu’au cours des années 2021 et 2022, les taux de frais de gestion étaient nuls grâce à l’appui considérable de la subvention.
‘’En 2023 par contre, la hausse du taux se justifie d’abord par l’irrégularité et la faiblesse du montant reçu au titre de la subvention étatique et la non effectivité de la Rémunération pour copie privée, qui empêche l’autonomie de la SODAV’’, a-t-il expliqué.
Il a toutefois relevé quelques contraintes rencontrées au cours de l’exercice 2023, notamment le sous-effectif du personnel de la SODAV, le manque de moyens adéquats, le faible taux appliqué dans la perception de la rémunération équitable, entre autres.
Il a cité quelques objectifs à atteindre au cours de cette année, notamment, la mise en œuvre urgente de la rémunération pour copie privée.
La SODAV prévoit également la mise en œuvre du droit de reproduction par reprographie par des conventions et de contrats avec les utilisateurs, le lancement de la plateforme intégrée de sa gestion, etc.
Cette assemblée générale a été également une occasion de procéder au renouvellement du tiers des membres du Conseil d’administration, à l’exception du groupe producteur musique et celui audiovisuel et de chorégraphe, qui n’ont pas eu des candidats, les autres sièges à pourvoir ont été octroyés.
Voici la liste de nouveaux membres du Conseil d’administration :
Auteur musique : Ousmane Guissé
Interprète musique : Macoumba Diaw
Auteur audiovisuel : Mariétou Kane
Interprète audiovisuel : Rokhaya Niang
Auteur art visuel : Adama Boye
Auteur dramatique : Babacar Diop
Auteur littéraire : Sokhna Benga
Auteur éditeur : Idrissa Sow
Interprète chorégraphe : Mouhamed Ambroise Gomis.
PRENEZ PLUS DE RISQUES
Abdourahmane Sarr a lancé un appel à l’endroit du patronat. «Prenez plus de risques en vue de profiter pleinement des potentialités de secteurs-clés de notre économie.
Abdourahmane Sarr a lancé un appel à l’endroit du patronat. «Prenez plus de risques en vue de profiter pleinement des potentialités de secteurs-clés de notre économie. Cet appel est également valable pour nos partenaires financiers bilatéraux et multilatéraux. Je le dis à tous les partenaires étrangers qui me rendent visite. Le bilan de l’Etat ne peut pas supporter le volume des investissements rentables nécessaires à l’émergence du Sénégal», a-t-il dit, tout en assurant que «L’Etat est prêt à «dérisquer» les projets pour faciliter leur financement».
Le Sénégal fait du contenu local un sujet-clé pour stimuler sa croissance économique, renforcer sa souveraineté et améliorer les conditions de vie de ses populations. Le président de la République l’a traduit dans son Projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Fort de cette ambition, le Projet doit se reposer sur «l’implication du secteur privé national qui doit jouer un rôle moteur dans la modernisation des processus de production, l’ouverture de nouveaux marchés et la valorisation des produits locaux», selon Abdourahmane Sarr. Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération avait représenté le Premier ministre Ousmane Sonko lors de la cérémonie d’ouverture des Assises de l’entreprise dont le thème de cette année est : «Le partenariat public-privé et le contenu local.» D’après M. Sarr, des actions ont été réalisées dans le passé pour améliorer l’environnement des affaires et favoriser l’attractivité de notre pays en termes d’investissements, mais elles «ont été très insuffisantes au vu des enjeux et défis auxquels nous devons faire face et des résultats obtenus».
Ainsi, pour rectifier le tir, «le Projet de transformation systémique du Sénégal a défini des orientations majeures par l’élaboration d’une Stratégie nationale de développement d’un secteur privé fort intégrant la dimension territoriale», a informé le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération. Qui a précisé que cela passe par «appuyer le renforcement des capacités productives du secteur privé» en développant les ressources humaines et en facilitant l’accès au financement. «Un accent particulier doit être mis sur l’accroissement de la présence des entreprises nationales dans les pôles territoires et dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’énergie, les industries et la technologie (le numérique). Cela permettra de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur et de créer des emplois de qualité pour les Sénégalais, en particulier les jeunes», a déclaré Sarr, tout en rappelant que le Sénégal doit également tirer parti de ses avantages comparatifs pour développer des produits et services à forte valeur ajoutée et intégrer les chaînes de valeur mondiales.
Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération a aussi exhorté le privé national à prôner la collaboration entre les différents acteurs pour relever les défis liés à la production de biens et services, à la commercialisation et à la promotion du Made in Sénégal. Cependant, Abdourahmane Sarr estime que la promotion du contenu local nécessitera de nouvelles mesures telles que «l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire plus favorable aux exigences du contenu local au-delà du secteur des hydrocarbures et des mines, notamment par la révision en cours du Code des investissements pour y intégrer cette préoccupation, le renforcement du dispositif d’appui aux entreprises nationales, notamment par leur financement, l’instauration de mécanismes d’incitation à l’investissement et le développement d’infrastructures nécessaires à la production et à la commercialisation des produits locaux».
AU SAHEL, L’IMPACT DE LA CRIMINALITÉ ORGANISÉE TRANSNATIONALE EST SYSTÉMIQUE
En plus de la menace qu’elle constitue pour la sécurité d’un pays, la criminalité organisée limite les ressources d’un Etat à financer les systèmes de protection sociale et favoriser le développement économique.
En plus de la menace qu’elle constitue pour la sécurité d’un pays, la criminalité organisée limite les ressources d’un Etat à financer les systèmes de protection sociale et favoriser le développement économique.
La région du Sahel en Afrique est maintenue dans une crise « systémique » de plusieurs décennies, exacerbée par les groupes criminels organisés. Sur la paix, la sécurité, les droits de l’homme, la gouvernance, l’Etat de droit et le développement durable, les Etats ne parviennent pas encore à offrir totalement la stabilité et le développement à leurs populations, selon un nouveau rapport du Service de recherche et d’analyse des tendances (RAB) de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
« Globalement, la criminalité organisée transnationale a un impact négatif sur la stabilité et le développement au Sahel à un niveau systémique et constitue un obstacle majeur à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Les groupes criminels trouvent une attraction dans les communautés car ils exploitent les vulnérabilités structurelles de la région et les besoins non satisfaits de la population », indiquent les rapporteurs dans leur document de 44 pages transmis jeudi à APA, rappelant que les pays de la région ont connu une recrudescence de la criminalité organisée depuis les années 1990, avec une diversification et une augmentation des types, volumes et valeurs des produits illicites trafiqués.
La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée définit le « groupe criminel organisé » comme une structure de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre un ou plusieurs crimes ou délits graves afin d’obtenir, directement ou indirectement, un avantage financier ou d’autres avantages matériels.
Le rapport, qui fait partie d’une évaluation de la menace de la criminalité transnationale organisée (TOCTA) sur le Sahel, est financé par la République allemande. Il vise à fournir une compréhension fondée sur des données probantes de ces impacts « afin d’éclairer les réponses possibles » des décideurs. Pour ce faire, il examine l’impact multiforme de six marchés illicites associés au crime organisé – à savoir le trafic de drogues, de carburant, d’or, d’armes à feu, de produits médicaux et le trafic de migrants – sur la stabilité.
Instrumentalisation des tensions
Les auteurs notent que le trafic d’armes à feu « soutient une proportion significative de la violence meurtrière dans la région » où des pays comme le Mali et le Burkina Faso continuent de lutter contre les groupes djihadistes encore présents sur leurs territoires. A un autre niveau, la concurrence pour le contrôle des sites miniers d’or a créé « de nombreux morts et beaucoup plus de personnes déplacées » au Tchad. Elle a également produit des « tensions intercommunautaires de longue date » au nord du Mali, notamment entre et parmi les groupes touaregs et arabes » qui veulent chacun exercer un contrôle sur les marchés illicites.
La précarisation des populations du Sahel est donc une aubaine pour les groupes criminels organisés. Leur modus operandi consiste au « maintien d’un climat de violence et de peur au détriment des efforts visant à réduire significativement les conflits, perturbant ainsi la cohésion sociale et la stabilité à long terme », précisent les chercheurs de l’ONUDC.
La criminalité organisée conduit à une violation permanente des droits humains parce qu’elle « exploite et exacerbe les vulnérabilités des individus au Sahel ». Ils peinent à accéder aux services de base et recourent à la justice par les individus et les communautés. Différentes formes de traite des personnes, telles que l’esclavage, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants ou le travail forcé, y sont notées alors que les pratiques de contrebande peuvent « conduire les migrants à des contextes d’exploitation constituant de la traite », insistent-ils.
« On estime que les enfants constituent un tiers des travailleurs de l’extraction artisanale et à petite échelle de l’or (ASGM) à Kidal et Gao », deux villes du nord du Mali où les actions des groupes armés sont très élevées depuis plusieurs années, poursuivent les auteurs du rapport, soupçonnant une ingérence du crime organisé jusqu’au niveau des sphères étatiques, ce qui « érode la confiance dans les institutions étatiques et sape la légitimité de l’État ».
La corruption, un des modes d’emploi
« Les groupes criminels organisés opérant à travers le Sahel semblent avoir utilisé les revenus générés par les activités économiques illicites pour tenter de s’infiltrer dans les structures de l’État. Les rentes criminelles peuvent être tentantes pour certains individus au sein des institutions étatiques, favorisant l’expansion de mécanismes de protection étendus de la criminalité organisée transnationale », ont-ils soutenu, donnant en guise d’exemple « les pots-de-vin versés aux agents des forces de l’ordre à la frontière entre le Burkina Faso et le Bénin pour faciliter le trafic de carburant ».
Le montant illicite tourne autour de 350.000 à 700.000 francs CFA par camion, « ce qui est plus qu’un salaire mensuel pour les agents des forces de l’ordre de haut rang au Sahel », ont-ils analysé sur cette situation qui a des conséquences sérieuses sur les efforts des autorités à sortir leurs pays du sous-développement.
La criminalité organisée « réduit directement les ressources de l’État » alors que la contrebande de biens « prive les pays sahéliens de revenus fiscaux importants », limitant les ressources disponibles pour financer les systèmes de protection sociale et favoriser le développement économique.
« Au Burkina Faso, par exemple, une commission parlementaire a estimé que la fraude liée au trafic d’or représentait une perte fiscale de plus de 490 millions de dollars par an, ce qui représente plus que le budget alloué au secteur de la santé publique burkinabé en 2023 (294,5 milliards de francs CFA, soit environ 479 millions de dollars). Au Niger, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a calculé que les allers-retours de carburant entre 2017 et 2018 représentaient une perte fiscale de plus de 15,8 millions de dollars », ont-ils illustré sans manquer de mesurer, malgré la tâche « difficile » en raison du manque de données, l’impact de la criminalité organisée sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans les pays sahéliens.
OUSMANE SONKO RISQUE DE MANQUER UN MOMENT IMPORTANT EN POLITIQUE
Dans le paysage politique sénégalais, la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre est un moment clé pour dessiner la feuille de route du gouvernement devant l’Assemblée nationale.
Dans le paysage politique sénégalais, la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre est un moment clé pour dessiner la feuille de route du gouvernement devant l’Assemblée nationale. Cependant, selon Samba Sy, ancien ministre du Travail, du Dialogue Social et des Relations avec les Institutions, le Premier ministre Ousmane Sonko semble chercher à éviter cette étape cruciale.
Invité de l’émission politique « En vérité » sur radio Sénégal, ce jeudi 27 juin, Samba Sy a exprimé son scepticisme face à l’absence de la DPG de la part du gouvernement actuel.
« Il est curieux que ce soient les membres de l’Assemblée nationale qui plaident et dédouanent l’Exécutif de son devoir de se présenter à l’Assemblée nationale. C’est une curiosité. Je pense que la vérité, c’est que le Premier ministre Ousmane Sonko n’est pas prêt pour sa déclaration de politique générale », a-t-il déclaré.
Pour le Secrétaire Général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), le manque de préparation du gouvernement est évident. Il souligne que les collaborateurs et membres du gouvernement ont été sollicités pour des contributions à cette DPG, et que la question a été régulièrement évoquée lors des conseils des ministres. Malgré ces préparations, la DPG n’a pas été présentée à la clôture de l’Assemblée nationale, ce qui laisse entendre, selon lui, que le gouvernement n’est tout simplement pas prêt.
Evoquant les supposées modifications apportées au règlement intérieur de l’Assemblée nationale par le régime sortant, pour lui, il s’agit d’une tentative de masquer l’incapacité du gouvernement à honorer ses engagements constitutionnels.
« Je trouve cela pathétique. Ils essaient de dorer un peu la pilule. C’est la Constitution qui le prescrit. Quand on est aux affaires et qu’on est élevé à la dignité d’un Premier ministre, on doit venir devant les représentants du peuple pour décliner une feuille de route », a-t-il affirmé.
LE GOUVERNEMENT APPELLE À LA MOBILISATION POUR LA RÉUSSITE DE LA DEUXIÈME JOURNÉE NATIONALE D’INVESTISSEMENT HUMAIN
En prélude de la 2ème journée du set setal national prévue le 06 juillet, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement était à Jaxaye pour s’enquérir de la situation de cette zone du département de Keur Massar.
En prélude de la 2ème journée du set setal national prévue le 06 juillet, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement était à Jaxaye pour s’enquérir de la situation de cette zone du département de Keur Massar. Une occasion pour lui de transmettre l’appel du chef de l’État aux Sénégalais à participer massivement à cette journée citoyenne.
Le président de la République appelle les populations à se mobiliser massivement pour la réussite de la deuxième journée nationale d’investissement humain, prévue le 6 juillet prochain, a indiqué Cheikh Tidiane Dièye.
‘’De la même façon que les populations s’étaient mobilisées lors de la première journée, le chef de l’Etat appelle à nouveau à une mobilisation similaire sinon plus’’, a dit M. Dièye, lors d’un point de presse, organisé en prélude de cette deuxième journée d’investissement.
‘’Munis de nos pelles, nos râteaux, nos brouettes, le président de la République, appelle les populations, des plus jeunes au plus vieux, à se mobiliser à nouveau pour curer et nettoyer les caniveaux’’, a-t-il lancé.
Il a souligné que le pays va changer avec le projet de transformation systémique porté par les nouvelles autorités étatiques, si les citoyens sénégalais, décident d’accompagner cet élan de changement.
‘’Nous devons être l’incarnation du changement, être l’exemple du changement en changeant nos comportements dans la gestion de notre cadre de vie’’, a-t-il fait valoir.
Il a rapporté que le président de la République souhaite que la prochaine journée d’investissement, soit mieux organisée que la première, que ”nous fassions mieux en matière de collecte de déchets et de curage de caniveaux’’.
‘’Il (président) souhaite également qu’en terme de mobilisation communautaire et citoyenne, que nous fassions mieux que la première journée. Il appelle les gens à se mobiliser davantage dans toutes les communes du Sénégal’’, a-t-il encore souligné.
Le ministre a indiqué qu’un jeune champion a été distingué et primé pour son dévouement et son engagement à nettoyer son quartier, lors de la première journée d’investissement. Il s’appelle Serigne Mbaye dit Cheikh Mbacké, un jeune Sénégalais âgé de 29 ans, habitant Colobane à Dakar.
‘’On l’a vu entrer dans des caniveaux au quartier Colobane, sans équipement, sans gant de protection pour déboucher les ouvrages d’assainissement. Ce jeune a honoré le drapeau national et tout le Sénégal lors de cette journée’’, a-t-il témoigné avant d’offrir des équipements de nettoiement à ce jeune sénégalais.
Cheikh Tidiane Dièye a rappelé que tous les autres ministères, l’administration territoriale, les structures de lutte contre les inondations, les collectivités territoriales sont concernées par la journée de nettoiement.
Il a expliqué que le choix de Jaxaay pour abriter ce point de presse par le fait que cette zone, est confrontée, au jour le jour, à ‘’de graves problèmes d’assainissement’’.
”Ici la nappe phréatique est affleurante. Et notre présence ici, est une façon de dire à ses habitants qu’on ne les oublie pas’’, a-t-il expliqué, annonçant la réalisation de canalisations dans ce quartier pour traverser l’hivernage.
”Mais nous prenons l’engagement qu’après l’hivernage, dans le cadre de la mise en œuvre des politiques d’assainissement de ce nouveau gouvernement, de venir avec des ouvrages structurants, pour régler les problèmes d’assainissement de ce quartier et d’autres de Dakar et du Sénégal’’, a-t-il promis.
Assane Guèye
SÉPARATION DES POUVOIRS OU SÉPARATION À L’AMIABLE
La déclaration de politique générale risque d’être reportée aux calendes grecques. Se présenter devant 165 députés dont 24 seulement vous sont totalement favorables serait un acte de folie.
La déclaration de politique générale risque d’être reportée aux calendes grecques. Se présenter devant 165 députés dont 24 seulement vous sont totalement favorables serait un acte de folie. Il faut attendre de disposer de son assemblée, de préférence une chambre d’enregistrement pour aller décliner sa feuille de route. Personnalité atypique n’ayant de compte à rendre qu’au peuple selon ses dires, les députés n’étant plus que les représentants des partis et coalitions, le chef du gouvernement n’a aucun intérêt à franchir le Rubicon ni à se jeter dans la gueule du loup. Il est vrai que la tradition républicaine bien établie serait interrompue encore que son prédécesseur n’a jamais fait de déclaration de politique générale et le débat démocratique étouffé dans l’œuf, mais la configuration baroque de l’hémicycle est un vrai casse-tête. Ainsi, de cette petite brèche ouverte sur le règlement intérieur qui aurait été déréglé suite à la suppression du poste de Premier ministre en 2019, on s’engouffre allégrement sans gêne et sans peur du qu’en-dira-t-on. Sans prendre non plus en compte la Constitution, la mère des règlements qui intime l’ordre de se présenter devant les honorables députés en son article 55. Il n’y a donc pas mille manières de qualifier la contorsion. Il s’agirait bien d’une dérobade. Quand on n’est pas prêt, on n’est pas prêt.
Les calculs passent avant les scrupules. Mais ne perdons pas de vue aussi qu’entre-temps, l’élection du 24 mars transformée en référendum a quelque peu rendu obsolète et caduque cette législature. Elle n’a plus beaucoup de sens. Avant une probable et incontournable dissolution, la sagesse voudrait que l’Assemblée se bornât à voter les budgets. Même le contrôle par ses soins de l’exécutif devient problématique. La séparation des pouvoirs rappelle la possibilité d’une séparation à l’amiable. En un mot comme en cent, tout observateur aura compris que la rupture dans les pratiques est encore une chimère. Par contre, la continuité avec la politique n’est pas un rêve mais une réalité dans le sens de realpolitik, cette chose étrange qui met en compétition l’habileté et le cynisme.
Payer moins ou manger mieux
On ne sait pas trop s’il s’est montré habile ou s’il s’est précipité mais le gouvernement a opéré quelques baisses sur des denrées alimentaires ainsi que le ciment. Il faut manger pour vivre et avoir un toit au-dessus de la tête pour une vie digne. On ne dira pas que l’effort est mince ou qu’il s’agit d’une bagatelle quand on a soi-même la possibilité de s’offrir quotidiennement de la viennoiserie en plus des baguettes. Il faut considérer l’initiative gouvernementale comme une attention et une compassion pour les couches vulnérables au seuil de l’extrême pauvreté. C’est être pétri de bienveillance que de voir le verre à moitié plein. Justement, dans cette volonté de casser les prix, le pain a fait paniquer les acteurs. Il est clair que les meuniers ne se sont pas livrés à des menées subversives mais ils ont fauté en se méprisant sur la charge presque affective de ce produit prisé des Sénégalais. Il faut en disposer matin et soir pour éviter le bazar. Toute idée de privation est impopulaire et inacceptable pour quelque pouvoir que ce soit. Même dans son pays de provenance, ce résidu de la colonisation est un objet de vénération. Quand Étienne Lantier criait «du pain du pain, ce serait beau si on en avait tous les jours», la baguette n’était pas encore entrée dans les mœurs sénégalaises. La Rome impériale en avait compris l’importance avec ce slogan opportuniste «du pain et des jeux» pour s’épargner toute sédition. Les entreprises locales de minoterie ne doivent pas être jetées en pâture. La politique de l’offre qui est un précepte chez les affairistes est un fait économique. «Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain», avait prédit un Chancelier Allemand. Sa formule n’a pris aucune ride. Les capitaines d’industrie n’ont pas plus de rides au cœur que les autres mais doivent savoir que les profits n’ont de sens sans philanthropie. Humanistes ou pas, ils ont grand mérite et doivent être respectés pour leur goût du risque. Ils doivent d’ailleurs être nos préférés parce qu’ils luttent contre le chômage endémique. Le rôle de l’État est de rappeler à l’ordre mais aussi d’éviter le copié-collé en ayant des plans choc pour que le consommateur paie peut-être moins et mange mieux surtout. La sécurité sanitaire des aliments est le meilleur moyen de lutter contre la maladie et les coûts faramineux pour se soigner. D’habitude, on fait des alternances pour voir de la grande politique mais on est vite déçu par un même et perpétuel concours de banalités.
LA POLÉMIQUE CONCERNANT LA DPG DU PREMIER MINISTRE PERSISTE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens constant vendredi que la polémique enfle au sujet de la déclaration de politique générale du Premier ministre, à mesure que la classe politique se divise sur le fait de savoir si Ousmane Sonko doit ou non sacrifier à ce rituel républicain.
Dakar, 28 juin (APS) – Les quotidiens constant vendredi que la polémique enfle au sujet de la déclaration de politique générale du Premier ministre, à mesure que la classe politique se divise sur le fait de savoir si Ousmane Sonko doit ou non sacrifier à ce rituel républicain.
De nombreux acteurs politiques, dont des députés de l’opposition, pressent le chef du gouvernement à se rendre à l’Assemblée nationale pour délivrer aux députés sa déclaration de politique générale, trois mois environ après sa nomination à la tête du gouvernement.
Mais des députés de son camp politique, à travers le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), soutiennent que l’audition du Premier ministre devant la 14e législature est pour le moment impossible, en raison d’une incohérence dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Une modification datant de 2019 fait que les mentions relatives à la déclaration de politique générale et à la motion de censure ont été abrogées du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La conséquence, disent-ils, c’est qu’en l’état actuel des choses, il serait impossible pour le Premier ministre de faire sa déclaration de politique générale.
Dans les colonnes du quotidien Soleil, Guy Marius Sagna, un député influent du camp du pouvoir, demande même au chef du gouvernement de “ne pas tenir sa déclaration de politique générale tant que les dispositions relatives au Premier ministre n’ont pas été réintégrées dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale”.
Il reste que certains observateurs et acteurs politiques, ces derniers généralement du camp de l’opposition, ne sont en accord avec cette position, ou ne l’entendent simplement pas de cette oreille, à l’image de la députée Mariétou Dieng.
“La parlementaire soutient, dans une note, qu’en sacrifiant à cette tradition républicaine, le Premier ministre Ousmane Sonko ferait montre d’un grand respect à l’égard des +valeurs symboliques de nos institutions+”, rapporte Le Soleil.
“Se mettre à la hauteur de l’histoire”
Le titre à la une de ce journal, (“Une déclaration de politique générale, mille échos”), est un résumé intéressant de la polémique nourrie sur ce sujet, et qui “enfle”, constate de son côté le quotidien Enquête et Vox Populi. “Déclaration de politique générale de Sonko : la polémique enfle, les politiques s’endiablent”, affiche ce dernier journal.
Enquête note que la “polémique” “n’est pas loin de s’estomper” à ce sujet. Le journal revient sur les réactions de plusieurs acteurs politiques, dont Thierno Alassane Sall, leader de la République des valeurs et candidat à la présidentielle du 24 mars dernier.
M. Sall demande au régime en place au Sénégal depuis avril dernier et la présidentielle du 24 mars de “se mettre à la hauteur de l’histoire”. Il ajoute, cité par Libération : “Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture”.
De même, Samba Sy, leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), émet un point de vue qui se veut définitif sur la question : “La vérité, c’est que le Premier ministre Ousmane Sonko n’est pas prêt”, affirme-t-il dans des propos rapportés par le quotidien Enquête.
Mais parmi les contempteurs du Premier ministre, la réaction la plus violente est venue de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp. “Ils veulent légitimer une forfaiture en convoquant [le règlement intérieur de l’Assemblée nationale] pour tirer d’affaire un PM qui, en vérité, n’a pas de projet de gouvernance à défendre”, dit-il dans des propos mis en exergue par Vox Populi.
“Insatisfait de la non tenue de la déclaration de politique générale, le leader de Gueum Sa Bopp a déversé sa bile sur Ousmane Sonko”, relève Le Mandat. Pour Bougane Guèye Dany, “si l’actuel Premier ministre trouve des faux fuyants pour ne pas sacrifier à la traditionnelle déclaration de politique générale, c’est qu’il ne dispose d’aucun projet de gouvernance”, rapporte le quotidien Kritik’.
Il y a aussi cette position “ferme” de l’ancien député Doudou Wade. “Si Ousmane Sonko veut venir faire sa déclaration de politique générale, son groupe parlementaire n’a qu’à s’évertuer à mettre en place les dispositions légales”, recommande-t-il pour trancher, à la une du quotidien Les Echos.
“L’Etat dévoile ses plans pour le secteur privé”
Ce qui ne semble pas pouvoir mettre fin à la polémique, au regard de nombreux titres, titres consacrés à ce sujet. “Déclarations politiques guerrières”, affiche par exemple Bès Bi Le Jour. “Tirs groupés sur Sonko et ses députés”, souligne le quotidien Les Echos. Des titres virils, mais aussi d’autres inspirés par un constat simple : “La déclaration de politique générale fait rage”.
Selon Sud Quotidien, la question de la déclaration de politique générale ”est en train de susciter une polémique majeure dans l’espace politique”, le journal faisant observer que ”les appréciations divergent d’un camp à un autre”.
Sauf que si l’on en croit le professeur Meïssa Diakhaté, un agrégé de droit public interrogé à ce sujet par Sud Quotidien, ”le Premier ministre n’est plus enfermé dans un délai pour se soumettre à la déclaration de politique générale”.
D’autres thématiques relatives notamment à l’économie, tentent malgré tout de survivre à l’ombre de la polémique. Le Soleil s’intéresse ainsi au renforcement du secteur privé sénégalais.
”L’Etat dévoile ses plans”, affiche le journal, en rapportant qu’à l’occasion de l’ouverture des assises de l’entreprises, hier jeudi, à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et son homologue en charge du Commerce ”ont décliné les leviers que le gouvernement compte actionner pour booster le secteur privé”.
Cela tombe bien, puisque le patronat a profité de ces assises pour étaler ses inquiétudes, relayées par le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne. ”La reddition des comptes est un acte de bonne gouvernance, mais ne devrait pas se traduire par l’arrêt de l’exécution des contrats publics/privés en cours”, a déclaré M. Agne, cité par le quotidien Les Echos.
Le CNP s’est toutefois ”félicité de la posture des nouvelles autorités qui prônent la souveraineté et le patriotisme économiques, une vision qui met le secteur privé national au cœur des politiques publiques”, écrit le quotidien L’info.
Sur la question de la pétition visant un mandat d’arrêt international contre l’ancien président Macky Sall, Rewmi quotidien signale que l’ex-Première ministre Aminata Touré ”valide la traque”.
”On l’a vu dans plusieurs pays, comme au Chili avec Pinochet. L’ancien président Moussa Dadis Camara fait face à la justice…Le Sénégal ne devrait pas faire exception”, dit l’ancienne Première ministre, devenue farouche opposante à Macky Sall, dans des propos rapportés par Rewmi quotidien.
CETTE PATATE CHAUDE REFILEE AU NOUVEAU REGIME
Le bras de fer entre le régime sortant et les travailleurs des Collectivités territoriales réclamant une revalorisation salariales, relèvement du point indiciaire et augmentation des indemnités du personnel de santé, perdure avec le nouveau régime
Le bras de fer entre le régime sortant et les travailleurs des Collectivités territoriales qui réclament une revalorisation de leurs salaires, le relèvement du point indiciaire et l’augmentation des indemnités du personnel de santé, perdure avec le nouveau régime. Lundi dernier, l’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal (ISTCTS), en grève depuis 2022, a encore décrété un mouvement d’humeur de 120 heures, jusqu’à ce vendredi 28 juin 2024, renouvelables chaque semaine. Ce, au grand dam des usagers du service public administratif des mairies et Conseils départementaux.
Ceux qui ont besoin de documents administratifs et d’état civil tels que les certificats de résidence, les certificats de mariage et les extraits de naissance, risquent de ne pas les obtenir. Pour cause, l’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal (ISTCTS) observe encore une grève de 120 heures depuis lundi dernier, renouvelables chaque semaine, après l’interdiction de leur marche par le préfet de Dakar, mercredi dernier. En effet, depuis près de deux ans, les travailleurs des Collectivités territoriales observent une grève avec des mots d’ordre reconduits systématiquement. Ils réclament une augmentation de leurs salaires, une revalorisation du point indiciaire et une hausse des primes en santé aux travailleurs des Collectivités territoriales exerçant dans les structures sanitaires. Face aux nouvelles autorités, les agents des Collectivités territoriales ne lâchent pas du lest, pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
En marge de la 5e réunion du Comité national de pilotage du Programme «Nekkal», mardi dernier, 25 juin, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Balla Fofana, est revenu sur la grève dans le secteur. «Ils ne sont pas en grève, parce qu’on ne leur paye pas leurs salaires, mais parce qu’ils demandent une augmentation. Et cela, il faut le préciser. Aujourd’hui, les municipalités ont recruté un volume de 16.000 agents et l’augmentation du salaire de ces agents représente quasiment 21 milliards de francs CFA. Donc, pour un régime qui vient d’arriver, demander qu’on règle un problème de 21 milliards en deux mois, je pense que, c’est ne pas comprendre les enjeux de cette augmentation. Je pense que nous devons être un peu plus conciliants», a déclaré Moussa Balla Fofana. Poursuivant son propos, il a ajouté : «Avant qu’on ne me confie ce portefeuille, j’ai été Conseiller technique dans ce ministère. Et, en ce temps-là, dans la Lettre de politique sectorielle, je fais partie de ceux qui se sont battus pour qu’on ait une fonction publique locale. On les a reçus et on les a sensibilisés sur l’impact budgétaire et aussi toutes les vérifications qu’on doit faire, parce que l’augmentation demande des réunions de travail. On a pris les rênes de ce pays, avec beaucoup de difficultés. Donc, je les appelle au travail et à respecter le service minimum, carles Sénégalais ont besoin de ces documents hyper importants»
Il faut dire, dès sa prise de fonction, Moussa Balla Fofana a rencontré les membres de l’ISTCTS. A cette occasion, il avait réaffirmé la volonté du Gouvernement à trouver une solution à cette crise persistante. En effet, la grève des travailleurs des Collectivités territoriales perdure et pose de nombreux problèmes dans le fonctionnement des municipalités. Et depuis le régime du président Macky Sall, aucune solution n’a été trouvée, malgré les différentes rencontres avec le ministre des Collectivités territoriales de l’époque. Aujourd’hui, avec les mots d’ordre renouvelables de l’ISTCTS, les populations vont continuer à subir les conséquences des grèves régulières des travailleurs et agents municipaux.