Dr Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du commerce, qui présidait l’ouverture du Salon Dakar Industrie, a annoncé la tenue des Assises de l’industrie en septembre prochain.
Les nouvelles autorités veulent relancer le secteur industriel. En ce sens, des Assises de l’industrie sont envisagées au mois de septembre prochain. Le ministre de l’Industrie et du commerce, qui en a fait l’annonce à l’ouverture du Salon Dakar Industrie, explique : «Nous devons réfléchir ensemble sur les réformes du Code des investissements. Il faut aller beaucoup plus loin pour réformer certainement l’impôt sur le revenu, le système foncier au Sénégal. Ce sera l’un des grands thèmes de ces Assises de l’industrie et du commerce. Dans le cadre de notre projet de développement économique et social du Sénégal, il est donc temps de penser à la relance de l’industrie sénégalaise et à sa réforme.»
En effet, souligne-t-il, au cours de ces 65 dernières années, le Sénégal a connu un «développement industriel en dents de scie, avec d’abord des politiques agressives au début des années 70 qui, finalement, n’ont pas réussi et qui ont abouti malheureusement à la fermeture de beaucoup d’industries». Entre autres entreprises en faillite, le ministre de l’Industrie et du commerce cite la Sotiba Sympafric, Icotaf, Helensens. «Nous avons eu beaucoup de projets d’investissements dans l’industrie qui, malheureusement, n’ont pas tous réussi», regrette Dr Serigne Guèye Diop. Avant d’assurer qu’aujourd’hui, le gouvernement est dans une nouvelle ère de réflexion et de diagnostic. «Cette réflexion et ce diagnostic nous obligent à constater que l’industrie sénégalaise est loin d’atteindre tout son potentiel. Nous avons 46 départements aujourd’hui, 14 régions et 557 communes, et l’une des faiblesses de notre industrie, c’est qu’elle est concentrée à Dakar. La région qui constitue 0, 28% du territoire sénégalais, mais qui accueille par contre 80% de notre industrie, qui accueille en même temps 4 millions de Sénégalais. C’est dire que le reste du Sénégal justement, connaît ce qu’on appelle un désert industriel», argue le ministre de l’Industrie et du commerce devant les membres du Syndicat des professionnels de l’industrie du Sénégal (Spis) que préside Ousmane Mbaye, maître d’ouvrage du Salon Dakar Industrie.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des Assises de l’entreprise lancées par le Conseil national du patronat (Cnp), le jeudi 27 juin. L’édition de 2024 de ces assises a pour thème : «Le partenariat public-privé et le contenu local.»
LE LAC ROSE VEUT REPRENDRE SES ECLATS
Pour sauver le Lac Rose, les initiatives se multiplient aux niveaux local et étatique. Car l’heure est grave pour redonner au cours son éclat unique.
Pour sauver le Lac Rose, les initiatives se multiplient aux niveaux local et étatique. Car l’heure est grave pour redonner au cours son éclat unique.
Lourdement impacté ces dernières années tant dans son aspect que dans les activités à ses alentours, le Lac Rose est au cœur de préoccupations diverses.
L’acheminement de quantités importantes d’eaux pluviales pendant les deux derniers hivernages a en effet fortement détérioré l’environnement autour du Lac Retba. Et, pour faire revivre le point d’eau, un processus devant aboutir à son reclassement en zone naturelle urbaine a été lancé par le ministère de l’Environnement et de la transition écologique. Un atelier s’est tenu en ce sens mardi, dans un réceptif hôtelier de la place. «Nous sommes là pour amorcer le processus de reclassement du Lac Retba, communément appelé Lac Rose, en réserve naturelle urbaine (…)
L’objectif de l’atelier, c’est d’impliquer les acteurs locaux qui interviennent directement et indirectement sur le site pour qu’ils puissent valider le projet et se l’approprier», a noté, en marge de la rencontre, Paul Moïse Diédhiou, directeur adjoint des Parcs nationaux. Cette phase, que M. Diédhiou veut la plus participative et inclusive possible, s’est faite en présence du sous-préfet de Sangalkam, du maire de Tivaouane Peulh-Niagues, Momar Sokhna Diop, d’autorités coutumières et d’acteurs intervenant autour du lac. «Depuis 3 ans, nous avons constaté que le lac n’est plus rose. Le problème du Lac Rose, c’est un problème en amont. Ces dernières années, il y a eu un drainage excédentaire d’eau de pluie vers le Lac Rose. C’est ce drainage qui a dilué l’eau du lac, en plus d’autres éléments. Ça a contribué à dégrader le lac aussi bien en termes de beauté et de production de sel que d’activités touristiques», a posé le maire de la commune, se réjouissant du reclassement enclenché.
Selon lui, le premier acte à poser, c’est de retenir en amont les eaux pluviales qui venaient d’une manière gravitaire de zones environnantes. D’autres problèmes ont aussi cours sur le site et l’atelier devra les diagnostiquer pour tirer les bonnes conclusions. «Il y aura un diagnostic car les acteurs qui vont intervenir vont en parler. Dans ce diagnostic, on va d’abord aller vers les problèmes qui ont occasionné le changement du lac. Ensuite, nous allons trouver ensemble, de manière inclusive et participative, des solutions», a mis en exergue Paul Moïse Diédhiou, indiquant que tous les acteurs vont être impliqués du début à la fin du processus. L’objectif de ce reclassement est, selon lui, de redonner au Lac Rose son lustre d’antan.
Par El hadj Boubou Senghote
REPONSE AU PROFESSEUR FATOU SARR SOW
Dans un enregistrement vidéo, Madame Fatou Sarr Sow, fait étalage de l’indélicatesse qui, finalement, la caractérise, en considération de ses déclarations suivantes « Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, mais plutôt des cultures dominantes »
Dans un enregistrement vidéo d’une durée de 4 mn 51, Madame le Professeur Fatou SARR SOW, Maître de conférences à l’Université Cheikh Anta DIOP, spécialiste des questions de genre dans les agences des Nations Unies pour la formation, l’évaluation et le développement des programmes de genre dans 15 pays africains, titulaire d’un doctorat en Anthropologie et Sociologie des Politiques de l’Université Paris VIII, d’un doctorat en travail social/politiques sociales de l’Université Laval, d’un DEA en sciences de l’environnement de l’Université de Dakar, d’un Master en Economie du Développement des Facultés Aix Marseille II, fait étalage de l’indélicatesse qui, finalement, la caractérise, en considération de ses déclarations suivantes:
« Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, mais plutôt des cultures dominantes. En résumé, de nombreuses ( ) s’étaient retrouvées le long de la vallée du Fleuve, suite à leur départ d’Egypte ; notamment des Sérères, des Wolofs, des Peuls, des Soninkés, etc..Nous 2 formions des Etats, des cultures dominantes. Lorsque Koly Tenguella fondait le Fuuta en 17…, il est revenu car son père avait émigré au Mali pour se soustraire au paiement de l’impôt dû aux Maures. En revenant du Mali où il avait rejoint (ou accompagné) son père, il est passé par le Sud d’où il a ramené des Diolas et des Manjaks. Dans le livre, le document qu’on va sortir, je dis que dans les veines de ceux qui se disent Toucouleurs aujourd’hui, coule le sang du Manjak, coule le sang du Diola.
Thierno Souleymane Baal, son quatrième ascendant se prénomme Niokhor ; Niokhor tout le monde sait que c’est un Sérère. Ses grands-parents sont des Wolofs. Ils ont fait la révolution ici, à Pire Sanokhor. Donc…si on poursuit, en allant au Walo, à chaque fois je disais on fait du brassage ethnique, avec des mariages préférentiels entre cousins et cousines ; constituant un modèle pour nous tous dans la société sénégambienne.
Mais lorsqu’on est allé jusqu’à l’édification de royaumes, on se battait entre nous. Mais toute guerre finit par engendrer des unions matrimoniales. Elimane Abdou Khadr, lorsqu’il a mené la Révolution Tooroodo, est allé au Walo où il a voulu instaurer la Charia. Parce que le Walo était le Musulman ; n’oublions pas que Ndiadiane NDIAYE et Mbarka Mbo, ce sont leurs grands-parents qui étaient venus pour implanter l’Islam. Donc…, mais à l’issue d’une bataille, avec le Kayor, celui-ci lui donna en mariage sa fille, Arame Bakar MBOOJ. De toutes les épouses d’Elimane Boubacar, c’est Arame Bakar qui lui donna le plus grand nombre d’enfants. Tous les grands dignitaires aujourd’hui Pulaar, leurs grands-parents sont issus d’Arame Bakar. PARENA, Mariame WANE LY, c’est Arame Bakar sa grand-mère. Voyez-vous, cette Arame Bakar-là, c’est elle la grand-mère de Buur Siin. Parce que c’est son fils Yerim Mbagnik qui a eu un enfant à qui il donna le nom de Mbaba, qui engendra Couly Mbaba ( ) devint Barack du Walo ; c’est le seul Barak de patronyme DIOP. C’est lui qui est allé se marier chez les Sérères et devint le grand-père des ( ) celui qu’on intronise aujourd’hui, le dernier Saloum, le dernier Buur Siin qu’on intronise aujourd’hui, c’est Arame sa grand-mère.
Donc, cela dit, Koly Tengella en personne, lorsqu’il quitta Ngabou, fit le tour du Sénégal, il passa par le Saloum où il épousa Mbossé à qui le terroir du Bosséa dans le Fouta doit son nom. C’est pour dire ! Si nous parlons du XIX ème siècle, avec ce que l’on appelle l’Islam confrérique, autour du marabout, on se maria, oubliant jusqu’à nos origines. Donc aujourd’hui, dans le livre, on est en train de faire la généalogie politique, c’est Amadou DIAO BAKHAO qui le rédige, dans ce document ( ) pour montrer comment s’effectuent les mariages dans tous ces espaces. Si vous voyez, les El Hadj NDIAYE aujourd’hui, le Buur ( ), les NDIAYE qui avaient quitté le Djoloff pour migrer dans le Gadiaga, à son retour, les NDIAYE qui sont restés, sont des DjolofsDjolofs. Aujourd’hui, on va dire que c’est des Sarakhollés. C’est pas des Sarakhollés. Donc on a le Boundou, ils sont venus du Fouta. Ils sont venus de Silma, précisément de Podor. Donc on a un métissage culturel tellement extraordinaire que ces cultureslà, quand Koly Tengella a créé, est revenu dans le Fouta, il a dit que désormais tous les Haalpulaar vont parler le peul. C’est pourquoi on peut constater aujourd’hui que 3 le DAKAR DEM-DIKK de patronyme DIOP, mais ses grands-parents sont des Wolofs. Mais aujourd’hui il est de culture Pulaar.
Mais si vous allez au Walo, les El Hadj Malick, son grand-père, Abdourahmane FAYE, père de Mboté FAYE, on dit qu’il est Sérère. Mais c’est des Sérères, c’est de vieilles souches Sérères qui se sont wolofisées. Donc, c’est pour dire qu’on est fondamentalement un Peuple tellement métissé, que vouloir présenter tel comme appartenant à telle ethnie, un coucou à Betty NGOM, la tante de SONKO. Je lui dis : Mais Betty, ce SONKO-là, pourquoi ne vient-il pas dire d’où il vient ? Ce Fouta d’où il vient, en passant par le Waalo, puis Paal jusqu’à sa destination actuelle, s’il a du sang diola c’est tout au plus pour un quart ! Moi je n’aime pas entendre des qualificatifs du genre un tel est Diola, le patronyme de tel autre est ( ). Mais les Diolas sont là-bas, les TINE sont dans le Waalo. C’est leur origine, car ils venaient de là-bas, parce que leurs premières chutes étaient en Mauritanie. Je ne vais pas faire ici une histoire de toutes ces migrations-là. Mais c’est pour montrer qu’aujourd’hui, au Sénégal, on doit arrêter de dire qu’un tel est ceci ( ). Car on disait que les Wolofs sont métissés. Mais il n’y a pas plus métissé que le Pulaar ! Il n’y a pas plus métissé que le Pulaar ! Les Sérèreslà, ils ont Mansa Waly MANE. C’est un MANE, c’est pas un Sérère. C’est un Mandingue ! »
Telles sont les idioties sorties, avec hargne, de la bouche de notre éminent Professeur, également auteur de plusieurs livres et articles sur l’entreprenariat féminin et la transformation des relations de pouvoir au Sénégal ainsi que sur les luttes politiques et la résistance des femmes en Afrique, etc. !
Que d’inexactitudes dans ces dires, par ailleurs exprimés d’une manière désordonnée et difficilement intelligible, de notre « Diva du Savoir ! » Ainsi en est-il, lorsque notre distingué chevalier dans l’Ordre national du Lion déclare tout de go que:
1)- « Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, mais plutôt des cultures dominantes… »
Il n’y a pas d’ethnies au Sénégal ? Assurément, Madame le Professeur nous en apprend ! Son face-à-face avec le Professeur Mamadou DIOUF, auteur de « Les Ethnies et la Nation » serait intéressant à suivre. Le dictionnaire de l’Académie française ne définit-il pas l’ethnie comme étant un groupe humain qui partage la même culture, en particulier pour la langue et les traditions ? Pour sûr que le Président Léo, ancien membre de l’Académie française aurait tranché, s’il vivait encore parmi nous ! Mais qu’à cela ne tienne : son successeur à la Magistrature suprême du Sénégal, Monsieur le Président Abdou DIOUF, également membre de l’Académie française est là ! Alhamdoulillah ! Intéressant débat donc en perspective : TROIS (03) ESCLAVES SERERES SUR UN MEME PLATEAU ! Les patrons seront gâtés ! Oui ; un régal pour les Fulɓe !
« Senegaal amul Etnii » (il n’y a pas d’Ethnies au Sénégal) ! Madame le Professeur Fatou SARR SOW (Dixit !) Voilà qui constitue un socle de balance qui permet de 4 disserter à souhait sur ce sujet qui, apparemment, d'un seul coup, est devenu passionnant pour nombre de Sénégalais.
Madame le Professeur qui révèle la prochaine publication d'un ouvrage qui ne manquera certainement pas d’aborder sur ce sujet, gagnerait à se pencher davantage sur la notion d'éthnie, avant que de ce faire.
Le malaise qu'il y a dans cette volonté manifeste d'un certain nombre de gens de redéfinir la notion d'éthnie au Sénégal, est que même si le "wasso" qui apparemment remplace le mot "éthnie " est assorti d'une définition taillée sur mesure pour convenir à nier l'existence des éthnies dans notre cher Sénégal, personne ne peut nier qu'il existe des langues qui sont parlées par des groupes dont le dénominateur commun est la culture et les traditions. Comment voudrait-on nier l'existence des éthnies qui font la richesse culturelle d'un pays ?
Nous avons comme l'impression que cette monstrueuse besogne a un objectif inavoué : uniformiser la culture sénégalaise, donc sa langue. Quand on parle de « culture dominante », on est dans le versant de l'effacement inévitable des cultures dominées. Cela se sent de plus en plus dans l'odeur qui se dégage de la cuisine secrète de ces fossoyeurs de l'ordre sociologue jusque-là parfait.
Nous alertions sur le non-respect du droit des langues nationales codifiées à être traitées avec égalité. Nous n'avons reçu, à ce jour, aucune réponse de la part des autorités sénégalaises compétentes à qui nous avons adressé plusieurs correspondances. Pas même le moindre accusé de réception ! Nous n'avons également vu aucune intervention de quel que intellectuel que ce soit de ce pays sur ce sujet. Comme s'il était tabou ou comme s'il n'avait aucune importance. Au lieu donc de cela, des volontaires de la sape de la réalité de l'ordre établi se ruent sur les médias et les réseaux sociaux pour nous prouver que le crocodile ne sait pas nager. Pour nous raconter des histoires de l'Histoire, en se spécialisant dans une honteuse tentative de réécrire l'histoire avec un semblant de conviction d'une rare absurdité.
Si vraiment il n’y a pas d’ethnies au Sénégal, pourquoi alors Madame le Professeur Fatou SARR SOW parle-t-elle nommément de Sérères, Wolofs, Peuls, Soninkés, Toucouleurs, Manjaks, Diolas ? Car il en a été question dans ses diatribes contre la Communauté peule. Et ce sont là des noms qui désignent bien des ethnies. Pourquoi n’a-t-elle pas, en lieu et place, parlé de « cultures dominantes » et de cultures dominées ?
C’est même contre cette notion de dominants/ dominés que nous nous élevons, dans notre combat pour une égalité de traitement entre les langues nationales codifiées (aussi bien dans les programmes éducatifs, les médias que dans l’espace public), proportionnellement au nombre de locuteurs natifs de chacune d’elles. Nous l’avons toujours dit : Le Sénégal ne pourrait se développer dans la paix et la stabilité en niant des pans entiers de sa culture et de ses langues. Jamais !
Aider à vulgariser les diversités culturelles du pays : tel est le sens de notre combat. Pour notre part, aucune culture n’est parfaite. Aussi, sommes-nous, en ce qui nous concerne, preneurs de tout ce qui est bon chez les autres. De tout ce qu’il y a de meilleur chez tous les autres ! Si certains sont favorables à la domination d’une culture sur les autres, grand bien leur fasse. Ce ne sera jamais le cas avec nous. Nous en faisons le serment. Cela aussi doit être clair pour tout le monde !
2)-« En résumé, de nombreuses ( ) s’étaient retrouvées le long de la vallée du Fleuve, suite à leur départ d’Egypte ; notamment des Sérères, des Wolofs, des Peuls, des Soninkés, etc..»
Il ne faut pas chercher à nier l’évidence : le Fuuta-Tooro a toujours été majoritairement habité par les Fulɓe (ceux qui ont en commun l’usage de la langue Pulaar / Fulfulde), même s’il inclut quelques villages soninkés, wolofs et maures. C’est pour cette raison que cette partie du Sénégal est considérée comme étant leur territoire. Le Gajaga aussi est régulièrement reconnu comme étant le territoire des Soninkés, le Mandingue comme le territoire des Malinkés, le Saloum comme le territoire des Wolofs, le Sine comme le territoire des Sérères, etc..En somme, tous ces peuples sont maîtres dans leurs pays et royaumes respectifs, dans les localités où ils sont majoritaires. Et personne n’a jamais trouvé à redire ! Mais dès que l’on parle du Fuuta-Tooro ou des Fulɓe, c’est la levée de boucliers ! Certains deviennent fous de rage, entrent en transe et se mettent à vociférer !
Nous relevons que du début à la fin de sa déclaration, Madame SOW ne s’en est prise qu’aux Fulɓe (encore une fois : Les Fulɓe sont tous ceux dont la langue est le Pulaar). C’est un constat. Qu’elle ne vienne surtout pas nous dire qu’elle ne gagnerait rien à se braquer contre les Fulɓe vu qu’elle a épousé un Pullo ! Car cela n’a rien à voir.
C’est de l’acharnement contre une ethnie! Car il nous revient que lorsque la « Coalition Yewwi Askan Wi » avait gagné les élections législatives du 31 juillet 2022 dans les Départements de Bignona, Sédhiou, Goudomp, raflé 29 des 30 Communes de la Région de Ziguinchor, dans la Verte Casamance d’Ousmane SONKO et Guy Marius SAGNA aussi, l’on avait applaudi : Vive la Démocratie !
Lorsque l’Inter-Coalition constituée de la « Grande Coalition Wallu Sénégal » et de « Wallu Askan Wi » l’avait emporté dans les Départements de Thiès, Tivaouane, Guédiawaye, Keur-Massar, Pikine, Saraya, raflé tout dans le Département de Mbacké sans laisser un seul poste de Député aux autres candidats, on avait également jubilé : Bravo, c’est encore la Démocratie.
Mais lorsque Monsieur le Président Macky SALL et la « Coalition Benno Bokk Yaakar » avaient osé gagner dans les Départements de Kanel, Matam, Podor, Ranérou et autres, l’on avait crié au voleur, dénoncé un prétendu « vote à la soviétique », un soi-disant vote ethnique, un vote à la « Neɗɗo ko Banndum » feignant même d’ignorer 6 que cette expression est l’équivalent du « Nit-Nit ay garabam » wolof ou encore de l’expression française « L’homme est le remède de l’homme ! »
C’était encore une récidive. Car l’on se souvient que lors de la présidentielle du 24 février 2019, nul n’avait trouvé à redire quand les électeurs des Départements de Bambey, Diourbel, Mbacké, Kébémer, Thiès, Tivaouane, etc. avaient donné leurs suffrages à M. Idrissa SECK. Idem lorsque les électeurs des Départements de Bignona, Oussouye, Ziguinchor, Kolda, Bounkiling, Goudomp, Sédhiou avaient voté pour M. Ousmane SONKO. Tout comme lorsque les Tataguinois avaient voté pour leur concitoyen El Hadj SALL.
Mais lorsque lors de la même présidentielle de 2019 les Départements de Kanel, Matam, Podor, Ranérou et Tambacoumba avaient choisi le Président Macky SALL, candidat à sa propre succession…SACRILEGE !
Et last but not least : la disparition brutale et dramatique du FUUTA de la carte historique du Sénégal (en dépit de son statut incontestable de première entité géographique organisée, en tant que réalité sociopolitique ; ce qui est confirmé par la Révolution de 1776), dans le cadre du découpage programmé du pays en pôles de développement, avec la conservation des noms des anciens royaumes,) à savoir :
- le Pôle industriel de Ndakaaru
- le Pôle industriel de Kayoor
- le Pôle industriel de Siin-Saalum
- le Pôle industriel de Njammbuur
- le Pôle industriel de Kaasamaas
- le Pôle industriel de Ɓunndu
- le Pôle industriel de Ferlo
- le Pôle industriel de Waalo !
Assez ! Y EN A MARRE !
3)- « …Lorsque Koly Tenguella fondait le Fuuta en 17…, il est revenu car son père avait émigré au Mali pour se soustraire au paiement de l’impôt dû aux Maures.. »
C’est archi-faux de dire que Koli Teŋella a fondé le Fuuta ! Car le Fuuta existait bien des siècles avant la naissance de Koli Teŋella BAH ! C’est tout aussi faux d’accuser son père, Teŋella, de s’être enfui vers le Mali pour se soustraire au paiement de l’impôt dû aux Maures ! L'époque du père de Teŋella (1464-1512) dont elle dit qu'il avait quitté le Fuuta pour ne pas payer les impôts aux maures, correspondant à la domination du Fuuta par le Jolof, fait douter.
La vérité est que nous étions au XVème siècle, l’essor démographique pointait à l’horizon dans un territoire et des terres de parcours on ne peut plus exigus. Ainsi, conformément à la tradition peule en cas de famille nombreuse, les éleveurs se sont séparés en groupes pour aller s’établir, chacun, dans un endroit donné. D’autres causes 7 liées à la sécheresse, donc de diminution des herbages pouvant entraîner la mortalité des bestiaux, poussaient également les Fulɓe au départ pour aller, généralement, dans ce cas précis, vers le sud de la région soudano-sahélienne. Pour sa part, Teŋella se dirigea vers le nord-est. Naturellement, les Fulɓe s’éloignaient aussi des contrées où ils étaient victimes de razzia des gouvernants, wolofs notamment.
Cette importante immigration des Fulɓe eut comme conséquence majeure la constitution, par Teŋella, du puissant royaume Jaalaalo dans le Kindi, à « une époque où les communautés des Fulɓe étaient partout traquées dans le Mali, comme dans l’Empire songhay en pleine ascension. » C’est ainsi que presque tous les Fulɓe du Sahel et alentours accoururent vers Teŋella qui libéra ses parents qui étaient sous la tutelle des Soniŋkés du Jaara. Il envoya vers le sud son fils aîné Koli qui protégea, aida et organisa les Fulɓe qui subissaient le joug des Malinkés. Une coalition se forma et une expédition fut lancée contre Teŋella par le roi du Xañaaga avec l’aide du Songhay. Teŋella y perdit la vie en 1512 et son fils Koli reprit le commandement du reste de son armée.
4)-« ... En revenant du Mali où il avait rejoint (ou accompagné) son père, il est passé par le Sud d’où il a ramené des Diolas et des Manjaks. Dans le livre, le document qu’on va sortir, je dis que dans les veines de ceux qui se disent Toucouleurs aujourd’hui, coule le sang du Manjak, coule le sang du Diola. »
Nous apprenons plutôt, dans « La première hégémonie peule-le Fuuta Tooro de Koli Teŋella à Almaami Abdul », du Pr Oumar KANE (Paix à son âme) que Koli est allé porter secours à ses frères Fulɓe qui étaient persécutés, opprimés partout, voire exterminés. Après être venus à bout de la confédération Sérère-Joola, il se prépara à aller à l’assaut des royaumes du nord, à la demande de ses frères, nomades au niveau du Bas-Sénégal et autres, victimes de la tyrannie des empires malinké et songhay. Il attaqua les Soose qui maltraitaient les Fulɓe du Ɓunndu et du Damga, refoula à l’ouest les Wolofs qui refusaient de se soumettre et affranchit, du coup, les Fulɓe de la tutelle de ces derniers.
Certes, Koli avait emmené un nombre impressionnant de Manjaks, de Diolas et surtout de Bassaris. Mais ceux-là étaient de parfaits archers qui avaient rejoint ses troupes comme soldats. Mais il n’a jamais été question de sang manjak et de sang diola coulant « dans les veines de ceux qui se disent Toucouleurs aujourd’hui ».
Non, Professeur ! Les « Toucouleurs », ainsi que vous les désignez ne sont point le fruit d’un métissage entre Manjaks et Diolas ! Est-il concevable que les « Toucouleurs » soient issus d’un métissage entre les Manjaks et les Diolas alors qu’ils ne parlent ni la langue des uns, ni celle des autres qui, eux non plus, ne parlent pas le Pulaar, leur langue ?
Dites-donc, Madame SOW, que penserait-on de vos enfants si on disait d’eux qu’ils sont des Cap-Verdiens, parlant le créole en lieu et place du pulaar et / ou du sérère (les langues respectives de leur père et mère) ?
Et puis si, ainsi que vous le suggérez, c’est le sang des Manjaks et celui des Diolas qui coulent dans les veines des Fulɓe, qu’en est-il alors des veines des Fulɓe des vingt-etun (au bas mot) autres pays africains ? Est-ce aussi le sang des Manjaks et celui des Diolas qui coulent dans leurs veines ? Des idioties de cette nature ne devraient pas sortir de la bouche de quelqu’un qui a vocation à dispenser le savoir, à former des hommes et des femmes de vertu ! C’est simplement faire preuve d’une indélicatesse flagrante !
Cela dit, nous ne souffririons d’aucun complexe à voir le sang de nos parents Manjaks ou Diolas circuler dans nos veines, si seulement cela s’avérait. Car disciples des Envoyés d’Allah Nouh, Ibrahim, Moussa, Issa, Muhammad et de tous les autres Prophètes, nous avons la certitude que la croyance en paroles et actes en Allah est l’unique critère de noblesse. Le problème est nous ne sommes pas le fruit d’un métissage entre ces deux braves ethnies.
5)- « Thierno Souleymane Baal, son quatrième ascendant se prénomme Niokhor ; Niokhor BAAL, tout le monde sait que c’est un Sérère. Ses grands-parents sont des Wolofs. Ils ont fait la révolution ici, à Pire Sanokhor… »
Comment Madame le Professeur Fatou SARR SOW a-t-elle pu dire que le quatrième ascendant de Ceerno Sileymaani BAAL est un Sérère qui se prénomme ñoxor et déduire de cela que ses grands-parents sont des Wolofs ? Cette déduction défie le bon sens et la raison !
Ce que nous avons plutôt appris de l’ascendance de Ceerno Sileymaani BAAL (qu’Allah l’agrée), c’est que le saint homme est « originaire de la tribu peule des Woɗaaɓe, du clan des BARI, précisément du sous clan des Baakarnaaɓe qui, dans les temps lointains, habitaient Fittooɓe dans le Maasina, au Soudan (actuel Mali). Il est apparenté à Hammadi Lobbo Aysata, le père de Seexu Ahmadu».
Ce que nous avons appris de l’ascendance de Ceerno Sileymaani c’est, qu’au FuutaTooro, il appartient à la dynastie maraboutique des Ceerno Asso, qu’il est né à Boode, dans le Tooro vers 1720-1721, de Raasin-Sammba-Bukar-Maalik (entendez : fils de Raasin-fils de Sammba-fils de Bukar-fils de Maalik, etc.). Il est, en cela, cousin à Saydu Atumaan TAAL, le père d’Al Hajji Sheexu Umar TAAL al Fuutiyyu. Son arrièregrand-père Bukar serait le premier à avoir abandonné son nom BAH contre celui de BAAL ce, pour protester contre les abus de pouvoir des membres de son clan qui ont pour patronyme BAH. De par sa mère, Maymuuna, il est de la lignée des SALL de Doɗel.
Madame le Professeur a tout faux, lorsqu’elle déclare que les grands-parents de Ceerno Sileymaani BAAL ont fait la Révolution à Pir Sañoxor.
(A SUIVRE…)
LES ACTEURS POUR L’INSCRIPTION D’UNE LIGNE BUDGETAIRE
Campagne «Agir pour les femmes et les filles» - L ’absence des données sur les violences basées sur le genre (VBG) demeure la grande équation des acteurs qui travaillent sur la question
Après une année de mise en œuvre des stratégies pour la prise en charge des violences basées sur le genre, JGEN Sénégal Women Global Entrepreneurship, les acteurs ont porté le plaidoyer afin d’amener les décideurs, la communauté à «agir pour les femmes et les filles». Hier, vendredi 28 juin, ces associations ont porté le plaidoyer pour l’inscription d’une ligne budgétaire logée au sein d’un ministère.
L ’absence des données sur les violences basées sur le genre (VBG) demeure la grande équation des acteurs qui travaillent sur la question. Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, la communauté peine à sortir de sa muse. Les seules données disponibles sont inscrites dans les registres des Forces de défense et de sécurité ou encore des antennes de prise en charge des victimes de ces violences.
Au niveau du gouvernement du Sénégal, des actes de grandes envergures sont très limités dans cette prise en charge. Un constat qui a amené JGEN Sénégal, Women Global Entrepreneurship a porté le plaidoyer afin d’amener les décideurs, la communauté, à travers la campagne, à «agir pour les femmes et les filles». Une campagne qui a débuté l’année dernière.
Ainsi, pour marquer la fin de ladite campagne, Maïmouna Astou Yade, Directrice exécutive de JGEN Sénégal a soutenu hier, vendredi 28 juin 2024, au cours d’une conférence de presse, que la problématique des données est toujours une réalité.
«Après une année d’activités, nous sommes aux termes de cette aventure pour partager les résultats obtenus. Pour apporter plus de données sur les violences basés sur le genre, nous avons porté le plaidoyer à la gente féminine, mais aussi à l’Etat afin de positionner une ligne budgétaire pour les personnes victimes de ses violences» a-t-elle fait savoir.
Elle a estimé que «les contraintes qui bloquent la prise en charge, à travers divers programmes, sont souvent l’absence de données globales basées sur le genre. Tous les acteurs qui y travaillent, ont ce problème. Et l’Etat sait qu’il faut investir sur la question. Mais, quand on n’a pas de données fiables, il est difficile de s’en sortir. Nous savons qu’il y a des données de références, mais cela ne suffit pas ; il faut aller au-delà de ce problème pour avoir des données globales».
Cette campagne «agir pour les femmes et les filles» se déroule dans huit (8) pays de la sousrégion. Selon les organisateurs de cette rencontre à Dakar, elle s’inscrit dans le cadre du projet “Foundation”, aussi appelé “Amplifier les voix des Jeunes femmes en Afrique de l'Ouest”. «Equipop s’est engagée à soutenir les capacités d’actions des jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest, et notamment de développer leurs capacités à porter au niveau régional la voix des femmes et des filles de leurs pays, en particulier celles en situation de vulnérabilité, dans les instances de décision nationales et régionales», renseigne la note de presse.
Et d’ajouter : «pour cela, Equipop facilite et soutient un processus de plaidoyer régional en faveur des DSSR et contre les VBG, mis en œuvre par les féministes d’Afrique de l’Ouest réunies lors de réunions régionales annuelles».
Rappelons que dans le cadre de cette campagne, dans chaque pays, deux points focaux plaidoyer et communication ont été désignés collégialement pour travailler sur la dynamique. Les points focaux des 8 pays ont écrit une Stratégie régionale de plaidoyer visant à réaliser l’objectif, à savoir Influencer les pouvoirs publics nationaux d'ici décembre 2024, pour l'inscription d'une ligne budgétaire dans les lois de finance des 8 pays que sont Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, dédiée à la mise en place et/ou l’amélioration des systèmes de collecte de données quantitatives et qualitatives relatives aux Violences Sexistes et Sexuelles.
LE PRESIDENT DE LA CAF ACCUSE D'AVOIR SACRIFIE LES INTERETS DE L'AFRIQUE
Le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Patrice Motsepe, a été accusé d'avoir sacrifié les intérêts de l'Afrique pour ses ambitions personnelles. Ce, à la suite du report de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025, renseigne Afrikf
Le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Patrice Motsepe, a été accusé d'avoir sacrifié les intérêts de l'Afrique pour ses ambitions personnelles. Ce, à la suite du report de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025, renseigne Afrikfoot.
L 'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025, qui aura finalement lieu en 2026 au Maroc à des dates jugées inappropriées, suscite une vive controverse au sein du football africain. Le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Patrice Motsepe, est au cœur des critiques. Accusé d'avoir sacrifié les intérêts de l'Afrique pour ses ambitions personnelles, Motsepe fait face à des allégations sérieuses d'ingérence de la FIFA sous la direction de Gianni Infantino. Le journaliste renommé, Osasu Obayiuwana, a récemment partagé un post révélateur sur les réseaux sociaux, soulignant cette problématique. “Samedi, j'ai eu une conversation avec un ancien haut responsable de la Fédération sud-africain de football qui a déjà eu des interactions avec le président de la CAF, Patrice Motsepe. Je lui ai demandé pourquoi Motsepe capitule face à l'ingérence de la FIFA dans le football africain, donnant l'impression qu'il est faible et manque de caractère de leadership“, a-t-il d'abord expliqué, avant de partager la réponse de son interlocuteur : “Je suis assez perplexe par la manière dont la FIFA interfère dans la CAF qu'il dirige, car le Motsepe que je connais n'est pas une personne faible. Lorsqu'il est mécontent d'une situation qu'il souhaite changer, il peut se montrer très déterminé pour obtenir ce qu'il veut. Je l'ai vu moi-même. Il n'est pas arrivé là où il est dans la vie en étant faible."
“Il se peut simplement que Motsepe, qui a accédé à cette position avec l'implication de Gianni Infantino, soit tout à fait satisfait des termes de l'accord qu'il a conclu avec ceux qui l'ont amené à la présidence et ne voit donc aucune raison de s'opposer à l'accord qui a été fait pour l'y conduire, car cela lui convient”, a-t-il aussi souligné. L'Afrique perd son autonomie Notre confrère nigérian, qui travaille notamment pour The Guardian, a ensuite analysé les choses de cette manière : “Je suis convaincu par cet argument, car Motsepe n'est pas un imbécile, contrairement à ce que beaucoup de gens disent. Mais l'Afrique paie un prix insupportable pour le pacte faustien qu'il a apparemment conclu. Elle a perdu son droit de contrôler son propre avenir et ses compétitions, comme la CAN et la CAN féminine. Sans un leadership fort capable de défendre les intérêts du football africain contre les attaques extérieures, l'avenir du football sur le continent est vraiment sombre.”
Motsepe est donc accusé d'avoir passé un “pacte faustien”, une expression qui renvoie à l'idée de vendre son âme au diable en échange de pouvoir ou de succès. Dans ce contexte, Motsepe est accusé d'avoir cédé aux exigences de la FIFA et de Gianni Infantino pour obtenir la présidence de la CAF, au détriment des intérêts du football africain.
La critique principale est que Motsepe aurait permis à la FIFA de s'immiscer encore un peu plus dans les affaires de la CAF, compromettant ainsi l'autonomie et la souveraineté du football africain. Les compétitions majeures comme la CAN et la Coupe d'Afrique des Nations féminine sont particulièrement touchées, perdant leur indépendance au profit d'intérêts extérieurs, à l'image de la CAN 2025, reportée spécialement pour permettre l'organisation du Mondial des clubs à l'été 2025. L'ancien responsable de la SAFA (South African Football Association), qui connaît bien Motsepe, exprime son étonnement face à cette situation. Selon lui, Motsepe est loin d'être une personne faible et a toujours montré une détermination inébranlable pour obtenir ce qu'il veut. Mais il pense que le soutien de Gianni Infantino à l'élection de Motsepe a créé une sorte de dette morale, rendant Motsepe réticent à défier la FIFA, même lorsque cela nuit aux intérêts africains.
SADIO MANE CITE EN EXEMPLE POUR LES JEUNES QUI ASPIRENT A L’ENTREPRENARIAT
L’international de Football sénégalais Sadio Mané est désigné ambassadeur de la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj).
L’international de Football sénégalais Sadio Mané est désigné ambassadeur de la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj). La cérémonie de signature de la convention de partenariat s’est déroulée hier, vendredi 28 juin, au siège de la Der.
Le nouvel « ambassadeur » a pour mission de rendre visibles les actions de la Der, de faire de la remobilisation des ressources et d’accompagner et motiver les bénéficiaires.
D’après la Der, Sadio Mané répond aux valeurs cardinales qui sont exigées pour toute personne qui souhaiterait bénéficier d’un accompagnement. « L’ambassadeur de la Der ne peut qu’être en phase avec les objectifs de la Der. Je peux parler au nom des femmes sénégalaises mais je ne peux pas le faire au nom des jeunes. Pour favoriser l’inclusion sociale des jeunes, il nous fallait un jeune bon encadreur, un bon modèle capable de projeter son image sur les jeunes. C’est pourquoi, nous avons choisi notre ambassadeur Sadio Mané. Nous voulons que tous les jeunes sénégalais qui aspirent à l’entreprenariat s’inspirent et s’abreuvent de l’humilité de Sadio Mané », a soutenu la déléguée générale à la Der Aida Mbodj.
Selon elle, la star du football est aujourd’hui le champion du Sénégal et son patrimoine national. Par ailleurs, Aida Mbodj a profité de cette cérémonie pour inviter l’ancien délégué général de Der Papa Amadou Sarr qui était présent à la rencontre de venir travailler avec le nouveau régime. « Vous êtes à l’origine de tout ce qui se passe ici. Personnellement j’ai de la reconnaissance envers vous. Vous vous êtes investis pour notre pays. Aujourd’hui, vous avez d’autres missions à remplir ailleurs. Vous avez le mérite d’avoir créé cet outil essentiel qui est en phase avec ce que nous avons aujourd’hui comme politique de référence avec les nouvelles autorités. Il faut toujours continuer à nous mettre en rapport avec les bailleurs parce que vous travaillez pour le développement du pays », a-t-elle lancé à Papa Amadou Sarr.
CES PERSPECTIVES BUDGETAIRES SUR LA PERIODE 2025-2027
Les députés sont convoqués aujourd’hui, samedi 29 juin, pour le débat d’orientation budgétaire suite à la publication du document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP)
Les députés sont convoqués aujourd’hui, samedi 29 juin, pour le débat d’orientation budgétaire suite à la publication du document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) qui sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. Au Sénégal, il porte sur une période triennale glissante, ajustée annuellement.
Les ressources et les charges sur la période 2025-2027 sont projetées respectivement à 18 577 milliards FCFA et 20 859,5 milliards FCFA. Ainsi, sur la période triennale, les prévisions de ressources (18 577 milliards FCFA) sont revues à la hausse de 1 443,2 milliard FCFA en valeur absolue et 8,4% en valeur relative par rapport au DPBEP du mois d’octobre 2024-2026. C’est ce qui ressort du document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) qui sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. Concernant les charges, elles passent de 19 524,2 milliards FCFA à 20 859,5 milliards FCFA soit une hausse de 1 335,3 milliards FCFA en valeur absolue et 6,7% en valeur relative.
Selon le document, cette évolution s’explique principalement par la revue à la hausse des projections des dépenses d’investissement et du personnel. Pour la première année, de la période triennale, les prévisions des dépenses s’établiraient à 6 390,2 milliards FCFA contre 5 755,4 milliards FCFA, soit une hausse de 634,8 milliards FCFA en valeur absolue et 11% en valeur relative comparée à la loi de finances 2024.
L’évolution des prévisions de recettes se présente comme suit : - recettes fiscales pour un montant de 16 027,6 milliards FCFA contre 14 678,5 milliards FCFA dans le précédent DPBEP 2024-2026 du mois d’octobre 2023, soit une hausse de 1 349,2 milliards FCFA en valeur absolue et 9,2% en valeur relative ; les recettes non fiscales pour un montant de 850,6 milliards FCFA contre 768,7 milliards FCFA dans le précédent DPBEP 2024-2026, soit une hausse de 81,9 milliards FCFA en valeur absolue et 10,7% en valeur relative ; les dons budgétaires et dons en capital (projets) pour des montants respectifs de 142,86 milliards FCFA et 820,4 milliards FCFA, soit des variations de 0,5% et 2,6% par rapport au DPBEP 2024- 2026 actualisé.
Les dépenses hors Comptes spéciaux du Trésor (CST) sont évaluées sur la période 2025-2027 à 20 124 milliards FCFA contre 18 779,12 milliards FCFA dans le précédent DPBEP du mois d’octobre 2023. Elles comprennent les intérêts de la dette pour 2 297,6 milliards FCFA ; - les dépenses de personnel hors prestations d’assistance sociale pour 5 068,3 milliards F Cfa ; les investissements sur ressources internes pour 3 970,4 milliards FCFA ; les investissements sur ressources externes pour 2 730 milliards FCFA. Quant aux dépenses des CST, les montants sont projetés à 735,5 milliards FCFA sur la période. Cette évolution est imputable d’une part au Fonds national Retraite et, d’autre part, à l’intégration des deux fonds à savoir : le fonds intergénérationnel et le fonds de stabilisation.
Concernant la gestion de la dette, vu que les marges d’absorption des chocs sont limitées (selon l’Analyse de Viabilité de la Dette-AVD réalisée par le Sénégal et le FMI), il est fortement recommandé d’identifier et de veiller à la bonne mise en œuvre des projets financés par ces instruments. A ce titre, il conviendrait de négocier les meilleures conditions de financement tout en privilégiant les financements concessionnels et semi-concessionnels ; de veiller à renforcer la conciliation budgétaire à travers notamment une bonne mise en œuvre de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT) ; de renforcer les capacités d’analyse des modèles financiers et économiques des financements par Partenariat public-privé ainsi que des capacités de négociation de ces contrats ; de définir un cadre réglementaire fixant les conditions d’octroi des garanties ainsi que les modalités d’évaluation du risque de contrepartie que représenteraient les bénéficiaires de ces garanties. L’analyse du service de la dette publique projeté au titre de la période 2025-2027 montre une augmentation progressive du service de 2024 à 2026 avec un pic en 2026 qui s’explique par le remboursement de plusieurs OTA (Office of Technical Assistance), émis en 2023 et le début de remboursement en principal de l’eurobond 2018 en Euro pour 218,65 milliards FCFA.
En outre, il conviendra de noter que ce service va évoluer en fonction des tirages et engagements futurs, des taux de change et d’intérêts variables et une mise à jour sera effectuée, avant la Loi de Finance Initiale de 2025.
LES INVESTISSEMENTS S’ELEVERONT A 6 700,4 MILLIARDS FCFA CONTRE 6 785,01 MILLIARDS FCFA DANS LE DPBEP 2024-2026
Pour l'investissement, les prévisions triennales sont arrêtées à 6 700,4 milliards FCFA contre 6 785,01 milliards FCFA dans le DPBEP 2024- 2026, soit une baisse de 84,6 milliards FCFA en valeur absolue et 1,3% en valeur relative.
La programmation pluriannuelle 2025-2027 des investissements s’inscrit dans le cadre des orientations retenues par le Gouvernement pour inscrire le Sénégal sur la trajectoire d’un pays souverain, juste et prospère. Concernant les ressources extérieures, le Gouvernement compte intensifier les efforts pour améliorer considérablement le niveau d’absorption des fonds. Sur la période triennale 2025-2027, les ressources extérieures sont ainsi projetées : 2025 : 724,4 milliards FCFA dont 455 milliards FCFA en prêts et 269,4 milliards FCFA en dons ; – 2026 : 924,1 milliards FCFA dont 652,1 milliards FCFA en prêts et 272 milliards FCFA en dons ; – 2027 : 1081,4 milliards FCFA dont 802,5 en prêts et 278,9 milliards FCFA en dons.
OUSMANE SONKO DONNE UN ULTIMATUM JUSQU’AU 15 JUILLET
Correction du règlement intérieur de l’assemblée nationale pour permettre la déclaration de politique générale, Le débat sur la déclaration de politique générale du Premier ministre prend de nouvelles proportions
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris officiellement position dans le débat en cours relatif à sa déclaration de politique générale. Dans un texte en réponse à la lettre d’interpellation que le député Guy Marius Sagna lui a adressée, il a donné un ultimatum à l’Assemblée nationale allant jusqu’au 15 juillet pour « s’amender en réinscrivant dans le règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre ». A défaut, il fera sa Dpg hors de l’hémicycle devant une assemblée constituée du peuple sénégalais.
Le débat sur la déclaration de politique générale du Premier ministre prend de nouvelles proportions. Aphone depuis le début de cette controverse, le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, par ailleurs principal concerné par ce débat a pris position. Dans un texte en réponse à la lettre d’interpellation que le député Guy Marius SAGNA, membre du groupe parlementaire Yewwi askan wi, lui avait adressée à propos de sa déclaration de politique générale, Ousmane Sonko a donné un ultimatum à l’Assemblée nationale allant jusqu’au 15 juillet pour « s’amender en réinscrivant dans le règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre ». Passée cette date, le leader du parti Pastef menace de tenir sa Déclaration de Politique générale non pas à l’hémicycle mais devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d'un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. « Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure », a-t-il précisé.
Pour justifier cette décision qui, si elle est exécutée marquera à jamais un tournant dans le fonctionnement des institutions démocratiques au Sénégal notamment les relations entre l’exécutif et le parlement, le Premier ministre Ousmane Sonko a évoqué un « souci constant de respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité ». Auparavant, dans cette réponse à l’honorable député Guy Marius Sagna, le chef du gouvernement a tenu à lever toute équivoque en affirmant d’emblée que sa «déclaration de politique générale (DPG) est prête » mai aussi son « impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du Gouvernement suivant les orientations du Président de la République ».
En effet, rappelant que l’’article 55 de la Constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant l’Assemblée nationale sans préciser les délais et la procédure qui relèvent du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, modifiée), le chef du gouvernement a toutefois tenu à faire remarquer que « les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui fixaient les délais et la procédure de la DPG, ainsi que toutes références au Premier ministre, ont été abrogées de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis 2019, suite à la suppression du poste de Premier ministre (loi organique n° 2019-14) ».
« Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale en vigueur ne tient pas compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution », a-t-il indiqué avant de marteler. « En conséquence, dans un souci constant de respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité, Je ne tiendrai ma DPG devant cette Assemblée qu'une fois que la majorité parlementaire se sera amendée en réinscrivant dans le règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre ».
GHAZOUANI FACE À SON DESTIN…
Devant choisir leur président parmi sept candidats, les Mauritaniens sont appelés à voter dans la sérénité après une campagne marquée par des incidents mineurs.
Devant choisir leur président parmi sept candidats, les Mauritaniens sont appelés à voter dans la sérénité après une campagne marquée par des incidents mineurs.
L a campagne pour l’élection présidentielle de samedi s’est achevée dans la nuit de jeudi à vendredi en Mauritanie où les principaux candidats ont tenu leur dernier meeting. Le président sortant et grand favori Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a promis la victoire à Nouakchott après avoir mené campagne dans toutes les régions. « Les forces de l’ordre sont prêtes à faire face à toute velléité de désordre, la sécurité étant la priorité des priorités des Mauritaniens », a-t-il déclaré.
La campagne s’est globalement passée dans le calme même si des incidents ont éclaté lundi soir à Nouadhibou, dans le nord, lorsque « certains partisans de l’un des candidats » s’en sont pris à un meeting de supporteurs d’un autre concurrent, a rapporté le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, sans plus de précision. Le candidat Biram Dah Abeid, deuxième des deux dernières présidentielles, a clôturé sa campagne dans cette ville. « L’ampleur de mon meeting signe la fin du régime de la corruption et de la gabegie », a-t-il déclaré. De son côté, le candidat islamiste du parti Tewassoul, première force d’opposition au parlement, Hamadi Ould Mohamed El Mokhtar, a mis en garde contre la fraude lors de son dernier meeting à Nouakchott. Les Mauritaniens sont appelés à choisir leur président parmi sept candidats. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, élu en 2019, part favori pour rester à la tête de ce vaste pays désertique qui a réussi à contenir la propagation jihadiste à la différence de ses voisins sahéliens et qui devrait commencer à produire du gaz cette année.
Par Fadel DIA
LA FRANCE SE RNISE... ET LES DIRIGEANTS D’AFRIQUE FRANCOPHONE REGARDENT AILLEURS !
Pourquoi donc nos dirigeants n’auraient-ils pas le droit d’élever la voix lorsqu’ils voient pointer à l’horizon l’arrivée à la tête du gouvernement de la France d’un parti qui a pour ADN le racisme, la xénophobie et l’islamophobie ?
Le Chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est invité dans la campagne électorale française et dans une déclaration publique relayée par la télévision, il dit être « préoccupé par les élections en France » et « espérer que les partis qui ne sont pas ceux de Le Pen remporteront les élections ». Ce sont des paroles nettes et claires et murement pesées, qui d’ailleurs ont été reprises et adaptées par son ministre des finances.
L’Allemagne est le premier partenaire économique de la France et son plus proche allié stratégique, son Chancelier ce n’est pas Nicolas Maduro, elle est dirigée par un gouvernement de coalition plus proche du centre que de l’extrême gauche, et tout cela n’a pas empêché Olaf Scholz de mettre les pieds dans le plat, tant la perspective de l’arrivée au pouvoir, en France, d’un parti d’extrême droite soulève des inquiétudes.
Si Olaf Scholz s’exprime, en revanche ses homologues d’Afrique francophone ne pipent mot. Aurait-il fait acte d’ingérence ? Pour ceux qui, parmi nos dirigeants, craignent d’en être suspectés, il a fourni une réponse qui pourrait leur servir d’alibi. « Ce sont les Français qui décideront » dit-il, en conclusion, en assurant que son gouvernement continuera à collaborer avec celui qu’ils auront élu !
Comme on dirait chez nous, quand la case de votre voisin brule, vous avez au moins le droit de crier :au feu !
Mais, à supposer que cela soit une ingérence, pourquoi n’aurions-nous pas le droit de nous ingérer, pour une fois, dans les affaires de la France, elle qui passe son temps à s’ingérer dans les nôtres ? Surtout lorsqu’on entend l’appel au secours lancé par la cinéaste franco sénégalaise Alice Diop qui considère qu’il s’agit pour elle et pour beaucoup d’autres afro-françaises d’une question « de vie et de mort » et qui dit se sentir comme une « grande brulée » saisie par la colère, la trahison et une profonde déception! Les autorités françaises se donnent le droit de juger et de jauger nos dirigeants, sans aucune logique, encensant Deby, déroulant le tapis rouge pour Nguema, mais vouant aux gémonies Goita, Traoré ou Tiani, alors que tous les quatre sont des putschistes qui ont accédé au pouvoir par la force des armes ! Elles se mêlent de notre mode de gouvernement, de la gestion de nos affaires, de nos choix de société et s’adjugent la prérogative de nous choisir nos amis. Pourquoi donc nos dirigeants n’auraient-ils pas le droit d’élever la voix lorsqu’ils voient pointer à l’horizon l’arrivée à la tête du gouvernement de la France d’un parti qui a pour ADN le racisme, la xénophobie et l’islamophobie ?
Plus encore que Olaf Scholz, les dirigeants de ce qu’on appelait naguère le pré carré français ont le devoir de manifester leur inquiétude. Parce que l’histoire nous a imposé des relations particulières avec la France, qui est souvent notre premier partenaire économique, dont la langue est la seule qui est enseignée dans nos écoles, qui contrôle notre monnaie et notre tissu industriel ... En régime de cohabitation la réalité du pouvoir est entre les mains du Premier Ministre, a rappelé Marine Le Pen à Emmanuel Macron, et si cette fonction est exercée par le RN, cela ne pourrait que contribuer à détériorer nos relations avec la France, que nous voulons rééquilibrées, respectueuses de notre indépendance, de notre culture et de la dignité de nos compatriotes qui vivent sur son sol Le programme du RN est fait « à 100% de leurres… d’arnaques et de vieilles ficelles » et il a pour axe principal, le seul qui est resté inamovible, la lutte contre l’immigration, assimilée à la délinquance, avec pour corrélations la suppression du droit du sol et du regroupement familial et l’instauration de la préférence nationale, mesure xénophobe et anti constitutionnelle. Cela pourrait signifier que nos concitoyens, et en particulier les étudiants, auraient encore plus de mal que d’habitude pour entrer en France, alors que les Français ont porte ouverte, et gratuite, chez nous et que le rejet, discrétionnaire du visa Schengen a couté 36 milliards de francs CFA aux Africains en 2023 !
Cela pourrait signifier que nos compatriotes qui vivent et travaillent en France pourraient être condamnés à se passer de leurs familles, que leurs enfants n’auraient pas droit, à leur naissance, à la nationalité française, même s’ils ont choisi de faire leur vie dans ce pays.
Cela pourrait signifier que Mati Diop, autre réalisatrice franco sénégalaise, classée par Vanity Fair en 2019 parmi les cinquante Français les plus influents du monde, ne pourrait jamais occuper en France les fonctions de ministre de la Défense ou des Affaires étrangères, quels que soient ses talents et ses engagements politiques. Que Fatoumata Kébé, astrophysicienne de renommée internationale, classée également, en 2018, parmi les Françaises les plus influentes du monde, ne pourrait jamais exercer des responsabilités dans un service stratégique ou diriger, par exemple, une centrale nucléaire, au seul motif que ses parents sont d’origine malienne !
On notera au passage que la préférence nationale ne concerne ni le football, ni le basket, ni le judo entre autres domaines où la France s’est le plus distinguée.
Le RN n’est pas encore au pouvoir que déjà le pire se libère au cours de la campagne électorale. En quelques jours on a vu se propager dans les médias des chansons antiracistes, des soirées xénophobes sont organisées dans des bars, on a jeté de l’eau de Javel sur des migrants à Calais, une aide infirmière d’origine africaine est qualifiée de bonobo et sommée de « regagner sa niche » par une militante RN, fonctionnaire au ministère de la Justice, un apprenti boulanger d’origine ivoirienne a vu son logement incendié, un journaliste français d’origine maghrébine, officiant sur une chaine de télévision publique, a reçu des lettres de menaces à son domicile, s’est vu traiter de bicot et intimer l’ordre de « rentrer chez lui ! »
Comme le dit le Chancelier allemand, ce n’est pas à nous de choisir les dirigeants de la France, mais il est de la responsabilité de nos dirigeants de rappeler à ceux qui ont ce privilège que nous ne sommes pas prêts à tout accepter !