Les 2 Chinois et leur interprète sous mandat de dépôt
Les choses évoluent rapidement sur le dossier des deux chinois et de leur interprète, qui avaient violenté un chauffeur de leur entreprise de béton à Darou Khoudoss. Placés sous mandat de dépôt, ils ont été présentés hier au procureur près le Tribunal d’Instance de Tivaouane. D’ailleurs, ils feront face au juge le 26 juin prochain au tribunal d’instance de Tivaouane. Les deux chinois et leur traducteur sénégalais ont été interpellés ce mardi 11 juin, et placés en garde à vue, par la gendarmerie de Mboro pour un présumé traitement dégradant infligé à un chauffeur de l’entreprise. L’affaire a atteint son paroxysme quand les chinois, aidés par leur interprète sénégalais, ont tenté de récupérer par la force le salaire que venait d’empocher le chauffeur, pour la raison qu’il a refusé de signer le bulletin de paie. La scène a été filmée et la vidéo a fait le tour de la toile. C’est ainsi que la brigade de gendarmerie de Mboro s’est déployée, pour mettre la main sur l’un des chinois, ensuite sur l’interprète et le second chinois. Ils seront donc jugés le 26 juin prochain.
Les premières gouttes de pétrole au Palais
Le président de la République a reçu hier, en marge du Conseil des ministres, l'échantillon du premier brut extrait du champ pétrolier de Sangomar. Ainsi, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son engagement pour une gestion transparente et équitable des ressources naturelles. Le chef de l'État a en outre adressé ses félicitations au gouvernement, au peuple sénégalais et à la compagnie Woodside Energy. Enfin, le successeur de Macky Sall a formulé des prières pour que ce pétrole apporte prospérité, paix et concorde au Sénégal qui intègre ainsi le groupe des nations productrices de pétrole.
Awalé de Dr Abdourahmane Diouf tient son récépissé
Dans un post sur ses réseaux sociaux, Dr Abdourahmane Diouf a annoncé hier que le parti Awalé qu’il a fondé et qu’il dirige a reçu son récépissé après plus de deux ans d'attente. Selon l’actuel ministre de la défense, avec ce récépissé, c'est beaucoup d'efforts récompensés. Enfin, le président du parti Awalé a remercié les nouvelles autorités pour leur diligence et leur ouverture démocratique.
Le «Setàl sunu réew» à l’école
Dans une circulaire, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé la mise en place d’une nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation nationale (Nithe). Ainsi, dans le cadre de l'initiative pour un Sénégal propre «setàl sunu réew» instituée par le président de la République et dans la perspective de l'organisation de vacances citoyennes initiées par le Premier Ministre, le ministère de l'Éducation nationale compte promouvoir l'Éducation environnementale par la sensibilisation de la communauté sur l'importance de la propreté et de l'hygiène dans les structures scolaires. A cet effet, le MEN, en collaboration avec le ministère des Forces armées, le ministère en charge de la Jeunesse etle ministère en charge de l'Environnement, entend mobiliser les acteurs de l'école autour des actions phares, notamment la réhabilitation des infrastructures et des tables-bancs, l’investissement humain «setàl sunu ekol», l’aménagement d'espaces verts et reboisement autour du thème «un élève, un arbre», «une école, un jardin scolaire». La pérennisation de telles actions, selon le ministre de l’Éducation, devrait encourager la promotion des bonnes pratiques pour une école verte et la création de synergies entre l'école et les autres secteurs de la vie (privé, société civile, acteurs communautaires, etc.). C’est pourquoi, Moustapha Guirassy demande aux inspecteurs d’Académie d'étudier les moyens d'intégrer, dorénavant, ces actions, dans l'évaluation des élèves, des enseignants et des établissements scolaires.
Des Sénégalais exploités dans les champs d'Albacete
Dans une note, le Sénégalais Momar Dieng Diop établi en Espagne alerte sur une exploitation de jeunes sénégalais dans des champs. Selon lui, 145 jeunes sénégalais arrivés en Espagne depuis le 2 mai dernier et sélectionnés dans le cadre de la convention sur la migration circulaire entre le Sénégal et le Royaume d'Espagne sont en train de souffrir le martyre. Ce, dit-il, en raison d'une mauvaise gestion, ces compatriotes sont surexploités et travaillent plus de 10 heures par jour pour se retrouver avec seulement moins de 130 000 f CFA après 18 jours de travail. Ce qui constitue, dit-il, une véritable violation du code du travail en Espagne. Cette situation a créé de vives tensions dans les champs d'Albacete, entraînant une intervention musclée de la garde civile dans la nuit de dimanche à lundi dernier, rapporte notre compatriote qui vit en Espagne. Une intervention a conduit à l'arrestation du responsable de l’entreprise Fruta Linda et d’un Sénégalais I. Mbaye libéré après 48 heures de détention. Ils sont accusés, à en croire Momar Dieng Diop, d'avoir reçu de l'argent des jeunes candidats pour venir en Espagne et de ne pas leur verser leurs salaires comme il se doit. Il a en outre dénoncé une gestion opaque de la migration circulaire. D’après lui, certains Bureaux d'Accueil et d'Orientation qui étaient les points focaux des recrutements, avec pour mission de recruter 10 personnes, comme ceux de Kédougou et Tambacounda se sont retrouvés avec zéro candidat recruté.
Diomaye pour une fête de Tabaski sans couac
Évoquant la célébration proche de la fête de la Tabaski, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion du Conseil des ministres pour adresser d’avance ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah islamique et à la communauté musulmane du Sénégal en particulier. Il a appelé, à cet effet, l’ensemble de la Nation à prier pour un Sénégal de paix, de justice et de prospérité dans la solidarité. Diomaye a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les dispositions pour la bonne organisation des cérémonies de prières sur l’étendue du territoire national. Enfin, il a informé le Conseil qu’il participera à la prière de la Tabaski à la Grande Mosquée de Dakar.
Programme national pour les archives nationales
Parlant de la gestion du patrimoine des archives nationales, le Chef de l’Etat a indiqué la nécessité pour le Gouvernement de réfléchir à la mise en œuvre, dès cette année, d’un programme national pour assurer la conservation optimale et le développement des archives du Sénégal. Ce programme d’envergure, selon le président de la République, doit accorder une place primordiale à l’édification d’une bibliothèque nationale, de bibliothèques régionales et départementales, de même qu’au recrutement maîtrisé d’archivistes et documentalistes professionnels dans les ministères et autres entités publiques et parapubliques.
Deux secrétaires généraux adjoints du gouvernement nommés
Le Président Diomaye a nommé hier Abdoulaye Faye, Administrateur civil, Secrétaire général adjoint du Gouvernement, en remplacement de Monsieur Alioune Badara Diop. Cheikh Dieng, Magistrat, est également nommé Secrétaire général adjoint du Gouvernement. Une bizarrerie qui n’a pas échappé à nos radars. S’agit-il d’une erreur ou d'une double suppléance ? En tout cas, on le saura bientôt. Par ailleurs, Diomaye a promu le juriste-conseil, Alioune Palla Mbaye, au poste de Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Il remplace à ce poste l’Administrateur civil, Ramatoulaye Dieng qui a été nommée Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale audit ministère. Idrissa Samba Sall, titulaire d’un master en Finance et Gestion publique, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, en remplacement de Mouhamadou Sène appelé à d’autres fonctions.
Mouvement chez les inspecteurs des affaires administratives…
Le chef de l’État a nommé Cheikh Ba, spécialiste en sécurité d’État, Inspecteur des affaires administratives et financières au ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Jusque-là Inspecteur technique au Ministère en charge de l’Artisanat, il remplace à ce poste Aïssatou Alima Sambou, inspecteur des affaires administratives et financières au ministère du Pétrole et des Énergies et de Madame Fatou Sarr Soumaré, Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère des Mines et de la Géologie. La juriste Coumba Sow a été nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Maguette Diop admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite. La juriste Marième Diagne Talla est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Mamadou Goudiaby appelé à d’autres fonctions. Le président de la République a nommé la professeure d’Enseignement secondaire, de classe exceptionnelle, Nafissatou Fall Ndiaye, Inspecteur des affaires administratives et financières au ministère de la Famille et des Solidarités. Au ministère de la Famille et des Solidarités, c’est un ingénieur de Conception en Génie civil, de classe exceptionnelle, Modou Mbaye qui a été nommé au poste d’inspecteur technique de ce département.
Un nouveau Secrétaire exécutif à la Crse
Restons avec Diomaye qui a nommé l’ingénieur électricien Paule Marie Antoinette Sagna, Secrétaire exécutif de la Commission de régulation du secteur de l’Energie. Il a également promu Lazard Sarr, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, inspecteur des affaires administratives et financières au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Baba Ndoye, Cadre en Tourisme, a été nommé inspecteur des affaires administratives et financières au ministère du Tourisme et de l’Artisanat.
La CSA tire sur la Sen’eau
La Confédération des syndicats autonomes (CSA) dénonce la mise à pied de Oumar Ba, Secrétaire général du SATES/SEN’EAU par le Conseil de discipline de l’entreprise. Dans un communiqué reçu à «L’As», la centrale syndicale considère cette convocation comme une tentative d'intimidation, de réduction du droit syndical, de musellement et d’apeurement des travailleurs dont le seul tort est de défendre leurs intérêts et droits légitimes et réclamer de meilleures conditions de travail. Le secrétaire général de la CSA, hors du pays, condamne cette mesure arbitraire dont le soubassement est de démanteler le SATES/SEN’EAU. Ainsi la CSA, forte de ses principes et convictions à défendre les acquis sociaux et les libertés démocratiques, tient à manifester aux camarades du SATES/SEN’EAU sa solidarité et son engagement à lutter à leurs côtés, pour le respect de leurs droits et dignité. Elle exige l'annulation de toute sanction issue de ce conseil de discipline et le respect du droit à l'activité syndicale, rapporte la même source. La centrale syndicale appelle la Direction de Sen’eau à ouvrir des négociations avec le Sates/Sen’eau pour trouver les solutions les plus idoines afin de préserver le climat social.
LES LOUGATOIS DE FERUS DE FOOT CREENT L’EXPLOIT EN ELIMINANT LE JARAAF
Férus Foot de Louga, équipe de Division régionale, a créé une nouvelle sensation en Coupe du Sénégal, en remportant la demi-finale qui l’a opposé, hier mercredi, au stade Alboury Ndiaye, au Jaraaf de Dakar, désigné logiquement favori...
Les Férus de Foot de Louga, pensionnaires de la Division régionale, ont créé l’exploit, hier mercredi, au stade Alboury Ndiaye, en éliminant le Jaraaf de Dakar, détenteur du trophée. Galvanisés par leur public, les Lougatois ont réussi à faire la différence dans la séance de tirs au but et se qualifier en finale de la Coupe du Sénégal.
Férus Foot de Louga, équipe de Division régionale, a créé une nouvelle sensation en Coupe du Sénégal, en remportant la demi-finale qui l’a opposé, hier mercredi, au stade Alboury Ndiaye, au Jaraaf de Dakar, désigné logiquement favori au vu de son expérience et son riche palmarès dans cette compétition.
En quête de gloire et auteur déjà d’un surprenant parcours en Coupe du Sénégal, les Lougatois ne s’attendait pas s’arrêter en si bon chemin. Poussés par leur public, ils se sont transcendés pour bousculer la hiérarchie et s’offrir finalement de la peau des «Vert et Blanc», détenteurs du trophée et tenants du records de titres glanés, avec seize (16) trophées en Coupe du Sénégal. Bien qu’ayant l’avantage de jouer devant son public, les Lougatois ont réussi à tirer leur épingle du jeu, à tenir la dragée haute aux hommes de Malick Daff. Ils parviennent à faire le plus dure, en contraignant les visiteurs à un score nul et vierge à la fin du temps réglementaire (0- 0).
Les joueurs de Férus Foot, porté par leur public ne tremblent pas dans l’épreuve fatidique des penalties. Auteur de grand arrêts durant la partie, le gardien lougatois, Mame Cheikh Diallo, a été encore décisif pour mettre en échec les tireurs du Jaraaf et s’imposer sur le score de 5-3. Le club Lougatois disputera, pour la première fois de leur histoire, une finale de la Coupe du Sénégal au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Ce sera face au vainqueur de l’autre demi-finale qui mettra aux prises Mbour Petite Côte à la Jeanne d’Arc.
En revanche, c’est une grosse désillusion pour le Jaraaf de Dakar, l’un des clubs les plus titrés du Sénégal. Après la perte du championnat, le club dakarois passe donc à coté de cet objectif de soulever un trophée majeur et se qualifier pour les compétitions africaines. Mais surtout sauver sa saison en ajoutant à son armoire un dix-septième (17) titres de Coupe nationale.
LANCEMENT DE LA NOUVELLE INITIATIVE POUR LA TRANSFORMATION HUMANISTE DE L'EDUCATION
Il s’agit de la «réhabilitation des Infrastructures et des tables-bancs», de «l’investissement humain ‘’Setal Sunu Ekol’’» et de «l’aménagement d'espaces verts et reboisement autour du thème «un élève, un arbre», «une école, un jardin scolaire».
Dans une note rendue publique, le ministère de l’Education nationale a annoncé le lancement de la Nouvelle Initiative pour la Transformation Humaniste de l'Education (NITHE). L’objectif est de sensibiliser la communauté scolaire sur l’importance de la propreté et de l’hygiène. «Dans le cadre de l’initiative pour un Sénégal propre «Setal Sunu Reew», instituée par son Excellence, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et dans la perspective de l'organisation de vacances citoyennes initiées par le Premier Ministre, le Ministère de l'Education nationale (MEN), à travers sa Nouvelle Initiative pour la Transformation Humaniste de l'Education (NITHE), compte promouvoir l'Education environnementale parla sensibilisation de la communauté sur l'importance de la propreté et de l'hygiène dans les structures scolaires», rapporte le document. Il entend travailler autour de trois mesures en mobilisant les acteurs de l’école, en collaboration avec le Ministère des Forces Armées, le Ministère en charge de la Jeunesse et le Ministère en charge de l'Environnement.
Il s’agit de la «réhabilitation des Infrastructures et des tables-bancs», de «l’investissement humain ‘’Setal Sunu Ekol’’» et de «l’aménagement d'espaces verts et reboisement autour du thème «un élève, un arbre», «une école, un jardin scolaire».
Selon le ministère de l’Education nationale, «la pérennisation de telles actions devrait encourager la promotion des bonnes pratiques pour une école verte et la création de synergies entre l'école et les autres secteurs de la vie (privé, société civile, acteurs communautaires, etc.)».
Le ministre Moustapha Guirassy demande ainsi à tous les inspecteurs «d'étudier les moyens d'intégrer, dorénavant, ces actions, dans l'évaluation des élèves, des enseignants et des établissements scolaires». .
LES CHIFFRES DE LA MANNE PÉTROLIÈRE SÉNÉGALAISE
Alors que l'opposant Ousmane Sonko évoquait une portion congrue de 10% pour l'Etat, Africa Check révèle que la part réelle du Sénégal dans ses hydrocarbures se situe entre 50 et 64%. Un éclairage nécessaire sur cet enjeu stratégique
(SenePlus) - Quelques jours après l'annonce par Woodside de la production du premier baril de pétrole sur le champ de Sangomar, les déclarations controversées d'Ousmane Sonko, à l'époque chef de l'opposition, refont surface. En 2022, celui qui est désormais Premier ministre avait affirmé que « le Sénégal ne détenait que 10% de ses ressources pétrolières et gazières ».
Mais une enquête publiée en 2023 par la plateforme de fact-checking Africa Check contredit ces allégations. Selon l'organisation, "l'affirmation de M. Sonko est tout simplement fausse".
Africa Check explique que, dans aucun des contrats pétroliers actuellement en vigueur, le Sénégal ne cède 90% des revenus aux compagnies étrangères comme l'avait soutenu l'ancien opposant.
Pour étayer ses dires, Africa Check s'appuie sur les éclaircissements de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE Sénégal) et de la société nationale Petrosen. Ces deux institutions affirment que les 10% évoqués par Sonko concernent uniquement la participation "portée" de Petrosen en phase d'exploration, sans frais pour l'Etat.
En réalité, la part réelle de l'État provient de trois sources : celle de Petrosen (jusqu'à 20 % en phase d'exploitation), le profit pétrolier (50 à 70 %) et les impôts et taxes sur les entreprises. Au final, selon les experts cités, l'Etat pourrait engranger entre 50 et 64% des revenus sur les gisements comme Sangomar et Grand Tortue/Ahmeyim.
"Dire que l'Etat ne détient que 10% est factuellement faux", tranche l'expert pétrolier Mohamed Julien Ndao, interrogé par Africa Check. L'enquête conclut donc que les propositions du Premier ministre Sonko, relayés en 2022 lors de la campagne présidentielle, sont incorrectes.
"Dire que l'Etat ne détient que 10% est factuellement faux", tranche l'expert pétrolier Mohamed Julien Ndao, impliqué par l'organisation de vérification des faits.
Alors que le Sénégal s'apprête à tirer les premiers bénéfices de la manne pétrolière, cet rappel d'Africa Check souligne l'importance d'une communication transparente sur ce dossier sensible lié à l'exploitation des ressources nationales.
KEEMTAAN Gi – DEGRINGOLADE
Pour ceux qui ont pendant longtemps douté des belles performances des gens de l’armée mexicaine, voici une preuve, une de plus, de leur remarquable compétence et grande aptitude à gérer un pays qu’eux, les brillants managers, ne voulaient pas laisser entre des mais inexpertes. Le classement mondial 2023 des Ports nous renseigne que celui de Dakar pointe à la 381e place, derrière ceux de Conakry (eh oui !), Abidjan et… Nouakchott. Nous voilà à jouer les seconds rôles par rapport à des ports, à l’exception de celui d’Abidjan, qui étaient naguère des petits poucets que l’on toisait avec dédain. En attendant que Banjul vienne nous dépasser… Pendant que les autres travaillaient, nous, on était dans l’enfumage. Il faut dire que pendant très longtemps, on s’est cru les plus beaux et les meilleurs de la sous-région, organisant séminaires et ateliers pour nous donner bonne conscience, frimer, décliner sur tous les tons la « vision » (inexistante !) du président Macky Sall et nous gargariser de performances imaginaires. D’ailleurs, dans la sous -région, nous sommes présentés comme des champions de l’organisation de séminaires et ateliers. Résultat : nous sommes les bureaux d’études de ces pays qui se contentent d’appliquer les conclusions de nos innombrables séminaires, ateliers, workshops, journées dites d’études… Le classement des ports vient montrer l’incompétence de dirigeants que l’on nous présentait comme de grands managers avec des distinctions, en veux-tu, en voilà, et qui étaient les champions des statistiques bidouillées. De la poudre aux yeux pour dissimuler une incompétence qu’ils étaient les seuls à ne pas voir. Leurs seules performances ? Le recrutement en masse de militants politiques sans aucune qualification et payés, qui plus est, sans jamais venir travailler ! Encore faudrait-il qu’il y ait du travail pour tous ces braves. Ou qu’ils sachent travailler. Ces recrutements tous azimuts sont à l’origine de l’état de mort cérébrale de beaucoup d’établissements publics dont La Poste que l’on ne cesse de perfuser sans espoir de la réanimer. C’est le cas également à la Loterie nationale sénégalaise, au Centre des œuvres universitaires de Dakar et ses démembrements dans les régions, etc. La rupture que l’on nous promet devra se traduire par la sortie de ce cercle vicieux des recrutements politiciens qui plombe le fonctionnement de ces établissements qui siphonnent nos finances publiques si éprouvées. KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE A REÇU UN ECHANTILLON DU PETROLE…
Le chef de l’État a reçu hier un échantillon du pétrole produit au Sénégal. Il lui a été présenté lors du Conseil des ministres. Le chef de l’État a félicité le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, et a formulé des prières pour le Sénégal afin que ce pétrole apporte prospérité, paix et concorde. « J’ai reçu aujourd’hui (Ndlr hier) des mains du ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, un échantillon de la première extraction du pétrole du champ de Sangomar. Un petit pas sur le long chemin qui nous reste à parcourir. Notre satisfaction ne sera complète que lorsque toutes les ressources du Sénégal seront équitablement profitables au peuple sénégalais » a indiqué le président Diomaye à travers un tweet. Avant de citer la Constitution et notamment son article 25-1 selon lequel « les ressources naturelles appartiennent au peuple ». Et le Président Faye de promettre qu’ « elles seront utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie ». « Nous nous y sommes engagés, nous y travaillons et nous le ferons » a ajouté le président Diomaye. Pour rappel, la compagnie australienne Woodside Energy a informé lundi dernier du début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar.
…ET PARLE D’UN « MOMENT HISTORIQUE » POUR LE SENEGAL
Evoquant en Conseil des ministres, le premier baril de pétrole notre pays qui est devenu ainsi producteur de pétrole depuis ce 11 juin 2024, le chef de l’Etat a indiqué que « c’est un moment historique et un pas important qui vient d’être franchi par notre pays dans sa quête de souveraineté énergétique ». Il a félicité le Gouvernement, notamment le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines mais également le groupe PETROSEN, le partenaire Woodside Energy et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet entamé en 2020. Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et à l’ensemble du Gouvernement de veiller à l’exploitation optimale et transparente des ressources nationales pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations actuelles et futures. Dans la foulée, le président de la République a annoncé la tenue prochaine d’une session du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETROGAZ) dont la composition sera révisée. L’objectif de cette session sera d’actualiser la stratégie nationale de développement et d’exploitation des ressources pétrolières et gazières tout en veillant à la bonne répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
LE PREMIER MINISTRE PARLE DU PREMIER BARIL DE PETROLE
Restons en conseil des ministres pour dire qu’à l’entame de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la nouvelle ère qui s’ouvre pour le Sénégal avec l’extraction des premiers barils du champ pétrolier de Sangomar. A cet égard, Ousmane Sonko a rappelé que, conformément aux dispositions de la Constitution, les ressources naturelles appartiennent au peuple et doivent être utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. Sous ce rapport, le Gouvernement procédera à l’examen des perspectives et des défis que comporte une transition juste qui favoriserait le développement durable et inclusif, aux plans socioéconomique et environnemental. Le Premier ministre a indiqué que la vigilance devra être de mise. Dans ce cadre, l’Intelligence artificielle sera mise à contribution pour l’amélioration de la gestion de ces ressources, notamment en matière de surveillance quantitative, de sécurisation de la production et de prévention des risques environnementaux.
LES MESURES DE LA BAISSE DES PRIX ANNONCEES AUJOURD’HUI
Les Sénégalais seront édifiés aujourd’hui sur les nouveaux prix des denrées de première nécessité. Le ministre Secrétaire général du Gouvernement Ahmadou Al Aminou Lô donne une conférence de presse pour informer l’opinion sur les mesures relatives à la baisse des prix. Hier, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la cherté du coût de la vie demeure une préoccupation majeure de nos compatriotes. Il a salué le travail méthodique et serein entrepris, depuis le 02 avril 2024, par le Gouvernement sous la direction du Premier ministre avec tous les acteurs économiques et sociaux concernés afin de trouver des solutions rapides, soutenables et durables pour alléger le coût de la vie et augmenter le pouvoir d’achat des ménages. A cet égard, le président de la République a demandé au Premier ministre d’annoncer, dans les meilleurs délais, les décisions prises par le Gouvernement pour baisser les prix de certains produits et services de consommation courante. Il a également invité le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour l’application effective des prix homologués qui seront annoncés.
NOMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES UN COUP Y EN A, UN AUTRE COUP Y EN A PAS !
Comme s’il avait peur d’annoncer d’un seul coup des nominations en Conseil des ministres, le président de la République a pris l’habitude de ne procéder à cet exercice qu’un mercredi sur deux. A ce rythme, les directeurs généraux et présidents de conseils des ministres des sociétés nationales nommés par le président Macky Sall ont de beaux jours devant eux ! Pendant ce temps, les cadres pastéfiens qui avaient pris part à la lutte pour l’accession du « Projet » au pouvoir piaffent d’impatience de bénéficier de maroquins. Mais bon le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ne veulent pas faire du mal aux protégés de Macky Sall. Ah c’est vrai, on apprend aussi que, dans le cadre de ses visites de prise de contact, le président de la République se rendra aujourd’hui en Sierra Léone.
TABASKI DIOMAYE VA PRIER A LA GRANDE MOSQUEE
Comme il l’avait fait pour la Korité, le président de la République va prier ce lundi de Tabaski à la grande Mosquée de Dakar. Hier en conseil des ministres, il a saisi l’occasion pour adresser d’avance ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah islamique et à la communauté musulmane du Sénégal en particulier. Il a appelé l’ensemble de la Nation à prier pour un Sénégal de paix, de justice et de prospérité dans la solidarité. Le président de la République a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les dispositions pour la bonne organisation des cérémonies de prières sur l’étendue du territoire national.
TORTURES CONTRE IBRAHIMA FALL LES EMPLOYEURS CHINOIS JUGES LE 26 JUIN 2024
Dans notre édition de ce mardi, nous vous relations le traitement inhumain infligé par des employeurs chinois à Thiès contre leur employé Ibrahima Fall. Eh bien les images de cette scène de torture qui ont fini d’indigner sur la toile ont poussé Cheikh Mbaye Ndiaye, conseiller municipal à la mairie de Darou-Khoudoss, vice-coordinateur de la plateforme «Neugeu» (Nouvel Elan du Cadres Unitaire des Générations Utiles de Darou Khoudoss) à porter plainte devant le procureur de la République de Thiès. Ce dernier a saisi les forces de sécurité pour arrestation des Chinois auteurs des sévices contre leur employé Ibrahima Fall. Les Chinois ont été arrêtés puis placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés le 26 juin. Pour rappel, les mis en cause ont été vus dans une vidéo en train de maltraiter Ibrahima Fall qui est leur employé. L’un des chinois a mis son genou sur le cou de sa victime pour pouvoir la maîtriser... Ces faits de torturesse sont déroulés dans une carrière de béton dénommée «Diwaane», installée dansla concession minière des Industries Chimiques du Sénégal (ICS).
AWALE DU DR ABDOURAHMANE DIOUF A OBTENU SON RECEPISSE
A ce rythme, on comptera bientôt 1000 partis politiques au Sénégal. En tout cas, le Parti AWALE du Dr Abdourahmane Diouf vient de recevoir son récépissé. « Après plus de deux ans d’attente, le Parti AWALÉ vient de recevoir son Récépissé. C’est beaucoup d’efforts récompensés. Nous remercions les nouvelles autorités pour leur diligence et leur ouverture démocratique » s’est réjoui le président du parti qui, pour rappel, avait été recalé à l’issue du contrôle des parrainages pour l’élection présidentielle de mars 2024 dernier. Après avoir rejoint la coalition Diomaye Président, le Dr Abdourahmane Diouf a été récompensé avec le portefeuille de ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Et voilà donc que le paysage politique national s’appauvrit d’un nouveau parti !
WOODSIDE RÉVÈLE SES PREMIERS CONTACTS AVEC LES AUTORITÉS
Le débat sur la renégociation des contrats signés avec les compagnies pétrolières est sur toutes les lèvres. Woodside, principal opérateur du champ de Sangomar, s'est exprimé sur la question et défend le respect des contrats
Le Sénégal est devenu pays producteur de pétrole. Woodside, qui détient 82% de participations sur Sangomar, a annoncé avoir produit le premier baril. Les responsables de la compagnie pétrolière ont donné une téléconférence dans laquelle la question de la renégociation des contrats a été bien évoquée.
Avant même leur arrivée au pouvoir, les nouvelles autorités du Sénégal ont annoncé leur volonté de renégocier les contrats pétroliers et gaziers. Question sur laquelle les compagnies pétrolières travaillant au Sénégal, n’avaient pas réagi jusqu’ici. Mais, après avoir annoncé la production du premier baril de pétrole hier mardi, Woodside, qui détient 82% de participations sur Sangomar, s'est exprimé sur la question.
«J'ai eu l'occasion de rencontrer le ministre du Pétrole Birame Souleye Diop et c'était essentiellement pour faire le point sur les progrès réalisés sur Sangomar, mais aussi pour réitérer notre engagement. Et Woodside cherche vraiment à travailler avec le gouvernement du Sénégal pour aller de l’avant. Ce fut une très bonne rencontre, une rencontre très positive», a indiqué Shiva MacMahom, la responsable des opérations internationales de Woodside, lors d'une téléconférence dont iGFM a parcouru la transcription.
"Ce que le ministre du Ptérole, Birame Souleye Diop, m'a dit..."
Elle a aussi révélé le discours que lui a tenu le successeur d'Antoine Diome au ministère du Pétrole : «Le Ministre Diop a réitéré et renforcé l'importance du respect des obligations contractuelles par toutes les parties. Je sais qu'il y a eu différentes rumeurs surle marché, mais la réalité est que, et notre expérience a montré que, les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui ont collaboré avec l'industrie, dans le respect du caractère sacré du contrat et ceux qui créent un environnement d’investissement stable.»
La responsable des opérations internationales de de Woodside a dit ce qu'attend sa compagnie des nouveaux gouvernants du Sénégal. Et c’est essentiellement le respect des droits de l’investisseur.
«Nous menons également nos activités avec intégrité, travaillons bien et soutenons les gouvernements qui défendent les mêmes valeurs. Nous savons que le gouvernement sénégalais est également attaché à ces principes. Nous avons apprécié les récents commentaires du Président saluant les partenariats privés et renforçant l'engagement de l'État à faire respecter l'État de droit et à protéger les droits des investisseurs. Ce fut une visite très positive et un début très positif pour notre relation avec le nouveau gouvernement», dit-elle.
Comment la production sera partagée
Pour ce qui est des contrats liant Woodside à l’Etat du Sénégal, elle explique qu’il s’agit d’un contrat de partage de production. Et au pic de la production, 75%des recettes pourront être consacrés au recouvrement des coûts, y compris les dépenses de fonctionnement, les dépenses en capital de la phase d'exécution, les dépenses en capital antérieures à la décision de la Décision finale d'investissement (Fid) et les redevances payées au gouvernement.
Puis, les revenus restants sont partagés : la part du gouvernement étant de 15 à 20% selon nos taux de production attendus. L'impôt sur le revenu qui sera appliquée à la compagnie est de 33%, en plus d'un impôt sur le revenu de succursale de 10%. De plus, interviendront des prélèvements et des paiements mineurs, dévoile le responsable de la compagnie.
LA DETTE PUBLIQUE ET LE PÉTROLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS
Les quotidiens parus jeudi traitent de sujets variés, dont le poids de la dette publique au Sénégal et les perspectives et implications de l’exploitation des hydrocarbures
Dakar, 13 juin (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS traitent de sujets variés, dont le poids de la dette publique au Sénégal et les perspectives et implications de l’exploitation des hydrocarbures, le Sénégal ayant annoncé mardi la production de son premier baril de pétrole.
Plusieurs journaux s’inquiètent de l’état de l’économie sénégalaise, à la lumière du dernier rapport de la Banque mondiale, selon lequel le poids de la dette publique du Sénégal “culmine à 80,8% du PIB”, comme rapporté par le quotidien Les Echos.
“L’endettement public total a atteint 80,8% du PIB 2023 contre 76,0% en 2022”, renseigne Source A. “Cet endettement expose le pays à un risque modéré de surendettement externe et global, avec une capacité très limitée à absorber les chocs”, ajoute ce quotidien, à partir des analyses de la Banque mondiale.
“Cette augmentation […] est principalement due au surfinancement du budget 2023 à 4,6% du PIB”, explique le quotidien Tribune, citant le rapport de la Banque mondiale. Le journal s’interroge ensuite : “Le poids de la dette à 80,8%, le Sénégal en danger ?”.
Comme antidote, répond Bès Bi Le Jour, la Banque mondiale a “prescrit les réformes fiscales et l’impôt sur le revenu des personnes”. “C’est une ordonnance qui va coûter cher aux Sénégalais”, commente le même journal, selon lequel l’institution financière internationale a malgré tout “salué la ‘résilience’ de l’économie” sénégalaise en dépit des crises.
Les perspectives économiques du Sénégal “restent globalement positives”, avec une “croissance à court terme [qui] devrait s’accélérer pour atteindre 7,1% en 2024”, précise le quotidien Libération en relayant les prévisions du même rapport de la Banque mondiale.
Les premières gouttes de pétrole, ”un moment historique”
Dans le même temps, les journaux annoncent que le Premier ministre, Ousmane Sonko, devrait annoncer ce jeudi les mesures arrêtées par le gouvernement pour réduire le coût de la vie.
La baisse des prix des denrées de première nécessité “sera effective aujourd’hui. En réunion du Conseil des ministres”, hier mercredi, le Premier ministre, “sur demande du chef de l’Etat, a annoncé que les mesures qui portent sur certaines denrées de première nécessité […] seront rendues publiques, ce jeudi 13 juin 2024”, indique Sud Quotidien.
Le ministre, secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô, tient un point de presse à 11h, pour annoncer les mesures retenues, renseigne Bès Bi Le Jour. “Ces mesures portent sur certaines denrées de première nécessité, des produits et services de grande consommation et la facilitation de l’accès au logement”, selon Les Echos.
Au-delà de la baisse du coût de la vie, sujet constituant une préoccupation constate de la plupart des ménages sénégalais depuis quelques années, l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole vient nourrir tous les espoirs d’un avenir meilleur pour les populations.
La compagnie pétrolière Woodside, chargée de l’exploitation du champ Sangomar, situé à une centaine de kilomètres de la côte sénégalaise, au large de Dakar, a annoncé mardi avoir produit son premier baril “en toute sécurité”. Cette nouvelle consacre l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays pétroliers.
Après cette annonce, “le président Bassirou Diomaye Faye a reçu un échantillon des premières gouttes [de pétrole], ce mercredi, à l’occasion du Conseil des ministres”, rapporte Le Soleil. “C’est un moment historique”, estime le journal.
Il ajoute, à ce sujet, que le chef de l’Etat a invité le gouvernement à “veiller à l’exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations actuelles et futures”.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pour sa part “appelé à la vigilance en insistant sur la sécurisation de la production et la prévention des risques environnementaux”, rapporte le quotidien L’As.
“Après l’extraction du premier baril de pétrole de Sangomar, le Sénégal se projette dans la commercialisation de ses hydrocarbures”, note le journal Le Quotidien.
“Faut-il renégocier ou non les contrats pétroliers”
Vox populi, rapportant des déclarations de Meg O’Neil, le président-directeur général de Woodside, assure que la qualité du brut du champ Sangomar “est similaire à celle d’Oman et Johan Sverdrup (Norvège)”.
Mme O’Neil “prévoit que ‘le brut [sénégalais] sera principalement traité par des raffineries en Europe et en Asie’. Deux premiers cargos de brut ont déjà trouvé acheteurs”, révèle la PDG de Woodside, selon Vox Populi.
“Derrière l’engouement né de ce succès, se pose l’équation de la répartition des recettes notamment la part réelle” du Sénégal, écrit Sud Quotidien, le quotidien Enquête faisant observer qu’avec ses premiers barils, “le Sénégal peut ainsi espérer renforcer sa place dans la géopolitique africaine et mondiale”.
L’occasion aussi de revenir avec le quotidien Kritik’ sur la question de la renégociation des contrats pétroliers, le journal se demandant s’il faut “cracher sur les 700 milliards” de francs CFA que le Sénégal, à ce stade, devrait recevoir chaque année de l’exploitation des hydrocarbures.
“Arrivée d’argent frais, coup de pouce [pour] l’économie nationale, devises émergentes et manne financière pour porter les chantiers de l’émergence, la rentrée historique du Sénégal dans le cercle très restreint des producteurs de pétrole suscite énormément d’espoirs”, écrit cette publication.
Kritik’ ajoute que le premier baril produit par Woodside “pose aussi des questions essentielles dont la plus pertinente reste la probable révision des contrats liant le Sénégal aux géants pétroliers. Faut-il renégocier les contrats ou se contenter de 700 milliards par an ? Diomaye a du pétrole dans le moteur”.
Sauf que Serigne Mboup, ancien directeur général de Petrosen, la compagnie publique de production pétrolière sénégalaise, semble déconseiller la renégociation de ces contrats, lui qui avait conduit les premières négociations et paraphé les premiers accords.
Serigne Mboup “prévient sur les risques d’une renégociation des contrats et conseille aux nouvelles autorités de s’appuyer sur les ressources pétrolières pour réussir leur programme de souveraineté économique pour le Sénégal”, mentionne L’Observateur.
CE QUE DIT LA LOI DE REPARTITION ET D’ENCADREMENT
Alors que le Sénégal vient d’intégrer le cercle des producteurs de pétrole après le «first oil» extrait du champ de Sangomar, des questions sur la répartition des recettes refont surface
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a officiellement reçu l'échantillon du premier baril brut extrait du champ pétrolier de Sangomar hier, mercredi 12 juin 2024, en marge du Conseil des ministres, des mains de Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Le Sénégal intègre ainsi le groupe restreint des pays producteurs de pétrole. Dérrière l’engouement né de ce succès se pose l’équation de la répartition des recettes notamment la part réelle, ce que gagne le Sénégal.
Alors que le Sénégal vient d’intégrer, depuis avant-hier mardi, le cercle restreint des pays producteurs de pétrole après le «first oil» extrait du champ de Sangomar qui lance le début de l'exploitation, des questions sur ce que gagne le Sénégal et la répartition des recettes refont surface. Lors du Conseil présidentiel, du mardi 21 décembre 2021, consacrées à la répartition et à l'encadrement de ces recettes et présidé par l’ancien président de la République, Macky Sall, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad), les recettes prévisionnelles de l'État du Sénégal de la production des barils de pétrole et mètres-cubes de gaz naturel étaient estimées à 700 milliards de francs CFA par an, pendant 30 ans, soit 21 000 milliards de francs CFA.
Les réserves de Sangomar exploitées par Woodside sont estimées à environ 630 millions de barils (100 000 barils/jour lors de la première), GTA (Grand Tortue Ahmeyim), située à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, développée par BP va produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Mais, pour le moment, pour cette première phase qui va durer 25 ans et dont l’objectif est de produire 100.000 barils/jour, l’option c’est d’y aller progressivement pour atteindre le but assigné dans quelques semaines, informe la PETROSEN. En ce sens qu’actuellement seuls 4 puits sont en activité, produisant plus 28 mille barils/jours, sur les 23 dont 11 pour le forage et le reste des injecteurs. Le forage d’autres puits étant en cours.
Toutefois, rappelle Seneweb, cette manne (700 milliards de francs CFA par an) est répartie en trois destinations (le budget général, le fonds intergénérationnel et le fonds de stabilisation), comme suit : un maximum de 90% destiné au budget annuel, un minimum de 10% destiné au fonds intergénérationnel. S'agissant, par ailleurs, de la part destinée au fonds de stabilisation, elle sera établie par le Cos-Petrogaz qui en assure la gestion. «Ces revenus vont servir à des dépenses d'investissement au bénéfice exclusif des populations, générations actuelles comme générations futures. Dans un premier temps, ces investissements serviront au renforcement et à la valorisation de notre capital humain, à la transformation structurelle de notre économie et, enfin, le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance», soulignait Abdoulaye Daouda Diallo, l'actuel président du Cese, alors ministre des Finances et du Budget.
Au terme de ce conseil interministériel un projet de loi sur la répartition des recettes avait été élaboré puis validé en conseil des ministres le 29 décembre 2021, avant son adoption par l'Assemblée nationale en sa séance du 11 avril 2022. Cette loi qui comporte23articles se fonde sur quatre principes que sont : l'interdiction de toute cession anticipée des ressources d'hydrocarbures et/ou toute sûreté anticipée sur ces ressources ; la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non fiscales tirées de l'exploitation des hydrocarbures ; la création d'un fonds intergénérationnel ; la création d'un fonds de stabilisation. Pour le moment, pour cette première phase qui va durer 25 ans et dont cet objectif de 100.000 barils/jour l’option c’est d’y aller progressivement pour atteindre le but assigné dans quelques semaine. Donc au moins4puits sont en activité, produisant plus 28 mille barils/ jours, sur les 23 dont 11 pour le forage et le reste des injecteurs.
SITUATION ÉCONOMIQUE DU SÉNÉGAL, CE QUE RÉVÈLE LE RAPPORT DE LA BANQUE MONDIALE
Le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Sénégal rendu public ce mercredi fait état d’une croissance du PIB réel estimée à 4,3 % – 1,5% par habitant en 2023 soit supérieur au taux de croissance de 3,8 % enregistré en 2022 ...
Le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Sénégal rendu public ce mercredi fait état d’une croissance du PIB réel estimée à 4,3 % – 1,5% par habitant en 2023 soit supérieur au taux de croissance de 3,8 % enregistré en 2022 et au-dessus des projections initiales de 4,1 %. Le tout pour dire que «l’économie sénégalaise s’est montrée résiliente en 2023 dans un contexte de tensions politiques conjuguées à une inflation persistante quoiqu’en baisse. »
Selon l’économiste principal de la Banque mondiale, Wilfried A. Kouame «les réformes fiscales et l’amélioration de l’impôt sur le revenu des personnes physiques peuvent accroître les recettes internes à travers un élargissement de la base fiscale et un renforcement de l’application du cadre légal, ce sans augmenter la pauvreté ou les inégalités ». En effet, l’ambition de consolider les finances publiques envisagée dans la loi de finances 2023 s’est matérialisée, lit-on, même si le déficit global a été un peu plus élevé que prévu. Le déficit du compte courant s’est considérablement amélioré, permettant ainsi d’augmenter les réserves internationales.
Le rapport souligne de surcroît que les perspectives restent globalement positives, avec l’engagement des autorités pour des réformes structurelles majeures et l’amélioration de la transparence, mais elles dépendent d’un solide engagement en faveur de la stabilité macroéconomique. Les incertitudes nationales, régionales et mondiales sont cependant élevées, faisant pencher les risques vers la baisse, a dit le rapport.
Le Sénégal a relativement bien résisté aux multiples crises, l’incidence de la pauvreté et équité dans un contexte de crises multiples reste relativement stagnante de 37,8 % en 2018/2019 contre 37,5 % en 2021/2022 malgré la pandémie. « Les Sénégalais pauvres restent concentrés dans les zones rurales et plus fortement dans le bassin arachidier », a souligné la Banque Mondiale. La baisse observée de la consommation par habitant a été surtout ressentie par les ménages plus aisés.
En outre, le taux de croissance moyen des plus pauvres a été moins négatif que celui des plus aisés, ce qui a entraîné une diminution des inégalités aux niveaux aussi bien national qu’urbain et rural.
Pour augmenter les recettes fiscales de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), la Banque mondiale préconisel’amélioration de la mobilisation des recettes domestiques est essentielle pour que le Sénégal puisse réaliser ses ambitions en matière de développement; La croissance et le dynamisme des recettes fiscales du Sénégal se sont régulièrement améliorés au cours de la dernière décennie, surpassant ses pairs, mais les recettes restent en deçà de leur potentiel.
Les économistes soutiennent aussi que l’impôt sur le revenu des personnes physiques produit peu de recettes, et sa contribution aux recettes fiscales totales a stagné au cours de la dernière décennie en raison de l’étroitesse de l’assiette fiscale et de l’absence d’élan réformateur. Ainsi, l’accélération des réformes de l’administration fiscale et des politiques visant l’IRPP peut contribuer à stimuler les efforts de mobilisation des recettes intérieures.
CHERTÉ DU PRIX DU MOUTON, L’IMPATIENCE DES VENDEURS DE KEUR MASSAR
Les vendeurs de moutons du foirail de Keur Massar ont toute la peine du monde pour trouver acheteurs. Les clients déplorent la cherté des prix.
Les vendeurs de moutons du foirail de Keur Massar ont toute la peine du monde pour trouver acheteurs. Les clients déplorent la cherté des prix.
Il est 6h du matin ! Le soleil est en phase embryonnaire. Un vent humide et laiteux souffle dans les couloirs, rues et ruelles de Keur Massar. Une marée humaine arpente les axes qui mènent à la gare routière de la ville. A pas rythmés, une dame court et se faufile parmi la cohue sur les trottoirs du populeux département. Certains usagers restent debout sur marchepieds des «Ndiaga Ndiaye». Ils veulent tous rejoindre leur lieu de travail. Devant la station-service, certaines véhicules «particuliers » attendent hypothétiquement des clients. Juste à côté, un jeune vendeur de café, debout dans son jean noir, le corps camouflé dans un pull-over, sert une tasse à un client qui veut se rendre en ville. Le vrombissement des moteurs de voitures et les klaxons des motos constituent la symphonie matinale. A Keur Massar, le tapis goudronné est occupé par des stands dont certains sont en bâche. A l’intérieur, la surface est remplie de sable blanc transporté par un mini camion. Des mangeoires en bois, aluminium sont exposées çà et là. Une cinquantaine de moutons sont attachés dans le stand. Un petit bureau est aménagé. Une table en verre sur laquelle est posé un pot de fleur entouré de fauteuils en cuir campe le décor. Abdou Diouf, vautré dans un des fauteuils, lunettes blanches bien vissées, est en train de revoir son carnet de factures. Le bêlement des moutons ne facilite pas le merchandising.
«Un mouton moyen à 200 mille, c’est du n’importe quoi !»
Devant le stand d’Abdou Diouf, vendeur évènementiel de moutons, une BMW bleu sombre stationne. Un jeune homme, confortablement assis, en blouson parisien, est sur le point d’acheter un bélier pour les besoins de la Tabaski. Ce jeune cadre de l’administration est un polygame. Il s’indigne de la hausse des prix du mouton. «Pour un mouton moyen, il faut 200 mille. C’est inadmissible ! Franchement, c’est un grand n’importe quoi», s’emporte-t-il. Moussa Fall veut acheter deux moutons. «J’ai deux femmes et chacune doit avoir un mouton. Mais tu me vois dépenser 400 mille pour l’achat de deux moutons. Il est temps que l’Etat mette en place un projet de bergerie pour soutenir les populations. Nous ne pouvons plus subir le diktat des vendeurs», s’étrangle-t-il de colère. N’ayant pas trouvé un bélier, le jeune polygame rebrousse chemin. Abdou Diouf tente de raisonner le client : «Mon cher, nos moutons sont différents des autres. Ils ont été élevés, nous avons investi beaucoup d’argent sur nos moutons pour les vendre à 150 mille FCFA», explique le vendeur. Les clients déplorent la cherté des prix. Une maman accompagnée de ses deux garçons est venue acheter un mouton. Fatou Diop veut un bon mouton à 150 mille. Apparemment, la dame à toutes les peines du monde pour en trouver un. Les moutons qu’on lui a proposés ne sont pas de son goût. «J’ai l’impression que chaque année les prix connaissent une hausse. Par contre, les moutons deviennent de plus en plus squelettiques», fustige Fatou Diop. Dans la foulée, son fils aîné arrache la parole. «Maman, il est hors de question que tu achètes ce mouton. Cette bête tient à peine sur ces pattes», ironise le jeune garçon à la coiffure dégradée.
«En 15 jours, je n’ai vendu que deux moutons»
Au foirail de Keur Massar, l’environnement est irrespirable. La forte odeur des bêtes oblige les clients à se boucher les narines. Des carrés de filets verts accrochés aux piquets se forment, séparant ainsi les troupeaux. Au milieu des bêtes, Mamadou Sy, vêtu d’un boubou assorti d’un pantalon bouffant, la tête enroulée dans un foulard vert qui a presque perdu sa couleur, reste quelques fois lunatique. Le vendeur, originaire de la région de Matam, n’arrive plus à vendre ses produits. En deux semaines, il n’a vendu que deux moutons. L’inquiétude se lit dans son regard «Wallahi, c’est la première fois que je vis une telle situation. Cela fait plus de sept ans que je vends mes moutons à Keur Massar. C’est terrible !», regrette-t-il. Cette situation si inquiétante préoccupe les vendeurs. Certains d’entre eux qui ne sont pas établis au foirail se promènent avec leurs moutons. Trouvé sur le trottoir, Issa attend désespérément preneurs. «Deukk bi dafa Diomaye». Cette expression veut dire que les gens n’ont pas de quoi se payer un mouton. Le jeune berger explique : «Tous les gens que j’ai rencontrés n’ont que 100 ou 125 000 FCFA. Je ne comprends pas», s’étonne le jeune homme au jean noir légèrement déchiré aux genoux. «Les clients aiment trop la facilité. S’ils pensent que je vais vendre mon mouton à un prix dérisoire, ils se trompent. Cela fait une semaine que je traine avec ce mouton», s’offusque-t-il.