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10 mars 2025
Par Babacar Louis CAMARA
TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE
Pour ceux qui ont des yeux et une cervelle, l’amorce du changement systémique avec le nouveau pouvoir au Sénégal a eu un effet positif auprès de la population
Pour ceux qui ont des yeux et une cervelle, l’amorce du changement systémique avec le nouveau Pouvoir au Sénégal a eu un effet positif auprès de la population.
Les choses sont claires. Il y a d’un côté les optimistes majoritaires, qui saluent les premières décisions courageuses de rupture, et il y a de l’autre côté minoritaire, les charlatans qui prédisent à l’aide d’une boule de cristal que l’échec est imminent. Contentons-nous de compulser et de revisiter les premières séquences des actions de Monsieur Bassirou Diomaye Faye, Président de la République, après 80 jours d’exercice du Pouvoir.
1. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la composition du Gouvernement a été faite d’une manière objective et équilibrée avec la nomination de personnes dont le profil sied parfaitement à la fonction. Les ministères de Souveraineté que sont les Forces Armées, de l’Intérieur et de la Sécurité Publique et de la Justice ont été confiés à des dignitaires apolitiques expérimentés, rigoureux, et au passé glorieux.
2. La politique diplomatique de proximité déployée dès l’installation du nouveau Pouvoir en se rendant chez les pays voisins est un signal fort de l’ancrage du Sénégal dans le panafricanisme. Il ne fallait plus ostraciser les Etats voisins, mais plutôt travailler à leur réintégration dans toutes les instances sous régionales et de les inscrire à nouveau dans le concert des nations africaines en les laissant mener leurs réformes et leur politique.
3. La situation foncière au Sénégal était devenue inextricable, alarmante, telle une pandémie dans toute l’étendue du territoire provoquant de graves litiges fonciers pouvant déboucher à la révolte des populations. Il est donc heureux et salutaire que l’Etat central veuille désamorcer une bombe sociale qui allait fragiliser la cohésion nationale. L’annulation du partage de ‘’Bouki’’ sur l’immense superficie de Mbour 4 à Thies et son affectation pour des projets immobiliers nationaux est une source de satisfaction générale. Il en est de même sur les scandales de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, de la bande des filaos à Guédiawaye, sans oublier l’audit sur le bradage du patrimoine bâti de l’Etat.
4. Dans des difficultés financières très aigues depuis des années, le monde paysan était dans une grande détresse, frisant l’agonie. Grace à la diligence de l’Etat, la catastrophe a été évitée de justesse avec le paiement de plusieurs années d’arriéré de paiement. Avec ce geste fort, l’Etat a assumé sa responsabilité pour sauver la présente saison agricole.
5. La Publication des rapports des corps de contrôle a révélé la très mauvaise gouvernance, liée à une corruption endémique qui a prévalu sur une très longue période au Sénégal. Les sénégalais ont été abasourdis tant la prédation de nos maigres ressources ont été spoliées et saccagées. Il y a eu tellement d’orgies financières que le ressort social de confiance entre l’ancien Pouvoir et le peuple s’est cassé pour aboutir à ce fort sentiment de rejet envers la classe politique traditionnelle.
6. La tenue du Dialogue National, consacré aux Assises sur la Réforme et la Modernisation de la Justice va permettre à l’amélioration du système judiciaire sénégalais, qui depuis quelques années a été chahuté, mettant en mal notre modèle démocratique. Certainement, les Conclusions de ce dialogue sociétal réconcilieront les sénégalais avec leur Justice.
7. Les récentes actions citoyennes avec le Set-Setal ont été massivement suivies par les populations qui veulent un meilleur Cadre de vie, démontrant ainsi son adhésion totale à tout appel patriotique des Autorités étatiques. C’est une relation fusionnelle que l’Etat doit susciter auprès de cette merveilleuse jeunesse, enthousiaste et engagée dans la voie du redressement national. Et l’Etat doit veiller avec vigilance à ce que ne s’installe pas un Casus Belli entre les différentes générations pour une bonne et sereine transmission du bâtonnet ‘’témoin’’.
8. L’allégement remarquable et remarqué du dispositif de sécurité à Dakar a été bien apprécié par les populations qui ont été traumatisées durant des années par la présence intempestive et envahissante des Forces de Sécurité et de Défense. L’Etat vendait de la peur aux citoyens sénégalais qui se retrouvaient dans un environnement délétère et angoissant. Nous assistons aussi aujourd’hui à une gestion frugale de l’Etat, avec une sobriété protocolaire aux déplacements de Monsieur le Président de la République et des membres du Gouvernement.
9. Les différentes mesures prises par le Gouvernement pour l’acheminement des pèlerins à la Mecque, et le déplacement des sénégalais dans les régions à l’occasion de la Tabaski ont été positivement appréciées par les populations, ainsi que la gestion de l’approvisionnement du marché en moutons et denrées.
10. La nouvelle et grande volonté de l’Etat pour une transparence dans la gestion de nos ressources naturelles avec l’envoi d’une forte délégation ministérielle dans la région aurifère de Kédougou donne de l’espérance aux populations pour un avenir meilleur.
11. L’engagement solennel de Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Faye avec le démarrage de la production pétrolière de Sangomar a amplifié la croyance que le Sénégal est entré dans une nouvelle ère de croissance et de développement.
12. La décision salutaire de revisiter les contrats et conventions défavorables au Sénégal est à magnifier à plus d’un titre. Elle permettra de rétablir une équité dans le partage des richesses produites à partir de nos ressources naturelles. Pour dire, nos ressources halieutiques, nos phosphates, notre or, notre pétrole, notre gaz, notre zircon, notre lithium et autres doivent servir d’avantage au peuple qui en est le dépositaire et propriétaire.
Dans un post sur la page Facebook de la Convention des Dakarois du 23 Mai 2023, nous écrivions : « Il nous semble aussi important que l’Etat du Sénégal doit avoir une plus grande confiance et empathie envers son secteur privé. Il y a un complexe et une immoralité manifeste dans l’attribution de certains marchés de travaux d’envergure aux entreprises étrangères, alors que l’expertise et les ressources humaines qualifiées ne font pas défaut au Sénégal.
Le secteur privé sénégalais est outillé pour exécuter toute ingénierie technique et financière. Il y a de l’entregent, disposant d’un portefeuille relationnel important à travers le monde pour trouver des partenaires techniques et financiers de références. Malheureusement l’Etat n’est pas à leur écoute, préférant traiter et négocier dans de lugubres officines avec ceux Qui ont été initiés et informés des projets. Ces délits d’initiés font le lit de la corruption, de la concussion et de la surfacturation.
Dans tous les pays réellement souverains, il existe une discrimination positive pour protéger et appuyer son secteur privé. » Comment comprendre qu’un simple aménagement de la Corniche Ouest de Dakar soit confié à une entreprise étrangère, alors que le Sénégal regorge d’architectes paysagers et d’environnementalistes ? L’Etat doit comprendre que la pauvreté ne se partage pas et qu’il doit créer des richesses qui bénéficieraient à la Nation sénégalaise par l’augmentation du pouvoir d’achat. L’Etat doit libérer les immenses énergies novatrices des jeunes sénégalais dont le génie et le talent sont reconnus. Le renouveau économique du Sénégal, passera indubitablement par l’endogénéisation d’une agriculture performante, adossée à une industrie de transformation et de valorisation des produits.
Comment comprendre que le Sénégal, gros producteur d’arachide, n’arrive pas à produire de l’huile d’arachide, malgré ses différentes unités industrielles qu’il faut simplement réhabiliter (SONACOS) ?
Comment comprendre qu’il n’existe pas au Sénégal une tannerie pour la transformation des peaux et cuirs, alors que nous en produisons énormément avec les fêtes religieuses (Tabaski, Magal, Gamou, etc.) ?
D’autres exemples peuvent être cités à volonté, tant le potentiel est énorme. C’est ce paradoxe à inverser qu’il faut saluer le narratif de la vision du Gouvernement qui s’adosse sur une endogénéisation intégrale du secteur primaire, à savoir l’Agriculture, l’Elevage et la Pêche, sans oublier l’Artisanat. L’Etat, désormais sous la férule des nouvelles Autorités, devra faire preuve de ténacité et de fermeté. Face aux groupes d’intérêt, au poids des habitudes et des droits acquis, il faut un réel courage politique pour réformer en profondeur.
Le Gouvernement du Sénégal doit poursuivre et intensifier ses efforts avec détermination pour engager des initiatives audacieuses et visionnaires qui inviteraient la jeunesse sénégalaise, porte étendard de la Nation, à s’approprier le PROJET. Pour l’Agriculture, la mère des batailles, il s’agira d’avoir une stratégie pertinente en concentrant les moyens sur les filières prioritaires (riz, maïs, mil, arachide), et résoudre enfin la problématique de la conservation des produits horticoles en cas d’abondance de production. Ce n’est pas le moment de nous divertir sur une production de blé au Sénégal, même si c’est possible.
Renforçons et développons d’abord les filières porteuses pour le rééquilibrage de notre balance de paiement, et encourageons les sénégalais à consommer du pain fait de blé et de mil. C’est de la redondance que de le souligner. Tous les leviers sont en place, il suffit de la volonté pour les actionner fermement. Dans tous les domaines, le secteur privé national est en mesure de proposer un accompagnement complet qui inclut la phase amont (conception, études, financements, et exécutions).
Les Autorités sénégalaises doivent relever le défi de construire la confiance avec le secteur privé national qui doit être le moteur de la croissance, créatrice de richesses. Certes, depuis son installation, le Gouvernement fonctionne avec des pare-feu car les urgences surgissent de partout, en prenant en compte la grande impatience des populations.
Néanmoins, il faut de la prospective et de la réactivité quand se présente des opportunités pour asseoir les bases des réformes économiques. Avec toute la bonne volonté du Gouvernement, le Sénégal ne se développera pas sans une approche inclusive de tous ses fils. Dans quelques années, un rendez-vous sera très attendu pour évaluer concrètement la tenue des engagements pris par le couple Diomaye-Sonko. Il y sera moins de questions de promesses que de constats.
TAUX DE FÉCONDITÉ : EN 18 ANS, L’INDICE SYNTHÉTIQUE A RECULÉ DE 5, 3 À 4 ENFANTS PAR FEMME
L’indice synthétique de fécondité a enregistré une baisse au Sénégal, passant de 5, 3 à 4 enfants par femme entre 2005 et 2023, tandis que la mortalité des enfants a chuté à 40 pour mille naissances vivantes contre 121 pour mille naissances vivantes...
L’indice synthétique de fécondité a enregistré une baisse au Sénégal, passant de 5, 3 à 4 enfants par femme entre 2005 et 2023, tandis que la mortalité des enfants a chuté à 40 pour mille naissances vivantes contre 121 pour mille naissances vivantes sur la même période, a indiqué, mercredi, le Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Cette évolution a été mise en évidence par l’Enquête démographique et de santé continue (Eds-Continue) de 2023, a précisé Abdou Diouf.
«Il y a une tendance baissière du nombre moyen d’enfants par femme à la fin de sa vie génésique», a-t-il d’emblée relevé, à l’atelier de restitution des résultats de l’Eds-Continue 2023, après deux années de pause due à la pandémie du Covid-19.
Il a signalé que la fécondité a connu «une nette baisse avec un indice synthétique de fécondité (nombre moyen d’enfants par femme à la fin de sa vie féconde) de 5, 3 enfants par femme en 2005 contre 4 enfants par femme en 2023».
Selon lui, «les résultats de l’Eds-Continue 2023 montrent une continuité des progrès réalisés au Sénégal, particulièrement dans les domaines de la fécondité, de la santé maternelle et infantile et de la mortalité des enfants». Un document de l’Ansd relève «une tendance baissière de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans», laquelle est passée «de 121 en 2005 à 40 pour mille naissances vivantes en 2023».
La mortalité infantile, quant à elle, a reculé de 61 à 31 pour 1000 naissances vivantes chez les enfants âgés de moins d’un an, et de 35 à 23 pour ceux de moins de vingt-huit jours (mortalité néonatale) durant la même période. «L’Eds Continue, réalisée en 2023 en partenariat avec le ministère de la Santé et avec l’appui des partenaires techniques et financiers, en est à sa 13ème édition», a rappelé Abdou Diouf.
Elle a pour objet de recueillir un ensemble d’indicateurs sur la santé, principalement sur la santé maternelle et infanto-juvénile, mais également sur des indicateurs de démographie afin d’analyser leur évolution mais aussi de voir l’impact des programmes nationaux comme internationaux mis en œuvre dans le pays. «C’est une enquête qui fait partie d’un programme mondial d’enquêtes qui a débuté au Sénégal en 1986», a-t-il ajouté.
8782 ménages enquêtés
Présentant les principaux résultats, Lala Travaré, cheffe de la Division recensement et statistiques démographiques à l’Ansd, souligne que «8782 ménages ont été enquêtés, avec un taux de réponse de 98%». «Dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant, les niveaux des indicateurs sur les soins prénatals et postnatals restent élevés et stables depuis 2012. En effet, la grande majorité des femmes ayant eu une naissance vivante ont reçu des soins prénatals d’un prestataire qualifié (97%)», a-t-elle expliqué.
Elle a ajouté que «pour un peu plus de neuf d’entre elles sur dix (92%), l’accouchement s’est déroulé dans un établissement de santé, et dans 83% des cas, les soins postnatals ont été reçus dans les deux premiers jours après l’accouchement».
Le taux de planification familiale est de 27% pour «les femmes en âge de procréer [de 15 à 49 ans]».
LA TUTELLE DONNE DES GAGES
Les conditions de travail et d’emploi des marins ont attiré l’attention des autorités. le ministre de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires a signé deux conventions avec les acteurs pour rendre plus attractif et plus viable le secteur
Les conditions de travail et d’emploi des marins ont attiré l’attention des autorités. Pour sécuriser ces citoyens en leur permettant d’obtenir un travail décent, le ministre de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires a signé deux conventions avec les acteurs pour rendre plus attractif et plus viable le secteur. Après la rencontre de deux jours à la Somone avec les acteurs, le ministre des Pêches, Fatou Diouf, a signé la convention collective pour sécuriser les travailleurs du secteur maritime.
La ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, veut une amélioration du secteur maritime en le rendant plus attractif. Pour atteindre un tel objectif, un atelier sur l’étude, la validation et la signature du projet de convention collective de la marine marchande fixant les conditions d’emploi des gens de mer employés à bord de navires/unités offshore qui opèrent dans les activités pétrolières et gazières offshore au Sénégal, s’est tenu à la Somone. Pour Fatou Diouf, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, le Chef de l’Etat a fédéré les énergies pour permettre de réaliser des bonds qualitatifs dans la prise en charge des besoins des acteurs du secteur maritime notamment. «La convention collective offshore est d’une importance certaine, puisqu’elle répond à une exigence de conformité aux dispositions de la Convention du Travail maritime 2006 de l’OIT, qui a été ratifiée par notre pays. Ainsi, c’est un vide juridique qui se comble dans un secteur pétro gazier nouveau. Cela contribue à l’attractivité maritime du Sénégal qui se dote d’un instrument de conformité juridique. De même, au-delà de la finalité de l’apaisement du climat social pour les gens de mer en activité, la présente convention constitue un outil de plaidoyer pour susciter des vocations chez les jeunes», a soutenu la ministre de la Pêche qui poursuit en soutenant que c’est pourquoi son département a été réactif à la dénonciation par les syndicats regroupés autour de la plateforme des marins, de 24 articles sur les 70 qu’elle comporte.
Durant cette rencontre, certains points ont fait l’objet d’un consensus comme le préavis qui est passé de 8 jours à 1 mois pour les marins, à 2 mois pour les agents de maîtrise et à 3 mois pour les officiers ; le paiement d’une nouvelle prime forfaitaire fixe de pêche de 65 000 FCFA pour les marins sénégalais embarqués à bord des navires étrangers ; le relèvement des primes et celui de chaque emploi à la catégorie immédiatement supérieure.
UNE CONVENTION POUR SOULAGER LES TRAVAILLEURS
Cette convention collective signée contribuera, sans aucun doute, à la promotion du travail décent, estime Fatou Diouf. Mieux, poursuit-elle, c’est à ce prix que nous arriverons à la valorisation de la formation et de la promotion de l’employabilité des jeunes. C’est également le cap qui mènera notre pays à se maintenir sur la liste blanche de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Pour sa part, Massamba Achille Edouard Guèye, directeur général de l’agence nationale des affaires maritimes (ANAM), se réjouit du fait que cette rencontre constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable entrepris depuis quelque temps, dans la Phase I, par les acteurs du secteur maritime, eu égard à la découverte de ressources pétrolières et gazières offshore et à la nécessité de mise en place d’une réglementation sociale spécifiquement applicable dans ce secteur d’activités offshore. «Il est apparu nécessaire d’engager de larges concertations avec tous les acteurs, pour qu’ensemble nous puissions acter l’harmonisation de la position de l’Etat sur la question de la réglementation sociale applicable dans l’offshore et permettre un démarrage sans heurts de l’exploitation des ressources escomptée cette année. Cette rencontre constitue, sans aucun doute, une nouvelle et excellente occasion d’échanger des informations et des points de vue sur la manière de rendre les mécanismes et les procédures de la convention collective offshore plus efficaces. Elle fournit aussi l’occasion d’identifier et de résoudre tout problème qui pourrait empêcher son application effective» a souligné le DG de l’Anam.
Toutefois, il faut souligner qu’il reste des points à améliorer dans le cadre d’une approche stratégique de mise en œuvre d’un dispositif complémentaire de formations conduisant à « identifier les besoins en emplois et qualifications ; créer ou adapter les référentiels des métiers, des formations et des certifications; concevoir des programmes et supports de cours ; identifier, former et accompagner les formateurs ; créer des infrastructures déconcentrées de formation aux métiers de la mer», ont listé les acteurs.
DIEGUY DIOP FALL ANTICIPE SON LIMOGEAGE
Elle n’a pas attendu le coup de balai qui va arriver sans doute d’un jour à l’autre surtout avec sa sortie au vitriol contre le ministre lors de son passage sur Rfm matin.
Diéguy Diop Fall, jusque-là Directrice de la Promotion de l'économie sociale et solidaire, a jugé nécessaire de démissionner de son poste. Dans une note rendue publique, elle a également fait savoir qu’elle compte poursuivre ses activités politiques auprès du président de l'Alliance pour la république et de Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall.
Elle n’a pas attendu le coup de balai qui va arriver sans doute d’un jour à l’autre surtout avec sa sortie au vitriol contre le ministre lors de son passage sur Rfm matin. La responsable de l’Alliance pour la République, Diéguy Diop Fall, a préféré partir de son propre gré. Après avoir occupé le poste de Directrice de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants pendant trois ans, puis celle de la Promotion de l'économie sociale et solidaire, Diéguy Diop Fall a rendu le tablier hier.
Dans un communiqué parvenu à «L’As», la responsable politique de l'Apr a officiellement annoncé sa démission. «Je tenais à remercier son Excellence Macky Sall pour la confiance et surtout le renouvellement de ma nomination en tant que Directrice, je lui exprime toute ma gratitude pour la confiance qu'il a voulu m'accorder durant trois (3) ans à la tête de la Direction de la Promotion des Droits et de la protection des enfants (2021-2023), ainsi que de la Direction de la Promotion de l'économie sociale et solidaire (2023-2024)», a-t-elle déclaré. La désormais ex-Directrice de la Promotion de l'économie sociale et solidaire remercie aussi tous les membres de l'APR pour les moments de communion politique «qui ont traduit leur engagement sans aucun doute pour un Sénégal meilleur». Aux sénégalaises et aux sénégalais d'ici et de la diaspora, Djéguy Diop Fall réaffirme son attachement aux valeurs démocratiques qui fondent «notre république et inspirent le bien fondé de ses actions politiques».
La désormais Directrice de la Promotion de l'économie sociale et solidaire réaffirme son engagement politique pour un Sénégal de Paix, de respect de nos institutions. «Je confirme, réaffirme et reprécise mon engagement sans faille auprès du président de l'Alliance pour la République et de Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall», soutient-elle.
À LA DÉCOUVERTE DE DJIBRIL SONKO, NOUVEAU MAIRE DE ZIGUINCHOR
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, est un homme dont le parcours académique et professionnel a pesé dans la balance pour remplacer Ousmane Sonko, qui a démissionné après sa nomination au poste de Premier ministre.
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, est un homme dont le parcours académique et professionnel a pesé dans la balance pour remplacer Ousmane Sonko, qui a démissionné après sa nomination au poste de Premier ministre. Originaire de Ziguinchor, il a étudié au CEM Tété Diédhiou, au lycée Djignabo et à l’université Cheikh Anta Diop, où il a obtenu un DEA en économie internationale à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG). Son expérience en tant qu’inspecteur du Trésor, avec 15 ans de service, lui confère une solide compréhension des enjeux financiers et administratifs.
Djibril Sonko est membre fondateur du parti Pastef, coordonnateur départemental de Pastef Ziguinchor et, jusque-là 2ème adjoint au maire. Il a également occupé des postes d’enseignant à l’UCAD et à l’université Assane Seck de Ziguinchor, où il a partagé ses connaissances sur les marchés publics et l’économie.
Sur le plan associatif, Djibril Sonko a été actif dans diverses organisations, notamment le club Éducation à la Vie Familiale (EVF) du lycée Djignabo, l’AIESEC (Association internationale des étudiants en sciences économiques) et l’amicale des étudiants de la FASEG/UCAD. Il a également été chargé de revendications au sein du syndicat unique des travailleurs du Trésor.
Incendie à la raffinerie de Dangote
Le pire a été évité hier à la cimenterie Dangote. Elle a échappé à un incendie qui allait faire beaucoup de dégâts s’il n’y avait pas une prompte réaction. Le chef du groupe Branding et Communications Dangote Industries Limited, Anthony Chiejina a informé qu’un incendie mineur s’est déclaré hier, à la raffinerie de Dangote, notamment à son usine de traitement des effluents. A l’en croire, le feu a été rapidement maîtrisé. Il n'y a pas de raison de s'alarmer, ditil, puisque la raffinerie est en service et qu'il n'y a pas de blessés.
Diomaye félicite les athlètes
Le chef de l’Etat a adressé ses félicitations à Louis François Mendy, Cheikh Tidiane Diouf et Saly Sarr pour leurs médailles d'or aux 23es Championnats d'Afrique d'athlétisme Seniors. Diomaye leur dira qu’ils font la fierté du Sénégal et que leur détermination et performances inspirent toute la nation.
Procès des 170 personnes interpellées à Médina Gounass
Les événements malheureux le jour de la tabaski à Médina Gounass n'ont pas encore connu leur épilogue. Puisque les 170 individus, dont 40 mineurs, arrêtés après les affrontements sanglants, attendent d’être fixés sur leur sort par le tribunal de Kolda. Tout ce beau monde qui a été déféré au parquet de la capitale du Fouladou lundi dernier, sous haute escorte de la gendarmerie, est envoyé en prison. Ils attendent leur procès en flagrant délit prévu le lundi et mardi prochain. Les mis en cause sont poursuivis pour trouble à l'ordre public, association de malfaiteurs, violence et voies de fait, détention d'armes sans autorisation administrative etc.. D’après nos sources, un nommé Kandé n’a pas tenu aux rigueurs de la garde à vue. C’est ainsi qu’après son placement sous mandat dépôt, il est envoyé à l’hôpital de Kolda pour une prise en charge médical. Mais il a rendu l’âme, nous dit-on.
Le procès des ressortissants chinois renvoyé au 3 juillet
Les ressortissants chinois, interpellés à Mboro pour actes de violences sur un travailleur de leur société exploitant une carrière à Darou Khoudoss, ne sont pas encore jugés. L’affaire a été appelée à la barre du tribunal de Tivaouane, mais le procès ne s’est pas tenu à cause de l’absence de la partie civile, Ibrahima Fall dont l’état de santé ne lui permet pas d’être présent. Finalement le tribunal a jugé nécessaire de renvoyer l’affaire au 3 juillet prochain. La défense, par le biais de Me Ousmane Sarr, a introduit une demande de liberté provisoire. Mais le parquet s’est opposé à sa requête en évoquant des raisons de sécurité. Il redoute des représailles des populations contre les mis en cause. Finalement le tribunal a rejeté la requête.
Lutte contre la drogue
En ce qui concerne le renforcement de la lutte contre la drogue au Sénégal, Diomaye a saisi l’occasion de la célébration, ce 26 juin, de la Journée mondiale contre l’abus et le trafic de drogues, pour féliciter les Forces de Défense et de Sécurité auteures des résultats remarquables obtenus ces derniers mois. Il a demandé au gouvernement, particulièrement au ministre de l’Intérieur, de poursuivre, avec efficacité, la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue tout en renforçant la sensibilisation des populations, notamment les jeunes, sur le fléau. Le Chef de l’État a exhorté le gouvernement à s’atteler, sans délai et de manière inclusive, à la révision et à l’actualisation rapide du code des drogues.
Baisse des prix
Diomaye a salué hier l’application de la baisse des prix de certains produits et services de consommation courante. Il a également relevé les efforts budgétaires importants consentis par le gouvernement pour assurer cette baisse significative. Diomaye a aussi demandé au gouvernement de poursuivre les concertations avec l’ensemble des acteurs économiques impliqués, les meuniers et les boutiquiers en particulier, en vue d’une application rigoureuse, sur l’ensemble du pays, des prix des produits homologués.
Prévention contre les inondations
Prenant la parole, lors du conseil des ministres d’hier, Ousmane Sonko a évoqué l’impérieuse nécessité pour les départements ministériels concernés d’accorder une attention particulière aux actions requises en matière de sécurité civile, notamment pour la prévention des inondations, des noyades pendant les vacances ainsi que des chavirements de pirogues de pêche causés par les intempéries. Le PM a appelé dans ce sens à rendre opérationnels, avant l’installation de la saison des pluies sur l’ensemble du territoire national, le système d’alerte des risques d’inondation ainsi que la Cellule de crise et d’alerte pour une prise en charge efficace notamment du soutien social, des impacts sur la circulation routière et des risques d’électrocution. Sonko a aussi invité Jean Baptiste Tine à prendre les dispositions requises en vue d’une surveillance efficace des plages.
Comité ad hoc pour le camp de Thiaroye
Sonko a informé les participants au Conseil des ministres hier que conformément à la décision de Diomaye d’organiser la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais et africains en 1944 au camp de Thiaroye, un comité ad hoc chargé des préparatifs de l’événement sera mis en place. Selon lui, le rapport de ce comité sera soumis à sa haute attention au mois de septembre 2024.
L'Espagne prévoit d'investir 118 milliards au Sénégal
Le Général Jean-Baptiste Tine a reçu hier José Manuel Albares Bueno, ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération. Réagissant, ce dernier a salué le Sénégal pour les élections démocratiques de mars 2024, mettant en avant les relations solides et privilégiées entre les deux pays. Avec 100 000 Sénégalais en Espagne, les liens humains sont forts. L'Espagne prévoit d'investir 180 millions d'euros (118 milliards de francs CFA) pour renforcer la coopération économique, culturelle et sécuritaire. Jean Baptiste a, quant à lui, souligné l'importance de lutter contre l'émigration irrégulière et le terrorisme, tout en espérant une coopération renforcée. Le Général Tine prévoit ainsi une visite en Espagne pour mieux exprimer les besoins du Sénégal.
Verdict du procès des manifestants du village de Niéniekho
Les manifestants arrêtés au village Niéniekho, dans la commune de Sadatou, département de Bakel, ont été fixés hier sur leur sort. Les mis en cause ont été interpellés par la gendarmerie début juin. Ils avaient attaqué la délégation de l'adjoint au Préfet de Bakel qui intervenait dans un litige foncier. Les manifestants s’opposaient à l’attribution de terres à un homme d’affaires. C’est ainsi qu’ils sont envoyés en prison à Tambacounda. D’après nos confrères de xibaaru.sn, les prévenus, dont le chef de village, ont été reconnus coupables de troubles à l'ordre public, violences et voies de fait, coups et blessures volontaires, destruction de biens appartenant à l'État, participation à une manifestation non autorisée, entre autres délits. Ils ont écopé de trois ans de prison avec sursis. Toutefois, le verdict n’a pas trouvé Mamoudou Kanouté dans ce bas-monde, d’après xibaaru.sn, car il est décédé mardi, la veille du verdict, en prison. La famille du sexagénaire qui s’est adressée à la presse réclame l'ouverture d'une enquête pour déterminer les véritables causes du décès de Mamoudou Kanouté qui n’était pas malade au moment de son arrestation.
Des passagers manifestent devant le bureau d’Air Sénégal
La compagnie Air Sénégal s’est encore tristement illustrée hier. Elle continue de faire souffrir les passagers. Les retards et autres faux bonds constituent son Adn. Hier, dans la soirée, des passagers de la compagnie nationale ont manifesté leur colère à l’aéroport international Blaise Diagne, notamment ceux du vol à destination de Banjul, devant les bureaux d’Air Sénégal. Ceux de Bamako et Conakry, convoqués en début d'aprèsmidi, ont attendu jusqu'à une heure du matin pour s’entendre dire d'attendre 7h 40. Ceux de Nouakchott ont été convoqués à 17 h pour un vol qui devait partir à 19 h, mais arrivés à l’aéroport, on leur a dit que le vol était retardé jusqu'à 23 h. Finalement, Air Sénégal qui n'a pas d'avion prévoit de les mettre dans un avion d’Air Mauritanie pour un vol prévu à 0h 50. Mais là aussi, nos interlocuteurs ont attendu jusqu’à 1h du matin.
Amadou Ba à l’Assemblée nationale
Le mandataire du Président Diomaye va faire son entrée à l’Assemblée nationale, samedi prochain avant le démarrage du débat d’orientation budgétaire. Amadou Ba qui remplace Birame Soulèye Diop devenu ministre, sera installé samedi en même temps que Samba Diouf qui remplace le ministre Alioune Sall
DES FEMMES DU PDS ATTAQUENT WADE EN JUSTICE
Des femmes du Parti démocratique sénégalais contestent une décision de Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci, c’est devant les tribunaux.
Des femmes du Parti démocratique sénégalais contestent la décision de Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci, c’est devant les tribunaux. Le secrétaire général du Pds a récemment nommé Fatou Sow et Ndèye Astou Camara, respectivement présidente et secrétaire générale de la Fédération nationale des femmes du Pds. Des décisions qui ont provoqué la colère de Woré Sarr, qui a démissionné, et d’autres qui menacent de la suivre. Certaines d’entre elles ont annoncé avoir saisi le juge des référés faire annuler ces nominations.
Dans une vidéo de quelques minutes, Yandé Fall, une des rebelles, explique : «Je viens vous rappeler que ces derniers temps, il y a eu une décision administrative qui a été prise nommant madame Fatou Sow présidente nationale des femmes du PDS et madame Ndèye Astou Camara secrétaire générale des femmes. Ces décisions sont en porte-à-faux avec les textes qui régissent notre formation politique, précisément notre règlement intérieur. «C’est pourquoi Hawa Abdoul Ba, Ndèye Selbé Sèye de Gossas et moi-même Yande Fall, avons saisi le juge des référés pour annuler les décisions qui nommant la présidente et la secrétaire générale des femmes du Parti. Parce que ces postes ne sont pas nominatifs mais électifs», argumente Mme Fall.
«L’audience prévue au mois de juillet»
Elle annonce que l’audience est prévue au mois de juillet. «L’huissier de justice est allé à la permanence pour déposer l’assignation qui montre qu’il y a des femmes qui ont saisi le juge mais les personnes trouvées sur place ont refusé de prendre le courrier prétextant qu’on leur a interdit de le faire. Finalement, le courrier a été déposé à la ville de Dakar conformément aux textes en vigueur. Maintenant, si le juge nous convoque, le parti ne peut pas se débiner parce qu’il a été déjà informé», conclut-elle.
MACKY-MACRON, UNE LIAISON DANGEREUSE SELON MIMI
Dans une interview sur France 24, Aminata Touré qualifie ouvertement de "collusion" la nomination de Macky Sall comme émissaire d'Emmanuel Macron, soulevant notamment des questions de sécurité nationale
Dans une interview accordée à France 24 ce jeudi 27 juin 2024, Aminata Touré, ancienne Première ministre devenue opposante à Macky Sall, a lancé une charge virulente contre son ancien mentor, l'accusant de « collusion » avec la France.
En cause, la récente nomination de Macky Sall comme envoyée spécial du pacte de Paris pour les peuples et la planète par le président français Emmanuel Macron. Mme Touré n'a pas mâché ses mots : "Je ne l'insinue pas, je le dis ouvertement. C'est quand même assez particulier."
L'ancienne Première ministre soulève des questions cruciales de sécurité nationale et d'éthique : "Nos présidents doivent avoir un droit de réserve parce qu'ils ont été commandant en chef de nos armées. Donc ils sont détenteurs de nos secrets militaires, ils connaissent la cartographie de nos ressources naturelles." Elle ajoute : "Je ne pense pas que dans beaucoup de pays occidental ou dans aucun pays occidental cela n'aurait été acceptable."
Aminata Touré plaide pour une réévaluation complète des liens entre le Sénégal et son ancienne puissance coloniale. Elle évoque notamment la présence militaire française au Sénégal et la question du franc CFA, affirmant : « Ce sont des questions effectivement qu'il faut vider et envisager une coopération dynamique gagnant-gagnante où chacun y trouverait un intérêt. »
Malgré ces critiques acerbes, Mme Touré a tenu à souligner la force de la démocratie sénégalaise, mise à rude épreuve lors des récentes élections. "La démocratie sénégalaise est beaucoup plus solide que les vœux de l'ancien président Macky Sall", a-t-elle déclaré, faisant référence aux tentatives de l'ex-président de se maintenir au pouvoir. Elle rappelle les événements tragiques qui ont précédé l'élection : « Il y a eu quand même 60 morts en estimation de suite aux manifestations soit contre le troisième mandat qui était bien entendu illégal ou contre le report de l'élection présidentielle. »
L'interview a également abordé la question épineuse de la justice pour les victimes des violences pré-électorales. Mme Touré, se positionnant comme "militante des droits de l'homme", insiste : "Il ne peut pas y avoir de paix durable sans justice". Elle critique la loi d'amnistie votée avant le départ de Macky Sall, tout en reconnaissant son rôle dans l'apaisement du climat politique.
Bien qu'ayant participé activement à la campagne du nouveau président Sall, Aminata Touré reste vigilante quant aux actions du nouveau gouvernement. Elle salue certaines mesures, comme la baisse des prix du carburant et les réformes concernant les scandales fonciers, tout en appelant à la responsabilité, notamment en matière de liberté de la presse.
CE QUI EXPLIQUE LE DRAME DU HADJ
Le changement climatique pourrait aggraver davantage le risque de coup de chaleur et d’épuisement auquel s’exposent les pèlerins aux Lieux saints de l’Islam, en Arabie saoudite, lesquels pourraient souffrir d’une dégradation de leur état de santé
Dakar, 26 juin (APS) – Le changement climatique pourrait aggraver davantage le risque de coup de chaleur et d’épuisement auquel s’exposent les pèlerins aux Lieux saints de l’Islam, en Arabie saoudite, lesquels pourraient souffrir d’une dégradation de leur état de santé et même mourir, alerte le directeur de l’exploitation météorologique à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Ousmane Ndiaye.
‘’Le changement climatique pourrait rendre encore plus grand le risque de coup de chaleur et d’épuisement des futurs pèlerins à La Mecque’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.
Il a indiqué qu’‘’une étude réalisée en 2019 par des experts du Massachusetts institute of technology (USA) a révélé que même si le monde réussissait à atténuer les pires effets du changement climatique, le Hajj se déroulerait [sous] des températures dépassant un seuil de danger extrême durant les périodes allant de 2047 à 2052 et de 2079 à 2086’’.
‘’En plus de cela, plusieurs projections montrent que certaines parties de la péninsule arabique pourraient devenir inhabitables d’ici la fin de ce siècle’’, a-t-il ajouté. Il cite à cet égard une étude de Tobias Zumbrägel, un chercheur au département de géographie humaine de l’Université de Heidelberg, en Allemagne.
Le Hajj 2024 a enregistré ‘’au moins plus de 1000 morts’’, selon plusieurs sources médiatiques. ‘’Et plus de 8.400 personnes ont été traitées pour un coup de chaleur ou un épuisement’’, selon des données compilées par la Saudi Gazette tandis que le gouvernement saoudien parle de ‘’2 700 personnes’’ tuées.
Selon le météorologue sénégalais, ‘’ce nombre de morts élevés peut s’expliquer par le choc thermique’’. ‘’Une étude récemment publiée dans le Journal of travel medicine montre que les participants au Hajj originaires de pays moins chauds, ont 4,5 fois plus de risques de mourir que les autochtones, plus habitués à des températures aussi élevées’’, a-t-il indiqué.
‘’La température maximale moyenne de La Mecque en juin est d’environ 40 degrés Celsius. Mais cette année, les pèlerins ont connu une chaleur extrême, avec des températures atteignant 52 degrés Celsius, notamment, le lundi 14 juin 2024’’, a-t-il ajouté, s’appuyant sur les données météorologiques du Centre national de météorologie d’Arabie saoudite.
‘’Cette année, a-t-il relevé, le Hajj s’est déroulé durant l’un des mois les plus chauds de l’année. En Arabie saoudite et au Moyen-Orient, les températures se réchauffent deux fois plus vite, que dans le reste du monde’’.
Dr Ousmane Ndiaye a rappelé que l’Arabie saoudite se caractérise en temps normal par un climat désertique, à l’exception de sa partie sud-ouest, qui présente un climat semi-aride. ‘’Dans ce pays de la péninsule arabique, les étés dans la région centrale sont extrêmement chauds et secs, allant de 27 °C à 43 °C, et de 27 °C à 38 °C, dans les zones côtières’’, a-t-il ajouté.
L’autre explication à ces décès est liée ‘’à la forte sensation de chaleur accentuée par la présence d’une forte humidité à La Mecque’’, a-t-il poursuivi.
‘’L’air humide de la mer Rouge pénètre souvent à l’intérieur, jusqu’à La Mecque lorsque les vents soufflent de l’Ouest, augmentant ainsi le stress thermique à des niveaux dangereux pour les pèlerins qui prennent part, durant cinq jours, au Hajj’’, a-t-il expliqué.
La Mecque est située à environ 70 km à l’intérieur de la ville saoudienne de Djeddah, sur la côte de la mer Rouge. La température du thermomètre humide de la ville sainte a augmenté cette année à cause de la chaleur et de l’humidité.
‘’Et étant donné que la température de la peau humaine est en moyenne proche de 35°C, les températures du bulbe humide supérieures à cette valeur empêchent de dissiper la chaleur interne dans le corps, entraînant des conséquences fatales dans les six heures, même pour les personnes en bonne santé, vivant dans des conditions bien aérées’’, a-t-il expliqué.
A l’avenir, pour éviter les pertes énormes en vies humaines lors du Hajj, le directeur de l’exploitation météorologique de l’ANACIM suggère d’”anticiper les mesures préventives contre les vagues de chaleur, en utilisant les prévisions météorologiques”.
Il a salué à cet effet l’alerte précoce faite par le Centre national de météorologie d’Arabie saoudite, le National center for meteorology-NCM.
‘’Déjà, le 2 juin 2024, le PDG du NCM, Dr Ayman bin Salem Ghulam, dans son briefing avant le Hajj avait averti d’un temps chaud à très chaud, avec des vents de surface durant la journée, avec des températures maximales entre 45 et 48°C, surtout durant l’après-midi avec de faibles chances d’occurrence de pluie’’, a-t-il rapporté.
‘’Le PDG du NCM déclarait que le climat de ce Hajj, connaîtrait une augmentation des températures moyennes de 1,5 à 2°C au-dessus de la normale à La Mecque et à Médine et avait même recommandé aux pèlerins d’éviter des sorties (lapidation) durant les périodes chaudes de la journée et d’avoir un parapluie’’, a-t-il ajouté.
Plus de 1,8 million de personnes ont participé cette année au Hajj, un des plus grands rassemblements religieux au monde, selon l’Autorité générale saoudienne des statistiques.
LA TRANSPARENCE, REGLE D'OR DE BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement, mercredi en Conseil des ministres, son attachement à la transparence, à la reddition des comptes et à une gouvernance sobre axée sur les résultats.
Dakar, 26 juin (APS) – Le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement, mercredi en Conseil des ministres, son attachement à la transparence, à la reddition des comptes et à une gouvernance sobre axée sur les résultats.
Dans le communiqué du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a fait part de son ambition d’asseoir ‘’une politique budgétaire crédible qui renforce les ressources de l’Etat et rationnalise, en permanence, les dépenses publiques’’.
La même source ajoute qu’il a demandé, à ce titre, au Premier ministre Ousmane Sonko ‘’d’intensifier l’exécution d’un plan spécial de rationalisation des dépenses de fonctionnement dans les secteurs public et parapublic et de veiller, avec le ministre en charge des Finances et du Budget, à la qualité des dépenses publiques’’.
Bassirou Diomaye Faye a indiqué que les ressources publiques ‘’doivent impérativement être orientées vers le financement de l’investissement productif et les interventions sociales prioritaires’’.
Le communiqué souligne en outre l’urgence de mettre en œuvre une stratégie innovante d’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales.
Le chef de l’Etat a aussi appelé à la mise en œuvre ‘’d’une politique de subvention juste et transparente et à l’application rigoureuse d’un programme de rationalisation des exonérations avec, notamment, l’actualisation du Code des investissements et de la législation fiscale au besoin’’.
Il a, à cet égard, rappelé l’impérieuse nécessité d’une digitalisation intégrale et d’une interopérabilité des systèmes d’information des régies financières, ainsi que la généralisation intensive du paiement dématérialisé des impôts et taxes, source de transparence, d’efficacité, d’efficience et de qualité du service public, souligne le communiqué.