(SenePlus) - La célèbre chanteuse malienne Rokia Traoré a été arrêtée à son arrivée en Italie vendredi 21 juin, la veille de la Fête de la Musique qu'elle devait célébrer sur scène. Selon RFI, "lors de son contrôle à la frontière, les carabiniers italiens ont rapidement décelé que la chanteuse malienne était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen."
Cette arrestation fait suite à un conflit de longue date entre Traoré et son ex-compagnon belge Jan Goossens, un homme de théâtre et ancien directeur du festival de Marseille. "Au centre de leur conflit figure la garde de leur fille, mineure, qui réside avec sa mère au Mali et qui vaut à Rokia Traoré d'être poursuivie par la justice belge, sous le chef d'enlèvement, séquestration et prise d'otage," rapporte RFI.
Les démêlés judiciaires remontent à 2019, lorsque la justice belge a accordé la garde exclusive de l'enfant à son père. Rokia Traoré a fait appel de cette décision, mais elle est accusée de ne pas l'avoir respectée. "La justice lui reproche de ne pas avoir respecté un jugement accordant la garde exclusive de sa fille à son père belge, une décision dont a fait appel Rokia Traoré," précise le média.
Depuis ces poursuites, la chanteuse de renommée internationale a considérablement réduit ses voyages en Europe, se produisant principalement en Afrique. Son arrestation en Italie, où elle était attendue pour un concert intitulé "Vénus en musique" au Colisée, illustre les conséquences juridiques auxquelles elle fait face.
L’ARMÉE VA CONVOYER LES ÉPREUVES DU CFEE
Le directeur des Examens et Concours a annoncé des changements de taille dans le déroulement de l’épreuve de l’entrée en 6e prévue du 25 au 26 juin.
Le directeur des Examens et Concours a annoncé des changements de taille dans le déroulement de l’épreuve de l’entrée en 6e prévue du 25 au 26 juin.
Selon Papa Baba Diassé, pour la sécurisation des épreuves et des centres d’examen sur le territoire national, la grande muette va mettre la main à la pâte.
A l’en croire, lors du dernier Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours, le Premier ministre avait décidé que l’armée nationale va assurer la sécurité des épreuves et des centres d’examen.
Une innovation qui va permettre d’éviter les fuites lors de l’acheminement des épreuves.
A noter que l’examen de l’entrée en 6e au Sénégal va se dérouler au même moment en Gambie et en Guinée-Bissau pour les candidats inscrits dans le programme sénégalais.
ZIGUINCHOR, LE PRÉFET CONVOQUE LE CONSEIL MUNICIPAL POUR LA SUCCESSION DE SONKO
A la course à la chaise, on retrouve 4 conseillers municipaux. Il s’agit d'Aïda Bodian, 1ère adjointe au maire et qui occupe le poste de maire intérimaire, Djibril Sonko, 2è adjoint au maire, Alassane Diédhiou, 4è adjoint et Bassirou Coly, 6e adjoint.
A partir du 27 juin 2024, on va connaître le nouveau maire de la ville de Ziguinchor.
Après la démission de son ancien maire, Ousmane Sonko à cause de sa nomination au poste de Premier ministre, le préfet de Ziguinchor a convoqué le conseil municipal pour élire le prochain édile de la ville.
A la course à la chaise, on retrouve 4 conseillers municipaux. Il s’agit d'Aïda Bodian, 1ère adjointe au maire et qui occupe le poste de maire intérimaire, Djibril Sonko, 2è adjoint au maire, Alassane Diédhiou, 4è adjoint au maire et Bassirou Coly, 6e adjoint.
A noter que Djibril Sonko peut être éliminé de la course. Mamadou Lamine Dia de l’UCS a déposé une lettre sur la table du Préfet pour évoquer un cas d’inéligibilité. Selon lui, l’article L277 de la loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral, stipule que «tout électeur municipal peut saisir le représentant de l’Etat ou la Cour d’appel, lorsqu’il constate un cas d’inéligibilité ou d’incompatibilité». Dans ce cas précis, le susnommé est inspecteur du Trésor et occupe les fonctions de receveur-percepteur municipal de Gossas.
ARRIVÉE D’UN PREMIER VOL DE 285 PÈLERINS VENUS DE LA MECQUE
Un dispositif sanitaire a été mis en place, pour accueillir les pèlerins à l’AIBD, assure le directeur général de la Santé, le docteur Barnabé Gningue.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens El hadji Malick Ndiaye a accueilli, samedi matin à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), un premier vol de 285 pèlerins sénégalais, en provenance des lieux saints de l’islam, à bord d’un appareil de la compagnie Air Sénégal, a constaté l’APS.
“Nous sommes venus apporter le soutien, la bienvenue mais surtout les prières du président de la République et vous témoigner toute notre gratitude“, a dit El hadj Malick Ndiaye.
Relevant que “beaucoup de difficultés“ ont été notées dans l’organisation des éditions passées du Hajj, l’officiel a promis une évaluation ”exhaustive“ du pèlerinage musulman de 2024.
Cela permettra à ses services de se mettre au travail “dès maintenant“, pour préparer la prochaine édition.
Un dispositif sanitaire a été mis en place, pour accueillir les pèlerins à l’AIBD, assure le directeur général de la Santé, le docteur Barnabé Gningue.
Il a signalé l’existence de “trois niveaux de prévention“.
”Nous avons un laboratoire installé au niveau de l’aéroport, pour dépister tout de suite tous les pèlerins qui ont la fièvre, des douleurs articulaires, musculaires, des maux de tête ou encore des signes respiratoires“, a-t-il dit.
Il recommande un temps d’observation de 15 jours à tous les pèlerins, arrivés chez eux, et en cas de détection de symptômes d’une quelconque maladie, de se rendre dans la structure de santé la plus proche.
”L’objectif, c’est de permettre aux pèlerins malades de pouvoir se soigner rapidement dans les meilleures conditions sans contaminer leur famille, ni les voisins“, a expliqué Barnabé Gningue.
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LE POISON DU RASSEMBLEMENT NATIONAL
À Montargis, le vote RN a libéré la parole haineuse. Des habitants, autrefois modérés, expriment ouvertement leurs craintes face à l'immigration, brandissant le drapeau de "l'identité française" comme un bouclier contre l'Autre
Dans les rues paisibles de Montargis, une tempête couve. L'équipe d'Envoyé Spécial lève le voile sur une réalité glaçante qui secoue la France profonde. Au lendemain des élections européennes, où le Rassemblement National a fait une percée remarquable, les tensions latentes éclatent au grand jour.
Divine Kinkela, aide-soignante dévouée et citoyenne française depuis près de 30 ans, se retrouve soudain étrangère dans son propre pays. Son crime ? Sa couleur de peau. Son voisin, fervent partisan du Rassemblement National, la bombarde d'insultes racistes, allant jusqu'à imiter des cris de singe. "Va à la niche", lui lance-t-il, révélant la face hideuse d'un racisme décomplexé.
Ce reportage saisissant met en lumière la dangereuse normalisation du discours d'extrême-droite. Des habitants, autrefois modérés, expriment ouvertement leurs craintes face à l'immigration, brandissant le drapeau de "l'identité française" comme un bouclier contre l'Autre.
Mais l'espoir persiste. Des voix s'élèvent pour mobiliser les abstentionnistes, notamment dans les quartiers populaires. La lutte pour une France unie et tolérante continue, malgré les vents contraires.
DUEL ASVD-GBA CE WEEK-END A MARIUS NDIAYE
Le Stadium Marius Ndiaye va abriter les finales de la Coupe de la Ligue (Dames) ce samedi et Saint-Michel (Hommes) ce dimanche. Deux affiches qui vont opposer les mêmes équipes, à savoir l’As Ville de Dakar et Guédiawaye Basket Academy.
Le Stadium Marius Ndiaye va abriter les finales de la Coupe de la Ligue (Dames) ce samedi et Saint-Michel (Hommes) ce dimanche. Deux affiches qui vont opposer les mêmes équipes, à savoir l’As Ville de Dakar et Guédiawaye Basket Academy.
La famille de la basket orange sera à la fête ce week-end, avec deux belles affiches pour les finales de la Coupe de la Ligue et Saint Michel. Et chose rare, les deux finales vont opposer les mêmes équipes. Il s’agit de l’As Ville de Dakar et Guédiawaye Basket Academy.
Pour la première affiche cet après-midi, les filles du coach Moustapha Gaye auront à cœur de conserver le trophée. Mais aussi de poursuivre leur nette domination sur le champion avec un parcours sans faute depuis le début de la saison.
En l’absence de l’entraîneur titulaire, Tapha Gaye, Khadim Fam, le coach adjoint, qui s’est présenté en conférence d’avant-match, a rappelé l’importance de la rencontre. «Ce sera un autre match. C’est vrai qu’on a battu cette équipe en championnat, mais le match de samedi sera différent. On ne sous-estime pas cette équipe de Gba. On est conscients qu’elles vont livrer un bon match. A nous de répondre présent et de réaliser le match qu’il faut pour remporter cette finale. On a pris toutes les dispositions pour gagner ce match», a-t-il souligné.
Seulement, face à une jeune équipe promue cette année et qui ne cesse de surprendre, les choses s’annoncent difficiles. Au-delà de la jeunesse, l’équipe s’appuie sur coach Malick Bachir Diop, l’un des techniciens les plus expérimenté du championnat.
«Nous savons que nous jouons contre une équipe très expérimentée et l’une des meilleures d’Afrique. Nous allons jouer grandement nos chances. C’est un plaisir et un privilège de jouer cette finale. Une finale, c’est une fête d’abord. Elles vont jouer pour se faire plaisir.
Les filles savent qu’elles n’ont pas de pression. Nous savons que nous allons faire un grand match», a confié le coach de Gba, en conférence d’avant-match.
Même son de cloche pour la finale de la Coupe Saint-Michel, le lendemain, dimanche, toujours au Stadium Marius Ndiaye. Après avoir réussi à éliminer la tenante du titre, l’As Douanes, l’As Ville de Dakar ambitionne de remporter son premier trophée, après un travail entamé par le même staff, dirigé par Libasse depuis l’année dernière.
A l’image des Filles, les Garçons de Guédiawaye seront animés par la même volonté de décrocher un premier sacre après une belle saison
VOYAGE PLEIN DE CLICHÉS
Stigmatisation des migrants - Il y a des clichés qui résistent au temps
Par Pape Moussa DIALLO (Envoyé spécial à Rabat |
Publication 22/06/2024
Le Laboratoire mixte international de recherche Movida (Lmi-Movida) et le Centre des études globales de l’Université internationale de Rabat (Maroc), en partenariat avec le Réseau marocain des journalistes des migrations (Rmjm) et le Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (Ccsm), ont organisé un atelier portant sur l’information en lien avec les migrations et la déconstruction des préjugés. Tenue du 20 au 22 mai dernier, l’activité a permis de réunir journalistes, chercheurs et acteurs associatifs de divers horizons pour discuter d’un sujet d’intérêt commun pour la mutualisation des énergies.
Il y a des clichés qui résistent au temps. Pour favoriser un travail collaboratif, des temps d’échanges et de réflexions sur les enjeux, contraintes et opportunités liés aux modalités d’intervention des journalistes, chercheurs et autres acteurs des mouvements associatifs, le Laboratoire mixte international de recherche Movida (Lmi-Movida) et le Centre des études globales de l’Université internationale de Rabat (Maroc), en partenariat avec le Réseau marocain des journalistes des migrations (Rmjm) et le Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (Ccsm), ont organisé un atelier portant sur l’information en lien avec les migrations et la déconstruction des préjugés. «Ceux qui bougent produisent», expose M. Farid El Asri. Une façon pour lui de mettre le curseur sur le traitement de l’information en lien avec la migration, la nécessité de revenir sur l’importance de la migration et ses aspects positifs dans la construction d’une communauté mondiale qui bouge, se brasse et interagit pour des mobilités plus humaines et respectueuses des droits humains, reconnaissant la place des migrants dans la marche du monde.
En se prononçant sur les enjeux du traitement médiatique de la migration en Afrique de l’Ouest, Harouna Mounkaila, directeur de l’Ecole normale supérieure de Niamey, responsable du Germes et co-coordinateur du Lmi-Movida, explique : «La migration pose des défis et suscite des enjeux dans un contexte de multiplication des mécanismes de contrôle et de restriction de la mobilité.» Il cite une étude réalisée en 2020 par les Nations unies, qui renseigne que l’essentiel de la migration intra africaine s’effectue entre pays limitrophes.
Aujourd’hui, le traitement de l’information en lien avec la migration en Afrique de l’Ouest reste encore bourré de préjugés. Les récits aussi. Le directeur de l’Ecole normale supérieure de Niamey indique : «Malgré l’importance de la migration, sa couverture médiatique est peu développée.» Conscient de la force et de l’importance d’une bonne couverture des migrations pour la déconstruction des clichés, il poursuit : «La couverture médiatique de la migration impacte la façon dont les populations perçoivent et réagissent même avec les personnes migrantes.»
En plus de noter la faiblesse dans la diversité sur la production médiatique en lien avec les migrations en Afrique de l’Ouest, il est revenu sur certaines contraintes des médias africains, parmi lesquels leur «viabilité économique, la présence épisodique de la thématique migratoire dans le paysage médiatique africain, etc.». Faisant la genèse et les leçons de la «crise migratoire» de 2015, Driss El Yazami, ancien journaliste et président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (Ccme), parle pour sa part d’une crise européenne qui a été généralisée par une amplification par voie de presse pour en faire une crise «mondiale».
On a assisté à plusieurs tragédies, des noyades, des naufrages, notamment de migrants du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud. Cela a fait naitre une «crise d’accueil, une crise d’Europe ou encore de l’humanisme en Europe». La presse occidentale a eu un rôle prééminent dans la fabrication et la promotion d’un vocabulaire, d’un discours qui cachait toute une vérité dissimulée derrière des images et vidéos largement relayées, faisant passer le migrant pour une «personne vulnérable et dangereuse». «La perception de la migration s’était complément détachée de la réalité», a fait remarquer M. Driss El Yazami dans son intervention. La représentante de l’Unesco au Maroc, en plus d’être revenue sur la différence entre personne migrante et personne réfugiée, a insisté sur le fait d’accorder une place importante aux réfugiés dans le traitement de l’information en lien avec les migrations par les professionnels de l’information et de la communication. Socio-anthropologue à l’Institut de recherche et de développement (Ird), co-coordonnatrice du Lmi-Movida, Sophie Bava a expliqué l’importance d’une telle initiative.
Il s’agit, dira-t-elle, de «mutualiser les compétences pour mieux avancer entre journalistes, chercheurs et acteurs du milieu associatif».
A l’en croire, la migration est avant tout «une ressource». Revenant sur la prolifération des stéréotypes migratoires, Khrouz Nadia, enseignante-chercheuse à l’Uni-versité internationale de Rabat, rattachée au Centre des études globales et au Lmi-Movida, explique qu’on «travaille» depuis longtemps sur cette thématique. Toutefois, convient-elle, «on se rend compte que quelles que soient les recherches produites, les productions de certains journalistes, il y a toujours des idées préconçues, des narratifs qui circulent sur la migration et qui dénotent avec ce qui peut être constaté sur le terrain et les réalités».
C’est pourquoi elle n’a pas manqué de se féliciter de la tenue d’une rencontre qui, selon elle, permet de mettre «en commun des modes opératoires, les contraintes et réflexions sur le fond des problématiques que peuvent poser les enjeux de la migration». Ce, tout en essayant de mettre en lumière toute cette diversité migratoire dans la construction des individus, les solidarités, l’application des droits et des procédures, entre autres.
Au terme de la rencontre, Nadia Khrouz de retenir le besoin d’allier des connaissances théoriques et du terrain. Un travail qui doit se faire dans la continuité. Elle n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction de voir ce souffle nouveau, ce refus de soutenir des narratifs qui font non seulement du tort aux recherches, au travail journalistique, mais également à la vie de milliers de migrants, quel que soit par ailleurs leur parcours, route migratoire ou projet. L’atelier de Rabat avait pour objectif de soutenir les échanges, partages d’expériences et collaborations entre chercheurs, journalistes et acteurs associatifs, de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et contraintes que posent les pratiques et démarches des uns et des autres, de contribuer à déconstruire certains préjugés relatifs aux phénomènes de mobilité et migratoires en Afrique mais aussi associés aux modalités de travail et d’intervention des chercheurs, journalistes et acteurs associatifs, et de soutenir l’amélioration de la production d’information sur les mobilités et la migration, entre autres.
Verite sur la migration africaine : les africains se deplacent majoritairement en Afrique
Le rapport portant sur la migration africaine : «Remettre en question» le récit a été rendu public en 2020. Dans l’avant-propos de ce document, cosigné par António Vitorino, Directeur général de l’Oim, et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, il est assuré que le thème choisi «ne pouvait être plus approprié étant donné la myriade d’idées fausses, de mythes et de craintes qui persistent autour de la migration».
Dans leur note, ils relèvent que «le rapport raconte l’histoire des migrations africaines du point de vue de l’Afrique et démontre le désir ardent du continent de prendre le contrôle de la gestion de ce phénomène de manière à en maximiser les avantages pour les citoyens du continent, tout en s’attaquant aux impacts négatifs qu’une migration continue et incontrôlée implique pour les pays africains et les migrants».
Lors de la rencontre organisée par le Laboratoire mixte international de recherche Movida (Lmi-Movida) et le Centre des études globales de l’Université internationale de Rabat (Maroc), en partenariat avec le Réseau marocain des journalistes des migrations (Rmjm) et le Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (Ccsm), sur l’information en lien avec les migrations et la déconstruction des préjugés, Mehdi Alioua, Doyen de Sciences Po Rabat, chercheur au Lmi-Movida, directeur de la chaire Migrations, mobilités et cosmopolitisme du Cgs, n’a pas manqué de rétablir la vérité sur les fausses informations distillées par voie de presse, parfois par le discours politique sur les migrations africaines.
D’emblée, il s’inscrit en faux contre tout propos tendant à soutenir que les routes migratoires africaines mènent vers l’Europe. «C’est faux !», s’écrie-t-il. Avant de préciser que les «routes migratoires africaines mènent vers l’Afrique». M. Mehdi de poursuivre que «94% des migrations africaines par voie maritime ont une forme légale». En effet, très peu d’Africains quittent le continent africain de manière irrégulière par voie maritime. Ce qui est relayé dans les médias et par certains responsables politiques sur la migration irrégulière par voie maritime ne «représente que 6%», renseigne ce dernier, qui indique en outre que l’essentiel des migrations africaines se font par voie «terrestre».
Se référant au rapport sur la migration africaine : «Remettre en question le récit», il précise que sur les 281 millions de migrants au monde, soit 1 personne sur 30, les migrations africaines ne représentent que 14%, contre 41% pour l’Asie et 24% pour l’Europe. D’ailleurs, les notes de l’Ifri de février 2021, portant sur «l’agenda de l’Union africaine sur les migrations : Une alternative aux priorités européennes en Afrique», indiquent que «les migrations en provenance d’Afrique constituent la priorité des politiques européennes de contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne (Ue), les dynamiques migratoires africaines sont pourtant avant tout régionales».
L’Ifri, dans ses notes, indique que «les migrations subsahariennes sont très peu connectées aux flux transcontinentaux : plus de 70% restent en Afrique. Si l’on observe le continent dans son ensemble, en y ajoutant les pays du Maghreb et l’Afrique du Sud (deux régions mieux connectées aux migrations transcontinentales en raison de leur niveau de développement), le chiffre s’établit à près de 53%, soit plus d’un migrant sur deux. La proportion des migrants africains accueillis en Europe est de 26%, soit un sur quatre». Ce, non sans préciser que «près du tiers des réfugiés dans le monde se trouve en Afrique subsaharienne».
Construction et perception du récit migratoire africain : les médias encouragés à changer d’angle d’attaque
Les professionnels de l’information et de la communication en Afrique de l’Ouest n’accordent pas trop d’importance au traitement de l’information en lien avec la migration, malgré les enjeux et défis qu’elle pose pour une Afrique qui bouge et un monde en mutation. La migration n’est évoquée dans les médias que sous un aspect «réducteur» et de manière périodique. Les médias accordent plus d’importance aux drames liés à la migration, le chavirement de bateaux, l’arrestation de migrants, entre autres, qu’aux véritables problèmes que pose cette thématique qui a fini de s’imposer au cœur des enjeux mondiaux. Pis, la reprise systématique par les médias nationaux de termes ou autres appellations pour nommer les migrants par la presse occidentale ne donne pas une bonne lisibilité de l’information. Ce qui renforce la perception négative que les populations ont sur la migration et les migrants eux-mêmes.
Le journaliste, le créateur de contenu, le média, de manière consciente ou inconsciente, participent à la création du discours et influencent l’opinion publique et les autres perceptions sur les migrations et les migrants eux-mêmes. A cet effet, dira monsieur Harouna Mounkaila, directeur de l’Ecole normale supérieure de Niamey, responsable du Germes et co-coordinateur du Lmi-Movida, «le système médiatique est impliqué dans la construction de nos préoccupations collectives». Sur la construction des imaginaires et la perception, Harouna Mounkaila d’embrayer : «Les médias jouent un rôle fondamental dans la construction du discours public et la formation de l’opinion publique.» Conscient de la force et de l’importance d’une bonne couverture des migrations pour la déconstruction des clichés, il laisse entendre que «la couverture médiatique de la migration impacte la façon dont les populations perçoivent et réagissent même avec les personnes migrantes».
Pour sa part, Mélodie Beaujeu, docteure affiliée à l’Institut convergences migrations, cofondatrice de l’association Désinfox-migrations, de laisser entendre que si on veut trouver le moyen d’améliorer le traitement qui est fait de la migration partout dans le monde, «il faut arriver à ce que les journalistes puissent se donner les moyens d’accéder aux données issues de la recherche».
Elle informe ensuite qu’il y a de grandes avancées dans la «production de statistiques sur la migration ces dernières années». Intervenant sur «Les enjeux actuels du traitement médiatique de la migration : une perspective comparée entre pays européens et africains», Mélodie Beaujeu a encouragé la «collaboration autour d’un enjeu commun entre associations, journalistes et chercheurs». Ce, dit-elle, pour «déconstruire les préjugés, les idées reçues et améliorer l’information sur les migrations».
Présidente du Réseau marocain des journalistes des migrations (Rmjm), Dounia Mseffer est consciente du rôle prépondérant de la formation des journalistes pour mieux comprendre et appréhender les enjeux migratoires. Parmi les activités de son organisation, elle informe que son réseau à un programme d’études en migrations pour les journalistes ou aspirants dont l’objectif est de «renforcer le traitement de l’information migratoire dans les médias marocains». Dounia Mseffer précise que c’est aussi pour «donner» la parole aux migrants, «diversifier» le discours dans le but de «changer» la perception-même que les journalistes peuvent avoir de la migration et qui pourrait «influencer» leur façon de traiter l’information. L’association travaille en outre dans la «transmission du savoir, savoir-faire entre professionnels journalistes», conclut-elle.
XALAM 2 A DAKAR : LES NOTES D’UN RETOUR
Il xalame depuis un peu plus d’un demi-siècle. Il continue d’explorer la musique. Entre «retour aux sources» et célébration d’un génie qui a traversé les décennies, on a discuté du Xalam 2.
Il xalame depuis un peu plus d’un demi-siècle. Il continue d’explorer la musique. Entre «retour aux sources» et célébration d’un génie qui a traversé les décennies, on a discuté du Xalam 2.
Il n’y a pas de texte vraiment personnel. Tout ce qui se chante par le groupe est passé par relecture et validation par tous. Cette rigueur explique le succès des textes de cette bande de potes. Projection vidéo sur un mur du Centre culturel Douta Seck, explication faite par l’un d’eux, Dakar, un 21 juin de l’an 2024.
De la même manière que chacune des cordes de ce luth sénégalais dit xalam participe à donner un sublime son d’ensemble, à Xalam 2 aussi, toutes les plumes participent à l’architecture du texte. Avant que tous les doigts, toutes les cordes vocales et toutes les sensibilités ne se mélangent en un rendu qui ravit. De ça, vit l’art de Xalam 2. Depuis plus d’un demi-siècle. Depuis 1969.
Devoir de mémoire alors : au Centre culturel Douta Seck, le jour choisi étant celui de la Fête de la musique, on revisite 55 ans d’histoire dans un moment de «retour aux sources». Et comme pour coller au titre du nouvel album de la bande de potes… Saut en arrière, dans une capitale sénégalaise qu’ont connue des jeunes devenus aujourd’hui papys : «A l’époque de la création de Xalam, il y avait trois écoles, musicalement parlant. Il y avait l’école de feu Ibra Kassé qui a donné naissance à Youssou Ndour et tout le reste.» Mbalax. Binaire. Beaucoup de rythmes. «Puis, il y avait l’école du Super Diamono», en plus de celle dont il est question ce 21 juin. Ainsi Abdou Ba d’Agit’Art partitionne-t-il le Dakar musical, pour donner un aperçu de l’environnement qui a vu le Xalam distiller ses premières notes. Des notes du vingtième, on se remémore au vingt-et-unième siècle avec des voix qui font écho dans la salle qui accueille la conférence. Celle du journaliste Alioune Diop revêt quelque chose de particulier. Lourde, sans doute comme la musique que son magnétophone de voix repêche dans les souvenirs du témoin qu’il est. Le Xalam, pour lui, est «un groupe avec un caractère sonore exceptionnel». Et, «c’était le groove, le son lourd, les notes graves, y compris même dans la guitare». Le Xalam, pour lui, ce sont les langues locales, les groupes socio-ethniques du pays qui tissent de particulières sonorités une fois fois fini le travail d’alchimie de la bande de potes. «Originalité» alors, le trait caractéristique de ce Xalam joué par plusieurs langues et plusieurs influences.
Le Xalam n’est pas mythique qu’au Sénégal : son génie participera à donner plus de corps à des mythes musicaux des temps modernes. A côté des metalleux du groupe… Metallica, à côté du l’éclectique Bob Dylan et autres, à l’occasion des 25 ans du Festival de Woodstock, il y avait du «ayoo léelée», du «nay dëgër», du «mbasaa saay, ni saay, ni saay, ni saay», du «tawrasa gindang, tawrasa gindang Ibnou Mbaye»… quelque chose de sénégalais, d’ouest-africain et qu’un public d’ailleurs appréciait. Quelque chose qui, finalement, était universel. Est universel. Et à un rendez-vous du donner et du recevoir, il faut au préalable avoir pour prétendre au don…
«Voilà, c’est ça qu’il nous fallait»
Un tel principe a depuis longtemps été compris par ce qui deviendra avec le temps un baobab indéboulonnable de la musique au Sénégal. Abdou Ba. Rembobinage. 1968. «La philosophie d’un retour vers notre propre culture avait envahi tous les segments de la société sénégalaise et le groupe Xalam s’engouffra sans attendre dans cette fouille de notre patrimoine musical (…)», et s’est ainsi fait l’écho musical de l’approche enracinement-ouverture de Senghor. Fouille, a dit Abdou, exploration a-t-il en outre exposé. Aussi, si le Xalam a réussi à se constituer un répertoire qui subjuguera Walt Disney et les Rolling Stones, c’est qu’il a, dans son Adn, solidement inscrit le refus des cases. Le groupe a captivé l’attention sur plusieurs prestigieuses scènes à travers le monde. Il a aussi captivé l’attention et indiqué une direction… à des plus jeunes qui rêvaient musique sur les bancs de l’école. «A l’époque, nous étions de jeunes écoliers et on avait des groupes qui faisaient autre chose. Et c’était vraiment un bouillonnement sur le plan intellectuel, on était des jeunes qui voulaient changer le monde, on était des révolutionnaires.»
Un homme sur le panel décrit un poing bien désolé en disant les précédentes phrases. Moustapha Diop, son nom. «On se disait qu’il fallait une musique qui reflète vraiment nos cultures, qui représente les différentes ethnies. On voulait s’affirmer, on voulait vraiment faire une musique qui était la nôtre.» «A l’époque» déjà, les «grands» xalamaient. Ils apportaient la révélation aux petits qui, les voyant dérouler, se disaient : «Voilà, c’est ça qu’il nous fallait.» Moustapha replonge dans l’ambiance de ces mélodies autres que celles salsa. Dans l’ambiance de ces chants avec des mélodies claires, structurées. «Et c’était vraiment inspirant.»
L’une des choses que M. Diop aura apprises de ceux-là qu’il vénérait avec ses amis, est l’exigence de virtuosité. N’être pas dans la demi-mesure : travailler l’instrument ! Dans son oreille d’ailleurs, se rejoue encore et au moment du témoignage, un solo de Samba Yigo Dieng. Xalam 2, 55 ans de musique, devoir de mémoire : certes ! Xalam 2, plus d’un demi-siècle d’exploration musicale, devoir de transmission : oui, on veut ! Lui, veut : Moustapha Diop du groupe Jàmm, qui a reçu des grands, qui est devenu grand, demande aux grands de penser aux petits d’aujourd’hui pour demain. Xalam 3…
LA QUALITE DES SERVICES SANITAIRES, UN PROCESSUS CONTINU ET DYNAMIQUE
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille à améliorer l’offre de soins dans les établissements sanitaires sénégalais, en ayant conscience que la qualité est le résultat d’un processus continu et dynamique dans les services de santé
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille à améliorer l’offre de soins dans les établissements sanitaires sénégalais, en ayant conscience que la qualité est le résultat d’un processus “continu et dynamique” dans les services de santé, a déclaré, vendredi, à Dakar, la directrice générale des établissements de santé (DGES), docteur Fatou Mbaye Sylla.
“La qualité est un processus continu et dynamique, la qualité est transversale”, a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse organisée par les organisateurs de la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), prévue du 26 au 28 juin à Dakar.
Selon docteur Fatou Mbaye Sylla, l’objectif poursuivi en matière de qualité des services de santé, “c’est comment faire pour que les populations se réconcilient avec les structures de santé”.
“La stratégie qu’on va utiliser, c’est la démarche qualité. Aujourd’hui, tous les efforts qui sont en train d’être faits avec la construction des hôpitaux, la formation et le recrutement du personnel de qualité, seraient peine perdue si la démarche qualité n’est pas respectée”, a indiqué la directrice générale des établissements de santé.
La problématique de la qualité “est au centre des décisions”, ”de la porte de l’hôpital à la morgue”, a-t-elle indiqué.
”Ce sont des procédures et des normes édictées pour l’accueil, la prise en charge, la facturation, l’hospitalisation, les démarches administratives, etc. Si l’un des maillons ne tient pas, c’est tout le processus qui est faussé”, a-t-elle expliqué.
“Certes, il y a des services qui ont été labellisés, mais ce n’est pas suffisant, c’est un long processus qui doit toucher tout le secteur pour qu’il soit ressenti par les populations”, a-t-elle relevé, en parlant des efforts déployés par le ministère de la Santé en matière de qualité.
Il faut, dit-elle, arriver à “standardiser nos pratiques au niveau des hôpitaux”.
Le directeur de l’hôpital “Dalal Jamm” de Pikine, Moussa Sam Daff, par ailleurs président de l’association sénégalaise des administrateurs des services de santé (ASAS), a également souligné la part selon lui importante de la qualité “dans le travail de tous les jours” des personnels sanitaires.
”Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent, et il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations”, a avancé M. Daff.
”Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier aux hôpitaux des pays de l’espace RESHAOC, mais sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir”, a-t-il reconnu.
De fait, ”l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une des caractéristiques, ce qui remet en cause toute la démarche”, selon le directeur de l’hôpital “Dalal Jamm”.
Près de 500 participants sont attendus à la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), en provenance de la sous-région ouest africaine et de la France.
LA BAISSE DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DU WEEK-END
Les quotidiens parus samedi mettent en exergue les mesures et les nouveaux prix de certains produits de grande consommation publiés vendredi, lors du Conseil national de la consommation (CNC), en vue de réduire le coût de la vie.
Dakar, 22 juin (APS) – Les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise ont principalement mis en exergue, les mesures et les nouveaux prix de certains produits de grande consommation publiés vendredi, lors du Conseil national de la consommation (CNC), en vue de réduire le coût de la vie.
‘’Annoncé par le ministre secrétaire général du gouvernement Ahmadou Al Aminou Lô, le jeudi 13 juin, le Conseil national de la consommation (CNC) s’est tenu vendredi en présence de tous les acteurs du secteur”, rapporte L’As.
’‘’A cette occasion, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a annoncé les nouveaux prix fixés par le gouvernement sur les denrées de première nécessité dont l’application sera effective, le lundi 24 juin prochain’’, écrit le journal qui titre : ‘’les nouveaux prix appliqués ce lundi’’.
‘’Baisse sur la baisse’’, affiche WalfQuotidien qui indique que ‘’la baguette de pain est à 150 au lieu de 160 francs CFA’’.
‘’Le riz va passer de 410 frs à 400 frs en août, le sucre cristallisé à 600 frs le kg et la tonne de ciment de 75 mille à 71 mille frs CFA’’, note Walf annonçant qu’’’à compter de ce lundi, les nouveaux prix des denrées de grande consommation entre en vigueur’’.
Baisse des prix du riz, de l’huile, du sucre, du pain …’’le top départ donné lundi’’, indique Sud Quotidien. ‘’Le CNC acte la baisse des prix de l’huile, du sucre, du riz, de la farine de blé, du pain et du ciment’’, mentionne de son côté Vox Populi.
‘’L’Etat dévoile les nouveaux prix’’ de certaines denrées, note Libération.
Le quotidien L’Info rapporte que ‘’tous les nouveaux prix seront immédiatement applicables sur l’ensemble du territoire et l’affichage des prix sera obligatoire’’.
‘’Le contrôle sur le terrain sera effectif et renforcé et les forces de défense et de sécurité seront aussi mis à contribution’’, indique la publication qui met à sa Une : ‘’l’Etat affiche la fermeté’’ sur l’application des nouveaux prix.
+Les Echos+ précise que ‘’ les nouveaux prix arrêtés, lors du Conseil national de la consommation interviennent après quatre semaines de concertations avec les acteurs”.
‘’Les prix entrent en vigueur dès ce lundi et l’Etat a pris toutes les dispositions pour veiller à l’application de cette mesure qui a fait l’objet d’un arrêté. Des volontaires, des FDS et les relais communautaires seront également déployés sur le terrain’’, mentionne le journal.
Le Soleil s’intéresse à la visite de courtoisie du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye et son épouse au Président Abdou Diouf, à Paris.
‘’Au lendemain de sa participation au Forum de l’Alliance du vaccin, Gavi, pour la souverain et l’innovation vaccinales, le Président Bassirou Diomaye Faye, a rendu une visite de courtoisie au couple présidentiel Abdou Diouf et Elisabeth’’, écrit le quotidien national évoquant à sa Une : ”Retrouvailles présidentielles à Paris’’.
‘’Diomaye, un modèle de courtoisie légendaire’’, note Source A relevant ‘’qu’après ses actes de discipline envers les chefs religieux, sa visite à l’ancien Président Abdoulaye Wade, c’est autour de Abdou Diouf de recevoir la visite du successeur de Macky Sall’’.