SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
6 mars 2025
BURKINA FASO : MOUSBILA SANKARA, PROCHE DE THOMAS SANKARA, ENLEVÉ PAR DES INCONNUS
Il exhortait le chef du régime à protéger les droits fondamentaux des travailleurs acquis de longue date et à ouvrir l'espace public aux citoyens pour l'expression de leur liberté.
(Seneplus)-Mousbila Sankara, ancien diplomate et proche du père de la révolution burkinabée Thomas Sankara, a été enlevé mardi matin à son domicile à Ouagadougou par des individus se disant appartenir aux services de renseignement, ont annoncé ses proches.
M. Sankara, âgé de 74 ans, est un ancien ambassadeur du Burkina Faso en Libye et un compagnon de lutte de Thomas Sankara, assassiné en 1987. Il avait récemment critiqué le régime militaire au pouvoir dans une lettre ouverte, demandant notamment la protection des droits des travailleurs et l'ouverture de l'espace public.
Selon ses proches, M. Sankara a été enlevé vers 5 heures du matin par des hommes armés qui l'ont emmené vers une destination inconnue. Depuis, aucune nouvelle de lui n'a été donnée.
Cet enlèvement suscite l'inquiétude des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une nouvelle violation des libertés individuelles au Burkina Faso. Depuis le coup d'État de septembre 2022, plusieurs voix critiques du régime ont été arrêtées ou enlevées, dont le célèbre avocat Guy Hervé Kam et l'ancien chef de corps militaire Emmanuel Zoungrana.
La famille de Mousbila Sankara appelle à sa libération immédiate et sans condition.
PLAIDOYER POUR LA RELANCE DES ACTIVITÉS DE L’UASSU
Le vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA), El Hadj Bara Thiam, plaide pour la relance des activités de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (UASSU), afin de favoriser l’éclosion de futurs champions.
Dakar, 12 juin, (APS) – Le vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA), El Hadj Bara Thiam, plaide pour la relance des activités de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (UASSU), afin de favoriser l’éclosion de futurs champions.
‘’Je milite pour le retour des compétitions dans le genre de celles qu’organisait l’UASSU (Union des associations sportives scolaires et universitaires), qui favorise le sport à l’école, qui est un cadre naturel à son développement’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Ces activités sportives scolaires et universitaires sont un moyen, selon lui, de corriger la tare de la politique sportive sénégalaise qui ne favorise que l’élite au détriment de la détection précoce, de l’encadrement et de la formation de base des futurs champions.
‘’La politique sportive du Sénégal, qui date des années 1960, ne favorise que l’élite au détriment de la formation de base, en tout cas, dans le domaine de l’athlétisme’’, a déploré le vice-président de la FSA.
Selon lui, cette politique sportive ‘’pose problème’’, et ne pas favorise pas l’éclosion de talents
Face à cette situation, ce fonctionnaire des Douanes sénégalaises et ancien président de la Ligue d’athlétisme de Dakar suggère, entre autres, la ‘’détection’’ de talents sur tout le territoire national.
‘’Une bonne politique sportive devrait reposer sur la détection de jeunes, avec un maillage national du territoire, la formation, l’encadrement ainsi que l’organisation ou la participation à des stages nationaux et internationaux’’, préconise le vice-président de la FSA.
LE CENTRE DE FORMATION PÉTROLIER ET GAZIER OUVRIRA EN DÉCEMBRE
Malgré un retard de livraison, le projet de formation aux métiers du pétrole et du gaz de Saint-Louis a d'ores et déjà permis de former plus de 1000 jeunes sénégalais
Le chantier de construction du Centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz de Saint-Louis qui devait être livré en fin mars dernier le sera finalement le 15 décembre prochain. Annonce faite hier, mercredi 12 juin, par le Coordonnateur du Projet d’Appui au Développement des Compétences et de l’Entreprenariat des Jeunes (PDCEJ), Sékou Badji, qui explique ce retard par des aléas qui n’ont pas facilité le déroulement des travaux. Au total, plus de 1000 jeunes ont été formés à divers métiers porteurs.
Cette visite de chantier du Centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz de Saint-Louis a permis à la délégation du ministère de la Formation Professionnelle accompagnée des autorités administratives de la région et des services déconcentrés de constater de visu l’état d’avancement des travaux de construction dudit centre dont la livraison a connu un léger retard.
« La date de livraison initiale était prévue fin mars 2024 mais avec les aléas que nous avons connus sur ce site assez difficile du point de vue de ses caractéristiques et des facteurs liés à l'inondation, à la reprise des études d'exécution technique, nous avons prorogé la date de livraison jusqu'au 15 décembre 2024. C'est un projet important pour le gouvernement du Sénégal dans la mesure où nous avons d'importantes ressources pétrolières et gazières en cours d'exploitation et il fallait pour le gouvernement anticiper sur la disponibilité des ressources humaines mais aussi des entreprises capables d'intervenir dans la chaîne de l'industrie pétrolière et gazière. C'est pourquoi ce centre a été initié par le gouvernement en relation avec son partenaire, la Banque Africaine de Développement (BAD), pour un montant global de 12 milliards de francs CFA sur une période de 5 ans prorogé de 2 ans », a indiqué Sékou Badji, coordonnateur du Projet d'Appui au Développement des Compétences et de l'Entrepreneuriat des Jeunes dans les secteurs porteurs.
L’objectif est de permettre à la population d'accéder aux emplois qui vont être générés par cette activité et il fallait donc préparer les jeunes et accompagner les entreprises car, d’après lui, ce centre va se positionner comme un hub dans le secteur de l'industrie pétrolière et gazière pour former les jeunes de la sous-région et de l'Afrique de l'Ouest.
« Nous savons bien que le bassin sédimentaire que nous partageons avec les autres pays est riche en ressources pétrolières et gazières et le Sénégal va désormais avoir un dispositif de référence calé sur les standards internationaux dans l'industrie pétrolière et gazière. Effectivement, nous avons formé environ 1000 jeunes depuis 2020 sur des formations courtes qualifiantes qui permettent à beaucoup de jeunes aujourd'hui d'accéder à des emplois. C'est un processus qui se poursuivra et qui va préparer la jeunesse et les travailleurs en général à développer leurs compétences en attendant l'ouverture du centre », a-t-il rappelé.
L’adjoint au Préfet de Saint-Louis, Abdou Khadre Dieylani Bâ a quant à lui exprimé sa satisfaction relative à l’état d’avancement des travaux de ce chantier. Idem aussi pour Siré Bâ, conseiller technique du Ministre de la Formation Professionnelle qui a fait part de la volonté de la tutelle d’œuvrer pour l’aboutissement de ce chantier à date échue. La délégation s’est réunie par la suite à la préfecture pour échanger autour de ce projet.
DAKAR ACCUEILLE UN ATELIER MULTI-ACTEURS SUR LA SANTE DES SOLS ET L'AGROECOLOGIE
Mettre en relation des entrepreneurs, des entreprises et des chercheurs pour travailler ensemble en vue de trouver des solutions qui répondent à leurs besoins…
L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar a abrité, mercredi, un atelier sur l’émergence de projets recherche-entreprises dédiés à la santé des sols et à l’agroécologie.
Des partenaires de la recherche et du développement agricole, de nombreux chercheurs, des entrepreneurs et représentants d’organisations professionnelles agricoles ont pris part à l’ouverture de cette rencontre de deux jours à l’UCAD. Elle est organisée dans le cadre du projet ”Connect Afrique de l’Ouest” (Connect AO), dédié à la santé des sols et à l’agroécologie au Sénégal.
Le projet est financé par le pôle universitaire d’innovation de Montpellier et la Satt AxLR. Il est né d’une initiative portée par le CIRAD et s’adresse à l’ensemble des partenaires scientifiques de la recherche agricole au Sénégal.
”C’est un atelier pour mettre en relation des entrepreneurs, des entreprises et des chercheurs pour travailler ensemble en vue de trouver des solutions qui répondent à leurs besoins pour améliorer l’agroécologie et la santé des sols au Sénégal’’, a déclaré Lisa Blangy, cheffe de projet à la Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).
”L’idée est via cet atelier d’aujourd’hui, de commencer à faire émerger la construction de projets pas uniquement avec les acteurs de recherche, mais avec les acteurs d’entreprise, de la société civile’’, a déclaré, pour sa part, Nestor Odjo, chef de projets opération multi-acteurs à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
Selon lui, face aux enjeux actuels tellement complexes, ‘’le cœur de Connect AO est de mobiliser une diversité de regards, une diversité d’acteurs pour ensemble construire et trouver pour des solutions clairement adaptées sur le terrain de la recherche’’.
‘’Il faudra ensuite essayer de drainer des financements via des bailleurs. Ce qui va aider à donner de la pérennité aux actions et ensuite des solutions innovantes, les diffuser’’, a-t-il fait savoir.
Cheikhou Kane, enseignant-chercheur à l’Ucad a quant à lui magnifié la collaboration entre l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le CIRAD et les autres Institutions de recherche.
Il a assuré que le thème abordé lors de cet atelier ‘’entre en parfaite harmonie avec les objectifs de l’Ucad en matière de recherche’’.
‘’Ça nous permet d’échanger sur les bonnes pratiques pour arriver à des solutions utiles pour le public’’, a ajouté M. Kane, également chef de division à la Direction de la recherche et de l’innovation de l’Ucad.
VIDEO
PRESSAFRIK, PREMIER MÉDIA CERTIFIÉ JTI PAR RSF
Le site d'information Pressafrik, fondé par Ibrahima Lissa Faye, est devenu le premier média sénégalais certifié JTI par Reporters sans frontières, après avoir été soumis à un audit depuis environ 3 ans. Le journal Financial Afrik a aussi passé le cap
Le site d'information Pressafrik, fondé par Ibrahima Lissa Faye, est devenu le premier média sénégalais certifié JTI par Reporters sans frontières, après avoir été soumis à un audit depuis environ 3 ans. Le journal économique Financial Afrik a aussi reçu son brevet de crédibilité.
À l’heure où les fake news inondent l’espace médiatique, que toute personne peut s’improviser producteur de contenus ajouté aux médias qui ne vise que du gain ou à faire que de l’influence, il est de bon ton que des médias séreux et crédibles aient une certification pour les montrer en exemple et créer une saine émulation.
C’est à cette exigence que répond la journalisme trust initiative, un référentiel mis en œuvre par l’ONG Reporter sans Frontières qui après une longue procédure donne une certification a un des médias soumis à un audit drastique. Les candidatures sont ouvertes et tout médias peut postuler.
Au Sénégal sur une cinquantaine de candidatures reçus à ce jour, seuls Pressafrik et Financial Afrik ont pu passer le cap et sont officiellement certifiés. Pressafrik a été le premier média a décroché son brevet de crédibilité.
Dans cette entrevue avec le Directeur de publication Lissa Faye, il explique ce que représente cette certification pour son média ainsi que les perspectives que cela ouvre pour Pressafrik, un média en ligne créé, il y a une quinzaine d’années au moins.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 13 JUIN 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Stades, Libération, L'Observateur, EnQuête, Bes Bi le Jour
Baadoolo - La grillade et la moutarde qui font disjoncter
Baadoolo dinama rey ! Il commence par acheter «pombiteer» comme si le mouton est déjà acquis. Comme le ministère de l’Elevage est devenu téfanké, ça peut soulager. Si ce n’est pas du «mboté», baakhna. Le jour de la Tabaski, l’essentiel, c’est d’enfumer le quartier comme tout le monde. Laadoum, bali-bali, azawad ou tioggal, l’odeur de la grillade est la même. La Banque mondiale a prescrit de presser les revenus des domestiques. Attention à la moutarde sociale qui peut faire disjoncter.
Alassane Samba Diop, Dg de E-Media, sur les attaques contre la presse - «Sonko cherche à allumer des contrefeux»
Le Premier ministre s’en est encore pris à la presse, dimanche, au Grand théâtre, devant les jeunes de son parti Pastef. Ousmane Sonko avait indiqué que les organes qui doivent des impôts à l’Etat ont fait du «détournement de deniers publics» et qu’ils devraient, par conséquent, selon la loi, faire l’objet de «poursuites pénales». Interrogé par Jeune Afrique, le Directeur général du Groupe EMedia Invest estime que le chef du gouvernement, face à plusieurs pressions, fait dans la communication. «En attaquant la presse, Ousmane Sonko cherche à allumer des contrefeux», a dit Alassane Samba Diop.
Baisse du coût de la vie Le Gouvernement annonce les nouveaux prix aujourd’hui
Enfin ! Plus qu’une attente de résultats du baccalauréat, les mesures de baisse des prix seront annoncées aujourd’hui. Le ministre, Secrétaire général du Gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô, tient un point de presse à 11 heures, à la Primature, indique un communiqué. En Conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République a «salué le travail méthodique et serein entrepris, depuis le 2 avril 2024, par le Gouvernement sous la direction du Premier ministre avec tous les acteurs économiques et sociaux concernés afin de trouver des solutions rapides, soutenables et durables pour alléger le coût de la vie et augmenter le pouvoir d’achat des ménages». Bassirou Diomaye Faye a également invité le Gouvernement à «prendre toutes les dispositions pour l’application effective des prix homologués». Une baisse qui intervient à 5 jours de la Tabaski.
Deux ans après la naissance du parti Awalé - Dr Abdourahmane Diouf obtient son récépissé
C’est un gros ouf pour Dr Abdourahmane Diouf. Et c’est lui qui donne la nouvelle sur sa page Facebook. «Chers Compatriotes, après plus de deux ans d’attente, le Parti Awalé vient de recevoir son Récépissé. C’est beaucoup d’efforts récompensés. Nous remercions les nouvelles autorités pour leur diligence et leur ouverture démocratique», a-t-il posté. Même s’il ne le dit pas, le ministre de l’Enseignement supérieur dans le gouvernement de Sonko insinue un refus de l’ancien régime. Dr Abdourahmane Diouf dit Ass est membre de la coalition Diomaye Président.
Genou sur le cou d’un employé Les 2 Chinois et leur interprète sénégalais en prison
Les deux Chinois qui avaient violenté leur employé sénégalais, devant la passivité d’un autre Sénégalais, qui serait leur interprète, ont été placés sous mandat de dépôt, ce mercredi, selon le correspondant de E-Media à Thiès. Ils sont les auteurs de la scène qui laisse apparaître une personne tabassée et rouée de coups dans une carrière implantée dans la zone de Darou Khoudoss. Une vidéo qui a ému tout un peuple. Et elle rappelle l’image violente de policiers américains, genou sur le cou d’un Noir, George Floyd, qui en meurt finalement. Selon L’Observateur de ce mercredi, tout est parti du refus de l’employé de signer le bulletin de salaire lorsque ce dernier s’est aperçu «que l’argent a été défalqué» par son patron chinois.
Ses comptes bancaires bloqués, Walf accuse les nouvelles autorités - «Ils ont attaqué la gestion de Sidy Lamine qui n’est plus de ce monde»
Décidément, l’Etat entend bien mettre à terre la presse à ce rythme. Le Groupe Walfadjiri a annoncé, ce mercredi, à son personnel que «les nouvelles autorités ont décidé de bloquer (ses) comptes bancaires avec un Avis à tiers détenteur (Atd) pour des impôts de 2016 à 2018». Dans une note, il s’en émeut d’ailleurs, soulignant que «c’est donc la gestion de Sidy Lamine Niass qui n’est plus de ce monde pour se défendre que l’Etat attaque». Par conséquent, la Direction générale de Walfdjiri regrette, pour cette année 2024, «de ne pas être en mesure d’allouer aux agents qui le désirent la traditionnelle ‘’Avance Tabaski’’».
ESPAGNE: DES SENEGALAIS EXPLOITES DANS LES CHAMPS D'ALBACETE
Arrivés en Espagne depuis le 2 mai dernier, 145 jeunes sénégalais sélectionnés dans le cadre de cette migration sont en train de souffrir le martyr. En raison d'une mauvaise gestion, nos compatriotes sont surexploités...
Le Sénégal et le Royaume d'Espagne ont signé une convention dans le cadre de la migration circulaire pour mieux gérer les flux migratoires entre les deux pays. La migration circulaire permet aux travailleurs migrants de se déplacer de manière temporaire et répétée entre leur pays d'origine et le pays d'accueil, souvent en fonction des besoins saisonniers ou des projets spécifiques.
L'un des principaux objectifs de cette convention est de faciliter et de réguler les mouvements de travailleurs entre le Sénégal et l'Espagne. Ce cadre vise à contribuer au développement économique des deux pays en répondant aux besoins de main-d'œuvre spécifiques de l'Espagne, tout en offrant des opportunités d'emploi aux Sénégalais. La convention prévoit également des programmes de formation et de développement des compétences pour les travailleurs migrants, augmentant ainsi leur employabilité. En encourageant des voies légales et sûres pour la migration, elle vise à réduire les risques associés à l'immigration clandestine.
Bien que les résolutions de cette convention soient ambitieuses et nobles, il faut reconnaître que la gestion de la migration manque de transparence et cache bien des réalités. Initialement, les BAOS (Bureaux d'Accueil et d'Orientation) étaient les points focaux des recrutements, avec pour mission de recruter 10 personnes chacun. Cependant, le manque de transparence a entravé leur travail, et à l'arrivée certains bureaux comme ceux de Kédougou et Tambacounda se sont retrouvés avec zéro candidat recruté. Un scandale qui ne dit pas son nom.
Arrivés en Espagne depuis le 2 mai dernier, 145 jeunes sénégalais sélectionnés dans le cadre de cette migration sont en train de souffrir le martyr.
En raison d'une mauvaise gestion, nos compatriotes sont surexploités, travaillant plus de 10 heures par jour pour se retrouver avec seulement moins de 200 euros (130 000 F CFA) après 18 jours de travail (du 13 au 30 mai 2024), ce qui constitue une véritable violation du code du travail en Espagne.
Cette situation a créé de vives tensions dans les champs d'Albacete, entraînant une intervention musclée de la garde civile dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Cette intervention a conduit à l'arrestation du responsable de l’entreprise Frutalinda et de notre compatriote Issa Mbaye libéré après 48 heures de détention. Ils sont accusés d'avoir reçu de l'argent des jeunes candidats pour venir en Espagne et de ne pas leur verser leurs salaires comme il se doit.
Selon nos sources, l’Espagne s'était engagée à couvrir les frais d’hébergement et de transport de ces jeunes, et ceux-ci ne devaient donc payer aucune commission.
Interpellées sur la situation de ces jeunes Sénégalais aujourd'hui dans la tourmente les autorités diplomatiques et consulaires surveillent attentivement la situation en attendant les résultats des enquêtes menées par la garde civile espagnole. De plus, le Consul général se rendra à Albacete ce Jeudi pour évaluer personnellement la situation.
Une chose est sûre, cette situation est la résultante de la gestion opaque de la migration circulaire. Une synergie des efforts pour une meilleure gestion de celle-ci s’impose, en mettant de côté le clientélisme et les quotas des uns et des autres. Il est fondamental de renforcer la transparence et l'équité dans les processus de recrutement et de gestion des travailleurs migrants. En impliquant davantage les communautés de la diaspora et en assurant une meilleure coordination entre les autorités sénégalaises et espagnoles, il est possible de créer un système de migration circulaire qui profite réellement aux travailleurs et aux économies des deux pays.
Cette affaire souligne la nécessité urgente de revoir les mécanismes de gestion de la migration circulaire pour garantir la protection des droits des travailleurs migrants et favoriser un développement économique mutuellement bénéfique.
Une approche plus inclusive et transparente, impliquant toutes les parties prenantes, peut contribuer à établir des pratiques équitables et durables dans la gestion de la migration entre le Sénégal et l'Espagne.
LA DGID ACQUIERT DES ÉQUIPEMENTS POUR MODERNISER LA GESTION DU CADASTRE
Les équipements reçus ont une valeur de 600 millions de francs CFA. Ce programme prendra fin en 2025 et va coûter 2 milliards de francs CFA.
La direction générale des impôts et des domaines (DGID) a reçu des équipements, dont des drones et des GPS, dans le cadre de la modernisation de ses outils de collecte et de gestion des données cadastrales, a-t-on appris mercredi du chef de la modernisation de la documentation à la direction du cadastre, Elimane Malick Ndiaye.
‘’Nous avons acquis récemment une dizaine de drones, une vingtaine de GPS […] qui permettront d’aller faire une collecte de données cadastrales, de façon beaucoup plus rapide et avec une très bonne précision’’, a dit M. Ndiaye lors d’un atelier consacré aux données foncières.
Les équipements reçus ont une valeur de 600 millions de francs CFA, a-t-il précisé, ajoutant que la DGID est en train de mettre en œuvre un programme de modernisation du cadastre.
Selon M. Ndiaye, ce programme prendra fin en 2025 et va coûter 2 milliards de francs CFA.
Les équipements acquis dans le cadre de cette initiative vont permettre à la DGID, à la direction du cadastre surtout, de faire des relevés topographiques détaillés et de cartographier les terrains ‘’avec une plus grande exactitude’’, a dit Elimane Malick Ndiaye.
Déjà, ‘’l’utilisation des drones […] a transformé notre approche et a permis d’atteindre […] des objectifs majeurs’’, a poursuivi M. Ndiaye.
La DGID a lancé un ‘’vaste programme’’ concernant les procédures cadastrales et domaniales, selon le chef de la modernisation de la documentation du cadastre.
Il affirme que les nouveaux équipements reçus vont permettre aux services du cadastre de réduire les risques de perte et de falsification des documents.
L'ALERTE DE LEGS-AFRICA SUR LA GOUVERNANCE PETROLIÈRE
L'organisation souligne l'importance de sécuriser les acquis du peuple sénégalais et d'améliorer la transparence et l'inclusion dans la gestion du pétrole
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de LEGS-Africa, concernant le démarrage de la production de pétrole par le Sénégal, mardi 11 juin 2024. L'ONG exhorte à une réforme du cadre de gouvernance des ressources par l'État.
"A travers le projet Sangomar, le Sénégal a démarré sa production de pétrole avec le first oil tiré ce mardi 11 juin 2024. Cet événement inédit intervient exactement 10 ans après l’annonce de la découverte faite en mai 2014 par l’explorateur britannique Cairn Energy et 60 ans après l’ouverture de la société africaine de raffinage (SAR) en janvier 1964.
Après cette annonce de la compagnie Woodside qui a repris le projet en cours en tant qu’opérateur principal (82%), avec Petrosen(18%) qui représente l’Etat du Sénégal dans le consortium, LEGS- Africa attend une information exhaustive et précise de la part du gouvernement sur la quantité effective de production journalière et les dispositions mises en place pour un contrôle efficace de la production et des coûts de production.
Ces derniers estimés entre 4,9 et 5,2 milliards USD par l’opérateur Woodside ont un impact majeur sur la part de production et la rente directe que peut attendre le peuple Sénégalais de ce projet, selon les termes du contrat de partage de production(CPP) et la décision finale d’investissement signée en janvier 2020.
Également, LEGS-Africa interpelle le gouvernement dans son devoir d’informer les citoyens sur la stratégie nationale définie pour l’utilisation de la part de production de la partie nationale, les conditions de raffinage et de stockage du pétrole et les moyens de transport de la production du site offshore vers le continent, les dispositifs sécuritaires et surtout la gestion des risques d’impact environnemental et social.
LEGS-Africa demande également au gouvernement d’informer le peuple sénégalais, à qui appartient les ressources naturelles, sur la nouvelle stratégie d’approvisionnement en hydrocarbures, précisément sur la contribution du projet Sangomar dans la gestion des importations des produits pétroliers et la réduction des coûts de l’énergie pour les consommateurs ?
Enfin, LEGS-Africa invite le président de la République à une gouvernance démocratique inclusive des ressources naturelles, particulièrement du pétrole et du gaz en procédant à une réforme immédiate du cadre institutionnel avec la création d’un Conseil Supérieur d’Orientation et de Veille sur l’Intérêt National dans l’exploitation des hydrocarbures, à la place du Conseil d’Orientation Stratégique mis en place depuis Octobre 2016.
L’implication des organisations de la société civile (OSC), des communautés riveraines, des opérateurs et d’autres acteurs économiques et sociaux à côté du gouvernement, du parlement et d’autres institutions républicaines, ainsi que les Collectivités territoriales permettra une gouvernance efficace des ressources et la prise en charge effective des attentes et droits des citoyens et communautés."